Av. Hume, lempirisme ne se dMit plus essentiellement par lorigine sensible des ides. li dveloppe trois problmes, les relations, les cas, les /wions. Dans tous ces domaines, lempirisme opre la. substitution de la. aoyan pratique a.u savoir, dans une entreprise athe qui consiste naturaliser la. croyance. PIMTHB Empirisme et subjectivit GILLES DELEUZE G.D. l J l t l J l l /./ HF Dune pan, les relations sont toujours extrieures leurs termes, et dpendent de principes dassociation qui en dter minent ltablissement et lexercice croyance. Dautre pan, ces principes dassociation nagissent quen fonction des passions, pour indiquer des cas dans un monde de la culture ou du droit cest tout lassociationnisme qui est au service dune pratique du droit, de la politique et de jconomie suffitil, pour devenir propritaire dune cit abandonne, de lancer un javelot sur la pone, ou fautil toucher la porte du doigt . Enfin, de telles rgles de lgiti. mit des relations peuventelles tre spares des ctions, des croyances illgitimes qui les accompagnent ou les doublent Si bien que la. philosophie est moins aitique des erreurs que dnonciation des illusions invitables. tPIMtTHtE .quotAII PfULOIOPHI.UZI Q,U,tiorc fMiM J J Il diriI J JLw MtriM AlJemann ., HIUmJ. quot Hridqpr d. rn. et COIrict Trad. par F. FilDcu Alqui,e F., quot quot r mu. Daurkt s bI. eaUquotet J., ampJntUas al. PubIiamp par F. de Bnguc R., gt. lU dw.t PW. quot rinDtt Qut,., ridoIfquot Id ,.quot.. .. G., Llinquot rupril Cunud V., PquotquotId Ait.,.,., C.ouItiDcJ.F., u.lJm tif,. WfJ/tJ. JJreItuze G., Il IIIhjtiNI s al. DfII Il d. Delbom..... J., .... L. Darida J., ..u quot U ,W .. s bI. ,. ... itMs Id,., Jii, tif quot Dfoadt J., Hqtl bI. JII.ia l jouT JIqtl, ,.t..pi... r..,... quottt bI. M., quotquotFquotquot.,v quot r....... ulltllif s d. tsthit Fdicr F., Jriquotquot G., If ,. r .. poli. Fnokfun quots IlfotU Traductioa par S.M. .uQ.c,IaT GrUnadi N., L., IIIlldfftltl..m. Grondill J., II Id ,.,.. lU MartiIJ Htidtquot, Henry M., GhI.ltJ,u ,. ydlllllGIJ tMJS amp. Lumtu th Id mtlIIjfUUltitne d. eu vol. maUriflU Hyppolilc J., uffII quot Ewsi sur l logiqw f J/,pl al. Imbert C., quot ftJtm.llJirrs Janieaud D. et Matta j.F., J miUJJ/rlsilJlU la limit. EJ.fPIRISME ET SUBJECTIVITJ IlPIMIlTHIlE ampUAS PHU.OSOHIQt.quotEI CD/Ur/iD/I JttJU par Jtf Hyppolilt , dirigh par JetfllLm MmDquot EMPIRISME ET SUBJECTIVIT ESStz squotr la lia/lin hNlllaille selon Hquotquot,e GILLES DELEUZE PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE A JEAN HYPPOUTE hollmiJgt SIT, , TtJPU/lIllX l,pt t. ,quot ltdlion JO quotquotilion . ma. CI lrata Unnni o ,le Franclt. ,, bltgtulquotquot.rd Sainl.,.main, hri. CHAPITRE PRDolIER PROBLME DE LA CONNAISSANCE ET PROBLME MORAL Hume se propose de fille une science de lhomme. Quel est son projet fondamental Un choix se dfint toujours en fonction de ce quil exclut, un projet historique est une substitution logique. Pout Hume, il sagit de sNbs/ilutT MM pJchgie de Jupri/llltt psychologie du aJfttlions de julr/. La psychologie de lesprit est impossible, inconstiruablequot ne pouvant trouver dans son objet ni la c o n s t c e ni luniversalit ncessaires seule. une psychologie des affections peut constituer la vraie science de lhomme. En ce sens, Hume est un moraliste, un sociologue, avant dtre un psychologue le Trait montrera que les deux formes sous l e s quelles lesprit est affull sont essentiellement le paSsiONU/ et le sofia/. Et les deux simpliquent, assurant lunit de lobjet dune science authentique. Dune part,la. socit rclame de chcun de ses membres, attend deux lexercice de ractions constantes, la. prsence de passions susceptibles de fournir des mobiles et des fins, des cuactres col. lectifs ou particuliers Un souverain qui impose une taxe ses sujets sattend leur soumission . Dautre pact,les passions impli. quent la socit comme le moyen oblique de se satisfaire z. Dans lhistoire, cette cohrence du passionnel et du social se rvle enfin comme unit interne lhistoire a pour objet lorganisation politique TrlllI t la nalllrt bNmaitu traduction LEROY, p. Pl. Tr., p. . , EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PROBLEME DE LA CONNAISSANCE et linstitution, elle tudie les rapports motifaction dans le mui mum de circonstances donnes, elle manifeste luniformit des pas sions de lhomme. Bref, le choix du psychologue pourrait bizarre ment sexprimer ainsi tre un moraliste, un sociologue, un historien QUMI dtre un psychologue, tre un psychologue. Ici, le contenu du projet de la science de lhomme a rejoint la condition qui rend pos sible une connaissance en gnral il faut que lesprit soit affect. Par luimme, en luimme, lesprit ncst pas une nature, il ncst pas objet de science. La question que traitera Hume est la suivante COHlmen/ Juprit tfeVlIli/ wu na/ure hl/lItJine li est vrai que laffection passionnelle el sociale est seulement une partie de la nature humaine. Il y a dautre part Jentendement, lasso ciation des ides. Mais ccst par convention quon parle ainsi le vrai sens de lentendement, nous dit Hume, est justement de rendre sociable une passion, social un intrt. Lentendement rflchit lin trt. Si nous pouvons le considrer dautre part, comme une panie spare, cest la manire du physicien qui dcompose un mouve ment, tout en reconnaissant quil est indivisible, incompos . Nous noubUerons donc pas que deux points de vue coexistent chez Hume la passion et lentendement se prsentent, dune certaine faon qui reste prciser, comme deux parties distinctes mais en soit lentendement nest que le mouvement de la passion qui devient sociale. Tantt nous verrons lentendement et la passion former deux spara, tantt nous verrons que celuil se subor donne celleci. Voi.h pourquoi, mampne tudi sparment, lenten dement doit avant tout nous faire mieux comprendre le sens en gnral de la question prclente. T,.., p. , Sans cesse Hume affirme lidentit de lesprit, de limagination et de lide. Lesprit nest pas nature, il na pas de nature. Il est iden tique lide dans lesprit. Lide, cest le donn, tel quil est donn, cest lexprience. Lesprit est donn. Cest une collection dides, pas mme un systme. Et la question prcdente pourrait sexprimer ainsi comment une collection devientelle un systme La collec tion des ides sappelle imagination, dans la mesure o celleci dsigne, non pas une facult, mais un ensemble, lensemble des choses, au sens le plus vague du mot, qui sont ce quelles paraissent collection sans album, pice sans thtre, ou flux des perceptions. La compa raison du thtre ne doit pas nous garer... Nous navons pas la connaissance la plus lointa.i.ne du lieu o se reprsentent ces scnes, ou des matriaux dont il sewt constitu . Le lieu nest pas diff rent de ce qui sy passe, la reprsentation nest pas dans un sujet. Prcisment, la question peut tre encore Commtnt /uprit devienlil lin suje/ comment limagination devientelle une facult Sans doute, Hume rpte constamment que lide est dons lima gination. Mais la prposition ne marque pas ici linhrence un sujet quelconque, au contraire elle semploie mtaphoriquement pour exclure de lesprit comme tel une activit distincte du mouvement de lide, pour assurer lidentit de lesprit et de lide dans lesprit. Elle signi.e que limagination nest pas un facteur, un agent, une dter mination dterminante cest un lieu, quil faut localiser, cestdire fixer, un dtermi.m.ble. Rien ne se fait par limagination, tout se fait dom limagination. Elle nest pas mme une facult de former des ides la production de lide par limagination nest quune tepro duction de limpression dans limagination. Certes, elle a son acti vit mais cette mampne eSt sans constance et sans uniformit I T,.., p. . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. PROBLIOME DE LA CONNAISSANCE fant.siste et dlinnte, elle est le mouvement des ides, lensemble de leurs actions et ractions. Comme lieu des ides. la fantaisie est collection des individus spars. Comme lien des elle est le mouvement qui parcourt lunvers , engendrant les dragons de feu, les chevaux ails, les gants monstrueux . Le fond de lesprit est dlire. ou, ce qui revient au mme dautres points de vue, hasard, indiffrence Par ellemme. limagirultion nest pas une ruture, mais une fantaisie. La constance et luniformit ne sont pas dans llS ides que jai. Pas davantage dans la faon JonI lu ides sonl lites par limagina/ion cette liaison se fait au hasard . La gnca.lit de lide nest pas un caractre de lide, nappartient pas Jimagination cest un r/t que toute ide peut jouer, sous linfluence dautres principes, non pas la nature dune espce dides. Quels sont ces autres principes Comment limagination devient elle une natute humaine La constance et luniformh sont seulement dans la filon Jolllies id/es sonl asSMiies dans liJllagilaIJI. Lassociation, dans ses trois principes contigut, ressemblance et causalit, dpasse limagination, est autre chose quelle. Elle laffecte. Elle trouve dans limagination son terme et son objet, non pas son origine. Lassociation est une qualit qui unit les ides, non pas une qualit des ides ellesmmes s Nous vertons que, dans la croyance et pat la causalit, le sujet dJpaSSt le donn. A la lettre, il dpasse ce que lesprit lui donne je Tr., p. . Tr., p. , . . .. . dquot . Tr., p. Lindiffrence comme tllltustiOn pnmmve e cspnt. Tr., p. S . ,. . h Tr., p. , ttlte essenliel Puisque un.agmatlon peut les ides simples et qudie peut les unir de sous quelque qui lUi rien nt scmt plui inaplicable que les opratlOtlS.de cette ampcuit, Il pnn cipel univends nt la guidaient, qui III rendent unrme, dans une certune en tout temps et tout lieu. Si les ides enlement dgages de out hen et de toute connaion, aeul le huud les Oltldrait, etc. crois ce que je nai ni vu ni touch. Mais si le sujet peut ainsi dpasser le donn, cest Jabord parce quil est, Mm lupril, leffet de principes qui dpassent lesprit, qui laffectent. Avant quil puisse y avoir une croyance, les principes dassociation ont organis tous trois le donn comme un sstme, imposant limagination une constance quelle ne tient pas et sans laquelle elle ne serait jamais une nature humaine, attribuant aux ides des liens, des prindpes dunion qui sont les quats originelles de cette natur, non pas les caractres de Jide . Le privilge de la causalit est que, seule, elle peut nous faire affirmer lexistence, nous faire croire, parce quelle confre lide de lobjet une solidit, une objectivit que celleci nautit pas sil tait seulement associ par contigut ou par ressemblance limpression prsente .. Mais les deux autres principes ont avec la causalit un rle commun ils fixent dj lesprit, ils le naturalisent ils prparent la croyance et laccompa gnent. On voit le fond unique de lempirisme cest parce que la nature humaine dans ses principes dpasse lesprit que rien dans lesprit ne dpasse la nature humaine rien nest transcendantal. Lassociation est une rgle de limagination, non pas un produit, une manifestation de son libre exetcice. Elle la guide, la rend uniforme et la contraint . En ce sens, les ides sont lies dans lesptit, non par lui .d. La nature humaine est limagination, mais que dautres principes ont rendue constante, ont fixe. llins cette dfinition mme, il est vrai, se trouve une difficult. Pourquoi la nature humaine estelle limagination rgle, plutt que la rtgle saisie dans son pouvoir actif Comment peuton dire de Tr., p. , et p. la disparition des principes entrainen.it inundia tement li la pertc ct la ruine de la nature humaine . Tr. pp. , ,. . J Tr., p. S ,, Tr., p. ... Cette qualit pu Jsquelle dcuJ idcs sont lies dans rima gination. EMPIRISME ET SUBJECVITE PROBLIME DE LA CONNAISSANCE Jimagination quelle devitnl une nature, alors queUe na pas en ellcmme une ntison de son devenir La rponse est simple. Par essence, les principes se rfrent lesprit quils affectent, la nature se rfre limagination, tout son sens est de la qualifier. Lassociation est une loi de la nature comme toute loi, elle se dfinit par ses effets, non pat une cause. Aussi bien, sur un tout autre plan, Dieu pourra sappeler Cause lharmonie prtablie, la finalit pourront fructueuse ment sinvoquer . La conclusion des Di.alogues. de lEsS.i sur les mirncles et de lEssai sur limmortalit est cohrente. Une cause peut toujours tre pmstr, comme quelque chose en soi, tn.nscendant toutes les analogies p.r lesquelles on lui donne effectivement, dans lup. dence et pour la connlissance, un contenu dtermin .. nen reste pas moins que la philosophie comme science de lhomme na pas chercher de cause cUe doit scruter des effets. La Cluse ne peut pas tre nnrlt il ny a pas une cause des principes, une origine de leur pouvoir. Loriginel est leur effet sur quotimagination. Cet effet de lassociatjon va se manifester sous trois formes . Ou bien lide prend un rle, tant capable de reprsenter toutes les ides auxquelles elle est associe dans limagination par ressemblance ide gnrale. Ou bien lunion des ides par lesprit acquien une rgu larit quelle nnit pas, la nl.ture en quelque sorte dignant chacun les ides simples qui sont les plus propres sunir en une ide complexe JIgt substance et mode. Ou bien une ide en introduit une autre , rdaron. Leffet de lassociation dans les trois cas est le passage ais de lesprit dune ide une autre lessence de la il ampqui/t rur lmlmit,,,,,, humain traduction LEROT, p. la quotnaritl elt laccord des principes de la nalUre humaine anc la Natue ellemme Voili donc une sorte dharmonie prlltablie entre le COutS de La nature ct la luccession de idlcs. ,. Dialogllls slIr la rtligion nalllrl, traduction DAVro, p. a sq. J Tr., p. H. Tr., p. l. Tr., p. . relation, cest la transition facile t. Lesprit, devenu nature, a Itndtmre. Mais au moment mbne o la nature se lide, puisquelle dans lesprit, lide nacquiert aucune qualit nouvelle qui lui SO.lt propre et qudIe puisse attribuer son objet aucune espce dIdes nouvelles nappant. Les ides sont uniformment relies sans les relations so.ient lobjet dune ide. Hume amsl que Ide gnrale dOIt tre reprsente, mais ne peut ltre que dans la fan/aine, sous forme dune ide paniculire ayant une quantit et une qualit dtermines z. VNIt part, limagination ne peut devenir en soi une nature sans rester pour soi une ampntaisie. Bien trouve ici toute une extension nouvelle elle poUCI touJours IOvoquer les relations, emprunter le vtement de la nature former des rgles gnnles dpassant le champ dtennin de b. lgitime, tendant la connaissance audel de ses propres limltes. EUe fera passee Sil fantaisies un Irlandais ne peut avoir desprit, un Franis ne peut avoir de solidit . Et. pour annihiler leffet de ces rgles extensives, pour ramener soi la connaissance il faudra. lexercice dautres rgles, cdJesl correctives. A un moindr degr fantaisiste, limagination ne manquera pas, quand une relation sera prsente, de la doubler, de la renforcer par dautres relations pourtant immrites . DaNtre par/, lesprit ne peut luimme tre activ par les principes de la nature sans reSter passif. Il subit des effets. La relation nest pas ce qui lie, mais ce qui est li la causalit par exemple est passion, I Tr., p. Ha. a Tr., p. IOJ. J Tr., p. aJl. Tr., p. Quand nOUI rangeonl des corps, nous ne manquons jamail de placer ceUJI. qUI le relsemblent en contigultl Ics. un avec les autres, ou du moinl, sous de pourquoI IlOon parce que noui une samfactlon II. JOindre la reLatIon de contigultl II. celle de ressemblance ou la ressemblance des situations celle qualitls. a. Tr., p. a note. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PROBLfJME DE LA CONNAISSANCE impression de rflexion t, effet de la ssemblance Jo . Elle est .fenli, . Cest une perception de lesprit, non pas une conclusion de entendement C Nous ne devons pas nous contentee de dire que lide de la cause et de leffet nait de lunion dobjets mais nous devons affirmer quclle est identique Jide de ces objets . Bref, la relation ncessaire est bien dans le sujet, mais in lanl lJNil oquotlell pIe ,. Voil pourquoi tantt Hume insste sur le paradoxe de sa thse, sur le ct ngatif tantt, sur son orthodoxie. sur Je ct positif, objectif. En tant que la ncessit est dans le sujet, la retion ncessaire est seulement dans les choses une conjonction constante, la nmli ,,tsl que re/a . Mais elle est dans le sujet cn tant quil contemple, non pas en tant quil agit la conjonction constllnte est tOllle la relation ncessaire . La dtermination chez Hume nest pas dterminante, elle est dtermine. Lorsque Hume parle dun acte de lesprit, dune tendance, il ne yeut pas dire que lesprit soit actif, mais quil est acth, dequotenu sujet. Le paradoe cohrent de la philo sophie de Hume est de prsenter une subjectivit qui se dpasse et nen est pas moins passi,e. La subjectivit est dtermine comme un effet, cest une imprnJioll de rijftxJf. Lesprit de,,ient sujet, en tant affect par les principes. La nature ne peut tre tudie scientifiquement que dans ses effets Tr., p. lp. l Tr., p. ll. r., p. Sl Tr., p. . s Tr., lquot lH G Tr., pp. lH, llG. c, Tr., p. Tr., p. Tout objet est pJ.r un dudn absolu un certain degr et une ccnline direction de moonmene, et il ne peut pas plus se de celte ligne prcise, selon laquelle il sc meUI quil ne peut se trlnsfcrmer en ange, en esprit ou en une substance Lu r.wmpltl d, Jo quot,o/Iln quot/ quot,, oflJidlnr rtJmm, dtl rxrquot,plu quotquot quotitUloirrs ct coue ce qui est, .. cet avec la doit tre ,. cese nous qui soulignons. sur lesprit, mais la seule et vraie science de lesprit doit avoir pour objet la nature. La. nature humaine est . seule science de lbomme . Cest dire la fois que la psychologie des affections disqualifie la psychologie de lesprit, et que les affections qualifient lesprit. ar l sexplique une ambigut. Otez Hume, on assiste au dveloppement ingal de deux inspirations trs diverses. Dune part la psychologie de lesprit est une psychologie de lide, des lments simples ou des minima, des indivisibles elle occupe essentiellement la seconde par tie du systme de lentendement, les ides despace et de temps . Cest loloquot,isme. Dautre parr. la psychologie de la nature humaine est une psychologie des tendances, plutt mme une anthropologie. une science de la pratique, et surtout de la morale, de la politique et de lhistoire, finalement une vritable critique de la psychologie, puisquelle trouve la ralit de son objet donn dans toutes les dter minations qui ne sont pas donnes dans une ide, dans toutes les qualits qui dpassent lesprit. Cette deuxime inspinltion. cest lasstKooNsme. Confondre associationnisme et atomisme est un contresens trange. Mais prciSment, pourquoi la premire inspi ration, surtout dans la thorie de lespace, subtistetelle chez Hume Nous lavons vu si la psychologie des alfections contient dans son projet la critique et lexclusion dune psychologie de lesprit comme science impossible constituer, elle nen contient pas moins dans son objet la rfrence essentielle lesprit comme terme des de la nature. Parce que lesprit par luimme est une collection datomes. la vraie psychologie nest pas immdiatement ni directe ment possible des principes ne font de lesprit luimme un objet de science possible quen lui donnant dabord une nature objective. Hume ne fait donc pas une psychologie atomiste, il montre dans Tr., p, . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. PROBLME DE LA CONNAISSANCE quot latomisme un tat de lesprit qui ne permet pas une psychologie. Ainsi lon ne pourra pas reprocher Hume davou nglig le pro blme important des conditions de la. science de lhomme. On se demandera mme si les auteurs modernes ne rptent pas le projet de la philosophie de Hume, quand ils font correspondre cluque moment positif de la science de lhomme une critique assidue de latomisme, le traitant moins alors comme une thse historique et localise que comme lide en gnral de ce que la psychologie ne peut pas tre, et le condamnant au nom des droits cone.tets de la caractrologie ct de la sociologie, du passionnel ou du soci.a.l. Ltlpril, disait Comu i propos des psychologies impossibles, est devenu le sujet li. peu prs a.cusif de Jcurs sptculations, et les divUCs facults affectives, presque entirement ngliges et subordonntes dailleurs l lintelligencc. Len semble de la /lO/Urt humailll eIt donc trh inlidtlemCn retract par ces vains systbnes . Tous les bons auteurs saccordent au moins sur limpossibilit dune psychologie de lesprit. Voill pourquoi ils critiquent avec tant de soin toute identification de la conscience avec la connaissance. Ils diffrent seulement sur la dtermination des facteurs qui donnent une nature lesptit. Tantt ces facteurs sont le corps, la matire la psychologie doit faire place alors la physiologie. Tantt ce sont des principes particuliers, un qualent psychique de la matite dans lequel la fois la psychologie troUe son seul objet possible et sa condition scientifique. Avec les principes dassociation, Hume a choisi cette dernire voie, la plus difficile ou la plus audacieuse. Do sa sympathie pour le matrialisme, et sa rticence en mme temps. Jusqu maintenant, nous avons seulement montr que le pro blme de la philosophie de Hume tait celuici comment lesprit a. CoWTE, CDMrJ tU phi/JJpbit ptJntillt, Schleicher, t. Ill, p. . devientiJ une nature Mais, polfftjNOi estce celuici Il faut tout teprendre, sur un autre plan. Le ptoblme de Hume concerne exclu sivement le fait il est empirique. Qllid fatli l Quel est le fait de la connaissance La transcendance ou le dpassement jaffirme plus que je ne sais, mon jugement dpsse lide. En dautres termes je m NIl stijel. Je dis Csar est mort, et Je soleil se lvera demain, Rome existe, je parle en gnral et je crois, jtablis des rapports, cest un fait, une pratique. Dans la connaissance, quel est le fait u fait ul que ces pratiques ne peuvent pas sexprimer sous la forme dune ide, sans que celleci ne soit immdiatement contradic toire. Par exemple, incompatibilit de lide gnrale ou abstraite avec b. nature dune ide , ou dune connexion relle entre les objets avec les objets auxquels on lapplique . Lincompatibilit est dautant plus dcisive quelle est immdiate, immdiatement dci de . Hume ny arrive pas la suite dune discussion longue, i/ tll porI, si bien que lnon de Ja contradiction prend naturellement lallure dun primotdial, seule relation du philosophe avelt autnl dans le systme de lentendement . Montrezmoi lide que vous prtendez avoir. Et lenjeu du dfi, cest la psychologie de lesprit. En effet, le donn, lexprience a maintenant deux sens, inverses. Le cest lide telle quelle est donne dans lesprit, sans rien qui la dpasse, pas mampne et surtout pas lesptit, ds lors identique lide. Mais, le dpassement lui aussi est donn, en un tout autre sens Tr., p, Cest une contradiction dans les termes cela implique meme la plus manifeste des contn.dictions,l savoir quil est possible lia fois pour la mme chOC et de ne pas eUe. , Tr. t p. lH. M.l.aporte a bicn monut, chez Hume, le cuaetre immdiatement oooua dietoire que prenait une pratique aprimtc comme ide. En cc. iCtlS, la formule impossible de ut comment de faire Et celle de la ooooaoo ntcessaire conunent de faire I a. prohnquotquot Jr /IIIJJfrtrm. .,. Trquot p. , t .ur la solitude dbesptre du philosophe, et p. sur linutilite des longs raisonnements. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PROBLEME DE LA CONNAISSANCE et dune autre manire, comme pratique, comme affection de lesprit, comme impression de rflexion la passion, dit Hume, oest pas dfinir t de la mlme faon, ls croyance est un je ne sais quoi que chacun sent suffisamment . . subjectivit empirique se consti tue dans Jesprit sous leffet des principes qui laffectent, lesprit na pas les caractres dun sujet pralable. La vraie psychologie, celle des affections, va donc se doubler dans chacun de ses moments de la critique dune fausse psychologie de lesprit, inapable effectivement de saisir sans comndiction Jlment constituant de la ralit humaine. Mais pourquoi fONIil enfin, pour la philosophie, fate cette critique, exprimer le dpassement dans une ide, produire la contradiction, manifester lincompatibilit comme le fait de la connaissance Cest que, la fois, le dpassement donn nest pS donn dans une ide, mais se rfre lesprit, puisquil le qualifie. Lesprit est en m m e temps lobjet dune critique, et le terme dune rfrence nces saire. Telle est la ncessit de la critique. Voil pourquoi, dans les questions de lentendement, la dmarche de Hume est toujours la m m e , allant de labsence dune ide dans lesprit la ptsence dune affection de lesprit. L. ngation de lide de la chose affirme lidentit du caractre de cette chose ,ec la nature dune impression de rflexion. Ainsi pour lexistence, lide gnrale, la connexion nces saite,le moi,le vice et la yertu. Dans tous ces cas, plutt que le critre de lide nest ni, cest la ngation de lide qui sert de critre le dpil.Ssement se saisit toujours et dabord dans sa. relation ngatiquotC avec ce quil dpasse . Inversement, dans les structures du dpas Tr., p. Hl. J Tr., p. quot , A propos des idtts gtnirales, Hume nous dit c.lirement que pour com prendre sa thse, il nut dabord puser par Ia critique tl Peuttue ces rffia.ions pourrontelles lervir i carter toutes les difficultb de lhpothse que jai propose au sujet des idies abstraites, en opposition i celle quia jUquotluici prvalu en philOO phie. Mais, dire vrai, je men surtout nu confiance dans ce que jai dtji prouvt sur limpossiblitt dei idtes gnnlel daprs la mithode employte gntralement pour sement, lesprit trouve une positivit qui lui vient du dehors. Mais aloes, comment concilier lensemble de cette dmarche avec le principe de Hume, selon lequel toute ide drive dune impression correspondante et, par consquent, tONie impression donne se repro duit dans une ide qui la reprsente exactement Si la ncessit par exemple est une impression de rflexion, il y a ncessairement une ide de ncessit . La critique, dit encore Hume, nte pas son sens lide de connexion ncessaire. elle en dtruit seulement les applications mauvaises . li Ya bien une ide de ncessit. Mais la base, si lon doit pader dune impression de rflexion, cest au sens o la relation ncessaire est lesprit comme affect, dter min par lide dun objet dans certaines circonstances former lide dun autre. Limpression de ncessit ne saurait produire lide comme une qualit des choses, puisquelle est une quali.cation de lesprit. Le propre des impressions de rflexion. effets des principes, cest de q/Jlifier diversement lesprit comme un sujet. Ce qui se dvoile donc partir des affections, cest lide de cette subjectivit. Le mot idle ne ptNt plUJ aZ.Qir le mime mu. La psychologie des affections sera la philosophie dun sujet constitu. Cest cette philosophie que le rationalisme a perdue. La phi losophie de Hume est une critique aigu de la reprsentation. Hume ne fah pas une critique des relations, mais une critique des reprsentations, justement parce quelles lU jgteItt pas prsenter les relations. En faisant de la reprsentation un critre, en mettant lide dans la raison, le rationalisme a mis dans lide ce qui ne se laisse pas constituer dans le premier sens de lexprience, ce qui ne se laisse pas donner sans contradiction dans une ide, la gnralit de lide mme et lexistence de lobjet, le contenu des mots toujours, les expliquer . Pour comprendre ce quest une tffectioo de lesprit, il faut passer par la critique dWle pIcbologie de Jesprit. t Tr., p. Jp. J Tr., p. J. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. PROBLEME DE LA CONNAISSANCE , l universel, n s s a i r e ou vni il a transfr la dtermination de les prit UX objets extrieurs, supprimant pour la philosophie le sens et la comprhension de la pratique et du sujet. En fut, lesprit nw pas raison, cest raison qui est une affection de lesprit. Elle sera dite en ce sens instinct , habitude, nature . nisoo nest rien quune cUterminauon gtntralc ct calme des panions fon dte SUlquot une vue distante ou sur . rtftcxion J. La nison est une espce de sentiment. Ainsi, de mampne que la mthode de la philosophie va de labsence dune ide la prsence dune impression, la thorie de la raison va dun scepticisme un positivisme, dun scepticisme de la raison un positivisme du senti ment, lequel inclut enfin la raison comme une rflexion du sentiment dans lesprit qualifi. De mme quon a distingu latomisme et lassociationnisme, on distinguera deux sens de lide. donc deux sens de limpression. En un sens, nous navons pas lide de ntessit en un autre sens, nous lavons. Malgr les textes o les impressions de sensation et les impressions de rflexion, les ides de sensation et les ides de rflexion sont prsentes en m m e temps et rendues homognes autant que possible , la diffrence est de nature entre les dew. Tnoin la ciu. tion suivante Voili ce qui est ncesuire pour produire une ide de rffierion lesprit ne peut, en repassant . fois tOUtes leS idtu de sensation, en atn.ire janWs une nouveUe ide origimle, laIlf ri . IUItllTt il fllfOquotll ftJtis de tdle JOne quil iemble oatre une DOUveUe impression originale dune tdle contemplation ,. Tr., p. La raison nat rien quun merveilleux et inintelligible instinct dsns nos Ames, qui nous empone pu une certaine suite djdtu et les dote de qwlits paniculires. Tr., p. . Tr., p. , .. T,., p. . Cf Tr., p. cut nous qui soulignons. O. Tr., p. . Les impressions de sensation sont seulement lorigine de lesprit les impressions de rflexion sont la quaication de lesprit,leffet des principes dans lesprit. Le point de vue de lorigine, selon lequel toute ide drive dune impression prexistte et la reprsente, na certes pas limportance quon a voulu lui trouver il donne seulement lesprit une origine simple, vite aux ides davoir reprsenter des choses, choses avec lesquelles on comprendrait mal la ressem blance des ides. La vriu.ble importance est du ct des impres sions de rflexion, parce quelles qualifient lesprit comme un sujet. Lessence et le destin de lempirisme ne sont pas lis latome, mais lassociation. Lempirisme essentiellement ne pose pas le problme dune origine de lesprit, mais le problme dune constitution du sujet. De plus, il envisage celleci dans lesprit comme leffet de principes transcendants, non pas comme le produit dune gense. La difficult sera donc dtablir un rapport assignable entre les deux sens de lide ou de limpression, entre lorigine et la qualification. Nous avons vu prcdemment leur diffrence. Cette diffrence, cest celle que Hume rencontre encore sous la forme dune antinomie de la connais sance elle dfinit le problme du moi. Lesprit nest pas sujet, il est assujetti. Et quand le sujet se constitue dans lesprit sous leffet des principes, lesprit se saisit en mme temps comme un Moi parce quil est qualifi. Mais justement, si le sujet se constitue seulement dans la colJeetion des ides, comment b collection des ides peut elle se saisir ellemme comme un moi, comment peutdle dire moi ., sous leffet des mmes principes On ne comprend pas comment lon peut passer des tendances au moi, du sujet au moi. Comment le sujet et lesprit peuventils la limite ne faire quun dans le moi Le moi doit tre en mme temps collection dides et tendance, esprit et sujet. Il est synthse, mais incomprhensible, et runit dans sa notion sans les concilier lorigine et la qualliication. Il y a deux principes que je ne pew rendre cohtrenu. et il nest pas en mon pouvoir de renoncer lun ou lautre touta nos perceptions distinctes sont des EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. existences distinctes, et caprit naperoit jamais de coonaion rtelle entre des existences distinctcs . Hume ajoute Une solution peuttre est possible. Nous ver rons plus tard quel sens on peut donner cet espoir. Le vritable objet de la science est la nature humaine. Mais, la philosophie de Hume nous prsente deux modalits de cette nature, deux espces du genre affection dune part, les effets de lassociation, dautre part, les effets de la passion. Chacune est la dtermination dun systme, celui de lentendement, celui des passions et de la morale. Quel est leur rapport Entre les deux, dabord, le paralllisme semble stablir et se poursuivre enctement. Croyance et sympathie se rpon dent. De plus, tout ce que la sympathie contient en propre et qui dpasse la croyance est selon lanalyse analogue ce que la passion mme ajome i lassociation des ides .. Sur un autte pW, de mme que lassC.tion fixe i lesprit une gnralit ncessaire, une rgle indispensable son effort de connaissance thorique, de mme la passion lui fourrtit le contenu dune constance , rend possible une activit pratique et morale, et donne lhistoire sa signification. Sans ce double mouvement, il ny aurait pas mme une nature humaine, limagination restent fantaisie. Les correspondances ne sarrtent pas l la relation du motif et de laction est homogne la causa lit , si bien que lhistoire doit tre conue comme une physique t T,., p. . T,., pp. UU. T,., p. . Enq., p. T,., p. ,t, leptisonnier, quand on le conduit lIchahud, prhoitu mort aussi certainement comme la conslqucnce de la constance et de la Joyautl de les PROBLE.ME DE LA CONNAISSANCE de lhomme . Enfin, pour la dtermination du dtail de la nature, comme pour la constitution dun monde de la moralit, les rgles gnirales ont le mme sens, la fois extensif et correctif. On naura mme pas la ressource didentifier le systme de lentendement avec la thorie, le systme de la morale et de la passion avec la pratique. Sous le nom de croyance, il y a une pratique de lentendement, et sous forme dorganisation sC.le et de justice, une thorie de la Bien plus, dans tous les cas chez Hume, la seule thiorie pos Sible est une thorie de la pratique pour lentendement, calcul des probabilits et rgles gnrales, pour la morale et les passions, rgles gnrales et justice. Mais, si importantes quelles puissent tre, toutes ces correspon dances sont seulement la prsentation de la philosophie, la distribu tion de ses rsultats. Le rapport danalogie entre les deux domaines constitus ne doit pas nous faire oublier lequel des deux a dtermin la constitution de lautre comme matire philosophie. Nous nous interrogeons sur le mobile de la philosophie. Au moins, le fait est facile dcider Hume est avant tout un moraliste, un penseur poli tique, un historien. Mais pourquoi Le Trait commence par le systme de lentendtment, et pose le problme de la nson. Seulement, la ncessit dun tel problme nest pas vidente il lui faut une origine quon puisse considrer conune un mobile de la philosophie. Ce nest pas parce que la raison rsout des problmes quelle est eUemme un problme. Au contraire, pour quil y ait un problme de la raison, relatif son domaine propre, il que comme leffet de lopration de la hache ou de la roue lt. Il ny a pas de dlffaence de naNce enlee lIvidence morale et lIvidence physique. O. Tr., p. .t,. .amprquIJt, p. t Les relations de guerre, dintrigues, de amperions et de sont autant de eee.uci.s qui permeltent au philosophe poli. ou mrl de fixer ICI pnnclpes de sa SCience, de la manire que le mlde. ou Je philosophe de Ja nature se familiarise avec la tlaNee des plantes, des mmmux et des autrea objets ntleieurs par les expriences quil ampit sue eux. , EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PROBLEME DE LA CONNAISSANCE faut quun domaine chappe la raison, b mettant dabord en ques tion. La phrase importante et principale du Trait est II nut pu contflite . nison de prtfrer III destruction du monde une ign cigoure de mon doigt . La contnrit serait encore un rapport excessif. Cest parce que la nison nest pu coextensive parce quclle ne sapplique pu tout ce qui est, quelle peut se mettre en question et poser le pro de sa nature. Ici, le rait est qucUe ne dtermine pas la pratique elle est pratiquement, techniquement insuffisante. Sans doute, elle influence la pratique en nous informant de lexistence dune chose. objet propre dune passion, en nous Mcouvrant une connexion de causes et deffets, moyen dune satisfaction .. Mais on ne peut pas dire quelle produise une action, ni que la passion la contredise, ni queUe combatte une passion. La contradiction implique au moins un dsaccord des ides avec les objets queUes reprsentent une passion est une aistence primitVe, si lon veur, un mode primitif dais tence, et. ne contient aucune qualir reprsentatVe qui en fasse une copie dune lutre aistencc ou dun lutre mode . Les distinctions morales ne se wssent pas davantage engendrer par la raison, puisqueUes veillent les passions, produisent ou emp chent laction . Pour quil y ait contradiction voler des proprits, violer des promesses, encore fautil que des promesses et des pro prits existent dans la nature. La raison peut toujours sappliquer, mais elle sapplique un monde prcdent, suppose une morale ant cdente, un otdre des s s. Donc, cest parce que la pratique Tr., p. p,. Tr., p. . Tr., p. p.,. .t Tr., p. l. , Tr.. p. ,lt. et la morale sont dans leur nature non pas dans leurs circonstances indiJfrentes la raison, que la raison va chercher sa diffrence. Cest parce qudIe est nie de lextrieur quelle se niera de lintrieur et se dcouvrira comme une dmence, un scepticisme. Et aussi, cest patce que ce scepticisme a son origine et son mobile lextrieur, dans lindiffrence de la pratique, que la pratique ellemme est indiff rente au scepticisme on peut toujours jouer au trictrac J. Le phi losophe se conduit comme tout le monde le propre du sceptique est la fois que son raisonnement nadmet pas de rplique et ne produit pas la conviction z. Nous retrouvons donc la conclusion prcdente, cette foisci complte scepticisme et positivisme simpliquent dans un mme raisonnement de la philosophie. Le positivisme de la pas sion et de h morale produit un scepticisme su.r la raison ce scepti cisme devenu scepticisme de la raison, produit son tour un positivisme de lentendement, conu Qrillfagt du premier, comme la thorie dune pratique . A limage, mais pas la ressemblance. Maintenant, on peut com prendre exactement la diffrence entre le systme de h morale et celui de lentendement. Dans le genre de laffection, on distingue deux termes, laffection passionnelle et morale, et le dpassement, dimension de la connaissance. Sans doute, les principes de la morale, les qualits originelles et naturelles de la passion dpassent et affec tent lesprit, comme les principes dassociation le sujet empirique est bien constitu dans lesprit par leffet de tous les principes conju gus. Mais cest seulement sous leffet dailleurs ingal des prin cipes dassociation, et non des autres, que ce sujet peut luimme dpasser le donn il croit. En ce sens prcis, le dpassement concerne exclusivement la connaissance il porte lide aurleli Tr., p. . Enq., p. . InVersement, pat un juste retour des choses, lentendement sinterroge alors sur Il nature de Il morale Tr., pp. ,. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT PROBLME DE LA CONNAISSANCE quot dellemme, lui donnant un rle, affirmant son objet, constituant ses liens. Au point que, dans le systme de lentendement, le principe le plus important qui affecte lesprit va dabord tre tudi dans lactivit, dans le mouvement dun sujet qui dpasse le donn la nature de la relation causale est saisie dans linfrenu . Pour la morale, il en va tout autrement, mme quand elle prend par analogie la forme dexposition du dpassement z.. L, pas dinfrence faire. Nous ninfamprons pas quun caractre est vertueux de cc quil plat, mais en sentant quil plait de cette manire particulire, nous sentons effectivement quil est vertueux . La morale admet lide seulement comme un facteur de ses cir constances et reoit lassociation comme un lment constitu de la nature humaine. Au contraire, dans le systme de lentendement lassociation est un lment constituant, le seul lment constituant, de la nature humaine. Comme illustration de cette dualit, lon se reponera la distinction que fait Hume entre deux Moi , et la faon diffrente dont il prsente et traite les problmes corres pondants. y a donc deux sortes de pratiques, qui doivent immdiate ment prsenter des caractres trs distincts. La pratique de lenten dement dtermine le dtail de la Nature, elle procde en extension. La Nature, objet de la physique, est partu extra partu. Cest l son essence. Si nous considrons les objets dans leur ide, il est possible tous ces objets de devenir causes ou effets les uns des autres,. ,, Tr., p. , Lordre que nous avons ence selon la relation avant que nous ayons expliqu la relation ellememe, n aurait pas t excusable, sil av.it t poSible de procder dapr une manire diffrente. a Tr., pp. ,.. Tr., p. , Enqute lur lu prinnpu t la morale trad. LEROT, p. lO. Tr. p. H Nous devons distinguer Jidentit personnelle en tant quelle touche pense ou notre imagination, ct cette mme identit en tant quelle tOuche nos assions ou lintrt que nous prenons nousmmes. , Tr., p. ao. puisque la relation causale nest pas une de leurs qualits logique. ment nimporte quoi peut tre cause de nimporte quoi. Si nous obser vons dautre part la conjonction de deux objets, chacun des cas numriquement diffrents qui la prsente est indpendant de lautre, aucun na dinfluence sur lautre ils sont entirement spars par le temps ct par le lieu . Ce sont les parties composantes dune probabilit z en effet, si la probabilit suppose la causalit, la cer titude qui nait du raisonnement causal nen est pas moins une limite, un cas particulier de la probabilit, une convergence de probabilits pratiquement absolue . La Nature est bien une grandeur extensive elle se prtera donc lexprience physique et au calcul. Lessentiel est den dterminer les parties cest la fonction des rgles gnrales dans le domaine de la connaissance. ny a pas de tout de la Nature, pas plus dcouvrir qu inventer. La totalit nest quune collection Lunion de ces parties en un tout... est accomplie simplement par un acte arbitraire de lesprit, cr na nulle influence sur la nature des choses . Les rgles gnrales de la connaissance, en tant que leur gnralit concerne un tout, ne sont pas diffrentes des principes naturels de notre entendement le difficile, dit Hume, nest pas de les inventer, mais de les appliquer. Il nen nest pas de mme pour la pratique de la morale, au contraire. L, les parties sont immdiatement donnes, sans infrence faire, sans application ncessaire. Mais, au lieu dtre extensives, elles sont mutuellement exclusives. Les parties ne sont pas partielles comme dans la nature, elles sont partiales. Dans la pratique de la morale, le difficile est de dtourner la partialit, dobliquer. Limportant est dinventer la justice est une vertu artificielle, lhomme est une Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. I. DiQ/Dgutl, p. ,. s Tr., p. aa. quot EMPIRISME ET SUBJECTIVITE espce inventive . Lessentiel est de constituer un tout de la moralit la justice est un uhme . Le schme est le principe mme de la socit. Un acte isol de justice considr en lui.mbne. peut tre souvent contraire au bien public cest seulement le concours de tous cs hommes en un schme, ou en.. un systme gnral dactions, qui est avantageux . Il ne sagit plus de dpassement. mais dintgration. Contraire ment la raison qui procde toujours de parties parties, le senti ment ragit des tOllts . De l, dans le domaine de la morale, un autre sens des rgles gnrales. Tr., p. . Tr., p. , Tr., p. S. Enqul ,. III prilldpu d, la mora/t, p. p. CHAPITRE II LE MONDE DE LA CULTURE ET LES RGLES GNRALES Il faut expliquer ces dterminations de la morale. Lessence de la conscience morale est dapprouver, de dsapprouver. Ce sentiment qui nous fait louer ou blmer, cette douleur et ce plaisir qui dtermi. nent le vice et la vertu, ont une nature originale ils sont produits par la considration dun caractre en glnlral, sans rfrence notre intrt particulier . Mais questce qui peut nous faire abandolUler sans infrence un point de vue qui nous est propre, simple inspec tian nous faire considrer un caractre en gnral, autrement dit nous le faire saisir et vivre en tant quil est utile autrui ou la per. sonne ellemme, en tant quil est agrable autrui ou la persolUle ellemme La rponse de Hume est simple cest la sympathie. Seule ment il y a un paradoxe de la sympathie elle nous ouvre une tendue morale, une gnralit, mais cette tendue mme est sans extension, cette gnralit, sans quantit. Pour tre morale en effet, la sympathie doit stendre au futur, ne pas se limiter au moment prsent, elle doit tre une double sympathie, cestdire une correspondance dimpres. Tr., p. , Cest seulement quand un can.ethe est considr en gnral. sans rfrence i notre intrt particuer, quil produit cette conscience et ce senti ment qui le font ppcler monlement bon ou mauvais. Il EMPIRISME ET SUBJECTIVIT LE MONDE DE LA CULTURE sions qui se double dun dsir du plaisir dautrui, dune aversion pour sa peine . Et cest un fait la sympathie existe, elle stend natu rellement. Mais cette extension ne saffirme pas sans exclusion il est impossible de doubler la sympathie uns Ja.idc dune circonsunce prsente qui nous fn.ppe de manire vive , excluant les as qui ne la prsentent pas. Cette Orconstulce, en fonc tion de la fantaisie, senlle degr, lnormit du malheur en fonc tion de la nature humaine, ce sera la contigut, la ressemblance ou la causalit. Ceux que nous aimons. selon les circonstances, ce sont nos proches, nos pareils et nos plrents . Bref, notre gnrosit pu nature est limite ce qui nous est naturel. cest une gnrosit limite . La sympathie stend turellement au futur, mais cb.ns la mesure o les cicconsnnces limitent son extension. Le revers de la gnnlit mbne laquelle elle nous convie est une partialit, une ingalit daffection quelle nous confre comme le caractre de notre n.ature au point de nous faire regarder comme vicieuse et immorale toute tnIlsgression notable dun tel degr de partialit par la.rgissement ou resserrement trop grand de ces .affections . Nous condamnons les p.arents qui prfrent, leurs enfants, des trangers. Ainsi, ce nest pas notre n.ature qui est morale, cest notre morale qui est dans notre nature. Une des ides de Hume les plus simples, mais les plus irnpomntes, est celleci lhomme est be.aucoup moins goiste quil nest partial. On se croit philosophe et bon Tr., p. . . Tr., p. .. Tr., p. . Tr., p. . s Tr., p. . Tr. p. . penseur en soutenant que lgoisme est le dernier ressort de toute activit. Cest trop f.acie. Ne voiton pas quil y a peu dbommea qui naccordent la plus gn.nde partie de leur fortune aWl pb..sirs de leur femme et Iucation de leurs enfants, en ne se rservant que la plus faible part pour leur usage propre et leur dinrisscmcnt pcrsonncl . L. vrit, cest que lhomme est toujours lhomme dun elan, dune communaut. Famille, amiti, voisinage, ces catgories avant dtre les types de .a communaut chez Tnnies, sont chez Hume les dterminations naturelles de la sympathie. Et justement, cest parce que lessence de la passion, lessence de lintrt particulier nest pas lgoisme mais la partialit, que la sympathie de son ct ne dpasse pas lintrt particulier, ni la passion. Notre sens du devoir suit toujou.rs le cours habituel et n.aturel de nos passions . Allons jusquau bout, quitte perdre apparemment le bnUce de notre distinction de lgosme et de la sympathie celleci ne soppose pas moins .a socit que celuil. Une affcctioo aussi noble. au lieu de p r les hommcs former de vastes socitb, y est prcsque aussi contraire que lgoIsme le plus troit . Personne na les mernes sympathies quautrui la pluralit des partialits ainsi d.n.ies, cest la contradiction, cest la violence . Tel est laboutissement de la nature il ny a pas de langage rason Oble entre les hommes, ce nivCU. Tout bomme particulier a une position particulire par rapport IWl lutres il sctI.t impossible que nous puissions jamais converser en des termes raisonnablca, si chacun de nous en ta.t considrer les Ql.llIetrcs et les pcnonnes uniqucmcnt comme ils lui apparaissent de son point de vue puticulier s Tr., p. , Tr., p. . Tr., p. Tr., p. . p. . J Tr., p. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Toutefois, si la sympathie est fOlmt lgosme, queUe impor. tance a la remarque de Hume selon laquelle lhomme ncst pas goste, mais sympathisant En fait, si la socit trouve tllilant dobstacle dans la sympathie que dans lgosme le plus pur, ce qui change pourtant et absolument, cest le sens, la structure mme de la selon quon la considre partir de lgosme ou de la smpathie. Des gosmes en effet auraient seulement se limiter, Pour les sympathies, cest autre chose il faut les intgrer, les intgrer dans une totit positive. Ce que Hume reproche prcisment aux tho,res du contrat, cest de nous prenter une i.nuge abstraite et fausse de la socit. de dfinir la socit de faon seulement ngative, de voU en elle un ensemble de limitations des gosmes et des intrts, au lieu de la comprendre comme un systme positif dentreprises inventes. Voil pourquoi il est si important de rappeler que lhomme naturel nest pas goIste tout en dpend, dans une conception de la. socit. Ce que nous trouvons dans la. nature, la. rigueur, ce sont des familles aussi ltat de nature estil dj et toujours autre chose quun simple tat de nature . La famille, indpendamment de toute lgislation, est explique par linstinct sexuel et par la sympathie, sympathie des parents entre eux. sympathie des parentS pour leur progniture .. Comprenons partir de l le problme de la. socit, puisque celleci trouve son obstacle dans les sympathies ellesmmes et non dans lgoisme. Sans doute la. socit esteUe lorigine une runion de familles ma.is une runion de familles nest pas une ru nion familiale. Sans doute les familles sont bien les units sociales mais le propre de ces units, cest de ne pas sadditionner elles sex cluent, elles sont partiales et non partielles. Les parents de lun sont toujours les trangers de lautre dans la nature clate la contradic tion. Le problme de la socit, en ce sens, nest pas un problme de EnqIIIt, INr / prinnptl quot / mtfftlll, p. . Tr., p. ,. LE MONDE DE LA CULTURE limitation, mais dintgration. Intgrer les sympathies, cest faire que la sympathie dpasse sa contradiction, sa partialit naturelle. Une telle intgration implique un monde moral positif, et se fait dans linvention positive dun tel monde. Cest dire que le monde moral ne se ramne pas un instinct moral, aux dterminations naturelles de la. sympathie . Le monde moral sa ralit quand la. contt.diction se dissipe effective ment, quand la. conversation est possible et se substitue la violence, quand la. proprit se substitue lavidit, quand en dpit de n.ziation de notre sympathie, nous donnons ILUX mtmes qualits mootles mbne approbation, que ccs qualits soient en Qnc ou en Aogleture, en un mot quand la JUpathie Tarie wu que varie noue estime . Lestime est lintgrale des sympathies. Tel est le fond de la. jus tice. Et ce fond de la justice. cette uniformit de lestime ne sont pas le rsultat dun voyage imaginaire, par lequel nous nous transporte rions en pense dans les poques et les pas les plus reculs pour constituer les personnes que nous y jugeons comme nos proches, nos pareils et nos parents possibles on ne peut concevoir quune passion et un sentiment rltu puissent jama.is natre dun intrt connu comme imaginaire . Le problme moral et social consiste passer des sympathies relles qui sexcluent un tout rel qui inclut les sym pathies Il sagit ditendrt la sympathie. Tr., p. .. Ccwt qui nunlent le sen. monlquot des institlets.originauz de quotesprit humain peuvent dffcn.cke la cause de la vertu avec une lLutont suffisante, nW.s il leur manque lavantage que posldcn.t ceux qui expliquClt ce sens par une sympathie tendue avec Jhumanit. Tr., p. . EJr,qNIt, lJIf / prinnptl quot / alquot p. . , EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. LE MONDE DE LA CULTURE voit la diffrence de la morale et de la nature. ou plutt lina. dquation de la nature avec la morale. La ralit du monde moa est la constitution dun tout, dune socit, linstauration dun systme invariable elle nest pas naturelle, eUe est artificielle. Les lois de la justice, en raison de leur univenaiit ct de leur inflaibilil bso lue, ne peuvent pas provenir de la nature, ni tre les crtons directes dune incl rution ct dun motif fUturel, . TONS Ils limenls dt la mora/il sympathies ,Ion/ donnb nafNrelleflltnt, mais JonI ipuiuan/J par ellxmlmu om/ituer lin monde moral. Les pnialits,les intrts puticuliers ne peuvent pas se totaliser naturelle ment, puisquils sexcluent. Un tout ne peut qutre invent, comme la seule invention possible est celle dun tout. Cette implication mani feste lessence du problme moral. La justice nest pas un principe de la nature, cest une rigle, une loi de construction dont le rle est dorganiser dans un tout les lments, les principes de la nature eux mmes. . justice est un moyen. Le problme moral est celui du sch matisme, cestdire de lacte par lequel on rfre les intrts naturels la catgorie politique de lensemble ou de la totalit, qui nest pas donne dans la nature. Le monde moral est la totalit artificielle o sintgrent et sadditionnent les fins particulires. Ou bien, ce qui revient au mme, cest le systme des moyens qui permettent mon intrt particulier comme celui dautrui de se satisampire et de se ra liser. La moulit peut tre galement pense comme un tout par rapport des parties, comme un moyen par rapport des fins. Bref, la conscience morale est conscience politique la vraie morale est la politique comme le vrai moraliste est le lgislateur. Ou bien la conscience manie est une dtermination de la conscience psycholo Tr., pp. . gique, cest la conscience psychologique exclusivement saisie sous laspect dt son pouvoir inventif. Le problme moral est un pro blme densemble, et un problme de moyens. Les lgislations sont les grandes inventions les vrais inventeurs ne som pas les techni ciens, mais les lgislateurs. Ce ne sont pas Esculape et Bacchus, ce sont Romulus et Thse . Un systme de mOens orients, un ensemble dtermin sappelle une rgle, une nonne. Hume dit IIne rigle gin/raIe. . rgle a deux ples forme et contenu, conversation et proprit, systme des bonnes murs et stabilit de la possession. Etre en socit, cest dabord substituer la conversation possible la violencequot la pense de chacun se reprsente celle des autres. A quelles conditions A condi tion que les sympathies particulires de ch.cun soient dpasses dune certaine faon, et surmontes les partialits couespondantes, les contradictions quelles engendrent entre les hommes. A condi tion que la sympathie naturelle puisse anificiellement sexercer hors de ses limites naturelles. La fonction de la rgle est de dterminer un point de vue stlble et commun, ferme et calme, indpendant de notre situation prsente. Qlnfld on juge des caractres, le seul intrtt ou plaisir qui paraisse le mtme. tout spectateur est de la personne mme dont on enmine le caractre. ou celui des personnes qui sont en telation avec elle . Sans doute, un tel intrt nous touche plus faiblement que le ntre, celui de nos proches, de nos pareils et de nos parents nous verrons quil doit recevoir, dailleurs, une vivacit qui lui manque. Mais au moins, il a lavantage pratique, mme quand le cur ne suit pas, dtre un critre gnral et immuable, un tiers intrt qui ne dpend pas des interlocuteurs, une valeur amp d. Routlcdge c Of parties in generah. p. . l T,., p. . Tr., p. n . G. DlIl,lSUlE lO EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE MONDE DE LA CULTURE II Tout cc qui dan. les actions humaines produit une contruet SUf une vue glralc sappelle vice . Lobligltltion produite ainsi, puisqueUe est mi.cielle. se distingue essentiellement de lobligation naturelle, de lintrt naturel et parti culier, du mobile de laction elle est lobligation morale ou sens du devoir. A lautre ple, la proprit suppose des conditions analogues. jobserve quil sera de mon intrt de laisser autrui en possession de ses biens, pourvu quautrui agisse de la mme manire li mon grd . Ici le tiers intrt est un intrt gtnw. La convention de proprit est lartifice par lequel les actions de chacun se rappor tent celles des autres. Elle est linstauration dun schme, linsti tution dun ensemble symbolique ou dun tout. Aussi Hume voitil dans la proprit un phnomne essentiellement politique. et le ph. namne politique essentiel. Propriamp et conversation se rejoignent enfin, formant les deux chapitres dune science sociale le sens gnral de lintrt commun doit sexprimer pour tre efficace . La Raison se prsente ici comme la conversation des propcilUres. Nous voyons dj, ds ces premihes dterminations, que le rle de la rgle gnrale est double, la fois extensif e/ ttJrrtamp/if Elle corrige nos sentiments, en nous faisant oublier notre situation pr sente . En mme temps. par essence elle dborde les cas do elle est ne . Bien que le sens du devoir drive uniquement de la contemplation des actes dautrui, nous ne manquerons pounant pas Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. . c Dune nuniue analogue, donc, que nous tablinon. lu lDiI tk Mhir pour garantir la proprit dans la lOcit et prvenir lopposition de penonnc., DOW tablissont les r,lu MI muNI quotlDIIl pour prvenir lopposition de lorgueil bumain et rendre la con...enation agrable et inofTauve. . T,., p. . lts T,., p. cLapricncenou.ensc.igne bienttcette mthode dc.corriger nos sentiments, ou du mon. de corriger notre langage quand nos .entiment. IODt plu. ob.tins et immuables... de ltendre mme nos propres actions . Enfin, la rgle est ce qui comprend lexception elle nous fait sympathiser avec autnU, mme quand il nprouve pas le sentiment correspondant en gnral cette situation. Un homme qui nest pas ab.attu par les inrorrune. est pl.aint daVlntage en raison de sa patience.... Bien que le cas prsent soit une exception, quotim.agin.ation est pourtant touche pu la rgle gnrale... Un meurtre est aggrav quand il dit commis sur un hOttUIe endormi en parfaite scurit a. Nous aurons nous demander comment linvention de la rgle est possible. Cest la question principale. Comment peuton former des systmes de moens, des rgles gnrales, des ensembles la fois correctifs et extensifs ds maintenant, nous pouvons rpondre ceci questlte quon invente exactement Dans sa thorie de lartifice, Hume propose toute une conception des rapports de la nature et de la culture, de la tendance et de linstitution. Sans doute, les intJts particuliers ne peuvent pas sidentifier, se totaliser naturellement. nen est pas moins vrai que la nature exige leur identification. Sinon, la rgle ne pourrait jamais se constituer, la proprit et la conversation ne pourraient pas mme tre penses. La.temative o les sympathies se trouvent est la suivante stendre par lartiice ou se dtruire par la contradiction. Et les passions se satisfaire artifi ciellement, obliquement, ou se nier par la violence. Comme Bentlwn montrera plus wd encore plus prcisment, le besoin est naturel, mais il ny a de satisfaction du besoin, ou du moins de constance et de dure pour cette satisfaction, quartificielles. industrielles et cul turelles . Lidentification des intrts est donc artificielle, mais au sens o elle supprime les obstacles naturels lidentification naturelle T,., p. . T,., pp. Il la passion paraympathie acquien pufois de la. forCI par la ampibleue de SOlI onginsl. et mme eUe naIt par une uansitioo .. partir de dspositiom affectives qui Dexi.ltent nullement lt. Tr., pp. . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE MONDE DE LA CULTURE H de ces mmes intrts. En dautres termes, la signification de la justice est exclusivement topologique. Lartifice ninvente pas une chose autre, un autre principe que la sympathie. Les principes ne tent pas. Ce que lartifice assure la sympathie et la passion natu relles, cest une extension dans laquelle dies pourcont sexercer, se dployer naturellement, seulement libires de leurs limites natu dies . Les palnons ne sonl pas linti/tu par laju/liu, ellts MJnll/ar gies, itendNu. La justice est Jextension de la passion, de lintrt, dont seul est ainsi ni et contraint le mouvement partial. Cest en ce que lextension par ellemme est une coquotttfion, une rflexion. Il oy a pas de passion capable de contrler la disposition ntressce. sinon, cette mbne dispos,ition pu un cbngemcflt de son orientuion. Or ce changement doit nocssairement intervenir la moindre rftaion . TI filut comprendre que la justice nest pas une rflexion SIIT lintrt, mais une rflexion th lintrt, une espce de torsion de la passion ellemme dans lesprit quelle affecte. La rRexion est une opration de la tendance qui se rprime ellemme. Le remde le tire non pas de . nature, m.ais de lartifice ou pour parler avec plus de propriM,lI IIlllln/flMTliJ dans le jugement et lentendement un remde ce quil y a dirrqulier et dincommode dans les ffcetions J. La rRexion de la tendance est le mouvement qui constitue la raison pratique, la raison nest quun moment dtermin des affec tions de lesprit, une affection calme, ou plutt calme, fonde sur une vue distincte ou sur la rflexion . La vraie dualit, chez Hume, nest pas entre laffection et la raison, la nature et lartifice, mais entre lensemble de la nature o lartifice est compris, et lesprit que cet ensemble affecte et dtermine. Ainsi, Tr., p. , p. .... .. J Tr., p. cest nous qui soulignons nous venons, dans le ch.apltrc sw vant, comment il faut comprendre dans le jugement et lentendement .. que le sens de la justice ne se ramne pas un instinct, une oblignion naturelle, nempche pas quil y ait un instinct moral, une obligation naturelle, et surtout une obligation naturelle la justice une fois constitue . Que lestime ne varie pas quand varie la sympathie, quelle soit illimite quand b. gnrosit naturellement se limite, r/empche pas que la sympathie naturelle ou la gnrosit limite soit la condition ncessaire et le seul lment de lestime cest par sym pathie quon estime z. Que la justice enfin soit capable en partie de contraindre nos passions ne signifie pas quelle ait une autre fin que leur satisfaction une autre origine que leur dtermination simplement, elle les satisfait obliquement. La justice nest pas un principe de la natu.re, elle est anifice. Mis au sens o lhomme est une upiit inventive,lanifice est encore nature la stabilit de la possession est une loi naturelle j. Comme dirait Bergson, les habitudes ne SOnt pas de la nature, mais ce qui est de la nature, cest lhabitude de prendrquot des habitudes. La nature narrive ses fins quau moytn de la culture, la tendance ne se satisfait qu travers linstitution. Cest en ce sens que lhistoire est de la nature humaine. Inversement, la nature est trouve comme le rsidu de lhistoire elle est ce que lhistoire Tr., p. Bien que la justice soit utificidle,le sens de sa moralit est naturd. Cest la combiDS.son des hommes en un systne de conduite qui rend un acte de justice avantageux pour la socit. M.a.is une fois quun actel. cette tendance cest naturdlement que nous japproulons. Tr., p. . J Tr., p. Tout cc que peuvent faire les moralistes et les politiques, cest nous enseigner cc qui peut satisfl.ire nos apptits de manire oblique et artificielle mieux que par Icurs mouvements prcipits ct imptueux J. Tr., p. Qudque contrinte quelles puissent imposer l.UX passions humaines les rgles glnUtles soot effectivement les crbtions de ces pusions et dies sont seulement un moyen plus utificiew et plus affin de les satisfaire. Il nyl. rien de plus vigilnt ni de plus inventif que nos passions. sgt Tr., p. Bien que les rgles de justice soient artificielles, eUes ne sont pu arbitraires. Ce nest pas une improprit de tennes de les appeler des lois de la nature si, pu nuurel, nous entendons ce qui est commun i une espce. J Ceu le thme de Un Dialogue J dans EnqIII/f lIIr luprillriper ik / quot,Drlll,. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE MONDE DE LA CULTURE nexplique pas, ce qui ne peut pas se dfinir, ce quil est mme inutile de dcrire, ce quil y a de commun dans toutes les manires les plus diffrentes de satisfaire une tendance. Nature et culture forment donc un ensemble, un complexe. Aussi Hume refusetil la fois les thses qui donnent tout linstinct, y compris la justice . et ceUes qui donnent tout la politique et lducation, y compris le sens de la vertu . Les unes. en oubliant la culture, nous offrent une fausse image de la ouuce les autres. oubliant la fUture, dHorment la culture. Et surtout, Hume centre sa critique sur la thorie de lgoisme . Celleci nest pas mbne une psychologie de la nature humaine puisquelle nglige le pMoomne galement naturel de la sympathie. Si lon entend par gosme le fait que toute tendance poursuive sa propre satisfaction, on pose seulement le principe didentit, A A, le principe formel et vide dune logique de lhomme, et encore dun homme inculte, absttl.it, sans histoire et sans diffrence. Concrtement, lgosme ne peut dsigner que ttrlalu moyens que lhomme organise pour satisfaire ses tencb.nces, par opposition dautres moyens possibles. Alors, voil lgoisme mis sa place. qui nest pas la plus importante. Cest l quon peut saist le sens de lconomie politique de Hume. De mme quil introduit dans la nature une dimension de la sympathie, Hume ajoute lintrt beaucoup dautres mobiles, souvent contr.lres prodigalit, ignorance, hrdit, coutume, habitude esprit davarice et dactivit, de luxe et dabondance ,.. Jama la Imtkmu nul ab/rai/e dll quotoyequots plon organisl Dm la salisfairt. Rien nest plus loin de lboquot,o atonoquot,itNJ que lanalyse de Hume. Lhistoire, vraie science de la motivation humaine, doit dnoncer la double erreur dune conomie abstraite et dune nature falsi.e. La conception que Hume se fait de la socit, en ce sens, est trs T,., p. . T,., p. . , BrqJJJ nIr lu priltd/Jfl tU la fral,. section . fone. nous prsente une critique du contrat que non seulement Jcs utilitaristes, mais la plupan des juristes qui sopposeront au Droit naturel nauront qu reprendrc. Lide principale est celleci lessence de la socit nest pas la loi, m s linstitution. La. loi, en effct, est une limitation des entreprises et des actions, ct ne retient de la socit quun aspect ngatif. Le tort des thories contctuelles est de nous prsenter une socit dont lessence est la loi, qui na pas dautre objet que de garantir certains droits naturels prexistants, pas dautre origine que le contrat le positif est mis hors du social, le social est mis dun autre ct, dans le ngatif, dans la limitation, dans lalination. Toute la critique que Hume fait de ltat de nature, des droits naturels et du contrat revient montrer quil faut renverser le problme. La loi ne peut pas, par ellemme, tre source dobliga tion, parce que lobligation de la loi suppose une utilit. La socit ne peut pas ga.ra.ntir des droits prexistants si lhomme entre en socit, cest justement parce quil na pas de droits prexistants. On voit bien, dans la thorie que Hume propose de la promesse, conunent lutilit devient un principe qui soppose au contrat . O est la diffrence fondamenwe Lutilit est de linstitution. Linstitution nest pas une limitation comme la loi, mais au contraire un modle dactions, une vritable entreprise, un systme invent de moyens positifs, une invention positive de moyens indirects. Cette conception institution nelle rcnverse effectivement le problme ce qui est hors du social, cest le ngatif, le manque, le besoin. Quant au social, il est profond. ment crateur, inventif, il est positif. Sans doute on dira. que la notion de convention conserve chez Hume une grande imponance. Mais il ne faut pas la confondre avec le contrat. Mettre la convention la base de linstitution signifie seulement que ce systme de moyens que Jinstitution reprsente est un systme indirect, oblique, invent, en un mot culrurel. EMPIRISME ET SUBJECTIVITi LE MONDE DE LA CULTURE l Cest de ta mme manie que les bngues se sont gnaduellcment tablies pa.. des conventions humaines, sans aucune promesse . La socit est un ensemble de conventions fondes sur lutilh. non pas un ensemble dobligations fondes suc un contnt. La loi, socialement, nest donc pas premire eUe suppose une institution quelle limite aussi bien le lgislateur ncstil pas celui qui lgifre, mais dabord celui qui institue. Le problme des nppons de la nature et de la. socit sen trouve boulevers ce ne sont plus les rnpports des droits et de b.loi, mais des besoins et des institutions. Cette ide nous impose la fois tout un remaniement du droit ct une vision originale de la science de lhomme, maintenant conue comme unc psychosociologie. Lutilit, rappon de Jinstitution au besoin, est donc un principe fcond ce que Hume appelle une rgle gnrale est une institution. Toutefois, sil est vrai que la rgle gnrale est un systme positif et fonctionnel qui trouve dans lutilit son principe, encore fautil comprendre de quelle nature esr le lien qui lunir ce principe. Bien quc les rtgl de la justice soient tablies uniquement par intrtt, leur connaion ncc intutl est quelquc chosc de singulier et diffrc de cc quon peut observer en dauttU occasions z. Que la nature et la socit forment un complexe indissoluble ne saurait nous faire oublier quon ne peut pas rduire la seconde la premire. Que lhomme soit une espce inventive nempche pas que les inventions soient des inventions. Parfois on prte li lUtilitarisme une thse appele fonctionnaliste lt, selon laquelle la socit xp/i qutrlil par lutilit, linstitution, par la tendance ou le besoin. Cette thse a peuttre t soutenue ce nest mme pas certain en tout cas, srement pas par Hume. Quune tendance se satisfasse dans une institution, cest un fait. Nous parlons ici dinstitutions proprement T,., p. . z Tr., p. . sociales, et non dinstitutions gouvernementales. Dans le mariage, la sexualit se satisfait dans la proprit, lavidit. Linstitution, modle dactions, est un systme prfigur de satisfaction possible. Seulement, on ne peut pas en conclure que linstitution Jtxp/ilUl pat la rendance. Systme de moyens, nous dit Hume, mais ces moyens sont obliques, indirects ils ne satisfont pas la tendance sans la contraindre en mme temps. Voici une forme de mariage, lin rgime de proprit. Pourquoi Ct rgime et cellt forme autres sont possibles, quon trouve dautres poques, dans dautres pays. Telle est la diffrence entre linstinct et linstitution il y a institution quand les moyens par lesquels une tendance se satisfait ne sont pas dter mins par la tendance ellemme, ni par les caractres spcifiques. Les mots ct contut des infiniment compliquics pour les dlfinir exactement, volumes de lois ct . de commcntaires nont pas suffi, trouvoton. La nature, dont les instincts sont tous simples che. les hommes, embrassetelle de tels sujets eompliqub et artificiels, et crletelle une crature raisonnable uns rien confier loplution de sa uison .. Tous les oiseaux de la mme espce, toute lpoque et en tout pays, bttisscnt leurs nids de manire analogue cest en cela que nous voyons la force de linstinct. Les hommes, aux difUrcntes q,oques et en difUrents lieux, construiSCtlt diffremment leurs maisons ici nous voyons linflucncc de la raison et de la coutume. Nous pouvons tirer une infrence analogue dune eompuaison ent.tc linstinct de gnlrUKgtn et linstitu tion de la propritl . Si la nature est le principe de la ressemblance et de luniformit, lhistoire est le lieu des diffrences. La tendance est gnrale, elle nexplique pas le paniculier, quand bien mme elle trouve dans ce paniculier la forme de sa satisfaction. Bien que linstitution dc la rtglc sur la stabilitl de la possession soit non seulement utile, mais mme absolument ncssaire la socilt humaine, la rtgle ne peut scrvir i aucune fin tant quclle reste en des termes aussi glnluux z. Enquilt JJlr lu prinripu de la morDit, p. s. z Tr., p. zo. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT LE MONDE DE LA CULTURE Bref,IN/ilili fIexpliqte pas limlillilion ni lutilit prive puisque linstitution la contraint, ni Jutilit publique parce que celleci suppose dj tour un monde institutionnel quclle ne peut pas crer, auquel die est seulement relie . Alors, qucstce qui explique linstitution dans son essence, dans son caractre particulier Hume nous a dit tout lheure la raison ct la coutume. Ailleurs il dit limagination, teslldire les proprits Ics plus frvocs de notre penslc ct de nOtre puissance de concnoir . Par exemple, suffitil ou non, pour tre le propritaire dune cit abandonne, de planter son javelot sur les pones . Ce nest pas en invoquant simplement les tendances et les besoins quon rpond la question, mais en examinant le rapport de la tendance, des cir constances ct de limagirultion. Le javdot, voil circonstance... llund les de dewc personnes sont unies de telle manie quelles nadmcnent ni division ni sparation,le tout doit appartenir au de Il ptrtie la plus inlportante... Une Cule celle de Slvoir quelle partie il nous plaira dappcer la plus importante Ct a plus attirante pour limagintion... La surface le cde au sol, dit b loi civile lailUfe lU papier a toile i la peintufC. ec. dcisions ne saccordent pas bicn ks unllvec les autres ccSt lA une preuve de b. des principes dont elles procdent ,. Et sans doute, les lois dassociation, qui rglent ce jeu de lima gination, sont la fois le plus frivole et le plus srieux, le principe de la raison et le bnfice de la fantaisie. pour le moment, nous navons pas nous occupcr dc ce problme. Il nous suffit, quoi quil en soit, de ptessentir ceci ce qui ellplique linstitution, ce nest pas la tendance, mais la riflexion de la tendance dam limagination. On a l Tr., r S Tr., p. llu. Tr., r. . Tr., p. vite fait de critiquer lassociationnisme on oublie trop volontiers que quotethnographie nous y ramne, et que, comme dit encore Bergson, on rencontre chez les primitifs beaucoup dinterdictions et de pres criptions qui sexpliquent par de vagues associations dides lt. Ce ncst pas vrai seulement pour les primitifs. Les associations sont vagues, mais en ce sens quelles sont panicuires et varient daprs les circonstances. Limagination se rvle comme une vritable pro duction de modHu exrrmement divers les institutions sont dter mines par les gures que tracent les tendances, selon les circons tances, quand elles se rficlssent dans limagination, dans une imagiJUtion soumise aux principes dassociation. Ceci ne signifie pas que limagination dans son essence soit active, mais seulement quelle rtltntit, quelle rholtllt. Linstitution, cest le gur. Lorsque Hume dfinir le sentiment, il lui assigne une double fonction le sentiment pose dcs fins, et ragit des touts. Mais ces dew fonctions nen font quune il y a sentiment quand les s de tendance sont en mme temps des touts auxquels une sensibilit ragit. Ces touts, comment se formentils Ils se forment quand la tendance et ses s se rflchissent dans lesprit. Parce que lhomme na pas dinstincts, parce quil ncst pas asservi par linstinct mme lactUalit dun prsent pur, il a libr la puissance formatrice de son imagination, il a plac ses tendances dans un rapport immdiat et direct avec lima gination. Ainsi, la satisfaction des tendances chez lhomme est la mesure, non de la tendance eUemme, mais de la tendance rfl.cle. Tel cst le sens de linstitution, dans sa diffrence avec linstinct. Nous pouvons enfin conclure nature et culture, tendance et insti tution ne font quun dans la mesure o lune se satisfait dans lautre, mais ellcs font deux dans la mesure o la seconde ne sexplique pas par la premire. Tr., p. u, p. . Tr., p. en ce stns, la promene nomme des penonnes p. . Touchant le problme de la justice ainsi dfinj. les mots schme et se justifient dautant mieux que la rgle nindique jamais des personnes particulires elle ne nomme pas des pro pritaires. La justice, dans KS dcisions, ne regarde jlrTU. si des objets sont ou non ubpts i des personnes paniculires. . rgle gnnlc la possession doit tUe stblc, slPfllique non pas au mocn de jugcmCnu parteulius, nuis au moyen dautres rgles gnrnks qui doivent stcndrc i jensemble ltk b OCilt et ne petJcu K flchir ni par la nulvcilbncc, ni par la quotveuf . LE MONDE DE LA CULTURE Tr., p. s, p. S. Tr., p. ,. Tr., p. s. On retrouve ici le principe de toute philosophie politique srieuse. La vra.ie morale ne sadresse pas aux enfants dans la famille, mais aux adulles dans lEtat. EUe ne consiste pas changer la nature humaine, mais inventer des conditions artificielles objectives teUes que les mauvais aspects de cette nature ne puissent pas triompher. Cette invention, pour Hume comme pour tout le xvmt sicle, sera politique et seulement politique. Les gouvernants, satisfaits de leur condition prsente dans lEtallt saisissent lintrt gnral sous laspect de limmdiat, comprennent la justice comme le bien de leur vie pour eux le plus distant est devenu le plus proche. lnversement, les gou verns voient le plus proche devenir le plus lointain, puisquils ont Les hommes De peuvent changer leur nature. Tout cc quils peuvent ampire, cdit de changer leur situation et de bire de la justice lintrft dirOCl de qudques homme paniculiera et de la .iolation leur plus faible Dlrft J. li ne sagit plus comme tout lheure datttibuer la rgle une dtermination, mais une vivacit qui lui manque. Il ne .iiagil plus de dttiller, mais doppllJtr, daviver la justice . Il ne suffisait pas de dttiller par limagination des situations possibles dans lextension de la justice il faul maintenant que cette extension devienne elle mme une situation relle. Il faut que, dune manire anilicielle, le plus proche devienne le plus lointain et le plus lointain le plus proche. Tel est le sens du gouvernement, gagn la constance, la distance et luniformil du vrai jugement moc, mais elle a perdu en vivacit ce quelle gagnait en extension. Les de chaque atteinre ponte lIquit sont, semble.ri, us loignes et elles ne sont pas de nature contrebalancer un avann.ge immdiat quon peut recueillir de cette injustice . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE Nous ayons U que la rgle est trab/il par intrt, par utilit, et quelle est diltrllli,, par imagination. En ce sens, elle ne dter mine pas des personnes relles, tilt Jt JlltrHJlt et se modilie dans lnonc des situations rflchies, des circonstances possibles. Cest ainsi que la stabilit de la possession se dtaille en droits divers la possession immdiate, loccupation, la prescription, laccession, la succession. Mais comment quotigtr linadquation de la per sonne relle et des situations possibles Cene inadquation peut tre ellemme considre comme une circonstance, une situation. Alors, la mobilit des personnes sera rgle par le transfert consenti quand lobjet sur lequel le transfert porte est prsent ou particulier, el par la promesse, quand lobjet luimme est absent ou gnral . Nous dCons donc distinguer trois dimensions, dailleurs simul. tanes, de la rgle gnrale son tlob/imnun/, sa di/trmina/ion, sa orret/ion. Resle une difficult la sympathie, par les rgles gnrales, a Tr. o pp. . Tr., p. EnquiJ sur III prindptl d, la moralquot p. o Ellail IMnomiqulI Guil laumin, p. . Erlail ironoquot,ifJquotI, p. . falsifie leurs propres passions demeures immdiatcs, alors et alors seulement la rsistance est lgitime au nom dune rgle gnrale . Au point o nous en sommes, une premire srie de rgles a donn lintrt une extension, une gnralit quil navait pas par luimme dans ce mouvement la possession est devenue proprit, stabilit de la possession. Une seconde srie de rgles a donn cet intrt gnral une prsence, une vivacit quil navait pas par lui mme. Mais les obstacles que la socit devait vaincre ntlient pas seulement linstabilit des biens, le aractre abstrait de lintrt gnral. Il Ylvait lussi la raret des biens .. Et la srabilit, loin de surmonter cet obstacle, le confirmait en assignant la possession des conditions favorables la foemation des grandes proprits. Hume dveloppe souvent lide que, par une dialectique interne, la proprit engendre et dveloppe lingalit . n faut donc une troisime srie de qui pallie en mme temps lingalit et la raret. Ces rgles seront lobjet de lconomie politique. A la stabilit de ll possession et au loyalisme au gouvernement, Sljoute enfin la prosprit du commerce celleci accroit lactivit en la transpor tant promptement dun membre de lEtat un autre et ne permet tant personne de prir ou de devenir inutile Nous indiquerons seulement le thme principal de lconomie de Hume. La prosprit du commerce, comme les deux sortes de rgles prcdentes, se dtermine et se corrige. Ses dterminations, circulation montaire, capital, intrt, exportation, nous montrent son rapport avec la proprit. Ses corrections nous montreront plutt son u.ppon avec lEtat, rapport accidentel et qui vient du dehors. Le commerce suppose la proprit, implique une proprit EMPIRISME ET SUBJECTIVIT mis hors de leur pouvoir toute transgression des lois de la socit . Le gouvernement et la proprit sont donc peu prs dans le mme cappan que la aoymce et labstraction il sagit dans le second cas de donner des rles, et dans le premier eu. de confrer une vivacit. Ainsi, le loyalisme vient complter la liste des rgles gnnles. A ce niveau, encore, la thorie du contrat se trouve criti que. Il nest pas question de fonder le gouvernement sur b pro messe, parce que la promesse est un effet de la dtermination de la jus tice, et le loyalisme, un ppu. Justice et gouvernement ont la mbne source, sont invents pour remdier des inconvnients sem blables lune seulement invente une e.ttension,lautee, une vivacit. Soumise la justice, lobservation de la loi des promesses est pu l meme et sur un autte plan leffet de linstitution du gouvernement, non sa cause .. Lappui de la justice en donc indpendant de la dter mination, et se fait JoNlre port. Mais justement et dautant plus, il doit son tOUt se dterminer, se dtailler POUI son compte, et puis comme la dtermination ellemme, combler une inadquation qui le concerne en se corrigeant. Les dterminations de la seront la longue possession, laccession, la conqute, la succession. La correc tion de la sera, dans dcs cas rares et prcis, un certain droit la rsistance, une lgitimit de la rvolution. On remarquera que les rvolutions permises ne sont pas politiques en effet le pro blme principal de lEtat nest pas un problme dc reprsentation, mais de croyance. LEtat selon Hume na pas reprsenrcr lintrt gnral, mais faire de Jintrt gnral un objet de croyance, en lui donnant, ne seraitlte que pat lappareil de ses sanctions, cette vivacit que lintrt particulier seul a pour nous naturellement. Si les gouvernants, au lieu de changer leur situation, au lieu dacqurir un intrt imm diat lexcution de la justice, soumettent lexcution dune justice Tr., p. l Tr., pp. . LE MONDE DE LA CULTURE EMPIRISME ET SUBjECTIVITf LE MONDE DE LA CULTURE preexistante conomiquement, la rente foncire est prcmire. La signification du commerce en gnral est dassurer pour la proprit foncire, phnomne politique, un quilibre conomique queUe na pas par ellemme. Le taux de lintrt nous en donne un exemple prcis. Par dIemme, dans les nations civilises ct nombreuses , la proprit met face face une classe de propritaires et une classe de paysans, les uns crant une demande cCntinuelle demprunts , les autres nayant pas largent ncessaire pour fournir cette demande . Cest le progrs du commerce qui dpasse cette contra diction beaucoup demprunts peu de richesses, en formant un intrt capitaliste . en faisant naitre un grand nombre de prteurs er dterminant ainsi un taux dintrt bas . Quant au rapport du commerce et de lEtat, on en comprendra le principe si lon pense que la prosperit du commeoce accumule un capital de travail qui fait laisance et le bonheur des sujets, mais que lEtat peut toujours tI Ji dt buon revendiquer, rclamer pour lui. Cest une mthode violente et assez gnralement impraticable que dobligcr le labourcur se fatiguer pour obtcnir de la terrc plus que ce qui suffit sa famillc ct luimme. DonnCllui dcs manufacturcs ct dcs marchandises, de luimme il travaillera daantage. Alors il OUS SCf fadlc de lui prendrc une pari de son travail supcrflu et de lemployer au scrvice de lEtat sans lui donner son profir habituel .. LEta sans mthode et sans rgle agit brusquement, violemment ses actions sont des accidents rpts qui ses sujets, contrariant la nature humaine. Dans lEtat mthodique au contraire, apparat toute une thorie de laccident, objet des rgles correeties cct Etat trouve dans le commerce laffirmation possible de sa puis sance, avec la condition relle de la prosprit de ses sujets, toutes deux conformes la nature. Elsail IranrJmiques, p. . . Essail iranrJmqws, p. . On a souvent remarqu que, chez Hume et chez les utilitaristes, linspiration conomique et linspiration politique taient trs diff rentes. Dans son livre sur lutilitarisme , Halvy distingue trois courants en morale la fusion naturelle des intrts sympathies en politique lidentification artificielle des intrts en conomie liden tit mcanique des intrts. Nous avons vu leurs rapports il ne sagit pas de trois courants . Remarquons enfin que la mcanique de lconomie nest pas moins artificielle que lartifice de la lgislation le commerce nest pas moins une institution que la proprit et il la suppose. Mais lconomie, nous diton, na pas besoin dun lgisla teur, ni dun Etat. Et sans doute, cela restera le caraetredune poque, la veille du du capitalisme, de ne pas avoir vu, davoir seulement pressenti parfois, que lintrt des propritaires fonciers, des capitalistes et surtout des travailleurs ntait pas un seul et mme intrt. Le principe dune telle conception, pourtant si concrte dautres gards, il faut le chercher dans une ide qui, chez Hume apparat souvent. Pour la proprit, il y a un problme de quantit, nous ditil les biens sont rares, et ils sont instables parce quils sont rares. Voil pourquoi la proprit appelle un lgislateur et un Etat. Au contraire, la quantit de monnaie, abondance ou rarct, nagit pas par ellemme la monnaie est lobjet dune mca nique. On peut dire que le thme essentiel, et presque le seul, des essais conomiques de Hume est de montrer que les effets quon attribue dordinaire la quantit de monnaie dpendent en ralit dautres causes. Et voil ce quil y a de concret dans cette conomie lide que lactivit conomique implique uoe motivation qualitative. Mais, scnsible la diffrence du commerce et de la proprit du point de vue de la quantit, Hume en conclut que, dans une socit, lhar monie quantitative des activits conomiques stablit mcanique ment, contrairement ce qui se passe dans la proprit. HALVY, La jrJrmalirJn du radaliJf phi/rJsrJphiqw, t. I. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT En fonction de tout ceci, on peut dresser le tableau des rgles gnrales ou des catgories morales a La jlU/, Contenu de la rgle gnnle stabilit de la posssson Dtennination de la rgle gnrale par des r gles gnrales posses sion immdiate. occupa tion. etc. Correction, par des rgles gnrales, de la dt. termination prcdente promesse, transfert. b U grJllllfrntWIJ Appui de la rgle g r a e loyalisme au gouvernement aO Dtermina.tion de lappui longue posses sion, accession, etc. Correction rsis wgt. c Le Omm,ra Complment de la rgle gnnle prosprit du commercc Dtennination du complment circulation monltare, capital. etc. Correction tues, service de lEtat, etc. CHAPITRE In LE POUVOIR DE LIMAGINATION DANS LA MORALE ET DANS LA CONNAISSANCE Tantt, Hume nous dit que la rgle gnrale est essentiellement lunit dune rfiexion et dune extension. Les deux sont identiques en effet la passion stend parce quelle se rflchit, tel est le principe dtablissement de la rgle. Mais tantt, Hume nous dit quil faut dis tinguer deux sortes de rgles qui ne sont pas identiques, les unes dterminantes, les autres correctives. Et les premires sont plus ex/tnsivu que rfiexives les honunes sadonnent avec forcc aux rgles gnrales et portent souvent leurs maximes audel des raisons qui les ont dabord amens les tablir. Quand des cas sont sembla bles pour nombre de leurs circonstances, nous sommes ports les mettre sur le mme pied, sans considrer quils diffrent dans les circonstances les plus essentielles . Le propre de ces rgles est de stendre audel des circonstances dont elles sont nes. Elles ne comprennent p lexception, mconnaissent laccidentel quelles confondergt.t avec le gnral ou lessentiel cest linconvnient de la culture. Quant aux secondes rgles, rgles correctives, elles sont plus rlflexive.r quextensives. Ce quelles corrigent, cest prcisment leJ Tr., p. . EMPIRISME ET SUBJECTIVIT LE POUVOIR DE LIMAGINATION tension des prcdentes. Au lieu de confondre laccidentel avec le gnral, elles se prsentent comme des rgles gnrales concernant laccident luimme ou lexception. Des rgles stendent communment audcLl. des principes qui les fondent. Nous y faisons rarement oception. sauf si cette exception li. les qualitts dune rgle gnrale et se fonde sur des cas trs nombrcult et trs communs . Ces secondes rgles noncent un statut de lexprience qui rend raison de tous les cas possibles lexception, en dernier ressort, est un objet naturel. et par leffet de laccoutumance et de limagination, devient lobjet dune exprience et dun savoir, dune casuistique. Nous voil devant deux ides qui restent concilier lextension et la rAexion sont identiques, mais elles sont diffrentes. Ou bien deux sones de rgles se distinguent, elles se combattent pounant elles ont la mme origine, le mme principe de constitution. Nous voil renvoys au problme principal comment la rgle estelle possible Nous panons de lunit la rgle est la fois extension et rAexion de la passion. La passion se rAchit. Mais o Dans quoi Dans limagination. La rgle gnrale est la passion rflchie dans limagi nation. Sans doute, le propre des qualits de la passion comme prin cipes de la nature, cest daffecter, de qualifier lesprit. Mais inverse ment, lesprit rflchit sa passion, ses affections Tout ce qui est agrable aux sens est aussi en quelltjue mesure agrable lima gination ec prsence la pense une image de la satisfaclion ltjue donne son appli cation relle aUJI organes du corps . Se rAchissant, la passion se trouve devant une reproduction dellemme largie, se voit libre des limites et des conditions de sa propre actualit, elle voit souvrir ainsi tout un domaine artificiel, Tr., p. . z Tr., p. . monde de la culture, o elle peut se projeter en image et se dployer sans limites. Lintrt rAchi dpasse sa partialit. Cest dire que limagination, se peuplant de limage des passions et de leurs objets, acquiert tout un jeu de passions qui lui appartient . Dans la rflexion, la passion simagine et limagination se passionne la rgle esl pouible. La dfinition relle de la rgle gnrale est une passion de limagination. Limagination sattache aux vues gnrales des choses z. En ce sens, on distinguera trois types de rgles. Dabord, la rgle de On retrouve le mme problme, sous une autre forme comment le sentiment dpassetil son inconstance pour devenir un jugement esthtique Les passions de limagination nexigent pas de leur objet lefficacit, ladaptation propre aux objets rels ces passions sont mues par des degrs de vie et de force qui sont inf rieurs la croyance et ne dpendent pas de lexistence relle de leurs objets . La vertu en haillons est encore la vertu un sol fertile, mais dsert, nous porte penser au bonheur de ses habitants possibles. Il faut ltjue les sentiments touchent le cur pour quils commandent nos passions, mais il nest pas ncessaire ltjuils dpassent limagination pour quils influencent notre got . Ainsi, le got est sentiment de limagination, non du cceur. Cest une rgle. Ce qui fonde une rgle en gnral, cest la distinction du pouvoir et de son exercice, que seule limagination peut faire puis quelle rAchit la passion et son objet, les sparant de leur actualit, les reprenant sur le mode du possible. Lesthtique est la science qui considre les choses et les tres sous cette catgorie du pouvoir ou de T,., p. . z Tr. p. . Tr., p. . Tr., p. I EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. LE POUVOIR DE LIMAGINATION la possibilit. Un bel homme en prison perptuelle est lobjet dun jugement esthtique, non seulement parce que sa vigueur et son quilibre. caractres de son corps, sont sq,ars dun exercice acruel et seulement imagins, mais parce que Jimagirultion se pusionne lOrs pour ces caractres . Cest cette thse que Hume dveloppe encore plus prcisment dans lexemple de la tragdie. Le problme est celuici comment le spectacle de passions, en ellesmemes dsagra bles et noires, peutil nous rjour Plus le pote sait nous affiiger, nous terrifier, nous indigner, plus nous sommes contents . Et, remarque Hume en critiqunt une thse de Fontenelle, il ne suffit pas de dite que les passions, dans les tn.gdies, sont simplement fictives, affaiblies. Ce serait voir un seul ct de la solution, le ct ngatif et le moins important. Il ny a pas une diffrence de degr entre le rel et lart la diffrence de degr nest que la condition dune diffrence de nature. Ce pu simplement en diminuant et en a.fampjblisunt iJ. tristesse que la ctiona ttsgiqua tcmpnnt la panions otb. sc ampit plutt, si peut dire, pu linfusion dun nouveau sentiment J. ne suffit pas que la passion srugine, limagination se pas sionne en temps. La tragdie, parce quelle met en scne une image des passions, fournit en passions limagination des spectateurs. De mme que lintrt rflchi dpasse sa partialit, la passion rfl chie change sa qualit Ja tristesse ou la noirceur dune passion repr sente se noie dans le plaisir dun jeu presque infini de Jimagination. Lobjet dart a donc un mode dexistence qui lui est propre, qui oest pas celui de lobjet rel, ni de lobjet de la passion actuelle linfrio rit du degr de croyance est la condition dune lutre espce de croyance. Vutice a Sl croyance. Tr., pp. . ElIlIyr of lngedy. J Euays oflragedy, p. . Indiquons seulement le second type de rgle, la rigle de libtrt. Nous sentons que la volont, espce de passion, sc meut aistment en tous la sens et quelle produit une image delIemne, mme du ct o elle ne le lUe pas . Enfin, la rigle dintrt et dt devoir. Deux objets sont lis par la relation de ause t elfet, non seulement quand lun deus produit en lautre un mouvcment ou un acte quelconque, nWs encore quand il a le pouvoir de le produire... Un maiue at ott homme qui, par amp lituation, laquelle a son origine dans la forot ou dans un acoord, a le pouvoir de diriger en cerWnt pointS la aetna dun autre homme quon appelle sctTiteur . Hume analyse plus prcisment un autre exemple de relation de devoir, celle qui lie la femme au mari. Comme objet de passion relle, la femme ne peut pas donner celui qui me une certitude, une scurit parfaites lanatomie sy oppose le mari nest jamais sr que ses enfants soient les siens Rflchie dans limagination, cette incertitude se sublime et prend un contenu social et culturel, appant comme lexigence de vertus spciquement fminines une femme doit toujours erre chaste, modeste et dcente, en tant quobjet de passion possible. Une fois que lat une gtnnle de ce genre, on est port ltendre auddi des principes dont rout dabord elle est ne. Auui, les clibataires quelque dbauchs quils Oient, ne peu...ent qutue cboqub de tout exemple dindcence ou dimpudicit chez une femme Cest donc limagination qui rend possible une rflexion de la passion. La rgle gnrale est le retentissement de laffection dans lesprit, dans limagination. Les rgles sont les procds rflchis Tr., p. ,,. z Tr., p. CJ Tr., p. Tr., p. . EMPIRiSME ET SUBJECTIVITE LE POUVOIR DE LIMAGINATiON Il saots, les ides de la pratique. Alors, il nous faut renwtier notre premier schma, trop simple. Nous avions vu, que les principes de la nature, les qualits de la passion, devaient exclusivement studier su. lcsprt. Mais, Cet effet consistait simplement en Jmagmaoon taIt affecte, fixe. Ctait un effet simple. nous qu.il faut y joindre un effet complexe Ilmagmtlon rflchIt affection, laffection rctentit dans lesprit. Dans la mesure o les principes de la morale et de la passion affectent lesprit, lesprit cesse dtre une fantaisie, se fixe et devient une nature Mais, dans la mesure o il rflchit ces affections qui le fixent, il est encore une fantaisie sur cet autre plan, dune nouvelle faon. La fantaisie se rcupre dans les principes de sa tnnsformation. Car, quelque chose au moins dans les affections se drobe i toute rflexion. Ce qui ne peut pas sans contradiction se laisser rflchit cest prcisment ce qui dfinit lexercice rel des affections, des limites, laction par laquelle eUes fixent lesprit sous telle ou telle En rflchissant les formes de sa propre fixation, limagination les libre, et sen libre,les tire inriiment. Cestdire elle fait de la limite un objet de la fantaisie, elle joue la limite en prsentant lacci dent comme essentiel, elle spare le pouvoir de son exercice actuel. Cette sparation, dit Hume, est une illusion de la fantlisie t. Le p.ouvoir de cest dimaginer le pouvoir. Bref, la pas ne se pas dans limagination sans que limagination n etende la passion. La tgle gnrale est cette unit absolue dMnt rijltxioll de la passion dans limagination et dune txttlUion de la pas . Tr., p. Ja.i obseTVI,. quand je trta.is de ctllendement, que la dis tinction nous Itablissons parfOIS entre un pouvoir et lIOn exercice est pufaite ment et nous ne auribuer aucune ClIpaciti.li un homme, ni un que sl.cette capacnl s et en aC,tion. Or, cest une remarque d UfI stricte pour une prttlse et philosophique de penser mais ce n est pas la de nos ct beaucoup dc choses agissent sur e,lles au moyen de Ildle et de la sUpposlIIon dun pouvoir de IOn acroce actuel. son par limagination, Ctlt,II rt snu pa rjftxioll tt txttllsioll lit font Mn. qu l.tais cest en ce sens aussi quelles font deux, puisquil faudra des cor.rections ultrieures pour instau.rer toute une rigueur dans ce nouveau domaine. Cette foisci, la rflexion sera une rflexion SNr la rflexion prcdente ou, si lon veut, Sut lintrt rflchi. Pourquoi dans les deux cas le mme mot tflexion Cest que lextension, tout lheure, tait dj par une correction eUe dpassait la partialit des passions naturelles. Mais, parce quelle ne pas la nature sans confondre lessence et laccident, eUe appelait une nouvelle correction, pour et dans lordre nouveau qudie instau nUr, ce nouvel ordre tant srieux. En effet, concevoir lartifice uni quement sous laspect de la fantaisie, de la frivolit et de lillusion nest pas suffisant cest aussi bien le monde srieux de la culture. La distinction de la nature et de la culture est enctement celle de leffet simple et de leffet complexe. Et si Hume, dans toute son uvre, manifeste un intrt constant pour les problmes de la psychologie animale, cest peuttre parce que lanimal est une nature sans culture les principes agissent sur son esprit, mais nont pas dautre effet que quoteffet simple. Nayant pas de rgles gnrales, tenu par linstinct dans lactualit, manquant de fantaisie permanente et de procds rflchissants, lanimal manque aussi dhistoire. Justement, le problme est l comment expliquet que, chez lhomme, la culture, ou lhistoire se constituent de la mme faon que la fantaisie se rcupre, en mme temps quelle se rcupre, par le retentissement des affections dans lesprit Commtquot txpliqtlquot etftt Imitquot, tIJI phufrirolt tt du pllU Siri/MX / Nous avons vu que, dans la mesure o la passion se rflchissait, elle devait se rflchir ncessairement dans la fantaisie. l.Ws en fait, elle retentit dans une fantaisie dj fixe et affecte, naturalise, non pas videmment fixe par les qualits de la passion, mais par ces autres principes de la nature qui jouent sur un autre plan, les modes EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE POUVOIR DE LIMAGINATION Il dassoci.ation. Cest pourquoi la rgle se dtermine. Cest cette condition que b. passion nce effectivement des figures constantes et dtermines dans lIngination. Hume lindique expressment La nature fournit t/tZIII quotjNgtlmnt ,/ dtmJ fenlnuitquot,quot,J un remde cc quil y Jo ditrgulier et dincommode dans les affections . Dj pour lesthtique, cest travers les principes dassociation que la passion se rflchit, si bien que ces principes fournissent un dtail des rgles de la composition te li oya pas douvrage qui ne soit une cluine de proportions et de raisonnements . De mme, nous lavons vu, cest par les principes dassociation que les rgles de la proprit, occupation, accession, succession... etc., sont dtermines Un homme qui pourchau un livre jusquau demiu degr de la fatigue regarderait comme une injustice quun auue bomme sc. prcipite ......nt lui ct se saisisse de n proie. MaU le mbne homme qui savance. pour cueillir une pomme qui pend sa porte na aucune raison de se plaindre si un autre, plus alerte, le dpasse ct sen empare. Qudle est la n.ison de cene diffrence sinon que limmobi lit, qui nClt pas naturelle au livre, constitue une forte relation au chuscur, et que cette relation ampit ltHaut dans lautre cas . Le Droit tout entier est associationniste. Ce que nous demandons un arbitre. un juge, cest dappliquer lassociation des ides, cest de dire avec qui, avec quoi la chose est en relation dans lesprit dun observateur en gnral. Cest lopinion des philosophes et des juriStes que la mer ne peut devenir la proprit daucune nation ca.r on ne peut ampablir avec elle une relation distincte telle quelle puisse tre le fondement dune proprit. Quand disparat cette raison, b proprit apparajt immJjatement. Ainsi les plus fougueux avocats de la libert des mers accordent universellement que les esruaires et les baies appartiennent naturellement comme accessions aux propri T,., p. CClt nous qui soulignons. Esrd.J of the standard of Tute. T,., p. . taires du continent qui les entoure. Estuaires et baies ne sont pas, proprement pader, p.lus unis la que mais comme s sont unis dans lunaglIlauon et qu ils sont en meme temps plus ils sont naturellement regards comme accessions t. quot Bref, pour la dtermination des rgles de la proptlt pour la comprhension de lhistoire,limagination se des principes dassociation, sa norme est la filcile ..AlCS, saisie dans lunit quelle forme avec effet sunple des pnnCJpes dassociation, limagination a vraiment lallure dune imagination constituante, elle est apparemment.constiruante., .. Mais, on noubliera pas que, dans ce cas, c est la en dernier resson qui invoque les principes dassociation ceuxala fixaient sur le plan de la connaissance, elle sen sen pour dtailler et dterminer le monde de la culture. On VOlt le lien fond menu entre lartifice et la fantaisie. la pan du plus srieux et du plus frivole. Je souponne que lcs rgles qui dterminent la proprit IOOt principalement cs limagintion. ccstdire par les proprits les plu. frivoles de notre de notre puissance de conceToir De mme les raisonnements qui font la structure logique dun ouvrage son spcieux, seulement plausibles et le dont limagination les couvre nempche pas quon ne les Derrire les contenus dtermins des rgles de . propnt et de Tr., p. . d bquot Tr., p. Nous somma, diton, cn un Jet, non seu e ment quand nous le touchons ffiaJ quand nous situs pu n.pport lui de manie llavoll en notre POUquotf poutquot nous en ct que nous pou,.ons le mouvoir. le modifier ou le dtruue .clon plaisU ou notre .nntl.ge pdscnu. Cette relation Clt dooc une cspkc de la rdatlon de eJU ulit. Sur la tnnaition fscie,d. T,., p. p. H. p. . p. , T,., p. . ErrIZY of the standard of Tute. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE POUVOIR DE LIMAGINATION la souverainet. b fantaisie pointe plus cWrement encore. elle se rvle la faveur des dampilbnces de ces . ou de leurs opposi tions mutuelles . Voili pourquoi il y a des procs. voil pourquoi les discussions juridiques peuvent tre infinies. Ainsi, dans un exemple doccupation, celui de la cit et du javelot, on ne peut tra.ncher la discussion, parce que toute la question de limagi nation celleci dans ce cas ne possde pas de rgle prcise et qui per mette de rendre un jugement . En fin de compte, Jhistorien est perplex, . La perplexit de Jhistorien rejoint le scepticisme du philosophe et le Voil pourquoi III d/ltrlUJons dt la rgle devront SI orriger, faire lobjet dune seconde rflexion, dune Clsuistique ou dune thorie de Jaccidentel il filUdra combler lcart entre les principes de lenten dement et le nouveau domaine o la fitntisie les applique. Lillusion de fitntisie est la ralit de la culture. La. ralit de la cultu.re est une illusion du point de vue de lentendement, mais elle saffirme dans un domaine o lentendement ne peut pas, et na pas dissiper lillusion. Par exemple, la ncessit dune action, telle que lentendement la conoit, nest pas une qualit de Jaction ni de lagent, cest une qualit de ltre pensant qui Jes considre aussi bien, dans la mesure, o nous, agents, nous accomplissons Do lexistence des disputes et des violences T,., p. Z. SI now cherchons la solution de ces difficultb dans la raison et limdt public, noua nobtiendrons amais satisfaction et si nous regardons du de limaginUoo, il est vident que les qualitb qui agissent sur cette se fondent lune dans lautre si insensiblement et si graduellement quil est impossible de leur ..signa des limites ou un terme prcis. z. T,., p. , propos de la souverainete, quand ces titres se mMent et sopposent diffrenu degrb, ils produisent souvent de la et ils IOtlt moins susceptibles de recevoir une solution des argumenu dealgistes et des philo sophes que du sabte de la soldatcsque . Tr., p. . of Tr., p. ,. laction, nous ne pouvons sentir aucune ncessit, nous ,croyons forcment libres . En ce sens, lillusion nest pas reelle que jentendement qui la dnonce la culture est expene.nce, fausse, mais aussi une vnie exprience. Lentendement n a le droit exercer sa critique que si nous wlOsfotmons indment pouvoirs de la culture en existences relles, si nous donnons une eXistence relle rgles gnrales z. Sinon, lentendement ne peut rien. Il se laisse emprunter ses principes dassociation, que le de la culture soit dtermin il corrige lextension que ces pnnopes nent alors, en composant toute une thorie de lexception, mar.s qUI fait partie de . culture Le nud du problme est dans les npports de passion de limagiMtion. La. dtennioation de ces rapports conStltue la v.mable originalit de la thorie des En. effet, quel est le simple entre limagination et a passion qUJ va permettre celea de dvelopper dans son effet .complexe les modes dassociation, les principes de la pasSIOn dpassent espnt et le fixent. S la natute navait pas des qualits otiginelles lesptit, celuici naurait amai l , pu en noit de seconclaitel dans ee cas en effet, il naurait pas eu de base agir et il naurait jamais pu commeneet soueer U, qualits de la passion ne fixent pas limagination de la lVUUS ces . .des mme faon que les modes dSsociacion. Ceuxci donnaient a.ux des relations rciproques possibles. cellesl une duectlon, un sens ces relations, leur attribuent ralit, un univoque, donc un premier tenne. Le mOI, par est objet de lorgueil et de lhumilit en vertu dune propnt naturelle et Tr., p. . T,., p. . T,., p. , EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. LE POUVOIR DE LIMAGINATION originelle qui confre limagination une pente, un penchant. Lide, ou plutt limpression du moi rtJitnJ lesprit. Si un homme est mon frre, je suis lgalemertt le sien mais les relations, malgr leur rciprocit, ont dei effets trh diffrents sut jrmgination . Limagination passe facilement du plus lointain au plus proche, de mon frre moi, non pas de moi mon frre. Autre exemple les hommes sintressent principaJement llU obcu qui ne sont pas trs loigns chn espace et dans le temps . De encore, le penchant de limagination est daller du prsent au futur nous avanons notre existence plutt que de la reculer . On voit comment les deux espces daffections, la rela tion et la passion, se situent lune pat apport Jautre lassociation relie les ides dans limagination la passion donne un sens ces cela cions, donc un penchant limagination. Si bien que, dune certaine faon, la passion a besoin de lassociation des ides, mais inversement lassociation suppose la passion. Si les ides sassocient, cest en fonction dun but ou dune intention, dune finalit que seule la passion peut confrer lactivit de lhomme j. Cest parce que lhomme a des passions quil associe ses ides. Il y a donc une double implication de la passion et de lassociation des ides. On peut observer, dit Hume, dans ces deux genres dassociation lt, lasso ciation des ides . connaissance et lasSC.tion des impressions dans . passion, quils se secondent et sappuient extrmement lun lautre lt . Ainsi limagination suit le penchant que la passion lui donne le tapport quelle propose est rendu rel, en devenant Tr., p. . Tr., p. W. , Tr., p. H. Tr., p. . s ENpdtl nlr lu priN/J tU la quot,Draquot, pp. Tr., p. ,,. vaque, et nest plus quune partie composante, la passion. Voil leffet simple de la sur l.unagmauon. encore limagination est ce dans quoI . pasSIOn, avec ses ClC se rflchit travers les principes dassociation pour constituer les gnrales et valoriser le plus lointain, le plus distant, par dll le JgttNbant tU limagination. Voil lcffct complexe. Dune part le possible devient rel, dautre part le rel.se Enfin, ne peuton rsoudre ici le problbne du mOI, en donnant un sens lespoir de Hume Nous pouvons dire ce lide de la subjectivit. Le sujet nest pas une qualit, malS la qualifi cation dune collection dides. Dire que limagination est affulil par les principes signifie quun ensemble est qualifi comme un sujet partW.. actUel. Lide de la subectlvlt est ds lors la rflexion de laffection dans limagination, ,ut la riglt giniralt tlli mmt. Lide ncst plus ici lobjet dune pense, la qualit dune chose, elle nest pas reprsentative. Cest une rgle, un schme, une de construction. Dpassant la panialit du sujet dont elle est lIde, lide de la subjectivit inclut dans cbque le principe et la rgle dun accord possible entre les sUJets. C est alnSl que le problme du moi, sans solution sur le plan de trouve uniquement dans la culture un et Nous avions vu que lorigine et laffectIOn ne pouvaient pas s untr dans un moi, puisque, ce niveau, toute. la les principes et la fantaisie. Ce qui constitue le mOl., en et mamte nant, cest . synthse laJTelttin et sa .la thse dune affection qw fixe lunaglIlatlon et d une ImagInation qUI rchit laffection. Ainsi, la raison pratique est lnstaut.tion dun tout de . et de la moralit. Que ce tout se dtaille nest pas conrradicroue, puisque son dtail consiste en dterminations gnralcs, non pas en EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE POUVOIR DE LIMAGINATION parties . Comment cette instauration peutelle seffectuer Cest limagination Jdumatanle qui la rend possible. Et le schmatisme manifeste et traduit les rois proprits de limagination elle est rflchissante, essentiellement dbordante, apparemment consttuante. Mais lautre ple, la raison thorique est la dtermination du dtail de la nature, ceJfdire des parties soumises au calcul. Comment cette dtermination estelle possible, son tOUt Sre ment pas de la mme faon que linstauration, puisquon a vu que le systme de lentendement et le systme de la morale ntaient pas des affections parallles de lesprit. Il doit y avoir un schmatisme parti culier de la raison thorique. Le schmatisme. ici, nest plus le principe de construction dun tout, mais le principe de dtermina tion de parties. Le re des principes dassociation est de fixer lima gination. Mais lassociation na pas besoin, comme la passion, de se rflchir pour se calmer, pour constituer la raison elle est imm diatement calme, dIe opre secrtement et calmement dns lesprit z.. La raison est donc limagination devenue nature, lensemble des effets simples de lassociation, ides gnrales, substances, rela tions. Seulement, en ce sens, il y a deux sortes de raisons, puisquil ya deux sortes de relations. On doit distinguer les relations dides, celles qui dpendent entirement des ides que nous comparons les unes aux autres ressemblance, rapports de quantits, degrs de qualit, conttarit et les relations dobjets, celles qui peuvent varier sans aucune variation des ides relations de temps et de lieu, identit, caucalit . Paralllement, deux raisons se distin Tr., p. . Cf. Tr., p. La justice dans sesdamp..isions ne regarde jamais si les objets sont ou non adapts des personnes particuliresj mais elle se conduit par des vues plus tendues. Tr., p. . , Tr., p. . guent, celle qui procde pat certitude intuition ou dmonstration , et celle qui procde en fonction de probabilits t raison expri mentale, entendemtnJ . Sans doute, ces deux raisons sont seule ment deux usages en fonction des espces de relations, elles ont donc une racine commune, / comparaison, si bien que leurs convic tons respectives ne sont pas sans rapport certitude et croyance . Elles nen restent pas moins distinctes. Par exemple une fois quon a montt que la causalit nest pas lobjet dune certitude ou dune connaissance, il reste se demandcr si lentendement dont elle est lobjct la produit S, si ellc drive ou non de la probabilit . A cette dernitc question, la rponse sera encore ngative mais les atguments qui fondent cette nouvelle ngation nous font comprendre en mme temps la diffrence entre les deux dimensions de la raison, Le principe dont la relation causale est leffet a une formation progressive. La nature humaine, ici, ne produit pas son effet fONfe seule. Qui peut donner la raison dernire pour laquelle cest lexprience et lobser vation qui produisent cet effet plutt que ce soit la nature qui le produise elle seule . La nature humaine passe par le dtour dune observation de la Nature, dune exprience de la Nature. Voil lessentiel, selon Hume. Comme lhabitude, qui produit quotassociation didees une impression nat de la conjonction frquente des objets, elle doit arriver par son point de et elle doit une nouvelle force chaque cas qui tombe sous notre observation. Tr., p. . . Tr., p. . , Le mot entendement est le plus souvent par Hume en aux relations dobjets. Mais ce nest pas une rtgle absolue ainsi Tr., p. . Tr., p. l. s Tr., pp. Tr., p. . lt Tr., p. . G. OfI.EUZS EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. Cest l justement quon peut voir pourquoi la causalit ne drive pas de la probabilit . En effet, lon doit dsigner comme une pro babilit chaque degr dtermin de lhabitude , mais sans oublier que lhabitude est suppose comme principe par la probabilit, puisque chaque degr nest, la vue dun objet, que la prsomption de lexistence dun autre objet, analogue celui qui accompagne habi flltl/elltnt le premier . Le paradoxe de lhabitude est la fois quelle se forme par degrs et quelle est un principe de la nature humaine Lhabitude ncst rien quun des principes de la nature et elle tire toute sa force de cette origine . Ce qui est un principe, cest lhabitude de contracter des habitudes. Exactement, une formation progressive est un principe, en tant quon la considre en gnral. Dans lempirisme de Hume, la gense est toujours comprise partir des principes, et comme un principe. Driver la causalit de la probabilit, cest confondre cette formation progressive dun principe dont la raison dpend, avec le progrs dun raisonnement. En fait, la raison exprimentale nait de lhabitude, non linverse. Lhabitude est la racine de la raison, le principe dont elle est leffet Mais dans son autre usage, telatif aux relations dides, la raison est immdiatement dtermine par les principes correspondants, sans formation progressive et sous leffet de la seule nature humaine. De l, les textes fameux sur les mathmatiques . De mme, la dfi nition des relations dides, celles qui dpendent entirement des Tr., p. . Tr., p. ,. Tr., p. oc Avant datteindrc le point dc pcrfcction notrc jugcmcnt passe par plusicurs dcgrs infrieurs ct on doit lestimer ampculcmWt, .. touS ces degrs, comme une prsomption ou une probabilit. li Tr., p. . Tr., p. . Enq., p. Tr., p. . Enq., p. . LE POUVOIR DE LIMAGINATION ides que nous comparons les unes aux autres , nt Jignifit pas que ldJJOalion soil ici plus quoilltl/rJ NIU .pm/il dt ids ni que les mathmatiques soient un systme de jugements analytiques. Relations dides ou relations dobjets, les relations sont toujours extrieures leurs termes. Mais Hume veut dire ceci ce qui pro duit dans lesprit les relations dides, ce sont des principes de la nature humaine agissant eux seuls sur les ides, contrairement ce qui se passe diffrents titres dans les trois relations dobjets, o lobservation de la Nature agit ellemme comme principe. A la logique des mathmatiques, dont nous paderons plus tard, devra donc se juxtaposer une logique de la physique ou de lexistence, que des rgles gnrales poutront seules remplir effectivement t. DII point de PlIe de / rtlation, cest seulement la physique qui fait lobjet dun schmatisme . Dire quun principe de la nature, lhabitude, est form progressi vement, cest dire en premier lieu que lexprience est ellemme un principe de la nature. Laprience est un principc qU minstruit sur les diverses conjonctions dcs objets dans le pass. Lhabitude est lm Dul,., prindpt qui me dtermine attendre le mme dans lavenir les deux sunisscnt pour agir sur limagination ,. Retenons en second lieu que lhabitude est un oulre principe que lexprience, en mme temps quelle la suppose. En effet, jamais ce om je prends lhabitude nexpliquera justement que jen prenne une habitude, jamais une rptition ne formera par ellemme une pro gression. Lexprience nous fait observer des conjonctions parti , Tr., pp. .. . Pourtant, il y a bien un schmatisme des mathmatiques. Lidte de trianglc, lIde dun nombre lev ncst pas une ide adquatc, maS le pUoir de produire une ide cf. Tr., p. , p. . Mais ce schmatisme, nous ne ltudions pas mainte nant, parce quil nest pas du point de vue de la relation, mais du point de vue de lide gnrale. Tr., p. H ccst nous qui soulignons. EMPIRISME ET SURJECTIVIT LE POUVOIR DE LIMAGINATION , culires. Son essence est la rptition des cas semblables. Son effet est la causalit comme relation philosophique limagination devknt un entendement. Mais, ceci ne nous dit pas comment cet entendement peut faire une infrence et raisonner sur les causes et sur les Le contenu vrai de la causalit. le mot toujours, ncst pas consutuable dans lexprience, puisque, en un sens, il constitue lexprience . Cc ncst pas un raisonnement qui rend le raisonnement possible le raisonnement ncst pas immdiatement donn dans lentendement. Il faut que lentendement tienne dun autre prindpe que lexprience la facuh de tirer des conclusions de lexprience eUemme. de dpasser lexprience et dinfrer. Une rptition ncst pas par elle mme une progression, elle ne forme rien. La rptition des cas sem blables ne nous avance pas, puisque le second cas na pas dautre diffrence avec le premier que celle de venir aprs, sans dcouvrir une ide nouvelle . Lhabitude nest pas une mcanique de la quantit. Si les ides navaient pas t plus unies dans limagination que les objets, sembletil, le sont pour lentendement, nous naurions jamais pu tirer une inf rence des causes aU clfets, ni accorder crance aucune donne des sens . Voil pourquoi lhabitude apparat comme autre principe, ou la causalit comme relation naturelle, comme association des ides . Leffet de cet autre principe est celuici limagination devient une croyance S, patce quune transition se fait de limpression dun objet lide dun autre. Ainsi, se dessine une double implication. Etuj., p. est donc impossible quaucun argument tir de puisse trouver cette ressemblance du pass au futur, car touS les argwnents se fondent sur la supposition de cette ressemblance, Trquot p. . Tr., p. , ... Tr., p. . Cf. Tr., p. li La croyance est un acte de esplt qUi n.a.Jt de laccoutumance , p. , . La croyance nat seulement de la causalit. Dune part, lhabitude permet lcntendement de raisonncr suc lcxp rience, elle fait de la croyance un acte possible de lentendement lcntcndement, dit Hume, comme la mmoire Clics sens, cst fond sur limagina. tion, sur la vivacit de nos ides . Dautre pan, lhabitude suppose lexprience les objets sunis sent dans limagination, mais une fois dcouverte la conjonction des objets, Si lon veut, lhabitude est lexprience ellemme, en tant quelle produit lide dun objet au moyen de limagination, non pas au moyen de lentendement z. La rptition devient une progression et mmc une production, quand on cesse de lenvisager relative ment aux objets quelle rpte, dans lesquels elle ne change rien, ne dcouvre rien et ne produit rien, pour lenvisager au contraire dans lesprit qui la contemple et dans lequel elle produit une nouvelle impreSSIOn, une drcnnination porter nos penses dun objet lautre , transfrer le pass quot.Vcnir , une attente, une tendance. Reste que lexprience et lhabitude sont deux principes diffrents, comme la prsentation des cas de conjonc tion constante lobservation de lesprit, et lunion de ces mmes cas dans lesprit qui les observe. En ce sens, Hume donne toujours de la causalit deux dfinitions jointes union dobjets semblables, inf rence de lesprit dun objet un autre S. Lanalogie simpose entre lartifice monde moral et lhabitude monde de la connaissance. Ces deux instances, dans les mondes correspondants, sont lorigine de rgles gnrales, la fois extensives Tr., p s. Tr., p. Tr., p. lp. Tr., p. . S Tr., pp. , . EMPIRISME ET SUBJECTIVIT LE POUVOIR DE LIMAGINATION et correctives. Mais ce nest pas de la mme faon quelles oprent. Dans le systme de la morale, la condition des rgles tait la rflexion des principes de la nature en gnral dans limagination. Maintenant, dans le systme de la connaissance, leur condition est dans le caractre trs particulier dun principe, non seulement en tant quil suppose lexprience ou quelque chose dquivalent, mais encore en tant quil doit tre form. On dirn pourtant que cette formation a naturel lement ses lois, qui vont dfinir lexercice lgitime dun entendement qui raisonne. On a vu que la formation du principe tait le principe dune formation. La croyance, dit Hume, est un effet des principes dune nature prudente . Par dfinition, lide laquelle nous croyons, cest celle qui est associe une impression prsente, celle qui fixe ainsi limagination, ceUe qui limpression communique sa vivacit et cette communication, sans doute, est renforce par la ressemblance et la contigut , mais essentiellement trouve sa loi dans la causalit, dans lhabitude, donc enfin dans la rptition des cas de conjonction constante observs dans lexprience entre deux objets. Toutefois, cest l justement quest la difficult. Lhabitude ellemme ut un printipe autre que lexprience, luniti de lexp/rience et de lhabitude nut pas donnie. Par ellemme, lhabitude peut feindre, invoquer une fausse exprience, et produire la croyance par une rptition qui ne procde pas de lexprience . Ce sera une croyance illgitime, une fiction de limagination. Lima gination coutumire dune dpendance a le mme effet quaurait lobservation coutumire de cette dpendance . Ainsi, limagina tion ne se laissera pas fixer par le principe de lhabitude sans se servir en meme temps de lui pour faire passer ses propres fantaisies, pour dpasser sa fixation, pour dborder lexprience. Tr., p. . Tr., p. t. Tr., p. . Tr., p. Ceue habitude, non seulement .approche par son action de celle qui nait de lunion constante et insparable des causes et des effets, nuis encore, en de nom breuses occasions, elle en triomphe . Les croances ainsi produites, illgitimes au point de vue dun exercice rigoureux de lentendement, pourtant invitables, forment lensemble des rgles gnrales extensives et dbordantes que Hume appelle la probabiliti nonpbilosopbilue. Un Irlandais ne peut avoir desprit, un Franais ne peut avoir de solidit. Donc, malgr les premires apparences, lentendement ne peut pas compter sur la nature pour que les lois de son exercice lgitime soient immdiate ment dtermines. Cellesci ne pourront tre que le produit dune correction, dune rexion do, la seconde srie des rgles gnrales. Cest seulement dans la mesure o lenrendement, par une nouvelle opration, prend son compte lacte de la croyance en le main tenant luimme et son principe dans les limites de lexprience pas se, que les conditions lgitimes de la croyance vont se reconnatre et sappliquer, formant les rgles de la probabilitl philo sophique ou du calcul des probabilits. Et en ce sens, si les rgles extensives de la passion, dans le monde moral, doivent tre corriges aprs avoir t dtermines pounant par les principes dassociation, ce nest pas seulement parce quen loccurrence ces principes sont invoqus par la fantaisie qui les fait jouer sur un autre plan que le leur, cest aussi parce que la causalit a dj par ellemme et sur le plan qui lui est propre un usage fantaisiste, extensif. Si lentendement peut corriger les rgles extensives de la passion et sinterroger sur la nature de la morale, cest parce quil doit dabord corriger lextension de la connaissance ellemme. Les croyances illgitimes, les rptitions qui ne procdent pas de lexprience, les probabilits nonphilosophiques, ont deux sources, le langage et la fantaisie. Ce sont du callsalit fictitu. Le langage Tr., p. . EMPIRISME ET SUBJECTIVIT LE POUVOIR DE LIMAGINATION produit par luimme une croyance en substituant la rptition observe une rptition parle, limpression de lobjet prsent Jaudition dun mot dtermin qui nous fait concevoir lide vivement. Nous avons une propension remarquable croire tout ce quon nous tlpporte. mme au sujet dapparitions, denchantements et de prodiges, quelle quen soit lopposition lcxptrience quotidienne et lobservation . Le philosophe, force de parler de facults et de qualits occultes, finit par croire que ces mots ont un sens cach que nous pouvons dcouvrir par rflexion . Le menteur, force de les rpter, finit par croire ses mensonges . Non seulement la crdulit sexplique ainsi par le pouvoir des mots, mais encore lducation . lloquence et la posie . Nous avons t si bien accoutums aux noms de Mars, Jupiter, Vnus, que... la constante rptition de ces ides les fait facilement pntrer dans lesprit et triom pher de limagination... Les divers incidents dune pice acquirent une sone de reation par leur union en un pome ou en une reprsentation... et la vivacit que produit Jimagination est dans de nombreux cas plus gnnde que celle engen dre par jaccoutumance et lexprience . Bref, les mots produisent un simulacre de croyance , une contrefaon , qui rend philosophiquement ncessaire la plus svre critique du langage. Dautre part, la fantaisie nous fait confondre lessentiel et laccidentel. La contrefaon des croyances, en effet, dpend toujours dun caractre accidentel elle dpend non Tr., p. . z Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. , s Tr., p. Tr., pp. Z. Tr., p. zozo Tr., p. . pas des relations dobjets, mais bien de lquilibre actuel et des dispositions de la personne . La fantaisie interprte comme la rptition dun objet dans lexprience lapparition des circonstances seulement accidentelles qui accompagnaient cet objet .. Ainsi, dans le cas dun homme atteint de venige les circonstances de profondeur et de descente le frappent si fortement que leur influence ne peut tre dtruite pu les circonstances contraires de support et de solidit qui doivent lui donner une scurit parfaite . Donc, dans le systme de lentendement comme dans le systme de la monie, limagination est essentiellement dbordante. Mais, nous voyons la diffrence. Dans le dbordement de la connaissance on ne trouveIa plus la positivit de lan, on trouvera seulement la ngativit de lerreur et du mensonge. Voil pourquoi la correction ne sera plus linstauration dune rigueur qualitative, mais la dnon ciation de lerreur par un calcul des quantits. Dans le monde de la connaissance, dans le cas de lentendement, les rgles extensives ne sont plus lenvers dune rflexion dt principes dans limagination, elles traduisent seulement limpossibilit dune rflexion prventive portant Slir le principe. Quand nous avons eu coutume de voir un objet uni un autre, notre imagina tion passe du premier au second par une tnnsition naturelle qui prcde la rflexion et que celleci ne peut prvenir . Limagination ne croit pas sans falsifier la croyance en confondant laccidentel avec le gnral. Lhabitude est un principe qui ninvoque pas lexprience sans la falsifier, sans invoquer en mme temps des rptitions fictives. Do la ncessit dune rflexion ultrieure, qui ne peut se donner que comme une correction, une soustraction, Tr., p. Z. z Tr., p. Z. Tr., p. lB. Tr., p. . EMPIRISME ET SUBJECTIVITfi une seconde espce de rgles, comme un critre de distinction quan tifiee du gnral et de laccidentel Ces rgks som Formees daprs la nature de notre entendement et notre exp. dence de ses operations dans les jugements que nous fOTllons des objets . Maintenir la croyance dans les limites de lentendement, assurer la conformit de lhabitude avec lexprience, te est donc lobjet de la probabilit philosophique ou du calcul des probabilits, tel est le moyen de dissiper les fictions et les prjugs. En dautres teemes, le raisonnement pour tre absolument lgitime doit naitre de lhabi tude I non pas dirultlf/tnl, mais obliqfltntnt . Sans doute,le propre de la croyance, de linfrence et du raisonnement, ccst de dpasser lexprience, de transfrer le pass au futur encore fautil que lobjet de la crop.nce soir dtermin en accord avec une exprience passe. Lexprience eSt partu extra partu, les objets sont spars dans lentendement lorsque nous transfrons le pass au futur, le connu linconnu, chaque exprience passe ale mme poids, et cest seulemem un nombre plus grand qui peut faire pencher la balance dun ct . Il faut dterminer le nombre des expriences passes, tion des parties entre elles et leur accord quantitatif. Si croire est un acte de quotimagination, cest en ce sens que les images concordantes prsentes par lentendement, les parties concordantes de la nature se fondent en une seule et mme ide dans quotimagination reste que cette ide doit la fois trouver son contenu et la mesure de sa vivacit dans les parties semblables les plus nombreuses que quotentendement nous prsente sparment . Tr., p. B. Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. LE POUVOIR DE LIMAGINATION Se confirme ainsi la ncessit dune critique des rgles par les rgles. La difficult est que les deux sortes de rgles, extensives et correctives, probabilit non.philosophique et probabilit philoso phique, en tant quelles sont en quelque sorte tablies en opposi tion les unes aux autres , nen sont pas moins leffet dun mme principe, lhabitude. Elles ont une mme origine. Lobservation des rgles gnrales est une espce de probabilit trs peu philo sophique pouru.nt, cest seulement en les observant que nous pouvons corriger toutes Ics probabilits nonphilosophiques . Mais, parce que lhabitude nest pas soumise en ellemme et par ellemme la rptition des cas observs dans lexprience, parce que dautres rptitions la forment aussi bien, ladquation de lhabi tude avec lexprience est un rsultat scientifique obtenir, lobjet dune tche remplir. Cette tche est remplie dans la mesure o lacte de la croyance porte exclusivement sur un objet dtermin conformment la nature de lentendement, conformment aux rptitions observes dans lexprience . Et cette dtermination constitue le sens des rgles correctives eUes reconnaissent la causa lit dans le dtail de la nature, elles nous permettent de savoir quand les objets sont rellement causes ou effets , elles dnoncent ainsi les croyances illgitimes ,. Bref, lhabitude a sur limagination et sur le jugement des effets opposs extension, correction de lextension . Tr., p. H. Tr., p. S Tr., p. Tr., p. . , Tr., p. L grande diflquottence quon prouve i ressentir un enthou siasme potique et une conviction srieuse provient dans une ccnaine mesure de la rflCJion et des gnrales. Nous remarquons que la vigueur de conception que les fictions reoivent de la posie ou de lloquence est un caractre purement accidentel. Tr., p. . Mais dautre part, lautre ple, le thisme est aussi un systme de rgles extensives. Cette fois, lextension concerne la connaissance. H. N. R., p. . H. N. R., p. . H. N. R., p. . Un dia/op. , Traiti, p. . Lidoltre est lhomme des vies artificielles , celui qui fait de lextraordinaire une essence, celui qui cherche un service imm diat de lEtre Suprme . Cest le mystique, ou le fanatique, ou le superstitieux. De telles mes se lancent volontiers dans les entreprises criminelles car leur point commun, cest que les actes moraux ne leur suffisent pas. Telle est dailleurs la tristesse de la moralit, la moralit nest pas pittoresque, le vice est prestigieux les hommes craignent toujours de passer pour de bonnes natures, par peur que cette qualit ne soit prise pour un manque dintelligence souvent ils se vantent de plus de dbauches quils nen ont rellement accompties ,. DIEU ET LE MONDE la rflexion des passions leur ciel est seulement notre imagination. En ce sens, nous retrouvons le caractre de la rgle extensive le sentiment religieux confond laccidentel avec lessentiel. Son origine est dans les vnements de la vie humaine, dans la diversit ct la contradiction que nous y trouvons, dans la succession des bonheurs et des malheurs, des esprances et des craintes . Le sentiment reli gieux sveille avec les rencontres tranges que nous faisons dans le monde sensible, avec les circonstances exceptionnelles ct fantastiques. avec les phnomnes inconnus que nous prenons pour des essences, et cela, parce quils sont inconnus .. Cette confusion dfinit la superstition, lidoltrie. Dans les religions populaires, la cruaut et le fapria sous quelque nom quon les dguise forment toujours le cuacte dominant de la divinit . DIEU ET LE MONDE llisloin nallrrllt dt /n n/igion, pp. j . H. N. R., p. . Si nous cherchons un exemple o soient runies toutes les signifi cations que nous avons successivement attribues aux rgles gn rales, nous le trouverons dans la religion. Quatre espces de rgles se distinguent rgles extensives et correctives de la passion, rgles el.ensives et correctives de la connaissance. Or, la religion participe la fois de la connaissance et de la passion. Le sentiment religieux en effet a deux ples le polythisme et le thisme. Et les deux sources correspondantes sont les quaUquots de la passion dune part, les modes dassociation dautre part . Le thisme a sa source dans lunit du spectacle de la Nature, unit que seules la ressemblance et la causalit pemquotent assurer dans les phnomnes et le polythisme, dans la diversit des passions, dans lirrductibilit des passions succeSSIves. Ensuite, la religion, dlls chacun de ces cas, se prsente comme un systme de rgles extensives. Dune part, si le sentiment religieux trome sa source dans la passion, il nest pas luimme une passion. Ce nest pas un instinct, nous dit Hume, une impression primitive de la nature le sentiment religieux nest pas comme lamourpropre ou la sexualit naturellement dtermin il est pour lhistoire un objet dtude .. Les dieux du polythisme sont lcho, lextension, CH.... PITRE IV EttqJtt JIn /u prinripquot U /tJ mrJralt, p. ,. tJ/lJgIltJ, p. . p. . p. . Il Pourquoi un systme ordonn ne pcutilltre tiul du ventre aUSSI bIen que du cerveau Dio/lJgul X, surtout p. . C, Ditl/lJglltJ, p. . La est, c ce sens encore, un dbordement de limagination, une fiction, un de croyance. Elle invoque une rptition p.arle, une tradition orale ou crite. Les prampres padent les miracles reposent sur le tmoignage humain . ne manifestent pas immclli. tement une ralit, mais se rclament seulement de . conformit que sommes habitus trouver en gnnl entre le tmoigmge et la rllit. De plus, dans les preuves de lexistence de Dieu fondes sur lanalogie, analogie dune machine et du monde, religion confond le gnral et laccident elle ne ,,quotot pas que, le monde na quune ressemblance extrmement loinuine avec les machines, quil leur uniquement par les circonstances les plus accidentelles .. prendre comme base de lanalogie lactivit technique de l homme. plutt quun autre mode dopration, ni plus ni moins paniel, b. gnration par exemple ou la vgtation J Enfin, dans les preuves fondes sur la iZUJiZlitl, la religion les limites de Elle prtend prouver Dieu par son effet le monde ou la N,ature. Mais tan,tt, Obothe , eUe commence par gonRer effet, rue totalement le dsordre, la prsence et Jntensne du mal, et constitue Dieu comme cause adquate dun monde arbitrairement enjoliv. Tantt, comme Dma S, elle par accorder plus la cause et par tablir un Dieu dispro pOlOnn, pour redescendre au monde et combler linadquation en Invoquant des effets inconnus, dont le principal est la vie future. Ainsi, la religion fait un faux usage du principe de causalit. Bien plus, dans la religion, il ny a dusage de la causalit quillgitime et fictif. quot DIEU ET LE MONDE En dautres termes, il ny a dobjet physique et de rptition que dans le monde. Le monde conune tel est essentiellement lUnique. Cest une fiction de limagination, ce nest jamais un objet de lenten dement les cosmologies sont toujours fantaisistes. Ainsi chez Hume, mais dune autre manie que chez Kant, la thorie de la causalit a deux tages la dtermination des conditions dun exercice lgitime relativement lexprience, la critique de lexercice illgi time hors de lexprience. La religion, donc, est un double systme de rgles extensives. M.is comment seratdle corrige On voit bien que sa situation, dans la connaissance comme dans la culture, est trs particulie. Sans doute, la correction existe. Dans le monde de la connaissance, le miracle y est soumis lvidence tire du tmoignage, puisquelle se rclame dune exprience, devient par .. mne une probabilit quon fait entrer dans un calcul, lun des deux termes dune soustraction dont lautre tenne est lvidence contraire .. Et dans la culture ou dans le monde mom, les rgles correctives, au lieu de confondre lexcep tion, la reconnaissent et la comprennent, en faisant une thorie de lexprience o tous les cas possibles trouvent une rgle dintelligi bilit et se rangent sous un statut de lentendement. Dans un essai, Hume analyse un exemple de cette thorie de lexception le suicide nest pas une transgression de nos devoirs envers Dieu, ni de nos devoirs envers la socit. Le suicide est un pouvoir de lhomme, pas plus impie que celui de btir des maisons , et qui doit sutiliser Nous ne saurions infrer un objet de lautre quaprs avoir remuqu une liaison cowtante entre lcun espu et si lon nous montrait un effet entire ment unique, qui ne pt tre compris sous aucune espe connue, je ne vois pas que nous puissions former aucune induction ou contecrure sur sa ause t. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. DIEU ET LE MONDE dans des circonstances exceptionnelles . Lexception devient un objet de la Nature. Celui qui se rue ne wt pas un outrage t la nature, ou si lon veutquot son auteur. Il suit limpulsion de cette nature, en prenant la ICWC voie quclic lui laisse pour sortir de ses peines .. , en mourant nous remplissont un de ses a. Mais la question est celleci dans la correction de la religion, questce qui subsiste de la religion elemmc La correction, dans les deux cas, semble tre une critique totale elle ne laisse rien subsis ter, Rien ne subsiste du mircle, il disparat dans une sousuaetion disproportionne. Les figures de lextension que nous avions prc demment tudies. a justice, le gouvernement, le commerce, lart. les murs, mme la libert, avaient uoe positivit propre, que les corrections venaient confirmer, renforcer elles formaient le monde de la culture. Au contraire, Hume semble bien exclure de la culture la religion mme et tout ce qui sy tpporte. Ce nest pas dans le mme sens que, pour la religion, quelques paroles consacrent un objet, et que, dans le social et dans le droit, quelques paroles formant une pro messe changent la nature des actions relatives tcl autre objet . La philosophie sachve ici dans une lutte pratique contre la super stition. Et lautre ple, les rgles correctives qui rendent possible une connaissance vraie, lui donnant des critres et des lois dexercice, nagissent pas sans eltpulser du domaine ainsi dfini tout usage fictif de la causalit, commencer par la religion. Bref, il semble que, dans lextension, la religion nit grd que le frivole, et perdu tout le srieux. Et lon comprend pourquoi. La religion est bien lextension de passion, la rflexion des pssions dans limagination. Mais Vec elle, les passions ne se rchissent pas dans une imagination fixe par les principes dassociation, de telle foo que le srieux soit Emu JIr le Juidd/. Erlo SUr It luirit. , Enquite JIr Itl prindpel dt la IItOrolt. p. . possible. li Ya religion quand elles se rflchissent au cootrlire dans limagination pure, dans la fantaisie seule. Pourquoi cela Puce que par ellemme et dans son autre aspect, la religion est sellkquotquot,, lusage fntaisiste des principes dassociation, ressemb.nce et causa lit. Donc, rien ne subsiste de la religion Mais alors, comment expli quer le retournement final de lEssai sur lImmortalit de lme et de lEssai sur les Miracles Croire aux miracles est une croYnce fusse, mais aussi un vrai miracle. Quiconque est m pu b. foi est conscient dun miracle continu dans sa proprc personne, qui bouleverse tous les principes de son entendement et lui donne une drcnn.intion croire ce qui est le plus contraire la coutume et lexprience . On invoquera lironie de Hume, et ses prcautions ncessaires. Mjs si juste queUe soit, cene thse nexpliquera pas le contenu proprement philosophique des textes des Ditl/ogNes. En fait, la reli gion se justifie, mais dns situation trs spciale, hors de culture, hors de la connaissance vraie. Nous vons vu que philosophie na rien dire sur la cause des principes, sur lorigine de leur pou voir. L est la place de Dieu. Nous ne pouvons pas nous servit des principes dassociation pour connatre le monde comme un effet de lactivit divine, encore moins pour connatre Dieu comme la cause du monde, mais nous pouvons toujours penser Dieu ngtive ment, comme la cause des principes. Cest en ce sens que le thisme est vJ.able. Cest en ce sens que la fimlit se rintroduit. Elle sera pense, non pas connue, ampquot,,,, ltUltltJrJ orifint/ des prillpes Je itl lItb/re hMquot,tlint tllIU / NIM, dquot,quot,e. Voil donc une sorte dMnnonie prtablie entre le COUtS de b. nature et la succession de nOI idel . Enq., p. ,. Enq., p. t Bien que les pouvoirs et les forcel qui gouvernent le COutl de la nature nous soient totalement inconnus, pourtant nos pensn et nOI conccp EMPIRISME ET SUBJECTIVITE DIEU ET LE MONDE LJ finalit nOU donne ainsi dam lm postula/IIUIUI origulle dt lorigine el de la tJIifiuJ/ion. LIde de Dieu, comme accord originel, est la pense de quelque chose en gnn pour la connaissance, elle ne peut un contenu quen se mutilant, en sidentifiant tel ou tel mode dapparition que lexprience nous manifeste, en se dtermi nant par une analogie ncessairement partielle. Rien quen ce petit coin du monde, il y il principes, raison. instinct, gn ration, vgtation, et chacun peut nous fournir un discours cohrent sur lorigine du monde . Mais pense comme telle, et non connue, lorigine est tout cela la fois, aussi bien matire et vie quesprit elle est indiff rente toutes lCquots oppositions, audel du bien et du mal .. Chacune des vues quon prend sur elle a seulement pour fonction de nous faire dpasser les autres vues, possibles galement, nous rappelant quil sagit danalogies toujours partielles. A certains gards mme, la finalit est plus un lan vital que le projet, le dessein dune intelli gence infinie . On objectera que tout ordre procde dun dessein mais cest supposer le problme rsolu , cest rduire toute finalit une intention et oublier que la raison nest quun mode dopration parmi les autres. Pourquoi un systme ordonn ne peutil ue tiss du ventre aussi bien que du cerveau s. Dans cette nouvelle situation, que devient lIde de Monde Est elle toujours une simple fiction de la fantaisie tions ont toujours continu, trouvonsnous, du mme train que les autres uvres de la nature. Dialoguu, p. . DiaJgllu, p. l DiaJgllu, VII. DiJJgllu, pp. s DiJlJgIJ, pp. Nous avons vu dj deux usages fictifs du principe de causalit. Le premier se dfinit par des rptitions qui ne procdent pas de lexprience le second, par un objet particulier, qui ne peut pas se rpter, qui nest pas un objet proprement parler, le Monde. Or, il ya selon Hume une troisime causalit fictive ou dbordante. Elle se manifeste dans la croyance lexistence distincte et continue des corps. Dune pan, si nous attribuons aux objets une exfentt continue, cest en vertu dune espce de raisonnement causal, ayant pour base la cohrence de certaines impressions malgr la discontinuit de ma perception, jadmets lexistence continue dobjets pour relier leurs apparitions passes et prsentes, et les unir es unes aus autres de la llWlre que lcxprience ma rvlce conforme leurs natures et leurs circonstances particulires . Ainsi, se rsout la contradiction quil y aurait entre la conjonction de deux objets dans lexprience courante et lapparition dun des objets dans ma perception sans quapparaisse en mme temps son conjoint ,. Mais, elle ne se rsout que par une fiction de limagina tion linfrence est ici fictive, le raisonnement causal est extensif, il dpasse les principes qui dterminent les conditions de son exercice lgitime en gnral et qui le maintiennent dans les limites de lenten dement. En effet, je confre lobjet plus de cohrence et de rgula rit que je nen observe dans ma perception. Mais, puisque tout raisonnement sur des questions de fait nat seulement de laccourumance et que laccouummce peut seulement rsulter de perceptions Tr., p. l Tr., p. ,. Tr., p. S Je suis accoutum dentendre un tel bruit et de voir en temps un tel obiet en mouvement. Dans ceas particulier, je nai pas reu ces deUJ perceptions. Ces obsetquotviltions sopposent, sauf si jadmets que Ia porte existe toujours et qudIe il t ouvetquotte sans que je laie peru. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT DIEU ET LE MONDE . rtpues, lextension de Jaccoutununce et du raisonnement auddi des perceptions nc peut jamais leffet direct et naturel de la rptition et de la COfmaion constantes . Dautre distincte est son tou.r un faux usage de hl causat, une causalit fictive et contradictoire. En effet, nous affir mons un npport causal entre lobjet et la perception, mais jamais nous ne saisissons lobjet indpendamment de la perception que nous en avons. Nous oublions que la causalit se lgitime exclusivement quand Jexprience passe nous dcouvre la conjonction de tltllX existences . Bref, continuit et distinction sont immdiatement des fictions, des illusions de llngIton, puisquelles concernent et dsignent ce dont il ny a pas dexprience possible, par dfinition, ni pour les sens, ni pour lentendement. Tout ceci semble f.tire de la croyance lexistence continue et distincte encore un cas particulier de rgle extensive. A premire vue, les textes qui concernent respectivement la constitution de cette croyance et la formation des rgles sont pa.rlles. Limagination se sert toujours des principes qui la fixent, contigut ressemblance et causalit, pour dpasser ses limites, pour tendre ces principes aude.li des conditions de leur exercice . Ainsi, la cohrence des change ments entraine limagination feindre plus de cohrence encore, en admettant une existence continue . La constance et la ressemblance des apparitions entraine limagination attribuer lidentit dun objet invariable ces apparitions semblables, puis feindre encore une existence continue pour surmonter lopposition quon trouve alors entre lidentit des perceptions ressemblantes et la discontinuit des Tr., p. . Tr., p. Tr., p. Les objets varibles ou interrompus, qui sont cependant censs demeurer les mmes, sont seulement ceus qui sont composs de puties successives relies ensemble par ressemblance, contigutt ou causalit. Tr., p. ,. apparitions . Seulement, ce paCllllisme entre la croyance et la rgle nesr quapparent. Les deux problmes se compltent, mais sont rrs diffrents. ContClirement aux rgles extensives, la fiction dune continu.it ne se corrige pas, ne peut pas et ne doit pas se corriger elle entretient donc avec la rAexion dautres apports. De plus, en rfrence limagination, son origine est tout autre que celle des rgles gnrales. Nous commenons pu le second point. Deux canetres distinguent les rgles extensives et la croyance lexistence des corps. Dabord, lobjet des rgles extensives de la connaissance est une dtermination particulire, laquelle limagi tion confre la valeur de loi en empruntant aux principes qui la fixent ellemme la force de stendre audeli des principes, en invoquant une exprience prtendue, cestdire en prsentant lentendement comme un objet qui le concerne un simple contenu des fantaisies. Limagination offre lentendement comme une exprience gnrale labore le contenu purement accidentel dune exprience que seuls les sens ont faite au hasard des rencontres. Au contraire, lexistence continue et distincte nest pas prsente par limagination lentende ment comme lobjet dune exprience possible, ni dnonce ensuite par lentendement contre limagination comme lobjet dune husse exprience. Elle est immdiatement ce dont il ny a pas lexprience, pas plus pour les sens que pou.r lentendement. Elle nest pas un objet particulier, elle est le carnetre du Monde en gnral. Elle nest pas un objet, mais lhorizon que tout objet suppose. Sans doute, ctait dj le cas de la croyance religieuse. Mais justement, plus quune rgle extensive, celleci nous apparat maintenant comme une sorte de compos des rgles et de la CfOyance lexistence des corps. Si elle participe aux rgles, cest parce quelle traite le Monde comme un objet particulier, cest pare quelle invoque une exprience des sens et de lentendement. En second lieu, avec la croyance Tr., p. . . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. DIEU ET LE MONDE lexistence des corps, la fic/ion devient un principe dt la na/Ufe humaine. Cest l le point le plus important. En effet, out le sens des principes de a nature humaine est de transformer la ,ollution des ides qui constituent lesprit en un SYliJlt, systme du savoir et des objets du savoU. Mais, pour quil y ait systme, il ne suffit pas que les ides soient associes dans lesprit, il faut encore que les perceptions soient saisies comme spares de lesprit, que les impressions soient en quelque sorte arraches aux sens. Il faut que nous donnions lobjet de lide une existence qui ne dpend pas des sens. Il faut que les objets du savoir soient vraiment des objets. A cela, les principes das sociation ne suffisent pas, pas plus que la vivacit de limpression, pas plus que la simple croyance. Le systme est complet quand une interruption dans lapparition aux sens est dpasse par la fiction dun continu qui remplit ces intervalles et conserve nos percep tions une parfaite et identit I. En dautres termes, le systme sachve dans lidentit du systme et du Monde. Or, nous lavons vu, le systme. est le produit des principes de la nature, le monde continuit et distinction est imm diatement fiction de imagination. Voil la fiction ncessairement devenue principe. Dans le cas des rgles gnrales, la fiction tire son origine et sa force de limagination, en tant que ceeci se sen des prin cipes qui la fixent pour aller plus loin. Dans le cas de la croyance la continuit, la force de la fiction est celle dun principe. Avet quot Mondl, limiZgiJ.aliofl esl vraimtlll lUl/mNe cOfls//uaflle el crliZ/rfe. Le Monde est une Ide. Sans doute, la continuit est toujours prsente par Hume comme un effet dbordant de la causalit, de la ressem blance et de la contigut, comme le produit de leur extension ill gitime . Mllis. en fait. contiguit, ressemblance et causalit Tr., p. a. a Tr., p. H. ninterviennent pas alors titre de principes proprement parler, elles sont traites comme le caractre de certaines impressions, .celles qui prcisment seront arraches aux sens pour constituer le monde . Ce qui est trait comme principe, cest la croyance lexistence des corps et ce dont elle dpend . La croyance lexistence des corps se dcompose en plusieurs moments dabord le principe didentit, produit de la fiction par laquelle nous appliquons lide de temps un objet invariable et continu puis, la confusion par laquelle nous attribuons lidentit prcdente aux impressions semblables, parce que la transition facile, effet de la ressemblance, ressemble leffet que produit la considra tion de lobjet identique ensuite une nouvelle fiction, celle de lexis tence continue, pour dpasser la contradiction qui se manifeste entre la discontinuit des impressions et lidentit que nous leur avons attri bue j. Et ce nest pas fini. Il pourrait sembler bizarre que Hume, quelques pages de distance, prsente la conciliation quopre la fiction dune existence continue dabord comme satisfaisante , ensuite comme fausse au point de ncessiter dautres fierions, dautres conciliations ,. Cest que, dune part, lexistence continue se concilie Tr., p. ah Puisque toutes les des existences. internes.et prissables et quelles appnaissent comme telles, de leur ex.ls,tence dIS tincte et continue doit natre de la rencontre de lrtoltltl tk /turr quo/titi avec les qualits de limagination et puisque cette opinion ne sttend pas toutes, elle doit natre de qualitS dtermines propres certaines impressions.,. a. Tr., p. Tr., p. an le sceptique doit au lexistence des corps... la nature ne lui a pas laiss sur ce poInt la libert de chOisit . Dk,p.. . Tr., p. Nous pouvons observer que ce que nous appelons un espot nest rien quun lmas ou une collection de perceptions diffttentes unies les unes aux lutte. par certaines relations, dont nous ldmettons, bien qu t.rt, quell.e une simplicit et une identit parfaites. Or, comme perception e.st dune autre, et quon peut la eonsidtrereomme tVldem ment quil ny a pas absurdit sparer de lespot we li , Tr., p. la fiction dune uistence contlnue, aUS bien que Ildentltt, est rtellement lusse . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. DIEU ET LE MONDE , nec la discontinuit des apparitions elle peut donc unir lgitimement les images discontinues et la parfaite identit que nous dautre part, il oen reste pas moins que cette attnbutlon cl Identit est fausse, que nos perceptions sont rellement interrompues et que laffirmation dune existence continue cache un usage illgitime des principes de la nature humaine. Bien plus, cet usage esl un prinpe. Lopposition est la plus interne, au cur de limagination. La diffrence de limagination et de la raison est devenue contradiction. Limagiruuon nous dit que nos perceptions scmblable om une aistencc continue ct ininterrompue et que leur absence ne les anbntit pas. La rflexion nous dit que nos perceptions sembbbles ont Wle eaisten discontinue et quelles diffrent les unes des autrea . La contradiction, dit Hume, saffirme entre lextension et la rexion, limagination et la raison,les sens et lentendement . Et encore, ces expressions ne sont pas les meilleures, puisquelles conviennent aussi pour les rgles gnrales. Ailleurs, Hume dit mieux entre les principes de limagination elltl principes de la raison . Dans les chapitres prcdents, nOliS navons pas cess de montrer lopposition de la raison et de limagination, de la nature humaine et de la fantaisie. Nous avons vu successivement comment les principes de la nature hUIruline nxent limagination puis comment limagination se reprend, ptd.eli cette fixation enfin comment la wson vient corriger cette reprise. Mais maintenant, voil que Tr., p. J. . Tr., p. ect impossible, dam nimporte qud systme, de dUendn ampOu os eflI, IOU Dotre entendemeol. Ce qui renvoie aux sens ici cest la pu .rnt.m,e i laquelle on attribue lexistence continue. Tr., p. y a une directe totale ent.re notre raison et nos sens, ou, POUquot puler uee plua de entre conclUSions que nous formons i partir de La cause et de leJJet et celles qUi noul persuadent de Jexistence continue et indpendante des corps. Tr., p. . lopposition est vraiment devenue contradiction dans un dernier moment, limagination se rcuJXre sur un point prcis. Ce demier moment est aussi une premire fois. Pour la premire fois, lima gination soppose O/lml quotn printipe, principe du Monde, aux prin cipes qui la fixent et aux oprations qui la corrigent. Parce que la fiction, avec le Monde, est mise au rang des principes, les principes dassociation se rencontrent avec la fiction, sopposent elle sans pouvoir la dtruire. Lopposition la plus interne saffirme entre lima gination constitua et limagination constituante, entre les principes dassociation et la fiction devenue principe de la nature. Cest prcisment parce que la fiction, lextension est devenue prinripe, quelle ne peut plus tre comprise, ni corrige, encore moins dtruite par la rflexion . Entre lextension et la rflexion un nouveau rapport doit se trouver. Ce rapport, cest celui que nous propose, non plus le systme populaire affimunt lexistence continue, mais le systme philosophique affirmant lexistence distincte pendante les objets et les perceptions se distinguent, les perceptions sont discontinues et prissables, les objets sont ininterrompus et conservent lexistence continue et lidentit t. Cette hypothse plat notre raison en ce quelle admet que les petquotceptions dpendantes sont discontinues et diffrentes, et en mtme temps elle est agrable limagination en ce quelle attribue lexistence continue i quelque chose dautre que nous appeJons objets Mais ce jeu esthtique de limagination et de la mson nest pas une conciliation, cest la persistance dune contradiction dont nous embrassons successivement chacun des termes . En plus il apporte mme ses difficults propres, impliquant, nous Pavons vu, un nouvel Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. S usage illgitime de la causalit . Le systme philosophique ne se recommande initialement ni la raison ni limagination. Cest le fruit monstrueux de deuJ principes contraires que esprit embrasse tous deux i la fois et qui sont incapables de se d t r u i r e lun utte . Tr., p. . a Tr., p. . Dia/ogull, p. a critique des cosmologies. Tr., p. , p. , p. . , Tr., pp. , Tr., p. . Tr., pp. . est un dlire. Quand la fiction est devenue principe, la rflexion ne cesse pas de rflchir, seulement elle ne peut plus corriger. Elle se lance alors dans des compromis dlirants. Aux termes de la philosophie, lesprit nest plus quun dlire, et une dmence. Il ny a de systme achev, de synthse et de cosmologie quimaginaires . Avec la croyance lexistence des corps,la fiction soppose comme un principe ellemme aux principes dassociation ceuxci sont principalemtl dbords au lieu de ltre comiquemment, comme dans le cas des rgles extensives. Alors la fantaisie triomphe. Cest devenu la nature de lesprit de sopposer sa nature, et de faire passer ses fantaisies. Ici, le plus fou est encore naturel . Le systme est dlire de la folie. En ce sens, Hume montrera dans lhypothse dune existence indpendante le premier pas de ce dlire. Puis, il tudie la faon dont lexistence indpendante prend une figure dans la philosophie ancienne et dans la philosophie moderne. Lancienne philosophie forge le dlire des substances, des formes substantielles, des accidents, des qualits occultes s spectres de lobscurit . La nouvelle philosophie, elle aussi, a ses fantmes elle croit rcup rer la raison en distinguant les qualits premires et les qualits secondes, et finalement nest pas moins folle que lautre . Mais si lesprit se manifeste ainsi comme un dllire, cest parce quil est dabord Il ne nous reste qu choisir entre une raison errone ou pas de raison du tout . DIEU ET LE MONDE Tr., pp. ,, description de la dmence. a Tr., p. H. Tr., p. P, Tr., pp. . s Tr., p. . Le pire est que ces deux principes simpliquent mutuellement. La croyance en lexistence des corps enveloppe essentiellement la cau salit. Mais dautre part, les principes dassociation, en tant quils constituent le donn comme un systme, appellent la prsentation du donn comme un monde. Si bien que le choix nest pas faire entre lun ou lautre des deux principes mais entre tout ou rien, entre /a .ntradHon le niant. Tel est ltat de tilmtnampl. Voil pourquoi, par contrecoup il serait vain desprer quon puisse sparer dans lesprit sa raison et son dl/ire, ses principes permanents, irrsistibles et universels, et ses principes variables, fantaisistes, irrguliers . La philosophie moderne espre, et cest son tort. Nous navons pas les moyens de choisir lentendement contre les suggestions de limagination. Lentendement lonquil agit isol.ment et selon ses principes les plus gnraux se dtruit compltement lumtme, et ne laisse plus le moindre degr. dvidence i aucune proposition de la vie courante et de la philosophie ,. en son fond une dlmenampl . Quand lextension devient un principe, elle retombe de son ct, la rflexion du sien deux principes soppo sent, qui ne peuvent pas se dtruire. Ne nous estil pas possible de n.isonncr correctement et r.guliernent daprs es causes et les effets et en mme temps de croire i existence continue de la matire il Comment ajusteronsnous ces principes lun i quotautre il Lequel des deux prfronsnous il a. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT EMPIRISME ET SUBJECTIVIT DIEU ET LE MONDE La fonccio de Jentendement, rflexion sur quelque chose. est exclusivement corrective fonctionnant seul, lentendement ne peut faire quune chose linfini, corriger ses corrections, si bien que toute certitude mme pratique est compromise et se perd . Ainsi, nous avons vu trois uts critiques de lesprit. Lindiffirtnu tllajan/aquot sont la situation propre de lesprit, indpendamment des principes extrieurs qui le fixent en associant ses idtes. La dmtMt est la contradiction dans Jesprit entre ces principes dont il subit Jeffet et la fiction quil affirme comme un principe. Le di/ire est le systme des conciliations fictives entre les principes et la fiction. Une seule ressource, une seule positivit soffre lesprit, ccst la nature, la pratique, pratique de la morale et, conue limage de c e l l e c i , pratique de lentendement. Au lieu de rfrer la nature lesprit, il fllut rfrer lesprit la nature. Je puis cder, micus, il faut que je cde au courant de la nature en me soumet tant mes sens et mon entendement et par cette aveugle soumission, je montre t r parampterncnt ma disposition sceptique ct mu principes . La dmence est la nature humaine rapporte lesprit, comme le bon sens est lesprit qui se npporte la nature humaine rune est lenvers de lautre. Voil pourquoi il but aller jusquau fond de la dmence et de la solitude, pour trouver llan du bon sens. Je ne pouvais dj, sans rencontrer la contradiction, rfrer les affec tions de lesprit lesprit luimme celuici est identique lide, et laffettion ne se laisse pas exprimet dans lide sans une contra diction dcisive. En revanche,lesprit qui se rapporte ses affections constitue tout le domaine des rgles gnrales et des croyances, rgion moyenne et tempre, dans laquelle la contradiction entre la rul,ture humaine et limagirultion existe dj, subsiste encore, mais est rgle pa.r une correttion possible ou dnoue par la pntique. Bref, il oy a de science et de vie quau niveau des rgles gn nies et des croyances. Enq., p. l Cf. notrecbap. III T,., pp. Iq. pp. Enq., p. . T,., p. U. droit lhomme affirmeil plus quil ne sait Entre les qualits sen sibles et les pouvoirs de la nature, nous infrons une connexion, connexion qui nest pas connue. Quand se produit un nouvel objet dou de qualits sensibles semblables, nous attendons des pouvoirs et des forces semblables et nous attendons un effet a.rulogue. Dun corps analogue au pain pour la couleur et la consistance, nous atten dons une nourriture et une subsistance aDlogues. Mais cest l, assurment, une dmarche de lesprit qui rclame une explication . Nous sommes encore sujets dune autre faon. par et dans le jugement moral, esthtique ou social. En ce sens, le sujet rflchit et se rflchit il dgage de ce qui lalfecte en gnral un pouvoir indpendant de lexercice actuel, cestdire une fonction pure, et il dpasse sa par tialit propre . Par l,lartifice et linvention sont rendus possibles. Le sujet invente, il est artificieux. Telle est la double puissance de la subjectivit croire et inventer prsumer les pouvoirs secrets, sup poser des pouvoirs abStraits, distincts. En ces deux sens, le sujet est nor.rmtif il cre des normes, ou des ttgles gnrales. Cette double puissance, ce double exercice des gnnles, il faut lexpliquer, nous devons en trouver le fondement, le droit, le principe. Cest le problne. Car, rien en soi ncllappe notre connaissance aussi radi calement que les pouvoirs de la Nature , et pour notre entendement rien nest plus futile que la distinction des pouvoirs et de leur exer cice . Alors, de quel droit les prsumonsnous. et de quel droit les distinguonsnous Croire. cest infrer dune partie de la natute une autre partie, qui nest pas donne. Et inventer, cest distinguer des pouvoirs, cest constituer des totalits fonctionnelles, totalits qui ne sont pas non plus donnes dans la nature. Voici le comment, dans le donn, peutil se constituer CHAPITRE V EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Nous avons cru trouver lessence de lempirisme dans le prcis de la subjectivit. Mais dabord, on detIWldera comment se dfinit celleci. Le sujet se dnit par et comme un mouvement, mouvement de se dvelopper soimme. Ce qui se dveloppe est sujet. Cest l le seul contenu quon puisse donner lide de subjec tivit la mdiation, la transcendance. Mais on re.m.arquera que le mouvement de se dvelopper soimme ou de devenir autre est double le sujet se dpasse, le sujet se rlchit. Hume a reconnu ces deux dimensions, les prsentant comme les caractres fondamentaux de la nature humaine linfrence et linvention, la croyance et lartifice. On vitera donc dattacher trop dimportance lanalogie souvent remarque de la croyance et de la sympathie. Non que cene arulogie ne soit pas relle. ,Mais sil est vrai que la croyance est lacte connaissant du sujet, son acte moral en revanche nest pas la sympa thie ellemme cest lartifice ou linvention, dont la sympathie, correspondant.de la croyance, est seulement une condition ncessaire. Bref, croire et inventer, voil ce que fait le sujet comme sujet. Du donn, jinfre lexistence dautre chose qui nest pas donn je crois. Csar est mort, ou Rome a exist, le soleil se et le pain nourrit. Dans la mme opration, en mme temps, je juge et je me pose comme sujet en dpassant le donn. Jaffirme plus que je ne sais. Si bien que le de la vrit doit se prsenter et snoncer comme le critique de la subjectivit ellemme de quel EMPIRISME ET SUBJECTIVIT EMPIRISME ET SUBJECTIVIT EMPIRISME ET SUBJECTIVIT un sujet tel quil dpasse le daM Sans doute, le sujet lui aussi est donn. Sans doute, ce qui dpasse le donn est donn, mais dune autte faon, en un autre sens. Ce sujet. qui invente et qui croit se constitue dans le donn de telle faon quil fasse du donn luimme une un systme. Cest cela quon doit expliquer. Dans le problme ainsi pos, nous dcouvrons lessence absolue de lcmpi. isme. De b. philosophie en gnnl, on peut dire queUe a toujours cherch un plan danalyse, do lon puisse entreprendre et mener lexamen des structUres de la conscience, cestdire la critique, et justifier le out de lexprience. Cest donc une diffrence de plan qui oppose dabord les philosophies critiques. Nous faisons une critique transcendantale quand, nous situant sur un plan mthodiquement tdu.it qui nous donne alors une certitude essentielle, une certitude dessence, nous demandons comment peutil y avoir du donn, comment quelque chose peutil se donner un sujet, comment le sujet peutil se donner quelque chose lci, lexigence critique est celle dune logique constructive qui trouve son type dans les math matiques. critique est empirique quand, se plaant dun point de vue purement immanent do soit possible au contraire une descrip tion qui trouve sa rgle dans des dterminables et son modle en physique, on se demande Ji. propos du sujet comment se constituetil dans le donn La construction de celuici fut place Ji. la constitution de celuil. Le donn nest plus donn un sujet, le sujet se constitue dans le donn. Le mrite de Hume est dj davoir dgg ce problme empirique ltt pur, en le maintenant loign du transcendantal, mais aussi du psychologique. rence , cest le mouvement,le changement, sans identit ni loi. On parlera dimiZgillatioll, dupril, dsignant par li non pas une facult, non pas un principe dorganisation, nuls un tel ensemble, une telle coUection. Lempirisme pan de cette exprience dune collection, dune succession mouvemente de perceptions distinctes. li en pan, en tant queUes sont distinctes, en tant queUes sont indpendantes. En effet son principe, cestdire le principe constitutif qui donne lexprience un statut, nesr nullement toute ide drive dune impression , dont le sens est seulement rgulateur, mais tout ce qui est sparable est discernable et tout ce qui est discernable est diffrent. Tel est le principe de diffrence. Car, comment se pourraitil que nous puissions sparer ce qui nest pas discer nable, ou distinguer ce qui ncst pas Jiffrent . Ainsi lexprience est la succession, le mouvement des ides spa rables en tant quelles sont diffrentes, et diffrentes en tant quelles sont sparables. De etlfe exprience il faut partir, parce quelle est lexprience. Elle ne suppose rien dautre, rien ne . prcde. Elle nimplique aucun sujet dont elle secai.t laffection, aucune substance dont elle serait b modification, le mode. Si toute perception discer nable est une existence spare, rien napparait nampessaire pour soutenir lexistence dune perception . Vuprit ut identique li /idit dau luprit. Si nous voulons conserver le mot substance, lui trouver quand mme un emploi, il faut lappli T,., p. .t t Tout ce qui entre dans lesprit tant fI quotil/iJI comme la pu. ception, il est impossible quaucune cboampC puiue paraItre difflreote i notre r,,,ti,,,,,,J. T,., p. . , Tr., p. . Et p. Toute ide discernable est spul.blc pu limagi nation et... toute ide .panble par limagination peut .e concevoir comme eJistmt part. Mais questee que le donn Cest, nous dit Hume, le Bux du sensible, une collection dimpressions et dimages, un ensemble de perceptions. Cest lensemble de ce qui apparat, ltre gal lappa o. DELEUZE T,., p. H, T,.,. pp. ,quot Au.ssi trouveronsnous .. laamen que touta la dmonstn.tlOns que on a prodwta de la ntcessit dune cause sont amplhcieuses et sophistiques... Tro., p. . Tro., p. do, pp. . T,., p. Puisque les impressiOils prcdent les ides qui leur eocces il quil y ait des impressions qui appanissent dansllme SIl. rien qUI les introduise. ,. p.., .i lon. entend par jnnJ ce qui est primitif, ce qui nest d IItrleure, alon nous pouvonl affirmer que toutes nos unprellloOl IOnt lOnces ct que ides ne le IOnt pas J. quel comme il se doit, non pas un support dont nous navons pas lide, mais chaque perception diemme, en disant que toute perception est une substance, et chaque partie distincte dune perception une substance distincte . Lesprit nest pas sujet, il na pas besoin dun sujet dont il serait esprit. Toute la critique de Hume, et particulirement celle du principe de raison suffisante en tant quelle dnonce des sophismes et des contndicuons z, revient ceci si le sujet est bien ce qui dpasse le donn, ne prtons pas dabord au donn b facult de se dpasser luimne. Dautre part,lesprit nest pas plus la reprsentation de la Nature. Les perceptions ne sont pas seulement les seules substances, mais les seuls objets . A b ngation du principe de WSOD suffisante, cor respond maintenant la ngation des qualits premires la per ception ne nous donne aucune diffrence entre deux sottes de quits. La philosophie de lexprience nest pas seulement la critique dune philosophie de la substance, mais la critique dune philosophie de la Nature. Ainsi, lide nest pas la reprsentation dun objet, mais dune impression quant .limpression ellemme, elle nest pas reptsenta tive, elle nest pas introduite ,, elle est inne . Sans doute, il y a une Nature, il y a des oprations relles, les corps ont des pouvoirs. Mais, nous devons limiter nos spculations aux apparences sen t Tr., p. H. Tr., p. . EMPIRISME ET SUBJECTIVIT sibles des objets sans entrer dans des techerches sur leur nature et leurs oprations relles . Et dans ce fi scepticisme If, il faut moins voir un renoncement quune exigence, exigence identique la prcdente. Les deux critiques, en effet, se rejoignent au point de nen faire quune. Pourquoi Parce que question dun rapport dterminable avec la atute a ses conditions elle ne va pas de soi, clle nest pas donne, elle ne peut tre pose que par un sujet, sujet qui sinterroge sur la valeur du de ses jugements, cest.dire sur la lgitimit de b transformation quil fait subir au donn ou de lorganisation quil lui Si bien que le vrai sera de penser un accord, mais seulement au moment convenable, entre les pouvoirs inconnus dont dpendent les apparences qui nous sont donnes et les principes transcendants qui dterminent la constitution dun sujet dans ce mme donn, entre les pouvoirs de la Nature et les principes de la nature humaine, entre la Nature et le sujet. Quant au donn, par luimme et tel quel, il nest ni la reprsentation de lune, ni la mdication de lautre. On dira. que le donn, du moins, se donne aux sens, quil suppose des organes ou mme un cerveau. Sans doute, mais ce quil faut viter encore et toujours, cest de pr.ter Jabo,d lorganisme une organisation qui lui viendra Jtll/quotquottII/ quand le sujet viendnlluimme il. lesprit, cest.dire une organisation qui dpend des mmes prin cipes que le sujet luimme. Ainsi, dans un texte essentiel , Hume envisage une explication physiologique de lassociation, de la subjectivit Lorsquon conoit une ide, lei esprits lIimaux fusent dans toutes les traeeI voisines et veillent les luttes idces lies la premire... Cette explication, Hume la prsente luimme comme fi vraisem blable et plausible lt mais, ditil, il la nglige volontairement. Quand EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Tr., p. . Tr., p. Il Le cas est le mme pour les impressions des sens... s Tr., p. . Tr., te les idees et de temps sections l, Il, et IV. Tr., p. . Quand vous me parlez de la millime et de la diJmillimc partie dun grain de sJ.ble, jai une ide distincte de ces nombres et de leurs diffrentes relarions, mais les images que je forme dans mon esprit pour reprsenter les ehoses ellcsmtmes ne diffrent en rien lune de Jautre et elles ne ampOnt pas infrieures li. limage par laquelle je reprisente le grain de sable lumme.,. Quoique nous puissions imagi ner de la chose elle.mme,lidc dun grain de sable nest ni divisible ni sparable en , encore moins en , ou en un nombre infini didamps difUrentes. mais la plus petite ide. Une ide peut apparatre ou disparatre, je peux toujours en trouver dautres mais il arrive que je ne puisse pas en trouver de plus petites. En rejetant que lesprit ait une capacit infinie, nous admettons que lon peut trouver un terme li la division de ses ides . ,. Ce qui compte dans une telle ce nest pas quelle reprsente ceci ou cela, cest quelle soit indisible EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. Cette rflexion qui rapporte au de la division lide elle mme ou limpression z, nous lappellerons le ntomeltl de lupril. Lesprit, le donn ne se rclame pas de telle ou telle ide. mais de la plus petite ide, quelle serve reprsenter le grain de sable ou sa partie. Voil pourquoi le problne du statut de lesprit, finalement, ne fait quun avec le problme de lespace. Dune part, cest de lten due quon se demandera estde infiniment divisible ou non Dauue part, ce que les indivisibles envisages comme indivi sibles constituent dune certaine faon, cest ltendue. Ces deux thses, Hume les prsente comme les deux parties dun systme intimement lies . Voyons dabord la premire panie . Dire que lesprit a une capacit finie, cest dire que limagination atteint un minimumquot Tr., p. Or bien que jaie nglig tout avantage que jaurais pu tirer de cc. genre de considrations pour expliquer les relations didamps, je crains de devoir y recourir ici pour rendre compte des mprises qui naissent de ces relalions. Tr., p. . Tr., p. . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. il linvoque, ce ncst pas pour expliquer lassociation, mais les erreurs ohs de Jassociation . Car une telle organisation crbnle, si elle nous donne un modle physiologique valable du processus associatif, nen suppose pas moins les principes dont celuici dpend et ne peut donc pas en rendre compte. Bref, lorganisme et les sens nont pas par euxmmes immdiatement les caractres dune nature humaine ou dun sujet ils devront les recevoir d.illeurs. Le mcanisme du corps ne peut pas par luimme expliquer la spontanit du sujet. Par lui mme, en luimme, un organe est seulement une coUeaon dimpres sions envisages dans le mcanisme de leur apparition Des objets extrieurs sont vus et touch. ils deviennent prisents i Jcsprit cestdire ils acquirent i lendroit dun amas de perceptions conjointes un rapport... . En un mot, nous en revenons toujours la mme conclusion le donn, lesprit, collection de perceptions, ne peut pas se rclamer dautre chose que soi. Mais en se rclamant de soi, de quoi se rclametil, puisque la collection reste arbitraire, puisque chaque ide, ch.que impress..on peut disparatre ou se sparer de lesprit sans contradiction Comment peuton parler du donn en gn.tal ou de lesprit Quelle est la consistance de lesprit Aussi bien, ce nest pas sous laspect de la qualit quil faut envisager lesprit comme esprit, mais du point de vue de la quantit. Ce nest pas la qualit reprsentative de lide qui nous importe, ce stade, mais sa divisibilit. Le pnnpe fondoJeltlal Je lempirme, le pnnpe Je diffimue mllu le dira dijiJ lei lla son stns. Linvariant de lesprit nest pas telle ou telle ide, Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. S Qua.nd nous diminuons ClU.a.cc.roissons une .sa.veur, ce nt pa.s de la. mme ma.nire que lorsque nous dlmlnuons ou acc.ngtlssons un objet visible et quand plusieurs sons frappent ensemble notre sens de jaudilion, laccou tumance et la rMlaion seules nous font former une idte des degrs de dista.nce et de contiguItt do proviennent les sons. li Tr., p. . On rema.rquera que, dans ce texte comme dans le Hume ne se derIWde gure quelle est cette manire dont ICI impressions de la vue et du tact se distribuent, par opposition la distribution des des autres sens. Cest que Hume ne semble pas au problme purement psychologique. , Tr., p. HO. Tr. pp. tendu, parce quaucune tendue nest un atome, un cor puscule, une ideminimum, une impression simple. Cinq notes joues sur une flte nous donnent limprcssion ct lide de temps, bien que le temps ne soit pas une e impression qui se prsente loue ou un autre sens de mme lide de lespace est seu lement lide de points visibles ou tangibles distribus dans un cer tain ordre . Lespace se dcouvre dans la disposition des objets visibles et tangibles, comme le temps, dans la succession perceptible des objets changeants. Ainsi, le donn nest pas dans lespace, lespace est dans le donn. Lespace et le temps sont dans lesprit. Toutefois, quons la difftence du temps et de lespace. ne peut nous tre donn que par deux sens, la vue et le toucher. En effet, pour quil y ait ide despace, il faut que les impressions simples ou les panies de nos impressions soient disposes dune certaine manire, manire que les autres sens ne nous prsentent pas , et que les impressions cula.ires, dans le mouvement. ne nous prsentent pas davantage Ltendue est donc la qualit de certaines perceptions seulement Il nen est pas de mme du temps, que tout ensemble de perceptions quelconques prsente effectivement comme sa qualit . EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Ce minimum, Hume lappelle unit , point indivisible , impres sion datome ou de corpuscule . idelimite . Rien de plus petit et pat rien , il ne faut pas seulement entendre aucune autre ide, mais aucune autre chose en gnral ,. Lidelimite est indivisible absolument. Si elle est indivisible pour lesprit, elle est indivisible en soi, puisquclle est ide. Lexistence en soi appanient lunit . Cest par l que lesprit possde et montre une objectivit. Tout le thme de Hume, conciliant les dfauts des sens et lobjectivit du donn, est le suivant sans doute, il y a bien des choses plus petites que les plus petits corps apparaissant nos sens, reste quil ny a rien de plus petit que limpression que nous avons de ces corps ou lide que nous nous en faisons . Quant la seconde partie de la thse , nous voyons quelle est dtermine par la premire. La plus petite ide, la plus petite impression nest ni un point mathmatique, ni un point physique, mais un point sensible . Le point physique est dj tendu, il est encore divisible le point mathmatique est un nant. Entre les deux, il y a un milieu, seul rel entre une tendue relle et une nonexistence, il y a tence relle dont ltendue va prcisment se composer. Le point sensible ou atome est visible et tangible, color et solide. Il na pas dtendue par il existe pourtant. li existe, nous avons vu pourquoi et dans la possibilit de son existence, dans la raison de son existence distincte, lempirisme trouve un principe. Il nest pas Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. . s Tr., pp. S Il ny a rien de plus petit que cette ... Tr., p. . Tr., p. S Le seul de nos sens, cest de nous donner des images des choses, et de nous reprbenter comme petit et sans compo sition ce qui est rellement gnnd et dun gnnd nombre de parties. Tr., Les ides despace et de temps ll, sections III et V. Tr., p. . EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Tr., p. . Tr., p. HO Maintenant, nous devons poser la question suivante quand nous padons du sujet, que voulonsnous dire Nous voulons dire que limagination, de simple collection, devient une facult la collection distribue devient un systme. Le donn est repris par et dans un mouvement qui dpasse le donn lesprit devient nature humaine. Le sujet invente, il croit il esl.rynlJJse, synlJJse dt lesprit. Nous poserons trois problmes dabord, quels sont les caractres du sujet, dans la croyance et dans linvention Ensuite, par quels principes le sujet se constituetil ainsi Sous laction de quels facteurs lesprit sestil transform Enfin, quels sont les divers moments de cette synthse opre par le sujet dans lesprit Quels sont les moments du systme Nous panons du premier problme et comme, prcdemment, nous avons d tudier lesprit sous trois points de vue, par rapport soi, Nous pouvons observer quil y a dans lesprit une suite continuelle de per ceptions si bien que lide du temps nous eSt toujours prsente . Cest donc par deux caractres objectifs quil faut enfin dfinir le donn indivisibilit dun lment, distribution des lments atome el structure. Comme le remarquait M. Lapoete t il est enti rement faux de dire que, dans latomisme de Hume, le tout nest que la somme de ses parties, puisque les parties prises ensemble se dfi nissent au contraire par leur mode dapparition temporel et parfois spatial, mode objectif et spontan qui ne doit ricn la rflexion, rien la construction. Hume le dit propos de lespace, dans un texte dont on aurait tort doublier la seconde phrase La perception se compose de parties. Ces parties sont situes de ma.nire l nous apporter la notion de dista.nce et de contigut, de longueur, largeur et q,a.isseur . EMPIRIJME ET SUBJECTIVITb Tr., p. zz.Cf. notamment Burke, pour qui la prescription fonde le droit de propriet. par rapport aux organes des sens et par rapport au temps, nous devons nous demander ce que deviennent ces trois instances, quand lesprit devient luimeme un sujet. Dabord, par rapport au temps. Lesprit envisag dans le mode dapparition de ses perceptions tait essentiellement succession, temps. Parler du sujet, maintenant, cest parler dune dure, dune coutume, dune habitude, dune attente. Lattente est habitude, lhabitude est attente ces deux dterminations, la pousse du pass et llan vers lavenir, sont les deux aspects dun mme dynamisme fondamental, au centre de la philosophie de Hume. Et il nest pas besoin de forcer les textes pour trouver dans lhabitudeattente la plupart des caractres dune dure, dune mmoire bergsonienne. Lhabitude est la racine constitutive du sujet, et ce que sujet est dans sa racine, cest la syn thse du temps, la synthse du prsent et du pass en vue de lavenir. Hume le montre prcisment, quand il tudie les deux oprations de la subjectivit, la croyance et linvention. Dans linvention, nous savons de quoi il sagit chaque sujet se rflchit, cestdie quil dpasse sa partialit et son avidit immdiates, en instaurant degt rgles de la proprit, des institutions qui rendent un accord possible entre les sujets. Mais sur quoi se fondent dans la nature du sujet cet accord mdiat et ces rgles gnrales Ici, Hume reprend une thorie juri dique simple, que la plupart des utilitaristes dvelopperont leur tour chaque homme sat/end conserver ce quil possde . Le prin cipe de lattente trompe va jouer le rle du principe de contradiction dans une logique de la proprit, le rle dun principe de tion synthtique. Nous savons que selon Hume il y a plusieurs tats de possession, dtermins par des relations complexes possession actuelle, avant linstitution de la socit une fois la socit institue, occupation, prescription, accession, succession. Mais cest seulement EMPIRIJME ET JUBJECflVITb gt I Tr., p. u. Tr., p. . , Tr., p. tS Puisque lexprience nous dcouvre que la croyance naIt seulement de la causalit ct quc nous ne pouvons tirer dinfrence dun objet l un autre que ,ils sont unis par cene relation... gtl Tr., p. H, S Tr., p. p Lexemple privilgi cet grd est celui de la prescription dans ce alS, non seulement cest par une snthse du temps que le sujet transforme ltat de la possession en titre la proprit, mais ltat de la possession luimme est le temps et tien dautre que le temps. Comme il est ccnain que, bien que tout soit produit dam le temps, rien de rul nest produit par le temps, il suit que, si elle est produite par le temps, . proprit nest rien de rd dans la objets elle est fille des sentiments car cest sur ccwrlt seulement que le temps trouveton, excrce une inflllCnCC . On ne peut mieux due que le temps est dans un rapport tel avec le sujet que le sujet nous prsente la synthse du temps, et que cette synthse est seule productive, cratrice, rmntilJt. Pour la croance il en est de mme. Nous saons que la croyance est seulement une ide vj,.e unie par la relation causale une impres sion prsente ,. La croance est un sentiment, une manihe patti culire de sentir lide . La croyance est lide sentie plutt que conue S, lide vive. Alors, si nous voulons analyser ce senti Tr., p. SZ. z Tr., p. t. Enq., p. . Enq., p. ,. Enq., p. n EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. ment, nous devons interroger la relation causale, puisque cest elle qui communique lide la vivacit de limpression prsente. Et dans cette analyse le sentiment rvle sa source il se manifeste encore comme le produit de la synthse du temps. En effet, questlte que la relation causale dans son essence Cest la tendance produite par la coutume passer dun objet lide dun autre objet qui lac compagne habituellement . Nous retrouvons donc cette unit dynamique de lhabitude et de b tendance, cette synthse dun pass et dun prsent qui constitue lavenir, cette identit synthtique dune exprience passe et dune adaptation au prsent . Bref, b synthse consiste i poser le paSK comme rgle de lave nir . Dans b croyance comme dans b proprit nous rencontrons toujours la mme tnnsforlJtion le temps ta.it strMclllTt de lesprit maintenant le sujet se prsente comme la S.Jquotlhtst du temps. Et pour comprendre le sens de cette transformation, il faut remarquer que lesptit, par luimme, comportait b mmoire, au sens que Hume donne ce mot dans la collection des perceptions on distinguait selon les degrs de vivacit les impressions des sens, les ides de la mmoire et les ides de limagination S. La mmoite tait la rappa rition dune imptession sous fotme dune ide encore vive. Mais justement, elle noprait par ellemme aucune synthse du temps elle ne dpassait pas la structure, elle trouvait son rle essentiel dans LacooutunWKCest le grand guide de la .ie bumaine... Sans lcrion de accou tumanee. .. nous ne saurions jamais commerll ajustu des moyens en lUe de MS, ni comment employer nos po.noin naturels pour produire un effet. Cc scnt i la fois la fin de toute llCtion aussi bien que de presque toute spculation ,. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. . le dynamisme de Jhabitude et de lattente qui fait, de ces tats, des thres la proprit. Loriginalit de Hume est dans la throrie de ce dynamisme lattente est la synthse du pass et du prsent que lhabi tude opre. Lattente. lavenir, cest cette synthse du temps que le sujet constitue dans lesprit. quotTcl Clt leffet de laccoutumance quclic ne nous familiarise pas lCulc.mmt ucc tout cc dont nous nons longtemps joui, mais qucllc engendre encore une dispo sition en sa rneuf Ct nous le fait prfrer i dautres objets plu. estimables peut lUe, mai. moins connus de nous . Enq., p. cest nous qui soulignons. ,. . Tr., Ill Partie, section VI la et .llmaglna tion, p. entre la causalit comme rcatlon philosopblque et la causalit comme rcation naturelle, p. . actions, peut changer sans que changent leurs qualits sensib.les se trfois, et pour certains objets pourquoi cela ne sc pas COUlours et pour touS les objets Quelle logique, quel de ralson.nemem vou.s garantit contre cette supposition Ma rljNtt VDUJ VDUJ miprtMt. sur , leM t ma qustiDquot, DaM mM at/rDquot, nt pltmt sur if poi,, quot mais tOMmr philJopJH qui a sa part dr llriDsili,jt nr dirai pas dl strpltnsmt jt dsirt appr.quot,drt la bau th al/, tONlusiDIl . Dans la pratique, en effet, il ny a pas de problme parce qu, le pass et le prsent tant donns, la est donne du mcme coup. Mais justement, le problme est ailleurs. Le prsenr et le pass, lun compris comme le dpart dun lan, lautre comme lo.biet dun.e observation, ne sont pas des caractres du temps. Mme Il vaudrt mieux dire quils sont les produits de la synthse ellemme, plutt que ses lments composants. Mais ce ne serait pas encore exact. En fait le pass et le prsent se constituent dans le temps, sous de certains principes, er la synthse du temps nest elle mme que cette constitution, cette organisation, cette double affec tion. Le problme est donc celuici comment, danJ ft lempJ, un pr sent et un pass se constituentils De ce point de vue, lanalyse de la relation causale dans son dualisme essentiel prend tout son sens. Dune part, Hume nous prsente lexpirienre comme un principe ui manifeste une multiplicit, une rptition de cas semblables. a l.a lettre, ce principe affecte le temps dun pass. part, il Vlt dans lhabitude un tW/re principe qui nous dterrrune a passer main tenant dun objet celui qui laccompagnait, cestdire qui organise le temps comme un prsent perptuel auquel nous et pou vons nous adapter. Et si nous nous rfrons aux dlstmctlOnS que Hume tablit lorsquil analyse linfrence de limpression lide ., EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LI reproduction des diffrentes structures du donn . Cest lhabi tude au contraire qui se prsenter comme une synthse et lhabitude revient au sujet. Le souvenir tait lancien prsent, ce ntait pas le pass. Nous devons appeler pass, non pas simplement ce qui a t, mais ce qui dtermine, ce qui agit, ce qui pousse, ce qui pse dune certaine faon. En ce sens, non seulement lhabitude est la mmoire ce que le sujet est lesprit, mais plus encorc, lhabitude se passe facilement de cette dimension de lesprit quon appelle mmoire, lhabitude na pas besoin de la mmoire. EUe sen passe ordinairement dune manire ou dune autre tantt elle ne saccompagne daucune vocation de souvenirs , tantt il ny a aucun souvenir particulier quelle puisse voquer . En un mot, le pass comme pass nest pas donn il est constitu par et dans une synthse qui donne au sujet sa vritable origine, sa source. Ccci nous amne prciser ce quil faut entendre par cette syn thse du pass et du prsent. Ce nest pas clair. Car il est certain que, si /UJ tl dOnnOflJ le pou el le prisenl, la synthse se fait toute seule, clic est dj faite, il ny a plus de problme. Et,lavenir tant constitu par cette synthse du pass et du prsent, il ny a pas non plus de problme de lavenir, dans ces conditions. Aussi, quand Hume nous dit que le plus difficile est dexpliquer comment nous pouvons consti tller le pass comme rgle de lavenir, nous avons limpression de ne pas oir o se trouve la difficult. Hume luimme prouve le besoin de nous convaincre quil ne cherche pas faire des paradoxes . Cest en vain que vous prtendez avoir appris la nature des corps de votre exp rience passe. Leur nature cache, et par suite tous leurs effets et toutes leurs Tr., p. tl Le rle principal de la mmoire est de conserlquoter non pas les ides simples, mais leur ordre et leur position. Il Tr., p. Lide dimmersion est si troitement unie icelle de leau et lide duphyxie . etlle dimmersion que lesprit la transition Uns jaidt de la mtmoirt. quot , Tr. p. lh. Tr., pp. lHll EMPIRISME ET SUBJECTIVITE EMPIRISME ET SUBJECTIVITE DOUS pouvons donner les dfinitions suiV.fites Jentendement est lesprit luimWle. mais qui, sous linfluence du principe de lexp rience, rflchit le temps sous h foeme dun pass soumis son observation et Jinugirultioo. sous linHuence du principe de lhabi tude, est encole lesprit, ma.is qui rflchit le temps comme un avenir dtermin rempli pat ses attentes. La crOYUlce est rapport entre ces deux dimensions constitues, Donnant la fonnule de la croyance, Hume crit les deux principes sunissent pour gir sur lilNlgination et ils me font former Certalncs ides dune manire plus intense et plus vive que dautres qui ne saccompagnent pas des mtmcs avant.ages . Nous venons de voir comment se transforme le temps quand le sujet se constitue dans lesprit. Nous pouvons passer au second point que devient lorganisme Tout li lheure, il se prsentait seulement comme le mcanisme des perceptions distinctes. M.aintenant, dire que le sujet se constitue dans lesprit cest dire que, sous linfluence des principes, lorganisme prend une double spontanit. Dabord une Jponlattlill th rdation . Lorsquon conoit une ide, les esprits animaux fusent dans toutes les traces voisines et veillent les autres ides lies la premihe . Nous dj dit, pour que les esprits animaux trouvent prcisment d.tls les traces IIOU o ils tombent des ides qui SOnt IUt la premire, celle que lesprit dsifit voir, il faut dabord que les ides soient ellesmmes associes d.tls lesprit il faut que le mcanisme des perceptions distinctes soit en quelque sorte recoup, dans le corps luimme, pat une spon t.tlit physique des relations, spontanit du corps qui dpend des Tr., p. H. z Nous employons le mot de IfKmJtll,/iJI en fonction de .uinnte cest en mlmc temps que les principes constituent un sujet dans lesprit et que ce sujet des relations entre lei J Tr., p. IJ. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE mmes principes que la subjectivit. Le corps, tout lheure, tait seulement lesprit, la collection des ides et des impressions envi sages dans le mcanisme de leur production distincte le corps est maintenant le sujet luimme enviug dans la spontanit des relations quil ttablit entre les ides, sous linB.uence des principes. Dautre part, une spontaJllit tU dispontion. Nous avons vu quelle importance avait chez Hume la distinaion de deux sortes dimpres sions, les impressions de sensation et les impressions de rflexion. Tout notre problme en dpend, puisque les impressions de sensation forment seulement lesprit, lui donnent seulement une origine, tandis que les impressions de rflexion constituent le sujet dans lesprit, qualifient diversement lesprit comme un sujet. Sans doute, Hume nous prsente ces impressions de rflexion comme fais.tlt partie de la collection mais encore fautil Jabord quelles soient formes. Et dans leur formation mme, elles dpendent dun processus particulier, elles dpendent des principes qui sont les principes de la subjeaivit. Lesprit ne peut, en repassant foil toutes ICI ides de CfIution, en extraite jamais une nouteUe ide originale, Jau ri /tlII/Itn tlftlfflltlli ItIftIrftis quot ,II,ftlfM tpti/ quotIU,quottrI il, i.pnlriM ttrilituh Ii Ml, lMu.plaJitnl t. Le problme est donc de savoir quelle nouvelle dimension les principes de la subjectivit confrent au corps, quand ils constituent dans lesprit des impressions de rflexion. Les impressions de sensa tion se d..nissaieot par un mcanisme et renvoyaient au corps conune au procd de ce mcan.i.sme les impressions de rflexion se dfinis sent par une spontanit, par une disposition, et renvoient au corps comme la source biologique de cene spontanit. Cene nouvelle dimension du corps, Hume lanalyse en tudiant les passions. Lorga nisme est dispos de manire produire la passion il prsente une disposition propre et particulire la passion considre, comme un Tr., p. cest nous qui lOulignon.. T,.., p. j. T,.., pp. SOOjOj. j Tr., p. j. h, pp. . , Tr., p. . Tr., p. j et p. oz. Reste le dernier point de vue, le plus gnral sans autre critre, il faut comparer le sujet avec lesprit. Mais justement parce quil est le plus gnral, il nous entrane dj dans le second problme annonc quels sont les principes qui constituent le sujet dans lesprit Sous quel facteur lesprit vatil se transformer Nous avons vu que la rponse de Hume est simple ce qui transforme lesprit en un sujet, mouvement interne primitif . Ainsi dans la faim, la soif, ou dans le dsir sexuel . Toutefois, on objectera que toutes les pas sions ne sont pas telles. Il y a des passions conune lorgueil et lhumi lit, lamour et la haine, lamour entre les sexcs, la joie ct le chagrin, auxquelles aucune disposition corporelle ne correspond en partkulier. Cest que la nature, dans ce cas, ne produit pas la passion immdia tement dellemme , mais doit tre seconde par lopration dautres causes . Ces causes sont naturelles, mais non pas origi nelles . En dautres teemes, ici, le rle de la disposition corporelle est seulement assum par un objet extrieur, qui produira la passion dans des circonstances naturelles dterminables. Cest dire que, mme dans ce cas, on ne comprendra le phnomne de la passion qu partir de la disposition corporelle de mme que la nature a donn au corps certains apptits et certaines inclinations..., de mme elle a agi lgard de lesprit . Et quel est le sens en gnral de la disposition Par lintermdiaire de la passion, elle provoque spontan ment lapparition dune ide, ide de lobjet qui rpond la passion . ce qui constitue un sujet dans lesprit. ce sont les principes de la nature humaine. Ces principes sont de deux sortes lu priuipes dassodation dune pan, dautre part les principes de la passion, quon pourra prsenter certains gards sous la forme gnrale dun prindpe dutilil. Le sujet est cette instance qui, sous leffet dun principe dutilit. poursuit un but, une intention, organise des moyens en vue dune fin, et, sous leffet de principes dassociation, tablit des relations entre les ides. Ainsi la collection devient un systme. La collection des perceptions devient un systme quand cellesci sont organises, quand cellesci sont relies. Nous considrons le problme des relations. Nous ne devons pas discuter sur des points inutiles nous navons pas nous demander supposer que les relations ne dpendent pas des ides, estil sr quelles dpendent du sujet, ds lors et par l mme Cest vident si les relations nont pas pour causes les proprits des ides ellesmmes entre lesquelles elles stablissent, si elles ont dautres causes, ces autres causes dterminent un sujet, qui, seul. tablit les relations. Cest dans laffirmation selon laquelle un jugement vrai nest pas une tautologie que se manifeste le rapport de la vrit la subjectivit. La proposition vraiment fondamentale est donc celleci les relations sont extrieures aux ides. Et si elles sont extrieures, le problme du sujet tel que lempirisme le pose en dcoule il faut savoir en effet de quelles autres causes elles dpendent, uldifl Olnmenl le sujtl St ,ons/ilue dans la ,ollution des idles. Les relations sont extrieures leurs termes quand James se dit pluraliste. il ne dit pas autre chose en principe de mme, quand Russell se dit raliste. Nous devons voir dans cette proposition le point commun de tous les empirismes. Il est vrai que Hume distingue deux sortes de relations celles qui peuvent varier sans aucune variation des ides identit, rela tions de temps et de lieu, causalit et celles qui dpendent entire ment des ides que nous comparons les unes aux autres ressem blance, contrarit, degrs de qualit et proportions de quantit et de EMPIRISME ET SUBJECTIVITE EMPIRISME ET SUBJECTIVITE EMPIRiSME ET SUBJECTIVITE. EMPIRiSME ET SUBJECTIVITE. ,quot nombre . Il semble que les secondes, en ce sens, ne sont pas en rieures aux ides. Et cest bien ce que croyait Kant, quand il repro chair Hume davoir prsent les mathIIUtiques comme un de jugements a.nalytiques. Mais il oen est rien. Cest toute relation qui est extrieure ses termes. que est une relation et queUe nest Jmrr pas. t proprement puler. une proprit intrinsque des gures dIe nat uniquement de la comparai son que lesprit tablit enue dles . Lide, nous lavons w, peut tre considre de deux faons, collectivement et individuellement, distributivement et paniculire ment, dans la collection dtenn.inable o b situe son mode dappari tion et dans ses canetces propres. Telle est lorigine de la distinction entre les deux espces de relations. Mais lune et lautre sont glement extrieures lide. Voyons la premire espke. Ce que les apports despace et de temps nous prsentent sous des formes diverses distance, contigut, antriorit, postriorit... etc.. cest la relation dun objet vuiable lensemble o il est intgr. la structure o le situe son mode dapparition. On dira pouttant que lesprit, en lui mme et tel quel, nous donnait dj les notions de distance et de contigult ,. Sans doute, mais ainsi il nous donnait seulement la matire dune confrontation, non pas son principe actuel. Ce que les objets contigus ou distants nexpliquent nullement, cest que la dis tance et la contigut soient des rtlatiolU. Dans lesprit, lespace et le temps ntaient quune composition. Comment deviennentils une rela tion, sous quelle influence, inuence extrieure lesprit puisque lesprit la subit comme eux, avec eux, trouvant dans cette contrainte une constance quil na pas par luimme Loriginalit de la relation apparat encore plus clairement dans le problme de lidentit. En Tr., p. . Tr., p. . Tr., p. HO. elfet, . relation est ici j/ion nous appliquons lide de temps un objet invariable, nous comparons les reprsenttions de lobjet immuable avec la suite de nos perceptions . Et plus clairement encore, nous savons que, dam la causalit, la relation est dipassI mmf .. Maintenant. si les relations de la seconde espce prtent davaotge confusion, cest que cette seconde espce ne met en rela tion que les canctres de deux ou plusieurs ides considres indivi duellement. La ressemblance, au sens troit du mot. compare des qualits les proportions. des quantits les degrs de quaLir, des intensits. On ne stonnera pas que, dans ce cas, les relations ne puissent pas changer sans que les ides ne changent en effet, ce qui est considr, ce qui donne la comparaison sa matire, cest telle ou telle ide objectivement discenuble. et non plus telle collec tion effectivement dterminable mais toujours arbitraire. n nen reste pas moins que ces relations sont encote extrieures. Que des ides particulires se ressemblent nexplique pas que la ressemblance soit une relation, cestdire quune ide dam lesprit puisse veiller sa semblable. Que des ides soient indivisibles nexplique pas que les units quelles constituent sadditionnent. se soustraient. sgalisent, entrent dans un systme doprafiDlU, ni que les longueurs quelles composent dautre part en vertu de leur disposition puissent St IJMTf, sivalNtf. On reconnat l les deux problmes distincts de larithmtique et de la gomtrie. Bref, de toute faon b. relation suppose toujours une synthse, dont ne peuvent rendre compte ni lide ni lesprit. La relation dsigne en un sens .c cette circonstance particulire pour laquelle nous jNgtDIU bon de comparer deux ides It ,. Lexpression juger bon est la meilleure il sagit en effet dun jugement normatif. Le problme est de savoir quelles sont les normes de ce jugement, de cette dcision, quelles sont les normes de la subjectivit. A la limite. Tr., p. . Tr., p. . , Tr. t p. . Tr. p. Il La diSlance, accorderont Ica philosophes, est relation, parce que nous en acqurons lide en compt les obJelsj nws de manihc courante, nous disons que ritquot lit /Hut Il,., p/N. dilJoquotJ lfU Jt/lu Il tt/lu tlNut/, quotm lit /Hui trPDir quot,l/ilf.l de N/quotJiIHl .. sujet dsigne en quelque sorte les ides qui lui sont dsignes. Les relations sont extrieures leurs termes. Cest dire que les ides ne rendent pas compte de la nature des oprations quon fait sur elles. et particulirement des relations quon tablit entre elles. Les principes de b. ture humaine, les principes dassociation sont la condition ncessaire des relations. Mais par l mme. le problme estil rsolu Lorsque Hume dfinissait la relation comme te cette circonstance particulire pour laquelle nous jugeons bon de comparer deux ides l, il ajoutait mme quand cellesci sont unies arbitraire ment dans linuginationl, cestdire mne quand lune nintroduit pas naturellement lautre. En fait,lassociation ne suffit pas expliquer les reLltions. Sans doute. elle seule les rend possibles. Sans doute. elle rend compte entirement des relarions immdiates ou directes. celles qui stablissent entre deux ides sans quune autre ide de b. collec tion soit entre elles interpostt. Par exemple. elle explique b. relation des deux degrs de bleu immdiatement voisins. des deux objets contigus... etc. disons quelle explique que A B et que B C. luis ce quelle nexplique pas. cest que A C. ou que la distance ellemme soit une relation . Nous verrons plus loin que Hume appelle relation naturelle ce que Lassociation explique, relation phi losophique. ce quelle ne suffit pas i expliquer. Il insiste beaucoup sur le point suiVllnt. qui a la plus grande importance le propre de La nature est dtre naturelle, aise. immdiate. Dans les mdiations. elle perd sa force et sa vivacit. son effet. Les intermdiaites lpui sent, et chacun deux elle laisse quelque chose dellemme Quand lesprit nllteint pas iCS obiets nec aislfIce et les mmes. prin cipes nont pas le mme effet que si lesprit conceVlit plus naturellement ses Ides j EMPIRISME ET SUBJECTIVIT il faudait parler du volontarisme de Hume. le problme tant de montrer les de cette volont. principes indpendants des caractres de lesprit. Ces principes sont Jabord les principes dassoW.tion contigut. ressemblance et causalit. Evidemment, ces notions doivent tre prises dans un autre sens quelles ne ltaient tout lheure, quand eUes se prsenuienr seulement comme des cas de relations. Les rela tions scnt un ifft/ des principes dil.sscition. Ces principes eux mmes donnent une constance lesprit, ils le naturalisent. Il semble que chacun deux sadresse particulirement un Spect de lesprit la contiguit. aux sens la causalit, au temps et . ressemblance, limagination . Leur point commun, cest quUs dsignent une qua lit qui conduit lesprit IIlJlllrltml dune ide une autre . Nous savons quel sens il amput donner ce mot de qualit quune ide en introduise naturellement une autre nest pas une qualit de lide. mais une qualit de la nature humaine. Seule la nature humaine est quali ficative. En effet, ce que la collection des idees nexpliquera januis, cest que les mmes ides simples se groupent rgulihemem en ides complexes il faut que les ides les plus propres sunir dans une ide complexe soient dignin i chacun. Et ces ides ne sont pas dsignes dans lesprit sans que lesprit ne devienne sujet. sujet tZJIJlNl ces ides sont dsignes sujet qui parlt, Cest en mme temps que des ides sont dsignes dans lesprit et que lesprit devient luimme un sujet. Bref. les principes dassociation ont pour effet les ides complexes relations, substances et modes, ides gn rales. Sous linfluence des principes dassociation, les ides sont compares, sont groupes. sont voques. Ce rapport, ou plutOt cette intimit des ides complexes et du sujet telle que lun soit lenvers des autres nous est prsente dans le langage, puisquen parlant le Tr., p. , Tr., p. . EMPIRISME ET SUBJECTIVIT quotl Tr., p. S Nous dc.onllCUlcment regudcr ce principe dunion comme une orce calme qui lemporte oounmment cCt b. cause qui, mue I.UtrcI choses, produit . Ii tuaite cotrcpondan mutuelle des bnguCl. ,. i Tr., p. ccst nous qui lOulignOflJ. habilNJes th la jJeMit, du noliotu fJWJlitiimMl tiN bon S,tu, ths itiJes tOIl ranlU, MS oquot,pl,xu t/iJkl lJNi ripontienl aJlX besoitu lu plllS gtniraJIX , /es plld omlanls , pD sonl oquot,,,,uns lu ,sprils omquot, lolltu /angNIl . Ce quelle nexplique pas en revanche, cest la diffrence dun esprit et dun autre. Le cheminement particulier dun esprit doit tre tudi, il y a toute une casuistique faire pourquoi dans une conscience particulire, i tel moment, cette percepon vatdle voquer telle ide plutt quune autre Lassociation des ides nexplique pas que celleci soit voque plutt que cellel. Aussi doiton dfinir la relation, de ce point de vue, comme cette cir constance particlllir, pour laquelle nous jugeons bon de comJY.I.rer deux ides, mquot,e qNtJnJ tellest sonl l/Ies arbitrairement Jalll limagi tJalionquot . sil est vrai que lassociation est ncessaire pour rendre possible toute relation en gnral, chaque reurion en particulier nest nullement explique par lassociation. Ce qui donne la rela rion sa raison suffisante, cest la rtOlfJlanu. Cette notion de circonstance apparait constamment dans b phi losophie de Hume. Elle est au centre de lhistoire, elle rend possible une science du JY.I.rticulier, une psychologie diffrentielle. Qtand Freud et Bergson montrent que lassociation des ides explique seule ment le superficiel en nous, le formalisme de la conscience, ils veulent dire essentiellement que seule laffectivit peut justifier le contenu singulier, le profond, le particulier. Sans doute ils ont l,ison. Mais Hume na jamais dit autre chose. Il pensait seulement que le super ficiel, le formel tUlJJ llr, ,xpJitpd, et que cette tche en un sens tait la plus importante, pour le reste il invoque la circonstance. Et cette notion chez lui dsigne toujours laffectivit. Il faut prendre la lettre lide selon bquelle laffectivit est affaire de circon.st.nee nI EMPIRISME ET SUBJECTIVITE EMPIRISME ET SUBJECTIVITE jimagination nc fesscnt pu une . .. lU opinions ct jugementl qw ampOlt comparable celle qui ruJt ltk Alors comm . ifi . . . . ent se Just ent les mdJations proprement parler les relauons qUI stablissent entre les objets les plus lointains ressemblance, nous dit Hume, ne produit pas toujours one connaion ou association dides Q.... sI quot cl MM rmM . . . IIIU tplalili Jnquot,J tris thb aJ , li quot,/, quotnDe quot,J q. fIIIfhli tiquot,Niiquot,IMs, ,/l, /ft toNiJlit t/iruJquot,f ruprit d quot . p.ua quot ,/l, prhrquotquot tllII III lif lrop qtTNi tbcix ,/J, ,lItpldw . / iWNJh/ t n ftxtr JJIr aJInIII objtl m /HITlndtr z. jlUlquotquotquotquot .U faites lassociationnisme reviennent ttC.I . les pnnapes cl assooatJon expliquent la rigueur la forme de la pense en gnral, non ses contenus singuliers lassociation li uc . superficie de norre conscience, .. crote gt, Sm Be es auteurs .aussi difrems que Bergson et Freud se rencontrent rgson crit dans un texte clbre On chercberait ninement de dcs .,. de rcuemblance UJ qUI n aient pas entre elles quelque tn..it S prof, des ou se pu patquot quelque ct. Sagitil de ressemblnce . on que IOlent les diffrences qui lparent deus jquotquotD touJours en remontant h oes, on trouvetl et...,.r .......quot. .ssez lUt, un genre conunun auquel elles appartiennent r ......,t une ressemblance ,, leur r . . d t dire de vc uc traJt uruon... Cela revient b qu UJ .Id,ta quelconques choisies I.U Murd, il y toujoun rcslml Illon veut, contigutr, de aorte qucn douvnnt un rapport n et de resaernblancc entre deux reprlentationa qui le succdent on eII que pas du tout pourquoi lune voque I.utre. La vritable question elt de lopre . llection entre uoc infinit de lOuven.irs qui tOUI rel ct t la perception prsente et pourquoi un aeul dentre eUJ ce.lWCI plutat que celuiIi merge la lumit d . e e notre conSCIence . Le moins quon puisse dire est que Hume y peo l L .. d . I..Qlt, e prenuer. asSOCIation es ides, chez lui, rend compte effectivement des t Tquot., p. ... . Tquot., p. nous qui soulignons. BUGSON, Mllhlquot , MIquot,,,,., ., u p , ltu., p. . Nous voyons que, dans tous les cas, le sujet se prsente dans lesprit sous leffet de deux espces de principes conjugus. Tout se passe comme si les principes dassociation donnaient au sujet sa forme ncessaire, tandis que les principes de la passion lui donnent son Ce nest pas seulement aux relations quil faut la circonstance. Aux substances et aux modes, aux ides gnrales aussi. Puisque les individuelles sont et mises sous un terme gnral par cette ressemblnce quelles soutiennent entre elles, cette ressemblance doit hciliter leur apparition dans limagination, et faire quelles soient plus ais. ment suggrs fJquot,... Rien nest plus admirable que la avec laquelle quotimagination suggre ses ides et les prsente jinJtm iquotquot D tilts dtlientUnl n/msairts ou ulilts . CeUesci som exactement les variables qui dfinissent nos passions, nos intrts. Ainsi compris. un ensemble de circonstances singula rise toujours un sujet puisquil reprsente un tat de ses passions et de ses besoins, une rpartition de ses intrts, une distribution de ses cOyances et de ses vivacits . On voit donc que les principes de la passion doivent sunir aux principes dassociation pour que le sujet se constitue dans lesprit. Si les seconds expliquent que les ides sasso cient, seuls les premiers peuvent expliquer que telle ide soit associe plutt quune autre tel moment, celleci plutt que cellel. contenu singulier. Ces derniers fonctionnent comme un principe dindividuation du sujet. Cette dualit pourtant ne signie pas une opposition du singulier et de luniversel. Les principes de la passion ne sont pas moins universels et constants que les autres ils dnis sent des lois o les circonstances jouent seulement le rle de varia bles ils concernent bien lindividu, mais au sens exact o une science de lindividu peut se faire, et se fait. Nous avons donc nous deman der, dans le troisime et dernier problme qui nous reste rsoudre, quelle est la diffrence et quelle est lunit de ccs deux sortes de prin cipes, unit quil faudra suivre et dgager chacune des tapes de leur action conjugue. Mais dj, nous pouvons pressentir au moins comment cette unit se manifestera dans le sujet si la relation ne se spare pas des circonstances, si le sujet ne peut pas se sparer dun contenu singulier qui lui est strictement essentiel, cest que la subjec rivit dans son essence est pratiqllt. Cest dans les rapports du motif et de laction, du moyen et de la fin, que se rvlera son unit dfinitive, cestdire lunit des relations ellesmmes et des circonstances en effet, cu rapport moyenfin, moti/action. sont du relations, mais chose masi. Quil ny ait pas de subjectivit thorique et quil ne puisse pas y en avoir devient la proposition fondamentale de lempi risme. Et, Ybien regarder, ce nest quune autre faon de dire le sujet se constitue dans le donn. Si le sujet se constitue dans le donn, en effet, il ny a pas dautre sujet que pratique. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE EMPIRISME ET SUBJECTIVITE ,, . le lien. de l.a circonstance et de la croy.ance, et pour la signific.ation diffrentielle de la Circonstance ellemme, cf. Tr., p. arrive souvent que, lorsque deux hommes ont t engags dans une action lun se la rappelle beaucoup . quot rrueWl que autre et qu il a toutes les difficults du monde pour amener son sen souvenir. Cest en vain quil revient sur diverses circonstances qu Ji mentionne le moment,le lieu, la compagnie, ce qui fut dit, ce qui fut fait de toutes parts jusquau moment o enfin il touche une circonstance heureuse qui ressusCite le tout et donne son ami une parfaite mmoire de tous les dtails. Tr., p. cest nou, qui soulignons. une psychologie fictive des intentions du thoricien. Latomisme et lassociationnisme sont ainsi traits comme des projets sournois qui disqualifient lavance ceux qui les forment. Hume a pulvris le donn. Mais par l, quon croit expliquer Bien plus, peuton croire avoir dit quelque chose TI faut pourtant comprendre ce quest une thorie philosophique partir de son concept elle ne nat pas et par plaisir. ne suffit mme pas de dire quelle est rponse un ensemble de Sans doute, cette indication aurait au moins lavantage de trouver la ncessit dune thorie dans un rapport avec quelque chose qui puisse lui servir de fondement, mais ce rapport serait scientifique plus que philoso phique. En fait, une thorie philosophique est une question dvelop pe, et rien dautre par en elle consiste, non pas rsoudre un mais dvelopperjNJqNlJI bolltles cations ncessaires dune question formule. Elle nous montre ce que les choses sont, ce quil faut bien que les choses soient, supposer que la question soit bonne et rigoureuse. Mettre en question signifie subordonner, soumettre les choses la question de telle faon quc, dans cette soumission contrainte et force, elles nous rvlent une essence, une nature. Critiquer la question signifie montrer quelles conditions elle est possible et bien pose, comment les choses ne seraient pas ce quelles sont si la question ntait pas celleci. Cest dire que ces deux oprations nen font quune, consistant tou jours dvelopper ncessairement les implications dun problme et donnant un sens la philosophie comme thorie. En philosophie, la question et la critique de la question ne font quun ou si lon il ny a pas de critique des solutions, mais seulement une critique des problmes. Par exemple, chez Descartes, si le doute est problmatique ce nest pas simplement parce quil est provisoire, mais parce quil est lnonc, pouss jusquau bout, des conditions du auqud le ogito rpond, ou plutt de la question dont le ogito va dvelopper les implications. En ce sens, on voit combien sont nulles CHAPITRE VI LES PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE Latomisme est la thorie des ides en tant que les relations leur sont extrieures lassociationnisme, la thorie des relations en tant quelles sont extrieures aux ides, cestdire en tant quelles dent dautres causes. Or, sous ces deux aspects, nous avons vu comme il faut se mfier des objections toujours faites lempirisme de Hume. Pourtant, nous navons pas prsenter celuici comme une victime exceptionnelle, ayant plus quun autre prouv linjustice des tiques constantes. TI en est de mme pour tous les grands philosophes. En somme, on a de ltonnement considrer le sens gnral des objections toujours prsentes contre Descartes, Kant, Hegel, etc. Disons que les objections philosophiques sont de deux sortes. Les unes, la plupart, nont de philosophique que le nom. Elles consis tent critique,r une thorie sans considrer la nature du auquel elle rpond, dans lequel elle trouve son fondement et sa structure. Ainsi, lon reproche Hume davoir atomis le donn, et lon croit suffisamment dnoncer tout un systme en montrant la base une dcision de Hume en personne, un golt particulier de Hume ou de lesprit de son temps. Ce que dit un phi losophe, on nous le prsente comme si ctait ce quil fait ou ce quil Vlllt. Comme critique suffisante de la thorie on nous prsente PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE quot la plupart des objections faites aux grands philosophes. On leur dit les choses ne sont pas ainsi. Mais, en fait, il ne sagit pas de savoir si les choses sont ainsi ou non, il sagit de savoir Ji est bonne ON non, rigol/,ellse OH non, la question qui les rend ainsi. On dit Hume que le donn ncst pas un ensemble datomes ou que lassociation ne peut pas expliquer le contenu singulier dune pense. Le lecteur alors oa pas stonner de trouver dans le texte mme quil lit la rfutation littrale de toutes ces objections, pourtant postrieures. En vrit, une seule espce dobjections est valable ceBe qui consiste montrer que la question pose par tel philosophe ncst pas une bonne ques tian, quelle ne force pas assez la nature des choses, quil fallait autrement la poser, quon devait la poser mieux ou en poser une autre. Et cest bien de cette faon quun grand philosophe objecte un autre par exemple, nous le verrons plus tard, lorsque Kant critique Hume. Certes, nous savons quune thorie philosophique a des fac teurs psychologiques et surtout sociologiques mais ceuxci encore ne concernent pas autre chose que la question e l l e m m e , et ne la concer nent que pour lui donner une motivation, sans nous dire si cest une vraie ou une fausse question. Ainsi nous navons pas le choix des objections faire Hume. Il ne sagit pas de dire il a pulvris le donn, il la atomis. Il sagit uniquement de savoir la question quil pose estelle la plus rigoureuse Or, Hume pose la question du sujet et la situe dans les termes suivants ft lIjet e omtitue dam le donn. Il prsente les conditions de possibilits, la critique de la question sous la forme. suivante lu relations son extriellrlS aux id/es. Quant latomisme et lassociationnisme, ce ne sont que les implications dveloppes de une question. Si lon veut objecter, cest elle quil faut juger, et pas autre chose en effet, il ny a rien dautre. Nous navons pas tenter ce jugement il revient la philosophie, non pas lhistoire de la philosophie. Il nous suffit de savoir que lempirisme est dfinissable, quil se dfinit seulement par la position dun problme prcis, et par la prsentation des conditions de ce quot EMPIRISME ET SUBJECTIVIT PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE problme. Aucune autre dfinition nest possible. La dfinition classique de lempirisme, propose par la tradition kantienne, est thorie selon laquelle la connaissance non seulement ne commence quavec lexprience, mais en drive. Mais pollrquoi lempiriste diraitil cela A la suite de quelle question Sans doute, cette dfinition a du moins lavantage dviter un contresens si lon prsentait simple ment lempirisme comme une thorie selon laquelle la connaissance ne commence quavec lexprience, il ny aurait pas de philosophie ni de philosophes, Platon et Leibniz y compris, qui ne fussent empiristes. Reste quelle nest en rien satisfaisante dabord parce que la connais sance nest pas le plus impactant pour lempirisme, mais seulement le moyen dune activit pratique ensuite parce que lexprience na pas pour lempiriste et pour Hume en particulier ce caractre uni voque et constituant quon lui prte. Lexprience a deux sens rigoureusement dfinis par Hume, et dans aucun de ces deux sens elle nest constituante. Selon le premier, si nous appelons exprience la collection des perceptions distinctes, nous devons reconnatre que les relations ne drivent pas de lexprience elles sont leffet des principes dassociation, des principes de la nature humaine qui, dans lexprience, constitue un sujet capable de dpasser lexp rience. Et si nous employons le mot dans son second sens, pour dsigner les diverses conjonctions des objets dans le pass, nous devons reconnatre encore que les principes ne viennent pas de lexp rience puisque, au contraire, cest lexprience qui doit se comprendre comme un principe . A bien considrer la question. la woon nest quun mervcilcw instinct de nos mes, qui nous emporte pu une certaine suite dides ct les dote de qualits particulies en fonction de leurs situations ct de leurs relations particulies. Cet instinct, il est vrai, nat de lobserVtion passe et de lexprience Ia qui peNJ dtJllUr la raisoll ptntr laqwl/, ISII,xplrilla /Milquot tllobuquot,ation qui prtHilliJ aJ if/II Tr., p. , EMPIRISME ET SUBJECTIVIT PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE quot p/MJJJ fJquot JfJit .IJun fIIi II/JTOdMiu li ,JI, nitquot La Miurl /MuJ quotrlaiMquotquotl proiquot kIJ fi qfIi fIIJ tif quot/xibi,,. .. hiif quot,tMX /iHlbilwk quotquot rilI qwlOf MI priMJI i . UlJII/quotI Il quotif Jin III, Iii jtm, fltl lriquot. . Nous voyons pourquoi Hume nprouve aucun intrt pour les de gense, pour les problmes purement psychologiques. Les clatiens ne sont p.s le produit dune gense, mais leffet de prin cipes. La gense ellemme se amne llUX principes, elle est seulement le caractre particulier dun principe. Lempirisme nest pas un gn tismc et autant que toute autre philosophie, il soppose au pscho logisme. Bref. il semble impossible de dfinir lempirisme comme une thorie selon laquelle la COmWsSlCC drive de lexprience. le mot donn convient mieux. Mais le donn son toue, a deux sens est donnh. b. collection des ides. lapUiencc mais aussi est donn dans cette collection le sujet qui dpasse lexprience, sont donnes les retions qui ne dq,endent pas des ides. Cest dire que lempirisme ne se dfinira vm.i.ment que dans un dtmisme. La dwlit empirique est entre les termes et les relations, ou plus exactement entre les causes des perceptions et les causes des relations, entre les pouvoirs cachs de la Nature et les principes de la nature humaine. Seul ce dtmisme considr sous toutes ses formes possibles peut dfinir lempirisme, et le prsenter dans cette question fondamentale comment le sujet se ltb.ns le donn .,le donn Unt le produit des pouvoirs de la Nature, et le sujet, le produit des principes de la nature bumaine. Et quand une cole se dit empiriste, elle ne peut le faire lgitimement qu la condition de dveloppet au moins certaines fonnes de cette dualit. Souvent les coles logiques modernes se disent lgitimement empiristes parce quelles partent de la dualit des relations et des termes. Entre les relations et les termes, le sujet et le donn, les principes de la nature humaine et les pouvoirs de la T,., p. Ccen now qui soulignons. Nature, une mme espce de dualit se manifeste sous les formes les plus diverses. Ds lors, on voit quel est le critre de lempirisme. On appellera nonempiriste toute thorie selon laquelle, dWU fafDquot OM dmu tUllre, les relations dcoulent de la natULe des choses. Ce rapport de la Nature et de la natULe humaine, des pouvoirs qui sont lorigine du donn et des principes qui constituent un sujet d.ns le donn, il faudra bien le penser comme un accord. Parce que laccord est un fait. Le problme de cet accord donne lempi risme une vritable mampaphysique. Cest le problbne de la finalit quel accord y atil entre la collection des ides et lassociation des ides, entre la rgle de la Nature et la rgle des reprsentations, entre la rgle de la reproduction des phnomwes dans la Nature et la rgle de la reproduction des reprsentations dans lesprit Si nous disons que Knt a compris lessence de lassociationnisme, cest parce quil a compris lassociationnisme partir de ce ptoblme, et quil la critiqu partir des conditions de ce problme. Voici le texte o Kant dveloppe admirablement sa critique Ceal la vrit une loi purement empirique que cdle en vertu de laquclk des reprsentations qui se IOnt lOuvent sui... ics ou ccompagnes finissent par sasso cier enue cJles et par fonnernsi une liison tdle que, mme en labeDCede lobjet, lune de ces reprsenttonsamp.it puser lesprit llautre, suiVlllt une rgle constante. Ms cette loi de reproduction suppose que lei euxmlmes sont rellement soumis une rgle de cc genre et que leurs rcprsenutions diverses SCCOmpagnent ou se suivent confonnnent ccrtlLnel rtgles cu auuement notre imgintion empirique nucait jamis rien bire qui ft conforme puiSSRCC, et pu consquent elle demeurccait enfouie chos le fond de lesprit comme une fClt morte et inconnue nousTIbnes. Si le cinbre talt tantt rouge, ttOt noir, tantt lger, tantt lourd.. mon irngina.tion empirique ne trouvccait pu loccuion de recevoir chos la pense le lourd cinbre avec la repr sentation de la couleur rouge ou li un certn mot tt uribu tantt une chose et tantOt une autre, ou encore si la mtme chose tt appele tantt dun nom et untt dun autre, sans quil y eut aucune rtgle laqude les phnomtnes fussent dj soumis pu euxrnemes, aucune synthse empirique de li.ma.gintion ne poutr.t noir lieu. Il Ut donc quil y ait quelque chose qui rende possible cette EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE Ul reproduction des phnomnes, en auvant de principe Il prilJri ll une unit synth tique nceuaire... Si nous pouvons prouver que mtme oos reprsentations Il priuri les plus pures oe noUI procurent aucune connissance qui la condition dcnfcnner une liaison des timenlS diven qui rende possible une synthse complte de la reproduction, cette .,nthbc de limagination mbnc est fondlc. antrieurement toute aperieaee. .ur des principes li prim, ct il en but admettre une Iyntbbc transcendantale pute servant dcmtme de fondement la possibilit de IOute aptricoce en tant que cdeci suppose nbcsuirement la reproductibilit des phquotquotquotquotquotquot J, Le premier intret de ce texte est de situer le o il faut, comme il but, suc le plan de limagination. En effet lempirisme est une philosophie de limagination non pas une philosophie des sens. Nous savons que la question Comment le sujet se constituetoi dam le signie comment limagination devientdIe une Selon Hume limagim.tion devient une facult dans la mesure o une loi de reproduction des reprsentations, une synthse de la reproduction se constitue sous leffet de principes. O commence la critique de Kutt Kutt en tout as ne doute pas que limagination ne soit effectivement le meilleur terrain sur lequel on puisse poser le problme de la conna.i.ssance. Des trois synthses quil distingue, il nous prbe.nte luimme la synthse de limagination comme ant le fond des deux auues. Mais ce que Kant reproche Hume, cest sur ce bon terrain davoir mal pos le problme la faon mampne dont Hume a pos la question, cestdire son dualisme, obligeait conce voir le rapport du donn et du sujet comme un accord du sujet avec le donn, de la. nature humaine avec la Nature. Mais justement, si le donn ntait pas soumis luimampne et dabord des principes du meme genre que ceUJ qui rglent la liaison des reprsentations pour un sujet empirique, le sujet ne pourrait jamais rencontrer lIf accord, sinon dune manire absolument accidentelle, et naurait metne pas a. KANT, Criliqw tU lil raimlf JIrt, er Mit., De Ja de la repro duction dans limagination,., trad. B.IlNI, t. II, p. . loccasion de lier ses reprsentltions selon les rgles dont il aurnit pourtant la flcult . Pour Kant, il faut donc renverser le problme, npporrer le donn au sujet, concevoir laccord comme un accord du donn avec le sujet, de la Nature avec la nature de ltre nisonnable. Pourquoi Parce que le donn nest pas une chose en soi, mais un ensemble de phnomnes, ensemble qui ne peut tre prsent comme une Nature que par une synthse a priori, laquelle ne rend possible une rgle des reprsentations dans limagination empirique qu la condition de constituer dbord une rgle des phnomnes dans cette Nature elemme. Ainsi chez Iltnt, les relations dpendent de la nature des choses en ce Cns que, comme phnomnes, les choses supposent une synthse dont la source est h mme que celle des rdations. Cest pourquoi le criticisme nest pas un empirisme. Les implications du problme ainsi renvers sont les suTantes il y a de la priori, cestdire on doit reconnatre une imagination productive, une activit tunscendante . La transcendance tait le fair empi rique, le transcendantal est ce qui rend la tnnscendance immanente quelque chose x . Ou, ce qui revient au mme, quelplt boJt dan la pt/lllt dipoJJtra lillaginaliofl sonJ poquotIYJir Jen paJJer la syn J., p. tl Cette rgle empirique de lQl/fKllDIf. quil faut bien pounant admettre panOUt, quand on dit que tout dans la srie des vnements de ce genre est soumis des que jamais quelque chose narrive quil nait t prltid de quelquautre chose quil suit toujours, ceue rgle, envisaglt comme une loi de la nature, sur quoi. je le demande, reposetelle Et comment mtme cctte association estclle possible Le principe de poiblit de lassociation des liments divcrs, en tant que cette diversit rside dans Jobjet, sappelle lnfinili du divers. Je demande donc comment vous vous rendez comprhensible la complte affinit des au moyen de laquelle ils sont soumis des lois constantes ct tiwlll y soumis. . Iti., p. . Limagination cst donc aussi une facultl de synthse a priDri, ce qui fait que nous lui donnons le nom dimagination productive ct, en tant que, par rIppon tout ce que le phnomne contient dedivers,dle na dautre but que lunit nltessaire dans la synthse de ce phnomne, elle peut lue appele la fonc tion transcendantale de limagination. Cf. R/alirm, ,mpiriqut Il id/ali/m IrmurtndanJal. G. DIgtt.eUZH quot IJ. p. . Cette unit synthtique IUppose une Iyntbse ou b. renferme et, si la premie doit nccasairemcnt tre priori, la se.conde auni doit ue une Iynthse a prim. Lunit transcendaouJe de lapercepuOD le Illpporte donc la ynthse pure de limagination, commequot une condition a prim de la possibilit de tout assemblage des lmenu divers en une mtme connaisaance. Si la firuilit, cestdire laccord du sujet avec le donn, avec les pouvoirs du avec la Nature, se prsente pour nous sous tant dexpressions diffrentes, cest que chacune de ces expressions cor respond un moment du sujet, une tape, une dimension. Le problme ptlltique dun lien des divers moments de la doit prdder laffirmation de la nalit, parce quil la conditionne. TI nous faudra donc rcapituler les moments de laction gnrale des principes dans lesprit et, pour chacun de ces moments. chercher des principes dusociation et des principes de la passion, qui confre au sujet ses structures successives. Le sujet doit se comparer la rsotWce, au retentissement de plus en plus profond des principes dans lpaisseur de lesprit. thse J prim de limagination nous renvoie une unitl synthtique de ltperception. qui la renferme . Revenons donc la question que Hume a pose, telle quil la pose et telle que maintenant nous pouvons mieux la comprendre comment peutelle ampre Chez Hume comme chez Kant, les principes de la connaissance ne drivent pas de lexprience. Mais chez Hume, rien d..ns la pense ne dpasse limagination. rien nest transcendantal, puisque ces principes sont seulement principes de noir mtule, puisquils rendent possible une exprience sans rendre en mente temps ncessaires des objets pour cette exprience eUemme. Un seul recours permettra Hume de prsenter laccord de la nature humaine avec la Nature comme autre chose quun accord accidentel. indtermin, contingent la finalit. PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE Si nous COIllIidrons Jesprit humain, noUI trouvuon. que. Jgard dei pas sions, il nest de la nature dun instrument vent, qui en pauant pu toutel les notes perd immtdiaternc.nt Je son ds que cesse le souffle il ressemble plutt un instnunent t percussion O, apmchaque coup,let .ibnltonl eonsetTent encore du son, qui meurt gnduellement et insensiblement . Tr., p. H Tr., p. . Ce que nous devons mettre dabord en cest que le sujet, tant leffet des principes dans lesprit, nest rien dautre que lesprit comme arlilli. Nous navons donc pas nous demander si chez Hume le sujet est actif ou passif. Lalternative est fausse. Si nous la mainte ruons, nous aurions beaucoup plus . insister sur la que sur du sujet, puisquil est leffet des principes. Le sujet est lesprit par les principes cette notion dactivation lalternative. A mesure que les principes enfoncent leur effet dans lpaisseur de lesprit, le sujet, qui est cet effet lujmme, devient de plus en plus actif, de moins en moins passif. li ttait passif au il est actif . la fin. Ceci nous confirme dans lide que la est bien un processus, et quil faut faire linventaire des divers moments de ce processus. Pour parler comme Bergson, disons que le sujet est dabord une empreinte, une impression laisse par les principes, mais qui se convertit progressivement en une machine capable dutiliser cette impression. li amp.ut commencer par limpression pure, et partir des principes. Les principes, nous dit Hume. agissent dans Jesprit. Quelle est cette action La rtpoDSe est sans ambigut leffet du principe est tou une impression de rflexion. La subjectivit sera donc impres sion de rtflexion, et rien dautre. Toutefois, quand Hume dfinit l.impression de il nous dit quelle prrxldl de ur/ailleS impres sions de sensation . Mais justement cest cette procession, ce processus, que les impressions de sensation sont impuissantes l EMPIRISME ET SUBJECTIVITE Tr., p. tO,. Tr., pp. Hquot Tr., p. expliquer ,lIu ft puwn mime pas expliJtllr pourlJHoi. dans la ollu ion, tllu Joni ,I/Nnimu I/uu parmi lu tJufru el pquotquot jUI daNtres. Certaines impressions de sensation sont donc appeles tre ce dont les impressions de rAexion procdem. mais appeles par quoi Pour que des impressions contigus, des impressions sem blables soient lues par exemple, encore fautil que la ressemblance et contigut soient des principes. Pour que des impressions de rflexion procdent de certaines impressions de sensation, il faut que lesprit ait des facults faonnes dune manire convenable, il faut quil ait une constitution quil ne tient pas de luimme, une mture . Ainsi, le principe sinsre entre lesprit et le sujet, entre du impressions de sensation et lu impressions de rflexion, faisant en sorte que ccllesci procdent de cellesl. Il est la rgle du processus, llment constituUIt de la constitution du sujet dUIs lesprit, le principe de sa nature. On voit donc quil y a deux faons de dfinir le principe il lit dans la collection, choisit, dsigne, taines impressions de sensation parmi les autres ce faiSUIt, il constitue des impressions de rflexion en liaison avec ces impres sions lues. Donc, deux rles en mme temps rOle slectif et rle constituant. Daprs le premier rle, les principes de la passion sont ceux qui choisissent les impressions de plaisir et de douleur les principes dassociation de leur ct choisissent Ics perceptions qui doivent sunir dans un complexe . En dtermtnant le processus des impressions de rflexion, les principes ne dveloppent pas des virtualits contenues dans les impressions de sensation cellesci ne contietUlent aucune virtualit. Ce sont les principes euxmmes qui produisent et qui font les impressions de rflexion simplement ils les font de telle sorte quelles soient en relation avec cerlatu impres sions de sensation. . Tr., p. Nous trouvons dans le eoursde lanaturc. que. maIgrI la mul tlplle. effets, les principes do ces dTets som couramment peu nom. breux Simples et que cest un signe de maladresse pour un physicien que de une qualitl difflrente pour expliquer chaque opration diffrente. doit vraie jgard de lesprit humain Car celuici est un. sUjet SI limit qu on pcut le pcnser bon droit incapable de contenir cette qUaIml monstrueuse de principcs... Tr., pp. .. quot PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE Le rle du principe en gnral est donc la fois, de dsigner des impressions de sensation et de produire, panir de cellesci, une impression de rflexion. Quelle est la liste des principes Etant des lois pour la nature humaine et rendant possible llne science de lhomme, ils SOnt forcment peu nombreux . Dautre pan, nous navons pas justifier leur nombre exact, ni leur nature particulire Kant nexpliquera pas davantage le nombre et lespce des catgories. En un mot, la liste nous prsente un fait. Partons des principes dassociation. Hume en distingue trois, contigut, ressemblance et causalit. Et lassociation tfabord a trois effets ides gnrales, subsunces, relations naturelles. Dans ces trois cas, leffet consiste en une impression de rflexion, en une passion, une passion calme, une dtermination que lesprit subit, ce que Hume appelle une tendUIce, une coutume, une aisance, une disposition. Cette impression de rflexion dans lesprit est constitue par le principe, comme procdant dimpressions de sensation. Ainsi pour lide gnrale Je principe de ressemblance dsigne certaines ides semblables, et rend possible leur groupement sous un mme nom pattir de ce nom et conjoin telle ide du groupe, particulire veille par le nom, il prodwt une COutume, une pUissance, un pouvoir dvoquer toute autre. ide paniculire du mme groupe, une impression de rftCXn Dans le cas des substances, Jes principes de contigut et de causalit groupent encore certaines ides et si nous dcouvrons une nouvelle ide qui, par ce mmes principes, soit lie aux prc dentes, nous Sommes dtermins la comprendre dans le groupe, EMPIRISME ET SUBJECTIVIT ,, Tr., pp. Slh. Tr., p. . Tr., p. . comme si de tout temps elle en avait fait partie . D.ns le as des relations naturelles, chacun des trois principes dsigne enlin certaines ides, et produit des unes aux autres une transition facile. Il est vrai que. souvent, laction des principes est plus difficile comprendre. Dabord les principes ont dautres effets que nous navons pas encore tudis. et qui doublent les prcdentS. Ce sont les ides abstraites, les modes et les eurions philosophiques. Sans doute, pour les ides abstraites la difficult nest pas grnnde, parce que la seule diffrence avec les ides gnrales est que dans leur cas deux ressemblances interviennent et sont distinctement saisies .. Le problme est donc celui des modes et des relations philosophiques. Et les relations philosophiques sont aux relations naturelles ce que les modes sont aux substances. Tout se passe alors comme si les principes dassociation abandonnaient leur premier rOle, leur rOle si/tc/if, comme si quelque chose dautre que ces principes assumait ce rOle, et dsi gnait, choisissait, les impressions de sensation convenables. Ce quelque chose dautre. est laffectivit, la circonstance. Ainsi la reb tian philosophique se distingue de la rebtion naturelle prcisment parce quelle se forme bars des limites de la slection naturelle, limpression de rtBexion procdant dides qui SOnt arbitrairement unies dans limagimtion et que nous ne jugeons bon de comparer quen vertu dune circonstance particulire . De mampne, dans les modes, les impressions de sensation, les ides dont limpression de rflexion procde ne sont plus unies par la contigut et par la cau salit, elles sont disperses dans diffrents sujets . Ou, du moins, la contigut et la causalit ne sont plus considres comme le fondement de lide complexe lt. Tr., p. h. Tr., p. H. , Tr., p. ,, Lordre lue nous nons suivi deuminer dllbord notre inf rence llVll.nt que nous llyons expuqut III rebcion ellemme nllunit pu ttt excu sable sil avait tt possible de proctder dllprts une mthode difftrente. Mais, puisque ta nllture de III relation dpend i cc point de III nature de linfrence, nous avons ttt oblig de progresser de cette llWlilrellppa.remment inverse et demployer des termes avant dtUe capllble de les dfinir CXllctement et de fixer leur sens. Tr., p. IG. l PRINCIPES DE LA NATURE HUMAiNE Lidte dune danse est un exemple du premier genre de modes lide de bcautt, un Cemple du second . Bref, on voit que le principe dassociation se rduit son second rle, son rOle OIU/uall/, tandis que la circonstance ou laffectivit tient le premier rle. Enfin, il faut faire une place parr la causalit. Hume nOliS prsente la croyance comme dpendant de deux principes lexp rience et Jhabitude . Que viennent ils faire dans la liste POlir le comprendre, il faut se rappeler que le principe de causalit na pas seulement pour effet une rela.tion. mais une infrence selon la relation. La causalit est la seule relation selon laquelle il y ait une infrence. Paradoxalement, ce que nous devons appeler relation naturelle. ici, cest linfrence se/on la relation. Voil pourquoi Hume nous dit quen tudiant linfrence avant davoir ellpHqu la relation nous ninversons quapparemment lordre normal . Mais sil est vrai que la nature de la relation, comme relation naturelle, dpend de la nature de linfrence, il nen reste pas moins que linfrence est selon la relation, cestdire que la relarion tuturelle suppose la relation philosophique en un sens cest /il suil, ek leur constante conjonc tion dans lexprience que les objets sunissent ncessairement dans limagimtion . La sitlUtion particulire de la causalit suffit nous convaincre que, sous cette catgorie, La relation IUturelle et la rela tion philosophique ne se distribuent pas aussi facilement que dans le cas prcdent. hUintenant en effet tout se passe comme si les deux EMPIRISME ET SUBJECTIVITE , lO T,.., p. S. Tr., p. ISO Il nous hut abandonner lenmen direct de cette question de la nIUre de la connexion ncessaire qui entre dans notre ide de causalit, et tenter de dautres questions Jont ltude nous apportera peuttre une sugges tion susceptible dclaircir la difficult actuelle. B r,.., p. S. rles du principe sincarnaient chacun dans un principe diffrent, Le principe dexprience est slectif il nous prsente ou nous dsigne une rq,tirion dobeu semblables dans une semblable rq,titioo de succcss.ion ct de contiguM . Toute la difficult est donc celleci puisque les deux aspects du principe se sont incarns dans deux principes distincts, le second aspect suit toujours le premier, mais ncn dpend plus. Et lhabitude en effet peut se crer un quivalent dexprience, invoquer des rp tjtions fictives qui la rcndent indpendante du rel. De toutes faons, le sens des principes dassociation est le sui vant constituer une impression de rflexion, panir dimpressions de sensation dsignes. Le Iml du prindpu dt la pOlnquoton ut le mime. ll PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE Leur diffrence est que les impressions choisies sont des plaisirs et des douleurs mais panir des plaisirs et des douleurs, le principe git encore comme une impulsion naturelle., comme un instinct qui produit une impression de rflexion. Notons pounnt uoe exception nouvelle il y a des passions qui naissent de leurs principes sans que ceuxci les fassent procder de douleurs ou de plaisirs pralables. Tel est le cas des besoins proprement physiologiques, la faim, la soif et le dsir sexuel Ces passions proprement parler produisent le bien et le mal et nen procdent pas, comme les autres affections . Ceci dit. Hume distingue deux sones de passions Par passions directes jentends celles qui naissent immdiatement du bien et du mal, de la douleur et du plaisir. Par passions indirectes, celles qui procdent des mmes principes, mais par conjonction dautres qua lits . Quelle ququotelle soit, en ce sens, une passion a toujours une cause, une ide qui lexcite, une impression dont die procde, plaisir ou douleur dtiN/J de la passion ellemme. Quelle quelle soit, elle consiste toujours dans une impression de rflexion, dans une motion particulire, agrable ou dsagrable, qui procde de cette douleur ou de ce plaisir distinct. Mais partir de l, deux cas, deux espces dimpressions de rflexion, deux sones dmotions se pr sentent les unes tournent lesprit vers le bien ou vers le mal, vers le plaisir ou la douleur dont elles procdent les autres tournent lesprit vers lide dun objet quelles produisent Il Ya l deux sortes de principes, deux sones dimpressions de rflexion. Tantt le principe de la passion est un llt instinct primitif par lequelesprit mu tend sunir au bien et viter le mal , tantt une organisation natu T,.., p. Ip. rr., p. ns. , Tr., p. r,.., p. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT , l Voil cc qucst la causalit comme relation philosophique leffet de Jexprience ncst pas mme une impression de rflexion, le principe tant purement slectif. Ce qui est constituant en rcv.nche. mais seulement ensuite cest le principe dhabitude il a pour effet une relation fiturcUe, une impression de rflexion, qui est ll.ttente ou la croyance. En passant de la relation linfrence, de la relation phi losophique la relation rulturcUe, on change de plan il faut en quelque sorte repartr zro, quitte rcuprer sur cet autre plan, mais enrichi, Jensemble des rsultats prcdemment acquis z. La causalit se dnia toujours de deux faons conjugues, soir comme une relation philosophique. soit comme une relation fUlrurelle. soit comme la comparaison de dcw ides. soit comme une association qui la Uft . T,. p. . z Tr., p. HO. Tr. p. . Tr. p. telle assignant teUe motion produite une certaine ide que lmotion ne manque jamais de produire . Ainsi se distinguent les passions directes et les passions indirectes. On trouve donc autant de passions directes que le bien et le mal dont eUes procdent ont de modes dexistence quand le bien et le mal sont certains, joie ou tristesse quand ils sont incertains, esprance ou crainte quand ils sont seulement considrs, dsirs ou aversion quand ils dpendent de nous, volont . On distingue autant de passions indirectes quil y a dmotions produisant lide dun objet. Deux couples sont fondamentaux lorgueil et lhumilit, quand lmotion agrable ou dsagrable produit lide du moi, lamour et la haine, quand elle produit lide dune autre personne. Pourquoi ces dernires passions sontelles dites indirectes Cest que, dans la mesure o limpression de rflexion produit une ide, il faut bien que limpression de sensation dont elle procde naisse dun objet reli luimarne cette ide. Pour quil y ait orgueil, il faut que le plaisir dont procde la passion trouve sa source dans un objet qui nous soit uni. Cest la ou la laideur de notre personne, de nos maisons, de notre page ou de notre mobilier qui nous rendent vaniteIU ou humbles. Les mmes transferes des suiets qui nont pas de relation avec nous nexercent pas la moindre influence sur lune ou quotautre de ces affections Cest en ce sens que les passions indirectes procdent du bien et du mal. mais par conjonction dautres qualits il faut quune rela tion dide se joigne la relation des impressions. Dans lorgueil la qualit qui opre sur la passion produit part une impression qui lui ressemble le sujet auquel la qualit est inhrente est li au moi. objet de la passion . Les principes de la passion indirecte T,., pp. . z T,., p. HO. l PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE ne peuvent produire leur effet quen tant seconds par les prin cipes dassociation, au moins par la contigut et la causalit . Sans doute, il va de soi que les passions directes et indirectes ne sexcluent pas, leurs principes respectifs se combinent Si lon admet quil y a une impression de douleur ou de plaisir et que eette impression nait dun objet reli nousmme ou l dautres, cette relation nem pche pas quil y ait penchant ou avenion. et les qui en rtJultent, mais par combinaison avec certains principes latents de lesprit humain, elle les nouvelles impressions dorgueil ou dhumilit, damour ou de haine. Le penchant qui nous unit l lobjet ou qui nous en spare continue tOUtours l agir, mais conjointement avce les passions indirectes qui naissent dune double relation dimpressions et dides z. Mais loriginalit immdiate de la thorie de Hume est davoir prsent comme une dualit la diffrence des passions indirectes et directes, davoir fait de cette dualit mme une mthode dtude de la passion en gnral, au lieu de comprendre ou dengendrer les unes partir des autres. Loriginalit de la thorie des passions chez Hume est de pr senter la passion, non pas comme un mouvement premier, comme une force premire dont le philosophe aurait suivre, more geolemto, la complication croissante mesure quinterviendraient dautres facteurs la reprsentation de lobjet, limagination, la concurrence des hommes, etc., mais comme un mouvement simple en luimme que le philosophe, la manire du physicien, considre pourtant comme un compos, constitu de deux parties distinctes. Il ne sagit pas dune dduction logique ou mathmatique des passions, mais dune dcomposition physique de la passion, du mouvement pas sionnel. Mais plus gnralement, lentendement et la passion ntaient ils pas leur tour les produits dune dcomposition, dune division dun mouvement dj simple EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. aux principes qui la produisent ou dont elle est leffet. Enfin, de cette mme ide, nous pouvons prsenter le complment le sujet est lcsprir activ mais cette activation sera. saisie comme une pssivit de lesprit par npport aux principes qui la produisent, comme une activit par rapport lesprit qui la subit. Le sujet se dcompose donc en autant dempreintes que les prin cipes laissent dans lesprit. Le sujet se dcompose en impressions de rflexion, en impressions laisses par les principes. Il nen reste pu moins que, par rappon lesprit dont les principes ensemble la transformation, le sujet luimme est indivisible, indcomposable, actif et global. Aussi, pour concilier les deux points de vue, il ne suffit pu que les principes aient une action parallle, il ne suffit ps de montrer quils ont un tnit commun, constituer une impression de rflexion panir dimpressions de sensation. Bien plus il ne suffit mme pu de montrer quils simpliquent les uns les autres, quils se supposent rciproquement sous des aspects diffrents. nfaut que les uns soient ru.J.ement et absolument subordonns aux autres. Les lments de la dcomposition ne peuvent pas avoir la mme valeur il y a toujours une panie droite, une partie gauche. Sur ce point nous savons la rponse de Hume les relations trouvent leur direc tian, leur sens dans la passion lassociadon suppose des projets, des buts, des intentions, des occasions, toute une vie pratique, une affectivit. Et si la pamquoton ptu/, St/OH lu Nons/alUu partililiiru tf lu besoins du moment, remplaur lu prinpts JtJsJtKJtion dans leur premiquot rle, si tlfe ptNt aUlJmer leur rle si/u/if, u/ que us prilUipu ne squotu lonnen/ pas lu imprusiDns Je stillation sans lre dj sONmJ par eNX mmu aux nluuitlJ de la v pratique, tllJX besoins les plm ginirtlHX, lu plHS cOIII/onlS. Bref, les principes de la passion sont absolument pre miers. Entre lassociation et la passion, il yale mme rappon quentre le possible et le rel, une fois dit que le rel prcde le possible lasso ciation donne au sujet une structure possible, seule la passion lui donne un tre, une existence. Cest dans son rapport avec la passion EMPIRISME ET SUBJECTIVITE La nature hurTU.ine se compose de deu.t parties principales, ncessaires poUf toutes scs actions, les affections et Jentendement et ccrttincment les mouvements aveugles des premires si le second nc les dirige pas, rendent lhomme impropre b. socit ct lon peut nous accorder de considcrer i part les effetS qui rbultent des sp.res de ces deux parties qui composent lesprit. On peut pcr mettre la mtmc libenl aux philosophes moCllUX quauJ philosophes de b nature ceuxci ont trs habiruellemcnt pour proctd de considrer un mouvement comme compos ct comme cOlUistam de deux plftics distinctes lunc de lautre. et pour tant au mme moment ils ronnaissenc quil est en incompos ct indivisible . La philosophie de Hume entire, et lempirisme en gnnl est un ct physicalisme . En effet, il faut bien trouver un usage pltiMIeni physique pour des principes dont la nature est stlJltlHtn/ physique. Comme le remarque Kant, les principes chez Hume ont une tUture exclusivement physique, empirique. Nous ne voulions pas dire lUtre chose quand nous dfinissions le problme empitique en loppo sant une dduction transcendantale, et aussi une gense psycho logique. Dans la question de lcmpirisme comment le sujet se constituetil dans le donn nous dcvons distinguer deux choses dune part est affirme la ncessit de rccourir des principes pour comprendre la subjcctivit, mais dautre part est laiss de ct laccord des principes aec ce donn dans lequel ils constituent le sujet, les principes de lcxprience ne sont pas des principes pour des objets de lexpriencc, ils ne guamissem pas la reproduction des objets dans lexprience. Une telle situation des principes, videm ment ntait possible que si, pour eux, lon trouvait un usage gale ment physique, et qui fut ncessaire en fonction de la question pose. Iaintenant cet usage phrsique est bien dtermin. La nature humaine est lesprit transform mais cette transformation scra saisie comme indiquotisible par rapport lesprit qui la subit, puisquil fonctionne alors comme un rout, au contraire comme dcomposable par rapport TI., p. . PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE EMPIRISME ET SUBJECTIVITP. qu lassociation trouve son sens, sa destine. On noubliera pas que chez Hume, littralement, la croyance est POlir la sympathie, la cau salit POl la proprit. On parle souvent, chez Hume, dune critique des relatIOns, on nous prsente la thorie de lentendement comme une critique des relations. En vrit, Clquot uf pas la rtlation qui Jt /rOUlIt JOIImt la Grilique, ,ul la rtprenfation, donl Hume noNs montre quellt ne peNt pas tre Nn critire pour lu relations tI/INn/mes. Lu relations nt JonI pas quotobjef dUne r,prtuf/lafion, ma lu moyens quotlilU Jc/iviti. La mme critique qui te la relation la reprsentation la donne la pratique. Ce qui est dnonc, critiqu, cest lide que le sujet puisse tre un sujet connaissant. Lassociationnisme est pour lutilitarisme. Lassociation des ne pas un sujet connaissant. mais au contraire un ensemble de moyens possibles pour un sujet pratique dont toutes les fins sont dordre passionnel, moral, politique, Ainsi cette subordination de lassociation la passion manifeste dj, dans la nature humaine ellemme, une espce de finalit secondaire, qui nous au problme de la finalit pri maire. laccord de la nature humaine avec la Nature. CoNCLUSION LA FINALIT Selon leur nature, les principes fixent lesprit de deux faons trs diffrentes. Les principes dassociation tablissent entre les ides des relations naturelles. Dans lesprit ils forment tout un rseau, comme une canalisation ce nest plus par hasard quon passe dune ide une autre, une ide en introduit naturellement une autre suivant un principe, eUe saccompagne dune autre naturellement. Bref, limagi nation sous cette influence est devenue raison, la fantaisie a ttouv une constance. Nous avons vu tout cela. Mais Hume fait une remarque importante si lesprit ntait fix que de cette faon, il ny aurait pas, il ny aurait jamais eu de morale. Tel est le premier argument qui nous montrera que la morale ne drive pas de la raison. li ne faut pas confondre en effet la relation et le sens. Les relations tablissent entre les ides un mouvement, mais de vaetvient, tel quune ide ne conduit pas une autre sans que lautre, en droit, ne conduise la premire le mouvement se fait dans les deux sens. Etant extrieures leurs termes, comment les relations pourraientelles dterminer la priorit dun terme sur lautre, la subordination de lun lautre li est vident que laction ne support... pas une telle quivoque elle demande un point de dpart, une origine, quelque chose qui soit aussi pour elle une fin, quelque chose au..d,el de quoi lon nait pas remonter. Par ellesmmes les relations se contenteraient de rendre ternellement laction possible, mais sans quune action soit jamais EMPIRISME ET SUBJECTIVITE faite. Il ny a daction que par le sens. Et la morale est comme laction cc par quoi elle chappe aux relations. Estce la mme chose, morale ment, dtre mchant envers celui qui ma fait du bien et bon vis vis de celui qui ma fait du mal . Reconnatre que ce ncst pas la mme chose, alors que ccst la mme relation de contrarit, cest dj reconnaitre une diffrence radicale de la morale avec la raison. On dira que parmi toutes les relations la causalit contient dj un principe dirrversibilit, dans une synthse du temps. Sans doute, ccst exact aussi esteUe privilgie parmi toutes les relations mais toLite la question est de savoir qllel est lcffet qJli dlil/fruse et dont je vLis chercher la cause. Cela ne pourllit nous le moins du monde de savoir que tds objets SOllt des causes et tds autres des si les causes et les e/fetS nous gaie ment indiffrents z. Il faut donc que lesprit soit fix dune autre faon. Cette fois, les principes de la passion dsignent certl.ines impressions quil constitue comme les fins de notre acrit. A la lettre, il ne sagit plus dentourer lesprit de liens, dattacher lesprir, mais de le clouer. Il ne sagit plus de relations fixes, mais de centres de fixations. Dans lesprit luimme, il r a des impressions quon appelle les plaisirs et les dou leurs. Mais quc le plaisir soit un bien ct la douleur un mal, que nous tcndions vers le plaisir ct rcpoussions la douleur, voil ce qui nest pas contenu dans la douleur ou dans le plaisir elixmmes, voil lopration des principes. Cest le fait premier audel duquel il uy a pas remonter Si vous poussez plus loin vos queslions et dsirez connaitre la raison pour laqudle un homme hait la douleur, il est impossible quil puisse jamais en donner une. Cest une fin dernire qui ne se rapporte jamais un autre objet . Enquill sur lu prillnpu tk la morall, p. . z Tr., p. P. ampquiquot Il/r lu pril/dpts u la morall, p. H. LA FINALIT En faisant du plaisir une fin,les principes de la passiou donnent laction son principe, ils font de la perspective du plaisir un motif de notre action . Donc, on voit le lien de laction et de la relation. Lessence de laction est dans le rapport moyenfin. Agir cest agencer des moycns pour raliser une n. Et ce rapport est bien autre chose quune relation. Sans doute, il contient la relation causale tout moyen est une cause, toute fin est un effet. La causalit jouit dun privilge considrable sur les autres relations Un marchand connatre le montant total de ses comptes avec une per sonne pourquoi sinon parce quil veut apprendre quelle somme aura les mmes effets, pour payer sa dette et aller au march, que tous les articles particuliers pris ensemble. Un raisonnement abstrait ou ninfluence donc jamais aucune de nos actions, sinon en tant quil ditige notre jutement al.l sujet des causes et des effets z. Mais pour quune cause puisse tre considre comme moyen, encore fautil que leffet quelle produit nous intresse, cestdire que lide de leffet soit dabord pose comme n de natte action. Le moyen dborde la cause il faut que leffet quelle produit soit consi. dr comme un bien, il faut que le sujet qui la met en uvre ait une tendance sunir lui. Le rapport du moyen la fin nest pas une simple causalit, mais une utilit, lutile se dfinissant par son appro priation, par sa disposition promouvoir un bien . Une cause nest un moyen que pour un sujer qui tend sunir leffet. Or, questce que ces tendances subjectives sunir des biens, promouvoir des biens Ce sont les effets des principes de laffecti vit, ce sont des impressions de rRexion, des passions. Aussi, ce qui est utile, ce nest pas seulcment telle ou telle cause envisage par rapport tel effet quon pose comme un bien, cest aussi telle ou telle tendance promouvoir ce bien, telle ou telle qualit main Tr., p..P. z Tr., p. ,Z,. . rmmolre, lenS et lentendement fOnt tous fontUur limsginatioa. part, cest i la raison de nous faire connatre et de dm.ler toutes les circonstances mais le sentiment qui se produit en fonction du tout des circonstances dpend dune tl constitution naturelle de lesprit ., il faut ncessairement quun aentiment sc manifeste ici pour nous hirc prHber les utiles sus tendances nuisibles . LA FINAUT Ce nest pas un hasard si la monle a le droit de parler prcisment sur ces sujets o la lllison na rien dire. Comment Quel discours tienteUe sur les fins et sur les caractres Nous ne le savons pas encore, mais au moins nous savons que la raison qui est froide et dsintresse nest pas un motif pour laction elle dirige seulement limpulsion reue de lapptit ou de linclination, en nous montrant le moyen datteindre le bonheur ou dviter le malheur le got donne plaisir et douleur et par li il engendre le bonheur et le malheur aussi devientil un motif de laction il est le pranier resson, la premire impulsion du dsir et de la volont. . Notre premire conclusion doit donc celleci les principes conjugus font de lesprit mme un sujet, de la fanuisie une nature humaine ils tablissent un sujet dans le donn. Cu un esprit pourvu de fins et de relations, et de relations qui rpondent ces fins, est un sujet. Seulement, voil la difficult le sujet est constitu ltns le donn par les principes, mais comme linstance qui dpasse ce mme donn. Le sujet est leffet des principes dans lesprit, mais cest lesprit qui devient sujet, cest lui qui se dpasse, en dernire instance. Bref, il faut comprendre la fois que le sujet est ampolJlihdpar / prin riptf, etfonJJ JtIr IafanlaJI. Hume nous le dit propos de la connaissance ENpJI, llIr III pritUiJNI J. Iii ItfJI,Jquot p. lOS. l ENpJ/I llIr III priNiJNI tU Iii ,Jquot p. . ENpIII, Nr III priNiJNI J.liI tIIquot p. s. Tr., p. JlJ. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT tenant envisage par rapport aux circonstances qui saccordent lvec elle. Car il Ya deux ampons denvisager les qualits humaines. colre, prudence, audace, discrtion, etc. gnriquement, comme rponses universelles possibles des Cconstnces donnes diffrentielement, comme traiu de camcte donns, qui saccordent ou non avec les crconstli.Dces possibles . Cest de ce dernier point de vue quun trl.t de cametre est utile ou nuisible. Le rncilleur ca.ncte. en Tmtt, ,il ntait pas trop parfait pour la nature humaine, Clt celui qui ncar goutcm par aucune sorte dhumeur, ct qui uae tour i tow de lesprit dentreprise ct de prwkocc. sdoo. que lun ou lautre Clt utile au deucin particuliu quil poursuit.. Fabiw, dit Machiavel, ltait prudent Scipioo. tait entreptcnant lun ct ltutte russitttlt parce que la situation des aftiteI romaines tait puticWitement adaptbe. sous le commandement de chacun deux. au gblie lun et de lautre. Mais ils lluraieat cbout tou.les dew li les aituatioal an.ietlt t inTUSel. HeuteWI cdui dont les cifCODStaneU ,llCCOr dent amptcc le canctre mail plus acdlcnt. cdui qui peut accorder can.ctre avec nimporte quelle circomtaDCC . Lutilit. en dsignant le n.pport du moyen la fin, dsigne aussi le rapport de lindividualit la situation histo.rique. Lutilitarisme est une valuation de lacte historique, autant quune thrie de laction technique. Ce que nous appelons utile, ce ne sont pas ment les choses, mais les passions, les sentiments, les caractres. Bien plus, notre jugement moni ne pone pas sur lutilit des choses, mais dune certaine faon qui reste prciser, sur lutilit des caractres . Et voil le deuximte argument en vertu duquel la monie comme norme de laction ne se ramne pas la raison. La nison a bien un double rle. Elle nous fait connatre les causes et les effets, elle nous dit si nous choisissons des moyens pertinents pour obtenir la fin projete mais encore quune fin soit projete . Dautre ampquit, Ilir lu priNijJ tk la quot,oral,. p. JO. Tr., p. . Tr., p. Tr., p. ,. probabilit, dveloppe sous laction des principes un schmatisme de la taHJt que nous avons suffismment aJUlys dans les chapitres prcdents, comment se forme en rev.lcbe le schmatisme de la seconde Lun est essentiellement phsique, lautre essentiellement mathmatique. Quand on spcule sur les uiangles, on considre les diverses rdations eonnues ct donnfes de ces figures et on en infre une relation inconnue qui dfpend des prfcfdentes . Ce second schmatisme nous semble se rapporter, non plus la cause, mais lide gnrale. La fonction de lide gnrale est moins dtre une ide, que dtre la rgle de production de lide dont jai besoin z. Dans la causalite je produis un objet comme objet de crOY.lce, partir dun autre objet particulier, en me conformant des rgles dobservation. La fonction mathmatique de lide gnrale est diffrente, consistant produire une ide comme objet de certitude, partir dune autre ide saisie comme une rgle de construction. .. LA FINAUT Lorsque nous fnonons un nombre lev, par exemple , lesprit nen a gnralcmcnt pas une ide adfquate, il il seulement le pouvoir de produire cette ide par lide adquate quil li. du lystMlc dcimal o le nombre est compris . Mais sous ses deux aspects, ce schmatisme de la connaissance en gnral nest pas seulement extensif en ce sens quil va de parties panies. il lest encore en ce sens quil est diborJan/. La vivacit par en effet, nest pas le produit des principes les impressions de sensation sont lorigine de lesprit, le bien de la fantaisie. Une fois que les relations sont tblies, ces impressions tendent commu niquer leur vivacit toute ide qui leur est relie ceci, dans Devenu sujet, questlte que fait lesprit Il avist cert.i.nes ides plutt que dautres t. ne veut pas dite autre chose. Et si lesprit peut el aviver lt, sans doute, cest parce que les principes le fixent en tablissant des relations entre les ides, et parce quils lactivent, en cc sens quils donnent la vivacit de limpression des lois de communication, de distribution, de rpartition en effet, IInt re/a/ion entre deux idlu ui ifJ.I la qI/a/iNpar laquelle IInt impression quot niqut lidll qut/lNt emm dt sa viellall . Reste que cette vivacit nest pas en ellemmt un produit des principes elle est, comme de limpression, le bien et la donne de la fantaisie, sa donne irr ductible ct immdiate, puisquelle est lorigine de Jesprit. Dans le domaine de la connaissance, nous cherchons alors une formule de lactivit de lesprit qU.ld il devient sujet, formule qui convienne tous les effets de lassociation. Hume nous la donne dqnsser, cest toujours aller du connu linconnu . Cene dmarche nous lappelons schmatisme de lesprit rgles gnrales. Lessence de ce schmatisme est extensif. Toute connaissance en effet est un systme de rnppons entre des parties, telles quon puisse en dter miner une partir dune loutre. Une des ides tes plus importantes de Hume, et quil fera valoir plorticulirement contre la possibilit de toute cosmologie et de toute thologie, cest quil ny a pas de connaissance intensive, il ny a de connaissance possible quextensive, entre des parties. Mais ce schmatisme extensif emprunte deux types qui correspondent aux deux sones de relations, les matires de fait et les relations dides. Hume nous dit que, dans la conruissance, tantt nous allons des circonstances connues aux circonstances inconnues, tantt des relations connues aux relations inconnues. Nous retrouvons l une distinction chre Hume entre la preuve et la certitude. Mais si la premire opration, celle de la preuve ou de la EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Tr., p. ENpIiJ sur ltnttntkmnJ. pp. . Enquit lM , priNipu d, la quot,oralt, p. J. EnquIII nlr lu priNi/JlI tU III mmuquot p. . ampquiquot ni lu priquottiPII dt Irl fI/J,alquot p. . ampquiquot nlr priNiJHI tU III fI/JrtUt, p. . suivant. Mais nous savons aussi comment, pour Je monde en gnn.l dans lequel est connu tout objet, la fiction sempare des principes et les met radicalement son service. Nous cherchons maintenant quelle est lactivit de lesprit dans la passion. Les principes de la passion fixent lesprit en lui donnant des fins, et ils lactivent parce que les perspectives de ces nns sont en mme temps des motifs, des dispositions agir, des inclinations, des intrts particuliers. Bref, ils donnent notre esprit une consti tution naturelle , tout un jeu de passions. Dans lesprit, ils consti tuent des affections auxquelles ils donnent C un objet propre dter min . Mais cet objet propre est toujours pris dans un systme de circonsunces et de rebtions donnes. Justement. nous retrouvons ici la diffrence fondamentale entre la connaissance et la passion dans la passion, au moins en droit, toutes les relations, toutes les circonstances sont dj donnes. Agrippine est la m.re de Nron qUld Ntron tua Agrippine, toutes les relations entre cette femme et lui, et toutes les circonstancea du fait lui taient connues lannce ma.J le motif de la ven geance, de la cninte et de linttrtt lemporta dms son cur fa.touche . Donc, la constitution natuLelle de lesprit sous leffet des principes de la passion ne comprend pas seulement le mouvement dune affec tion quj poursuit son objet, mais la raction dun esprit qui rpond la totalit suppose connue des circonsunces et des relations. En dautres termes, nos inclinations forment, sur leurs objets, des VIieS lin/raIts elles ne sont pas menes seulement par les connexions particulires, par lattnit du plaisir prsent . Cest l que nous retrouvons dans la passion, comme dans la connaissance mais dune autre faon, une donne irrductible de la fantaisie. Car, si laffection qui poursuit son objet forme sur cet objet mne des vues gnrales, EMPIRISME ET SUBJECTIVITI lempirisme de Hume, un peu comme dans le ntiooisme les possi bles tendent ltre de toute leur force. Or, toutes les relations ne se valent pas du point de vue de la nature humaine, nous uvons quelles nont pas toutes le marne effet de renforcement et davive ment de nos ides , et que la croyance lgitime doit ncessairement passer par la ausalit sans doute, toute relation entre deux ides est aussi la qualit par laquelle limpression avive lide qui lui est relie, mais encore fautil que lide soit relie de faon ferme et constante. invariable . Bien plus, les impressions ne se contentent pas de forcet les relations, elles les jiignenf. elles les fabriquent au gr des rencontres. Voil donc le sujet qui subit des pressions, tourment de minges et sollicit par la amp.ntaisie. Et ses passions, ses dispositions de linstant lamnent seconder les ctions. En un mot, nous ne sommes pas que sujet, nous sommes autre chose, nous sommes encore un Moi. toujours esclave de son origine. Le fait est quil y a des croyances illgitimes, des i d gnrales absurdes. Les p r i n c i s tablissent entre les ides des relations, qui sont aussi pour limpres sion des lois de communication de la vivacit encore fautil que la vivacit sans exception se conforme ces lois. Voil pourquoi, dans le schmatisme de la connaissance, il y a toujours des rgles dbor dantes qui doivent tre corriges par dautres rgles le schmatisme de la cause doit se conformer lexprience, et le schmatisme de lide gnn.le doit se confonner lespace, sous le double aspect qui dfinit celuici. structure gomtrique, unit arithmtique . Ainsi se poursuit dans le Moi toute une polmique entre le sujet et la fan taisie, ou plutt dans le sujet luimme, mir III printipts de la nahlr, htiquot,lIt ,/ la ,panti Je /iquot,agill/OII, entre les principes et les fictions. Nous savons comment, pour chaque objet de la connaissance, la fiction peut ette effectivement corrige, quitte rerutre avec lobjet T,., p. . T,., pp. I. LA FINAL/TI . EnqNiI lIIr III prindpu tU la tDralquot p. . cest parce quclle et lui se rflch.issent dans limagination, dans la fantaisie. Les principes de la passion ne fixent pas lesprit sans que, dans Jesprit, les passions ne retentissent, ne stendent, ne se rflchis sent. La raction de lesprit au tout des circonstances ne fait quun avec cene rflexion de la passion dans lesprit une telle raction est productive, une telle rflexion sappelle invention. La n.ature Il sagement mbli que les connexions pilniculires lemportenient cornmunbnent sur les fllCS et les cons.idrarioos univcfSdles autrement, DOl affections ct nos actioru se dissiperaient et sc pc.rdraient pu manque dun objet propre d t e m n .. Mais ici encore, comme pour tous les sens, nous savons corri ger ces ingalits par la rftaion et retenir un talon gnral de vice ct de venu, fond surtout lur lutilit gtntnc . Lintrt gnral est invent cest le retentissement dans lima gination de lintrt particulier, le mouvement dune passion qui dpasse partwit. li ny a dintrt gnr.ll que par linugitution, lartifice ou la fantaisie il nen rentre pas moins dans la constitution naturelle de lesprit, comme sentiment dhumanit, comme culture. Cest la raction de lesprit la totalit des circonstances et des relations il donne laction une rgle au nom de laquelle elle puisse tre juge bonne ou mauvaise tif gillboJ nous pouvons condam ner Nron. Ainsi, lactivit de lesprit se fonde, dans la passion comme dans la connaissance, sur la fantaisie. Il y a donc un schma tisme moral. Mais la diffrence nen subsiste pas moins ce nest plus un schmatisme extensif, cest un schmatisme intensif. Lactivit de lesprit ne consiste plus aller de parties parties, des relations connues aux relations inconnues, des circonstances connues aux cir constances inconnues, mais ragir la totalit suppose connue des circonstances et des relations. Partant de circonsttnces et de lClations connues ou IUPPOSoes. la n..ison nous mne il. la ampcouverte de circonstances et de relations cachoes et inconnues j une Enquit, tIlT III prindpll f la moralquot p. ISS. z Enqut, fUr III prilIi/HI d, la moraquot, p. tz. Tr., p. .. LA FINALITE fois que sont pl.aees deVlOt nous toutes les circonstsnees et toutes les relations, le gout nous fait oprouver sous leffet du tout un nouveau COtment de bllme ou dapprobation . Le cercle comme objet de connaissance est un rappon entre des parties, le lieu des points situs . gaIe distance dun point commun nomm centre comme obiet de sentiment par exemple esthtique, la figure est prise comme un tout auquel lesprit ragit, de par sa constitution naturelle . Au texte de Hume relatif La connaissance, selon lequel les rgles de lentendement se fondent en dernire instance sur limagi nation, rpond donc maintenant un autre texte selon lequel les rgles de la passion, en dernire instance, se fondent aussi sur limgitu tion ,. Dans les deux cas, la fantaisie se trouve la fondation dun monde, monde de La culture et monde de lexistence distincte et continue. Et nous savons que, dans le schmatisme de la morale comme dans celui de la connaissance, nous rencontrons des rgles dbordantes et des rgles correctives. Seulement, ces deux sortes de rgles nont pas entre eUes le mme rapport dans la connaissance et dans la morale. Les rgles dbordantes de la. connaissance venaient directement contredire les principes dassociation les corriger, ctait dnoncer leur fiction enfin, la position dun monde distinct et continu ntait, du point de vue des principes, que le rsidu gnral de cene fiction ellemme sur un plan o elle ne pouvait plus tre corrige. De leur ct, sans doute, les rgles morales dbordantes contraignent les passions, elles dessinent aussi rout un monde fictif mais ce monde, en revanche, est conforme aux principes mmes de la passion, contra riant seulement le caractre limitatif de leur elfet. Intgrant dans un tout les passions qui sexcluaient comme intrts particuliers, la E.MPIRISME ET SUBJECTIVITE fiction tablit ici, avec lintrt gnral, une de la passion son principe, des effets pris ensemble Ji. leur cause, une galit de leffet des principes aux principes euxmmes. Une haunonie se trouve donc entre la fiction et les principes de la passion. Voil pourquoi le problme dun rapport entre les principes de la nature hunuine en gnral et la fantaisie ne peut tre compris et rsolu que dans la perspective particulire du rappon des principes entre eux. Si, dans la connaissance, nous devons croire suivant la causalit, mais aussi croire lexistence distincte et continue si la nature humaine ne nous laisse pas le choix entre les deux, bien que les deux soient contn.dietoires du point de vue des principes dassociation, cest que ces principes euxmmes nont pas le secret de la nature humaine. Cest dire encore une fois que lassociation est POlIT la passion. Si les principes de la nature humaine agissent sparment dans lesprit, ils nen constituent pas moins un sujet qui fonctionne en un bloc. Les ides abstraites sont soumises aux besoins du sujet, les relations sont soumises l ses fins. Cette unit dun sujet qui fonctionne comme un tout, nous lappelons jiflli/l inlentionlltlk. A vouloir comprendre lassociationnisme comme une psychologie de la connaissance, on en perd la signification. En fait lassociationnisme est seulement la thorie de tout ce qui est pratique, de laction, de la morale, du droit. Nous avons cherch l montrer comment les deux aspects du sujet nen faisaient quun le sujet, cest le produit des principes dans lesprit, mais cest aussi lesprit qui se dpasse luimme. Lesprit devient sujet par leffet des principes, si bien que le sujet est lia fois constitu par les principes et fond sur la fantaisie. Comment cela Pu luimmte, lesprit nest pu sujet cest une collection donne dimpressions et dides spares. Limpression se dfinit par sa viva cit lide, comme une reproduction de limpression. Dj, cest dire que lesprit par luimme a deux caractres fondamentaux rl/OfIr., et vtal/. On se souvient de la mtapho qui rap proche lesprit dun instrument l percussion. Quand devientil , EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LA FINALITE sujet Cest quand il mobilis, flivarili dl fllftl quotlli ptzrti, donl Ille le drar, imprluion Id Ommlmt/II Q JIM ill/trI JHzrti id/I, et dautre part. JUnJ lolilu lu partiu prisu ,Mllltbk rUomtnllquot, protNlJnl tpIIllJN /xm Je lIOIIJedN. Voil les deux modes du dpassement la croyance et linvention, dont on voit le rapport avec les originaux de lesprit. Or ces deux modes se prsentent comme les modifications de lesprit par les principes, comme les effets des prin cipes dans lesprit, principes dassociation et principes de la passion. On ne se demandera pas ce que sont les principes, mais ce quils foor. Ce ne sont pas des tres, mais des fonctions. ns se dnissent par Jeurs effets. Ces effets se ramblent l ceci les principes constituent dans Je donn un sujet qui invente et qui croit. En ce sens, les prin cipes sont principes de la mture humaine. Croire, cquotest attendre. Com muniquer l une ide la vivacit de limpression l laquelle elle est relie. cest attendre, cest dpasser b mmoire et les sens. Pour cela, encore fautil quil y ait des relations entre les ides, il faut par exemple que la chaleur soit conjointe au feu ce qui nimplique pas seulement le donn, mais laction de principes,lexprience comme un principe,la ressemblance et la contigut. Et ce nest pas tout il faut quen voyant le feu de loin, nous croyions l b chaleur ce qui implique lhabitude. Le rait est que jamais le donn ne justiera les relations entre les panies spares du donn, ttce les cas semblables. ni la transition dune partie une autre. Ne puisjc pu conee.oir clairement et distinctement quon corps, tombant dei DUges, et qui,quot tOUt lIUtres quds. reuemble l de b. neige, ait pou.rtant la taftU du sel ou le oootset du eu Y lItil une proposition plus intelligible que lsffirmI.. tion que tOUt les ubres euriront en docmbre . Et non seulement le sujet attend, mais il se conserve lui.mbne cestdire quil ragit l b totalit des parties du donn, soit par ENpIIJ, JIr quot,nJmmrquot,, p. Il. EnqNJJ, ntr quotquot,nJ,mlnl, p. . instinct, soit pu invention. L encore, le fait est que le donn ne duoit jamais dans un tout ses lments spars. Bref, en croyant et en inventant, nous faisons du donn luimme une Na/ure. Voil o la philosophie de Hume rencontre son point ultime cette Nature est conforme lEue la Uture humaine est conforme la Nature, mais en quel sens Dans le donn, nous tablissons des relations, nous formons des totalits cdlesci ne dpendent tnS du donn, mais de principes que nous connaissons, elles sont purement fonctionnelles. Et ces fonctions saccordent avec les pouvoirs cachs dont le donn dpend, et que nous ne connaissons pa. Nous appelons finalit cet accord de la finalit intentionnelle avec la Naruce. Cet accord ne peut ampce que pens et sans doute estlte la pense la plus pauvre et la plus vide. La philosophie doit se constituer comme la thorie de ce que nous faisons, non pas comme la thorie de ce qui est. Ce que nous Mons a ses principes et lEtre ne peut jamais tre saisi que comme lobjet dune relation synthtique avec les principes mmes de ce que nous faisons. .. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE TABLE DES MATIRES CHAPITRE PREMIER. Problme tU la onnaiJJana e/ problme moral ........ quotquot .... quotquotquot .... quot ..... quot ......... CHAPITRE n. Le monde tU NlIMe e/ lu gltl niriJ/u.. III. U poJMlir dt limagina/ion danl la marale e/ daM la onnalana .quotquot quotquot . IV. D.,/ l, M,Nk . V. Empirme e/ IJlbjuhquotvili quot quot . VI. UI prinptl Je la na/lire hluJlaine quot . CoscwsrON. .. final,i ..................... quot ,, quot Imprim en France lmpdmeric. da de France n, lvenue RoNltltd, Vendtamc Mai N DU MME AUTEUR AUX PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE L. aitiqw th Xttnl, coll. Le PhilOlOphc , n quot M., B,. u w,IOftlnn, coU. WP Le Phiophe l, nO , Ilquot M., . quot. MhMiquot li N, coll. IU Les Grandi Texta l, .. quot ampf., . KufUampM, coll... Philosophes., ,quot d., S. KulUampM quot III quotquotilosttphu, coll... B.P.C. , quot M., S. DiffJrrM li coll... B.P.C.lO, M., . fgtroUJIquot I,J Ji,lUS, coll... Pcnpectives critiques., ,. M., B,. AUX tDmoNs lU /IIUfT PrJIOliItWtt th amprdtnMt, ,. SJiMu li k JrNlbtu a ru/lSSiM, . lAti,.., ft SDU, . LiIttt..t, CitIhJuJ l, . LiIttttUmF. CiJolma , . S. li pii, . PtttIrfMIquotJ, . LipuiJI m Beckelt, Qquotquotd. . En collaboralion avec F. Guattari LAllfidip., . XtJfttJ, . Rltium, ,. Mil IgSo. Q..u/,,quot, qw ltJ pIIilOJD/Jllie . AUJ tomoNs Fu.lnl.UJOH En collaboralion avec C. Pamel DiUglU, AUJ tomoNs DE u. DtbampHea F,tJw ft, uliqw tk I IgBl I/OLVME OISfgtONlauS AriMIquotquot,..,....iii PoIIIIlp lArIIII .......... .. A..T. Fquot O.... D., quot ri l lftd, . r.I ..... u. ., L v.BIaIIiaJ.. /W quot .,..... ..... ,..,...quot....ri quotIllquot.quot,..... ni ,,,.,,,,,l....w...d ............ Mt equot .quot . ....... .. o. .. III. U ,. b ....quot ...... ... la II. o......J..a.. u... d. Ka.t. Te ,umbll. ft annolh ,.., r.. GrltNl. t H. ,quotUO al ouomenlN, .lL La ....... et .. rU. CtlUqw th onloloQ,. . Moquotlt..to, o hiq TtMludlon L A/UlI. t u.., lin. La Jquotnft da l,sprit UtI., H. TrIIIIlIdJon G. PIMtJlJonour, . HUSSERL LANTERlLAURA G. SCHlRER R. SIMONDON G. TRDTlGNON P. La u.quot,quot d TtMludJotl A. . lm. HEGEL ET LA PENSlE MODERNE UmlM.h lUr dlrlgl JHn H,JHOIIW au Coll. th Ft.. ffPfI. pquotbll MW .li ditfldlotl th J. OHottdt. .. HOMMAGE A JEAN HfPpOUTE. T.rla th G. C.gquotquotquotquotquot. F. o.too,..,. M. Fou c.quotit. M. GJt. M. Henq. J.C. pMlente M. sr.. quotquot. Artld , ta loookl .... TtMlud/Otl J. EnrIIsh. S. ph m l. d. ta ..bjKtlvlte, ,teamp. La om l.. d R.clIl.rc .... logkl..... d. Hu...quot. ,Ml. Llftdlvlcl .. et yokoblolooolclu lM. lIdquot d. dlquot,... et ta critlqu. cf. la met...hyokl .... ,.... dOUl/requot quot, le dir.ctiorl d. JHn HIPpolit. ALEXANDRE M. Collecion Ir tPIMtTHtE JI DELHOMME ,. FEUERBACH L HEGEL tPIMtTHtE .quotAII PfULOIOPHI.UZI Q,U,tiorc fMiM J J Il diriI J JLw MtriM AlJemann ., HIUmJ. quot Hridqpr EJ.fPIRISME ET SUBJECTIVITJ F. FilDcu d. rn. et COIrict Trad. par Alqui,e F., quot lfI/ript quot r s bI. eaUquotet J., ampJntUas al. PubIiamp par F. de Tow mu. Daurkt Bnguc R., gt. lU dw.t PW. quot rinDtt Qut,., ridoIfquot Id ,.quot.. .. G., Llinquot rupril ., Cunud V., PquotquotId Ait.,.,., u.lJm tif,. C.ouItiDcJ.F., JJreItuze G., Il IIIhjtiNI s al. DfII Il d. Delbom..... J., ,........, .... L. WfJ/tJ. Darida J., ..u quot U ,W . . s bI. ,. . . . itMs Id,., Jii, tif quot Dfoadt J., Hqtl bI. JII.ia l jouT JIqtl, ,.t..pi... quottt bI. r..,... M., s d. quotquotFquotquot.,v quot r....... ulltllif ILNjd Fdicr F., tsthitJriquotquot F G., p If ,. rFnokfun H.,, quot s IlfotU .. poli. Traductioa par S.M. .uQ.c,IaT GrUnadi N., L., IIIlldfftltl..m. Grondill J., II Id ,.,.. lU MartiIJ Htidtquot, Henry M., GhI.ltJ,u ,. ydlllllGIJ pquot . tMJS amp. Lumtu th Id mtlIIjfUUltitne d. eu vol. PtU maUriflU Hyppolilc J., uffII quot ui.I. Ewsi sur l logiqw f J/,pl al. Imbert C., quot ftJtm.llJirrs Janieaud D. et Matta j.F., J miUJJ/rlsilJlU la limit. IlPIMIlTHIlE ampUAS PHU.OSOHIQt.quotEI CD/Ur/iD/I JttJU par Jtf Hyppolilt , dirigh par JetfllLm MmDquot EMPIRISME ET SUBJECTIVIT ESStz squotr la lia/lin hNlllaille selon Hquotquot,e GILLES DELEUZE PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE CHAPITRE PRDolIER PROBLME DE LA CONNAISSANCE ET PROBLME MORAL A JEAN HYPPOUTE hollmiJgt SIT, , TtJPU/lIllX Hume se propose de fille une science de lhomme. Quel est son projet fondamental Un choix se dfint toujours en fonction de ce quil exclut, un projet historique est une substitution logique. Pout Hume, il sagit de sNbs/ilutT MM pJchgie de Jupri/llltt psychologie du aJfttlions de julr/. La psychologie de lesprit est impossible, inconstiruablequot ne pouvant trouver dans son objet ni la constce ni luniversalit ncessaires seule. une psychologie des affections peut constituer la vraie science de lhomme. En ce sens, Hume est un moraliste, un sociologue, avant dtre un psychologue le Trait montrera que les deux formes sous les quelles lesprit est affull sont essentiellement le paSsiONU/ et le sofia/. Et les deux simpliquent, assurant lunit de lobjet dune science authentique. Dune part,la. socit rclame de chcun de ses membres, attend deux lexercice de ractions constantes, la. prsence de passions susceptibles de fournir des mobiles et des fins, des cuactres col. lectifs ou particuliers Un souverain qui impose une taxe ses sujets sattend leur soumission . Dautre pact,les passions impli. quent la socit comme le moyen oblique de se satisfaire z. Dans lhistoire, cette cohrence du passionnel et du social se rvle enfin comme unit interne lhistoire a pour objet lorganisation politique TrlllI t la nalllrt bNmaitu traduction LEROY, p. Pl. l,pt t. JO quotquotilion . ,quot ltdlion ma. CI lrata Unnni o ,le Franclt. ,, bltgtulquotquot.rd Sainl.,.main, hri. Tr., p. . elle tudie les rapports motifaction dans le mui mum de circonstances donnes. qui sont ce quelles paraissent collection sans album. Il est iden li est vrai que laffection passionnelle el sociale est seulement une partie de la nature humaine.. de limagination et de lide. mais cette activit mampne eSt sans constance et sans uniformit T. une dtermination dterminante.. mais un ensemble.. tantt nous verrons que celuil se subordonne celleci.. en luimme.. tout en reconnaissant quil est indivisible. tout se fait dom limagination. pas mme un systme. Prcisment. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PROBLEME DE LA CONNAISSANCE et linstitution. Mais la prposition ne marque pas ici linhrence un sujet quelconque. un dtermi. mampne tudi sparment. ou des matriaux dont il sewt constitu . il ncst pas objet de science. cest le donn. comme deux parties distinctes. elle manifeste luniformit des passions de lhomme. . Bref. lentendement doit avant tout nous faire mieux comprendre le sens en gnral de la question prclente.ne du lieu o se reprsentent ces scnes. un sociologue.. lensemble des choses. Voi. Ici. I T. Et la question prcdente pourrait sexprimer ainsi comment une collection devientelle un systme La collection des ides sappelle imagination. tique lide dans lesprit.h pourquoi. la reprsentation nest pas dans un sujet.i. incompos .. Hume rpte constamment que lide est dons limagination. elle a son activit. p. lassociation des ides. il na pas de nature. pour assurer lidentit de lesprit et de lide dans lesprit.e que limagination nest pas un facteur. p. Par luimme. Lentendement rflchit lintrt. quil faut localiser. Certes. Elle nest pas mme une facult de former des ides la production de lide par limagination nest quune teproduction de limpression dans limagination.. tel quil est donn. le choix du psychologue pourrait bizarre ment sexprimer ainsi tre un moraliste. pice sans thtre. au contraire elle semploie mtaphoriquement pour exclure de lesprit comme tel une activit distincte du mouvement de lide. social un intrt. La question que traitera Hume est la suivante COHlmen/ Juprit tfeVlIli/ wu na/ure hl/lItJine Sans cesse Hume affirme lidentit de lesprit. dune certaine faon qui reste prciser. Le lieu nest pas diffrent de ce qui sy passe. le contenu du projet de la science de lhomme a rejoint la condition qui rend possible une connaissance en gnral il faut que lesprit soit affect. un agent. Nous noubUerons donc pas que deux points de vue coexistent chez Hume la passion et lentendement se prsentent. Lesprit nest pas nature. mais en soit lentendement nest que le mouvement de la passion qui devient sociale. dans la mesure o celleci dsigne. est justement de rendre sociable une passion.ble. Lide. nous dit Hume. Mais ccst par convention quon parle ainsi le vrai sens de lentendement. au sens le plus vague du mot. La comparaison du thtre ne doit pas nous garer. Il y a dautre part Jentendement. cest lexprience. comme une panie spare. ou flux des perceptions. . Si nous pouvons le considrer dautre part. Nous navons pas la connaissance la plus lointa. Rien ne se fait par limagination. un historien QUMI dtre un psychologue. non pas une facult. lesprit ncst pas une nature. Tantt nous verrons lentendement et la passion former deux problmes spara. cest un lieu. I/r tre un psychologue. Cest une collection dides. cest la manire du physicien qui dcompose un mouvement. cestdire fixer.m. .. Lesprit est donn. Elle signi. la question peut tre encore Commtnt /uprit devienlil lin suje/ comment limagination devientelle une facult Sans doute. Lassociation est une rgle de limagination. les chevaux ails. ressemblance et causalit. Pourquoi la nature humaine estelle limagination rgle. p. Si les ides t enlement dgages de out hen et de toute connaion. p. elle peut nous faire affirmer lexistence. On voit le fond unique de lempirisme cest parce que la nature humaine dans ses principes dpasse lesprit que rien dans lesprit ne dpasse la nature humaine. Quels sont ces autres principes Comment limagination devientelle une natute humaine La constance et luniformh sont seulement dans la filon Jolllies id/es sonl asSMiies dans liJllagilaIJI. . non pas son origine. leffet de principes qui dpassent lesprit. Tr. attribuant aux ides des liens. nappartient pas Jimagination cest un r/t que toute ide peut jouer. rien nt plui inaplicable que les opratlOtlS. il est vrai. Le privilge de la causalit est que. plutt que la rtgle saisie dans son pouvoir actif Comment peuton dire de Tr. des prindpes dunion qui sont les quats originelles de cette natur. Comme lien des ids elle est le mouvement qui parcourt lunvers . Avant quil puisse y avoir une croyance. fant. Pas davantage dans la faon JonI lu ides sonl lites par limagina/ion cette liaison se fait au hasard . Tr. La gnca.siste et dlinnte. seule. non pas un produit. Tr. ils prparent la croyance et laccompagnent. sous linfluence dautres principes. les principes dassociation ont organis tous trois le donn comme un sstme. Cette qualit pu Jsquelle dcuJ idcs sont lies dans rima gination. la rend uniforme et la contraint . . Elle trouve dans limagination son terme et son objet. hasard. dquot . Mais les deux autres principes ont avec la causalit un rle commun ils fixent dj lesprit.. S . . . Lassociation. nous faire croire. est autre chose quelle.. . p. J Tr. p. Mm lupril. ides simples et qudie peut les unir de nouu sous quelque f qui lUi pt.. PROBLIOME DE LA CONNAISSANCE crois ce que je nai ni vu ni touch. ce qui revient au mme dautres points de vue.. . la fantaisie est collection des individus spars.agmatlon peut ser oues les scmt .de cette ampcuit. Elle laffecte. elle est le mouvement des ides. mais que dautres principes ont rendue constante. non par lui .. . les ides sont lies dans lesptit. dans ses trois principes contigut. Comme lieu des ides.. dans la croyance et pat la causalit. non pas une qualit des ides ellesmmes s Nous vertons que. S . les gants monstrueux . p.d. A la lettre. lS la disparition des principes entrainen. engendrant les dragons de feu. cest Jabord parce quil est.. La nature humaine est limagination.. une manifestation de son libre exetcice. imposant limagination une constance quelle ne tient pas dellemme et sans laquelle elle ne serait jamais une nature humaine. Lindiffrence comme tllltustiOn pnmmve e cspnt. limagirultion nest pas une ruture. Tr. . p. pp. et p. une objectivit que celleci nautit pas sil tait seulement associ par contigut ou par ressemblance limpression prsente . etc. Elle la guide. La constance et luniformit ne sont pas dans llS ides que jai. mais une fantaisie. p. ont fixe. le sujet dJpaSSt le donn. qui laffectent. non pas la nature dune espce dides. ou. Le fond de lesprit est dlire. Tr. .it inundiatement li la pertc ct la ruine de la nature humaine . . llins cette dfinition mme. Lassociation est une qualit qui unit les ides. en tout temps et tout lieu.. lensemble de leurs actions et ractions. se trouve une difficult. . rien nest transcendantal. aeul le huud les Oltldrait. En ce sens. p.lit de lide nest pas un caractre de lide... Il ques pnncipel univends nt la guidaient. ttlte essenliel Puisque un. . Mais si le sujet peut ainsi dpasser le donn. dpasse limagination.... EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. indiffrence . il dpasse ce que lesprit lui donne je Tr. . Par ellemme. parce quelle confre lide de lobjet une solidit. dans une certune mure. . ils le naturalisent. h Tr. non pas les caractres de Jide . qui III rendent unrme.. Quand nOUI rangeonl des corps. alors queUe na pas en ellcmme une ntison de son devenir La rponse est simple.nscendant toutes les analogies p. Tr. qUI le relsemblent en contigultl Ics. cUe doit scruter des effets. sous de PIrU de . Dieu pourra sappeler Cause.ecorrespondtspourquoI IlOon parce que noui prouvonl une samfactlon II. non pat une cause. elle poUCI touJours IOvoquer les relations. Tr.. Hume remarqu amsl que Ide gnrale dOIt tre reprsente. p. Il subit des effets.ient lobjet dune ide. La conclusion des Di. cdJesl correctives. EMPIRISME ET SUBJECVITE PROBLIME DE LA CONNAISSANCE Jimagination quelle devitnl une nature. la finalit pourront fructueuse ment sinvoquer . Loriginel est leur effet sur quotimagination. Tr. a sq.ture en quelque sorte dignant chacun les ides simples qui sont les plus propres sunir en une ide complexe JIgt substance et mode. celle de ressemblance ou la ressemblance des situations celle de qualitls. relation. la nl. mais ne peut ltre que dans la fan/aine. VNIt part.. . les principes se rfrent lesprit quils affectent. Par essence. Mais au moment mbne o la nature se rfre lide. tout son sens est de la qualifier.. de lEsS. degr dctivit fantaisiste.. Les ides sont uniformment relies ai sans q. Ou bien lunion des ides par lesprit acquien une rgularit quelle nnit pas. sur un tout autre plan. p.. La relation nest pas ce qui lie. a. Aussi bien. lessence de la il ampqui/t rur lmlmit. Ou bien lide prend un rle. quand une relation sera prsente. la causalit par exemple est passion. IOJ. A un moindr. JOindre la reLatIon de contigultl II. tn. p. p. a note. cest la transition facile t. . comme toute loi. Dialogllls slIr la rtligion nalllrl. lide nacquiert aucune qualit nouvelle qui lui SO. Ou bien une ide en introduit une autre . de la doubler. H. l.la ftaisie trouve ici toute une extension nouvelle.r lesquelles on lui donne effectivement. a Tr. un contenu dtermin . la nature se rfre limagination. la quotnaritl elt laccord des principes de la nalUre humaine anc la Natue ellemme Voili donc une sorte dharmonie prlltablie entre le COutS de La nature ct la luccession de idlcs...e les relations so. p. Ha. pour annihiler leffet de ces rgles extensives. Et. p.. devenu nature. un avec les autres. Lesprit. EUe fera passee Sil fantaisies un Irlandais ne peut avoir desprit.. tendant la connaissance audel de ses propres limltes. puisquelle lasocie dans lesprit. b. lexercice dautres rgles. p. ou du moinl. tant capable de reprsenter toutes les ides auxquelles elle est associe dans limagination par ressemblance ide gnrale. J Tr. comme quelque chose en soi. dence et pour la connlissance. Leffet de lassociation dans les trois cas est le passage ais de lesprit dune ide une autre. La Cluse ne peut pas tre nnrlt. I Tr. emprunter le vtement de la nature former des rgles gnnles dpassant le champ dtennin de ossance lgitime.. Lassociation est une loi de la nature. J Tr. pour ramener soi la connaissance il faudra. une origine de leur pouvoir.. DaNtre par/... Une cause peut toujours tre pmstr. un Franis ne peut avoir de solidit . nous ne manquons jamail de placer ceUJI. traduction DAVro. sous forme dune ide paniculire ayant une quantit et une qualit dtermines z. aJl. Cet effet de lassociatjon va se manifester sous trois formes . a Itndtmre. lharmonie prtablie. .lt propre et qudIe puisse attribuer son objet. limagination ne manquera pas. humain traduction LEROT. p. nen reste pas moins que la philosophie comme science de lhomme na pas chercher de cause. p. mais ce qui est li. de la renforcer par dautres relations pourtant immrites . Bien plu. dans lup.alogues. il ny a pas une cause des principes. aucune espce dIdes nouvelles nappant. elle se dfinit par ses effets. lesprit ne peut luimme tre activ par les principes de la nature sans reSter passif.i sur les mirncles et de lEssai sur limmortalit est cohrente. Tr. rdaron.. limagination ne peut devenir en soi une nature sans rester pour soi une ampntaisie.. p. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PROBLfJME DE LA CONNAISSANCE impression de rflexion t, effet de la ssemblance Jo . Elle est Cest une perception de lesprit, non pas une conclusion de entendement C Nous ne devons pas nous contentee de dire que lide de la cause et de leffet nait de lunion constant dobjets mais nous devons affirmer quclle est identique Jide de ces objets . Bref, la relation ncessaire est bien dans le sujet, mais in lanl lJNil oquotlellpIe ,. Voil pourquoi tantt Hume insste sur le paradoxe de sa thse, sur le ct ngatif tantt, sur son orthodoxie. sur Je ct positif, objectif. En tant que la ncessit est dans le sujet, la retion ncessaire est seulement dans les choses une conjonction constante, la nmli ,,tsl que re/a . Mais elle est dans le sujet cn tant quil contemple, non pas en tant quil agit la conjonction constllnte est tOllle la relation ncessaire . La dtermination chez Hume nest pas dterminante, elle est dtermine. Lorsque Hume parle dun acte de lesprit, dune tendance, il ne yeut pas dire que lesprit soit actif, mais quil est acth, dequotenu sujet. Le paradoe cohrent de la philosophie de Hume est de prsenter une subjectivit qui se dpasse et nen est pas moins passi,e. La subjectivit est dtermine comme un effet, cest une imprnJioll de rijftxJf. Lesprit de,,ient sujet, en tant affect par les principes. La nature ne peut tre tudie scientifiquement que dans ses effets .fenli, . Tr., p. lp. l Tr., p. ll. r., p. Sl . Tr., p. . s Tr., lquot lH G Tr., pp. lH, llG. Tr., p. Tr., p. Tout objet est dtcrmin pJ.r un dudn absolu un certain degr et une ccnline direction de moonmene, et il ne peut pas plus se dn.nger de celte ligne prcise, selon laquelle il sc meUI quil ne peut se trlnsfcrmer en ange, en esprit ou en une substance suprieurc. Lu r.wmpltl d, Jo quot,o/Iln quot/ quot,, oflJidlnr rtJmm, dtl rxrquot,plu quotquot quotitUloirrs ct coue ce qui est, .. cet gard, galie avec la macire doit tre avou ncessaire ,. cese nous qui soulignons. sur lesprit, mais la seule et vraie science de lesprit doit avoir pour objet la nature. La. nature humaine est . seule science de lbomme . c, Cest dire la fois que la psychologie des affections disqualifie la psychologie de lesprit, et que les affections qualifient lesprit. ar l sexplique une ambigut. Otez Hume, on assiste au dveloppement ingal de deux inspirations trs diverses. Dune part la psychologie de lesprit est une psychologie de lide, des lments simples ou des minima, des indivisibles elle occupe essentiellement la seconde partie du systme de lentendement, les ides despace et de temps . Cest loloquot,isme. Dautre parr. la psychologie de la nature humaine est une psychologie des tendances, plutt mme une anthropologie. une science de la pratique, et surtout de la morale, de la politique et de lhistoire, finalement une vritable critique de la psychologie, puisquelle trouve la ralit de son objet donn dans toutes les dterminations qui ne sont pas donnes dans une ide, dans toutes les qualits qui dpassent lesprit. Cette deuxime inspinltion. cest lasstKooNsme. Confondre associationnisme et atomisme est un contresens trange. Mais prciSment, pourquoi la premire inspiration, surtout dans la thorie de lespace, subtistetelle chez Hume Nous lavons vu si la psychologie des alfections contient dans son projet la critique et lexclusion dune psychologie de lesprit comme science impossible constituer, elle nen contient pas moins dans son objet la rfrence essentielle lesprit comme terme des qualificatio de la nature. Parce que lesprit par luimme est une collection datomes. la vraie psychologie nest pas immdiatement ni directement possible des principes ne font de lesprit luimme un objet de science possible quen lui donnant dabord une nature objective. Hume ne fait donc pas une psychologie atomiste, il montre dans Tr., p, . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. PROBLME DE LA CONNAISSANCE quot latomisme un tat de lesprit qui ne permet pas une psychologie. Ainsi lon ne pourra pas reprocher Hume davou nglig le problme important des conditions de la. science de lhomme. On se demandera mme si les auteurs modernes ne rptent pas le projet de la philosophie de Hume, quand ils font correspondre cluque moment positif de la science de lhomme une critique assidue de latomisme, le traitant moins alors comme une thse historique et localise que comme lide en gnral de ce que la psychologie ne peut pas tre, et le condamnant au nom des droits cone.tets de la caractrologie ct de la sociologie, du passionnel ou du soci.a.l. Ltlpril, disait Comu i propos des psychologies impossibles, est devenu le sujet li. peu prs a.cusif de Jcurs sptculations, et les divUCs facults affectives, presque entirement ngliges et subordonntes dailleurs l lintelligencc. Len semble de la /lO/Urt humailll eIt donc trh inlidtlemCn retract par ces vains systbnes . Tous les bons auteurs saccordent au moins sur limpossibilit dune psychologie de lesprit. Voill pourquoi ils critiquent avec tant de soin toute identification de la conscience avec la connaissance. Ils diffrent seulement sur la dtermination des facteurs qui donnent une nature lesptit. Tantt ces facteurs sont le corps, la matire la psychologie doit faire place alors la physiologie. Tantt ce sont des principes particuliers, un qualent psychique de la matite dans lequel la fois la psychologie troUe son seul objet possible et sa condition scientifique. Avec les principes dassociation, Hume a choisi cette dernire voie, la plus difficile ou la plus audacieuse. Do sa sympathie pour le matrialisme, et sa rticence en mme temps. Jusqu maintenant, nous avons seulement montr que le problme de la philosophie de Hume tait celuici comment lesprit devientiJ une nature Mais, polfftjNOi estce celuici Il faut tout teprendre, sur un autre plan. Le ptoblme de Hume concerne exclusivement le fait il est empirique. Qllid fatli l Quel est le fait de la connaissance La transcendance ou le dpassement jaffirme plus que je ne sais, mon jugement dpsse lide. En dautres termes je m NIl stijel. Je dis Csar est mort, et Je soleil se lvera demain, Rome existe, je parle en gnral et je crois, jtablis des rapports, cest un fait, une pratique. Dans la connaissance, quel est le fait fait ul que ces pratiques ne peuvent pas sexprimer sous la forme dune ide, sans que celleci ne soit immdiatement contradictoire. Par exemple, incompatibilit de lide gnrale ou abstraite avec b. nature dune ide , ou dune connexion relle entre les objets avec les objets auxquels on lapplique . Lincompatibilit est dautant plus dcisive quelle est immdiate, immdiatement dcide . Hume ny arrive pas la suite dune discussion longue, i/ tll porI, si bien que lnon de Ja contradiction prend naturellement lallure dun d primotdial, seule relation du philosophe avelt autnl dans le systme de lentendement . Montrezmoi lide que vous prtendez avoir. Et lenjeu du dfi, cest la psychologie de lesprit. En effet, le donn, lexprience a maintenant deux sens, inverses. Le donn, cest lide telle quelle est donne dans lesprit, sans rien qui la dpasse, pas mampne et surtout pas lesptit, ds lors identique lide. Mais, le dpassement lui aussi est donn, en un tout autre sens u a. CoWTE, CDMrJ tU phi/JJpbit ptJntillt, Schleicher, t. Ill, p. . Tr., p, Cest une contradiction dans les termes cela implique meme la plus manifeste des contn.dictions,l savoir quil est possible lia fois pour la mme chOC dtre et de ne pas eUe. , Tr. t p. lH. M.l.aporte a bicn monut, chez Hume, le cuaetre immdiatement oooua dietoire que prenait une pratique aprimtc comme ide. En cc. iCtlS, la formule impossible de ltn.ctioo ut comment de faire Et celle de la ooooaoo ntcessaire conunent de faire I a. prohnquotquot Jr /IIIJJfrtrm. .,. Trquot p. , t la solitude dbesptre du philosophe, et p. sur linutilite des longs raisonnements. .ur EMPIRISME ET SUBJECTIVITE et dune autre manire, comme pratique, comme affection de lesprit, comme impression de rflexion la passion, dit Hume, oest pas dfinir t de la mlme faon, ls croyance est un je ne sais quoi que chacun sent suffisamment . . subjectivit empirique se constitue dans Jesprit sous leffet des principes qui laffectent, lesprit na pas les caractres dun sujet pralable. La vraie psychologie, celle des affections, va donc se doubler dans chacun de ses moments de la critique dune fausse psychologie de lesprit, inapable effectivement de saisir sans comndiction Jlment constituant de la ralit humaine. Mais pourquoi fONIil enfin, pour la philosophie, fate cette critique, exprimer le dpassement dans une ide, produire la contradiction, manifester lincompatibilit comme le fait de la connaissance Cest que, la fois, le dpassement donn nest pS donn dans une ide, mais se rfre lesprit, puisquil le qualifie. Lesprit est en mme temps lobjet dune critique, et le terme dune rfrence ncessaire. Telle est la ncessit de la critique. Voil pourquoi, dans les questions de lentendement, la dmarche de Hume est toujours la mme, allant de labsence dune ide dans lesprit la ptsence dune affection de lesprit. L. ngation de lide de la chose affirme lidentit du caractre de cette chose ,ec la nature dune impression de rflexion. Ainsi pour lexistence, lide gnrale, la connexion ncessaite,le moi,le vice et la yertu. Dans tous ces cas, plutt que le critre de lide nest ni, cest la ngation de lide qui sert de critre le dpil.Ssement se saisit toujours et dabord dans sa. relation ngatiquotC avec ce quil dpasse . Inversement, dans les structures du dpas Tr., p. Hl. J Tr., p. , A propos des idtts gtnirales, Hume nous dit c.lirement que pour comprendre sa thse, il nut dabord puser par Ia critique tl Peuttue ces rffia.ions pourrontelles lervir i carter toutes les difficultb de lhpothse que jai propose au sujet des idies abstraites, en opposition i celle quia jUquotluici prvalu en philOOphie. Mais, dire vrai, je men surtout nu confiance dans ce que jai dtji prouvt sur limpossiblitt dei idtes gnnlel daprs la mithode employte gntralement pour PROBLEME DE LA CONNAISSANCE quot sement, lesprit trouve une positivit qui lui vient du dehors. Mais aloes, comment concilier lensemble de cette dmarche avec le principe de Hume, selon lequel toute ide drive dune impression correspondante et, par consquent, tONie impression donne se reproduit dans une ide qui la reprsente exactement Si la ncessit par exemple est une impression de rflexion, il y a ncessairement une ide de ncessit . La critique, dit encore Hume, nte pas son sens lide de connexion ncessaire. elle en dtruit seulement les applications mauvaises . li Y a bien une ide de ncessit. Mais la base, si lon doit pader dune impression de rflexion, cest au sens o la relation ncessaire est lesprit comme affect, dtermin par lide dun objet dans certaines circonstances former lide dun autre. Limpression de ncessit ne saurait produire lide comme une qualit des choses, puisquelle est une quali.cation de lesprit. Le propre des impressions de rflexion. effets des principes, cest de q/Jlifier diversement lesprit comme un sujet. Ce qui se dvoile donc partir des affections, cest lide de cette subjectivit. Le mot idle ne ptNt plUJ aZ.Qir le mime mu. La psychologie des affections sera la philosophie dun sujet constitu. Cest cette philosophie que le rationalisme a perdue. La philosophie de Hume est une critique aigu de la reprsentation. Hume ne fah pas une critique des relations, mais une critique des reprsentations, justement parce quelles lU jgteItt pas prsenter les relations. En faisant de la reprsentation un critre, en mettant lide dans la raison, le rationalisme a mis dans lide ce qui ne se laisse pas constituer dans le premier sens de lexprience, ce qui ne se laisse pas donner sans contradiction dans une ide, la gnralit de lide mme et lexistence de lobjet, le contenu des mots toujours, les expliquer . Pour comprendre ce quest une tffectioo de lesprit, il faut passer par la critique dWle pIcbologie de Jesprit. t Tr., p. Jp. J Tr., p. J. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. PROBLEME DE LA CONNAISSANCE ,l universel, nssaire ou vni il a transfr la dtermination de lesprit UX objets extrieurs, supprimant pour la philosophie le sens et la comprhension de la pratique et du sujet. En fut, lesprit nw pas raison, cest raison qui est une affection de lesprit. Elle sera dite en ce sens instinct , habitude, nature . dte SUlquot nisoo nest rien quune cUterminauon gtntralc ct calme des panions fonune vue distante ou sur . rtftcxion J. La nison est une espce de sentiment. Ainsi, de mampne que la mthode de la philosophie va de labsence dune ide la prsence dune impression, la thorie de la raison va dun scepticisme un positivisme, dun scepticisme de la raison un positivisme du sentiment, lequel inclut enfin la raison comme une rflexion du sentiment dans lesprit qualifi. De mme quon a distingu latomisme et lassociationnisme, on distinguera deux sens de lide. donc deux sens de limpression. En un sens, nous navons pas lide de ntessit en un autre sens, nous lavons. Malgr les textes o les impressions de sensation et les impressions de rflexion, les ides de sensation et les ides de rflexion sont prsentes en mme temps et rendues homognes autant que possible , la diffrence est de nature entre les dew. Tnoin la ciu.tion suivante Voili ce qui est ncesuire pour produire une ide de rffierion lesprit ne peut, en repassant . fois tOUtes leS idtu de sensation, en atn.ire janWs une nouveUe ide origimle, laIlf ri . IUItllTt il fllfOquotll ftJtis de tdle JOne quil iemble oatre une DOUveUe impression originale dune tdle contemplation ,. Tr., p. La raison nat rien quun merveilleux et inintelligible instinct dsns nos Ames, qui nous empone pu une certaine suite djdtu et les dote de qwlits paniculires. Tr., p. . Tr., p. , .. T,., p. . Cf Tr., p. cut nous qui soulignons. O. Tr., p. . Les impressions de sensation sont seulement lorigine de lesprit les impressions de rflexion sont la quaication de lesprit,leffet des principes dans lesprit. Le point de vue de lorigine, selon lequel toute ide drive dune impression prexistte et la reprsente, na certes pas limportance quon a voulu lui trouver il donne seulement lesprit une origine simple, vite aux ides davoir reprsenter des choses, choses avec lesquelles on comprendrait mal la ressemblance des ides. La vriu.ble importance est du ct des impressions de rflexion, parce quelles qualifient lesprit comme un sujet. Lessence et le destin de lempirisme ne sont pas lis latome, mais lassociation. Lempirisme essentiellement ne pose pas le problme dune origine de lesprit, mais le problme dune constitution du sujet. De plus, il envisage celleci dans lesprit comme leffet de principes transcendants, non pas comme le produit dune gense. La difficult sera donc dtablir un rapport assignable entre les deux sens de lide ou de limpression, entre lorigine et la qualification. Nous avons vu prcdemment leur diffrence. Cette diffrence, cest celle que Hume rencontre encore sous la forme dune antinomie de la connaissance elle dfinit le problme du moi. Lesprit nest pas sujet, il est assujetti. Et quand le sujet se constitue dans lesprit sous leffet des principes, lesprit se saisit en mme temps comme un Moi parce quil est qualifi. Mais justement, si le sujet se constitue seulement dans la colJeetion des ides, comment b collection des ides peutelle se saisir ellemme comme un moi, comment peutdle dire moi ., sous leffet des mmes principes On ne comprend pas comment lon peut passer des tendances au moi, du sujet au moi. Comment le sujet et lesprit peuventils la limite ne faire quun dans le moi Le moi doit tre en mme temps collection dides et tendance, esprit et sujet. Il est synthse, mais incomprhensible, et runit dans sa notion sans les concilier lorigine et la qualliication. Il y a deux principes que je ne pew rendre cohtrenu. et il nest pas en mon pouvoir de renoncer lun ou lautre touta nos perceptions distinctes sont des Le vritable objet de la science est la nature humaine. pour quil y ait un problme de la raison. il ny aurait pas mme une nature humaine. pour la dtermination du dtail de la nature. Le rapport danalogie entre les deux domaines constitus ne doit pas nous faire oublier lequel des deux a dtermin la constitution de lautre comme matire philosophie. celui des passions et de la morale. les effets de lassociation. et donne lhistoire sa signification. le systme de la morale et de la passion avec la pratique. une rgle indispensable son effort de connaissance thorique. On naura mme pas la ressource didentifier le systme de lentendement avec la thorie. dans tous les cas chez Hume. Il ny a pas de dlffaence de naNce enlee lIvidence morale et lIvidence physique. dabord. il y a une pratique de lentendement. de mme la passion lui fourrtit le contenu dune constance . Sous le nom de croyance. deux espces du genre affection dune part.. de la mme manire que le mlde. les rgles gnirales ont le mme sens. Nous nous interrogeons sur le mobile de la philosophie. Mais.. Chacune est la dtermination dun systme.t. T. Tr. relatif son domaine propre. Nous ver rons plus tard quel sens on peut donner cet espoir. C ou Je philosophe de Ja nature se familiarise avec la tlaNee des plantes. de amperions et de rvolutlon sont autant de eee. le paralllisme semble stablir et se poursuivre enctement. . un penseur politique.. p.. des mmmux et des autrea objets ntleieurs par les expriences quil ampit sue eux. de mme que lassC. si importantes quelles puissent tre. dautre part.. p. rgles gnrales et justice. Bien plus.EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. p. toutes ces correspondances sont seulement la prsentation de la philosophie. un historien.. et sous forme dorganisation sC. Hume ajoute Une solution peuttre est possible. Sans ce double mouvement. Enfin. PROBLE. celui de lentendement. il lui faut une origine. T. et pose le problme de la nson.. la fois extensif et correctif. existences distinctes. p. pp. O. tque ou mr.t. la ncessit dun tel problme nest pas vidente. quand on le conduit lIchahud. limagination restent fantaisie. si bien que lhistoire doit tre conue comme une physique T. dintrigues. Sur un autte pW. Enq.. rend possible une activit pratique et morale. et caprit naperoit jamais de coonaion rtelle entre des existences distinctcs .ME DE LA CONNAISSANCE de lhomme . une thorie de la oraJe. Quel est leur rapport Entre les deux. .uci. leptisonnier. quon puisse considrer conune un mobile de la philosophie. la philosophie de Hume nous prsente deux modalits de cette nature. Seulement. tout ce que la sympathie contient en propre et qui dpasse la croyance est selon lanalyse analogue ce que la passion mme ajome i lassociation des ides . . le fait est facile dcider Hume est avant tout un moraliste. UU.s dapIrieces qui permeltent au philosophe poli. . la distribution de ses rsultats. Mais. t Les relations de guerre. . les effets de la passion...amprquIJt. Mais pourquoi Le Trait commence par le systme de lentendtment.tion fixe i lesprit une gnralit ncessaire.. De plus. p. Au contraire. la seule thiorie posSible est une thorie de la pratique pour lentendement.le et de justice. comme pour la constitution dun monde de la moralit. Les correspondances ne sarrtent pas l la relation du motif et de laction est homogne la causa lit . il dicns que comme leffet de lopration de la hache ou de la roue lt. Ce nest pas parce que la raison rsout des problmes quelle est eUemme un problme. p. Croyance et sympathie se rpondent. prhoitu mort aussi certainement comme la conslqucnce de la constance et de la Joyautl de les t T..l de fixer ICI pnnclpes de sa SCience. pour la morale et les passions. Au moins. calcul des probabilits et rgles gnrales. . que la pratique ellemme est indiffrente au scepticisme on peut toujours jouer au trictrac J. Les distinctions morales ne se wssent pas davantage engendrer par la raison. violer des promesses. encore fautil que des promesses et des proprits existent dans la nature.. et la morale sont dans leur nature non pas dans leurs circonstances indiJfrentes la raison. p. Le positivisme de la passion et de h morale produit un scepticisme su. si lon veur. Cest parce qudIe est nie de lextrieur quelle se niera de lintrieur et se dcouvrira comme une dmence. que la raison va chercher sa diffrence. un otdre des s s.t Tr. un scepticisme. . moyen dune satisfaction . InVersement.. p. . A limage. . p. ni que la passion la contredise. lentendement sinterroge alors sur Il nature de Il morale Tr. cest patce que ce scepticisme a son origine et son mobile lextrieur. parce quclle ne sapplique pu tout ce qui est. une passion est une aistence primitVe. Le philosophe se conduit comme tout le monde le propre du sceptique est la fois que son raisonnement nadmet pas de rplique et ne produit pas la conviction z. on distingue deux termes. mais elle sapplique un monde prcdent. dimension de la connaissance. suppose une morale antcdente. que ce sujet peut luimme dpasser le donn il croit. nison de prtfrer III destruction du monde une igncigoure de mon doigt .. ne contient aucune qualir reprsentatVe qui en fasse une copie dune lutre aistencc ou dun lutre mode . cette foisci complte scepticisme et positivisme simpliquent dans un mme raisonnement de la philosophie. b mettant dabord en question.. Sans doute. comme les principes dassociation. puisqueUes veillent les passions. et non des autres. conu Q rillfagt du premier. .lt. Sans doute. ce scepticisme intciori.. les principes de la morale. En ce sens prcis. Donc. produit son tour un positivisme de lentendement. comme la thorie dune pratique . Enq. en nous Mcouvrant une connexion de causes et deffets. pat un juste retour des choses..r la raison. Tr.. quelle peut se mettre en question et poser le problme de sa nature. techniquement insuffisante. les qualits originelles et naturelles de la passion dpassent et affectent lesprit. p. p. Nous retrouvons donc la conclusion prcdente. La contradiction implique au moins un dsaccord des ides avec les objets queUes reprsentent. p. Tr. Mais on ne peut pas dire quelle produise une action. ni queUe combatte une passion. Mais cest seulement sous leffet dailleurs ingal des principes dassociation.. pp. et. p. le dpassement concerne exclusivement la connaissance il porte lide aurleli Tr. Tr. La contnrit serait encore un rapport excessif. p. Dans le genre de laffection. Maintenant. et le dpassement. La phrase importante et principale du Trait est II nut pu contflite . p. l. elle influence la pratique en nous informant de lexistence dune chose. Ici.. La raison peut toujours sappliquer. Cest parce que la nison nest pu coextensive lte. Et aussi. objet propre dune passion. . produisent ou empchent laction . . on peut comprendre exactement la diffrence entre le systme de h morale et celui de lentendement. . laffection passionnelle et morale. dans lindiffrence de la pratique. Pour quil y ait contradiction voler des proprits. mais pas la ressemblance. le sujet empirique est bien constitu dans lesprit par leffet de tous les principes conjugus... . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PROBLEME DE LA CONNAISSANCE faut quun domaine chappe la raison.. un mode primitif daistence. le rait est qucUe ne dtermine pas la pratique elle est pratiquement.. devenu scepticisme de la raison.. cest parce que la pratique Tr. La pratique de lentendement dtermine le dtail de la Nature. constituant ses liens.it t poSible de procder dapr une manire diffrente. Si nous observons dautre part la conjonction de deux objets. pp. La Nature est bien une grandeur extensive. elle procde en extension. Au point que. le difficile. Tr. aucun na dinfluence sur lautre. Nous ninfamprons pas quun caractre est vertueux de cc quil plat. ao. le seul lment constituant. nous sentons effectivement quil est vertueux . p. y a donc deux sortes de pratiques. lui donnant un rle. Si nous considrons les objets dans leur ide. un cas particulier de la probabilit. il est possible tous ces objets de devenir causes ou effets les uns des autres.. dans le systme de lentendement. Tr. cr na nulle influence sur la nature des choses . affirmant son objet. Tr. qui doivent immdiatement prsenter des caractres trs distincts. LEROT. L.. nest pas de les inventer. . au contraire. lhomme est une Tr. La Nature. . . les parties sont immdiatement donnes. est accomplie simplement par un acte arbitraire de lesprit. dans le mouvement dun sujet qui dpasse le donn la nature de la relation causale est saisie dans linfrenu . pas plus dcouvrir qu inventer. Tr. . elles sont partiales.. Mais.. de la nature humaine. elles sont mutuellement exclusives. p.. Au contraire.. Cest l son essence. ne sont pas diffrentes des principes naturels de notre entendement . sil av. il en va tout autrement. Tr. . . L. objet de la physique. et la faon diffrente dont il prsente et traite les problmes correspondants. ence selon la relation avant que nous ayons expliqu la relation ellememe. en effet.. H . I. sans application ncessaire. Il nen nest pas de mme pour la pratique de la morale. Dans la pratique de la morale. Tr.. Lunion de ces parties en un tout.. Les parties ne sont pas partielles comme dans la nature. dCJer dabor notrjnf. La totalit nest quune collection.. Lordre que nous avons suvi... aa. une convergence de probabilits pratiquement absolue . . est partu extra partu. ment nimporte quoi peut tre cause de nimporte quoi. ny a pas de tout de la Nature. s Tr. p. Pour la morale. elle se prtera donc lexprience physique et au calcul. p. le principe le plus important qui affecte lesprit va dabord tre tudi dans lactivit. Limportant est dinventer la justice est une vertu artificielle.. p. Les rgles gnrales de la connaissance. p. ct cette mme identit en tant quelle tOuche nos assions ou lintrt que nous prenons nousmmes. dit Hume. Comme illustration de cette dualit. au lieu dtre extensives. p. . Lessentiel est den dterminer les parties cest la fonction des rgles gnrales dans le domaine de la connaissance. Ce sont les parties composantes dune probabilit z. chacun des cas numriquement diffrents qui la prsente est indpendant de lautre. sans infrence faire. le difficile est de dtourner la partialit. dans le systme de lentendement lassociation est un lment constituant. Enqute lur lu prinnpu t la morale trad. dobliquer. a Tr. DiQ/Dgutl. mais en sentant quil plait de cette manire particulire. p. pas dinfrence faire. Nous devons distinguer Jidentit personnelle en tant quelle touche note pense ou notre imagination. La morale admet lide seulement comme un facteur de ses circonstances et reoit lassociation comme un lment constitu de la nature humaine. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT PROBLME DE LA CONNAISSANCE quot dellemme. n aurait pas t excusable. si la probabilit suppose la causalit.. p.. la certitude qui nait du raisonnement causal nen est pas moins une limite. ils sont entirement spars par le temps ct par le lieu . mais de les appliquer. mme quand elle prend par analogie la forme dexposition du dpassement z. puisque la relation causale nest pas une de leurs qualits logique. en tant que leur gnralit concerne un tout.. lO. p. lon se reponera la distinction que fait Hume entre deux Moi . p. Enqul . p. sans rfrence i notre intrt particuer. Le schme est le principe mme de la socit. ont une nature originale ils sont produits par la considration dun caractre en glnlral.. Tr. p. la sympathie doit stendre au futur. quil produit cette conscience et ce sentiment qui le font ppcler monlement bon ou mauvais. peut tre souvent contraire au bien public. mais cette tendue mme est sans extension. la mora/t. simple inspectian nous faire considrer un caractre en gnral. S. Ce sentiment qui nous fait louer ou blmer. Tr. LE MONDE DE LA CULTURE ET LES RGLES GNRALES Il faut expliquer ces dterminations de la morale. III prilldpu d. un sens des rgles gnrales. p.mbne. le sentiragit des tOllts . elle doit tre une double sympathie. cette douleur et ce plaisir qui dtermi. Mais questce qui peut nous faire abandolUler sans infrence un point de vue qui nous est propre. p. autrement dit nous le faire saisir et vivre en tant quil est utile autrui ou la per. p. ou en. . Lessentiel est de constituer un tout de la moralit. un systme gnral dactions. mais dintgration. en tant quil est agrable autrui ou la persolUle ellemme La rponse de Hume est simple cest la sympathie. qui est avantageux . cest seulement le concours de tous cs hommes en un schme. dans le domaine de la morale.. cette gnralit.. Cest seulement quand un can.quot EMPIRISME ET SUBJECTIVITE espce inventive . de dsapprouver. ne pas se limiter au moment prsent. sans quantit. Tr. la justice est un uhme . CHAPITRE II Il ment ment autre ne sagit plus de dpassement. cestdire une correspondance dimpres. nent le vice et la vertu. Pour tre morale en effet.. sans rfrence notre intrt particulier .ethe est considr en gnral. sonne ellemme. Lessence de la conscience morale est dapprouver. . Contraire la raison qui procde toujours de parties parties. Seulement il y a un paradoxe de la sympathie elle nous ouvre une tendue morale. .. une gnralit. De l. Un acte isol de justice considr en lui. Il Tr.. . Cest trop f. . Tout bomme particulier a une position particulire par rapport IWl lutres. . p. Tr.ature qui est morale. Tr. Tel est laboutissement de la nature. LE MONDE DE LA CULTURE penseur en soutenant que lgoisme est le dernier ressort de toute activit. . la ressemblance ou la causalit.ns la mesure o les cicconsnnces limitent son extension. Notre sens du devoir suit toujou. y est prcsque aussi contraire que lgoIsme le plus troit . La sympathie stend turellement au futur. en fonction de la nature humaine. Ainsi. p. ces catgories avant dtre les types de .aturel de nos passions .acie. en ne se rservant que la plus faible part pour leur usage propre et leur dinrisscmcnt pcrsonncl . Et cest un fait la sympathie existe. dune aversion pour sa peine . leurs enfants.rgissement ou resserrement trop grand de ces . mais cb. ni la passion. au lieu de pr les hommcs former de vastes socitb. nos pareils et nos plrents .sirs de leur femme et Iucation de leurs enfants.a communaut chez Tnnies. p. .. Famille. p. cest une gnrosit limite . . dune communaut. J Tr.. p. des trangers. ce nivCU. Tr. cest la violence . lnormit du malheur .t impossible que nous puissions jamais converser en des termes raisonnablca. selon les circonstances. si chacun de nous en ta. cest la contradiction. p. en fonction de la fantaisie. p.aucoup moins goiste quil nest partial. p. ce sont nos proches. Nous condamnons les p.idc dune circonsunce prsente qui nous fn.ies. il ny a pas de langage rasonOble entre les hommes.EMPIRISME ET SUBJECTIVIT sions qui se double dun dsir du plaisir dautrui.. Ne voiton pas quil y a peu dbommea qui naccordent la plus gn. ce nest pas notre n. Et justement.. ce qui nous est naturel. voisinage. sont chez Hume les dterminations naturelles de la sympathie.a socit que celuil. Tr. . quitte perdre apparemment le bnUce de notre distinction de lgosme et de la sympathie celleci ne soppose pas moins . Tr. Mais cette extension ne saffirme pas sans exclusion il est impossible de doubler la sympathie uns Ja. est celleci lhomme est be. p. Une affcctioo aussi noble.n. elle stend naturellement. mais les plus irnpomntes.affections . senlle degr.. p.. Tr.nde partie de leur fortune aWl pb. . Personne na les mernes sympathies quautrui. On se croit philosophe et bon L. Allons jusquau bout. il sctI. notre gnrosit pu nature est limite.. Cette Orconstulce. p.ppe de manire vive . . Tr.ature au point de nous faire regarder comme vicieuse et immorale toute tnIlsgression notable dun tel degr de partialit par la. Tr. ce sera la contigut. s Tr. p.t considrer les Ql. cest notre morale qui est dans notre nature.. Le revers de la gnnlit mbne laquelle elle nous convie est une partialit. . . lessence de lintrt particulier nest pas lgoisme mais la partialit... Bref. excluant les as qui ne la prsentent pas. une ingalit daffection quelle nous confre comme le caractre de notre n. Ceux que nous aimons.. la pluralit des partialits ainsi d. . Une des ides de Hume les plus simples. que la sympathie de son ct ne dpasse pas lintrt particulier.. cest parce que lessence de la passion.arents qui prfrent.rs le cours habituel et n. amiti. vrit. cest que lhomme est toujours lhomme dun elan. .llIetrcs et les pcnonnes uniqucmcnt comme ils lui apparaissent de son point de vue puticulier s Tr. alquot .originauz de quotesprit humain peuvent dffcn. nature. sympathie . ce sont des familles. Ccwt qui nunlent le sen. queUe impor. ma. Ce que nous trouvons dans la... lJIf / prinnptl quot / p. rigueur. de voU en elle un ensemble de limitations des gosmes et des intrts. quand la. indpendamment de toute lgislation.t ceux qui expliquClt ce sens par une sympathie tendue avec Jhumanit. nest pas un problme de EnqIIIt. proprit se substitue lavidit. si la sympathie est fOlmt lgosme. que ccs qualits soient en Qnc ou en Aogleture. cest de ne pas sadditionner. dans une conception de la.diction se dissipe effectivement. Et ce fond de la justice. Comprenons partir de l le problme de la.qNIt.EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Toutefois. sympathie des parentS pour leur progniture . quand en dpit de n. cest de nous prenter une i. Cest dire que le monde moral ne se ramne pas un instinct moral. . et se fait dans linvention positive dun tel monde. . Voil pourquoi il est si important de rappeler que lhomme naturel nest pas goIste tout en dpend.. selon quon la considre partir de lgosme ou de la smpathie. EJr.is natre dun intrt connu comme imaginaire . conversation est possible et se substitue la violence.cke la cause de la vertu avec une lLutont suffisante. Le problme de la socit. les intgrer dans une totit positive. p. LE MONDE DE LA CULTURE limitation. p. Tel est le fond de la. tance a la remarque de Hume selon laquelle lhomme ncst pas goste. nous donnons ILUX mtmes qualits mootles mbne approbation. Une telle intgration implique un monde moral positif. Pour les sympathies. Intgrer les sympathies. socit esteUe lorigine une runion de familles..nuge abstraite et fausse de la socit. de dfinir la socit de faon seulement ngative. p.. cest autre chose il faut les intgrer. Il sagit ditendrt la sympathie. en ce sens. cest faire que la sympathie dpasse sa contradiction. aussi ltat de nature estil dj et toujours autre chose quun simple tat de nature . . socit.res du contrat. justice. la structure mme de la soci. Sans doute la. par lequel nous nous transporterions en pense dans les poques et les pas les plus reculs pour constituer les personnes que nous y jugeons comme nos proches. cest le sens. cette uniformit de lestime ne sont pas le rsultat dun voyage imaginaire. puisque celleci trouve son obstacle dans les sympathies ellesmmes et non dans lgoisme. sa partialit naturelle. contt. Les parents de lun sont toujours les trangers de lautre dans la nature clate la contradiction. nos pareils et nos parents possibles on ne peut concevoir quune passion et un sentiment rltu puissent jama. Des gosmes en effet auraient seulement se limiter.s il leur manque lavantage que posldcn. mais sympathisant En fait. aux dterminations naturelles de la. est explique par linstinct sexuel et par la sympathie. quand la. Le monde moral me sa ralit quand la. p. socit. en un mot quand la JUpathie Tarie wu.is une runion de familles nest pas une runion familiale. prinnptl quot / mtfftlll. INr / Tr. nW. Tr. monlquot des institlets. . Le problme moral et social consiste passer des sympathies relles qui sexcluent un tout rel qui inclut les sympathies ellesmmes. ce qui change pourtant et absolument. au lieu de la comprendre comme un systme positif dentreprises inventes. sympathie des parents entre eux. mais dintgration. que varie noue estime . la. . La famille. elles sont partiales et non partielles. Sans doute les familles sont bien les units sociales. mais le propre de ces units.. elles sexcluent. Ce que Hume reproche prcisment aux tho. Lestime est lintgrale des sympathies.ziation de notre sympathie. Tr. si la socit trouve tllilant dobstacle dans la sympathie que dans lgosme le plus pur. ce sont Romulus et Thse . mais les lgislateurs. une valeur . eUe est artificielle. .Ion/ donnb nafNrelleflltnt. Qlnfld on juge des caractres. Routlcdge c Of parties in generah. Les lois de la justice. cest le systme des moyens qui permettent mon intrt particulier comme celui dautrui de se satisampire et de se raliser. TONS Ils limenls dt la mora/il sympathies . ne peuvent pas provenir de la nature. A condition que la sympathie naturelle puisse anificiellement sexercer hors de ses limites naturelles. A quelles conditions A condition que les sympathies particulires de ch.lSUlE Tr. La moulit peut tre galement pense comme un tout par rapport des parties. systme des bonnes murs et stabilit de la possession. un tiers intrt qui ne dpend pas des interlocuteurs. ou plutt lina. nous verrons quil doit recevoir. les vrais inventeurs ne som pas les techniciens. lin monde moral. justice est un moyen. ferme et calme.cun soient dpasses dune certaine faon. cest la conscience psychologique exclusivement saisie sous laspect dt son pouvoir inventif. de nos pareils et de nos parents. qui nest pas donne dans la nature. et un problme de moyens. .. . . Hume dit IIne rigle gin/raIe. LE MONDE DE LA CULTURE voit la diffrence de la morale et de la nature. Le problme moral est celui du schmatisme. dune socit. Tr. il a lavantage pratique. La ralit du monde moa est la constitution dun tout. p.. cest une rigle. p. un ensemble dtermin sappelle une rgle. comme la seule invention possible est celle dun tout. La fonction de la rgle est de dterminer un point de vue stlble et commun. p.. celui de nos proches. dtre un critre gnral et immuable. Ou bien. Ce ne sont pas Esculape et Bacchus. comme un moyen par rapport des fins. DlIl. Le monde moral est la totalit artificielle o sintgrent et sadditionnent les fins particulires. Etre en socit.les intrts puticuliers ne peuvent pas se totaliser naturellement. Mais au moins.. la conscience morale est conscience politique la vraie morale est la politique comme le vrai moraliste est le lgislateur. Cette implication manifeste lessence du problme moral. Les lgislations sont les grandes inventions. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. n . . conversation et proprit. cestdire de lacte par lequel on rfre les intrts naturels la catgorie politique de lensemble ou de la totalit. . et surmontes les partialits couespondantes. Bref.. une nonne. Les pnialits. ce qui revient au mme. une vivacit qui lui manque. indpendant de notre situation prsente. en raison de leur univenaiit ct de leur inflaibilil bsolue. cest dabord substituer la conversation possible la violencequot la pense de chacun se reprsente celle des autres. Un systme de mOens orients. ni tre les crtons directes dune inclrution ct dun motif fUturel. un tel intrt nous touche plus faiblement que le ntre. mtme. elle nest pas naturelle. Ou bien la conscience manie est une dtermination de la conscience psycholo mais JonI ipuiuan/J par ellxmlmu om/ituer gique. puisquils sexcluent. pp. rgle a deux ples forme et contenu. les principes de la nature euxmmes. . Un tout ne peut qutre invent. dailleurs. mme quand le cur ne suit pas. linstauration dun systme invariable. Le problme moral est un problme densemble. G. dquation de la nature avec la morale. une loi de construction dont le rle est dorganiser dans un tout les lments. les contradictions quelles engendrent entre les hommes. le seul intrtt ou plaisir qui paraisse le tout spectateur est lintret de la personne mme dont on enmine le caractre. l T. La justice nest pas un principe de la nature. Sans doute. ou celui des personnes qui sont en telation avec elle . amp d. ltent nullement lt. lt. p. des ensembles la fois correctifs et extensifs uis ds maintenant.. stendre par lartiice ou se dtruire par la contradiction.tins et immuables. namne politique essentiel.agin.entiment. La Raison se prsente ici comme la conversation des propcilUres. pourvu quautrui agisse de la mme manire li mon grd . Propriamp et conversation se rejoignent enfin.. .. p.. . la rgle gnra. et mme eUe naIt par une uansitioo . obliquement.attu par les inrorrune. se distingue essentiellement de lobligation naturelle. Tr. de ltendre mme nos propres actions .. nous pouvons rpondre ceci questlte quon invente exactement Dans sa thorie de lartifice. Comment peuton former des systmes de moens. partir de dspositiom affectives qui Dexi. ds ces premihes dterminations. est pl. Lidentification des intrts est donc artificielle.. ou du moins de constance et de dure pour cette satisfaction. ou se nier par la violence. . lu lDiI tk Mhir pour garantir la proprit dans la lOcit et prvenir lopposition de lintrt penonnc. le sens gnral de lintrt commun doit sexprimer pour tre efficace .. nen est pas moins vrai que la nature exige leur identification. la fois extensif e/ ttJrrtamp/if Elle corrige nos sentiments. mme quand il nprouve pas le sentiment correspondant en gnral cette situation.enation agrable et inofTauve.e ne pourrait jamais se constituer. Comme Bentlwn l montrera plus wd encore plus prcisment. linstitution dun ensemble symbolique ou dun tout.. Et les passions se satisfaire artifi ciellement. par essence elle dborde les cas do elle est ne . que nous tablinon. formant les deux chapitres dune science sociale . . de lintrt naturel et particulier.... forCI par la ampibleue de SOlI onginsl. Aussi Hume voitil dans la proprit un phnomne essentiellement politique. donc. c Dune nuniue analogue. p. .. . en nous faisant oublier notre situation pr sente . Bien que le sens du devoir drive uniquement de la contemplation des actes dautrui. pp. p.lO EMPIRISME ET SUBJECTIVITE SUf LE MONDE DE LA CULTURE II Tout cc qui dan. la proprit suppose des conditions analogues. En mme temps. quartificielles. La convention de proprit est lartifice par lequel les actions de chacun se rapportent celles des autres. Un meurtre est aggrav quand il dit commis sur un hOttUIe endormi en parfaite scurit a. Cest la question principale. industrielles et culturelles . DOW tablissont les r. Enfin.. de la tendance et de linstitution. . mais il ny a de satisfaction du besoin.. de corriger notre langage quand nos . Sans doute. lts T.cielle. le besoin est naturel. Nous voyons dj.lu MI muNI quotlDIIl pour prvenir lopposition de lorgueil bumain et rendre la con. Sinon. que le rle de la rgle gnrale est double. et le ph. des rgles gnrales.aint daVlntage en raison de sa patience. Un homme qui nest pas ab. ob. la rgle est ce qui comprend lexception.igne bienttcette mthode dc... Tr. Bien que le cas prsent soit une exception.. IODt plu. .. Nous aurons nous demander comment linvention de la rgle est possible. ou du mon. quotim. Hume propose toute une conception des rapports de la nature et de la culture. La. A lautre ple. une vue Lobligltltion produite ainsi. Ici le tiers intrt est un intrt gtnw. .temative o les sympathies se trouvent est la suivante. pp. la proprit et la conversation ne pourraient pas mme tre penses. T. cLapricncenou. Il la passion unique paraympathie acquien pufois de la. les intJts particuliers ne peuvent pas sidentifier.corriger nos sentiments. du mobile de laction elle est lobligation morale ou sens du devoir..ensc. les actions humaines produit une contruet glralc sappelle vice .. p.. jobserve quil sera de mon intrt de laisser autrui en possession de ses biens...ation est pourtant touche pu la rgle gnrale. mais au sens o elle supprime les obstacles naturels lidentification naturelle T.. se totaliser naturellement. Elle est linstauration dun schme. T. puisqueUe est mi. Tr. p. elle nous fait sympathiser avec autnU. nous ne manquerons pounant pas Tr. p. . Comme dirait Bergson. Bien que la justice soit utificidle. les habitudes ne SOnt pas de la nature. comment il faut comprendre dans le jugement et lentendement . une affection calme. p. Cest la combiDS.son des hommes en un systne de conduite qui rend un acte de justice avantageux pour la socit. p. fonde sur une vue distincte ou sur la rflexion . La justice nest pas un principe de la natu. cette mbne dispos. Cest en ce sens que lhistoire est de la nature humaine. nest pas entre laffection et la raison. J Tr... Les palnons ne sonl pas linti/tu par laju/liu. . Or ce changement doit nocssairement intervenir la moindre rftaion . Mis au sens o lhomme est une upiit inventive. J Ceu le thme de Un Dialogue J dans EnqIII/f lIIr lu prillriper ik / quot. La vraie dualit. elle est ce que lhistoire Tr. La rRexion de la tendance est le mouvement qui constitue la raison pratique. une oblignion naturelle. la nature est trouve comme le rsidu de lhistoire . quelle soit illimite quand b. ou pour parler avec plus de propriM. une rflexion. Que la justice enfin soit capable en partie de contraindre nos passions ne signifie pas quelle ait une autre fin que leur satisfaction .lI IIlllln/flMTliJ dans le jugement et lentendement un remde ce quil y a dirrqulier et dincommode dans les ffcetions J.. la tendance ne se satisfait qu travers linstitution. pu nuurel. la signification de la justice est exclusivement topologique. elle les satisfait obliquement. La justice est Jextension de la passion. Ce que lartifice assure la sympathie et la passion naturelles.ais de lartifice. . p. une autre origine que leur dtermination simplement. la raison nest quun moment dtermin des affections de lesprit.Drlll. ellts MJnll/argies. Qudque contrinte quelles puissent imposer l. seulement libires de leurs limites natudies . mais ce qui est de la nature. p. nempche pas quil y ait un instinct moral. r/empche pas que la sympathie naturelle ou la gnrosit limite soit la condition ncessaire et le seul lment de lestime cest par sympathie quon estime z. nature. La rRexion est une opration de la tendance qui se rprime ellemme. p. Tr. dont seul est ainsi ni et contraint le mouvement partial. une obligation naturelle.apltrc swvant.. ..lanifice est encore nature. . Ce nest pas une improprit de tennes de les appeler des lois de la nature si. Tr. cette tendance cest naturdlement que nous japproulons.ition pu un cbngemcflt de son orientuion. dans le ch. et lesprit que cet ensemble affecte et dtermine. p. que le sens de la justice ne se ramne pas un instinct.re. Tr. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE MONDE DE LA CULTURE H de ces mmes intrts. Tout cc que peuvent faire les moralistes et les politiques. Th.. se dployer naturellement. la stabilit de la possession est une loi naturelle j. itendNu. Inversement. eUes ne sont pu arbitraires. cest nous qui soulignons. un autre principe que la sympathie. La nature narrive ses fins quau moytn de la culture. M. Cest en ce ses que lextension par ellemme est une coquotttfion. de lintrt. J Tr. p. gnrosit naturellement se limite.UX passions humaines les rgles glnUtles soot effectivement les crbtions de ces pusions et dies sont seulement un moyen plus utificiew et plus affin de les satisfaire. cest une extension dans laquelle dies pourcont sexercer. Il oy a pas de passion capable de contrler la disposition ntressce.is une fois quun actel. mais entre lensemble de la nature o lartifice est compris. la nature et lartifice. . et surtout une obligation naturelle la justice une fois constitue . elle est anifice. . chez Hume. Le remde le tire non pas de . En dautres termes.. sgt Tr. TI filut comprendre que la justice nest pas une rflexion SIIT lintrt. nous entendons ce qui est commun i une espce. m. Ainsi. Lartifice ninvente pas une chose autre.. une espce de torsion de la passion ellemme dans lesprit quelle affecte.a. cest nous enseigner cc qui peut satisfl. ou plutt calme... Les principes ne sinven tent pas. rien de plus vigilnt ni de plus inventif que nos passions.ire nos apptits de manire oblique et artificielle mieux que par Icurs mouvements prcipits ct imptueux J. cest lhabitude de prendrquot des habitudes. sinon. nous venons. Bien que les rgles de justice soient artificielles.. Il nyl. Que lestime ne varie pas quand varie la sympathie..le sens de sa moralit est naturd. mais une rflexion th lintrt. Quant au social. invent. nous offrent une fausse image de la ouuce.it. Linstitution nest pas une limitation comme la loi. oubliant la fUture. des droits naturels et du contrat revient montrer quil faut renverser le problme. loi. qui na pas dautre objet que de garantir certains droits naturels prexistants. tre source dobligation. pas dautre origine que le contrat le positif est mis hors du social. Mettre la convention la base de linstitution signifie seulement que ce systme de moyens que Jinstitution reprsente est un systme indirect. parce que lobligation de la loi suppose une utilit. que la notion de convention conserve chez Hume une grande imponance.ra. dans la limitation. on pose seulement le principe didentit. Rien nest plus loin de lboquot. BrqJJJ nIr lu priltd/Jfl tU la fral.itNJ que lanalyse de Hume. cest justement parce quil na pas de droits prexistants. dans le ngatif. p. Cette conception institutionnelle rcnverse effectivement le problme ce qui est hors du social. est une limitation des entreprises et des actions. On voit bien. habitude esprit davarice et dactivit. un systme invent de moyens positifs. une invention positive de moyens indirects. . La conception que Hume se fait de la socit.. p. Le tort des thories contctuelles est de nous prsenter une socit dont lessence est la loi.nces. Aussi Hume refusetil la fois les thses qui donnent tout linstinct.ntir des droits prexistants si lhomme entre en socit.lres prodigalit. Lhistoire. Concrtement. ce quil est mme inutile de dcrire. vraie science de la motivation humaine. inventif. absttl. ct ne retient de la socit quun aspect ngatif. souvent contr. coutume. en effct. voil lgoisme mis sa place. et ceUes qui donnent tout la politique et lducation. hrdit. Et surtout. mais au contraire un modle dactions. lgosme ne peut dsigner que ttrlalu moyens que lhomme organise pour satisfaire ses tencb. une vritable entreprise.. Celleci nest pas mbne une psychologie de la nature humaine puisquelle nglige le pMoomne galement naturel de la sympathie. le social est mis dun autre ct. dans la thorie que Hume propose de la promesse. Si lon entend par gosme le fait que toute tendance poursuive sa propre satisfaction. le besoin. La loi ne peut pas.. ignorance. oblique. De mme quil introduit dans la nature une dimension de la sympathie. Mais il ne faut pas la confondre avec le contrat. La. ms linstitution. La socit ne peut pas ga. de luxe et dabondance .o atonoquot. Lide principale est celleci lessence de la socit nest pas la loi. par opposition dautres moyens possibles. en ce sens. T. conunent lutilit devient un principe qui soppose au contrat . nexplique pas. le principe formel et vide dune logique de lhomme. y compris la justice . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE MONDE DE LA CULTURE fone... Jama la Imtkmu nul ab/rai/e dll quotoyequots plon organisl Dm la salisfairt.. qui nest pas la plus importante. cest le ngatif. et encore dun homme inculte. . dans lalination. en oubliant la culture. doit dnoncer la double erreur dune conomie abstraite et dune nature falsi. Toute la critique que Hume fait de ltat de nature. il est profond.. en un mot culrurel.e. . un complexe. ce quil y a de commun dans toutes les manires les plus diffrentes de satisfaire une tendance. Hume ajoute lintrt beaucoup dautres mobiles. il est positif. Cest l quon peut saist le sens de lconomie politique de Hume. par ellemme. Les unes. Hume centre sa critique sur la thorie de lgoisme . ce qui ne peut pas se dfinir. section . est trs T. Sans doute on dira. le manque. ment crateur. O est la diffrence fondamenwe Lutilit est de linstitution. Nature et culture forment donc un ensemble. sans histoire et sans diffrence. dHorment la culture. . nous prsente une critique du contrat que non seulement Jcs utilitaristes. mais la plupan des juristes qui sopposeront au Droit naturel nauront qu reprendrc. Alors. les autres. A A. y compris le sens de la vertu . on ne peut pas en conclure que linstitution Jtxp/ilUl pat la rendance. mais mme absolument ncssaire la socilt humaine. en tout cas. et non dinstitutions gouvernementales. Lutilit. Quune tendance se satisfasse dans une institution. quand bien mme elle trouve dans ce paniculier la forme de sa satisfaction.tc linstinct de gnlrUKgtn et linstitution de la propritl . encore fautil comprendre de quelle nature esr le lien qui lunir ce principe. toute lpoque et en tout pays... Dans le mariage. z Tr.loi. Seulement. cest un fait. mais des besoins et des institutions. dans la proprit. Bien quc les rtgl de la justice soient tablies uniquement par intrtt. leur connaion ncc intutl est quelquc chosc de singulier et diffrc de cc quon peut observer en dauttU occasions z. des conventions humaines. est un systme prfigur de satisfaction possible. Nous pouvons tirer une infrence analogue dune eompuaison ent. aux difUrcntes q. Enquilt JJlr lu prinripu de la morDit... indirects. Bien que linstitution dc la rtglc sur la stabilitl de la possession soit non seulement utile. Pourquoi Ct rgime et cellt forme fille autres sont possibles. nous dit Hume. socit sen trouve boulevers ce ne sont plus les rnpports des droits et de b. et crletelle une crature raisonnable uns rien confier loplution de sa uison . Le problme des nppons de la nature et de la. la sexualit se satisfait. la rtgle ne peut scrvir i aucune fin tant quclle reste en des termes aussi glnluux z. mais ces moyens sont obliques. . La loi. Cette ide nous impose la fois tout un remaniement du droit ct une vision originale de la science de lhomme. nest donc pas premire. ce nest mme pas certain.. maintenant conue comme unc psychosociologie. sociales. ni par les caractres spcifiques. selon laquelle la socit xp/iqutrlil par lutilit. La nature. non pas un ensemble dobligations fondes suc un contnt. modle dactions. lavidit. par la tendance ou le besoin. elle nexplique pas le paniculier. p. Systme de moyens. ils ne satisfont pas la tendance sans la contraindre en mme temps. dont les instincts sont tous simples che. Les hommes. volumes de lois ct . . La tendance est gnrale. les hommes. p. Si la nature est le principe de la ressemblance et de luniformit. zo. construiSCtlt diffremment leurs maisons . socialement. s. trouvoton. Que lhomme soit une espce inventive nempche pas que les inventions soient des inventions. p. Nous parlons ici dinstitutions proprement T. Toutefois. rappon de Jinstitution au besoin. ici nous voyons linflucncc de la raison et de la coutume. linstitution. p. mais dabord celui qui institue. lhistoire est le lieu des diffrences. embrassetelle de tels sujets eompliqub et artificiels. Parfois on prte li lUtilitarisme une thse appele fonctionnaliste lt. eUe suppose une institution quelle limite. dans dautres pays. est donc un principe fcond ce que Hume appelle une rgle gnrale est une institution.. aussi bien le lgislateur ncstil pas celui qui lgifre. quon trouve dautres poques. Cette thse a peuttre t soutenue. srement pas par Hume. de commcntaires nont pas suffi. pour les dlfinir exactement. . Linstitution. bttisscnt leurs nids de manire analogue cest en cela que nous voyons la force de linstinct. lin rgime de proprit. Que la nature et la socit forment un complexe indissoluble ne saurait nous faire oublier quon ne peut pas rduire la seconde la premire. Tous les oiseaux de la mme espce.EMPIRISME ET SUBJECTIVITi. Voici une forme de mariage. LE MONDE DE LA CULTURE l La socit est un ensemble de conventions fondes sur lutilh. sans aucune promesse . sil est vrai que la rgle gnrale est un systme positif et fonctionnel qui trouve dans lutilit son principe. Cest de ta mme manie que les bngues se sont gnaduellcment tablies pa.oques et en difUrents lieux. z Tr. Les mots hritagc ct contut rcprscnlent des idcs infiniment compliquics . Telle est la diffrence entre linstinct et linstitution il y a institution quand les moyens par lesquels une tendance se satisfait ne sont pas dtermins par la tendance ellemme. . tendance et institution ne font quun dans la mesure o lune se satisfait dans lautre. les lois dassociation. nous navons pas nous occupcr dc ce problme. on oublie trop volontiers que quotethnographie nous y ramne.IN/ilili fIexpliqte pas limlillilion ni lutilit prive puisque linstitution la contraint. Ceci ne signifie pas que limagination dans son essence soit active. quoi quil en soit. non de la tendance eUemme. parce quil ncst pas asservi par linstinct mme lactUalit dun prsent pur. de ptessentir ceci ce qui ellplique linstitution. mais seulement quelle rtltntit. Ce ncst pas vrai seulement pour les primitifs. qucstce qui explique linstitution dans son essence. de planter son javelot sur les pones . On a l Tr. et que. dans une imagiJUtion soumise aux principes dassociation. contl.cle. Tel cst le sens de linstitution. p. bis pour le moment. suffitil ou non. . ccSt lA une preuve de b. Parce que lhomme na pas dinstincts. Alors.. mais la riflexion de la tendance dam limagination. .. le principe de la raison et le bnfice de la fantaisie. qui rglent ce jeu de limagination. dans sa diffrence avec linstinct. voil circonstance. sont la fois le plus frivole et le plus srieux. comme dit encore Bergson. mais ellcs font deux dans la mesure o la seconde ne sexplique pas par la premire. Par exemple. Et sans doute. il a plac ses tendances dans un rapport immdiat et direct avec limagination. dcisions ne saccordent pas bicn ks unllvec les autres.. teslldire les proprits Ics plus frvocs de notre penslc ct de nOtre puissance de LE MONDE DE LA CULTURE concnoir . quelle rholtllt. a toile i la peintufC.. Lorsque Hume dfinir le sentiment. Ailleurs il dit limagination. auquel die est seulement relie . p. cest le gur.. llund les plOprits de dewc personnes sont unies de telle manie quelles nadmcnent ni division ni sparation. llu. mais de la tendance rfl. lailUfe lU papier. Limagination se rvle comme une vritable production de modHu exrrmement divers les institutions sont dtermines par les gures que tracent les tendances. Les associations sont vagues. Nous pouvons enfin conclure nature et culture. r. mais en ce sens quelles sont panicuires et varient daprs les circonstances..le tout doit appartenir au plOpriaire de Il ptrtie la plus inlportante.. .EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Bref. il lui assigne une double fonction le sentiment pose dcs fins. Mais ces dew fonctions nen font quune il y a sentiment quand les s de tendance sont en mme temps des touts auxquels une sensibilit ragit. r S Tr. Le javdot. il a libr la puissance formatrice de son imagination. et ragit des touts. Ces touts. celle de Slvoir quelle partie il nous plaira dappcer la plus importante Ct a plus attirante pour limagintion. La surface le cde au sol. la satisfaction des tendances chez lhomme est la mesure. . on rencontre chez les primitifs beaucoup dinterdictions et de prescriptions qui sexpliquent par de vagues associations dides lt. ce nest pas la tendance. Il nous suffit. des circonstances ct de limagirultion. Linstitution.. selon les circonstances. vite fait de critiquer lassociationnisme. dit b loi civile. ec. Tr. Tr. Une Cule difficult. pour tre le propritaire dune cit abandonne. comment se formentils Ils se forment quand la tendance et ses s se rflchissent dans lesprit.ril des principes dont elles procdent . Ainsi. ni Jutilit publique parce que celleci suppose dj tour un monde institutionnel quclle ne peut pas crer. mais en examinant le rapport de la tendance. Ce nest pas en invoquant simplement les tendances et les besoins quon rpond la question. quand elles se rficlssent dans limagination.. dans son caractre particulier Hume nous a dit tout lheure la raison ct la coutume.. sera politique et seulement politique. Resle une difficult la sympathie. comprennent la justice comme le bien de leur vie. loccupation. elle ne nomme pas des propritaires. S.. s. pour eux le plus distant est devenu le plus proche. . La vra. .. dailleurs simul. satisfaits de leur condition prsente dans lEtallt saisissent lintrt gnral sous laspect de limmdiat. dune manire anilicielle. mais elle a perdu en vivacit ce quelle gagnait en extension. elle ne dtermine pas des personnes relles. cdit de changer leur situation et de bire de la justice lintrft dirOCl de qudques homme paniculiera et de la .ge immdiat quon peut recueillir de cette injustice .. par les rgles gnrales. mais aux adulles dans lEtat. si des objets sont ou non ubpts i des personnes paniculires. Tout cc quils peuvent ampire. us loignes et elles ne sont pas de nature contrebalancer un avann. La justice.. Il faut que. par imagination. rgle gnnlc la possession doit tUe stblc.le nindique jamais des personnes particulires. par utilit.iiagil plus de dttiller. Cette invention. Tr. daviver la justice . .. ne regarde jlrTU.. sa orret/ion. quand lobjet luimme est absent ou gnral . les gouverns voient le plus proche devenir le plus lointain. une situation. EUe ne consiste pas changer la nature humaine. les mots schme et tolit se justifient dautant mieux que la rgle gnrI. la prescription.. nuis au moyen dautres rgles gnrnks qui doivent stcndrc i jensemble ltk b OCilt et ne petJcu K flchir ni par la nulvcilbncc. en ce stns. Il ne .ie morale ne sadresse pas aux enfants dans la famille. a li ne sagit plus comme tout lheure datttibuer la rgle une dtermination. el par la promesse. la succession.lPfllique non pas au mocn de jugcmCnu parteulius. de la rgle gnrale son tlob/imnun/. tanes. mais inventer des conditions artificielles objectives teUes que les mauvais aspects de cette nature ne puissent pas triompher. mais une vivacit qui lui manque. s. Cest ainsi que la stabilit de la possession se dtaille en droits divers la possession immdiate. Touchant le problme de la justice ainsi dfinj. Tr. Nous ayons U que la rgle est trab/il par intrt. p. s. le plus proche devienne le plus lointain et le plus lointain le plus proche. et quelle est diltrllli. Tr. Tel est le sens du gouvernement. Les hommes De peuvent changer leur nature. Tr. tilt Jt JlltrHJlt et se modilie dans lnonc des situations rflchies. Il ne suffisait pas de dttiller par limagination des situations possibles dans lextension de la justice.iolation leur plus faible Dlrft J. Mais comment quotigtr linadquation de la personne relle et des situations possibles Cene inadquation peut tre ellemme considre comme une circonstance. laccession. p. dans KS dcisions. pour Hume comme pour tout le xvmt sicle. Alors. p. la mobilit des personnes sera rgle par le transfert consenti quand lobjet sur lequel le transfert porte est prsent ou particulier.ri.. . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE MONDE DE LA CULTURE gagn la constance. Les gouvernants. sa di/trmina/ion. mais doppllJtr. p. puisquils ont Tr. Nous dCons donc distinguer trois dimensions. p. u. il faul maintenant que cette extension devienne ellemme une situation relle. la promene nomme des penonnes p. ni par la quotveuf . semble. . lnversement. p. On retrouve ici le principe de toute philosophie politique srieuse. des circonstances possibles. En ce sens. Les quences de chaque atteinre ponte lIquit sont. la distance et luniformil du vrai jugement moc. p. la succession. la conqute. EnquiJ sur III prindptl d. il sagit dans le second cas de donner des rles. Le gouvernement et la proprit sont donc peu prs dans le mme cappan que la aoymce et labstraction. la moralquot p. Lappui de la justice en donc indpendant de la dtermination. p. lobservation de la loi des promesses est pu l meme et sur un autte plan leffet de linstitution du gouvernement. p. Mais justement et dautant plus. n faut donc une troisime srie de rles. le aractre abstrait de lintrt gnral. intrt. sont invents pour remdier des inconvnients semblables lune seulement invente une e. exportation. circulation montaire. mais de croyance. LE MONDE DE LA CULTURE falsifie leurs propres passions demeures immdiatcs. en lui donnant. Au point o nous en sommes. Soumise la justice. l Tr. . .. et puis comme la dtermination ellemme. Sljoute enfin la prosprit du commerce. La prosprit du commerce. Et la srabilit. . p. Ses corrections nous montreront plutt son u. le loyalisme vient complter la liste des rgles gnnles. Le commerce suppose la proprit. la thorie du contrat se trouve critique.. il doit son tOUt se dterminer. Mais les obstacles que la socit devait vaincre ntlient pas seulement linstabilit des biens. et se fait JoNlre port. Les dterminations de la souveninet seront la longue possession. capital. cette vivacit que lintrt particulier seul a pour nous naturellement.. o pp.. la proprit engendre et dveloppe lingalit . celleci accroit lactivit en la transportant promptement dun membre de lEtat un autre et ne permettant personne de prir ou de devenir inutile Nous indiquerons seulement le thme principal de lconomie de Hume. nous montrent son rapport avec la proprit. Ellail IMnomiqulI d. alors et alors seulement la rsistance est lgitime au nom dune rgle gnrale . une lgitimit de la rvolution. non sa cause . Il nest pas question de fonder le gouvernement sur b promesse. Ces rgles seront lobjet de lconomie politique. A ce niveau. soumettent lexcution dune justice Tr. Tr. ne seraitlte que pat lappareil de ses sanctions. de confrer une vivacit. implique une proprit Tr. Une seconde srie de rgles a donn cet intrt gnral une prsence. se dtailler POUI son compte. mais faire de Jintrt gnral un objet de croyance. Guillaumin. p. qui pallie en mme temps lingalit et la raret. Si les gouvernants. parce que la promesse est un effet de la dtermination de la justice. LEtat selon Hume na pas reprsenrcr lintrt gnral. La correction de la souverainet sera. combler une inadquation qui le concerne en se corrigeant. un ppu. le confirmait en assignant la possession des conditions favorables la foemation des grandes proprits. . loin de surmonter cet obstacle. et dans le premier eu.ppon avec lEtat. o. . encore. stabilit de la possession. une vivacit. Justice et gouvernement ont la mbne source. une gnralit quil navait pas par luimme dans ce mouvement la possession est devenue proprit. une vivacit quil navait pas par lui mme. au lieu de changer leur situation. A la stabilit de ll possession et au loyalisme au gouvernement. un certain droit la rsistance. Erlail ironoquot. se dtermine et se corrige. pp. laccession.EMPIRISME ET SUBJECTIVIT mis hors de leur pouvoir toute transgression des lois de la socit .ttension.. comme les deux sortes de rgles prcdentes. o. Il Ylvait lussi la raret des biens .ifJquotI. Hume dveloppe souvent lide que. dans dcs cas rares et prcis. une premire srie de rgles a donn lintrt une extension. et le loyalisme. On remarquera que les rvolutions permises ne sont pas politiques en effet le problme principal de lEtat nest pas un problme dc reprsentation. Ainsi. au lieu dacqurir un intrt immdiat lexcution de la justice. rapport accidentel et qui vient du dehors.lautee. Ses dterminations. par une dialectique interne. nous ditil les biens sont rares. Hume en conclut que. Elsail IranrJmiques. Pour la proprit. avec la condition relle de la prosprit de ses sujets. la veille du dveloppment du capitalisme. On a souvent remarqu que. phnomne politique. toutes deux conformes la nature. . nous diton. et ils sont instables parce quils sont rares. ni dun Etat. abondance ou rarct. rclamer pour lui. Et voil ce quil y a de concret dans cette conomie lide que lactivit conomique implique uoe motivation qualitative. chez Hume apparat souvent. Cest le progrs du commerce qui dpasse cette contradiction beaucoup demprunts . LE MONDE DE LA CULTURE preexistante conomiquement. et il la suppose. il faut le chercher dans une ide qui. en formant un intrt capitaliste . la proprit met face face une classe de propritaires et une classe de paysans. La jrJrmalirJn du radaliJf phi/rJsrJphiqw. t. Voil pourquoi la proprit appelle un lgislateur et un Etat. Essail iranrJmqws. la rente foncire est prcmire.. HALVY. nagit pas par ellemme la monnaie est lobjet dune mcanique. . na pas besoin dun lgislateur. de ne pas avoir vu. Quant au rapport du commerce et de lEtat. Et sans doute. Nous avons vu leurs rapports il ne sagit pas de trois courants .peu de richesses. Dans lEtat mthodique au contraire. que lintrt des propritaires fonciers. . il y a un problme de quantit. Le principe dune telle conception. Halvy distingue trois courants en morale la fusion naturelle des intrts sympathies. un quilibre conomique queUe na pas par ellemme. pourtant si concrte dautres gards. ses actions sont des accidents rpts qui imposent ses sujets. DonnCllui dcs manufacturcs ct dcs marchandises. des capitalistes et surtout des travailleurs ntait pas un seul et mme intrt. et presque le seul. on en comprendra le principe si lon pense que la prosperit du commeoce accumule un capital de travail qui fait laisance et le bonheur des sujets. Mais lconomie. EMPIRISME ET SUBjECTIVITf. p. en faisant naitre un grand nombre de prteurs er dterminant ainsi un taux dintrt bas . dans les nations civilises ct nombreuses . violemment. Au contraire. lharmonie quantitative des activits conomiques stablit mcaniquement. LEta sans mthode et sans rgle agit brusquement. . les autres nayant pas largent ncessaire pour fournir cette demande . davoir seulement pressenti parfois. Cest une mthode violente et assez gnralement impraticable que dobligcr le labourcur se fatiguer pour obtcnir de la terrc plus que ce qui suffit sa famillc ct luimme. La signification du commerce en gnral est dassurer pour la proprit foncire. des essais conomiques de Hume est de montrer que les effets quon attribue dordinaire la quantit de monnaie dpendent en ralit dautres causes. Alors il OUS SCf fadlc de lui prendrc une pari de son travail supcrflu et de lemployer au scrvice de lEtat sans lui donner son profir habituel . contrairement ce qui se passe dans la proprit. contrariant la nature humaine. apparat toute une thorie de laccident. de luimme il travaillera daantage. linspiration conomique et linspiration politique taient trs diffrentes. Par dIemme. la quantit de monnaie. en politique lidentification artificielle des intrts. Dans son livre sur lutilitarisme . Remarquons enfin que la mcanique de lconomie nest pas moins artificielle que lartifice de la lgislation le commerce nest pas moins une institution que la proprit. Mais. chez Hume et chez les utilitaristes. Le taux de lintrt nous en donne un exemple prcis. objet des rgles correeties cct Etat trouve dans le commerce laffirmation possible de sa puissance. scnsible la diffrence du commerce et de la proprit du point de vue de la quantit. en conomie lidentit mcanique des intrts. dans une socit. p. cela restera le caraetredune poque. On peut dire que le thme essentiel. I. les uns crant une demande cCntinuelle demprunts . mais que lEtat peut toujours tI Ji dt buon revendiquer. etc. elles sont plus rlflexive. capital. accession.ra Complment de la rgle gnnle prosprit du commercc. b U grJllllfrntWIJ c Le Omm.. grae CHAPITRE In Correction wgt. Mais tantt. Elles ne comprennent p lexception. etc. Hume nous dit que la rgle gnrale est essentiellement lunit dune rfiexion et dune extension. Le propre de ces rgles est de stendre audel des circonstances dont elles sont nes. Hume nous dit quil faut distinguer deux sortes de rgles qui ne sont pas identiques. Dtennination de la rgle gnrale par des rgles gnrales possession immdiate.tion de lappui longue possession. p.r quextensives. Contenu de la rgle gnnle stabilit de la posssson. . service de lEtat. aO Dtermina. rgles correctives. occupa tion. Appui de la rgle .. etc.. Correction. cest prcisment leJ Tr. etc. termination prcdente promesse. Et les premires sont plus ex/tnsivu que rfiexives les honunes sadonnent avec forcc aux rgles gnrales et portent souvent leurs maximes audel des raisons qui les ont dabord amens les tablir. mconnaissent laccidentel quelles confondergt. on peut dresser le tableau des rgles gnrales ou des catgories morales a La jlU/. nous sommes ports les mettre sur le mme pied.. les autres correctives. rsis Correction tues. les unes dterminantes. par des rgles gnrales. tel est le principe dtablissement de la rgle. LE POUVOIR DE LIMAGINATION DANS LA MORALE ET DANS LA CONNAISSANCE Tantt. Quant aux secondes rgles. transfert. Quand des cas sont semblables pour nombre de leurs circonstances. Les deux sont identiques en effet la passion stend parce quelle se rflchit. loyalisme au gouvernement.EMPIRISME ET SUBJECTIVIT En fonction de tout ceci.t avec le gnral ou lessentiel cest linconvnient de la culture. sans considrer quils diffrent dans les circonstances les plus essentielles . Dtennination du complment circulation monltare. de la dt. . Ce quelles corrigent. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT tension des prcdentes. Tr. On retrouve le mme problme. Sans doute. cest la distinction du pouvoir et de son exercice. La passion se rAchit. les sparant de leur actualit. nous porte penser au bonheur de ses habitants possibles. ces passions sont mues par des degrs de vie et de force qui sont infrieurs la croyance et ne dpendent pas de lexistence relle de leurs objets . Lintrt rAchi dpasse sa partialit. p. Se rAchissant.. lesprit rflchit sa passion. Ou bien deux sones de rgles se distinguent. Tr. monde de la culture. . devient lobjet dune exprience et dun savoir. le got est sentiment de limagination. I . ses affections Tout ce qui est agrable aux sens est aussi en quelltjue mesure agrable limagination ec prsence la pense une image de la satisfaclion ltjue donne son application relle aUJI organes du corps . La rgle gnrale est la passion rflchie dans limagination. Lesthtique est la science qui considre les choses et les tres sous cette catgorie du pouvoir ou de T.. elles se combattent. le mme principe de constitution.. p. se voit libre des limites et des conditions de sa propre actualit. mais dsert. le propre des qualits de la passion comme principes de la nature. Nous y faisons rarement oception. LE POUVOIR DE LIMAGINATION Ces secondes rgles noncent un statut de lexprience qui rend raison de tous les cas possibles. Cest une rgle. . . elles se prsentent comme des rgles gnrales concernant laccident luimme ou lexception. mais elles sont diffrentes. Ainsi. des principes qui les fondent. ladaptation propre aux objets rels. la rgle de go/. Tr. . dune casuistique. p.. Limagination sattache aux vues gnrales des choses z. lexception. sauf si cette exception li. la passion se trouve devant une reproduction dellemme largie. Mais inversement. on distinguera trois types de rgles. cest daffecter. Nous voil renvoys au problme principal comment la rgle estelle possible Nous panons de lunit la rgle est la fois extension et rAexion de la passion. Dabord. est un objet naturel. p. et par leffet de laccoutumance et de limagination. . Il faut ltjue les sentiments touchent le cur pour quils commandent nos passions. En ce sens. la passion simagine et limagination se passionne la rgle esl pouible. non du cceur. p. un sol fertile. mais il nest pas ncessaire ltjuils dpassent limagination pour quils influencent notre got . La vertu en haillons est encore la vertu. se peuplant de limage des passions et de leurs objets. les qualitts dune rgle gnrale et se fonde sur des cas trs nombrcult et trs communs . Cest dire que limagination. Au lieu de confondre laccidentel avec le gnral. que seule limagination peut faire puisquelle rAchit la passion et son objet. en dernier ressort. z Tr. Ce qui fonde une rgle en gnral. les reprenant sur le mode du possible. acquiert tout un jeu de passions qui lui appartient . La dfinition relle de la rgle gnrale est une passion de limagination.. p. z Tr. Dans la rflexion. Des rgles gnrales stendent communment audcLl. Nous voil devant deux ides qui restent concilier lextension et la rAexion sont identiques.. elle voit souvrir ainsi tout un domaine artificiel. de qualifier lesprit. pounant elles ont la mme origine. sous une autre forme comment le sentiment dpassetil son inconstance pour devenir un jugement esthtique Les passions de limagination nexigent pas de leur objet lefficacit. o elle peut se projeter en image et se dployer sans limites. Mais o Dans quoi Dans limagination. affaiblies. . appant comme lexigence de vertus spciquement fminines une femme doit toujours erre chaste. La tragdie. otb. Il ny a pas une diffrence de degr entre le rel et lart. Ce serait voir un seul ct de la solution. ne suffit pas que la passion srugine. pu linfusion dun nouveau sentiment J. p... on est port ltendre auddi des principes dont rout dabord elle est ne.. Comme objet de passion relle. peutil nous rjour Plus le pote sait nous affiiger.blie une rle gtnnle de ce genre. plus nous sommes contents . Auui. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. Vutice a Sl croyance. dans limagination. Enfin.. limagination se passionne en mme temps. CJ Tr. Et. cette incertitude se sublime et prend un contenu social et culturel. tristesse que la ctiona ttsgiqua tcmpnnt la panions. dans les tn.fampjblisunt iJ. le mari nest jamais sr que ses enfants soient les siens .. p. fournit en passions limagination des spectateurs. nous indigner. la passion rflchie change sa qualit Ja tristesse ou la noirceur dune passion reprsente se noie dans le plaisir dun jeu presque infini de Jimagination. Les rgles sont les procds rflchis Tr. mme du ct o elle ne le lUe pas . mais parce que Jimagirultion se pusionne lOrs pour ces caractres . . Une fois que lat ta.gdies. celle qui lie la femme au mari. . la femme ne peut pas donner celui qui me une certitude.ars dun exercice acruel et seulement imagins.. Un maiue at ott homme qui. Un bel homme en prison perptuelle est lobjet dun jugement esthtique. pp. Cest cette thse que Hume dveloppe encore plus prcisment dans lexemple de la tragdie. Tr. non seulement parce que sa vigueur et son quilibre. Tr. la rigle dintrt et dt devoir. en tant quobjet de passion possible.ent qutue cboqub de tout exemple dindcence ou dimpudicit chez une femme Cest donc limagination qui rend possible une rflexion de la passion. LE POUVOIR DE LIMAGINATION Indiquons seulement le second type de rgle. ni de lobjet de la passion actuelle linfriorit du degr de croyance est la condition dune lutre espce de croyance. ne peu. p. sont simplement fictives. en ellesmemes dsagrables et noires. sc ampit plutt. par amp lituation. laquelle a son origine dans la forot ou dans un acoord. sc meut aistment en tous la sens et quelle produit une image delIemne.. ElIlIyr of lngedy. Nous sentons que la volont. qui oest pas celui de lobjet rel. la possibilit.. il ne suffit pas de dite que les passions. . Rflchie dans limagination. si peut dire. La rgle gnrale est le retentissement de laffection dans lesprit.. Deux objets sont lis par la relation de ause t elfet.. espce de passion. la rigle de libtrt. Hume analyse plus prcisment un autre exemple de relation de devoir. le ct ngatif et le moins important. les clibataires quelque dbauchs quils Oient.. . nWs encore quand il a le pouvoir de le produire. p. Lobjet dart a donc un mode dexistence qui lui est propre. une scurit parfaites lanatomie sy oppose. z Tr. a le pouvoir de diriger en cerWnt pointS la aetna dun autre homme quon appelle sctTiteur . p. caractres de son corps.. parce quelle met en scne une image des passions. De mme que lintrt rflchi dpasse sa partialit. remarque Hume en critiqunt une thse de Fontenelle. modeste et dcente. sont sq. la diffrence de degr nest que la condition dune diffrence de nature. Le problme est celuici comment le spectacle de passions. nous terrifier. Ce nt pu simplement en diminuant et en a. non seulement quand lun deus produit en lautre un mouvcment ou un acte quelconque. J Euays oflragedy. manquant de fantaisie permanente et de procds rflchissants. Cet effet consistait simplement en ce Jmagmaoon taIt affecte. Alors.is de ctllendement. cest peuttre parce que lanimal est une nature sans culture les principes agissent sur son esprit. tout lheure. ni un aue etr. elle joue la limite en prsentant lacci dent comme essentiel. parce quelle ne dpast pas la nature sans confondre lessence et laccident. il nous faut renwtier notre premier schma. les modes . cest dimaginer le pouvoir. il est encore une fantaisie sur cet autre plan. non pas videmment fixe par les qualits de la passion. amtnt. Nayant pas de rgles gnrales. eUe appelait une nouvelle correction. dans toute son uvre.lles au moyen de Ildle et de la sUpposlIIon dun pouvoir indpendant de IOn acroce actuel. Ja.rer toute une rigueur dans ce nouveau domaine. Ctait un effet simple. Tr. qu l. la rflexion sera une rflexion SNr la rflexion prcdente ou. que sl. p. chez lhomme. par le retentissement des affections dans lesprit Commtquot txpliqtlquot etftt Imitquot. tenu par linstinct dans lactualit. fixe.. Ctlt. Or. est une illusion de la fantlisie t.li un homme.rections ultrieures pour instau. nous vyos qu. la culture. lanimal manque aussi dhistoire. En effet.. cest une remarque d UfI stricte vlm pour une aquottrc prttlse et philosophique de penser.ouvoir de limagnation. elle spare le pouvoir de son exercice actuel.i obseTVI. quand je trta. Et si Hume. pour et dans lordre nouveau qudie instaunUr. tIJI phu frirolt tt du pllU Siri/MX / Nous avons vu que. Sut lintrt rflchi. dans la mesure o la passion se rflchissait. concevoir lartifice uniquement sous laspect de la fantaisie. puisquil faudra des cor. la passl. se fixe et devient une nature humae. En rflchissant les formes de sa propre fixation. Cestdire elle fait de la limite un objet de la fantaisie. en mme temps quelle se rcupre. Justement. Nous avions vu.EMPIRiSME ET SUBJECTIVITE saots. laetualit des limites. LE POUVOIR DE LIMAGINATiON Il son par limagination. que la distinction ue nous Itablissons parfOIS entre un pouvoir et lIOn exercice est pufaitement ule. Le p. les qualits de la passion. et sen libre. ou lhistoire se constituent de la mme faon que la fantaisie se rcupre. lesprit cesse dtre une fantaisie. que les principes de la nature.cette capacnl s exrce et etre en aC. La fantaisie se rcupre dans les principes de sa tnnsformation. laffection rctentit dans lesprit. Car. elle retentit dans une fantaisie dj fixe et affecte. Cette foisci. manifeste un intrt constant pour les problmes de la psychologie animale. naturalise. mais par ces autres principes de la nature qui jouent sur un autre plan. Ce qui ne peut pas sans contradiction se laisser rflchit cest prcisment ce qui dfinit lexercice rel des affections. devaient exclusivement studier das le effe su. Dans la mesure o les principes de la morale et de la passion affectent lesprit. mais ceamement. lcsprt. dans la mesure o il rflchit ces affections qui le fixent. La tgle gnrale est cette unit absolue dMnt rijltxioll de la passion dans limagination et dune txttlUion de la pas. l. Pourquoi dans les deux cas le mme mot tflexion Cest que lextension. Bref. Mais.tion. Cette sparation. dune nouvelle faon.Ws en fait.les tire inriiment. ce nouvel ordre tant srieux.II rt snu pa rjftxioll tt txttllsioll lit font Mn. La distinction de la nature et de la culture est enctement celle de leffet simple et de leffet complexe. si lon veut. ct beaucoup dc choses agissent sur e. de la frivolit et de lillusion nest pas suffisant cest aussi bien le monde srieux de la culture. trop simple. les ides de la pratique. quelque chose au moins dans les affections se drobe i toute rflexion.tais cest en ce sens aussi quelles font deux.il faut y joindre un effet complexe Ilmagmtlon rflchIt affection. et qe nous ne evos auribuer aucune ClIpaciti. laction par laquelle eUes fixent lesprit sous telle ou telle fore. Mais. ce n est pas la pllosophle de nos psions. elle devait se rflchir ncessairement dans la fantaisie. tait dj par ellemme une correction eUe dpassait la partialit des passions naturelles. limagination les libre. Mais.n ne se thit pas dans limagination sans que limagination n etende la passion. mais nont pas dautre effet que quoteffet simple. dit Hume. le problme est l comment expliquet que. On VOlt le lien fondmenu entre lartifice et la fantaisie. Qudle est la n. elle sen sen aintt pour dtailler et dterminer le monde de la culture... p. passion nce effectivement des figures constantes et dtermines dans lIngination. p.d. Sur la tnnaition fscie..limagination se s essenellement des principes dassociation.nt lui ct se saisisse de n proie. p. Hume lindique expressment La nature fournit t/tZIII quotjNgtlmnt . .. ca. p./ dtmJ fenlnuitquot. accession. .ge pdscnu..constiruante. et que cette relation ampit ltHaut dans lautre cas . p. Esrd. ccstdire par les proprits les plu. la pan du plus srieux et du plus frivole.. propnt et de Tr.quot.. .e situs pu n. ct que nous pou.nntl. Quand disparat cette raison. succession. taires du continent qui les entoure.. . p. Mais. le modifier ou le dtruue . p. prcipite . cest travers les principes dassociation que la passion se rflchit. ffiaJ encor quand nous somm.J of the standard of Tute. .. cest de dire avec qui. Cest pourquoi la rgle se dtermine. . occupation.. ErrIZY of the standard of Tute. .clon DOtt plaisU ou notre ..r on ne peut ampablir avec elle une relation distincte telle quelle puisse tre le fondement dune proprit. on noubliera pas que. De mme les raisonnements qui font la structure logique dun ouvrage son. Ce que nous demandons un arbitre. d bquot Tr.. De mme.ation. cest par les principes dassociation que les rgles de la proprit. MaU le mbne homme qui savance.. pour cueillir une pomme qui pend sa porte na aucune raison de se plaindre si un autre. etc...ons le mouvoir.. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE POUVOIR DE LIMAGINATION Il dassoci. le dpasse ct sen empare. frivoles de notre pens de notre puissance de conceToir Le Droit tout entier est associationniste. si bien que ces principes fournissent un dtail des rgles de la composition te li oya pas douvrage qui ne soit une cluine de proportions et de raisonnements . qui nClt pas naturelle au livre. saisie dans lunit quelle forme avec effet sunple des pnnCJpes dassociation. quot Bref. diton..lus i e unis la . H. spcieux. avec quoi la chose est en relation dans lesprit dun observateur en gnral. Je souponne que lcs rgles qui dterminent la proprit IOOt principalement cs limagintion. plus alerte. p. b proprit apparajt immJjatement. ils sont naturellement regards comme d accessions t.erre que l.J un remde cc quil y ditrgulier et dincommode dans les affections . T. . T. elle est apparemment. seulement plausibles et le colris dont limagination les couvre nempche pas quon ne les reconnsse Derrire les contenus dtermins des rgles de .. CClt nous qui soulignons. cn poscsslOn un Jet. sa norme est la ansmn filcile .ison de cene diffrence sinon que limmobilit. non seu e ment quand nous le touchons immtdiatent. limagination a vraiment lallure dune imagination constituante. pour la dtermination des rgles de la proptlt come pour la comprhension de lhistoire. Jo Dj pour lesthtique. nous lavons vu. Cest lopinion des philosophes et des juriStes que la mer ne peut devenir la proprit daucune nation. sont dtermines Un homme qui pourchau un livre jusquau demiu degr de la fatigue regarderait comme une injustice quun auue bomme sc. T. un juge. cest dappliquer lassociation des ides. c est la fantasle en dernier resson qui invoque les principes dassociation ceuxala fixaient sur le plan de la connaissance. p.pport lui de manie llavoll en notre POUquotf poutquot nous en Ir.. Cette relation Clt dooc une cspkc de la rdatlon de eJU ulit. mais comme s sont unis dans lunaglIlauon et qu ils sont en meme temps plus tits. p.. Nous somma. constitue une forte relation au chuscur. proprement pader. Cest cette condition que b. Ainsi les plus fougueux avocats de la libert des mers accordent universellement que les esruaires et les baies appartiennent naturellement comme accessions aux propri T... Estuaires et baies ne sont pas. mme dans ce cas.AlCS. celui de la cit et du javelot. . of Tr. effet. Tr.. fausse. parce que toute la question dd de limagination.UJons dt la rgle devront SI orriger. mar. ils produisent souvent de la puplexit et ils IOtlt moins susceptibles de recevoir une solution des argumenu dealgistes et des philosophes que du sabte de la soldatcsque . celleci dans ce cas ne possde pas de rgle prcise et dtennine qui permette de rendre un jugement . noua nobtiendrons amais satisfaction.. qualits de la passion ne fixent pas limagination de la lVUUS ces . un mouvmcnt univoque.. p.. leur attribuent e ralit. Lentendement n a le droit exercer sa critique que si nous wlOsfotmons indment le pouvoirs de la culture en existences relles.croyons forcment libres .signa des limites ou un terme prcis.. il est vident que les qualitb qui agissent sur cette ampcult se fondent lune dans lautre si insensiblement et si graduellement quil est impossible de leur . . Il se laisse emprunter ses principes dassociation.ux des relations rciproques possibles. nous ous . pu en noit de seconclaitel dans ee cas en effet. p. La. z. dans un exemple LE POUVOIR DE LIMAGINATION doccupation. quand ces titres se mMent et sopposent diffrenu degrb. la culture est un expene. ralit de la cultu.. En.complexe mm les modes dassociation. et si nous regardons du ct de limaginUoo. T. plus cWrement encore.EMPIRISME ET SUBJECTIVITE la souverainet. Ceuxci donnaient a.s qUI fait partie de . o nous. T. p. . La perplexit de Jhistorien rejoint le scepticisme du philosophe et le complte. on ne peut tra.. b fantaisie pointe. est objet de lorgueil et de lhumilit en vertu dune propnt naturelle et Tr. aussi bien.ncher la discussion. p. et na pas dissiper lillusion. Sl la natute navait pas donn des qualits otiginelles lesptit. . quel est le raprt simple entre limagination et a passion qUJ va permettre celea de dvelopper dans cellel son effet . dune Clsuistique ou dune thorie de Jaccidentel.. Z. Le nud du problme est dans les npports de passion t de limagiMtion. donc un premier tenne. il naurait pas eu de base ur agir et il naurait jamais pu commeneet soueer U. lentendement ne peut rien. Le mOI. culture ellemme. voil pourquoi les discussions juridiques peuvent tre infinies. celuici naurait amai . il corrige lextension que ces pnnopes pren nent alors. En ce sens. mais aussi une vnie exprience. La. nous accomplissons Do lexistence des disputes et des violences T. en composant toute une thorie de lexception.mable originalit de la thorie des passio. Lillusion de fitntisie est la ralit de la culture. les principes de la pasSIOn dpassent espnt et le fixent. ou de leurs oppositions mutuelles . dtennioation de ces rapports conStltue la v. la ncessit dune action. elle se rvle la faveur des dampilbnces de ces rgles . cellesl doent une duectlon. dans la mesure. p. Jhistorien est perplex. un sens ces relations. . lillusion nest pas ms reelle que jentendement qui la dnonce. faire lobjet dune seconde rflexion. Sinon. p. si nous donnons une eXistence relle ux rgles gnrales z. propos de la souverainete.. . il filUdra combler lcart entre les principes de lentendement et le nouveau domaine o la fitntisie les applique. mais elle saffirme dans un domaine o lentendement ne peut pas. agents. En fin de compte.. par exple. laction.. p. . T.re est une illusion du point de vue de lentendement. Voili pourquoi il y a des procs. nest pas une qualit de Jaction ni de lagent. nous ne pouvons sentir aucune ncessit. Ainsi. telle que lentendement la conoit.nce. Par exemple.des mme faon que les modes dSsociacion. Voil pourquoi III d/ltrl.. our que le ode de la culture soit dtermin. cest une qualit de ltre pensant qui Jes considre. SI now cherchons la solution de ces difficultb dans la raison et limdt public.. . pasSIOn. s Tr. Cest parce que lhomme a des passions quil associe ses ides. H. en donnant un sens lespoir de Hume Nous pouvons dire tt ce qut lide de la subjectivit. p.Draquot.me et d sa flCXn. malgr leur rciprocit.. Si un homme est mon frre. puisque son dtail consiste en dterminations gnralcs. C est alnSl que le problme du moi. Limagination passe facilement du plus lointain au plus proche. la passion donne un sens ces cela cions. donc un penchant limagination. Le sujet nest pas une qualit.. dit Hume. avec ses ClCconsces. llU obcu qui ne sont pas trs loigns De mme encore.ut la riglt giniralt tllimmt. Lide ncst plus ici lobjet dune pense. dans ces deux genres dassociation lt. W.. passion.. . la relation et la passion. Tr. Dune part le possible devient rel. synthse d laJTelttin . s encore limagination est ce dans quoI . mais inversement lassociation suppose la passion. je suis lgalemertt le sien. Ce qui constitue le mOl. elle nest pas reprsentative. malS la qualification dune collection dides. ont dei effets trh diffrents sut jrmgination . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. Cest une rgle.te. Enfin. ou plutt limpression du moi rtJitnJ lesprit. Ainsi. connaissance et lasSC. e cirontance e la passion. cest en fonction dun but ou dune intention.unagmauon. ulre et de la moralit. dune certaine faon. Tr. Tr.tion dun tout de . p. se situent lune pat apport Jautre lassociation relie les ides dans limagination. la qualit dune chose. Voil leffet simple de la pasion sur l. Si bien que.. subiste toute.se e. de mon frre moi. Il y a donc une double implication de la passion et de lassociation des ides. On peut observer. vaque.. Lide de la subectlvlt est ds lors la rflexion de laffection dans limagination. dune finalit que seule la passion peut confrer lactivit de lhomme j. le penchant de limagination est daller du prsent au futur. . en fa et mamtenant. Tr. et nest plus quune partie composante.la syn thse dune affection qw fixe lunaglIlatlon et d une ImagInation qUI rchit laffection.B. la passion a besoin de lassociation des ides. une gle de construction.tion des impressions dans . mais les relations. le plus distant. un schme. en devenant uni . . se rflchit travers les principes dassociation pour constituer les rgles gnrales et valoriser le plus lointain. lide de la subjectivit inclut dans cbque collon onsir le principe et la rgle dun accord possible entre les sUJets. Dpassant la panialit du sujet dont elle est lIde. Que ce tout se dtaille nest pas conrradicroue. Voil lcffct complexe. On voit comment les deux espces daffections. p. nous avanons notre existence plutt que de la reculer . sans solution sur le plan de lentendent. cest . p. Ainsi limagination suit le penchant que la passion lui donne. p. ne peuton rsoudre ici le problbne du mOI. Si les ides sassocient. Dire que limagination est affulil par les principes signifie quun ensemble qudcoqe est qualifi comme un sujet partW. actUel. ce niveau. Autre exemple les hommes sintressent principaJement chn espace et dans le temps . non pas de moi mon frre... puisque. la diffrence tre les principes et la fantaisie. Lide. non pas en .. la raison pratique est lnstaut. dautre part le rel. ENpdtl nlr lu priN/J tU la quot.. lassociation des ides d . un penchant. Nous avions vu que lorigine et laffectIOn ne pouvaient pas s untr dans un moi. le tapport quelle propose est rendu rel. trouve uniquement dans la culture un douementmo et poliqu. pp. par dll le JgttNbant tU limagination. . LE POUVOIR DE LIMAGINATION originelle qui confre limagination une pente. quils se secondent et sappuient extrmement lun lautre lt . . / comparaison. rapports de quantits. de se rflchir pour se calmer. Le re des principes dassociation est de fixer limagination. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LE POUVOIR DE LIMAGINATION guent. Il doit y avoir un schmatisme particulier de la raison thorique. qui produit quotassociation didees une impression prsent. . lensemble des effets simples de lassociation. entendemtnJ . cauc.. deux raisons se distin Tr. OfI. parties . son tOUt Srement pas de la mme faon que linstauration. . ne produit pas son effet fONfe seule. apparemment consttuante. celle qui procde pat certitude intuition ou dmonstration . Tr. La raison est donc limagination devenue nature. La justice dans sesdamp. Comment cette dtermination estelle possible. puisquon a vu que le systme de lentendement et le systme de la morale ntaient pas des affections parallles de lesprit. p.isions ne regarde jamais si les objets sont ou non adapts des personnes particuliresj mais elle se conduit par des vues plus tendues. Tr. selon Hume. Mais lautre ple. et celle qui procde en fonction de probabilits t raison exprimentale. ces deux raisons sont seulement deux usages en fonction des espces de relations.. elles ont donc une racine commune. mais les atguments qui fondent cette nouvelle ngation nous font comprendre en mme temps la diffrence entre les deux dimensions de la raison. . essentiellement dbordante. substances. comme la passion. Comment cette instauration peutelle seffectuer Cest limagination Jdumatanle qui la rend possible. p. il y a deux sortes de raisons. celles qui peuvent varier sans aucune variation des ides relations de temps et de lieu. ici. p. Comme lhabitude. identit.. conttarit et les relations dobjets. la rponse sera encore ngative. . . Voil lessentiel. Le mot entendement est le plus souvent employ par Hume en rfrence aux relations dobjets.. . celles qui dpendent entirement des ides que nous comparons les unes aux autres ressemblance.. elle doit arriver par degrs son point de rflaion et elle doit acqurir une nouvelle force chaque cas qui tombe sous notre observation. ceJfdire des parties soumises au calcul.. Tr. puisquil ya deux sortes de relations. p. Seulement. ici.. A cette dernitc question. Tr. . s Tr. p. Elles nen restent pas moins distinctes. Tr.. Mais ce nest pas une rtgle absolue ainsi Tr. La nature humaine. si bien que leurs convictons respectives ne sont pas sans rapport certitude et croyance . p. Et le schmatisme manifeste et traduit les rois proprits de limagination elle est rflchissante. On doit distinguer les relations dides. Le principe dont la relation causale est leffet a une formation progressive. G. dIe opre secrtement et calmement dns lesprit z. si ellc drive ou non de la probabilit . degrs de qualit. relations. nat de la conjonction frquente des objets.. Sans doute. Cf. dune exprience de la Nature. Mais lassociation na pas besoin. la raison thorique est la dtermination du dtail de la nature. mais le principe de dtermination de parties.. . .alit . en ce sens.EUZS . Par exemple une fois quon a montt que la causalit nest pas lobjet dune certitude ou dune connaissance. Tr. l. p. p. lt Tr.. pour constituer la raison elle est immdiatement calme. . Tr. ides gnrales. Qui peut donner la raison dernire pour laquelle cest lexprience passe et lobservation qui produisent cet effet plutt que ce soit la nature qui le produise elle seule . La nature humaine passe par le dtour dune observation de la Nature. Le schmatisme. il reste se demandcr si lentendement dont elle est lobjct la produit S. nest plus le principe de construction dun tout. .. p. p.. Paralllement. pp. maS le pUoir de produire une ide cf. p. non linverse. mais du point de vue de lide gnrale.. De l. .. DII point de PlIe de / rtlation... Cest l justement quon peut voir pourquoi la causalit ne drive pas de la probabilit . mais sans oublier que lhabitude est suppose comme principe par la probabilit. Exactement. LE POUVOIR DE LIMAGINATION Ce qui est un principe. devra donc se juxtaposer une logique de la physique ou de lexistence. la raison est immdiatement dtermine par les principes correspondants. p. . . Tr. les textes fameux sur les mathmatiques .EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. cest dire en premier lieu que lexprience est ellemme un principe de la nature. Lexprience nous fait observer des conjonctions parti. . les relations sont toujours extrieures leurs termes. Tr. p. cest confondre cette formation progressive dun principe dont la raison dpend.. en mme temps quelle la suppose. Laprience est un principc qU minstruit sur les diverses conjonctions dcs objets dans le pass.. Le paradoxe de lhabitude est la fois quelle se forme par degrs et quelle est un principe de la nature humaine Lhabitude ncst rien quun des principes de la nature et elle tire toute sa force de cette origine . celles qui dpendent entirement des Tr. Mais ce schmatisme. .. la dfinition des relations dides. Enq. prindpt qui me dtermine attendre le mme dans lavenir les deux sunisscnt pour agir sur limagination . ce sont des principes de la nature humaine agissant eux seuls sur les ides. lhabitude... . . Mais dans son autre usage. et comme un principe. en tant quon la considre en gnral. Lhabitude est lm Dul. nous ne ltudions pas maintenant. En effet. Tr. Pourtant. sans formation progressive et sous leffet de la seule nature humaine.. De mme. cest lhabitude de contracter des habitudes. le principe dont elle est leffet . Lhabitude est la racine de la raison. p. ni que les mathmatiques soient un systme de jugements analytiques. p. dont nous paderons plus tard. p. parce quil nest pas du point de vue de la relation. .. pp. ides que nous comparons les unes aux autres . o lobservation de la Nature agit ellemme comme principe. . Relations dides ou relations dobjets. lIde dun nombre lev ncst pas une ide adquatc. Mais Hume veut dire ceci ce qui produit dans lesprit les relations dides. p.. Dans lempirisme de Hume. En effet. avec le progrs dun raisonnement. jamais une rptition ne formera par ellemme une progression. . En fait. une formation progressive est un principe.. p. comme une prsomption ou une probabilit. analogue celui qui accompagne habiflltl/elltnt le premier . Lidte de trianglc. p. li Tr. la gense est toujours comprise partir des principes. la vue dun objet.. oc Avant datteindrc le point dc pcrfcction notrc jugcmcnt passe par plusicurs dcgrs infrieurs ct on doit lestimer ampculcmWt. cest seulement la physique qui fait lobjet dun schmatisme . il y a bien un schmatisme des mathmatiques. nt Jignifit pas que ldJJOalion soil ici plus quoilltl/rJ NIU . que des rgles gnrales poutront seules remplir effectivement t. p. H ccst nous qui soulignons. Tr. la raison exprimentale nait de lhabitude. p. est form progressivement.. jamais ce om je prends lhabitude nexpliquera justement que jen prenne une habitude. Tr.pm/il dt ids tlltmnm.. Dire quun principe de la nature. Retenons en second lieu que lhabitude est un oulre principe que lexprience. Driver la causalit de la probabilit. . lon doit dsigner comme une probabilit chaque degr dtermin de lhabitude . Enq. touS ces degrs.. T r. telatif aux relations dides. . Tr. que la prsomption de lexistence dun autre objet. A la logique des mathmatiques. contrairement ce qui se passe diffrents titres dans les trois relations dobjets. puisque chaque degr nest. dans lesquels elle ne change rien. est donc impossible quaucun argument tir de larjence cette ressemblance du pass au futur. cst fond sur limagina. et lunion de ces mmes cas dans lesprit qui les observe. puisque. comme association des ides . Il faut que lentendement tienne dun autre prindpe que lexprience la facuh de tirer des conclusions de lexprience eUemme.. comme la prsentation des cas de conjonction constante lobservation de lesprit. lhabitude suppose lexprience les objets sunissent dans limagination. Ainsi. La rptition des cas semblables ne nous avance pas. Etuj. Cf. Mais. en tant quelle produit lide dun objet au moyen de limagination. puisque le second cas na pas dautre diffrence avec le premier que celle de venir aprs. elle ne forme rien. Cc ncst pas un raisonnement qui rend le raisonnement possible. . Si lon veut.a. transfrer le pass quot.. p. dit Hume. patce quune transition se fait de limpression dun objet lide dun autre. se dessine une double implication. . ceci ne nous dit pas comment cet entendement peut faire une infrence et raisonner sur les causes et sur les effts. le mot toujours..EMPIRISME ET SURJECTIVIT culires. Tr. li. pour lenvisager au contraire dans lesprit qui la contemple et dans lequel elle produit une nouvelle impreSSIOn. de dpasser lexprience et dinfrer. infrence de lesprit dun objet un autre S.. p. lhabitude est lexprience ellemme. Tr. . car touS les argwnents se supposition de cette ressemblance. en un sens. Tr. ni accorder crance aucune donne des sens . nous naurions jamais pu tirer une inf rence des causes aU clfets. . Tr. Dune part. tion. lhabitude permet lcntendement de raisonncr suc lcxprience. lp. Tr. Dautre pan. Leffet de cet autre principe est celuici limagination devient une croyance S. p s... Voil pourquoi lhabitude apparat comme autre principe. ... La croyance est un acte de esplt qUi n. il constitue lexprience . Reste que lexprience et lhabitude sont deux principes diffrents.Vcnir . ou la causalit comme relation naturelle. p. . Une rptition ncst pas par elle mme une progression. sont lorigine de rgles gnrales. Hume donne toujours de la causalit deux dfinitions jointes union dobjets semblables. la fois extensives S Tr.. En ce sens. puisse trouver fondent sur la Trquot p. Son essence est la rptition des cas semblables. Ces deux instances. p. le sont pour lentendement. Si les ides navaient pas t plus unies dans limagination que les objets. . La croyance nat seulement de la causalit. p. lcntcndement. une drcnnination porter nos penses dun objet lautre .. pp.Jt de laccoutumance . sur la vivacit de nos ides . le raisonnement ncst pas immdiatement donn dans lentendement.. LE POUVOIR DE LIMAGINATION . . ne dcouvre rien et ne produit rien. mais une fois dcouverte la conjonction des objets. p. . quand on cesse de lenvisager relativement aux objets quelle rpte. Tr. La rptition devient une progression et mmc une production. Le contenu vrai de la causalit. . W. une attente. Lanalogie simpose entre lartifice monde moral et lhabitude monde de la connaissance. comme la mmoire Clics sens. elle fait de la croyance un acte possible de lentendement. sembletil. une tendance. ncst pas consutuable dans lexprience. p.. non pas au moyen de lentendement z. dans les mondes correspondants. Tr. sans dcouvrir une ide nouvelle . Lhabitude nest pas une mcanique de la quantit. Son effet est la causalit comme relation philosophique limagination devknt un entendement. p. non seulement . Limagination coutumire dune dpendance a le mme effet quaurait lobservation coutumire de cette dpendance . elle en triomphe . forment lensemble des rgles gnrales extensives et dbordantes que Hume appelle la probabiliti nonpbilosopbilue. cest celle qui est associe une impression prsente. Tr.. . mais encore en tant quil doit tre form.approche par son action de celle qui nait de lunion constante et insparable des causes et des effets. Et en ce sens. lhabitude peut feindre. le langage et la fantaisie. malgr les premires apparences.. sans doute. mais essentiellement trouve sa loi dans la causalit. ce nest pas seulement parce quen loccurrence ces principes sont invoqus par la fantaisie qui les fait jouer sur un autre plan que le leur.. en de nombreuses occasions. Lhabitude ellemme ut un printipe autre que lexprience. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT LE POUVOIR DE LIMAGINATION Ceue habitude. si les rgles extensives de la passion. Cellesci ne pourront tre que le produit dune correction. pourtant invitables. Un Irlandais ne peut avoir desprit. non seulement en tant quil suppose lexprience ou quelque chose dquivalent. Toutefois.. un Franais ne peut avoir de solidit. cest aussi parce que la causalit a dj par ellemme et sur le plan qui lui est propre un usage fantaisiste. Cest seulement dans la mesure o lenrendement. lide laquelle nous croyons. la seconde srie des rgles gnrales. Donc. Le langage Tr. p. t.. Dans le systme de la morale. p. limagination ne se laissera pas fixer par le principe de lhabitude sans se servir en meme temps de lui pour faire passer ses propres fantaisies. p. Tr. cest parce quil doit dabord corriger lextension de la connaissance ellemme. et correctives. Ce sont du callsalit fictitu. extensif. formant les rgles de la probabilitl philosophique ou du calcul des probabilits. une fiction de limagination. les rptitions qui ne procdent pas de lexprience. prend son compte lacte de la croyance en le maintenant luimme et son principe dans les limites de lexprience passe. pour dborder lexprience. Maintenant. dit Hume. lentendement ne peut pas compter sur la nature pour que les lois de son exercice lgitime soient immdiatement dtermines. Ainsi. La croyance. On dirn pourtant que cette formation a naturellement ses lois. Par ellemme. donc enfin dans la rptition des cas de conjonction constante observs dans lexprience entre deux objets. n. dans le systme de la connaissance. que les conditions lgitimes de la croyance ellemme vont se reconnatre et sappliquer. Si lentendement peut corriger les rgles extensives de la passion et sinterroger sur la nature de la morale. Les croyances illgitimes. illgitimes au point de vue dun exercice rigoureux de lentendement. est un effet des principes dune nature prudente . qui vont dfinir lexercice lgitime dun entendement qui raisonne. invoquer une fausse exprience. dans le monde moral. Mais ce nest pas de la mme faon quelles oprent. Les croances ainsi produites. celle qui fixe ainsi limagination. la condition des rgles tait la rflexion des principes de la nature en gnral dans limagination. et cette communication. les probabilits nonphilosophiques. ceUe qui limpression communique sa vivacit. Tr. dans lhabitude. est renforce par la ressemblance et la contigut . et produire la croyance par une rptition qui ne procde pas de lexprience . Ce sera une croyance illgitime. nuis encore. par une nouvelle opration. . dune rexion do. p. Tr. luniti de lexp/rience et de lhabitude nut pas donnie. cest l justement quest la difficult. ont deux sources. doivent tre corriges aprs avoir t dtermines pounant par les principes dassociation. pour dpasser sa fixation. On a vu que la formation du principe tait le principe dune formation. Par dfinition. . leur condition est dans le caractre trs particulier dun principe. p. . p. une contrefaon . z Tr. . qui rend philosophiquement ncessaire la plus svre critique du langage. dans le cas de lentendement.. z Tr.. dans le cas dun homme atteint de venige les circonstances de profondeur et de descente le frappent si fortement que leur influence ne peut tre dtruite pu les circonstances contraires de support et de solidit qui doivent lui donner une scurit parfaite . p. et la vivacit que produit Jimagination est dans de nombreux cas plus gnnde que celle engendre par jaccoutumance et lexprience . Ainsi. mais encore lducation .. Vnus. p. Nous avons t si bien accoutums aux noms de Mars.. les mots produisent un simulacre de croyance . produit par luimme une croyance en substituant la rptition observe une rptition parle. dans le systme de lentendement comme dans le systme de la monie. pp.. elles traduisent seulement limpossibilit dune rflexion prventive portant Slir le principe. Z. Dans le monde de la connaissance. Donc. les rgles extensives ne sont plus lenvers dune rflexion dt principes dans limagination. mme au sujet dapparitions. Les divers incidents dune pice acquirent une sone de re. Le menteur.. p. une soustraction. Tr. que. .. mais la dnonciation de lerreur par un calcul des quantits. p.. p. Non seulement la crdulit sexplique ainsi par le pouvoir des mots. p. . nous voyons la diffrence. La contrefaon des croyances. Quand nous avons eu coutume de voir un objet uni un autre..ation par leur union en un pome ou en une reprsentation. Do la ncessit dune rflexion ultrieure. p. finit par croire ses mensonges . p. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT LE POUVOIR DE LIMAGINATION pas des relations dobjets. . Tr. zozo Tr. la constante rptition de ces ides les fait facilement pntrer dans lesprit et triompher de limagination. La fantaisie interprte comme la rptition dun objet dans lexprience lapparition des circonstances seulement accidentelles qui accompagnaient cet objet . Tr.. s Tr. finit par croire que ces mots ont un sens cach que nous pouvons dcouvrir par rflexion .. force de les rpter. Nous avons une propension remarquable croire tout ce quon nous tlpporte. . Limagination ne croit pas sans falsifier la croyance en confondant laccidentel avec le gnral. Dans le dbordement de la connaissance on ne trouveIa plus la positivit de lan. on trouvera seulement la ngativit de lerreur et du mensonge. . Le philosophe. denchantements et de prodiges. notre imagination passe du premier au second par une tnnsition naturelle qui prcde la rflexion et que celleci ne peut prvenir . quelle quen soit lopposition lcxptrience quotidienne et lobservation . la fantaisie nous fait confondre lessentiel et laccidentel. . Dautre part. limagination est essentiellement dbordante. Tr. p.. Z. qui ne peut se donner que comme une correction. Mais.. lloquence et la posie .. Jupiter.. Voil pourquoi la correction ne sera plus linstauration dune rigueur qualitative. dpend toujours dun caractre accidentel elle dpend non Tr.. p. Tr. limpression de lobjet prsent Jaudition dun mot dtermin qui nous fait concevoir lide vivement. en effet.. Tr. Z. Tr. lB... Bref. Lhabitude est un principe qui ninvoque pas lexprience sans la falsifier. mais bien de lquilibre actuel et des dispositions de la personne . sans invoquer en mme temps des rptitions fictives. force de parler de facults et de qualits occultes. chaque exprience passe ale mme poids. mais obliqfltntnt . La difficult est que les deux sortes de rgles. lhabitude. . Tr. p. Sans doute. Tr. LE POUVOIR DE LIMAGINATION Se confirme ainsi la ncessit dune critique des rgles par les rgles. lobjet dune tche remplir. parce que dautres rptitions la forment aussi bien.le propre de la croyance. ladquation de lhabitude avec lexprience est un rsultat scientifique obtenir. de transfrer le pass au futur. Lexprience eSt partu extra partu. Tr. En dautres teemes. . conformment aux rptitions observes dans lexprience . Cette tche est remplie dans la mesure o lacte de la croyance porte exclusivement sur un objet dtermin conformment la nature de lentendement. Nous remarquons que la vigueur de conception que les fictions reoivent de la posie ou de lloquence est un caractre purement accidentel. en tant quelles sont en quelque sorte tablies en opposi tion les unes aux autres . elles nous permettent de savoir quand les objets sont rellement causes ou effets .. Tr. . Tr.. ccst de dpasser lexprience. correction de lextension . Il faut dterminer le nombre des expriences passes. p... p. le raisonnement pour tre absolument lgitime doit naitre de lhabitude I non pas dirultlf/tnl. extensives et correctives. p. p. eUes reconnaissent la causalit dans le dtail de la nature. H. lhabitude a sur limagination et sur le jugement des effets opposs extension. les parties concordantes de la nature se fondent en une seule et mme ide dans quotimagination. reste que cette ide doit la fois trouver son contenu et la mesure de sa vivacit dans les parties semblables les plus nombreuses que quotentendement nous prsente sparment .EMPIRISME ET SUBJECTIVITfi une seconde espce de rgles. Maintenir la croyance dans les limites de lentendement. comme un critre de distinction quan tifiee du gnral et de laccidentel Ces rgks som Formees daprs la nature de notre entendement et notre exp. p. cest en ce sens que les images concordantes prsentes par lentendement. Elles ont une mme origine. pouru. tel est le moyen de dissiper les fictions et les prjugs. p. te est donc lobjet de la probabilit philosophique ou du calcul des probabilits. . encore fautil que lobjet de la crop.. lopposi tion des parties entre elles et leur accord quantitatif. p. p. S Tr. cest seulement en les observant que nous pouvons corriger toutes Ics probabilits nonphilosophiques . B. le connu linconnu. Tr. Bref.... Tr. dence de ses operations dans les jugements que nous fOTllons des objets . Tr.. parce que lhabitude nest pas soumise en ellemme et par ellemme la rptition des cas observs dans lexprience.nt..philosophique et probabilit philoso phique. nen sont pas moins leffet dun mme principe. de linfrence et du raisonnement. Mais. probabilit non.. . . Lobservation des rgles gnrales est une espce de probabilit trs peu philosophique. Et cette dtermination constitue le sens des rgles correctives. Tr.nce soir dtermin en accord avec une exprience passe. elles dnoncent ainsi les croyances illgitimes . L grande diflquottence quon prouve i ressentir un enthousiasme potique et une conviction srieuse provient dans une ccnaine mesure de la rflCJion et des rgla gnrales. Si croire est un acte de quotimagination. et cest seulemem un nombre plus grand dCJriencesqui peut faire pencher la balance dun ct . les objets sont spars dans lentendement lorsque nous transfrons le pass au futur. assurer la conformit de lhabitude avec lexprience. p. . R. p. En ce sens. avec les circonstances exceptionnelles ct fantastiques. .. la moralit nest pas pittoresque. car leur point commun.. N. Les dieux du polythisme sont lcho. si le sentiment religieux trome sa source dans la passion. une impression primitive de la nature. la religion participe la fois de la connaissance et de la passion. dans la succession des bonheurs et des malheurs. De telles mes se lancent volontiers dans les entreprises criminelles. nous le trouverons dans la religion. il est pour lhistoire un objet dtude . H. Cette confusion dfinit la superstition... lautre ple. Lidoltre est lhomme des vies artificielles . Dune part. Mais dautre part. Ce nest pas un instinct. lextension. dans la diversit des passions. N. Un dia/op. . R. p. Quatre espces de rgles se distinguent rgles extensives et correctives de la passion. .. rgles el. H. j . parce quils sont inconnus . par peur que cette qualit ne soit prise pour un manque dintelligence. PITRE IV DIEU ET LE MONDE Si nous cherchons un exemple o soient runies toutes les significations que nous avons successivement attribues aux rgles gnrales. le vice est prestigieux les hommes craignent toujours de passer pour de bonnes natures. le thisme est aussi un systme de rgles extensives.DIEU ET LE MONDE CH. ou le fanatique. se prsente comme un systme de rgles extensives. Le sentiment religieux en effet a deux ples le polythisme et le thisme. pp. llisloin nallrrllt dt /n n/igion.. avec les phnomnes inconnus que nous prenons pour des essences.. le sentiment religieux nest pas comme lamourpropre ou la sexualit naturellement dtermin. p. les modes dassociation dautre part . la rflexion des passions.ensives et correctives de la connaissance. la cruaut et le fapria sous quelque nom quon les dguise forment toujours le cuacte dominant de la divinit . cest que les actes moraux ne leur suffisent pas. Son origine est dans les vnements de la vie humaine. Et les deux sources correspondantes sont les quaUquots de la passion dune part. Cest le mystique. Ensuite. nous dit Hume. Traiti. souvent ils se vantent de plus de dbauches quils nen ont rellement accompties . Le sentiment religieux sveille avec les rencontres tranges que nous faisons dans le monde sensible. dlls chacun de ces cas. . . il nest pas luimme une passion. Dans les religions populaires. Le thisme a sa source dans lunit du spectacle de la Nature. et le polythisme.. leur ciel est seulement notre imagination. . celui qui fait de lextraordinaire une essence. H.. N. des esprances et des craintes . ou le superstitieux. Telle est dailleurs la tristesse de la moralit. lidoltrie.. la religion. R. dans la diversit ct la contradiction que nous y trouvons. Cette fois. nous retrouvons le caractre de la rgle extensive le sentiment religieux confond laccidentel avec lessentiel. celui qui cherche un service immdiat de lEtre Suprme . H. Or. dans lirrductibilit des passions succeSSIves. et cela. N. R. unit que seules la ressemblance et la causalit pemquotent assurer dans les phnomnes. p. p. lextension concerne la connaissance. comme Dma S. p. dans les preuves de lexistence de Dieu fondes sur lanalogie.is comment seratdle corrige On voit bien que sa situation. DitllJg/. dans les preuves fondes sur la iZUJiZlitl. le monde na quune ressemblance extrmement loinuine avec les machines. Les prampres padent.. les rgles correctives. au lieu de confondre lexception.. elle comcnce par accorder plus la cause et par tablir un Dieu dispropOlOnn. une fiction. Dans un essai. . Sans doute. Le suicide est un pouvoir de lhomme. OUqUOl prendre comme base de lanalogie lactivit technique de l homme. il ny a dusage de la causalit quillgitime et fictif.. rue totalement le dsordre. un dbordement de limagination. De plus. religion confond le gnral et laccident elle ne . la correction existe. Ainsi chez Hume. la religion dpas les limites de lexrience. Dans le monde de la connaissance. dont le principal est la vie future. la prsence et Jntensne du mal. . dans la religion. Le monde conune tel est essentiellement lUnique. p. Elle invoque une rptition p. surtout p. plutt quun autre mode dopration.tt. une tradition orale ou crite. les cosmologies sont toujours fantaisistes. il ny a dobjet physique et de rptition que dans le monde. ni plus ni moins paniel. quil leur essembl uniquement par les circonstances les plus accidentelles . mne une probabilit quon fait entrer dans un calcul.rent effet. c ce sens encore. est trs particulie. la thorie de la causalit a deux tages la dtermination des conditions dun exercice lgitime relativement lexprience.tJ/lJgIltJ. Tantt. la religion fait un faux usage du principe de causalit. Ditl/lJglltJ. Il Pourquoi un systme ordonn ne pcutilltre tiul du ventre aUSSI bIen que du cerveau Dio/lJgul X. je ne vois pas que nous puissions former aucune induction ou contecrure sur sa ause t. devient par . les miracles reposent sur le tmoignage humain . et qui doit sutiliser . le miracle y est soumis lvidence tire du tmoignage. En dautres termes. Cest une fiction de limagination.suacte de croyance. mais se rclament seulement de . la critique de lexercice illgitime hors de lexprience. analogie dune machine et du monde. puisquelle se rclame dune exprience. Mais tan. . en faisant une thorie de lexprience o tous les cas possibles trouvent une rgle dintelligibilit et se rangent sous un statut de lentendement. Bien plus. pour redescendre au monde et combler linadquation en Invoquant des effets inconnus. Hume analyse un exemple de cette thorie de lexception le suicide nest pas une transgression de nos devoirs envers Dieu.. .. Ainsi. EttqJtt JIn /u prinripquot U /tJ mrJralt. eUe commence par gonRer mesu. la reconnaissent et la comprennent. et constitue Dieu comme cause adquate dun monde arbitrairement enjoliv. p. dans la connaissance comme dans la culture. p. gnration par exemple ou la vgtation J Enfin. ce nest jamais un objet de lentendement. et si lon nous montrait un effet entire ment unique. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE DIEU ET LE MONDE quot La religon est. Elle prtend prouver Dieu par son effet le monde ou la N. La religion. est un double systme de rgles extensives. tement une ralit.ature. C. coe Obothe . lun des deux termes dune soustraction dont lautre tenne est lvidence contraire . Nous ne saurions infrer un objet de lautre quaprs avoir remuqu une liaison cowtante entre lcun espu. ni de nos devoirs envers la socit. Et dans la culture ou dans le monde mom. un . . . M. pas plus impie que celui de btir des maisons . . b. p. ne manifestent pas immclli. conformit que nou sommes habitus trouver en gnnl entre le tmoigmge et la rllit.quotot pas que. donc. mais dune autre manie que chez Kant.arle. qui ne pt tre compris sous aucune espe connue. ou si lon veutquot son auteur. ampquot. non pas connue. p. mais aussi un vrai miracle. les murs. Enq. les passions ne se rchissent pas dans une imagination dj fixe par les principes dassociation. Bref. Enq. La religion est bien lextension de passion.. il disparat dans une sousuaetion disproportionne. les rgles correctives qui rendent possible une connaissance vraie. Nous ne pouvons pas nous servit des principes dassociation pour connatre le monde comme un effet de lactivit divine. a justice.. dans les deux cas. qui bouleverse tous les principes de son entendement et lui donne une drcnn.. Lexception devient un objet de la Nature. Quiconque est m pu b. .. Cest en ce sens que la fimlit se rintroduit. foi est conscient dun miracle continu dans sa proprc personne.e. cene thse nexpliquera pas le contenu proprement philosophique des textes des Ditl/ogNes.nce et causalit. encore moins pour connatre Dieu comme la cause du monde. quelques paroles consacrent un objet. sur lorigine de leur pouvoir. lusage fntaisiste des principes dassociation. la rflexion des pssions dans limagination. questce qui subsiste de la religion elemmc La correction. Et lautre ple.. ressemb. et que. que les corrections venaient confirmer. La philosophie sachve ici dans une lutte pratique contre la superstition. .. le gouvernement. comme la cause des principes. hors de culture.. la religion nit grd que le frivole. il semble que. avaient uoe positivit propre.intion croire ce qui est le plus contraire la coutume et lexprience . Rien ne subsiste du mircle. Les figures de lextension que nous avions prcdemment tudies. mme la libert. semble tre une critique totale. L est la place de Dieu. rien ne subsiste de la religion Mais alors. en prenant la ICWC voie quclic lui laisse pour sortir de ses peines. lui donnant des critres et des lois dexercice. p. pour la religion.able. mais nous pouvons toujours penser Dieu ngtive ment. et ses prcautions ncessaires. possible. dans le social et dans le droit.. hors de la connaissance vraie. Ce nest pas dans le mme sens que. Celui qui se rue ne wt pas un outrage t la nature. mais dns situation trs spciale. Hume semble bien exclure de la culture la religion mme et tout ce qui sy tpporte. DIEU ET LE MONDE Mais la question est celleci dans la correction de la religion. Au contraire. la religion se justifie. dans des circonstances exceptionnelles . dans lextension. en mourant nous remplissont un de ses dcretl a.tlint tllIU / NIM. t Bien que les pouvoirs et les forcel qui gouvernent le COutl de la nature nous soient totalement inconnus. En fait. Erlo. Et lon comprend pourquoi. Mais Vec elle. Enquite JIr Itl prindpel dt la IItOrolt. dans la fantaisie seule. Pourquoi cela Puce que par ellemme et dans son autre aspect.EMPIRISME ET SUBJECTIVITE.. Elle sera pense. Cest en ce sens que le thisme est vJ. dquot. renforcer elles formaient le monde de la culture. et perdu tout le srieux. On invoquera lironie de Hume. li Ya religion quand elles se rflchissent au cootrlire dans limagination pure. ltUltltJrJ orifint/ des prillpes Je itl lItb/re hMquot. p. lart. nature et la succession de nOI idel . Nous vons vu que philosophie na rien dire sur la cause des principes. . la religion est sellkquotquot. Voil donc une sorte dMnnonie prtablie entre le COUtS de b. commencer par la religion. quelques paroles formant une promesse changent la nature des actions relatives tcl autre objet . Il suit limpulsion de cette nature. comment expliquer le retournement final de lEssai sur lImmortalit de lme et de lEssai sur les Miracles Croire aux miracles est une croYnce fusse. . pourtant nos pensn et nOI conccp . . le commerce.quot. elle ne laisse rien subsister. Mjs si juste queUe soit. SUr It luirit. Donc. nagissent pas sans eltpulser du domaine ainsi dfini tout usage fictif de la causalit. de telle foo que le srieux soit Emu JIr le Juidd/. . Mais. il dpasse les principes qui dterminent les conditions de son exercice lgitime en gnral et qui le maintiennent dans les limites de lentendement. Ces obsetquotviltions sopposent. Chacune des vues quon prend sur elle a seulement pour fonction de nous faire dpasser les autres vues. trouvonsnous. Dans cette nouvelle situation.EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LJ finalit nOU donne ainsi dam lm postula/IIUIUI origulle dt lorigine el de la tJIifiuJ/ion. ayant pour base la cohrence de certaines impressions .. p. du mme train que les autres uvres de la nature. nous rappelant quil sagit danalogies toujours partielles. lorigine est tout cela la fois. . Or.. p. le Monde. vgtation. pour la connaissance. aussi bien matire et vie quesprit elle est indiffrente toutes lCquots oppositions. Rien quen ce petit coin du monde. gn et chacun peut nous fournir un discours cohrent sur lorigine du monde . par un objet particulier. Ainsi. elle ne peut cevoi un contenu quen se mutilant. est la pense de quelque chose en gnn. il y ration. cest en vertu dune espce de raisonnement causal. pp. En effet. instinct. Dialoguu. Le premier se dfinit par des rptitions qui ne procdent pas de lexprience. l DiaJgllu. que devient lIde de Monde Est elle toujours une simple fiction de la fantaisie tions ont toujours continu. p. cest rduire toute finalit une intention et oublier que la raison nest quun mode dopration parmi les autres. Pourquoi un systme ordonn ne peutil ue tiss du ventre aussi bien que du cerveau s. possibles galement. Dans ceas particulier. VII. sauf si jadmets que Ia porte existe toujours et qudIe il t ouvetquotte sans que je laie peru.. A certains gards mme. et les unir es unes aus autres de la llWlre que lcxprience ma rvlce conforme leurs natures et leurs circonstances particulires . raison. audel du bien et du mal . DiJJgllu. S Je suis accoutum dentendre un tel bruit et de voir en mme temps un tel obiet en mouvement. . LIde de Dieu. se rsout la contradiction quil y aurait entre la conjonction de deux objets dans lexprience courante et lapparition dun des objets dans ma perception sans quapparaisse en mme temps son conjoint . il DIEU ET LE MONDE principes. Nous avons vu dj deux usages fictifs du principe de causalit. p. en sidentifiant tel ou tel mode dapparition que lexprience nous manifeste. et non connue. Elle se manifeste dans la croyance lexistence distincte et continue des corps. pp. s DiJlJgIJ. mais cest supposer le problme rsolu . je confre lobjet plus de cohrence et de rgularit que je nen observe dans ma perception. en se dterminant par une analogie ncessairement partielle. si nous attribuons aux objets une exfentt continue. comme accord originel. l Tr. le raisonnement causal est extensif. la finalit est plus un lan vital que le projet. Dune pan. . le second. je nai pas reu ces deUJ perceptions. Mais pense comme telle. p. DiaJgllu. qui nest pas un objet proprement parler. Tr. malgr la discontinuit de ma perception. le dessein dune intelligence infinie . il ya selon Hume une troisime causalit fictive ou dbordante. puisque tout raisonnement sur des questions de fait nat seulement de laccourumance et que laccouummce peut seulement rsulter de perceptions Tr.. On objectera que tout ordre procde dun dessein. qui ne peut pas se rpter. Mais. elle ne se rsout que par une fiction de limagination linfrence est ici fictive.. jadmets lexistence continue dobjets pour relier leurs apparitions passes et prsentes. lobjet des rgles extensives de la connaissance est une dtermination particulire.. en rfrence limagination. . ni dnonce ensuite par lentendement contre limagination comme lobjet dune husse exprience. lexistence continue et distincte nest pas prsente par limagination lentendement comme lobjet dune exprience possible.En second lieu. cestdire en prsentant lentendement comme un objet qui le concerne un simple contenu des fantaisies. La constance et la ressemblance des apparitions entraine limagination attribuer lidentit dun objet invariable ces apparitions semblables. ressemblance et causalit. puis feindre encore une existence continue pour surmonter lopposition quon trouve alors entre lidentit des perceptions ressemblantes et la discontinuit des Tr. Elle nest pas un objet particulier. . elle entretient donc avec la rAexion dautres apports.r lentendement. pour tendre ces principes aude. celleci nous apparat maintenant comme une sorte de compos des rgles et de la CfOyance lexistence des corps. Les deux problmes se compltent. Si elle participe aux rgles. Ol. par dfinition. en invoquant une exprience prtendue. contigutt ou causalit. Sans doute. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT DIEU ET LE MONDE . Deux canetres distinguent les rgles extensives et la croyance lexistence des corps. cest pare quelle invoque une exprience des sens et de lentendement. mais jamais nous ne saisissons lobjet indpendamment de la perception que nous en avons. la fiction dune continu. des illusions de llngIton. une causalit fictive et contradictoire. les textes qui concernent respectivement la constitution de cette croyance et la formation des rgles sont pa. ni pour lentendement.. pas plus pour les sens que pou. Tr. Limagination se sert toujours des principes qui la fixent. ne peut pas et ne doit pas se corriger. De plus. continuit et distinction sont immdiatement des fictions. sont seulement ceus qui sont composs de puties successives relies ensemble par ressemblance. rtpues. p. avec la croyance censs demeurer les mmes.ltxis/tt distincte est son tou.li des conditions de leur exercice . Tr. Dabord. p. la cohrence des changements entraine limagination feindre plus de cohrence encore. Seulement. Les objets varibles ou interrompus. . mais sont rrs diffrents. Tr. p. son origine est tout autre que celle des rgles gnrales. Dautre part. Ainsi. laquelle limagition confre la valeur de loi en empruntant aux principes qui la fixent ellemme la force de stendre audeli des principes. A premire vue. Limagination offre lentendement comme une exprience gnrale labore le contenu purement accidentel dune exprience que seuls les sens ont faite au hasard des rencontres. Tr. p..it ne se corrige pas. Nous commenons pu le second point. ni pour les sens. contigut. plus quune rgle extensive. qui sont cependant apparitions .. lextension de Jaccoutununce et du raisonnement auddi des perceptions nc peut jamais tre leffet direct et naturel de la rptition et de la COfmaion constantes .. . ce paCllllisme entre la croyance et la rgle nesr quapparent. Bref. ctait dj le cas de la croyance religieuse. Tout ceci semble f. en admettant une existence continue . cest parce quelle traite le Monde comme un objet particulier. ContClirement aux rgles extensives.rlles.r un faux usage de hl causat.tire de la croyance lexistence continue et distincte encore un cas particulier de rgle extensive. En effet.. pour dpasser ses limites. Elle nest pas un objet. Nous oublions que la causalit se lgitime exclusivement quand Jexprience passe nous dcouvre la conjonction de tltllX existences . puisquelles concernent et dsignent ce dont il ny a pas dexprience possible. mais lhorizon que tout objet suppose. Mais justement. . Au contraire. elle est le carnetre du Monde en gnral. Elle est immdiatement ce dont il ny a pas lexprience. nous affirmons un npport causal entre lobjet et la perception. p. Il faut que nous donnions lobjet de lide une existence qui ne dpend pas des sens. aUS bien que Ildentltt. est rtellement lusse . nous lavons vu. et quon peut la eonsidtrereomme ne eJlStenceste.I. Or. Sans doute. parce que la transition facile.et prissables et quelles appnaissent comme telles. la confusion par laquelle nous attribuons lidentit prcdente aux impressions semblables. Tr. pas plus que la simple croyance. a. DIEU ET LE MONDE ninterviennent pas alors titre de principes proprement parler. Cest que.. la continuit est toujours prsente par Hume comme un effet dbordant de la causalit. elle doit natre de qualitS dtermines propres certaines impressions. pour quil y ait systme.. est le produit des principes de la nature. p. a Tr. .. Or. p. la fiction dune uistence contlnue. limiZgiJ. . ressemblance et causalit Tr. contiguit. . En dautres termes. quelques pages de distance. quell. pas plus que la vivacit de limpression. lexistence des corps. out le sens des principes de nature humaine est de transformer la . Dans le cas de la croyance la continuit. dune part.. Tr.tence dIStincte et continue doit natre de la rencontre de lrtoltltl tk /turr quo/titi avec les qualits de limagination.rt.. comme le produit de leur extension illgitime ..aliofl esl vraimtlll lUl/mNe cOfls//uaflle el crliZ/rfe. cest la croyance lexistence des corps et ce dont elle dpend . opmon de leur ex. Le Monde est une Ide.st dscefable dune autre. an le sceptique doit acqiesce au principe.ls.sut tVldemment quil ny a pas absurdit sparer de lespot we perceptlln partlculie.e possde une simplicit et une identit parfaites. il faut encore que les perceptions soient saisies comme spares de lesprit. pour dpasser la contradiction qui se manifeste entre la discontinuit des impressions et lidentit que nous leur avons attribue j. des existences. Mais.. p.. de la ressemblance et de la contigut. les principes dassociation ne suffisent pas. Cest l le point le plus important. li . bien qu t. Dans le cas des rgles gnrales. Le systme est complet quand une interruption dans lapparition aux sens est dpasse par la fiction dun tre continu qui remplit ces intervalles et conserve nos perceptions une parfaite et entie identit I. Tr.. et. celle de lexistence continue. lexistence continue se concilie Tr. H. p. prsente la conciliation quopre la fiction dune existence continue dabord comme satisfaisante .p. Voil la fiction ncessairement devenue principe. Tr. que les impressions soient en quelque sorte arraches aux sens. Il pourrait sembler bizarre que Hume. le systme.. Ce qui est trait comme principe.. la force de la fiction est celle dun principe. En effet.celles qui prcisment seront arraches aux sens pour constituer le monde . ensuite comme fausse au point de ncessiter dautres fierions. Nous pouvons observer que ce que nous appelons un espot nest rien quun lmas ou une collection de perceptions diffttentes unies les unes aux lutte. le monde continuit et distinction est immdiatement fiction de imagination. Et ce nest pas fini.. ensuite une nouvelle fiction. elles sont traites comme le caractre de certaines impressions. par certaines relations. comme tolte perception e. Mllis. Dk... ah Puisque toutes les impression Ot. p. La croyance lexistence des corps se dcompose en plusieurs moments dabord le principe didentit. il ne suffit pas que les ides soient associes dans lesprit. en tant que ceeci se sen des principes qui la fixent pour aller plus loin. a. A cela. la nature ne lui a pas laiss sur ce poInt la libert de chOisit . et puisque cette opinion ne sttend pas toutes. p. en fait. systme du savoir et des objets du a savoU. la fic/ion devient un principe dt la na/Ufe humaine. puis. dautres conciliations . le systme sachve dans lidentit du systme et du Monde.e lexistence des corps. effet de la ressemblance. la fiction tire son origine et sa force de limagination. Il faut que les objets du savoir soient vraiment des objets. p. ressemble leffet que produit la considration de lobjet identique. dont nous ldmettons. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE.ollution des ides qui constituent lesprit en un SYliJlt. produit de la fiction par laquelle nous appliquons lide de temps un objet invariable et continu. internes. Avet quot Mondl. . encore moins dtruite par la rflexion . voil que lopposition est vraiment devenue contradiction dans un dernier moment. p. J. entre l conclUSions que nous formons i partir de La cause et de leJJet et celles qUi noul persuadent de Jexistence continue et indpendante des corps. . DIEU ET LE MONDE . POUquot puler uee plua de propnt. Ce demier moment est aussi une premire fois. que nos perceptions sont rellement interrompues et que laffirmation dune existence continue cache un usage illgitime des principes de la nature humaine. En plus il apporte mme ses difficults propres. avec le Monde. Lopposition est la plus interne. enfin comment la wson vient corriger cette reprise. Ce qui renvoie aux sens ici cest la pueepu i laquelle on attribue lexistence continue. lima gination soppose O/lml quotn printipe. La rflexion nous dit que nos perceptions sembbbles ont Wle eaisten discontinue et quelles diffrent les unes des autrea . Ms dautre part. S . est mise au rang des principes. aux principes qui la fixent et aux oprations qui la corrigent.e . cet usage esl luimlme un prinpe. ect impossible. p. dam nimporte qud systme. Cest prcisment parce que la fiction. p. ou. non plus le systme populaire affimunt lexistence continue. nec la discontinuit des apparitions. entre les principes dassociation et la fiction devenue principe de la nature. Ailleurs. sopposent elle sans pouvoir la dtruire. IOU Dotre entendemeol. . . La contradiction.re notre raison et nos sens. lextension est devenue prinripe. Hume dit mieux entre les principes de limagination elltl principes de la raison . p. Parce que la fiction. limagination et la raison. Et encore. . J . La diffrence de limagination et de la raison est devenue contradiction. de dUendn ampOu os eflI. p. ptd. .m.. p.eli cette fixation. puisquelles conviennent aussi pour les rgles gnrales. puis comment limagination se reprend. Ce rapport. ni corrige. limagination se rcuJXre sur un point prcis. Dans les chapitres prcdents. mais le systme philosophique affirmant lexistence distincte ind pendante les objets et les perceptions se distinguent. cest celui que nous propose. p. de la nature humaine et de la fantaisie. Mais ce jeu esthtique de limagination et de la mson nest pas une conciliation. . au cur de limagination. les objets sont ininterrompus et conservent lexistence continue et lidentit t. Mais maintenant. Tr. nous Pavons vu. Tr. Tr.. principe du Monde. un nouvel Tr. les perceptions sont discontinues et prissables. y a une opposlt directe totale ent.. dit Hume. fo ien EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. Bien plus.. quelle ne peut plus tre comprise. Cette hypothse plat notre raison en ce quelle admet que les petquotceptions dpendantes sont discontinues et diffrentes. Nous avons vu successivement comment les principes de la nature hUIruline nxent limagination. Tr. p. nOliS navons pas cess de montrer lopposition de la raison et de limagination. Entre lextension et la rflexion un nouveau rapport doit se trouver. Lopposition la plus interne saffirme entre limagination constitua et limagination constituante.. Tr. elle peut donc unir lgitimement les images discontinues et la parfaite identit que nous leu atibuo. saffirme entre lextension et la rexion. ces expressions ne sont pas les meilleures. Tr. Pour la premire fois. les principes dassociation se rencontrent avec la fiction. il oen reste pas moins que cette attnbutlon cl Identit est fausse.les sens et lentendement .rnt.. impliquant. Limagiruuon nous dit que nos perceptions scmblable om une aistencc continue ct ininterrompue et que leur absence ne les anbntit pas. et en mtme temps elle est agrable limagination en ce quelle attribue lexistence continue i quelque chose dautre que nous appeJons objets Tr. cest la persistance dune contradiction dont nous embrassons successivement chacun des termes .. fantaisistes. pp.. Tel est ltat de tilmtnampl. p. Quand la fiction est devenue principe.ntradHon le niant. .. pp. Alors la fantaisie triomphe. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT DIEU ET LE MONDE en son fond une dlmenampl . Ici. irrguliers .la fiction soppose comme un principe ellemme aux principes dassociation ceuxci sont principalemtl dbords au lieu de ltre comiquemment. Tr. Tr.. . La croyance en lexistence des corps enveloppe essentiellement la causalit. de synthse et de cosmologie quimaginaires . Tr. seulement elle ne peut plus corriger. Tr. et une dmence. . Tr.. . Ne nous estil pas possible de n. qui ne peuvent pas se dtruire. Quand lextension devient un principe. par contrecoup il serait vain desprer quon puisse sparer dans lesprit sa raison et son dl/ire. . elle retombe de son ct. il tudie la faon dont lexistence indpendante prend une figure dans la philosophie ancienne et dans la philosophie moderne.. En ce sens. p. a Tr. pp.. . a ses fantmes. Le systme est dlire de la folie. P. Mais si lesprit se manifeste ainsi comme un dllire. s Tr. Aux termes de la philosophie. elle aussi. p. la rflexion ne cesse pas de rflchir.. p. appellent la prsentation du donn comme un monde.. Tr. lesprit nest plus quun dlire. a critique des cosmologies. . Puis. Lentendement lonquil agit isol. description de la dmence. . Le pire est que ces deux principes simpliquent mutuellement. Hume montrera dans lhypothse dune existence indpendante le premier pas de ce dlire. entre /a . et cest son tort. Tr. Si bien que le choix nest pas faire entre lun ou lautre des deux principes mais entre tout ou rien. Nous navons pas les moyens de choisir lentendement contre les suggestions de limagination. Avec la croyance lexistence des corps. p. Voil pourquoi. . des formes substantielles. Cest devenu la nature de lesprit de sopposer sa nature. et finalement nest pas moins folle que lautre ... et de faire passer ses fantaisies. dvidence i aucune proposition de la vie courante et de la philosophie . p. comme dans le cas des rgles extensives. les principes dassociation.ment et selon ses principes les plus gnraux se dtruit compltement lumtme. le plus fou est encore naturel . p.guliernent daprs es causes et les effets et en mme temps de croire i existence continue de la matire il Comment ajusteronsnous ces principes lun i quotautre il Lequel des deux prfronsnous il a. des accidents.. Elle se lance alors dans des compromis dlirants. et ses principes variables. des qualits occultes s spectres de lobscurit . Lancienne philosophie forge le dlire des substances. pp. . cest parce quil est dabord Tr. Il ne nous reste qu choisir entre une raison errone ou pas de raison du tout . p.. est un dlire. ses principes permanents. irrsistibles et universels. Dia/ogull. Le systme philosophique ne se recommande initialement ni la raison ni limagination. en tant quils constituent le donn comme un systme. a Tr. p.. et ne laisse plus le moindre degr. Mais dautre part. . usage illgitime de la causalit . Il ny a de systme achev. la rflexion du sien deux principes sopposent. La nouvelle philosophie. La philosophie moderne espre. p. . Cest le fruit monstrueux de deuJ principes contraires que esprit embrasse tous deux i la fois et qui sont incapables de se dtruire lun utte .isonncr correctement et r. elle croit rcuprer la raison en distinguant les qualits premires et les qualits secondes. . H. ture humaine et limagirultion existe dj. la pratique. Je ne pouvais dj. Ainsi. il faut que je cde au courant de la nature en me soumettant mes sens et mon entendement. Le di/ire est le systme des conciliations fictives entre les principes et la fiction. subsiste encore. rfrer les affec tions de lesprit lesprit luimme celuici est identique lide. Bref.r une correttion possible ou dnoue par la pntique. En revanche. si bien que toute certitude mme pratique est compromise et se perd . rflexion sur quelque chose. une seule positivit soffre lesprit. Voil pourquoi il but aller jusquau fond de la dmence et de la solitude. il oy a de science et de vie quau niveau des rgles gn nies et des croyances. mais est rgle pa. nous avons vu trois uts critiques de lesprit. corriger ses corrections. comme le bon sens est lesprit qui se npporte la nature humaine. pratique de la morale et. rune est lenvers de lautre. pour trouver llan du bon sens. et par cette aveugle soumission. La dmtMt est la contradiction dans Jesprit entre ces principes dont il subit Jeffet et la fiction quil affirme comme un principe. Je puis cder. Lindiffirtnu tlla jan/aquot sont la situation propre de lesprit. et laffettion ne se laisse pas exprimet dans lide sans une contra diction dcisive. ccst la nature. sans rencontrer la contradiction. il fllut rfrer lesprit la nature. indpendamment des principes extrieurs qui le fixent en associant ses idtes. je montre tr parampterncnt ma disposition sceptique ct mu principes . Une seule ressource. micus. La dmence est la nature humaine rapporte lesprit. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT La fonccio de Jentendement. Au lieu de rfrer la nature lesprit. pratique de lentendement.lesprit qui se rapporte ses affections constitue tout le domaine des rgles gnrales et des croyances. conue limage de celleci. est DIEU ET LE MONDE rgion moyenne et tempre. exclusivement corrective. dans laquelle la contradiction entre la rul. fonctionnant seul. lentendement ne peut faire quune chose linfini. . ou des ttgles gnrales. Voici le problme comment. Enq.rmtif il cre des normes. Iq. est seulement une condition ncessaire.. III T. et de quel droit les distinguonsnous Croire. il est artificieux. Ce qui se dveloppe est sujet.de la croyance. Quand se produit un nouvel objet dou de qualits sensibles semblables. Cest le problne. pp.. cest lartifice ou linvention.EMPIRISME ET SUBJECTIVIT CHAPITRE V EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Nous avons cru trouver lessence de lempirisme dans le problme prcis de la subjectivit. Dun corps analogue au pain pour la couleur et la consistance. En ces deux sens. Hume a reconnu ces deux dimensions. Car. En ce sens.. Telle est la double puissance de la subjectivit croire et inventer. Par l. voil ce que fait le sujet comme sujet. pp..m. . rien en soi ncllappe notre connaissance aussi radicalement que les pouvoirs de la Nature . ce double exercice des rgles gnnles. Nous sommes encore sujets dune autre faon. une dmarche de lesprit qui rclame une explication . nous attendons des pouvoirs et des forces semblables et nous attendons un effet a. nous attendons une nourriture et une subsistance aDlogues. les prsentant comme les caractres fondamentaux de la nature humaine linfrence et linvention. cest distinguer des pouvoirs. qui nest pas donne. et pour notre entendement rien nest plus futile que la distinction des pouvoirs et de leur exercice . nous infrons une connexion. dont la sympathie. p. Mais dabord. notrecbap. par et dans le jugement moral. Cest l le seul contenu quon puisse donner lide de subjec tivit la mdiation. en mme temps. p..arquera que le mouvement de se dvelopper soimme ou de devenir autre est double le sujet se dpasse. Csar est mort. Mais on re. et le pain nourrit. Le sujet invente. prsumer les pouvoirs secrets. Le sujet se dnit par et comme un mouvement. connexion qui nest pas connue.. cest infrer dune partie de la natute une autre partie. . U. cest constituer des totalits fonctionnelles.Mais sil est vrai que la croyance est lacte connaissant du sujet. il faut lexpliquer. le soleil se lvera. le sujet rflchit et se rflchit il dgage de ce qui lalfecte en gnral un pouvoir indpendant de lexercice actuel. nous devons en trouver le fondement. mouvement de se dvelopper soimme. ou Rome a exist. correspondant. l Cf.. assurment. dans le donn. On vitera donc dattacher trop dimportance lanalogie souvent remarque de la croyance et de la sympathie. . supposer des pouvoirs abStraits. et il dpasse sa partialit propre . . le sujet se rlchit. Non que cene arulogie ne soit pas relle. la transcendance. Si bien que le problme de la vrit doit se prsenter et snoncer comme le problme critique de la subjectivit ellemme de quel droit lhomme affirmeil plus quil ne sait Entre les qualits sen sibles et les pouvoirs de la nature. le principe. T. Cette double puissance. croire et inventer. p. Et inventer. cestdire une fonction pure. Jaffirme plus que je ne sais. la croyance et lartifice. le sujet est nor. esthtique ou social. Dans la mme opration. distincts. Alors. on detIWldera comment se dfinit celleci. son acte moral en revanche nest pas la sympathie ellemme. Bref. de quel droit les prsumonsnous. jinfre lexistence dautre chose qui nest pas donn je crois. le droit. Du donn. je juge et je me pose comme sujet en dpassant le donn. peutil se constituer Enq.lartifice et linvention sont rendus possibles. Mais cest l. totalits qui ne sont pas non plus donnes dans la nature.rulogue. . cest le mouvement. dupril. et justifier le out de lexprience. dune succession mouvemente de perceptions distinctes. De b. o. comment le sujet peutil se donner quelque chose lci. Lempirisme pan de cette exprience dune collection. comment se pourraitil que nous puissions sparer ce qui nest pas discernable. nous dcouvrons lessence absolue de lcmpi. rien napparait nampessaire pour soutenir lexistence dune perception . en tant queUes sont distinctes. ltre gal lappa T.J. p. en tant queUes sont indpendantes. le Bux du sensible. ception.. Nous faisons une critique transcendantale quand.. Sans doute.. Car. Cest cela quon doit expliquer. DELEUZE r. une telle coUection.blc pu limagination et. rence . p.it qui nous donne alors une certitude essentielle. nous dit Hume. le mode.t laffection.panble par limagination peut . . on peut dire queUe a toujours cherch un plan danalyse... nuls un tel ensemble. Elle nimplique aucun sujet dont elle secai. Si nous voulons conserver le mot substance. cestdire la critique. Si toute perception discernable est une existence spare.istmt part. comment quelque chose peutil se donner un sujet. critique est empirique quand. Cest lensemble de ce qui apparat.. un ensemble de perceptions. comment peutil y avoir du donn. il faut lappli T.. . De etlfe exprience il faut partir. li en pan. Le donn nest plus donn un sujet. ou distinguer ce qui ncst pas Jiffrent . se plaant dun point de vue purement immanent do soit possible au contraire une description qui trouve sa rgle dans des hypoth dterminables et son modle en physique. il est impossible quaucune cboampC puiue paraItre diffl. sans identit ni loi.. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT EMPIRISME ET SUBJECTIVIT un sujet tel quil dpasse le daM Sans doute. Tel est le principe de diffrence. . une certitude dessence. le sujet lui aussi est donn.. Et p. qui invente et qui croit se constitue dans le donn de telle faon quil fasse du donn luimme une synth. lexigence critique est celle dune logique constructive qui trouve son type dans les mathmatiques. dont le sens est seulement rgulateur. Ce sujet. rien ne . Ainsi lexprience est la succession. . lui trouver quand mme un emploi. nous situant sur un plan mthodiquement tdu. propos du sujet comment se constituetil dans le donn La construction de celuici fut place Ji.ti. do lon puisse entreprendre et mener lexamen des structUres de la conscience. Elle ne suppose rien dautre. On parlera dimiZgillatioll. Toute ide discernable est spul. En effet son principe. isme. une collection dimpressions et dimages. Le mrite de Hume est dj davoir dgg ce problme empirique ltt pur. nous demandons. on se demande Ji. ce qui dpasse le donn est donn. .. le sujet se constitue dans le donn.le changement. mais dune autte faon. parce quelle est lexprience. Cest donc une diffrence de plan qui oppose dabord les philosophies critiques. et diffrentes en tant quelles sont sparables. Tr. nesr nullement toute ide drive dune impression . cestdire le principe constitutif qui donne lexprience un statut. non pas un principe dorganisation.reote i notre Mais questee que le donn Cest. la constitution de celuil. mais tout ce qui est sparable est discernable et tout ce qui est discernable est diffrent..t t Tout ce qui entre dans lesprit tant fI quotil/iJI comme la pu. toute ide . aucune substance dont elle serait b modification. dsignant par li non pas une facult.. en le maintenant loign du transcendantal. Dans le problme ainsi pos. en un autre sens.e concevoir comme eJ. un systme.. p. Vuprit ut identique li /idit dau luprit.. prcde. le mouvement des ides sparables en tant quelles sont diffrentes. mais aussi du psychologique. philosophie en gnnl. . Puisque les impressiOils prcdent les ides qui leur eoccespoden.quot Au. de la subjectivit Lorsquon conoit une ide. il y a une Nature. sibles des objets sans entrer dans des techerches sur leur nature et leurs oprations relles . Dautre part. Quant au donn. p. non pas un support dont nous navons pas lide. ce qui nest p d ucune lptelSlOn IItrleure.. et particulirement celle du principe de raison suffisante en tant quelle dnonce des sophismes et des contndicuons z. exigence identique la prcdente. quil suppose des organes ou mme un cerveau.. p. du moins.. Tro. A b ngation du principe de WSOD suffisante. il na pas besoin dun sujet dont il serait esprit. Sans doute.i lon. les corps ont des pouvoirs. H.limpression ellemme. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT EMPIRISME ET SUBJECTIVIT quel comme il se doit.dire sur la lgitimit de b transformation quil fait subir au donn ou de lorganisation quil lui confre. il faut moins voir un renoncement quune exigence. p. laamen que touta la dmonstn. traeeI Cette explication. lei esprits lIimaux fusent dans toutes les voisines et veillent les luttes idces lies la premire. mais les seuls objets . clle nest pas donne. Lesprit nest pas sujet. il nest ni la reprsentation de lune. . et chaque partie distincte dune perception une substance distincte . ne prtons pas dabord au donn b facult de se dpasser luimne. do. correspond maintenant la ngation des qualits premires la perception ne nous donne aucune diffrence entre deux sottes de quits. ditil. . cest de pr. elle nest pas introduite . Toute la critique de Hume. p. cest. . Les perceptions ne sont pas seulement les seules substances. sujet qui sinterroge sur la valeur du systme de ses jugements.. . Hume la prsente luimme comme fi vraisemblable et plausible lt. il y a des oprations relles. entre les pouvoirs de la Nature et les principes de la nature humaine. entend par jnnJ ce qui est primitif. Pourquoi Parce que question dun rapport dterminable avec la atute a ses conditions elle ne va pas de soi. elle est inne . La philosophie de lexprience nest pas seulement la critique dune philosophie de la substance.tlOns que on a prodwta de la ntcessit dune cause sont amplhcieuses et sophistiques. Les deux critiques. Hume envisage une explication physiologique de lassociation. .. mais chaque perception diemme.. par luimme et tel quel.. mais seulement au moment convenable... rien qUI les introduise. quant . . entre les pouvoirs inconnus dont dpendent les apparences qui nous sont donnes et les principes transcendants qui dterminent la constitution dun sujet dans ce mme donn. revient ceci si le sujet est bien ce qui dpasse le donn. ni la mdication de lautre. On dira. il llU quil y ait des impressions qui appanissent dansllme SIl. Tr. p ... Mais. T. en effet. mais la critique dune philosophie de la Nature. not .. Et dans ce fi scepticisme If. lesprit.lesprit nest pas plus la reprsentation de la Nature.. mais ce quil faut viter encore et toujours.ter Jabo.. Si bien que le vrai problme sera de penser un accord. H. Tro.. en disant que toute perception est une substance. Ainsi.. se rejoignent au point de nen faire quune. elle ne peut tre pose que par un sujet. cest.. mais. Quand t Tr. dans un texte essentiel .. mais dune impression. pp.. il la nglige volontairement. T.. p. elle nest pas reptsentative. alon nous pouvonl affirmer que toutes nos unprellloOl IOnt lOnces ct que ides ne le IOnt pas J.ssi trouveronsnous . nous devons limiter nos spculations aux apparences sen T. Sans doute.dire une organisation qui dpend des mmes principes que le sujet luimme. Ainsi. entre la Nature et le sujet. pp. p.d lorganisme une organisation qui lui viendra Jtll/quotquottII/ quand le sujet viendnlluimme il. . que le donn. se donne aux sens. lide nest pas la reprsentation dun objet. Linvariant de lesprit nest pas telle ou telle ide. mais la plus petite ide. de quoi se rclametil. je peux toujours en trouver dautres. ils devront les recevoir d. mais du point de vue de la quantit. Tr. Tr. p. ils deviennent prisents i Jcsprit. p. ce nest pas sous laspect de la qualit quil faut envisager lesprit comme esprit. Tr... quelle serve reprsenter le grain de sable ou sa partie. finalement.illeurs. mais les erreurs ohs de Jassociation . Ce qui compte dans une telle id. genre de considrations pour expliquer les relations didamps. le pnnpe Je diffimue mllu le dira.tal ou de lesprit Quelle est la consistance de lesprit Aussi bien. jai une ide distincte de ces nombres et de leurs diffrentes relarions. . Tr.ble. cest dire que limagination atteint un minimumquot .mme.. . ou en un nombre infini didamps difUrentes. Il s Tr. ce que les ids indivisibles envisages comme indivisibles constituent dune certaine faon. ce ncst pas pour expliquer lassociation.. lorganisme et les sens nont pas par euxmmes immdiatement les caractres dune nature humaine ou dun sujet. mais sa divisibilit. nen suppose pas moins les principes dont celuici dpend et ne peut donc pas en rendre compte.. ne peut pas se rclamer dautre chose que soi.. mais les images que je forme dans mon esprit pour reprsenter les ehoses ellcsmtmes ne diffrent en rien lune de Jautre et elles ne ampOnt pas infrieures li. Tr. Voil pourquoi le problne du statut de lesprit. Tr. Or bien que jaie nglig tout avantage que jaurais pu tirer de cc.. Le mcanisme du corps ne peut pas par luimme expliquer la spontanit du sujet. puisque chaque ide. Lesprit. Ce nest pas la qualit reprsentative de lide qui nous importe. . ne fait quun avec le problme de lespace. Hume les prsente comme les deux parties dun systme intimement lies . le donn ne se rclame pas de telle ou telle ide.. cest ltendue. il linvoque. Dune part. si elle nous donne un modle physiologique valable du processus associatif. cest quelle soit indisible Quand vous me parlez de la millime et de la diJmillimc partie dun grain de sJ. Une ide peut apparatre ou disparatre. Voyons dabord la premire panie . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. Cette rflexion qui rapporte au critre de la division lide ellemme ou limpression z. Mais en se rclamant de soi.lidc dun grain de sable nest ni divisible ni sparable en . p.. Le pnnpe fondoJeltlal Je lempirme. cestdire ils acquirent i lendroit dun amas de perceptions conjointes un rapport.. ce stade. en luimme. Il. p.. puisque la collection reste arbitraire.on peut disparatre ou se sparer de lesprit sans contradiction Comment peuton parler du donn en gn. dijiJ .. En rejetant que lesprit ait une capacit infinie.EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. Ces deux thses. Dire que lesprit a une capacit finie. . lei lla. . Le cas est le mme pour les impressions des sens. . et IV. un organe est seulement une coUeaon dimpres sions envisages dans le mcanisme de leur apparition Des objets extrieurs sont vus et touch. encore moins en . ce nest pas quelle reprsente ceci ou cela. te les idees depaee et de temps sections l. lesprit. mais de la plus petite ide. p. Tr.. p. son stns. collection de perceptions. nous lappellerons le ntomeltl de lupril. Quoique nous puissions imaginer de la chose elle. . Par luimme.que impress. Car une telle organisation crbnle. limage par laquelle je reprisente le grain de sable lumme.. mais il arrive que je ne puisse pas en trouver de plus petites. p.. . cest de ltendue quon se demandera estde infiniment divisible ou non Dauue part. En un mot. nous admettons que lon peut trouver un terme li la division de ses ides . ch. je crains de devoir y recourir ici pour rendre compte des mprises qui naissent de ces relalions. nous en revenons toujours la mme conclusion le donn. Bref.. Toutefois. point indivisible .nce et de contiguItt do proviennent les sons. Il na pas dtendue par luimme. Rien de plus petit. S Il ny a rien de plus petit que cette ide . Celuici ne peut nous tre donn que par deux sens. . Tr. un corpuscule.ires. p. comme le temps. Entre les deux. Tr.. il y a un milieu. et quand plusieurs sons frappent ensemble notre sens de jaudilion. il existe pourtant. nous voyons quelle est dtermine par la premire. remar quons la difftence du temps et de lespace. . pour quil y ait ide despace. Ainsi. conciliant les dfauts des sens et lobjectivit du donn. p. seul rel. puisquclle est ide. S Qua. de mme lide de lespace est seulement lide de points visibles ou tangibles distribus dans un certain ordre . ne nous prsentent pas davantage Ltendue est donc la qualit de certaines perceptions seulement Il nen est pas de mme du temps.. . est le suivant sans doute. dans la raison de son existence distincte.. Quant la seconde partie de la thse .sa. il est encore divisible.EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Ce minimum. . li existe. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT tendu. Lidelimite est indivisible absolument..lU. . Tr. pp.rquera que.ngtlssons un objet visible.. p. . il faut que les impressions simples ou les panies de nos impressions soient disposes dune certaine manire.. En effet. .nd nous diminuons C. nous avons vu pourquoi. p. p. Le point sensible ou atome est visible et tangible. reste quil ny a rien de plus petit que limpression que nous avons de ces corps ou lide que nous nous en faisons . p.. Lespace se dcouvre dans la disposition des objets visibles et tangibles. et dans la possibilit de son existence. la plus petite impression nest ni un point mathmatique. p. dans ce texte comme dans le prclent. p. la vue et le toucher. entre une tendue relle et une nonexistence. Tr.cc. On rema. dans la succession perceptible des objets changeants.. HO. . le donn nest pas dans lespace. p. parce quaucune tendue nest ellemme un atome. p. le point mathmatique est un nant. Tr. Cinq notes joues sur une flte nous donnent limprcssion ct lide de temps.. il y a bien des choses plus petites que les plus petits corps apparaissant nos sens. Tr. Cest que Hume ne semble pas sintresser au problme purement psychologique. Lespace et le temps sont dans lesprit.nire que lorsque nous dlmlnuons ou acc. Hume lappelle unit . Tr. idelimite . . Tr. une ideminimum. Les ides despace et de temps ll.. S Le seul dfaut de nos sens. et pat rien . Lexistence en soi appanient lunit . et de nous reprbenter comme petit et sans composition ce qui est rellement gnnd et compos dun gnnd nombre de parties. Le point physique est dj tendu. p.roissons une . bien que le temps ne soit pas une e impression qui se prsente loue ou un autre sens . Si elle est indivisible pour lesprit. dans le mouvement. lespace est dans le donn. que tout ensemble de perceptions quelconques prsente effectivement comme sa qualit .. Tout le thme de Hume.a.veur. sections III et V. . mais un point sensible . mais aucune autre chose en gnral . il ne faut pas seulement entendre aucune autre ide.. . lempirisme trouve un principe. s Tr.. manire que les autres sens ne nous prsentent pas . ni un point physique. elle est indivisible en soi. Tr. une impression simple.s de la. ce nt pa. il y a lexis tence relle dont ltendue va prcisment se composer. . li Tr. Il nest pas Tr. par opposition la distribution des donnes des autres sens. p. mme ma. Hume ne se derIWde gure quelle est cette manire prcise dont ICI impressions de la vue et du tact se distribuent. impression datome ou de corpuscule .. laccoutumance et la rMlaion seules nous font former une idte des degrs de dista... cest de nous donner des images disproportjonnes des choses. et que les impressions mus cula.. color et solide. pp. Tr. Tr. Cest par l que lesprit possde et montre une objectivit. Tr. La plus petite ide. Comme le remarquait M. distribution des lments.a. Tr. prescription. p. Le donn est repris par et dans un mouvement qui dpasse le donn. pour qui la prescription fonde le droit de propriet. . p. par rapport soi. que la plupart des utilitaristes dvelopperont leur tour chaque homme sat/end conserver ce quil possde . par rapport au temps.isseur . Dans linvention. nous devons poser la question suivante quand nous padons du sujet.rynlJJse. Et il nest pas besoin de forcer les textes pour trouver dans lhabitudeattente la plupart des caractres dune dure. mode objectif et spontan qui ne doit ricn la rflexion. par quels principes le sujet se constituetil ainsi Sous laction de quels facteurs lesprit sestil transform Enfin. Lhabitude est la racine constitutive du sujet. cest parler dune dure. quels sont les caractres du sujet. nous savons de quoi il sagit chaque sujet se rflchit. la croyance et linvention. dans un texte dont on aurait tort doublier la seconde phrase La perception se compose de parties. Dabord.. . Lesprit envisag dans le mode dapparition de ses perceptions tait essentiellement succession. cestdie quil dpasse sa partialit et son avidit immdiates. quels sont les divers moments de cette synthse opre par le sujet dans lesprit Quels sont les moments du systme Nous panons du premier problme. Nous savons que selon Hume il y a plusieurs tats de possession. succession. Hume le dit propos de lespace. nous devons nous demander ce que deviennent ces trois instances. occupation.nire l nous apporter la notion de dista.Cf. puisque les parties prises ensemble se dfinissent au contraire par leur mode dapparition temporel et parfois spatial. en instaurant degt rgles de la proprit. nous avons d tudier lesprit sous trois points de vue. Lattente est habitude. devient une facult. lhabitude est attente ces deux dterminations. dune attente. maintenant. Parler du sujet. Mais sur quoi se fondent dans la nature du sujet cet accord mdiat et ces rgles gnrales Ici. synlJJse dt lesprit. que voulonsnous dire Nous voulons dire que limagination. accession. Hume le montre prcisment. Le sujet invente. Ces parties sont situes de ma. des institutions qui rendent un accord possible entre les sujets. avant linstitution de la socit. Tr. p. largeur et q. la pousse du pass et llan vers lavenir. Mais cest seulement Tr. la collection distribue devient un systme. lesprit devient nature humaine.. dune mmoire bergsonienne. le tout nest que la somme de ses parties. zz. rien la construction. temps. Le principe de lattente trompe va jouer le rle du principe de contradiction dans une logique de la proprit. cest la synthse du temps. de longueur. Hume reprend une thorie juridique simple. Lapoete t il est entirement faux de dire que. si bien que lide du temps nous eSt toujours prsente . Maintenant. de simple collection. une fois la socit institue. le rle dun principe de contradic tion synthtique. au centre de la philosophie de Hume. dans latomisme de Hume. dune habitude.. Nous poserons trois problmes dabord. et ce que l sujet est dans sa racine. il croit. dtermins par des relations complexes possession actuelle. la synthse du prsent et du pass en vue de lavenir.gt EMPIRIJME ET JUBJECflVITb EMPIRIJME ET SUBJECTIVITb Nous pouvons observer quil y a dans lesprit une suite continuelle de perceptions. quand lesprit devient luimeme un sujet. sont les deux aspects dun mme dynamisme fondamental. dune coutume. il esl. quand il tudie les deux oprations de la subjectivit. prcdemment. HO par rapport aux organes des sens et par rapport au temps. notamment Burke.nce et de contigut. atome el structure. et comme. dans la croyance et dans linvention Ensuite. Cest donc par deux caractres objectifs quil faut enfin dfinir le donn indivisibilit dun lment. quotTcl Clt leffet de laccoutumance quclic ne nous familiarise pas lCulc. b synthse consiste i poser le paSK comme rgle de lavenir .. estimables peutlUe. S Tr. maintenant le sujet se prsente comme la S. Pour la croance il en est de mme. Sans lcrion de accoutumanee.it strMclllTt de lesprit. z Tr.. bien que tout soit produit dam le temps. mai. Lexemple privilgi cet grd est celui de la prescription dans ce alS. cette synthse dun pass et dun prsent qui constitue lavenir. Lattente. elle est fille des sentiments. la fin de toute llCtion aussi bien que de presque toute spculation . t. si elle est produite par le temps.noin naturels pour produire un effet. tS Puisque lexprience nous dcouvre que la croyance naIt seulement de la causalit ct quc nous ne pouvons tirer dinfrence dun objet l un autre que . p Bref. car cest sur ccwrlt seulement que le temps trouveton.. cest cette synthse du temps que le sujet constitue dans lesprit. Comme il est ccnain que. p. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE..Jquotlhtst du temps. H. p.ils sont unis par cene relation ... mais qucllc engendre encore une disposition en sa rneuf Ct nous le fait prfrer i dautres objets plu. .. p. Loriginalit de Hume est dans la throrie de ce dynamisme lattente est la synthse du pass et du prsent que lhabitude opre. Mais justement. au sens que Hume donne ce mot dans la collection des perceptions on distinguait selon les degrs de vivacit les impressions des sens. nous devons interroger la relation causale.ie bumaine. proprit nest rien de rd dans la objets. p. p. lide vive. n . Dans b croyance comme dans b proprit nous rencontrons toujours la mme tnnsforlJtion le temps ta. et que cette synthse est seule productive. p. il suit que.e unie par la relation causale une impression prsente . . u.. elle noprait par ellemme aucune synthse du temps. Cc scnt i la fois le dynamisme de Jhabitude et de lattente qui fait.. Nous saons que la croyance est seulement une ide vj. questlte que la relation causale dans son essence Cest la tendance produite par la coutume passer dun objet lide dun autre objet qui laccompagne habituellement . lavenir. puisque cest elle qui communique lide la vivacit de limpression prsente. Et dans cette analyse le sentiment rvle sa source il se manifeste encore comme le produit de la synthse du temps. mais ltat de la possession luimme est le temps et tien dautre que le temps. En effet. les ides de la mmoire et les ides de limagination S.. Nous retrouvons donc cette unit dynamique de lhabitude et de b tendance. On ne peut mieux due que le temps est dans un rapport tel avec le sujet que le sujet nous prsente la synthse du temps. nous ne saurions jamais commerll ajustu des moyens en lUe de MS.. p. excrce une inflllCnCC .. La mmoite tait la rapparition dune imptession sous fotme dune ide encore vive. p. comportait b mmoire. cette identit synthtique dune exprience passe et dune adaptation au prsent . elle trouvait son rle essentiel dans Tr. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. La croance est un sentiment. par luimme. rien de rul nest produit par le temps. ment.. Enq. moins connus de nous . gtl Tr. il faut remarquer que lesptit. rmntilJt. SZ.. p. de ces tats. La croyance est lide sentie plutt que conue S. Et pour comprendre le sens de cette transformation. Alors. ..mmt ucc tout cc dont nous nons longtemps joui. Tr. Enq. elle ne dpassait pas la structure.. une manihe patticulire de sentir lide . p. non seulement cest par une snthse du temps que le sujet transforme ltat de la possession en titre la proprit... Tr. Enq. . ni comment employer nos po. cratrice. des thres la proprit.. .. LacooutunWKC est le grand guide de la .. si nous voulons analyser ce sentiI Tr. le pass comme pass nest pas donn. dilJvou. p. p.EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LI reproduction des diffrentes structures du donn . section VI la dffce ntre ltendement et . ce ntait pas le pass. .a lettre. p. cestdire qui organise le temps comme un prsent perptuel auquel nous eon et pouvons nous adapter. quand Hume nous dit que le plus difficile est dexpliquer comment nous pouvons constitller le pass comme rgle de lavenir. Tr.. il Vlt dans lhabitude un tW/re principe qui nous dterrrune a passer maintenant dun objet celui qui laccompagnait. p. p. le problme est ailleurs.quot. lun compris comme le dpart dun lan.llmaglnation. la sythse est donne du mcme coup. Mais ce ne serait pas encore exact. peut changer sans que changent leurs qualits sensib.nemem vou. . un prsent et un pass se constituentils De ce point de vue. Lide dimmersion est si troitement unie icelle de leau et lide duphyxie . dans ces conditions. et pour certains objets. non pas simplement ce qui a t. quot EMPIRISME ET SUBJECTIVITE VDUJ VDUJ miprtMt. actions. Hume luimme prouve le besoin de nous convaincre quil ne cherche pas faire des paradoxes . M/J Dans la pratique. Dune part. Le prsenr et le pass. tl Le rle principal de la mmoire est de conserlquoter non pas les ides simples. cette organisation. la synthse se fait toute seule. quel progrs de ralson.lavenir tant constitu par cette synthse du pass et du prsent. Leur nature cache. quot mais tOMmr philJopJH qui a sa part dr llriDsili. mais leur ordre et leur position... Tr. ne sont pas des caractres du temps. lh. lanalyse de la relation causale dans son dualisme essentiel prend tout son sens. plutt que ses lments composants. . nous avons limpression de ne pas oir o se trouve la difficult. En fait le pass et le prsent se constituent dans le temps.e observation.. En ce sens. il est constitu par et dans une synthse qui donne au sujet sa vritable origine. a l.jt nr dirai pas dl strpltnsmt jt dsirt appr. Ccci nous amne prciser ce quil faut entendre par cette syn thse du pass et du prsent. lhabitude se passe facilement de cette dimension de lesprit quon appelle mmoire. en effet. En un mot. clic est dj faite. ce qui agit. leM t ma qustiDquot. tantt il ny a aucun souvenir particulier quelle puisse voquer . ce qui pousse. Ce nest pas clair. lHll Enq. lhabitude na pas besoin de la mmoire.. .. une rptition de cas semblables. tONlusiDIl . sa source. il ny a plus de problme.biet dun. lautre comme lo. mais ce qui dtermine. non seulement lhabitude est la mmoire ce que le sujet est lesprit.. DaM mM at/rDquot. si /UJ tl dOnnOflJ le pou el le prisenl. mais plus encorc. pp. le pass et le prsent tant donns. . etlle dimmersion que lesprit ore la transition Uns jaidt de la mtmoirt. ce qui pse dune certaine faon. . Le souvenir tait lancien prsent.les ela se pruit trfois. Et. cest nous qui soulignons. Le problme est donc celuici comment. sous linAuece de certains principes. sur . Cest lhabitude au contraire qui se prsenter comme une synthse. il ny a pas de problme parce qu. Car il est certain que. et lhabitude revient au sujet.drt la bau th al/.. Mais justement. Cest en vain que vous prtendez avoir appris la nature des corps de votre exprience passe. Daute part. Hume nous prsente lexpirienre comme un principe ui manifeste une multiplicit. Aussi.s garantit contre cette supposition Ma praliq rljNtt ms Jott. p. Tr. cette double affection. Ill Partie.. Il Tr. danJ ft lempJ. . entre la causalit comme rcatlon philosopblque et la causalit comme rcation naturelle. Nous devons appeler pass. . er la synthse du temps nest elle mme que cette constitution. EUe sen passe ordinairement dune manire ou dune autre tantt elle ne saccompagne daucune vocation de souvenirs . Mme Il vaudrt mieux dire quils sont les produits de la synthse ellemme. nt pltmt sattJftttn sur if poi. pourquoi cela ne sc podulttd pas COUlours et pour touS les objets Quelle logique. et par suite tous leurs effets et toutes leurs Tr. ce principe affecte le temps dun pass. il ny a pas non plus de problme de lavenir. Et si nous nous rfrons aux dlstmctlOnS que Hume tablit lorsquil analyse linfrence de limpression lide . il se prsentait seulement comme le mcanisme des perceptions distinctes. les impressions de rflexion se dfinissent par une spontanit.fites Jentendement est lesprit luimWle. ma.nissaieot par un mcanisme et renvoyaient au corps conune au procd de ce mcan. p. Lorganisme est dispos de manire produire la passion.is qui rflchit le temps comme un avenir dtermin rempli pat ses attentes. est encole lesprit. z Nous employons le mot de IfKmJtll. mais qui. sous linB. dans le corps luimme. Le problme est donc de savoir quelle nouvelle dimension les principes de la subjectivit confrent au corps.i. sous linfluence du principe de lexprience.sme. Nous laons dj dit. Jau ri /tlII/Itn tlftlfflltlli ItIftIrftis quot . Hume lanalyse en tudiant les passions. lorganisme prend une double spontanit.tls lesprit. p. spontanit du corps qui dpend des Tr. comme un Tr. elles dpendent dun processus particulier. p. pour que les esprits animaux trouvent prcisment d.tlt partie de la collection. par une disposition. quand ils constituent dans lesprit des impressions de rflexion. en extraite jamais une nouteUe ide originale.blit des relations entre lei ides. elles dpendent des principes qui sont les principes de la subjeaivit.. tandis que les impressions de rflexion constituent le sujet dans lesprit. Dautre part. en repassant foil toutes ICI ides de CfIution. lMu. Lesprit ne peut.ftlfM tpti/ quotIU. une spontaJllit.pnlriM ttrilituh Ii Ml. sous linHuence du principe de lhabitude. qualifient diversement lesprit comme un sujet.. i. les impressions de sensation et les impressions de rflexion. Et dans leur formation mme. cest nous qui lOulignon. le corps est maintenant le sujet luimme enviug dans la spontanit des relations quil ttablit entre les ides. Donnant la fonnule de la croyance. Le corps. Tout notre problme en dpend. Sans doute.. dire que le sujet se constitue dans lesprit cest dire que. celle que lesprit dsifit voir. mais encore fautil Jabord quelles soient formes..plaJitnl t. M. Nous venons de voir comment se transforme le temps quand le sujet se constitue dans lesprit. la collection des ides et des impressions envisages dans le mcanisme de leur production distincte.tlit physique des relations. sunissent pour gir sur lilNlgination et ils me font former Certalncs ides dune manire plus intense et plus vive que dautres qui ne saccompagnent pas des mtmcs avant. . J Tr. Hume crit les deux principes EMPIRISME ET SUBJECTIVITE mmes principes que la subjectivit.aintenant.ages .EMPIRISME ET SUBJECTIVITE DOUS pouvons donner les dfinitions suiV. Les impressions de sensation se d. H. sous linfluence des principes.II. les esprits animaux fusent dans toutes les traces voisines et veillent les autres ides lies la premihe ..uinnte cest en mlmc temps que les principes constituent un sujet dans lesprit et que ce sujet t. et Jinugirultioo. Nous avons vu quelle importance avait chez Hume la distinaion de deux sortes dimpressions. Cene nouvelle dimension du corps. Nous pouvons passer au second point que devient lorganisme Tout li lheure. il faut dabord que les ides soient ellesmmes associes d.tls les traces IIOU o ils tombent des ides qui SOnt IUt la premire. IJ. tU dispontion. tait seulement lesprit. Lorsquon conoit une ide. puisque les impressions de sensation forment seulement lesprit./iJI en fonction de lide . tout lheure. Hume nous prsente ces impressions de rflexion comme fais. La crOYUlce est rapport entre ces deux dimensions constitues. il prsente une disposition propre et particulire la passion considre. et renvoient au corps comme la source biologique de cene spontanit. il faut que le mcanisme des perceptions distinctes soit en quelque sorte recoup. pat une spont. Dabord une Jponlattlill th rdation . lui donnent seulement une origine. rflchit le temps sous h foeme dun pass soumis son observation.uence des principes.quottrI il. Cest que la nature. si les relations nont pas pour causes les proprits des ides ellesmmes entre lesquelles elles stablissent. il faut comparer le sujet avec lesprit. La collection des perceptions devient un systme quand cellesci sont organises. on ne comprendra le phnomne de la passion qu partir de la disposition corporelle de mme que la nature a donn au corps certains apptits et certaines inclinations. estil sr quelles dpendent du sujet. de mme. et. p. p. Nous considrons le problme des relations. Ces principes sont de deux sortes lu priuipes dassodation dune pan.. qui. ds lors et par l mme Cest vident. Ainsi la collection devient un systme. j. j et p. Et quel est le sens en gnral de la disposition Par lintermdiaire de la passion.. lamour et la haine. de mme elle a agi lgard de lesprit . En dautres teemes. le rle de la disposition corporelle est seulement assum par un objet extrieur. quon pourra prsenter certains gards sous la forme gnrale dun prindpe dutilil. quand Russell se dit raliste. tablit les relations. sous leffet de principes dassociation. SOOjOj. Tr. La proposition vraiment fondamentale est donc celleci les relations sont extrieures aux ides. Les relations sont extrieures leurs termes quand James se dit pluraliste. Nous ne devons pas discuter sur des points inutiles. p. pp.ons/ilue dans la . la joie ct le chagrin. seul. il nous entrane dj dans le second problme annonc quels sont les principes qui constituent le sujet dans lesprit Sous quel facteur lesprit vatil se transformer Nous avons vu que la rponse de Hume est simple ce qui transforme lesprit en un sujet. sous leffet dun principe dutilit. le problme du sujet tel que lempirisme le pose en dcoule il faut savoir en effet de quelles autres causes elles dpendent. organise des moyens en vue dune fin... . causalit et celles qui dpendent entirement des ides que nous comparons les unes aux autres ressemblance. h. Le sujet est cette instance qui. Il est vrai que Hume distingue deux sortes de relations celles qui peuvent varier sans aucune variation des ides identit. si elles ont dautres causes. Cest dire que. Il y a des passions conune lorgueil et lhumilit. dans ce cas.. p. ou dans le dsir sexuel . ide de lobjet qui rpond la passion . . auxquelles aucune disposition corporelle ne correspond en partkulier. pp. le plus gnral sans autre critre. . . Tr. la soif. Et si elles sont extrieures. ici. relations de temps et de lieu. Nous devons voir dans cette proposition le point commun de tous les empirismes.. contrarit. mais non pas originelles . T. il ne dit pas autre chose en principe. j Tr. Mais justement parce quil est le plus gnral. ces autres causes dterminent un sujet.. quand cellesci sont relies. Reste le dernier point de vue.ollution des idles. tablit des relations entre les ides.. qui produira la passion dans des circonstances naturelles dterminables.. T. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE EMPIRISME ET SUBJECTIVITE ce qui constitue un sujet dans lesprit. Toutefois. dautre part les principes de la passion. elle provoque spontanment lapparition dune ide. mme dans ce cas. mais doit tre seconde par lopration dautres causes . lamour entre les sexcs. une intention. uldifl Olnmenl le sujtl St . Ainsi dans la faim. oz. on objectera que toutes les passions ne sont pas telles. Ces causes sont naturelles.. j.. ce sont les principes de la nature humaine. degrs de qualit et proportions de quantit et de mouvement interne primitif . Cest dans laffirmation selon laquelle un jugement vrai nest pas une tautologie que se manifeste le rapport de la vrit la subjectivit.. nous navons pas nous demander supposer que les relations ne dpendent pas des ides. poursuit un but. ne produit pas la passion immdia tement dellemme . . Sans doute. ne sont pas en rieures aux ides. . peut tre considre de deux faons. et non plus telle collection effectivement dterminable mais toujours arbitraire. nous lavons w. des quantits. ni que les longueurs quelles composent dautre part en vertu de leur disposition puissent St IJMTf. Tr. Et plus clairement encore. relation est ici j/ion nous appliquons lide de temps un objet invariable. les proportions. t proprement puler.. Tr. p. nous donnait dj les notions de distance et de contigult . HO. antriorit. cest que cette seconde espce ne met en rela tion que les canctres de deux ou plusieurs ides considres individuellement. cest telle ou telle ide objectivement discenuble. compare des qualits. trouvant dans cette contrainte une constance quil na pas par luimme Loriginalit de la relation apparat encore plus clairement dans le problme de lidentit. les degrs de quaLir. On ne stonnera pas que. p. La relation dsigne en un sens . p. sous quelle influence. sivalNtf. On reconnat l les deux problmes distincts de larithmtique et de la gomtrie. ce qui est considr. au sens troit du mot. la relation est dipassImmf . Consirons que ltgalit est une relation et queUe nest Jmrr pas. elfet. dIe nat uniquement de la comparaison que lesprit tablit enue dles . .nalytiques. cest que la dis tance et la contigut soient des rtlatiolU.quot nombre .inable o b situe son mode dapparition et dans ses canetces propres. avec eux. EMPIRiSME ET SUBJECTIVITE. A la limite. Telle est lorigine de la distinction entre les deux espces de relations. de cette dcision.. cestdire quune ide dam lesprit puisse veiller sa semblable. distributivement et paniculirement. Dans lesprit. inuence extrieure lesprit puisque lesprit la subit comme eux. . n nen reste pas moins que ces relations sont encote extrieures. Ce que les apports despace et de temps nous prsentent sous des formes diverses distance. des intensits. En Tr. Tr. postriorit. cest la relation dun objet vuiable lensemble o il est intgr. Bref. Le problme est de savoir quelles sont les normes de ce jugement.. Ce que les objets contigus ou distants nexpliquent nullement.. Cest toute relation qui est extrieure ses termes. en luimme et tel quel. Il semble que les secondes. p. Mais il oen est rien. en ce sens. sgalisent. collectivement et individuellement.. On dira pouttant que lesprit. dam la causalit. . dans la collection dtenn. dans ce cas. etc. EMPIRiSME ET SUBJECTIVITE. quelles sont les normes de la subjectivit. t p. . se soustraient. non pas son principe actuel. la structure o le situe son mode dapparition. entrent dans un systme doprafiDlU... Tr. Comment deviennentils une rela tion. relation suppose toujours une synthse.c cette circonstance particulire pour laquelle nous jNgtDIU bon de comparer deux ides It . Que des ides particulires se ressemblent nexplique pas que la ressemblance soit une relation. Voyons la premire espke. . nous comparons les reprsenttions de lobjet immuable avec la suite de nos perceptions . contigut. ce qui donne la comparaison sa matire. les relations ne puissent pas changer sans que les ides ne changent en effet. . Lexpression juger bon est la meilleure il sagit en effet dun jugement normatif. La ressemblance. mais ainsi il nous donnait seulement la matire dune confrontation. dont ne peuvent rendre compte ni lide ni lesprit. quand il repro chair Hume davoir prsent les mathIIUtiques comme un systme de jugements a.. une proprit intrinsque des gures.. p. lespace et le temps ntaient quune composition. si les relations de la seconde espce prtent davaotge confusion. de toute faon b. Tr. Maintenant. Lide. Mais lune et lautre sont glement extrieures lide. . . Et cest bien ce que croyait Kant. Que des ides soient indivisibles nexplique pas que les units quelles constituent sadditionnent.. nous savons que. Leur point commun.m lit /Hui trPDir quot. Par exemple. le problme tant de montrer les pinci de cette volont.l de N/quotJiIHl . quot. Sans doute. substances et modes. Dans les mdiations.. mais une qualit de la nature humaine. Les principes de b. ou que la distance ellemme soit une relation . nous disons que ritquot lit /Hut Il. p. . etc. elle rend compte entirement des relarions immdiates ou directes. ces notions doivent tre prises dans un autre sens quelles ne ltaient tout lheure.EMPIRISME ET SUBJECTIVIT il faudait parler du volontarisme de Hume. les principes dassociation ont pour effet les ides complexes relations.. Mais par l mme. Nous verrons plus loin que Hume appelle relation naturelle ce que Lassociation explique.. p. la causalit.. sont groupes. il ajoutait mme quand cellesci sont unies arbitrairement dans linuginationl. Tr. principes nont pas le mme effet que si lesprit conceVlit plus naturellement ses Ides j . elle explique b. relation des deux degrs de bleu immdiatement voisins. Cest en mme temps que des ides sont dsignes dans lesprit et que lesprit devient luimme un sujet. des deux objets contigus. quand eUes se prsenuienr seulement comme des cas de relations.lassociation ne suffit pas expliquer les reLltions. ture humaine. Ces principes euxmmes donnent une constance lesprit. son effet. Il semble que chacun deux sadresse particulirement un Spect de lesprit la contiguit. cest que les mmes ides simples se groupent rgulihemem en ides complexes.. au temps. quune ide en introduise naturellement une autre nest pas une qualit de lide. ou plutOt cette intimit des ides complexes et du sujet telle que lun soit lenvers des autres nous est prsente dans le langage. collection soit entre elles interpostt. relation philosophique. Ces principes sont Jabord les principes dassoW. Les relations sont extrieures leurs termes. luis ce quelle nexplique pas. cest quUs dsignent une qualit qui conduit lesprit IIlJlllrltml dune ide une autre . puisquen parlant le Tr. ils le naturalisent. il faut que les ides les plus propres sunir dans une ide complexe soient dignin i chacun. ides gnrales. Nous savons quel sens il amput donner ce mot de qualit. le problme estil rsolu Lorsque Hume dfinissait la relation comme te cette circonstance particulire pour laquelle nous jugeons bon de comparer deux ides l.sujet qui parlt. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT quotl sujet dsigne en quelque sorte les ides qui lui sont dsignes. Il insiste beaucoup sur le point suiVllnt. aise.sscition. limagination . disons quelle explique que A B et que B C. sujet tZJIJlNl ces ides sont dsignes . En fait.. et particulirement des relations quon tablit entre elles. elle seule les rend possibles. Les intermdiaites lpuisent. sont voques.tion contigut. principes indpendants des caractres de lesprit. ressemblance. parce que nous en acqurons lide en compt les obJelsj nws de manihc courante. cestdire mne quand lune nintroduit pas naturellement lautre. ce que la collection des idees nexpliquera januis. Evidemment. accorderont Ica philosophes. immdiate. les mmes. En effet. p/N. est e vrilble relation. Ce rapport. Bref. Sous linfluence des principes dassociation. les ides sont compares.l/ilf. ce quelle ne suffit pas i expliquer. Cest dire que les ides ne rendent pas compte de la nature des oprations quon fait sur elles. les principes dassociation sont la condition ncessaire des relations. Il La diSlance. Et ces ides ne sont pas dsignes dans lesprit sans que lesprit ne devienne sujet. aux sens. dilJoquotJ lfU Jt/lu Il tt/lu tlNut/. et chacun deux elle laisse quelque chose dellemme Quand lesprit nllteint pas iCS obiets nec aislfIce et flcilit. . elle perd sa force et sa vivacit. Seule la nature humaine est qualificative. cest que A C.. Tr. p.. Sans doute. et . Les relations scnt un ifft/ des principes dil. ressemblance et causalit. celles qui stablissent entre deux ides sans quune autre ide de b. qui a la plus grande importance le propre de La nature est dtre naturelle. U Murd. . . Il faut prendr e la lettre lide selon bquell e laffectivit est affaire de circon. La vritabl e question elt de e mmen t lopre .quot...... / iWNJh/ t n ftxtr JJIr aJInIII objtl m /HITlnd tr z .. asSOCIation es ides. produit . Mais Hume na jamais dit autre chose. .ta quelcon ques choisies I... Ce qui donne la relarion sa raison suffisante. IIIU tplalili Jn. elle rend possible une science du JY. p.nee Tr. pD sonl oquot.. llectio n entre uoc infinit de lOuven.rer deux ides. et que cette tche en un sens tait la plus importante.ison.IMs. BUGSON ./J. Sans doute ils ont l. . . S Nous dc.. fIIIfhli tiquot... . ltu.. I. Tquot. il y a toute une casuistique faire pourqu oi dans une conscience particulire. p.. sI quot cl MM rmM ../l. p.tu./l...UtrcI choses. . sil est vrai que lassociation est ncessaire pour rendre possible toute relation en gnral.lWCI plutat que celuiIi . /ft toNiJlit t/iruJquot. li quot. .I. prof..Qlt. cette percep on vatdl e voquer telle ide plutt quune autre Lassociation des ides nexplique pas que celleci soit voque plutt que cellel. de aorte qucn douv nnt un rapport n tgult et de resaernblancc entre deux reprlen tationa qui le succde nt on que pas du tout pourquo i lune voque I. ths itiJes tOIlranlU. . nous dit Hume.t une ressemblance . mquot... Sm es auteurs .quot .. Just mdJat. i tel momen t. Ii tuaite cotrcpondan mutuell e des bnguCl. Et cette notion chez lui dsigne toujours laffectivit.ot eulement On chercbe rait nineme nt de dcs . p. un genre conunun auquel oes. jlUlquotquotquotquot one .. lolltu /angNIl ..I ..irs qui tOUI rel uelque ct t la percepti on prsente et pourquo i un aeul dentre eUJ ce. le formalisme de la conscience. cest la rtOlfJlanu.quot. cel nous qui souligno ns. pour le reste il invoque la circonstance. .. une psychologie diffrentielle. eII L Le moins quon puisse dire est que Hume y peo le prenuer.U plup. Sagitil de ressemblnce . t dire . /es plld omlanls . du noliotu fJWJlitiimMl tiN bon S. ils veulent dire essentiellement que seule laffectivit peut justifier le contenu singulier. opinion s ct jugementl coun. des ou n se tt pu patquot quelque ct.r . Ce quelle nexplique pas en revanche.rticulier.. Elle est au centre de lhistoire.Id. Aussi doiton dfinir la relation. d . cest la diffrence dun esprit et dun autre. . mue I. de rcuemb lance UJ qUI n aient pas entre elles quelque tn..utre.J tris thbaJ. le formel Jeail tUlJJ llr.pl. contigu tr. Cela revient . . il y toujoun rcslmld t tUIOUquot.. . les relauons qUI stablissent entre les objets les plus lointains ressemblance.xpJitpd.it S.. non ses conten us singuli ers. .uns lu .. ions propre ment parler . .EMPI RISME ET SUBJ ECTIV ITE lU EMPIRISME ET SUBJ ECTIV ITE nI jimagination nc fesscnt pu une . pour laquelle nous jugeons bon de comJY. Mllhlquot .Niiquot.I. ifient les .e qNtJnJ tellest sonl l/Ies arbitrairement Jalll limagitJalionquot . . p p. Il pensait seulement que le superficiel. de b qu ent UJ .. le particulier.. Qtand Freud et Bergson montre nt que lassociation des ides explique seulement le superficiel en nous.. ne produi t pas toujours connai on ou association dides Q. MS oquot. MIquot.lItpldw . rend compte effectivement des t Tquot./.. nce . cause qui. p. Illon veut.merge la lumit e d e notre conSCIe . i Tr..des ojecti faites lassociationnisme reviennent .n qw ampOlt comparable celle qui ruJt ltk Alors comment se .sprils omquot..aussi difrems que Bergson et Freud se rencontrent Bergson crit dans un texte clbre ttC. on que IOlent touJours en remonta nt les diffrences qui lparen t deus jquotquotD h et.. . lassoc iation li uc .ua quot prhrquotquot tllII III lif lrop qtTNi tbcix . le profon d. les pnnap es cl assooatJon expliqu ent la rigueu r la forme de la pense en gnra l. .ssez lUt.. chaque reurio n en particulier nest nullement explique par lassociation.. de ce point de vue. quotnDe quot.xu t/iJkl lJNi ripontienl aJlX besoitu lu plllS gtniraJIX . crote gt.onllC Ulcmen t regudcr ce principe dunion comme une orce calme qui lempor te oounmm ent. chez lui.f ruprit d .. cCt b. u .. ccst nous qui lOulignOflJ. .. Le cheminement particulier dun esprit doit tre tudi.. Cette notion de circonstance apparait constamment dans b philosophie de Hume.. comme cette circonstance particlllir.. superficie de norre conscience...st.J q. . habilNJes th la jJeMit. leur rvc uc traJt d uruon. on trouvet l elles appartie nnent r.. unit quil faudra suivre et dgager chacune des tapes de leur action conjugue. ce qui fut fait de toutes parts.a circonstance et de la croy. copagno sen souvenir. si le sujet ne peut pas se sparer dun contenu singulier qui lui est strictement essentiel. celleci plutt que cellel.. jusquau moment o enfin il touche une circonstance heureuse qui ressusCite le tout et donne son ami une parfaite mmoire de tous les dtails. Ces derniers fonctionnent comme un principe dindividuation du sujet. Cette dualit pourtant ne signie pas une opposition du singulier et de luniversel. dans tous les cas. p. mais au sens exact o une science de lindividu peut se faire. quelle est la diffrence et quelle est lunit de ccs deux sortes de principes. le sujet se prsente dans lesprit sous leffet de deux espces de principes conjugus. une distribution de ses cOyances et de ses vivacits . de l. cu rapport moyenfin. Mais dj. ce qui fut dit. il ny a pas dautre sujet que pratique. Puisque les ids individuelles sont grous et mises sous un terme gnral par gud cette ressemblnce quelles soutiennent entre elles.. une rpartition de ses intrts. Quil ny ait pas de subjectivit thorique et quil ne puisse pas y en avoir devient la proposition fondamentale de lempirisme.. our le lien. On voit donc que les principes de la passion doivent sunir aux principes dassociation pour que le sujet se constitue dans lesprit. Y bien regarder.. sont du relations. et pour la signific. moti/action. quot . ce nest quune autre faon de dire le sujet se constitue dans le donn. Tr. cette ressemblance doit hciliter leur apparition dans limagination.ance. lorsque deux hommes ont t engags dans une action lun se la rappelle beaucoup rrueWl que autre et qu il a toutes les difficults du monde pour amener son . que se rvlera son unit dfinitive. cest nou. en effet. et faire quelles soient plus ais.. mais aItre chose masi. arrive souvent que. Cest en vain quil revient sur diverses circonstances. tandis que les principes de la passion lui donnent son . Cest dans les rapports du motif et de laction. ils concernent bien lindividu. un ensemble de circonstances singularise toujours un sujet puisquil reprsente un tat de ses passions et de ses besoins. Ce nest pas seulement aux relations quil faut la circonstance. cf. dans le troisime et dernier problme qui nous reste rsoudre.. Nous avons donc nous demander.. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE EMPIRISME ET SUBJECTIVITE contenu singulier. Si les seconds expliquent que les ides sassocient. p. qu Ji mentionne le moment. Si le sujet se constitue dans le donn. CeUesci som exactement les variables qui dfinissent nos passions. et se fait. qui soulignons. Rien nest plus admirable que la rapidit avec laquelle quotimagination suggre ses ides et les prsente jinJtm iquotquot D tilts dtlientUnl n/msairts ou ulilts . Et. la compagnie.le lieu. Nous voyons que.ation diffrentielle de la Circonstance ellemme. seuls les premiers peuvent expliquer que telle ide soit associe plutt quune autre tel moment. cest que la subjecrivit dans son essence est pratiqllt. Ainsi compris. Les principes de la passion ne sont pas moins universels et constants que les autres ils dnissent des lois o les circonstances jouent seulement le rle de variables. Aux substances et aux modes. nos intrts. nous pouvons pressentir au moins comment cette unit se manifestera dans le sujet si la relation ne se spare pas des circonstances. aux ides gnrales aussi. Tout se passe comme si les principes dassociation donnaient au sujet sa forme ncessaire. Tr. cestdire lunit des relations ellesmmes et des circonstances en effet. du moyen et de la fin. ment suggrs fJquot. on a de ltonnement considrer le sens gnral des objections toujours prsentes contre Descartes. mais parce quil est lnonc. ou plutt de la question dont le ogito va dvelopper les prem. Hume a pulvris le donn. dans cette soumission contrainte et force. mais dvelopper jNJqNlJI bolltles impli cations ncessaires dune question formule. des conditions du problme auqud le ogito rpond. consistant toujours dvelopper ncessairement les implications dun problme et donnant un sens la philosophie comme thorie. En ce sens. Or. etc. une thorie philosophique est une question dveloppe.r une thorie sans considrer la nature du problme auquel elle rpond. elles nous rvlent une essence. non pas rsoudre un problme. Hegel. Mettre en question signifie subordonner. la thorie des relations en tant quelles sont extrieures aux ides. mais seulement une critique des problmes. nont de philosophique que le nom. Kant. pouss jusquau bout. Mais par l. on voit combien sont nulles . supposer que la question soit bonne et rigoureuse. ou si lon prfre. Par exemple. Elle nous montre ce que les choses sont. si le doute est problmatique ce nest pas simplement parce quil est provisoire. la question et la critique de la question ne font quun. Les unes. En somme.PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE quot CHAPITRE VI LES PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE Latomisme est la thorie des ides en tant que les relations leur sont extrieures. sous ces deux aspects. chez Descartes. peuton croire avoir dit quelque chose TI faut pourtant comprendre ce quest une thorie philosophique partir de son concept elle ne nat pas dellemme et par plaisir. on nous le prsente comme si ctait ce quil fait ou ce quil Vlllt. Pourtant. cestdire comment les choses ne seraient pas ce quelles sont si la question ntait pas celleci. la plupart. une nature. un golt particulier de Hume ou de lesprit de son temps. dans lequel elle trouve son fondement et sa structure. ce quil faut bien que les choses soient. mais ce rapport serait scientifique plus que philosophique.ires implications. nous avons vu comme il faut se mfier des objections toujours faites lempirisme de Hume. ayant plus quun autre prouv linjustice des cri tiques constantes. lon reproche Hume davoir atomis le donn. Latomisme et lassociationnisme sont ainsi traits comme des projets sournois qui disqualifient lavance ceux qui les forment. Ce que dit un philosophe. Disons que les objections philosophiques sont de deux sortes. nous navons pas prsenter celuici comme une victime exceptionnelle. cette indication aurait au moins lavantage de trouver la ncessit dune thorie dans un rapport avec quelque chose qui puisse lui servir de fondement. En fait. Ainsi. En philosophie. Sans doute. cestdire en tant quelles dpen dent dautres causes. lassociationnisme. en ellemme. Comme critique suffisante de la thorie on nous prsente une psychologie fictive des intentions du thoricien. elle consiste. Elles consistent critique. TI en est de mme pour tous les grands philosophes. questce quon croit expliquer Bien plus. il ny a pas de critique des solutions. Cest dire que ces deux oprations nen font quune. Critiquer la question signifie montrer quelles conditions elle est possible et bien pose. ne suffit mme pas de dire quelle est rponse un ensemble de problmes. soumettre les choses la question de telle faon quc. et rien dautre par ellemme. et lon croit suffisamment dnoncer tout un systme en montrant la base une dcision de Hume en personne. constitue un sujet capable de dpasser lexprience. Cet instinct. mais en drive. . mais ceuxci encore ne concernent pas autre chose que la question ellemme. cest elle quil faut juger. A bien considrer la question. nat de lobserVtion passe et de lexprience. rigol/. si nous appelons exprience la collection des perceptions distinctes. Quant latomisme et lassociationnisme. quil fallait autrement la poser. Hume pose la question du sujet et la situe dans les termes suivants ft lIjet e omtitue dam le donn. Et si nous employons le mot dans son second sens. pourtant postrieures. quelle ne force pas assez la nature des choses. il la atomis. Lexprience a deux sens rigoureusement dfinis par Hume. il est vrai. la critique de la question sous la forme. non pas lhistoire de la philosophie. ce ne sont que les implications dveloppes de une question. En vrit. Si lon veut objecter. en fait. elles sont leffet des principes dassociation. au contraire. et dans aucun de ces deux sens elle nest constituante. cette dfinition a du moins lavantage dviter un contresens si lon prsentait simplement lempirisme comme une thorie selon laquelle la connaissance ne commence quavec lexprience. nous devons reconnatre que les relations ne drivent pas de lexprience. Aucune autre dfinition nest possible. une seule espce dobjections est valable ceBe qui consiste montrer que la question pose par tel philosophe ncst pas une bonne ques tian. il sagit de savoir Ji est bonne ON non. la question qui les rend ainsi. Mais. Ainsi nous navons pas le choix des objections faire Hume. Et cest bien de cette faon quun grand philosophe objecte un autre par exemple. propose par la tradition kantienne. Il nous suffit de savoir que lempirisme est dfinissable. On dit Hume que le donn ncst pas un ensemble datomes ou que lassociation ne peut pas expliquer le contenu singulier dune pense. Mais pollrquoi lempiriste diraitil cela A la suite de quelle question Sans doute. qui ne fussent empiristes.quot EMPIRISME ET SUBJECTIVIT PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE problme. Selon le premier. La dfinition classique de lempirisme. lorsque Kant critique Hume. et ne la concernent que pour lui donner une motivation. quil se dfinit seulement par la position dun problme prcis. et par la prsentation des conditions de ce Tr. ISII. Ia qui peNJ dtJllUr la raisoll ptntr laqwl/. nous le verrons plus tard. Il sagit uniquement de savoir la question quil pose estelle la plus rigoureuse Or. . ensuite parce que lexprience na pas pour lempiriste et pour Hume en particulier ce caractre univoque et constituant quon lui prte. Il ne sagit pas de dire il a pulvris le donn. On leur dit les choses ne sont pas ainsi. est thorie selon laquelle la connaissance non seulement ne commence quavec lexprience. mais seulement le moyen dune activit pratique. il revient la philosophie. cest lexprience qui doit se comprendre comme un principe . des principes de la nature humaine qui. Le lecteur alors oa pas stonner de trouver dans le texte mme quil lit la rfutation littrale de toutes ces objections. Certes. nous savons quune thorie philosophique a des facteurs psychologiques et surtout sociologiques. il ny aurait pas de philosophie ni de philosophes. sans nous dire si cest une vraie ou une fausse question.xplrilla /Milquot tllobuquot. il ne sagit pas de savoir si les choses sont ainsi ou non.. Reste quelle nest en rien satisfaisante dabord parce que la connaissance nest pas le plus impactant pour lempirisme.ation qui prtHilliJ aJ if/II la plupart des objections faites aux grands philosophes. p. Nous navons pas tenter ce jugement. dans lexprience. quon devait la poser mieux ou en poser une autre. Platon et Leibniz y compris.ellse OH non. pour dsigner les diverses conjonctions des objets dans le pass. nous devons reconnatre encore que les principes ne viennent pas de lexprience puisque. suivante lu relations son extriellrlS aux id/es. il ny a rien dautre. qui nous emporte pu une certaine suite dides ct les dote de qualits particulies en fonction de leurs situations ct de leurs relations particulies. Il prsente les conditions de possibilits. et pas autre chose en effet. la woon nest quun mervcilcw instinct de nos mes. Ms cette loi de reproduction suppose que lei pMno euxmlmes sont rellement soumis une rgle de cc genre et que leurs rcprsenutions diverses SCCOmpagnent ou se suivent confonnnent ccrtlLnel rtgles. mais aussi est donn dans cette collection le sujet qui dpasse lexprience. .t noir lieu. les relations dcoulent de la natULe des choses. on voit quel est le critre de lempirisme.. elle ne peut le faire lgitimement qu la condition de dveloppet au moins certaines fonnes de cette dualit. ttOt noir. Nous voyons pourquoi Hume nprouve aucun intrt pour les de gense. ou encore si la mtme chose tt appele tantt dun nom et untt dun autre..EMPIRISME ET SUBJECTIVIT p/MJJJ fJquot JfJit .it puser lesprit llautre. lune de ces reprsenttonsamp.. le produit des principes de la nature bumaine. Et quand une cole se dit empiriste. Souvent les coles logiques modernes se disent lgitimement empiristes parce quelles partent de la dualit des relations et des termes. collection des ides. ou plus exactement entre les causes des perceptions et les causes des relations. Seul ce dtmisme considr sous toutes ses formes possibles peut dfinir lempirisme. et le sujet. et quil la critiqu partir des conditions de ce problme.. sont donnes les retions qui ne dq. Parce que laccord est un fait. a deux sens est donnh. . une mme espce de dualit se manifeste sous les formes les plus diverses. i le mot donn convient mieux.ics ou ccompagnes finissent par sassocier enue cJles et par fonnernsi une liison tdle que.gintion ne poutr.endent pas des ides.quot. le sujet et le donn. mme en labeDCede lobjet. La gense ellemme se amne llUX principes. p. les principes de la nature humaine et les pouvoirs de la pobles Nature. et autant que toute autre philosophie. aucune synthse empirique de li. suiVlllt une rgle constante.tion empirique ne trouvccait pu loccuion de recevoir chos la pense le lourd cinbre avec la reprsentation de la couleur rouge. entre la rgle de la Nature et la rgle des reprsentations.. UlJII/quotI Il PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE quot quotif Jin III. Mais le donn son toue. cest parce quil a compris lassociationnisme partir de ce ptoblme..tMX /iHlbilwk quotquot rilI qwlOf MI priMJI i .JI.le donn Unt le produit des pouvoirs de la Nature. . ou li un certn mot tt uribu tantt une chose et tantOt une autre..ma. des pouvoirs qui sont lorigine du donn et des principes qui constituent un sujet d. Cest le problbne de la finalit quel accord y atil entre la collection des ides et lassociation des ides. On appellera nonempiriste toute thorie selon laquelle. et pu consquent elle demeurccait enfouie chos le fond de lesprit comme une fClt morte et inconnue nousTIbnes.ns le donn .IJun fIIi II/JTOdMiu li nitquot La Miurl /MuJ quotrlaiMquotquotl proiquot kIJ fi qfIi fIIJ tif hiif quot.. Il Ut donc quil y ait quelque chose qui rende possible cette T. il semble impossible de dfinir lempirisme comme une thorie selon laquelle la COmWsSlCC drive de lexprience. Voici le texte o Kant dveloppe admirablement sa critique Ceal la vrit une loi purement empirique que cdle en vertu de laquclk des reprsentations qui se IOnt lOuvent sui. entre les pouvoirs cachs de la Nature et les principes de la nature humaine. Entre les relations et les termes. mon irngina.s le produit dune gense. Le problme de cet accord donne lempirisme une vritable mampaphysique. sans quil y eut aucune rtgle laqude les phnomtnes fussent dj soumis pu euxrnemes. entre la rgle de la reproduction des phnomwes dans la Nature et la rgle de la reproduction des reprsentations dans lesprit Si nous disons que Knt a compris lessence de lassociationnisme. tantt lger. Si le cinbre talt tantt rouge. Lempirisme nest pas un gntismc. Iii jtm. fltl lri. il faudra bien le penser comme un accord. tantt lourd. Ds lors. pour les problmes purement psychologiques. mais leffet de principes. Bref. La dwlit empirique est entre les termes et les relations. b. quot/xibi. . Cest dire que lempirisme ne se dfinira vm. elle est seulement le caractre particulier dun principe.ns le donn. Ce rapport de la Nature et de la natULe humaine. Ccen now qui soulignons. lapUiencc. et le prsenter dans cette question fondamentale comment le sujet se constituetil ltb.. il soppose au pschologisme. cu auuement notre imgintion empirique nucait jamis rien bire qui ft conforme puiSSRCC.i. dWU fafDquot OM dmu tUllre. Les clatiens ne sont p.ment que dans un dtmisme. La transcendance tait le fair empirique. quil faut bien pounant admettre panOUt. envisaglt comme une loi de la nature. mais un ensemble de phnomnes. antrieurement toute aperieaee.. il faut donc renverser le problme. que jamais quelque chose narrive quil nait t prltid de quelquautre chose quil suit toujours. Ainsi chez Iltnt. ensemble qui ne peut tre prsent comme une Nature que par une synthse a priori. En effet lempirisme est une philosophie de limagination non pas une philosophie des sens. Pour Kant. . en tant que cette diversit rside dans Jobjet. p.eUZH a... une synthse de la reproduction se constitue sous leffet de principes. et naurait metne pas KANT. er Mit. t. cest sur ce bon terrain davoir mal pos le problme la faon mampne dont Hume a pos la question. suc le plan de limagination. Iti. p. ct. cette . . cestdire son dualisme. loccasion de lier ses reprsentltions selon les rgles dont il aurnit pourtant la flcult . sinon dune manire absolument accidentelle. les choses supposent une synthse dont la source est h mme que celle des rdations. sappelle l.ssance. en tant que. Le premier intret de ce texte est de situer le problme o il faut.. de la. Cest pourquoi le criticisme nest pas un empirisme. si le donn ntait pas soumis luimampne et dabord des principes du meme genre que ceUJ qui rglent la liaison des reprsentations pour un sujet empirique. . laquelle ne rend possible une rgle des reprsentations dans limagination empirique qu la condition de constituer dbord une rgle des phnomnes dans cette Nature elemme. sur quoi. de la Nature avec la nature de ltre nisonnable. je le demande. R/alirm.IlNI. par rIppon tout ce que le phnomne contient dedivers. trad. npporrer le donn au sujet. nature humaine avec la Nature. elle peut lue appele la fonc tion transcendantale de limagination. B. quand on dit que tout dans la srie des vnements de ce genre est soumis des rles. .ur des principes li prim. ce qui fait que nous lui donnons le nom dimagination productive..i. Des trois synthses quil distingue. comme il but. Mais ce que Kant reproche Hume. II.tion devient une facult dans la mesure o une loi de reproduction des reprsentations..nthbc de limagination mbnc est fondlc. quelplt boJt dan la pt/lllt dipoJJtra lillaginaliofl sonJ poquotIYJir Jen paJJer la syn J. Les implications du problme ainsi renvers sont les suTantes il y a de la priori.nfinili du divers. il nous prbe. Ou. Criliqw tU lil raimlf JIrt. comme phnomnes. De Ja aynthse de la reproduction dans limagination. obligeait concevoir le rapport du donn et du sujet comme un accord du sujet avec le donn. Pourquoi Parce que le donn nest pas une chose en soi. . Mais justement. ct il en but admettre une Iyntbbc transcendantale pute servant dcmtme de fondement la possibilit de IOute aptricoce en tant que cdeci suppose nbcsuirement la reproductibilit des PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE Ul phquotquotquotquotquotquot J.nte luimme la synthse de limagination comme ant le fond des deux auues. Limagination cst donc aussi une facultl de synthse a priDri. ce qui revient au mme. une activit tunscendante .EMPIRISME ET SUBJECTIVITE reproduction des phnomnes. le sujet ne pourrait jamais rencontrer lIf accord. quot . DIgtt. reposetelle Et comment mtme cctte association estclle possible Le principe de poiblit de lassociation des liments divcrs.DIf.. G. Je demande donc comment vous vous rendez comprhensible la complte affinit des phnomnes au moyen de laquelle ils sont soumis des lois constantes ct tiwlll y tre soumis. cestdire on doit reconnatre une imagination productive. ceue rgle.dle na dautre but que lunit nltessaire dans la synthse de ce phnomne.mpiriqut Il id/ali/m IrmurtndanJal. concevoir laccord comme un accord du donn avec le sujet. tl Cette rgle empirique de lQl/fKll.. Cf. en auvant de principe Il prilJri ll une unit synthtique nceuaire. Nous savons que la question Comment le sujet se constituetoi dam le donn signie comment limagination devientdIe une ampcult Selon Hume limagim. les relations dpendent de la nature des choses en ce Cns que. O commence la critique de Kutt Kutt en tout as ne doute pas que limagination ne soit effectivement le meilleur terrain sur lequel on puisse poser le problme de la conna. p. le transcendantal est ce qui rend la tnnscendance immanente quelque chose x . Si nous pouvons prouver que mtme oos reprsentations Il priuri les plus pures oe noUI procurent aucune connissance qui la condition dcnfcnner une liaison des timenlS diven qui rende possible une synthse complte de la reproduction. cestdire laccord du sujet avec le donn. Le sujet est lesprit activ par les principes cette notion dactivation dpasse lalternative. puisquils rendent possible une exprience sans rendre en mente temps ncessaires des objets pour cette exprience eUemme. tant leffet des principes dans lesprit. que. Cette unit synthtique IUppose une Iyntbse ou b. qui est cet effet lujmme. renferme et.. cest que le sujet.. Si nous la mainteruons. une tape. ce processus. les principes de la connaissance ne drivent pas de lexprience. Nous navons donc pas nous demander si chez Hume le sujet est actif ou passif. mais qui se convertit progressivement en une machine capable dutiliser cette impression. qui en pauant pu toutel les notes perd immtdiaternc. puisque ces principes sont seulement principes de noir mtule. rien nest transcendantal. Revenons donc la question que Hume a pose. Les principes. quand Hume dfinit l.. nest rien dautre que lesprit comme arlilli. cest que chacune de ces expressions correspond un moment du sujet. Jgard dei passions. et rien dautre. noUI trouvuon. Mais justement cest cette procession. qui la renferme . disons que le sujet est dabord une empreinte. puisquil est leffet des principes. une dimension. unit qui confre au sujet ses structures successives. Lunit transcendaouJe de lapercepuOD le Illpporte donc la ynthse pure de limagination. si la premie doit nccasairemcnt tre priori.ns la pense ne dpasse limagination. de moins en moins passif. insister sur la passivit que sur lactivit du sujet. avec les pouvoirs du donn. le sujet. Le problme ptlltique dun lien des divers moments de la subjectivit doit prdder laffirmation de la nalit. IJ. Ce que nous devons mettre dabord en lumire. parce quil la conditionne. A mesure que les principes enfoncent leur effet dans lpaisseur de lesprit.ut commencer par limpression pure. p. il est actif . au retentissement de plus en plus profond des principes dans lpaisseur de lesprit. une impression laisse par les principes. Ceci nous confirme dans lide que la subjectivit est bien un processus. apm chaque coup. Si la firuilit. nous aurions beaucoup plus . Quelle est cette action La rtpoDSe est sans ambigut leffet du principe est toujun une impression de rflexion. chercher lunit des principes dusociation et des principes de la passion. li amp. la fin. que les impressions de sensation sont impuissantes l Tr. se prsente pour nous sous tant dexpressions diffrentes.conde auni doit ue une Iynthse a prim. indtermin. La subjectivit sera donc impression de rtflexion.nt Je son ds que cesse le souffle.let .ibnltonl eonsetTent encore du son. Toutefois. il nest s de la nature dun instrument vent. commequot une condition a prim de la possibilit de tout assemblage des lmenu divers en une mtme connaisaance. rien d. p. et partir des principes. . pour chacun de ces moments. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE thse J prim de limagination nous renvoie une unitl synthtique de ltperception. Mais chez Hume. li ttait passif au dbut.impression de rBexion. H Tr. il ressemble plutt un instnunent t percussion O. contingent la finalit. qui meurt gnduellement et insensiblement . agissent dans Jesprit. et quil faut faire linventaire des divers moments de ce processus. nous dit Hume. Si nous COIllIidrons Jesprit humain. Lalternative est fausse. la se. Le sujet doit se comparer la rsotWce. Un seul recours permettra Hume de prsenter laccord de la nature humaine avec la Nature comme autre chose quun accord accidentel. Pour parler comme Bergson. . . TI nous faudra donc rcapituler les moments de laction gnrale des principes dans lesprit et. il nous dit quelle prrxldl de ur/ailleS impressions de sensation . avec la Nature. telle quil la pose et telle que maintenant nous pouvons mieux la comprendre comment peutelle ampre dveloppe Chez Hume comme chez Kant. devient de plus en plus actif. p. . .plu ltete rgl. breux t Simples et que cest un signe de maladresse pour un physicien que de recouquot une qualitl difflrente pour expliquer chaque opration diffrente. Hquot Tr. pp. pp. les principes ne dveloppent pas des virtualits contenues dans les impressions de sensation. les principes de la passion sont ceux qui choisissent les impressions de plaisir et de douleur . ide paniculire du mme groupe. ce faiSUIt. ressemblance et causalit. Comblen. p. Il est la rgle du processus. choisit. dans la olluion. maIgrI la multlplle. contigut.. soit lie aux prcdentes. ie particulire veille par le nom. Ce sont les principes euxmmes qui produisent et qui font les impressions de rflexion. Nous trouvons dans le eoursde lanaturc.. . le principe de sa nature. Kant nexpliquera pas davantage le nombre et lespce des catgories. nous Sommes dtermins la comprendre dans le groupe. une impression de rftCXn . Tr. subsunces. encore fautil que la ressemblance et contigut soient des principes. une impression de rflexion. Tr. Quelle est la liste des principes Etant des lois pour la nature humaine et rendant possible llne science de lhomme. Et lassociation tfabord a trois effets ides gnrales. Pour que des impressions de rflexion procdent de certaines impressions de sensation. Certaines impressions de sensation sont donc appeles tre ce dont les impressions de rAexion procdem. cellesci ne contietUlent aucune virtualit. Donc. le principe sinsre entre lesprit et le sujet.. une mture . Jes principes de contigut et de causalit groupent encore certaines ides. dsigne.. que. de effets. Dans ces trois cas. panir de cellesci. Ainsi. ape ce taines impressions de sensation parmi les autres. il faut quil ait une constitution quil ne tient pas de luimme. sUjet SI limit qu on pcut le pcnser bon droit incapable de contenir cette qUaIml monstrueuse de principcs. une dtermination que lesprit subit. une disposition. et rend possible leur groupement sous un mme nom. Dautre pan.. par ce mmes principes... p. On voit donc quil y a deux faons de dfinir le principe il lit dans la collection. Ainsi pour lide gnrale Je principe de ressemblance dsigne certaines ides semblables. une coutume. la liste nous prsente un fait. tllu Joni .I/Nnimu I/uu parmi lu tJufru el pquotquot jUI daNtres.. . un pouvoir dvoquer toute autre. leffet consiste en une impression de rflexion. une pUissance. il constitue des impressions de rflexion en liaison avec ces impressions lues. une passion calme. en une passion. Daprs le premier rle. . comme procdant dimpressions de sensation. Tr. En un mot. et si nous dcouvrons une nouvelle ide qui.lIu ft puwn mime pas expliJtllr pourlJHoi.e doit tre vraie jgard de lesprit humain Car celuici est un. des impressions semblables soient lues par exemple. les principes do naisnt ces dTets som couramment peu nom. llment constituUIt de la constitution du sujet dUIs lesprit. simplement ils les font de telle sorte quelles soient en relation avec cerlatu impressions de sensation.. de dsigner des impressions de sensation et de produire. tO. Cette impression de rflexion dans lesprit est constitue par le principe. p. Dans le cas des substances. ils SOnt forcment peu nombreux . Le rle du principe en gnral est donc la fois. il prodwt une COutume. EMPIRISME ET SUBJECTIVIT PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE quot expliquer. Hume en distingue trois. une aisance. En dtermtnant le processus des impressions de rflexion. nous navons pas justifier leur nombre exact. il faut que lesprit ait des facults faonnes dune manire convenable. faisant en sorte que ccllesci procdent de cellesl. mais appeles par quoi Pour que des impressions contigus. deux rles en mme temps rOle slectif et rle constituant. pattir de ce nom et conjointemen telle ide du groupe. entre du impressions de sensation et lu impressions de rflexion. ce que Hume appelle une tendUIce. relations naturelles. Tr. Partons des principes dassociation.. ni leur nature particulire. les principes dassociation de leur ct choisissent Ics perceptions qui doivent sunir dans un complexe .. Tr. La relation IUturelle et la relation philosophique ne se distribuent pas aussi facilement que dans le cas prcdent. Paradoxalement. les impressions de sensation convenables. Slh.. p. Tr. son rOle OIU/uall/. lO EMPIRISME ET SUBJECTIVITE PRINCIPES DE LA NATURE HUMAiNE l comme si de tout temps elle en avait fait partie . Et les relations philosophiques sont aux relations naturelles ce que les modes sont aux substances. dans les modes. et produit des unes aux autres une transition facile. sous cette catgorie. il faut se rappeler que le principe de causalit na pas seulement pour effet une rela. ici. h. ce que nous devons appeler relation naturelle. on voit que le principe dassociation se rduit son second rle. pp. .tion. nous avons ttt oblig de progresser de cette llWlilrellppa. et dsignait. . les impressions de sensation. Ainsi la rebtian philosophique se distingue de la rebtion naturelle prcisment parce quelle se forme bars des limites de la slection naturelle. pour les ides abstraites la difficult nest pas grnnde. les ides dont limpression de rflexion procde ne sont plus unies par la contigut et par la causalit. De mampne. IG. est laffectivit. p. Mais sil est vrai que la nature de la relation. p. et qui doublent les prcdentS.. Enfin. Tr. la contigut et la causalit ne sont plus considres comme le fondement de lide complexe lt. H. Lidte dune danse est un exemple du premier genre de modes. Tr. p. Tr. puisque ta nllture de III relation dpend i cc point de III nature de linfrence. limpression de rtBexion procdant dides qui SOnt arbitrairement unies dans limagimtion et que nous ne jugeons bon de comparer quen vertu dune circonstance particulire . la circonstance. Ou. Ce sont les ides abstraites. Sans doute. Tout se passe alors comme si les principes dassociation abandonnaient leur premier rOle. Ce quelque chose dautre.. il faut faire une place parr la causalit.ns le as des relations naturelles. Il est vrai que.. mais une infrence selon la relation. il nen reste pas moins que linfrence est selon la relation. choisissait. Tr. comme relation naturelle. leur rOle si/tc/if. Mais. .. comme si quelque chose dautre que ces principes assumait ce rOle. du moins... Voil pourquoi Hume nous dit quen tudiant linfrence avant davoir ellpHqu la relation nous ninversons quapparemment lordre normal . hUintenant en effet tout se passe comme si les deux Tr. cest linfrence se/on la relation. p. Que viennent ils faire dans la liste POlir le comprendre.remment inverse et demployer des termes avant dtUe capllble de les dfinir CXllctement et de fixer leur sens. souvent. un Cemple du second . parce que la seule diffrence avec les ides gnrales est que dans leur cas deux ressemblances interviennent et sont distinctement saisies .nt que nous llyons expuqut III rebcion ellemme nllunit pu ttt excusable sil avait tt possible de proctder dllprts une mthode difftrente. Lordre lue nous nons suivi deuminer dllbord notre infrence llVll. . les modes et les eurions philosophiques.. laction des principes est plus difficile comprendre. dpend de la nature de linfrence... Dabord les principes ont dautres effets que nous navons pas encore tudis. p. elles sont disperses dans diffrents sujets . ek leur constante conjonction dans lexprience que les objets sunissent ncessairement dans limagimtion . D. chacun des trois principes dsigne enlin certaines ides. Hume nOliS prsente la croyance comme dpendant de deux principes lexprience et Jhabitude . lide de bcautt. . Bref. Le problme est donc celui des modes et des relations philosophiques. tandis que la circonstance ou laffectivit tient le premier rle. La sitlUtion particulire de la causalit suffit nous convaincre que. cestdire que la relarion tuturelle suppose la relation philosophique en un sens cest /il suil. La causalit est la seule relation selon laquelle il y ait une infrence. . et tenter de dcouvrir dautres questions Jont ltude nous apportera peuttre une suggestion susceptible dclaircir la difficult actuelle. p. p... p. Il Ya l deux sortes de principes. De toutes faons. Tr. elle consiste toujours dans une impression de rflexion.. Tel est le cas des besoins proprement physiologiques. Toute la difficult est donc celleci puisque les deux aspects du principe se sont incarns dans deux principes distincts. . Jensemble des rsultats prcdemment acquis z. le principe tant purement slectif. une passion a toujours une cause. une impression de rflexion. Ceci dit.tirion dobeu semblables dans une semblable rq. agrable ou dsagrable. quitte rcuprer sur cet autre plan. S. Le Iml du prindpu dt la pOlnquoton ut le mime. panir dimpressions de sensation dsignes. mais enrichi.titioo de succcss. rr. qui est l. Leur diffrence est que les impressions choisies sont des plaisirs et des douleurs.. p.. comme les autres affections .. vers le plaisir ou la douleur dont elles procdent. p. Ip. la soif et le dsir sexuel Ces passions proprement parler produisent le bien et le mal et nen procdent pas. La causalit se dnia toujours de deux faons conjugues. B p. une ide qui lexcite.ttente ou la croyance. une impression dont die procde.l.. soit comme une relation fUlrurelle.. de la relation philosophique la relation rulturcUe. Par passions indirectes. ISO Il nous hut abandonner lenmen direct de cette question de la nIUre de la connexion ncessaire qui entre dans notre ide de causalit.. plaisir ou douleur dtiN/J de la passion ellemme. qui procde de cette douleur ou de ce plaisir distinct. celles qui procdent des mmes principes. l EMPIRISME ET SUBJECTIVIT PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE ll rles du principe sincarnaient chacun dans un principe diffrent.. mais panir des plaisirs et des douleurs. Voil cc qucst la causalit comme relation philosophique leffet de Jexprience ncst pas mme une impression de rflexion. le second aspect suit toujours le premier. ns. mais par conjonction dautres qualits . Quelle quelle soit. Ce qui est constituant en rcv. Mais partir de l. Tr. p.. mais ncn dpend plus. T. Quelle ququotelle soit. comme un instinct qui produit une impression de rflexion.. les autres tournent lesprit vers lide dun objet quelles produisent . dans une motion particulire. deux sones dmotions se prsentent les unes tournent lesprit vers le bien ou vers le mal. deux sones dimpressions de rflexion. de la douleur et du plaisir. Et lhabitude en effet peut se crer un quivalent dexprience.. deux espces dimpressions de rflexion.ion ct de contiguM . Le principe dexprience est slectif il nous prsente ou nous dsigne une rq. en ce sens. S. le principe git encore comme une impulsion naturelle. invoquer des rp tjtions fictives qui la rcndent indpendante du rel. Hume distingue deux sones de passions Par passions directes jentends celles qui naissent immdiatement du bien et du mal. r. r. Tantt le principe de la passion est un llt instinct primitif par lequelesprit mu tend sunir au bien et viter le mal . soit comme la comparaison de dcw ides.. En passant de la relation linfrence. .. mais seulement ensuite cest le principe dhabitude il a pour effet une relation fiturcUe. la faim...nche. Notons pounnt uoe exception nouvelle il y a des passions qui naissent de leurs principes sans que ceuxci les fassent procder de douleurs ou de plaisirs pralables. deux cas. soir comme une relation philosophique. le sens des principes dassociation est le suivant constituer une impression de rflexion. tantt une organisation natu T. soit comme une association qui la Uft . on change de plan il faut en quelque sorte repartr zro. il faut que le plaisir dont procde la passion trouve sa source dans un objet qui nous soit uni. p. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE. cette relation nempche pas quil y ait penchant ou avenion... quand ils sont incertains.. la concurrence des hommes. comme une force premire dont le philosophe aurait suivre. il faut bien que limpression de sensation dont elle procde naisse dun objet reli luimarne cette ide. HO. etc. Les mmes qualits transferes des suiets qui nont pas de relation avec nous nexercent pas la moindre influence sur lune ou quotautre de ces affections ne peuvent produire leur effet quen tant seconds par les principes dassociation. volont . Pourquoi ces dernires passions sontelles dites indirectes Cest que.. lamour et la haine. . z Tr. la manire du physicien. . Sans doute. lentendement et la passion ntaientils pas leur tour les produits dune dcomposition.. Tr. limagination. non pas comme un mouvement premier. mais par conjonction dautres qualits il faut quune relation dide se joigne la relation des impressions. dsirs ou aversion. mais conjointement avce les passions indirectes qui naissent dune double relation dimpressions et dides z. . objet de la passion . il va de soi que les passions directes et indirectes ne sexcluent pas. au lieu de comprendre ou dengendrer les unes partir des autres. Ainsi se distinguent les passions directes et les passions indirectes. On distingue autant de passions indirectes quil y a dmotions produisant lide dun objet. pp. mais dune dcomposition physique de la passion. la complication croissante mesure quinterviendraient dautres facteurs la reprsentation de lobjet. joie ou tristesse. Tr. de nos maisons. HO. au moins par la contigut et la causalit . constitu de deux parties distinctes. quand elle produit lide dune autre personne. le sujet auquel la qualit est inhrente est li au moi.. damour ou de haine. z T. elle veille les nouvelles impressions dorgueil ou dhumilit. Cest en ce sens que les passions indirectes procdent du bien et du mal. davoir fait de cette dualit mme une mthode dtude de la passion en gnral. quand ils dpendent de nous. quand ils sont seulement considrs. p. esprance ou crainte. du mouvement passionnel. dune division dun mouvement dj simple T. quand lmotion agrable ou dsagrable produit lide du moi. . p. considre pourtant comme un compos. p. Il ne sagit pas dune dduction logique ou mathmatique des passions.. Les principes de la passion indirecte T. On trouve donc autant de passions directes que le bien et le mal dont eUes procdent ont de modes dexistence quand le bien et le mal sont certains. Mais plus gnralement. more geolemto. PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE l telle assignant teUe motion produite une certaine ide que lmotion ne manque jamais de produire . Mais loriginalit immdiate de la thorie de Hume est davoir prsent comme une dualit la diffrence des passions indirectes et directes. leurs principes respectifs se combinent Si lon admet quil y a une impression de douleur ou de plaisir et que eette impression nait dun objet reli nousmme ou l dautres. Cest la beaut ou la laideur de notre personne. Deux couples sont fondamentaux lorgueil et lhumilit. et les motions qui en rtJultent. p. Pour quil y ait orgueil. Le penchant qui nous unit l lobjet ou qui nous en spare continue tOUtours l agir. mais par combinaison avec certains principes latents de lesprit humain. Loriginalit de la thorie des passions chez Hume est de prsenter la passion. Dans lorgueil la qualit qui opre sur la passion produit part une impression qui lui ressemble. mais comme un mouvement simple en luimme que le philosophe. de notre qui page ou de notre mobilier qui nous rendent vaniteIU ou humbles. dans la mesure o limpression de rflexion produit une ide. comme une activit par rapport lesprit qui la subit. Le sujet se dcompose en impressions de rflexion. une fois dit que le rel prcde le possible. de cette mme ide.ement et absolument subordonns aux autres. mais cette transformation scra saisie comme indiquotisible par rapport lesprit qui la subit. leur sens dans la passion.ine se compose de deu. il ne suffit ps de montrer quils ont un tnit commun. une affectivit.. et aussi une gense psychologique. au contraire comme dcomposable par rapport ct aux principes qui la produisent ou dont elle est leffet. PRINCIPES DE LA NATURE HUMAINE La philosophie de Hume entire. quils se supposent rciproquement sous des aspects diffrents. nous dcvons distinguer deux choses dune part est affirme la ncessit de rccourir des principes pour comprendre la subjcctivit. il faut bien trouver un usage pltiMIeni physique pour des principes dont la nature est stlJltlHtn/ physique. et pourtant au mme moment ils ronnaissenc quil est en luime incompos ct indivisible . n faut que les uns soient ru. rendent lhomme impropre b. une existence. les principes chez Hume ont une tUture exclusivement physique. Il nen reste pu moins que. Iaintenant cet usage phrsique est bien dtermin. Cest dans son rapport avec la passion . Comme le remarque Kant. u/ que us prilUipu ne squotulonnen/ pas lu imprusiDns Je stillation sans .mu aux nluuitlJ de la v pratique.lftics distinctes lunc de lautre. lu plHS cOIII/onlS. constituer une impression de rflexion panir dimpressions de sensation. et ccrttincment les mouvements aveugles des premires si le second nc les dirige pas. une partie gauche. Le sujet se dcompose donc en autant dempreintes que les principes laissent dans lesprit. videm ment ntait possible que si. Enfin. p. et lempirisme en gnnl est un physicalisme . et qui fut ncessaire en fonction de la question pose. indcomposable.res de ces deux parties qui composent lesprit. ceuxci ont trs habiruellemcnt pour proctd de considrer un mouvement comme compos ct comme cOlUistam de deux p. Sur ce point nous savons la rponse de Hume les relations trouvent leur direc tian.EMPIRISME ET SUBJECTIVITE La nature hurTU. ncessaires poUf toutes scs actions. mais dautre part est laiss de ct laccord des principes aec ce donn dans lequel ils constituent le sujet. empirique. les affections et Jentendement. il yale mme rappon quentre TI. Les lments de la dcomposition ne peuvent pas avoir la mme valeur il y a toujours une panie droite. socit ct lon peut nous accorder de considcrer i part les effetS qui rbultent des orations sp. actif et global. en impressions laisses par les principes. le possible et le rel. Bien plus il ne suffit mme pu de montrer quils simpliquent les uns les autres. nous pouvons prsenter le complment le sujet est lcsprir activ. lassociation donne au sujet une structure possible. par rappon lesprit dont les principes ensemble orent la transformation. mais cette activation sera. si tlfe ptNt aUlJmer leur rle si/u/if. Dans la question de lcmpirisme comment le sujet se constituetil dans le donn . puisquil fonctionne alors comme un rout. pour eux. lon trouvait un usage galement physique. Aussi. des intentions. St/OH lu Nons/alUu partililiiru tf lu besoins du moment. Entre lassociation et la passion. . La nature humaine est lesprit transform. toute une vie pratique. les principes de la passion sont absolument premiers. remplaur lu prinpts JtJsJtKJtion dans leur premiquot rle. tllJX besoins les plm ginirtlHX. En effet.t parties principales. Et si la pamquoton ptu/. ils ne guamissem pas la reproduction des objets dans lexprience. les principes de lcxprience ne sont pas des principes pour des objets de lexpriencc. le sujet luimme est indivisible.J.lre dj sONmJ par eNX m. saisie comme une pssivit de lesprit par npport aux principes qui la produisent. seule la passion lui donne un tre. des occasions. Une telle situation des principes. des buts. il ne suffit pu que les principes aient une action parallle. Nous ne voulions pas dire lUtre chose quand nous dfinissions le problme empitique en lopposant une dduction transcendantale. pour concilier les deux points de vue. lassociadon suppose des projets. Bref. On peut pcr mettre la mtmc libenl aux philosophes moCllUX quauJ philosophes de b nature. Par ellesmmes les relations se contenteraient de rendre ternellement laction possible. la subordination de lun lautre li est vident que laction ne support. sa destine. Lassociationnisme est pour lutilitarisme. On parle souvent. il ny aurait jamais eu de morale.EMPIRISME ET SUBJECTIVITP. CoNCLUSION LA FINALIT Selon leur nature. Lassociation des ides ne dfinit pas un sujet connaissant. dune critique des relatIOns. la proprit. moral. On noubliera pas que chez Hume. Les principes dassociation tablissent entre les ides des relations naturelles. dans la nature humaine ellemme. une origine. tel quune ide ne conduit pas une autre sans que lautre. qui nous prpare au problme de la finalit primaire. il ny aurait pas. la causalit POl. li ne faut pas confondre en effet la relation et le sens. Ce qui est dnonc.. Mais Hume fait une remarque importante si lesprit ntait fix que de cette faon. politique. mais au contraire un ensemble de moyens possibles pour un sujet pratique dont toutes les fins relles sont dordre passionnel.. la fantaisie a ttouv une constance. Tel est le premier argument qui nous montrera que la morale ne drive pas de la raison. Lu relations nt JonI pas quotobjef dUne r. ne conduise la premire le mouvement se fait dans les deux sens.. comme une canalisation ce nest plus par hasard quon passe dune ide une autre. donl Hume noNs montre quellt ne peNt pas tre Nn critire pour lu relations tI/INn/mes. on nous prsente la thorie de lentendement comme une critique des relations. En vrit. mais de vaetvient. une espce de finalit secondaire. limagination sous cette influence est devenue raison. Etant extrieures leurs termes. comment les relations pourraientelles dterminer la priorit dun terme sur lautre. Les relations tablissent entre les ides un mouvement.ul la rtprenfation. La mme critique qui te la relation la reprsentation la donne la pratique. en droit. les principes fixent lesprit de deux faons trs diffrentes. critiqu. mais sans quune action soit jamais . pas une telle quivoque elle demande un point de dpart. eUe saccompagne dune autre naturellement.prtuf/lafion. Bref. Ainsi cette subordination de lassociation la passion manifeste dj. quelque chose qui soit aussi pour elle une fin. qu lassociation trouve son sens. conomique. quelque chose au. littralement. chez Hume.el de quoi lon nait pas remonter. ma lu moyens quotlilU Jc/iviti.d. laccord de la nature humaine avec la Nature. Nous avons vu tout cela. une ide en introduit naturellement une autre suivant un principe. Dans lesprit ils forment tout un rseau. cest lide que le sujet puisse tre un sujet connaissant. . la croyance est POlir la sympathie. Clquot uf pas la rtlation qui Jt /rOUlIt JOIImt la Grilique. Un raisonnement abstrait ou dmonstratif ninfluence donc jamais aucune de nos actions. z Tr. Aussi. toute fin est un effet. Estce la mme chose. P. p. . . ce nest pas seulcment telle ou telle cause envisage par rapport tel effet quon pose comme un bien. il r a des impressions quon appelle les plaisirs et les douleurs. A la lettre. voil lopration des principes. Mais pour quune cause puisse tre considre comme moyen. Mais quc le plaisir soit un bien ct la douleur un mal. ils font de la perspective du plaisir un motif de notre action . On dira que parmi toutes les relations la causalit contient dj un principe dirrversibilit. encore fautil que leffet quelle produit nous intresse. Et ce rapport est bien autre chose quune relation. cest dj reconnaitre une diffrence radicale de la morale avec la raison. il contient la relation causale tout moyen est une cause. Il faut donc que lesprit soit fix dune autre faon. dattacher lesprir. par sa disposition promouvoir un bien . dr comme un bien. Dans lesprit luimme. Et la morale est comme laction cc par quoi elle chappe aux relations. Cela ne pourllit nous intrcsser le moins du monde de savoir que tds objets SOllt des causes et tds autres des effts. que tous les articles particuliers pris ensemble. Agir cest agencer des moycns pour raliser une n. ampquiquot Il/r lu pril/dpts u la morall. lutile se dfinissant par son appro priation. Cest une fin dernire qui ne se rapporte jamais un autre objet . p. Reconnatre que ce ncst pas la mme chose.EMPIRISME ET SUBJECTIVITE faite. moralement.ines impressions quil constitue comme les fins de notre acrit. Il ne sagit plus de relations fixes. ce qui est utile.. il ne sagit plus dentourer lesprit de liens. z Tr.. . que nous tcndions vers le plaisir ct rcpoussions la douleur. mais de centres de fixations. pour payer sa dette et aller au march. Enquill sur lu prillnpu tk la morall. ce sont des impressions de rRexion. p. Une cause nest un moyen que pour un sujer qui tend sunir leffet. ccst exact aussi esteUe privilgie parmi toutes les relations.Z.. on voit le lien de laction et de la relation.les principes de la passiou donnent laction son principe. La causalit jouit dun privilge considrable sur les autres relations Un marchand dsire connatre le montant total de ses comptes avec une personne.. Or. mais une utilit. cestdire que lide de leffet soit dabord pose comme n de natte action. dans une synthse du temps. Sans doute. Lessence de laction est dans le rapport moyenfin. sinon en tant quil ditige notre jutement al. cest aussi telle ou telle tendance promouvoir ce bien. p. si les causes et les e/fetS nous taient gaiement indiffrents z. Donc. LA FINALIT En faisant du plaisir une fin. il faut que le sujet qui la met en uvre ait une tendance sunir lui. H. il est impossible quil puisse jamais en donner une. Cest le fait premier audel duquel il uy a pas remonter Si vous poussez plus loin vos queslions et dsirez connaitre la raison pour laqudle un homme hait la douleur.P. dtre mchant envers celui qui ma fait du bien et bon vis vis de celui qui ma fait du mal . Sans doute. questce que ces tendances subjectives sunir des biens. promouvoir des biens Ce sont les effets des principes de laffecti vit.l sujet des causes et des effets z. p. Il ny a daction que par le sens. alors que ccst la mme relation de contrarit. voil ce qui nest pas contenu dans la douleur ou dans le plaisir elixmmes. les principes de la passion dsignent certl. telle ou telle qualit main Tr. mais de le clouer. mais toLite la question est de savoir qllel est lcffet qJli dlil/fruse et dont je vLis chercher la cause.. des passions. Cette fois. Le moyen dborde la cause il faut que leffet quelle produit soit consi. pourquoi sinon parce quil veut apprendre quelle somme aura les mmes effets. Le rapport du moyen la fin nest pas une simple causalit. Lutilit. Fabiw.t de cametre est utile ou nuisible. etfonJJ JtIr IafanlaJI. la premire impulsion du dsir et de la volont. ENpJI. cest lui qui se dpasse.rique. voil la difficult le sujet est constitu ltns le donn par les principes. tait entreptcnant.les dew li les aituatioal an. tndmces comme traiu de camcte donns. les sentiments. aussi devientil un motif de laction. autant quune thrie de laction technique. mais dune certaine faon qui reste prciser.l ENpJ/I tIIquot . HeuteWI cdui dont les cifCODStaneU . La nison a bien un double rle. sous le commandement de chacun deux. en dernire instance.. Lutilitarisme est une valuation de lacte historique. llIr III priNiJNI tU Iii . LA FINAUT part. cdui qui peut accorder can. dit Machiavel. rmmolre. il faut comprendre la fois que le sujet est ampolJlihd par / prinriptf. .Jquot p. ENpIII. sur lutilit des caractres . Dautre III pritUiJNI J. mais au moins nous savons que la raison qui est froide et dsintresse nest pas un motif pour laction. sdoo. etc. p.. mais cest lesprit qui devient sujet. mais les passions.llCCOr dent amptcc le canctre.ctre avec nimporte quelle circomtaDCC . llIr Ce nest pas un hasard si la monle a le droit de parler prcisment sur ces sujets o la lllison na rien dire. en dsignant le n. il faut ncessairement quun aentiment sc manifeste ici pour nous hirc prHber les utiles sus tendances nuisibles . gnriquement.ler toutes les circonstances. cest i la raison de nous faire connatre et de dm. propos de la connaissance . J. notre jugement moni ne pone pas sur lutilit des choses.Dces possibles . Comment parletelle Quel discours tienteUe sur les fins et sur les caractres Nous ne le savons pas encore.il ntait pas trop parfait pour la nature humaine. ce ne sont pas seule ment les choses. lOS. Seulement.EMPIRISME ET SUBJECTIVIT tenant envisage par rapport aux circonstances qui saccordent lvec elle. elle dirige seulement limpulsion reue de lapptit ou de linclination. lun ct ltutte russitttlt parce que la situation des aftiteI romaines tait puticWitement adaptbe. prudence. Car il Y a deux ampons denvisager les qualits humaines. Mais ils lluraieat cbout tou. Elle nous fait connatre les causes et les effets. Le rncilleur ca. dsigne aussi le rapport de lindividualit la situation histo. Clt celui qui ncar goutcm par aucune sorte dhumeur. Nr III priNiJNI J.lJ. .ietlt t inTUSel. qui saccordent ou non avec les crconstli.. Tr. s. il est le pranier resson. Cest de ce dernier point de vue quun trl.pport du moyen la fin.ncte. audace. Bref. comme rponses universelles possibles des Cconstnces donnes. colre. elle nous dit si nous choisissons des moyens pertinents pour obtenir la fin projete mais encore fautil quune fin soit projete . mail plus acdlcnt. au gblie pde lun et de lautre. Le sujet est leffet des principes dans lesprit. Iii ItfJI. Et voil le deuximte argument en vertu duquel la monie comme norme de laction ne se ramne pas la raison. Hume nous le dit luimme. ils tablissent un sujet dans le donn. Bien plus. Scipioo.Jquot p. ltait prudent.liI p. mais le sentiment qui se produit en fonction du tout des circonstances dpend dune tl constitution naturelle de lesprit . mais comme linstance qui dpasse ce mme donn. et de relations qui rpondent ces fins. lenS et lentendement fOnt tous fontUur limsginatioa. Ce que nous appelons utile. en Tmtt. discrtion. en nous montrant le moyen datteindre le bonheur ou dviter le malheur le got donne plaisir et douleur et par li il engendre le bonheur et le malheur. Notre premire conclusion doit donc e celleci les principes conjugus font de lesprit mme un sujet. de la fanuisie une nature humaine. ct qui uae tour i tow de lesprit dentreprise ct de prwkocc. . . que lun ou lautre Clt utile au deucin particuliu quil poursuit. Cu un esprit pourvu de fins et de relations. I. diffrentielement. les caractres. est un sujet. oral. Quand on spcule sur les uiangles. Lorsque nous f. je produis un objet comme objet de crOY.. formule qui convienne tous les effets de lassociation. il lest encore en ce sens quil est diborJan/. de distribution.i. en me conformant des rgles dobservation. J . Mais sous ses deux aspects. partir dune autre ide saisie comme une rgle de construction. par exemple . La fonction de lide gnrale est moins dtre une ide. Une des ides tes plus importantes de Hume. Hume nous la donne dqnsser. La fonction mathmatique de lide gnrale est diffrente.. priNipu d.. cest quil ny a pas de connaissance intensive. consistant produire une ide comme objet de certitude. elle est.lce. sans doute. Et si lesprit peut el aviver lt.. Ilir lu priNijJ tk la quot. dans la conruissance. ce schmatisme de la connaissance en gnral nest pas seulement extensif en ce sens quil va de parties panies. questlte que fait lesprit Il avist cert. les matires de fait et les relations dides. les impressions de sensation sont lorigine de lesprit. en cc sens quils donnent la vivacit de limpression des lois de communication. Dans la causalite.. de rpartition.. Lessence de ce schmatisme est dtre extensif. en effet. du lystMlc dcimal o le nombre est compris . partir dun autre objet particulier. mais lide gnrale. p. Toute connaissance en effet est un systme de rnppons entre des parties.oralt. p. dveloppe sous laction des principes un schmatisme de la taHJt que nous avons suffismment aJUlys dans les chapitres prcdents. . non plus la cause. dans ampquit. il il seulement le pouvoir de produire cette ide par lide adquate quil li. le bien de la fantaisie. lesprit nen a gnralcmcnt pas une ide adf. cest parce que les principes le fixent en tablissant des relations entre les ides. cest toujours aller du connu linconnu .I la qI/a/iN par laquelle IInt impression quotniqut lidll qut/lNt emm dt sa viellall . IS. p. on considre les diverses rdations eonnues ct donnf. IInt re/a/ion entre deux idlu ui ifJ. pp. sa donne irrductible ct immdiate. . ces impressions tendent commu niquer leur vivacit toute ide qui leur est relie ceci. Dans le domaine de la connaissance. tantt des relations connues aux relations inconnues. Cene dmarche nous lappelons schmatisme de lesprit rgles gnrales. comment se forme en rev. Mais ce schmatisme extensif emprunte deux types qui correspondent aux deux sones de relations. Nous retrouvons l une distinction chre Hume entre la preuve et la certitude. nous cherchons alors une formule de lactivit de lesprit qU.lsser ne veut pas dite autre chose. Tr. p.nes ides plutt que dautres t.quate. en effet. comme caacte de limpression. et quil fera valoir plorticulirement contre la possibilit de toute cosmologie et de toute thologie. Une fois que les relations sont tblies. ENpIiJ sur ltnttntkmnJ. Y.EMPIRISME ET SUBJECTIVIT Devenu sujet. Reste que cette vivacit nest pas en ellemmt un produit des principes. le bien et la donne de la fantaisie. . celle de la preuve ou de la Tr. Enquit lM .. Mais si la premire opration.ld il devient sujet. que dtre la rgle de production de lide dont jai besoin z. nest pas le produit des principes. La vivacit par ellemme. il ny a de connaissance possible quextensive. . probabilit.pend des prf. lautre essentiellement mathmatique. telles quon puisse en dter miner une partir dune loutre. tantt nous allons des circonstances connues aux circonstances inconnues.cf. JO.lcbe le schmatisme de la seconde Lun est essentiellement phsique. et parce quils lactivent.nonons un nombre lev. Tr. la quot.es de ces figures et on en infre une relation inconnue qui df.dentes . p. Hume nous dit que. Tr. puisquelle est lorigine de Jesprit. LA FINAUT . entre des parties. p. Ce second schmatisme nous semble se rapporter. un peu comme dans le ntiooisme les possibles tendent ltre de toute leur force. de la cninte et de linttrtt lemporta dms son cur fa. toutes les relations. une donne irrductible de la fantaisie. tout un jeu de passions. et le schmatisme de lide gnn.touche . elles ne sont pas menes seulement par les connexions particulires. ils constituent des affections auxquelles ils donnent C un objet propre dtermin . au moins en droit.lIt . En un mot.panti Je /iquot. qUld Ntron tua Agrippine. Cest l que nous retrouvons dans la passion. mais la raction dun esprit qui rpond la totalit suppose connue des circonsunces et des relations. Car.. Justement. htiquot. Nous savons comment.le doit se confonner lespace./ la . I. pp. toutes les relations ne se valent pas du point de vue de la nature humaine. des VIieS lin/raIts. encore fautil que la vivacit sans exception se conforme ces lois.EMPIRISME ET SUBJECTIVITI. ampquiquot nlr priNiJHI tU III fI/JrtUt. des inclinations. comme dans la connaissance mais dune autre faon. T. Voil pourquoi.alquot p. suivant. pour chaque objet de la connaissance. nous sommes autre chose.J le motif de la vengeance. mir III printipts de la nahlr. nous ne sommes pas que sujet. ses dispositions de linstant lamnent seconder les ctions. Dans lesprit. EnquIII nlr lu priNi/JlI tU III mmuquot p. sur leurs objets. Bref. il y a toujours des rgles dbordantes qui doivent tre corriges par dautres rgles le schmatisme de la cause doit se conformer lexprience. la fiction peut ette effectivement corrige. nous retrouvons ici la diffrence fondamentale entre la connaissance et la passion dans la passion. unit arithmtique . Agrippine est la m. p. nos inclinations forment. T. . nous uvons quelles nont pas toutes le marne effet de renforcement et davivement de nos ides . .ntaisie. ils donnent notre esprit une constitution naturelle . Voil donc le sujet qui subit des pressions. qui sont aussi pour limpression des lois de communication de la vivacit. des dispositions agir. et ils lactivent parce que les perspectives de ces nns sont en mme temps des motifs. nous sommes encore un Moi.agill/OII. Nous cherchons maintenant quelle est lactivit de lesprit dans la passion. la constitution natuLelle de lesprit sous leffet des principes de la passion ne comprend pas seulement le mouvement dune affection quj poursuit son objet. elles les jiignenf. Donc.. ampquiquot ni lu priquottiPII dt Irl fI/J. toutes les circonstances sont dj donnes. tourment de minges et sollicit par la amp. Mais nous savons aussi comment. Le fait est quil y a des croyances illgitimes. Or. ma. dans le schmatisme de la connaissance.l dans lequel est connu tout objet. elles les fabriquent au gr des rencontres. En dautres termes. et toutes les circonstancea du fait lui taient connues lannce. toutes les relations entre cette femme et lui. Mais cet objet propre est toujours pris dans un systme de circonsunces et de rebtions donnes. entre les principes et les fictions. et que la croyance lgitime doit ncessairement passer par la ausalit sans doute. des id gnrales absurdes. Les princis tablissent entre les ides des relations. sous le double aspect qui dfinit celuici. toujours esclave de son origine. toute relation entre deux ides est aussi la qualit par laquelle limpression avive lide qui lui est relie. p. ... structure gomtrique. invariable . ou plutt dans le sujet luimme. Les principes de la passion fixent lesprit en lui donnant des fins. lempirisme de Hume..re de Nron. . . quitte rerutre avec lobjet LA FINAL/TI. si laffection qui poursuit son objet forme sur cet objet mne des vues gnrales. Bien plus. pour Je monde en gnn. des intrts particuliers. les impressions ne se contentent pas de forcet les relations. mais encore fautil que lide soit relie de faon ferme et constante. Ainsi se poursuit dans le Moi toute une polmique entre le sujet et la fantaisie. la fiction sempare des principes et les met radicalement son service. . par lattnit du plaisir prsent . Et ses passions. Tr. nous rencontrons des rgles dbordantes et des rgles correctives. la fantaisie se trouve la fondation dun monde. . tz. . une telle rflexion sappelle invention. le mouvement dune passion qui dpasse partwit. Seulement. Lactivit de lesprit ne consiste plus aller de parties parties. la Enquit. il donne laction une rgle au nom de laquelle elle puisse tre juge bonne ou mauvaise tif gillboJ. en revanche. La raction de lesprit au tout des circonstances ne fait quun avec cene rflexion de la passion dans lesprit. nous pouvons condamner Nron.aees deVlOt nous toutes les circonstsnees et toutes les relations.. Il y a donc un schmatisme moral. Mais la diffrence nen subsiste pas moins ce nest plus un schmatisme extensif. Le cercle comme objet de connaissance est un rappon entre des parties. comme obiet de sentiment par exemple esthtique. la ampcouverte de circonstances et de relations cachoes et inconnues j une EnqNiI III prindpu tU la tDralquot p. lartifice ou la fantaisie. Cest la raction de lesprit la totalit des circonstances et des relations. La n. en dernire instance. des circonstances connues aux circonstances inconnues. gaIe distance dun point commun nomm centre. le lieu des points situs . Et nous savons que.MPIRISME ET SUBJECTIVITE LA FINALITE cest parce quclle et lui se rflch. ISS. il nen rentre pas moins dans la constitution naturelle de lesprit. les rgles morales dbordantes contraignent les passions.ature Il sagement mbli que les connexions pilniculires lemportenient cornmunbnent sur les fllCS et les cons. de par sa constitution naturelle . la n. ctait dnoncer leur fiction. dans Jesprit. du point de vue des principes. tIlT III prindpll f la moralquot p. Les rgles dbordantes de la. rpond donc maintenant un autre texte selon lequel les rgles de la passion. monde de La culture et monde de lexistence distincte et continue.idrarioos univcfSdles. la figure est prise comme un tout auquel lesprit ragit. Au texte de Hume relatif La connaissance. comme culture. p. la moraquot. dans la fantaisie. comme sentiment dhumanit. mais ragir la totalit suppose connue des circonstances et des relations. comme pour tous les sens.. la position dun monde distinct et continu ntait. elles dessinent aussi rout un monde fictif. lIIr . cest un schmatisme intensif..rdraient pu manque dun objet propre dtemn. dans la passion comme dans la connaissance. p. mais ce monde. ne stendent.issent dans limagination. dans le schmatisme de la morale comme dans celui de la connaissance. les passions ne retentissent. nous savons corriger ces ingalits par la rftaion et retenir un talon gnral de vice ct de venu. Dans les deux cas. E. fond surtout lur lutilit gtntnc . z Enqut. les corriger. enfin. sur la fantaisie. selon lequel les rgles de lentendement se fondent en dernire instance sur limagination. Mais ici encore. contrariant seulement le caractre limitatif de leur elfet. ne se rflchis sent. Lintrt gnral est invent cest le retentissement dans limagination de lintrt particulier.ll que par linugitution. Partant de circonsttnces et de lClations connues ou IUPPOSoes. est conforme aux principes mmes de la passion. DOl affections ct nos actioru se dissiperaient et sc pc. Ainsi. autrement. lactivit de lesprit se fonde. De leur ct. sans doute. fUr III prilIi/HI d. se fondent aussi sur limgitution .. que le rsidu gnral de cene fiction ellemme sur un plan o elle ne pouvait plus tre corrige. des relations connues aux relations inconnues. fois que sont pl. connaissance venaient directement contredire les principes dassociation. Les principes de la passion ne fixent pas lesprit sans que. le gout nous fait oprouver sous leffet du tout un nouveau COtment de bllme ou dapprobation .ison nous mne il.. Intgrant dans un tout les passions qui sexcluaient comme intrts particuliers. li ny a dintrt gnr. une telle raction est productive. ces deux sortes de rgles nont pas entre eUes le mme rapport dans la connaissance et dans la morale. comme une reproduction de limpression. fiction tablit ici. cquotest attendre. EMPIRISME ET SUBJECTIVITE LA FINALITE sujet Cest quand il mobilis. ils nen constituent pas moins un sujet qui fonctionne en un bloc. si bien que le sujet est lia fois constitu par les principes et fond sur la fantaisie. Le rait est que jamais le donn ne justiera les relations entre les panies spares du donn.U du sel ou le oootset du eu Y lItil une proposition plus intelligible que lsffirmI. protNlJnl tpIIllJN /xm Je lIOIIJedN. soit par ENpIIJ. Il. Ces effets se ramblent l ceci les principes constituent dans Je donn un sujet qui invente et qui croit.mbne . Voil pourquoi le problme dun rapport entre les principes de la nature hunuine en gnral et la fantaisie ne peut tre compris et rsolu que dans la perspective particulire du rappon des principes entre eux. Nous avons cherch l montrer comment les deux aspects du sujet nen faisaient quun le sujet. EnqNJJ. flivarili dl fllftl quotlli ptzrti. Quand devientil Et non seulement le sujet attend. Voil les deux modes du dpassement la croyance et linvention.. Si les principes de la nature humaine agissent sparment dans lesprit.nJmmrquot. des effets pris ensemble Ji. mais laction de principes. mais cest aussi lesprit qui se dpasse luimme. mais il se conserve lui. A vouloir comprendre lassociationnisme comme une psychologie de la connaissance. ns se dnissent par Jeurs effets. p. de laction.. et vtal/. Or ces deux modes se prsentent comme les modifications de lesprit par les principes. Dj. cest attendre. mais ce quils foor. On se souvient de la mtapho qui rapproche lesprit dun instrument l percussion. leur cause. ttce les cas semblables. cest dpasser b mmoire et les sens. Si. En ce sens. reuemble l de b. bien que les deux soient contn. En fait lassociationnisme est seulement la thorie de tout ce qui est pratique. dans la connaissance. avec lintrt gnral. encore fautil quil y ait des relations entre les ides. dont on voit le rapport avec les caractres originaux de lesprit.oir clairement et distinctement quon corps. il faut par exemple que la chaleur soit conjointe au feu ce qui nimplique pas seulement le donn. on en perd la signification.dietoires du point de vue des principes dassociation. nous croyions l b chaleur ce qui implique lhabitude. de la morale. Cest dire encore une fois que lassociation est POlIT la passion. tombant dei DUges. lesprit nest pu sujet cest une collection donne dimpressions et dides spares.Mllltbk rUomtnllquot. ait pou. du droit. cest le produit des principes dans lesprit. nous devons croire suivant la causalit. tion que tOUt les ubres euriront en docmbre . lide. ntr quotquot. Cette unit dun sujet qui fonctionne comme un tout. Croire. JUnJ lolilu lu partiu prisu . donl Ille le drar. Limpression se dfinit par sa vivacit..lexprience comme un principe. une aduatioo de la passion son principe. Et ce nest pas tout. cest que ces principes euxmmes nont pas le secret de la nature humaine. . principes dassociation et principes de la passion. cest dire que lesprit par luimme a deux caractres fondamentaux rl/OfIr.. Une haunonie se trouve donc entre la fiction et les principes de la passion.quot tOUt lIUtres q.uds. et qui.nJ. mais aussi croire lexistence distincte et continue.rtant la taft. Lesprit devient sujet par leffet des principes. et dautre part. comme les effets des principes dans lesprit. Comment cela Pu luimmte. nous lappelons jiflli/l inlentionlltlk. Ce ne sont pas des tres. cestdire quil ragit l b totalit des parties du donn. imprluion Id Ommlmt/II Q JIM ill/trI JHzrti id/I. il faut quen voyant le feu de loin. On ne se demandera pas ce que sont les principes. mais des fonctions. une galit de leffet des principes aux principes euxmmes. . p. Pour cela. ni la transition dune partie une autre. Ne puisjc pu conee. Les ides abstraites sont soumises aux besoins du sujet.la ressemblance et la contigut.mlnl. JIr quot. neige. les relations sont soumises l ses fins. Communiquer l une ide la vivacit de limpression l laquelle elle est relie. les principes sont principes de la mture humaine. si la nature humaine ne nous laisse pas le choix entre les deux. mais en quel sens Dans le donn... elles sont purement fonctionnelles.. nous faisons du donn luimme une Na/ure. Voil o la philosophie de Hume rencontre son point ultime cette Nature est conforme lEue... mais de principes que nous connaissons. et lEtre ne peut jamais tre saisi que comme lobjet dune relation synthtique avec les principes mmes de ce que nous faisons. quot ...i . quot IV. Nous appelons finalit cet accord de la finalit intentionnelle avec la Naruce. et que nous ne connaissons pa.. M../ l.Le monde tU NlIMe e/ lu gltl niriJ/u.. D. Cet accord ne peut ampce que pens... en croyant et en inventant.. Et ces fonctions saccordent avec les pouvoirs cachs dont le donn dpend. ....... UI prinptl Je la na/lire hluJlaine quot .... soit pu invention.. . CoscwsrON... quot ... La philosophie doit se constituer comme la thorie de ce que nous faisons. non pas comme la thorie de ce qui est. quotquot . cdlesci ne dpendent tnS du donn. Ce que nous Mons a ses principes. Bref.. CHAPITRE n.. quot . nous formons des totalits. . III.... final...... Problme tU la onnaiJJana e/ problme moral ... VI.. nous tablissons des relations.. le fait est que le donn ne duoit jamais dans un tout ses lments spars..quotquot quotquot . U poJMlir dt limagina/ion danl la marale e/ daM la onnalana .. V.. quotquotquot . EMPIRISME ET SUBJECTIVITE instinct... L encore. TABLE DES MATIRES CHAPITRE PREMIER.Nk Empirme e/ IJlbjuhquotvili quot .. la Uture humaine est conforme la Nature... et sans doute estlte la pense la plus pauvre et la plus vide. ... quot . qw ltJ pIIilOJD/Jllie ..J Ji.P...u/.lira de France n. M. LiIttt. quot M. SJiMu lAti.. S. DtbampHea F. Rltium. .IOftlnn. DiffJrrM li rpJlil coll.C.P. Mil Plh. Pamel DiUglU... coll. uliqw tk I UISlIl IgBl .. . Imprim en France lmpdmeric.. AUX tDmoNs lU /IIUfT B. AUJ tomoNs DE u. Philosophes. Le PhilOlOphc . B. coU.. ft SDU.quot.lUS.quot d. . li pii. .lnl.DU MME AUTEUR AUX PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE L. Ilquot M. ... Pcnpectives critiques. CitIhJuJ l. M. S. nO . coll. MhMiquot li N. S. KufUampM.. Qquotquotd. . . AUJ tomoNs Fu. . Q.. . n ..lvenue RoNltltd..lO. IgSo. coll.. CiJolma .UJOH En collaboralion avec C. En collaboralion avec F. quot. Guattari LAllfidip.tJw ft. . da Unieni. KulUampM quot III quotquotilosttphu..t... ... .. u w. B. coll. . . . Vendtamc Mai N PrJIOliItWtt th amprdtnMt. LipuiJI m Beckelt.. Fl. .. quot M.... LiIttttUmF.. coll. B. quot ampf. fgtroUJIquot I. pAil aitiqw th Xttnl. . li k JrNlbtu a ru/lSSiM.. . PtttIrfMIquotJ. WP Le Phiophe l. IU Les Grandi Texta l. XtJfttJ.. .C. ..ri quotIllquot...quot. . TRDTlGNON P.....Ml.. ... M...ctiorl d... La u.lL La . J. CtlUqw th onloloQ. G.. ft annolh .Collecion Sri.too... rU. . J.. et lIdquot d.... la . Moquotlt. r. TtMlud/Otl J. hyokl ... t La Jquotnft G...quotit. Fquot v.. FEUERBACH L HEGEL tu. et ta critlqu.... .... ... .. SIMONDON G.. o.. ...h lUr dlrlgl JHn H. l . le dir.quot. . pquotbll MW . A. J.. JHn HIPpolit.d da l.. ffPfI. u. OHottdt. I/OLVME OISfgtONlauS ALEXANDRE M. lm. HUSSERL LANTERlLAURA G.. ....quot. .. et .teamp. M.. III.. EnrIIsh.. Hu..C. Ir tPIMtTHtE JI dOUl/requot publi.. cf........ ... ta .rla th s. D.d b .quotUO al ouomenlN. d. om v Llftdlvlcl. . .quot.clIl.. F. TrIIIIlIdJon u. ... Mt equot ...l..... la met.quot ni .li ditfldlotl th J.... o.... SCHlRER R... Henq... o hiq TtMludlon L A/UlI.. u... PIMtJlJonour....rc. pMlente M. t H...t...... . yokoblolooolclu lM. m l.umbll.. II. L ..BIaIIiaJ... dl quot.... .. bjKtlvlte. .JHOIIW au Coll.. HEGEL ET LA PENSlE MODERNE UmlM. lin.... T. S..... DELHOMME .sprit UtI.. Fou M... . . . iii PoIIIIlp lArIIII O. .to. C.. U .. l.gquotquotquotquotquot... lftd. Ka. TtMludJotl A. GrltNl.. d...amp w.. . Te . H..I . AriMIquotquot... . ... . o. . ...j..... .. HOMMAGE A JEAN HfPpOUTE. /W quot .. d R.quot.. logkl. .. ta loookl.. quot ri r. w ... Artld ph La quotquot... .a.T. quot. d.... th Ft... GJt..quot . c. sr....