Comparaison des diverses subductions :

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Comparaison des diverses subductions :
Elles n'ont pas toutes la même topographie, ni les mêmes caractéristiques thermiques, sismiques. Il
s'y forme des roches qui diffèrent par les éléments majeurs, en traces et par les isotopes. On peut
donc les comparer et les classer sur des critères différents).
Attention : classer est une opération complexe. Une grande partie (mais pas tout, loin de là) peut
être rendu par un classement entre deux types extrêmes (ça veut dire qu'il y a des intermédiaires).
Les zones de subduction de type Mariannes (convergence océan-océan)
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Une fosse profonde (jusqu’à 11 km de profondeur) qui subducte de la croûte Jurassique,
vieille et froide.
Un plan de Wadati-Benioff très incliné.
Des grabens dans la zone de flexure.
Extension et accrétion arrière-arc.
Davantage de tremblements de terre dans la plaque plongeante que dans la plaque
chevauchante.
Le volcanisme est rarement explosif.
Le volcanisme extensif arrière-arc est généralement basaltique, avec peu de sites
andésitiques.
Peu ou pas de prisme d’accrétion au niveau de la fosse.
Les zones de subduction de type Chili (convergence océan-continent)
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Fosse moins profonde (jusqu’à 6 km) qui subducte de la croûte plus jeune et donc plus
chaude.
Un plan de Wadati-Benioff présentant un pendage faible jusqu’à des profondeurs de
200 km, puis un pendage plus incliné dans la partie plus profonde du manteau sous le gap
sismique.
Présence de nombreux chevauchements dans la plaque supérieure.
Pas de zone arrière-arc en extension (compression dominante).
Des tremblements de terre plus fréquents et de plus forte énergie dans la plaque
chevauchante que dans la plaque plongeante.
Le plutonisme est dominant par rapport au volcanisme.
Le volcanisme est généralement andésitique-dacite-rhyolitique, les basaltes sont beaucoup
plus rares. Des éruptions volcaniques violentes, présentant des laves de forte viscosité avec
cônes d'éjection de grande taille.
La croûte continentale est épaisse (environ 70 km), et diminue peu à peu vers la fosse pour
atteindre environ 10 km.
Toutefois, avant d'admettre ce classement, vérifiez. À partir des données suivantes (Thèse de
Ekaterina BOUROVA ; 19 mars 2004) et votre livre page 163.
Nom
Age du plancher océanique
subducté, (Ma)
angle du plan
de Benioff
Vitesse de la
plaque mm/a
Références.
Alaska
46
45
-
1, 2
Aléoutiennes est
50
47
-
1, 3
Aléoutiennes centrales
54
42
-
1, 3
Kamchatka
90
49
-
1, 3
Mariannes
160
90
30-40
2, 3, 4, 5
Phillipines
47
55
35-50
2, 6
Java
138
59
-
1, 2
Tonga
120
49
65-160
1, 2, 7
Kermadec
113
40
15-26
1, 3, 8
Chili Sud
15
31
-
Sandwich Sud
40
71
70
3, 4
Mer Egée
jurassique (-200 → -150)
30
6-18
9, 10
Mer Tyrrhénenne
jurassique
65
60
10, 11
1, 2
Tab. 1.1 – Caractéristiques comparatives des zones de subduction et des bassins d’arrière-arc
associés (si présents), modifié d’après Mantovani et al. (2001b).
1) Scholz & Campos (1995); 2) Peterson & Seno (1984); 3) Pacheco et al. (1993); 4) Brooks et al. (1984); 5) Carlson & Mortera-Guti
´errez (1990); 6) Uyeda & Kanamori (1979); 7) Pellettier et al. (1998); 8) Charvis & Pellettier (1989); 9) Papazachos et al. (2000);
10) McClusky et al. (2000); 11) Giardini & Velon`a (1991).
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