La TEP (Pet-Scan) - Centre Henri Becquerel

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COMMUNIQUE DE PRESSE
Santé - Recherche
Fin 2015
La TEP (PET-scan) au service de la Recherche
Trois nouveaux traceurs pour la TEP testés dans le Département d’Imagerie
du Pr Pierre VERA, médecin nucléaire au Centre Henri-Becquerel.
Fin d’année 2015, trois nouvelles molécules ont été testées au Centre Henri-Becquerel pour la
première fois en France. Un espoir d’accès à une médecine personnalisée pour les patients.
Le Centre Henri-Becquerel a la chance de disposer d’une équipe de recherche translationnelle
centrée sur l’imagerie du vivant (Equipe QuantIF-LITIS), dont l’objectif est d’améliorer les méthodes
de diagnostic et de contribuer à la mise en place d’une médecine personnalisée.
Une mission émergeante qui devrait vite amener à des avancées conséquentes.
Ceci est possible grâce au développement récent de nouveaux traceurs radioactifs qui permettent
d’étudier précisément les mécanismes de fonctionnement de différentes pathologies et de porter
ainsi un nouveau regard sur les maladies.
Le Centre participe dans ce domaine précis à près de 60 études de recherche clinique
internationales, nationales et locales, que ce soit en Oncologie Médicale, Neurologie (plan
Alzheimer), Gynécologie, ou Chirurgie Vasculaire.
Contact presse
Centre de Lutte contre le Cancer Henri-Becquerel (CLCC - Rouen)
Marie PARAIN
Responsable Communication
Tél. 02.32.08.29.03 - Port. 06.12.19.40.81
[email protected]
RAPPELS
Qu’est-ce qu’un TEP-Scan ?
C’est un examen scintigraphique réalisé sur un appareil TEP (Tomographe par
Emission de Positons) couplé avec un scanner. Pour réaliser cet examen, le patient reçoit un produit
faiblement radioactif (radiotraceur) qui a la particularité de se fixer sur des cellules spécifiques, dont
le rayonnement est capté par l’appareil. Cela permet de détecter des anomalies et éventuellement
de surveiller leur évolution en fonction du traitement.
Cet appareil peut donc être utilisé en routine, comme c’est le cas en Cancérologie, afin de détecter
de très petites tumeurs, ou dans le cadre de la Recherche.
L’application en recherche repose sur la disponibilité de radiotraceurs spécifiques,
impliquant entre autres la prise en compte des contraintes de fabrication.
L'utilisation du TEP-scan pour des applications de diagnostic, de médecine personnalisée ou de
développement pharmaceutique s'appuie sur la disponibilité de radiotraceurs spécifiques.
Son développement est lié à celui de molécules marquées par un atome émetteur de positons (β+)
que l’on appelle le radio-isotope. Ce radio-isotope est incorporé dans une molécule organique dont
on veut étudier le cheminement ou la consommation dans l’organisme. L’association de ce radioisotope et d’une molécule organique s’appelle un radio-traceur dont l’usage est uniquement possible
le jour même de sa synthèse en raison de la décroissance radioactive très rapide de l’atome
radioactif.
La synthèse de ce radio-traceur est réalisée grâce à un accélérateur de
particules appelé cyclotron. Il s’agit d’un appareil imposant, peu disponible et très coûteux.
La disponibilité des radio-traceurs est très limitée, car il en existe un faible nombre sur le territoire.
Pour certaines molécules spécifiques, la production a lieu dans des cyclotrons de l’Union Européenne
(Belgique, Pays-Bas, Allemagne ou Autriche). L’acheminement rapide des radio-traceurs, pour
utilisation auprès des patients, nécessite une organisation complexe voire dans certains cas un
transport aérien.
ETUDE 1 - REALISEE AU CENTRE HENRI-BECQUEREL
Les tumeurs cancéreuses se caractérisent par des zones présentant des niveaux d'oxygène inférieurs
par rapport aux tissus normaux, un phénomène appelé hypoxie. Les preuves émergentes indiquent
que l'hypoxie peut affecter négativement le résultat de la radiothérapie et de la chimiothérapie en
réduisant la sensibilité, empêchant l'accès aux médicaments ou induisant une tolérance.
Ces zones d’hypoxie cellulaire peuvent être considérées comme une cible thérapeutique importante,
mais le développement de ces nouvelles approches nécessite tout d’abord de mieux comprendre le
mécanisme tumoral.
Dans le cadre d’un essai clinique dont le Centre Henri-Becquerel est lui-même le promoteur (ce qui
signifie qu’il est à l’origine de sa mise en place et qu’il est responsable de son bon déroulement),
l’équipe a testé un nouveau traceur permettant de détecter les zones d’hypoxie cellulaire au sein des
tumeurs solides. Cette molécule (synthétisée en Belgique) offre la possibilité aux Oncologues de
mieux cibler les traitements en délimitant, à l’intérieur même de la tumeur, les zones plus à risque
(radio-résistantes).
ETUDE 2 - REALISEE AU CENTRE HENRI-BECQUEREL
Les cellules cancéreuses sont des tissus à fort développement ayant besoin d’être alimentés en
permanence en oxygène et nutriments par le sang. Ces tissus tumoraux vont alors développer de
nouveaux vaisseaux sanguins. Cette nouvelle vascularisation lors de la croissance des tissus tumoraux
est un phénomène appelé l’angiogenèse. Elle favorise la croissance de la tumeur et la dissémination
de métastases. Une innovation récente pour lutter contre certains types de cancers consiste à cibler
le réseau vasculaire grâce aux facteurs spécifiques de ces nouveaux vaisseaux : la thérapie antiangiogénique. Ces zones angiogéniques sont considérées comme une cible thérapeutique
importante dans le choix de traitements appropriés.
Dans le cadre d’un essai clinique dont le Centre Henri-Becquerel est également le promoteur,
l’équipe a testé ce nouveau biomarqueur de la néo-vascularistion, le 18F-RGD-K5, permettant de
détecter les zones d’angiogenèse au sein des cancers lymphatiques.
Cette molécule offre la possibilité d’apporter des informations supplémentaires aux Oncologues pour
préciser les diagnostics et adapter les traitements.
ETUDE 3 - REALISEE AU CENTRE HENRI-BECQUEREL
Certaines protéines spécifiques sont impliquées dans la maladie d’Alzheimer. Lorsqu’elle n'assurent
plus leur fonction, certaines s'accumulent de façon anormale dans le cerveau et provoquent un
dysfonctionnement des neurones et de leurs connexions.
Dans le cadre d’un essai clinique international, dont le coordinateur national est le Pr D.HANNEQUIN
au CHU-Hôpitaux de Rouen, l’équipe a testé un nouveau traceur permettant de détecter la présence
d’une de ces protéines. L’objectif de cette étude est de pouvoir évaluer par imagerie fonctionnelle la
présence de cette protéine, avant même l’apparition des symptômes, chez des patients susceptibles
de développer une maladie d’Alzheimer.
Ce nouveau paramètre, à l’échelle moléculaire, permettrait d’étayer le diagnostic du neurologue,
d’effectuer un diagnostic précoce et donc d’améliorer la prise en charge des patients.
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