L’accueil du patient au bloc opératoire, éthique de la relation. Année académique 2004-2005 Éthique Mr. Mengal. Y. Charlotteau Nicole Espreux Anne Tondu Cédric Description de deux cas vécus Démarche de soin et actions mises en place par deux IBODE, lors de l’intervention de M. Olivier. Démarche théorique issue du: « Métier d’infirmier(e) de bloc opératoire Édition Masson 2004 Extrait d’une lettre envoyée par une patiente à la direction de nursing d’un hôpital de la région de Charleroi. Problèmes éthiques rencontrés dans le deuxième extrait. L’absence de communication avec le patient. Le non respect de la personne. Le non respect de la pudeur. Le non respect de l’application de l’art infirmier. Le non respect de la déontologie des praticiens de l’art infirmier. La violence consensuelle. L’absence de communication Les soins infirmiers sont de nature relationnel. Ils exigent du temps et une présence. Les patients qui vont être opérés sont angoissés. Leur état exige une écoute attentive. Le temps de la communication en salle d’opération est caractérisé par sa brièveté et son intensité. Dans les salles d’opération l’aspect relationnel est souvent occulté par l’aspect technique. Rituel de l’infirmière de bloc opératoire. L’infirmière de bloc arrive au vestiaire, délaisse ses vêtements civils, endosse un « pyjama » identique pour tous, cache ses cheveux dans un bonnet, puis pose un masque sur son visage cachant son nez et sa bouche. Ce rituel se répète chaque jour, elle abandonne son identité extérieure commune pour revêtir sa nouvelle identité. Pourquoi ce rite accompagne un évitement de la relation? éviter l’implication à l’autre, se protéger de la responsabilité qu’implique la relation; avoir besoin de cet éloignement symbolique pour conserver son efficacité professionnelle; instaurer une protection face aux malheurs ou aux douleurs des autres; occulter la violence de l’acte chirurgical qui atteint souvent l’intégrité du corps; instaurer une protection à ses propres doutes et angoisses personnelles. Le masque est un voile protecteur : Il permet de cacher: ses états d’âme, ses émotions; ses peurs de l’intervention qu’on maîtrise mal ; son angoisse devant un corps déchiqueté qui arrive en urgence. Le masque est tellement bien assimilé à la fonction, qu’il devient nécessaire de réfléchir quand on souhaite l’enlever. Le respect de la personne. Le respect de la pudeur. La pudeur sied bien à tout le monde ; mais il faut savoir la vaincre et jamais la perdre. « Montesquieu » Le non respect de l’application de l’art infirmier. La conception des soins selon Virginia Henderson Le patient est vu globalement devant satisfaire 14 besoins fondamentaux. Respirer Boire et manger Éliminer Se mouvoir Dormir Se vêtir et se dévêtir Maintient de la T° Propreté et protection Sécurité, éviter les dangers Communiquer Agir selon ses croyances et ses valeurs S’occuper en vue de se réaliser Se recréer, se divertir Apprendre Le non respect de la déontologie des praticiens de l’art infirmier. Ce code précise les valeurs et les éléments qui doivent guider la pratique infirmière. Art. 4 - Le praticien de l’art infirmier assure une dispensation globale des soins infirmiers répondant aux besoins des individus. Art. 11 - Dans l’exercice de son art, le praticien de l’art infirmier oeuvre au respect des droits, des valeurs, des us et coutumes et des convictions de l’individu. Bannir la violence consensuelle. C'est une forme de violence quotidienne, physique et psychologique, qui ne choque plus personne tant elle est ancrée dans la pratique, commise ouvertement avec un consensus général comme l'infantilisation des patients, le manque de communication ou la cohue de la salle de réveil. Responsabilité éthique de l’infirmière. Un environnement de stress chronique. Lutter contre le stress, réclamer le temps nécessaire à l’action pour qu’elle soit correctement effectuée permet de travailler sereinement dans un milieu qui ne l’est pas du tout. Une absence d'écoute. Le soignant doit pouvoir disposer de l’opportunité de se confier, d’évacuer sa surcharge émotionnelle. Une structure d'écoute des soignants fait défaut dans chacun des services et pourtant serait un traitement prophylactique du passage à l’acte de violence. Une institution vécue comme rigide. S'attachant au fond plus qu’à la forme et s'inscrire dans la durée semblent être les maîtres mots d'une gestion efficace dans un contexte de violence. Débat Freins et obstacles architecture, promiscuité manque de communication inter service intervalle entre deux interventions les sous-effectifs vulnérabilité des patients sensibilité personnelle la crainte Pistes d’amélioration Conclusion. Moins il y a de gestes techniques (comme dans les services de psychiatrie), plus le soignant est confronté sans protection aux affects du malade, et plus il les honore. Humanisation de l’hôpital + prise en charge globalisée + consentement éclairé du patient = Accueil Aide « L’hôpital est un établissement public où les malades ont leurs maux à dire. » (Serge Mirjean)