ORGANISATION POUR LA MISE EN VALEUR DU FLEUVE GAMBIE

publicité
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
ORGANISATION POUR LA MISE EN
VALEUR DU FLEUVE GAMBIE (OMVG)
Intégration de l’importance de la biodiversité d’eau
douce dans le processus de développement de
l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou sur
le fleuve Gambie
PARIS 2010
1
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
Plan de la présentation
1. L’OMVG, un organisme de bassin
2.
Présentation du bassin versant du fleuve Gambie, description du projet
d’aménagement hydroélectrique de Sambangalou
3.
Intégration de l’importance de la biodiversité dans le processus de
l’aménagement hydroélectrique de Sambangalou
3.
Objectif
4.
Approches méthodologiques
- Notions d’espèces et d’habitats clés
- Critères de choix des sites
- Critères de choix des espèces
6. Sites et espèces retenus pour le suivi
-
sites à suivre
- espèces retenues pour le suivi
7. Collecte des données
8. Acteurs et partenaires impliqués dans le suivi
9. Conclusions
PARIS 2010
2
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
1. Présentation de l’OMVG
PARIS 2010
3
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
Organisation pour la Mise en Oeuvre du fleuve
Gambie (OMVG)
y OMVG: organisme de bassin à vocation sous – régionale
qui regroupe la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et
le Sénégal.
y Secrétariat Exécutif de l’OMVG: organe d'exécution des
programmes de développement intégré des quatre pays
membres.
y Mission de l’OMVG: exploitation rationnelle et
harmonieuse des ressources communes des bassins des
fleuves Gambie, Kayanga-Géba et Koliba-Corubal.
PARIS 2010
4
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
2. Présentation du bassin versant du
fleuve Gambie, description du projet
d’aménagement hydroélectrique de
Sambangalou
PARIS 2010
5
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
Bassin versant du fleuve
Gambie
PARIS 2010
6
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
Principales caractéristique de l’aménagement hydroélectrique de
Sambangalou
Barrage en BCR
Hauteur maximale sur fondation
90 m
Longueur en crête
573 m
Largeur maximale en pied
75 m
Cote de couronnement du barrage
205,00 m
Cote des plus hautes eaux (PHE)
201,90 m
Revanche vis-à-vis des PHE
3,10 m
Débit d’équipement
200 m³/s
Puissance installée
128 MW
Évacuateur de fond dimensionné pour
700 m³/s
Productible garanti 95 %du temps
208 GWh/an
Productible total
402 GWh/an
Volume de béton
1 263 000 m³
PARIS 2010
7
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
3. Intégration de l’importance de la
biodiversité d’eau douce dans le
processus de développement de
l’aménagement hydroélectrique de
Sambangalou sur le fleuve Gambie
PARIS 2010
8
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
yLes barrages sont construits pour stocker de l’eau dans un
réservoir afin qu’elle puisse être relâchée aux périodes où les
écoulements naturels sont inadéquats pour satisfaire les
besoins humains. L’eau stocker peut servir à différents usages
incluant une distribution publique et industrielle, l’irrigation et
l’électricité.
yLes barrages sont aussi utilisés pour le contrôle des
inondations. Cela ne fait aucun doute que les barrages ont
permis à des millions d’hommes de vivre dans des endroits où il
ne serait pas possible de vivre autrement et ont procuré
beaucoup d’avantages à des millions d’hommes à travers le
monde.
PARIS 2010
9
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
y Cependant très souvent, les barrages ont aussi à travers les
bouleversements des processus écologiques liés aux fleuves, réduits
les possibilités des personnes dépendantes des fonctions naturelles,
des ressources naturelles et des attributs des écosystèmes fluviaux
pour maintenir leurs moyens d’existence. Dans beaucoup de cas
comme celui du barrage de Sambangalou, les communautés rurale
vivant à côté des réservoirs ou en aval des barrages ont tiré peu
d’avantages de l’eau stockée. A la place, les avantages qu’elles
tiraient des ressources, les fonctions des écosystèmes peuvent être
sérieusement amoindris.
y C'est dans ce cadre que Wetlands International Afrique, en partenariat
avec l’UICN-Species Survival Commission et l’Organisation pour la
Mise en Valeur du fleuve Gambie (OMVG) ont signé un accord de
collaboration pour l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan de suivi
de la biodiversité des écosystèmes d'eau douce dans le bassin de la
Gambie. Ce suivi permettrait d’obtenir des renseignements importants
sur les espèces et les habitats et constitue un des moyens pouvant
permettre de documenter les changements qui pourraient se produire
dans les habitats. Ce qui permettrait dès lors, de prendre les actions
préventives ou adaptatives nécessaires
PARIS 2010
10
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
4. Objectif
L'objectif général de ce plan de suivi est d'assurer
une utilisation de l'information sur la biodiversité des
eaux douces dans le programme de développement
énergétique. Il vise de façon spécifique à suivre les
tendances évolutives des taxas considérés et de
leurs habitats dans le bassin du fleuve Gambie pour
mieux caractériser l’état de référence
environnemental du bief continental du bassin
versant du fleuve Gambie.
PARIS 2010
11
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
5.
-
Approche Méthodologique
Notions d’espèces et d’habitats clés
. Une espèce clé peut être ainsi considérée comme une espèce dont la perte
ou la suppression peut entraîner une forte modification dans l’écosystème.
Par exemple pour les espèces végétales, les espèces qui assurent
l’alimentation de certaines espèces animales constituent des espèces clés.
L’importance des espèces clés s’apprécie non pas par l’importance des
effectifs de leur population mais par l’action qu’elles exercent pour le maintien
d’une communauté donnée. Leur disparition entraîne des changements
majeurs dans le fonctionnement même de l’écosystème.
. Les habitats clés sont des habitats dont l’importance est telle que leur
dégradation ou leur disparition peut avoir des répercussions sur une ou
plusieurs communautés.
PARIS 2010
12
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
-
Critères de choix des sites
Le choix des sites a été fait en perspective de la construction du
barrage de Sambagalou. Il s’avère ainsi indispensable, de tenir
compte dans ce choix la zone d'emprise de la retenue et de l'aval du
barrage. Également un site qui probablement ne sera pas affecté par
le barrage est pris en compte. Dans ces différentes positions, le
choix des sites à suivre est basé sur les critères suivants:
- L'importance écologique du site
- Le rôle du site par rapport à la conservation de la biodiversité
- La richesse spécifique
- La présence d’espèces rares ou menacées
- Les zones d’endémisme ou sites riches en espèces endémique
- La particularité écologique (seul type d’habitat ou habitat
obligatoire pour une espèce ou une communauté donnée).
PARIS 2010
13
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
y Critères de choix des espèces
Dans le suivi des sites choisis, une attention toute particulière a
été portée aux espèces suivantes :
y Espèces endémiques
y Espèces menacées
y Espèces rares
y Espèces vulnérables
y Espèces caractéristiques
y Espèces économiquement importantes
y Espèces envahissantes et celles potentiellement
envahissantes
y Espèces indicatrices de l'état du milieu (pollution par exemple)
PARIS 2010
14
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
6. Sites et espèces retenus pour le suivi
6.1 Sites à suivre
Ces zones constituent des sites d'importance écologique aussi bien
pour la flore que pour la faune. De par leur position par rapport au
barrage, ces sites requièrent un suivi des tendances évolutives des
espèces et de leurs habitats.
- La zone d'emprise de la future retenue de Sambagalou
L'emprise du futur réservoir de Sambangalou s'étend sur une partie de
la Guinée et une partie du Sénégal et couvre environ une superficie de
185 km2. La végétation dans la zone du réservoir
aussi bien en
Guinée qu’au Sénégal est composée essentiellement de forêts galeries
le long du fleuve Gambie et de ses affluents, ainsi que de savanes.
- Le Parc National de Niokolo Koba
situé dans le bassin du fleuve Gambie et plus précisément au Sud Est
du Sénégal à 12°40’ et 13 °20’ Nord et 12°30’ et 13°20’ Ouest, le Parc
National du Niokolo Koba a été crée en 1954 pour la préservation de la
grande faune et de sa végétation très diversifiée. Vaste de 913 000
hectares, ce parc constitue une zone de haute biodiversité et est
actuellement classé comme site du Patrimoine Mondiale et Réserve de
Biosphère.
PARIS 2010
15
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
Son climat de type soudanien, est caractérisé par une saison des pluies
qui dure de juin à octobre et une saison sèche de novembre à mai.
Contrairement au reste du pays, le Parc national du Niokolo Koba
présente un relief plus ou moins accidenté caractérisé par des plateaux
qui dépasse souvent 100 m d’altitude, de collines dont la plus élevée est
le Mont Assirik (311 m) et de vallées alluviales dont la principale est celle
du fleuve Gambie qui traverse le parc du Sud-Est vers le Nord-Ouest. Ce
fleuve reçoit quatre grands affluents : le Koulountou et le Niokolo Koba, le
Niériko et le Thiokoye.
A ces eaux de surface, il faut ajouter les nombreux marigots et mares
notamment celles de Simenti et de Kountadala. La présence de ces eaux
qu’elles soient permanentes ou temporaires entretient une végétation
très diversifiée notamment des forêts galeries et des prairies
marécageuses.
Les forêts galeries situées le long des cours d’eau sont caractérisées
par une flore relativement diversifiée avec des espèces telles que le
Borassus aethiopum et de nombreuses épiphytes et lianes.
Les prairies qui sont situées dans les dépressions marécageuses et les
mares renferment une diversité de plantes aquatiques et semi
aquatique. On y rencontre de espèces herbacées semi aquatiques
telles que Vetivera nigritana, Rytachne triaristata, Commelina difusa et
Melastromastrum capitatum.
PARIS 2010
16
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
Le long des berges, d’autres espèces sont capables de supporter des mois
d’inondation en période de crue.
y
Par ailleurs, les forêts galeries constituent des zones d’abreuvoir pour les
animaux et un lieu de refuge pour certaines espèces animales rares comme
les éléphants et les chimpanzés.
y
Les zones marécageuses (étangs et mares) se rencontrent dans le secteur
allant de Simenti à Gouloumbou. Ce sont des zones généralement inondées
pendant la saison des pluies. Elles sont envahies par une végétation
aquatique qui forme parfois de vastes prairies marécageuses. Durant la
saison sèche, ces zones humides régressent progressivement pour former
des mares dans les zones les plus basses.
y
La présence de cette végétation relativement abondante fournit un abri et un
lieu de refuge pour les poissons. Elle fournit de la nourriture à certaines
espèces de poissons et sert de zones frayères à d’autres. Elle constitue
également un habitat idéal de croissance pour les alevins et les individus
juvéniles. Les températures élevées dans ces milieux contribuent à accélérer
la croissance des jeunes poissons.
PARIS 2010
17
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
- Les marais d'eau douce en Gambie (aval)
y
Ils représentent des zones d’intérêt écologique très important et se retrouvent
le long du fleuve. Ils forment de zones d'inondation qui se présentent comme
des plaines d'inondation à pente régulière, puis comme des cuvettes
d'inondation (back-swamps) nettement séparées du lit mineur du fleuve par un
bourrelet de berge élevé. Ils constituent des mosaïques complexes offrant une
diversité d’habitats pour la faune et la flore. Ces complexes de plaines
inondables constituent une source de nourriture et d’abris pour la faune. En
période de hautes eaux, les marais servent de lieu d’hivernage aux espèces
migratrices.
y
En 1998, trente-trois espèces d’oiseaux d’eau y furent recensées. Ce sont des
sites importants pour les dendrocygnes. De plus, une population importante
de lamantins fréquenterait le fleuve Gambie. Cette espèce se déplace dans
l’estuaire et dans les marais de la zone amont. Les espèces de poissons dont
la maturation sexuelle est déclenchée par la montée des eaux (Clarias ,
Tilapia, Gymnarchus, Osteoglossoides, Labeo, Barbus) pourraient également
utiliser les mares et les plaines alluviales pour se nourrir et se reproduire.
PARIS 2010
18
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
6.2 Espèces retenues pour le suivi
y
Les crabes
Seules deux espèces de crabes ont été répertoriées dans le bassin de la
Gambie. Face aux changements écologiques qui seront induits par les
aménagements hydro-électriques prévus dans le bassin de la Gambie, il
s’avère nécessaire de suivre l’évolution de ces deux espèces.
y
Les mollusques
Les mollusques jouent un rôle important dans le fonctionnement des
écosystèmes aquatiques. Ils entrent dans le régime alimentaire de plusieurs
espèces de vertébrés aquatiques et particulièrement des poissons. Les
populations de mollusques participent à l’épuration des eaux en concentrant
de nombreuses substances toxiques (métaux lourds, pesticides...).
Du fait de leur faible mobilité et de leur durée de vie, ils sont de bons
indicateurs de l’état écologique de leurs milieux de vie.
PARIS 2010
19
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
y
Les odonates
Les Odonates ont une importance patrimoniale mais aussi ils occupent une place
très importante dans la structure et le fonctionnement des écosystèmes et jouent le
rôle de bio indicateur de la qualité des habitats humides. Les Odonates constituent
un outil valable pour l’évaluation de la dégradation de la qualité des habitats et ont
été utilisés comme indicateur par beaucoup d’auteurs. Notons cependant qu’avant
d’entreprendre le suivi, il aurait été judicieux de procéder à un inventaire sur une
durée minimale de deux à trois ans pour compléter l’information disponibles dans la
littérature scientifique sur la faune odonatologique du bassin. Une telle étude aurait
permis de connaitre l’autochtonie effective des espèces qui y sont citées et de
dresser le spectre odonatologique des habitats.
y
Les oiseaux
La répartition des oiseaux d’eau est très liée à la disponibilité en eau et à la
productivité des zones humides. Le bassin de la Gambie, par la diversité de ses
habitats et de ses ressources, accueille d’importantes populations d’oiseaux d’eau.
Cependant, un suivi régulier de ces oiseaux permet de connaître leur répartition et
les tendances des populations. C’est dans ce cadre que les données du
Dénombrement des Oiseaux d’Eau en Afrique (DOEA) peuvent servir de référence
pour la liste des oiseaux d’eau déjà observés dans ce bassin. En plus, il est
important de savoir l’état de conservation (bonne ou mauvaise) des sites importants
pour ces oiseaux ; car les moindres modifications de ces habitats peuvent avoir de
graves conséquences sur les populations d’oiseau. Ainsi les oiseaux constituent
d’excellents bio-indicateurs des changements environnementaux.
PARIS 2010
20
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
y
Les plantes
Les plantes aquatiques jouent un rôle très important dans les écosystèmes
aquatiques et plus particulièrement dans les processus écologiques
d’oxygénation et de purification de l’eau. Elles servent entre autres,
d’habitats et de nourriture aux espèces animales qui vivent dans ces milieux.
Pour l’homme, ces plantes aquatiques font aussi l’objet de diverses formes
d’utilisation. Cependant, il faut rappeler que ces plantes peuvent dans
certains cas être nuisibles notamment dans le cas où elles prolifèrent au
détriment d’autres espèces (plantes envahissantes).
y
COLLECTE DES DONNEES
Le choix d'une méthode dépend naturellement des objectifs recherchés mais
fondamentalement des moyens disponibles pour le suivi. Les méthodes
recommandées dans les plans de suivi doivent être des méthodes simples,
assez souples, peu coûteuses facilement applicables et répétables dans le
temps afin de voir les modifications avec le temps. Dans le cadre de ce plan
de suivi du bassin du fleuve Gambie, il s’agit d’élaborer un protocole
relativement simple permettant de suivre les tendances générales de la flore
et de la faune. Il pourra par la suite être renforcé en intégrant des approches
beaucoup plus précises et rigoureuses dans la perspective d’un
observatoire, donc d’un suivi à long terme, afin de documenter les
changements aussi bien au niveau des espèces qu’au niveau des
écosystèmes.
PARIS 2010
21
Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Gambie
Je vous remercie pour
votre aimable attention
Amadou CAMARA
OMVG: BP 2353, Dakar R.P. Sénégal
- Tél : (221) 822.31.59
- Fax : (221) 822.59.26
- Email : [email protected]
PARIS 2010
22
Téléchargement