La subduction

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La subduction
En vieillissant, la lithosphère océanique se refroidit, s’épaissit, gagne en densité et s’enfonce
dès lors toujours davantage dans l’asthénosphère. C’est pourquoi elle tend à plonger sous des
lithosphères océaniques jeunes, ou sous les lithosphères continentales (qui sont toujours
moins denses que les lithosphères océaniques). C’est la subduction.
La plaque subduite plonge sous la plaque chevauchante au niveau d’une fosse océanique
étroite dont la profondeur peut aller jusqu’à 11 km (fosse des Mariannes dans le Pacifique).
Comme elle reste relativement froide (relativement à l’asthénosphère environnante) donc
cassante, les contraintes extensives, puis compressives (en profondeur) qui l’affectent donnent
lieu à des séismes. Les positions de leur foyer déterminés par des études sismologiques
s’agencent suivant un plan incliné, dit de Wadati-Benioff, qui correspond effectivement à la
surface de la plaque subduite.
En plongeant, la croûte océanique est soumise à de hautes températures et pressions qui
causent sa transformation métamorphique et sa déshydratation. L’eau produite imprègne le
manteau sus-jacent et induit sa fusion partielle. Le magma extrait va donner lieu à une série de
roches différentes : basaltes, andésites (les roches les plus typiques), diorites (en profondeur),
rhyolites. Il se forme une chaîne de volcans sur la croûte chevauchante, appelée arc insulaire
si cette dernière est océanique, cordillère si elle est continentale (comme la Cordillère des
Andes, âgée de 70 millions d’années, sur la plaque sud-américaine qui chevauche la plaque de
Nazca). Le volcanisme andésitique est explosif, car la richesse en silice du magma le rend très
visqueux, et empêche l’évacuation progressive des gaz auparavant dissous, et libérés lors de la
décompression, qui ne peuvent donc s’échapper que de manière brusque.
Volcanisme et activité sismique font que les zones de subductions sont appelées marges
actives.
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