vous présente ses activités 2013 - Académie d`Orléans

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La Régionale APBG Orléans-Tours
vous présente ses activités 2013
Mercredi 9 octobre 2013
Indre-et-loire (37), Tours : Conférences*
« De la diversification du vivant à l'évolution de la biodiversité : apports des séquençages
complets des génomes dans l'étude de la spéciation et de l'évolution phylogénétique des
espèces » par Philippe Monget (INRA).
Erosion, transfert et flux de matières dans les systèmes fluviaux : application au bassin versant
de la Loire par Marc Desmet (Université de Tours/GéHCO).
Loiret (45), Orléans : Conférences*
« La thérapie génique : réalité et futur » par Patrick Midoux (CBM/CNRS).
« Recyclage de la lithosphère dans les zones de subduction » par Gaëlle Prouteau
(ISTO/OSUC)
* Ces conférences sont ouvertes exceptionnellement à tous les professeurs de SVT
(adhérents APBG ou non).
Inscriptions obligatoires sur le site de la Régionale (voir article).
Possibilité de covoiturage en ligne.
Mercredi 9 octobre 2013, 14h, Orléans, Muséum d’Orléans
Conférences « biogéosciences » dans le cadre de la fête de la science
Adresse : Muséum d’Orléans, 6 rue Marcel Proust, 45000 ORLEANS.
14h : Recyclage de la lithosphère dans les zones de subduction
Les zones de subduction constituent le lieu unique sur la Terre où du matériel superficiel, ici la lithosphère
océanique, est réinjecté dans le manteau profond. La conséquence la plus spectaculaire de ce recyclage est le
magmatisme d’arc. Les magmas produits dans ces contextes contribuent significativement à la croissance de la
croûte continentale de la Terre moderne et donc à la différenciation chimique du système croûte/manteau. Au
cours des éruptions associées, de nombreux gaz sont rejetés dans l’atmosphère et certaines éruptions
cataclysmiques ont donc aussi un impact climatique indéniable.
Cependant, les conséquences de ce recyclage ne sont pas uniquement superficielles : l’injection d’une lithosphère
océanique froide dans le manteau est un composant clé de la convection mantellique ; elle introduit dans le
manteau profond des hétérogénéités géochimiques, dont des témoins se retrouvent dans les magmas des points
chauds.
Cette conférence présentera le recyclage "superficiel" (les 200 premiers km) de la lithosphère océanique subduite
et sa conséquence majeure, le magmatisme d’arc. Elle abordera aussi le recyclage profond de la lithosphère
océanique dans le manteau et notamment les arguments en faveur d’un tel recyclage.
Gaëlle Prouteau, Maître de conférences (enseignant -chercheur) en pétrologie/volcanologie. Ses thèmes de
recherche concernent principalement la genèse et l'évolution des magmas terrestres, surtout dans les zones de
subduction. Elle est depuis septembre 2011 à l’université d'Orléans, attachée à l'ISTO (le laboratoire de
géosciences de l'OSUC), dans l'équipe de magmatologie expérimentale.
Membre du jury de l'agrégation externe SVT.
15h30 : la thérapie génique : réalité et futur
La déficience d’un seul gène est à l’origine de nombreuses maladies génétiques. Il existe entre 5 000 et 8 000
maladies dites rares et génétiques dont environ 80 % sont d'origine génétique, 65 % sont graves et invalidantes.
Leur prévalence est faible, entre 1/1000 et 1/200000 ce qui concerne 4 à 6% de la population, soit cependant 3
millions de Français et 25 à 30 millions d’Européens. On peut citer la sclérose latérale amyotrophique (8 000
cas), la mucoviscidose (5 000 à 6 000 cas), la Dystrophie Musculaire myopathie de Duchenne (5 000 cas), les
maladies lysosomales (2 500 cas) et les leucodystrophies (400 à 500 cas).
La thérapie génique suscite un grand espoir pour le traitement des maladies génétiques pour lesquelles il n’existe
aucun traitement. Cette approche consiste à introduire dans les cellules un gène-médicament afin qu’elles
fabriquent une protéine susceptible de résoudre l’anomalie responsable de la maladie. La thérapie génique est
maintenant une réalité car plusieurs succès obtenus chez l’homme ont démontré sa faisabilité dans le cas des «
enfants bulles » porteurs d'un grave déficit immunitaire combiné lié au chromosome X, de
l’adrénoleucodystrophie, de la maladie de Parkinson, de l’hémophilie B et de l’amaurose congénitale de Leber
une maladie héréditaire des yeux. Aujourd’hui, pratiquement toutes les maladies y compris les cancers et les
maladies infectieuses sont susceptibles d’être traitées un jour par une thérapie génique, de même que la
fabrication de nouveaux vaccins.
La thérapie génique utilise actuellement des virus modifiés qui sont les vecteurs les plus performants. Des
recherches sont encore nécessaires pour rendre ces virus les plus inoffensifs possibles et les moins
immunogènes. Un des grands challenges est leur production en quantité suffisante pour réaliser les traitements
attendus. Une alternative sera de les remplacer par des vecteurs synthétiques ou virus artificiels. Le
développement de virus artificiels est long. C’est une recherche multi-disciplinaire qui associe la Chimie, la
biologie cellulaire, la biologie moléculaire et la physique. Des essais cliniques sont déjà en cours. A côté du
transfert du gène médicament lui-même, des stratégies innovantes dites « chirurgie du gène » sont en émergence.
Une nouvelle ère s’ouvre pour la thérapie génique.
Patrick Midoux, Directeur de recherche, Centre de Biophysique Moléculaire, CNRS Orléans.
Mercredi 9 octobre 2013, 14h, Tours, Lycée Descartes
Conférences « biogéosciences » dans le cadre de la fête de la science
Adresse : Lycée Descartes, 10 rue des Minimes, 37000 TOURS
14h : de la diversification du vivant à l'évolution de la biodiversité : apports des séquençages complets
des génomes dans l'étude de la spéciation et de l'évolution phylogénétique des espèces.
Les génomes évoluent et se diversifient par divers mécanismes : certains gènes sont dupliqués, d’autres «
meurent » (on retrouve des « cadavres de gènes »), d’autres sont transformés en « pseudogènes » (transformation
qui précède leur disparition). Certains, au contraire, sont l’objet d’une sélection (positive, neutre ou autre) ou
d’une conversion qui tend à homogénéiser les séquences entre gènes parents.
Le séquençage complet d’un nombre de plus en plus grand de génomes permet d’étudier ces différents scénarios
avec précision. Plusieurs exemples seront présentés. Chez les mammifères (et la souris en particulier), de
nombreux gènes s’exprimant exclusivement dans les ovocytes ont été dupliqués. La position des duplications
permet de détecter les plus récentes et les plus anciennes. Chez les Mammifères, de nombreux gènes impliqués
dans les interactions spermatozoïdes /ovocytes ne subsistent qu’à l’état de « cadavres » alors que chez certains
poissons ils ont été dupliqués (ce qui a probablement un lien avec le fait que la fécondation soit interne pour les
premiers, et externe pour les seconds). Le gène codant pour un récepteur de la mélatonine (hormone qui
« renseigne » l’organisme de la durée des jours et des nuits) a, quant à lui, évolué sous « sélection positive » chez
les mammifères, comme des gènes de fusion des membranes des gamètes chez certains poissons. Ce type
d’évolution est susceptible de diversifier la fonction des protéines qu’ils codent. Enfin un dernier type
d’évolution concerne la conversion de gènes, qui touche des gènes récents comme ceux qui codent pour les «
Odorant Binding Proteins » chez la souris, et qui tend à homogénéiser les séquences de ces derniers.
La signification physiologique et le déterminisme évolutif de ces stratégies d’évolution seront discutés.
Philippe Monget, Directeur de recherche, Unité « physiologie de la reproduction
et des comportements, responsable de la structure AGENAE, INRA de Tours.
15h30 : Erosion, transfert et flux de matières dans les systèmes fluviaux : application au bassin versant
de la Loire.
Les fleuves et rivières érodent, transportent et stockent des sédiments : galets, graviers, sables et particules en
suspensions structurent la morphologie d'un système fluvial. Ces apports sédimentaires dépendent du mode de
fonctionnement et de l'aménagement des têtes de bassins versants, de leurs évolutions et des changements
d'usage. Il convient également de prendre en compte la connectivité des versants, fonction de très nombreux
paramètres.
Cette conférence a pour objectif de dresser un état des lieux des nouvelles méthodes d'approche de
quantification des stocks sédimentaires, du traçage des sources et des mécanismes et modalités du transport
solide dans les cours d'eau. Les contaminants métalliques et organiques ayant une forte affinité particulaire, les
conséquences sur la qualité des eaux de surface ne sont pas négligeables. Les exemples choisis concernent
principalement le bassin versant de la Loire.
Marc Desmet, Professeur, Directeur du laboratoire
« GéoHydrosystèmes COntinentaux », EA 6293, Université de
Tours, Faculté des Sciences et Techniques, Parc de Grandmont.
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