1 PHYSIQUE DES SEMICONDUCTEURS P. Lorenzini Polytech’Nice Sophia Dept. Électronique 2 Objectifs du cours • Comprendre l’intérêt des semi-conducteurs dans la réalisation des composants électroniques • Maîtriser des mécanismes de transports et des phénomènes physiques régissant le fonctionnement des composants discrets de l’électronique. • Maitriser le fonctionnement DC et AC de la jonction PN 3 Plan du cours (22,5 h – 2/3 contrôles) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Structure cristalline et cristallographie mécanique quantique / ondulatoire : l’équation de Schrödinger Les électrons quasi libres : le modèle de Sommerfeld Les électrons dans une structure périodique : le modèle de Bloch – Brillouin Courant dans les solides : cas particulier des semi-conducteurs mécanique statistique : la fonction de Fermi Dirac et la fonction de Maxwell – Boltzmann Semi-conducteur à l’équilibre Dopage des semi-conducteurs Semi-conducteur hors équilibre: courant dans les semi-conducteurs Jonction PN 4 Références bibliographiques • C. Kittel, « physique de l’état solide », dunod université, 5° ed., 1983 • H. Mathieu, « Physique des semiconducteurs et des composants électroniques », dunod, 5° ed., 2004 • J. Singh, « semiconductors devices: an introduction »,Mc.Graw Hill, 1994 • D.A.Neamen, « semiconductor physics and devices: basic principles », Mc.Graw Hill, 2003 • Cours de Physique des semiconducteurs, Pr. Rouzeyre, Université de Montpellier II, 1985 • McMurry and Fay, « Chemistry », Prentice Hall; 4th edition (April 7, 2003) ( les figures du chapitre 1 proviennent majoritairement de cet ouvrage) 5 CHAPITRE 1 Liaison cristalline et cristallographie 6 structure cristalline et cristallographie • États cristallin et amorphe • Liaisons cristallines • Géométrie des cristaux • Diffraction cristalline - Réseau réciproque 7 États cristallin et amorphe • amorphe verre • cristal quartz, SiO2 • Distinction: • Au niveau macroscopique: • Si on élève la température du verre, on observe un passage progressif de l'état solide à l'état de liquide sans palier. • Pour un cristal, on observe un palier de température dû à une coexistence (changement) de phase. • Au niveau microscopique: • Amorphe : répartition aléatoire des atomes • Cristal : répartition périodique dans l'espace des atomes. 8 États cristallin et amorphe (D’après Neamen) Amorphe (pas d’ordre) Polycristallin (ordre à courte portée) Cristallin (ordre à longue portée) 9 La liaison cristalline • Quelles sont les forces qui permettent aux atomes de se lier entre eux et de former telles ou telles structures? Le but : U cristal U libre 0 • Plusieurs paramètres/effets à prendre en compte: • Garder les ions chargés positivement éloignés les uns des autres • Garder les électrons chargés négativement éloignés les uns des autres • Garder les électrons proches des ions • Minimiser l’énergie cinétique des électrons en les répartissant 10 Electronégativité • Electronegativité: c’est la capacité d’un atome à attirer les électrons mis en commun dans une liaison chimique. La différence d’électronégativité En entre deux atomes liés peut être nulle, faible ou grande. •ΔEN ~ 0: les électrons sont égalements répartis •ΔEN ~ 1: les electrons sont plus proches de l’atome le plus électronégatif. •ΔEN est élevé, les électrons sont peu partagés (pas mis en commun) 11 La liaison cristalline • 4 principaux types différents: • Liaison métallique • Liaison covalente • Liaison ionique • Liaison de Van der Waals (gaz rares) ou liaison moléculaire • Un point commun: • Les atomes essayent d’avoir leur dernière couche électronique vide ou complète ! 12 La liaison métallique • La majorité des éléments chimiques ont un comportement métallique plus ou moins marqué. • Construits à partir d’éléments ayant peu d’électrons de valence /à leur période ou niveau d’énergie • Exemple: • Sodium (Na) 1s22s22p63s1 • Cuivre (Cu) 1s22s22p63s23p63d104s1 13 La liaison métallique : le cuivre Configuration du Cu (1s22s22p63s23p63d104s1) 14 La liaison métallique • Les électrons périphériques sont très peu liés à l’atome • Ce dernier « libère » facilement ce(ces) électron(s) • Les noyaux constituent alors un ensemble de charges positives ions positifs à couche externe saturée • La cohésion est assurée par le nuage électronique chargé négativement • Force de cohésion attraction Coulombienne • Liaisons « plutôt » faibles matériaux moins durs et fusion à basse Température 15 La liaison covalente • Les cristaux appartiennent à la colonne IV du tableau périodique • Liaison du même type que la liaison hydrogène • L’Hydrogène: • 1 électron périphérique • Pour compléter sa couche, il accepterait « bien » un deuxième électron • Un deuxième atome d’H va permettre de mettre en commun leur électron périphérique • On obtient la molécule H2 H H + H H H2 16 La liaison covalente • Exemple :le Silicium • 4 électrons de valence Si • Il « manque » 4 électrons de valence pour compléter sa couche externe • Il suffit de « rapprocher » 4 autres Silicium Si Si Si Si Si ! À la différence de H2, une fois les liaisons saturées, les 4 autres Si ont encore des liaisons « pendantes » ce processus peut continuer on forme alors un cristal. 17 La liaison covalente • Énergie plus faible si les électrons se « baladent » autour des 2 noyaux • On peut obtenir le même type de résultats avec des composés II-VI ou encore III-V.(voir la suite) 18 Liaison ionique • Association d’un élément chimique fortement électronégatif ( 7e-) et d’un élément fortement électropositif (1e-): ex NaCl • L’électronégatif accepte un e- et devient un ion négatif (Cl-) , l’électropositif cède son e- et devient un ion positif (Na+) 3s²3p5 3s1 (D’après McMurry and Fay) 19 Liaison ionique • La force de cohésion est due à l’attraction Coulombienne des deux ions liaison ionique • En fait, liaison « identique » à la liaison covalente sauf que les atomes sont très différents (pas la même colonne) • La frontière covalente/ionique n’est pas brutale: dépend de la nature électronique des éléments associés • • • • Col I – VII essentiellement ionique Col II-VI 80% ionique 20% covalente (CdTe) Col III-V 60% ionique 40% covalente (GaAs, GaP, InP) Col IV-IV essentiellement covalente (Si, Ge) 20 Liaison ionique • L’électron libéré par le métal Alcalin (Na) est piégé par l’Halogène (Cl) • Aucun électron libéré dans le réseau • En général les cristaux ioniques sont isolants • Liaison entre atome très forte cristaux très durs 21 Liaison de type Van der Waals • Ceux sont les cristaux les plus simples • La distribution électronique = atome libre • Couches électroniques déjà saturées (col. VIII) • Les atomes s’empilent de façon la plus dense possible • Énergie de liaison très faible (qq % de l’énergie d’ionisation de l’atome) cristaux fondent à basse température • Responsable de la cohésion des molécules 22 Géométrie des cristaux • Un cristal est constitué par la répétition périodique d’un motif cristallin: c’est la base du réseau. • pour le Silicium,Ge • Pour le GaAs • Pour un crist. moléculaire base : 1 seul atome base : 2 atomes base : Protéine 104-105 at. • On décrit la structure périodique par un réseau: le réseau cristallin • À 2 Dim: Réticule (net) réseau plan • À 3 Dim: Réseau (Lattice ) réseau 3D 23 Géométrie des cristaux directions • Postulat de Bravais: il existe dans le cristal un ensemble de points Pn qui ont exactement le même environnement microscopique que P0 (le pt origine) ie que le paysage atomique vu de Pn est le même qu’en P0 en grandeur et en direction. Cet ensemble de points est un ensemble de points congruents ou sommet du réseau • Réseau de Bravais: c’est un échantillon de réseau qui montre toutes les translations du réseau. Il y en en 14 différents ’ ’’ P0 P1’ P1 P2 Pn 24 Repérage des plans cristallins • Repérage des plans cristallins: les nœuds du réseau peuvent être regroupés sur des ensembles de plans // et équidistants: les plans réticulaires ( dans notre cas, les plans qui contiennent les atomes du réseau) • Méthode : • coordonnées des intersections des plans avec les directions cristallines • x1 (distance / origine = x1.a ) en unité de a • x2 (distance / origine = x2.b ) en unité de b • x3 (distance / origine = x3.c ) en unité de c • Prendre les inverses • Prendre les plus petits entiers dans le même rapport • Exemple: • x1=4, x2=1, x3=2 • ¼ , 1, ½ • 1,4,2 (h,k,l) =(1,4,2) • Nota : si un des indices est négatif, on ajoute une barre sur le dessus • h,k,l constituent les indices de Miller h 25 Plan cristallin d’indices (h,k,l) • A1, A2, A3 : 3 nœuds 3 Plan A3 a3 plan réticulaire OAi pi ai 2 A2 a2 • Soit M ( ) un point de l’espace direct; il appartient à ssi : a1 A1 1 En utilisant les indices de Miller, on arrive à : hx1 kx2 plan est le 2° plan d’indices (h,k,l) après l’origine OM x1 a1 x2 a2 x3 a3 x1 x2 x3 1 p1 p2 p3 lx3 N . Si N=2, le 26 Directions cristallines • Toute droite passant par 2 nœuds du réseau définit une direction cristalline. On peut la repérer par trois indices h,k,l plus petits entiers ayant même rapport entre eux que les composantes d’un vecteur colinéaire à la droite. • Notation: [h,k,l] • Cas particulier: une direction [h,k,l] est orthogonale au plan de même indices (h,k,l) ou encore [h,k,l] est le vecteur axial du plan (h,k,l) . 27 Indices de Miller (suite) • Permet de définir des directions cristallines et l’orientation de plans cristallins: (a,0,0) ou (1,0,0) (D’après McMurry and Fay) 28 Exemples de plans dans un cristal cubique. z (D’après McMurry and Fay) x y 29 Les différentes structures cristallines Triclinique Monoclinique Orthorhombique Orthorhombique faces centrées base centrée Monoclinique centré Orthorhombique Orthorhombique centré Hexagonal Rhomboédrique Tétragonal Tétragonal centré 30 Les différentes structures cristallines Cubique simple (cs) Cubique centré (cc) Cubique faces centrées (cfc) 31 Les différentes structures cristallines: notion de multiplicité de la maille CS CC 1 atome (nœud) par maille 2 atomes (nœuds) par maille (D’après McMurry and Fay) 32 Les différentes structures cristallines: notion de multiplicité de la maille CFC Les faces sont inclinées de 54,7° par rapport aux 3 couches atomiques qui se répètent (D’après McMurry and Fay) 4 atomes (nœuds) par maille 33 Les différentes structures cristallines: notion de multiplicité de la maille Structure Hexagonale Structure Cubique Faces Centrées (D’après McMurry and Fay) 34 Choix des vecteurs primitifs • Pas unique • Méthode: • a1 doit être la période la plus courte du réseau • a2 doit être la période la plus courte du réseau non // à a1 • a3 doit être la période la plus courte du réseau non coplanaire avec a1 et a2 directions ’ P0 a1 ’’ a2 P1’ P1 P2 On obtient alors une cellule primitive Pn 35 Le Cubique centré (cc) z a1 a2 a3 a1 y a2 a1 a x a2 a y a a3 ( x y z ) 2 a3 x a ( x y z ) 2 a a2 ( x y z ) 2 a a3 ( x y z ) 2 a1 Ou: 36 D’après C. Kittel, Dunod, 5°ed. 37 Densité surfacique d’atomes Plan (110) a 2 a a a a densité surfacique 1 4 1 / 4 2 14 2 5 . 66 10 at . cm aa 2 (5 10 8 cm) 2 2 38 Le silicium et sa structure« Diamant ». • Structure cubique CFC • Deux atomes dans la base • Identique à 2 CFC décalés de ¼ de diagonale • Chaque atome a 4 atomes comme plus proches voisins (liaison tétragonale) 39 Le réseau réciproque • A priori: • tous les phénomènes physiques se déroulent dans l’espace réel (3D) c’est l’espace de choix et d’intérêt. • Mais: • Pour plusieurs applications/études plus astucieux de travailler dans un espace virtuel : l’espace réciproque. • Raisons: pleinement comprises lors de l’étude de la diffraction RX et la structure en bandes d’énergie des cristaux. 40 Réseau réciproque: définition • Une des raisons de l’apparition du RR: • Structure du cristal périodique propriétés également ( densité électronique, potentiel électrostatique,…) • Ces propriétés peuvent être définies par les fonctions ad hoc qui sont donc elles même périodiques (périodicité du cristal) f (r l ) f (r ) 41 Réseau réciproque: définition • À une dimension: • Structure de période a a f ( x l ) f ( x) avec l l1a l1 entier • Décomposition en série de Fourier f ( x) An e n 2inx / a Ag e g igx 2 1 g m avec g n n a 42 Réseau réciproque: définition • On a donc bien f ( x) Ag e g igx 1 igx Ag f ( x )e dx a cellule f ( x l ) Ag eig ( x l ) Ag eigx eigl f(x) Ag eigx g 2 e 1 gl n l1a nl1 2 entier 2 a igl 43 Réseau réciproque: définition • On part des trois vecteurs primitifs du réseau direct RD (l’espace réel) a1, a2, a3. • On fait une transformation « simple » pour obtenir trois nouveaux vecteurs primitifs dans le réseau réciproque b1, b2, b3: a2 a3 b1 2 (a1 , a2 , a3 ) a3 a1 b2 2 (a1 , a2 , a3 ) a1 a2 b3 2 (a1 , a2 , a3 ) bi .a j 2 ij avec ij 0 si i j , ij 1 si i j 44 Construction du réseau réciproque • À partir de la même origine O du RD, on construit le RR. • soit N sommet du RR g ON hb 1 k b 2 l b3 • Soit P sommet du RD l OP n a1 p a 2 q a 3 • Le RR n’a pas forcément les mêmes symétries que le RD • On a (produit scalaire): ON .OP 2 hn kp lq entier 2 hn kp lq g ON OP Les dimensions d’un vecteur du RR: 1 b longueur 45 Plan du Réseau direct Vecteur du RR Point de Réseau direct g l l’ l’’ 46 Propriétés du réseau réciproque • Chaque vecteur du RR est normal à un ensemble de plans du RD g g1 b1 g 2 b 2 g 3 b 3 l l1 a1 l2 a 2 l3 a 3 g . l 2 ( g1l1 g 2l2 g 3l3 ) 2N • Or g. l représente la projection du vecteur l sur la direction de g, qui à donc une longueur . • Mais il y a une infinité de vecteurs qui ont la même projection (l’1 = l1mxg3, l’2 = l2-mxg3, l’1 = l1+mx(g2 +g1)) g . l ' 2 ( g1l1 g 2l2 g 3l3 ) 2N • On a construit un de ces plans 47 Propriétés du réseau réciproque • Si les composantes de g n’ont pas de facteurs communs, alors |g| est inversement proportionnel à l’espacement (la distance) des plans du réseau normal à g • Si (g1,g2,g3) pas de facteurs communs, alors on peut tjs trouver un vecteur du réseau direct l’’ avec des composantes telles que '' g. l 2 ( N 1) • Donc d’’ s’écrit: 2 ( N 1) 2N 2 d'' d d hkl g g g d hkl 2 g • De ces deux résultats géométriques, on en déduit que la façon la plus simple pour caractériser un plan cristallin du RD est de prendre sa normale exprimée comme un vecteur du RR. 48 Propriétés du réseau réciproque • Supposons un plan du réseau avec sa normale g g hb 1 k b 2 l b3 g . l 2 hn kp lq 2N tel que est vérifiée pour tous les points sur ce plan. Si on choisit un point tel que p=q=0, on a N a1 d n=N/h, donc le plan que l’on a définit coupe l’axe a1 en . 1 h Idem pour d2 et d3. N N N d1 a1 , d 2 a2 , d 3 a3 l k h 2 2 2 Exemple : d '1 , d '2 , d '3 5 4 3 N N N d '1 , d '2 , d '3 l k h 3 4 5 , , 2 2 2 En unité des vecteurs de base 3,4,5 h, k , l On a les mêmes indices pour g (normal au plan) et pour le plan ! 49 [3,1,0] d2 [1,0,0] d1 50 Rôle physique des plans réticulaires – importance du RR • Soit le cristal parcouru par une onde de nature quelconque: • Onde EM (RX, R) • Onde sonore (phonons) • Onde particulaire (électrons, neutrons) Les électrons (du nuage électronique) rayonnent dans « tous les sens ». C’est le phénomène de diffusion 51 Rôle physique des plans réticulaires – importance du RR • Interférences entre les ondes diffusées: • Destructives pas de propagation (b) • Constructives on les « voit » (a) Condition de diffraction de Bragg (a) (b) 52 Rôle physique des plans réticulaires – importance du RR • Détermination de la loi de Bragg : méthode élémentaire. • On considère les plans cristallins comme des miroirs • On calcule la différence de marche (ddm) entre les deux rayons • Interférence constructive ddm = n vecteur du RR, par ex |ON| (D’après McMurry and Fay) k k' plan (h,k,l) dhkl ddm 2d hkl sin 2d hkl sin n 53 Rôle physique des plans réticulaires – importance du RR l l’ l’’ • loi de Bragg : influence sur les vecteurs du RR 2d hkl sin n d hkl . ON 2 2. 2 sin ON k .1 2 avec ON vecteur du RR ON Vecteur période de la rangée [hkl]* k ON k ON 2. 2 2 n ON ON ON ON ON 2 ON 2 or le vecteur d' onde k ,1 , k .1 sin ON n d hkl ON 2k n ON , soit encore k n 2 54 Cellule unité / cellule de Wigner-Seitz: Première zone de Brillouin 55 CHAPITRE 2 Diffraction d’une onde par un cristal Réseau Réciproque Zone de Brillouin 56 Généralités: • La diffraction d’1 onde (k = 2 par un cristal intervient dans deux domaines: • Cristallographie: • Diffraction des Rayons X: E h hc • Diffraction des Neutrons • Diffraction des Électrons deBroglie hc 12,4 A E E (keV ) Dualité onde / corpuscule (de Broglie) h 12 h p2 h2 e (A) 2 E 2me E E (eV ) 2mn / e 2 mn / e p 57 Généralités: • L’objectif de la cristallographie: étudier les directions dans lesquelles l’énergie diffractée est maximale et en déduire la distance entre les plans réticulaires, le nb d’atomes de chaque famille de plans réticulaires,tout cela par la mesure de l’intensité diffusée. 58 Généralités: • Le deuxième domaine d’intérêt: • La physique du solide: on utilise la condition de Bragg (maximum d’intensité diffractée) pour déterminer les électroniques qui ne peuvent se propager dans le cristal (elles sont diffractées!). On associe à chacune des ces satisfaisant à la loi de Bragg une bande d’énergie pour l’électron qu’on appelle bande interdite (« gap »). 59 Loi de Bragg • Méthode élémentaire (voir chapitre précédent) 2d hkl sin n ON 2k n ON , soit encore k n 2 Exemple 1: réseau à 1D N a O |ON|/2 k O RD 2a RR N • si –a < k < /a, l’onde n’est pas diffractée. On est dans la première zone de Brillouin • si k = ± /a, il y a diffraction, k est en bord de zone de Brillouin 60 Loi de Bragg / zone de Brillouin • Exemple 2: réseau à 2 dimensions A2 a2 a1 1° ZB ┴ A1 (// a2) A1 RR RD Toutes les ondes de vecteurs d’onde à l’intérieur de la ZB peuvent se propager 1° ZB ┴ A2 (// a1) 61 zone de Brillouin d’un CFC http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_de_Brillouin 62 Loi de Bragg: conditions de Laue • Méthode directe: utilisation de la théorie de diffusion des ondes optiques k k D r Diffusion : création d’une onde sphérique • k, k’ : vecteur d’onde incident/diffusé • : position de l’atome diffusant • r : distance atome /détecteur • R: position du détecteur (loin du cristal) R, k’ 0 63 Loi de Bragg: conditions de Laue • On suppose une onde plane dans l’espace libre, au point : F ( ) F0 exp i ( k . t ) • Onde de vecteur d’onde k , de fréquence angulaire ω et de longueur d’onde 2 k • On place maintenant le cristal dans le faisceau. L’origine O est choisie arbitrairement. • Hypothèses Le faisceau incident n’est pas perturbé par le cristal Pas de perte d’énergie 64 Loi de Bragg: conditions de Laue est donnée par : • l’amplitude du faisceau incident en • Au point F ( ) F0e ik . it e (3D) , l’atome va diffuser : onde sphérique. L’intensité diffusée par le point Facteur de diffusion va avoir une amplitude en ik i ( k r t ) e e Fdiff ( r ) fF0 r donnée par : k r Diffusion : création d’une onde sphérique avec R • On va négliger par la suite la différence entre 1/r et 1/R r R cos( ρ, ) R 65 Loi de Bragg: conditions de Laue • Donc l’onde diffusée s’écrit : R ik i ( k r t ) e e Fdiff ( r ) fF0 r R cos( ρ, ) R r fF0e F (r ) it ik . ik R ik cos( , R ) e R F ( R) 66 Loi de Bragg: conditions de Laue • On va écrire ik . ik cos( , R ) différemment : ik cos( , R ) ik cos( , k ) ik ' cos( , k ) ik . k • est un vecteur dans la direction de R de même norme que k (diffusion élastique) • L’équation de diffusion devient : F ( R) fF0e it ik . ik R ik cos( , R ) e R fF0e it ei k R i k . F ( R) e R k k 'k • Si on somme le signal sur l’ensemble des atomes (des sites atomiques): F0 ei k R e it i k . p F ( R) e fp R p F0ei k R e it F ( R) R f p p e i k . p 67 Loi de Bragg: conditions de Laue • L’amplitude peut elle être égale à zéro ? F0 ei k R e it F ( R) R f p p e i k . p • Si le nombre de sites est élevé (c’est le cas!!), la sommation est non nulle si: p .k 2n • C’est aussi la définition d’un vecteur du réseau réciproque. Donc k ( ou vecteur de diffusion) doit être un vecteur du réseau réciproque G, pour que l’intensité diffusée soit non nulle. 68 Loi de Bragg: conditions de Laue • Conclusion: la condition d’une forte intensité de diffraction est satisfaite uniquement lorsque le vecteur d’onde est diffusé par un vecteur du réseau réciproque 69 Condition de diffraction de Laue (construction d’Ewald) • Diffusion élastique des photons (énergie conservée) |k| =|k’| . k k: // au faisceau incident k’: // au faisceau diffracté G k’ k RR 2 70 • Nous avons supposé jusqu’ici que le facteur fp était le même pour tous les sites et qu’il y avait un seul atome par base. Ce qui est loin d’être le cas ! Il faut donc généraliser la relation: • n atomes dans la base p est la position de la cellule unité • j est la position de l’atome j dans la cellule unité • j p 71 Loi de Bragg: conditions de Laue • Facteur de diffusion F0 ei k R e it F ( R) R f p p e i k . p F0 ei k R e it R p f j exp i ( p j ).k j • On décrit la diffusion de chaque atome j de la base par fj (fonction du type d’atome) • La sommation est donc faite séparément – une sur les sites du réseau (4 dans un cfc !) et une sur les atomes de la base (2 dans le cas du diamant !) F0ei k R e it F ( R) R exp i p p .k f j exp i j .k j décrit la structure décrit la base 72 F0ei k R e it F ( R) R exp i p p .k f j exp i j .k j décrit la structure décrit la base j .k j .G j x j a y j b z j c et G h A k B l C j .G ( x j a y j b z j c) .(h A k B l C ) j .G 2 ( x j h y j k z j l ) p .G 2 ( x p h y p k z p l ) 73 Facteur de structure et facteur de forme atomique • Facteur de forme atomique: représente la façon dont les atomes diffusent les RX. Dépend essentiellement du nuage électronique donc de la nature de l’atome. 2 atomes différents dans le motif Chaque nœud du réseau comporte 2 atomes différents on doit modifier l’écriture p j : coordonnées du pième nœud dans la maille : coordonnées de l’atome j dans le motif constituée ici de 2 atomes. S hkl f j exp[i 2 ( x j h y j k z j l )] exp[i 2 ( x p h y p k z p l )] j p On tient compte ici de la dégénérescence du motif 74 Facteur de structure et facteur de forme atomique S f exp[i 2 ( x h y k z l )] exp[i 2 ( x h y k z l )] hkl j j j Même si la condition de Bragg (Laue) est vérifiée, la périodicité du cristal induit des extinctions (Shkl = 0) supplémentaires, plus ou moins fréquentes, en fonction de la structure cristalline. j j p p p p 75 Les rayons X et les méthodes de diffraction. • Rayons X: • Accélération des électrons • Bombardement d’une cible (Cu, Mo, Al, …) • 2 effets: • Ralentissement spectre de freinage continu. • Recyclage des photons de freinage excitation des électrons de cœur thermalisation des électrons des couches supérieures. 76 Les rayons X et les méthodes de diffraction. • Rayons X: • Spectre discret: signature de la cible 77 Les méthodes expérimentales de diffraction • Méthode de Laue: • Échantillon monocristallin • Rayons X polychromatique • Cristal fixe (D’après McMurry and Fay) •Permet de visualiser les symétries du cristal. •Orientation du cristal 78 Les méthodes expérimentales de diffraction • Méthode des poudres: • Rayons X monochromatiques 1 monocristal 1 plan (hkl) présente le « bon » angle de Bragg 1 faisceau diffracté (hkl)1 (hkl)2 1 poudre monocristaux désorientés aléatoirement plans (hkl) présentant le bon angle de Bragg sont portés par un cône 79 Les méthodes expérimentales de diffraction • Méthode des poudres: • R: rayon de la chambre de Debye –Scherrer • W= R : demi périmètre de la chambre 1 S1 2 R1 La mesure de S1 permet d’en déduire l’angle de Bragg 80 Les méthodes expérimentales de diffraction • Méthode des poudres: Intensité (c/s) Détecteur RX 81 Les méthodes expérimentales de diffraction • Méthode des poudres: • En fonction de la structure, certaines raies (plans) sont présentes ou non permet de déterminer la symétrie de la structure. • L’intensité des raies a également son importance. • Permet de déterminer le(s) paramètre(s) de réseau de la (des) structure(s). • Ça « marche » aussi pour des structures mixées (cristaux mélangés , voir TD!) 82 CHAPITRE 3 Mécanique ondulatoire : l’équation de Schrödinger 83 La fin de la mécanique classique? • La matière: • Position • Vitesse (quantité de mouvement) • La lumière: • Composante champ électrique • Composante champ magnétique • Loi de Newton • Équations de Maxwell Six variables permettent de définir parfaitement l’état de chaque corpuscule On ne peut séparer la radiation en corpuscules maintenus localisés dans l’espace – processus d’interférence et diffraction 84 La fin de la mécanique classique? • Au début du 20° siècle: • Théorie corpusculaire de la matière: • « marche » même à l’échelle microscopique • Complexité du pb à cette échelle mécanique statistique • Théorie ondulatoire de la lumière: • Acceptée depuis Fresnel • Tous les phénomènes connus de la lumière interprétés • Équations de Maxwell + ondes radio (Hertz) synthèse optique et électricité 85 La fin de la mécanique classique? • De nouvelles expériences / découvertes posent des problèmes d’interprétation: • Rayonnement du corps noir « fracture ultraviolette » E=h Corps noir: objet qui absorbe toute radiation qu’il reçoit 86 La fin de la mécanique classique? • De nouvelles expériences / découvertes posent des problèmes d’interprétation: • Rayonnement du corps noir M. Planck : Il postule que les échanges d’énergie entre la matière et les radiations ne se font pas de manière continue mais par des quantités indivisibles et discrète: quanta d’énergie. Il montre que la relation entre Energie et Fréquence est donnée par: E=h M. Planck : lie l’énergie et la fréquence modes autorisés de plus en plus difficile à peupler. 87 La fin de la mécanique classique? • De nouvelles expériences / découvertes posent des problèmes d’interprétation: • Effet photo électrique The remarkable aspects of the photoelectric effect when it was first observed were: 1. The electrons were emitted immediately - no time lag! 2. Increasing the intensity of the light increased the number of photoelectrons, but not their maximum kinetic energy! 3. Red light will not cause the ejection of electrons, no matter what the intensity! 4. A weak violet light will eject only a few electrons, but their maximum kinetic energies are greater than those for intense light of longer wavelengths! A. Einstein : quantification de l’énergie de la lumière (photon) nh, la lumière comme grain de lumière aspect corpusculaire !! 88 La fin de la mécanique classique? 89 La fin de la mécanique classique? • De nouvelles expériences / découvertes posent des problèmes d’interprétation: • Dualité onde – particule: la nature corpusculaire ( effet photoélectrique) de la lumière est acquise , mais la nature ondulatoire est également admise (fentes de Young) ! • La lumière est composée d’un quantum, une particule quantique qui ne peut être décrite que par les lois d’une mécanique nouvelle: la mécanique ondulatoire est née. • Suivant l’expérience considérée, la nature ondulatoire de la lumière doit être retenue (propagation de la lumière), dans d’autres c’est l’aspect corpusculaire (interaction lumière – matière). 90 La fin de la mécanique classique? • De nouvelles expériences / découvertes posent des problèmes d’interprétation: • Louis de Broglie: introduction des ondes de matières. (1924) • Hypothèse: la dualité onde – corpuscule est une propriété générale d’objets microscopiques et la matière, comme la lumière, présente à la fois un aspect ondulatoire et un aspect corpusculaire. • Hypothèse confirmée par la diffraction des électrons quelques années plus tard (1927). ondes de matières longueur d’onde de de Broglie : h h mv p 91 La mécanique ondulatoire • L’équation de Erwin Schrödinger: 92 La mécanique ondulatoire • L’équation de Schrödinger: Le mouvement d’une particule est décrit par une fonction d’onde (r,t) dont le carré représente la probabilité de présence (Born) en un point r. Les fonctions (r,t) obéissent à l’équation de Schrödinger: (r , t ) 2 (r , t ) V (r , t ) (r , t ) i 2m t • (r,t) est la fonction d’onde (peut être une quantité complexe) • V(r) est l’énergie potentielle (le potentiel par abus de langage) auquel est soumis la particule • m est la masse de la particule L’équation de Schrödinger: tient compte à la fois de la notion de quanta (Planck) et de la dualité onde – matière (de Broglie) 93 La mécanique ondulatoire • Un cas particulier qui nous intéresse dans ce cours concerne les régimes stationnaires où le potentiel V=V(r) auquel est soumis la particule est indépendant du temps. La méthode de résolution de cette équation consiste à chercher des solutions en séparant les variables temps et espace. On suppose que la fonction d’onde (r,t) peut s’écrire: (r , t ) (r ) (t ) • r) est une fonction de la position uniquement • t) est une fonction du temps uniquement • En injectant cette forme de solution dans l’équation de Schrödinger, on obtient (on passe à une dimension): 2 1 2 ( x) 1 (t ) V ( x ) i 2 (t ) t 2m ( x) x 94 L’équation de Schrödinger: 2 1 2 ( x) 1 (t ) V ( x ) i 2 (t ) t 2m ( x) x g(x) f(t) • La relation ci dessus où une fonction du temps est égale à une fonction de l’espace, entraîne que ces deux fonctions sont des constantes. On voit d’autre part que l’équation aux dimensions de la fonction dépendante du temps est [f(t)] = [Énergie]. Il vient alors: 1 (t ) i E (t ) t • Avec E, l’énergie de la particule, qui s’écrit : (t ) Ae E E i t 95 L’équation de Schrödinger: • L’équation de Schrödinger indépendante du temps s’écrit: 2 2 ( x) V ( x) ( x) E ( x) 2 2m x • avec : iE ( x, t ) ( x) exp( t) • Conditions aux limites: ( x) dx 1 2 • Continuité de la fonction d’onde • Continuité de la dérivée première 96 L’équation de Schrödinger: ! • A ce stade, il est important de distinguer la notion d’état ondulatoire (onde plane) et combinaison d’états ondulatoires (paquet d’ondes). 97 Onde plane / paquet d’ondes • Onde plane: ikx it Ae e • Paquet d’ondes: ( x, t ) k 0 k / 2 ikx it Ae e dk k 0 k / 2 • Nous allons montrer que seul un paquet d’onde peut être une représentation correcte d’une particule. 98 Onde plane / paquet d’ondes • Supposons qu’une particule se déplace dans un potentiel constant V(x) =V0 = cte. La force à laquelle elle est soumise est donnée par F = - grad V0 = 0, c’est à dire que son mouvement est uniforme et donc son énergie E constante. On va maintenant : • Chercher des solutions simples de l’E.S • Regarder si ces solutions simples correspondent aux domaines physiques • Si tel n’est pas le cas, on essaiera une combinaison linéaire des solutions simples car l’E.S est linéaire en . 99 Onde plane / paquet d’ondes 2 2 ( x) V0 ( x) E ( x) 2 2m x 2 ( x) 2m( E V0 ) ( x) 0 , E V0 0 2 2 x Une solution simple de (x) peut être : ( x ) 2m( E V0 ) avec k 2 soit encore Ae E V0 ikx 2k 2 E V0 2m La question est “Peut on se représenter une particule par cette fonction ?”. Il suffit de calculer la probabilité de présence dans l’espace (ou ici à 1 Dim) de cette particule pour répondre à cette question. k 100 Onde plane / paquet d’ondes • Onde plane: ( x, t ) Aeikx e it ( x, t ) ( x, t ) ( x, t ) A cste 2 * Proba présence |A|² 2 2 Résultat attendu ( x = vp.t ) t0 t1 temps • cette probabilité de présence est indépendante de x et du temps, ce qui est loin d’être « raisonnable » d’un point de vue physique 101 Onde plane / paquet d’ondes • On va donc essayer une C.L d’ondes planes centrée sur k1 c’est à dire un paquet d’ondes depuis k1 –k/2 et k1 + k/2 . La fonction d’onde s’écrit alors: ( x, t ) k1 k / 2 Ae ikx it e dk E E1 V0 k1 k / 2 k • Prenons A=cste (hyp) • à t=0: ( x,0) k1 –k/2 k1 k / 2 k / 2 k1 k / 2 k / 2 ik1 x i ( k k1 ) x ik1 x Ae e dk Ae 1 ( x,0) Aeik1x . e i ( k k1 ) x ix k / 2 k / 2 i ( k k1 ) x e d (k k1 ) kx ) sin( 2 Aeik1x k k x 2 k1 102 Onde plane / paquet d’ondes • On calcule à nouveau la probabilité de présence en 1 point x: 2 sin z k x 2 2 avec z ( x,0) A k 2 2 z 2 2 4 x1 x 2 x1 k k 1.0 [sin(z)/z] 2 0.8 x k 4 0.6 0.4 En améliorant la loi d’Amplitude on aurait pu obtenir la relation d’Heisenberg: 0.2 0.0 -3 -2 -1 0 1 z ( en unité de ) 2 3 x k 2 103 Onde plane / paquet d’ondes • On se place maintenant à t=t1: ( x, t1 ) k1 k / 2 k / 2 k1 k / 2 k / 2 i k t1 ikx ik1 x i1t1 Ae e dk Ae e i ( k k1 ) x i ( k 1 ) t1 e e d (k k1 ) d DL : k 1 k (k k1 ) ... dk k1 ( x, t1 ) Aeik1x e i1t1 k / 2 e d i ( k k1 ) k t1 dk k1 i ( k k1 ) x e d (k k1 ) k / 2 k / 2 ' d posons x' x k t1 ( x, t1 ) Aeik1x e i1t1 ei ( k k1 ) x d (k k1 ) dk k1 k / 2 ik1 x i1t1 ( x, t1 ) Ae e e k ' x 2 e ix ' k ' x 2 Bk k ' x k ' k 2 x x t1 avec k ' 2 2 2 x 2 sin 104 Onde plane / paquet d’ondes • On obtient alors le même résultat qu’à t=0 mais pour x’=0, ie d x t1 dk k1 dP x1 (t=t1) x0 (t=0) x La vitesse de la particule = vg = vitesse de groupe qui est calculée au centre du paquet d’onde: d vg dk k1 105 Vitesse de phase/ vitesse de groupe • Dans le cas d’une onde plane, la vitesse considérée est la vitesse de propagation de plans en phase ou vitesse de phase: v k (k 2 2 ) v T v h Raisonnons sur le paquet d’ondes: 2k 2 E V0 2m 2 k1 p1 d dE v g dk dk m m k1 k1 hk k ) d' après de Broglie ( p 2 p on obtient bien v E ²k ² ω E E m v V0 or E p k p k 2m Intervient alors que V0=cste! 1 k V0 1 p V0 aucune intervention sur le mvt de la v 2 m k 2 m p particule; absurde car v=p/m 106 Mécanique ondulatoire: exemples d’applications • Le puits de largeur a et de potentiel infini: • « représente » l’exemple classique d’une particule liée. Particule d’énergie E 2 ( x) 2m 2mE ( E V ( x )) ( x ) 0 on pose k x 2 2 2 Région II: (x)=Acos(kx)+Bsin(kx) Région I et III: (x)=0 Continuité en x=0 et x=a A=0 Bsin(ka)=0 k=n/a proba entre 0 et a: B= 2 2 ou i a a 107 Mécanique ondulatoire: exemples d’applications • Le puits de largeur a et de potentiel infini: 2 n 2 2 2 nx sin ( x) avec n 1, 2, 3, ... E En 2ma 2 a a Particule d’énergie E avec n 1, 2, 3, ... 108 Mécanique ondulatoire: exemples d’applications • La marche de potentiel: • Région I: V(x) 21 ( x) 2m 2 E1 ( x) 0 2 x 1 ( x) A1e B1e • Région IIikx(0<E<V0)ikx Particules incidentes 2mE avec k 2 2 2 ( x) 2m 2 (V0 E ) 2 ( x) 0 2 x x 2 ( x) A2 e B2 e x V0 Région I 2m(V0 E ) avec 2 x=0 Région II 109 Mécanique ondulatoire: exemples d’applications • La marche de potentiel: • A2 =0 (divergence) V(x) • Calcul du coefficient de réflexion: Flux de particules réfléchies (cm-2 s-1) vr B B vr B1 R vi A A vi A1 * 1 1 * 1 1 Particules incidentes V0 2 Région I Région II • dans la région I, V=0 l’énergie est l’énergie cinétique 2m 1 mv k mv ² 2 2 ! x=0 vi vr k m R 1 x)≠0 la particule (à la différence de la méca classique) peut s’y trouver 110 Mécanique ondulatoire: exemples d’applications • La barrière de potentiel (E<V0): 1 ( x) A1e B1e ikx ikx 2mE avec k 2 2 ( x) A2 e x B2e x avec 3 ( x) A3eikx X B3e ikx 2m (V0 E ) 2 • Facteur de transmission: vt A3 A3* A3 A3* 4 E (V0 E ) T 0 * * 2 2 vi A1 A1 A1 A1 4 E (V0 E ) V0 sh 2m(V0 E ) a / C’est l’effet tunnel (T~78% avec 1 électron, E=V0/2=1ev et a=1Å) 111 CHAPITRE 4 Les électrons libres : le modèle de Sommerfeld 112 Électron libre • Électron libre potentiel (énergie) est nul partout V(x)=0: 2 ( x) 2m 2 E ( x) 0 2 x • Solution de cette équation différentielle peut se mettre sous la forme: i 2mE ( x) A exp i 2mE x B exp x • Soit: ( x, t ) ( x) exp(i E i i t ) A exp ( x 2mE Et ) B exp ( x 2mE Et ) 113 Électron libre ( x, t ) ( x) exp(i E i i t ) A exp ( x 2mE Et ) B exp ( x 2mE Et ) -x +x • Onde propagative une particule dans le vide peut être représentée par une onde : c’est normal, on est parti de l’éq. de Schrödinger ! • Supposons (simplicité!) que B=0 onde se propageant uniquement vers les x>0: • Vecteur d’onde: • Longueur d’onde: • Énergie: k 2 h E ² k ² 2m 2mE E(k) c’est une parabole • Probabilité de présence: cste =AA* en accord avec Heisenberg (k défini=> x indéfini) réalité physique :Paquet d’ondes 114 Potentiel de Sommerfeld • A. Sommerfeld considère 1 cristal unidirectionnel (1D) de longueur L • Les électrons sont liés au cristal par les forces d’attraction Coulombiennes. • Les électrons sont piégés ils ne peuvent sortir cristal V0 2 1 -L/2 3 0 +L/2 115 Potentiel de Sommerfeld • Simplification: on se rapproche de la réalité en considérant que la fonction d’onde associée à l’électron s’annule aux limites (±L/2) les électrons ne peuvent s’échapper du cristal • Démarche: • On cherche des solutions de l’E.S • On ne garde que celles qui satisfont les conditions de continuités • On forme un paquet d’ondes avec les conditions aux limites pour représenter l’électron. 116 Potentiel de Sommerfeld • Solution en région 2 (idem électron libre): 2 ( x) 2m 2 E ( x) 0 2 x ( x) Aeikx • Conditions aux limites: • Réelles: s’annulent en ± L/2 Aeikx cc 2 Aeikx cc 2 A cos(kx) A sin( kx) 2mE k 2 2k 2 E 2m E V0 cosinus sinus • Solutions en cosinus cos k L 2 0 k (2 p 1) k L L 2 • Solutions en sinus sin k L 2 2 0k p k L L 2 k Le vecteur d’onde est quantifié l’énergie l’est également 117 Potentiel de Sommerfeld • Conditions cycliques de Born von Karmann: • L’idée est de considérer qu’à l’échelle de la longueur d’onde électronique, la dimension du cristal est infinie on assimile le cristal unidimentionnel de longueur L à un cercle de périmètre L : on « oublie » les conditions aux limites? • La situation en x et en x+L est identique: eikx eik ( x L ) eikL 1 kL p 2 k p 2 L Même résultat: il y a encore quantification de k donc de E 118 Modèle de Sommerfeld • L’électron de Sommerfeld: • Soit l’électron en k0: L est de l’ordre E de 108Å (1 cm) on admet que le paquet d’onde de largeur k, constitue un pseudo continuum car: 2 2 7 k 8 10 /A L 10 k0 • Vitesse de l’électron: 2k 2 d vg or E 2m dk k0 k0 p0 vg m m k0 –k/2 k k0 +k/2 119 Modèle de Sommerfeld E • L’électron de Sommerfeld: • Accélération de l’électron: - dE + Velec k0 V(x) = -qVe k0 –k/2 k k0 +k/2 L’état (électron) acquiert de l’énergie Entre t et t+dt =>dE=F.vg.dt 1 dE dE dE F v g dt dk F dt dk k0 dk k0 Si E change, k change la valeur centrale de k0 a changé (-). F dk0 dp0 dt dt 120 Modèle de Sommerfeld • L’électron de Sommerfeld: • Accélération de l’électron: F dv g m dt ici F gradV0 Fext (=0, V0=cste) -qEelec 1 dE d qEelec et v g dk dk dt k0 k0 Si on appelle: 2k 2 1 1 d 2E 2 2 V0 car E m dk k 2m 0 dv g dv g dv g dE dv g dE dk dt dE dt dE dk dt F 1 d 2 E dk 1 d 2 E 2 2 F 2 m dk k dt dk k 0 0 F dk0 dt F 1 1 d 2E avec dt m m 2 dk 2 k 0 dv g 121 Modèle de Sommerfeld F 1 1 d 2E 2 2 avec dt m m dk k 0 dvg • Nota: la relation F=m est toujours vraie. La masse calculée ainsi n’est la masse de la particule que si V=V0=cste, ie que les forces résultantes sont égales aux forces extérieures. Pour un potentiel V(x) non constant, la relation est identique à condition de remplacer la masse par une masse efficace ( ou effective m*) qui traduira une réponse (inertie) différente de la particule (voir plus loin!). 122 Théorie ondulatoire appliquée aux atomes: l’atome de Bohr – Sommerfeld • Atome à un électron (Hydrogène): • Noyau « lourd », chargé positivement (proton) • Il est ~ fixe • Électron « léger », chargé négativement • Attraction coulombienne entre proton et électron: • e : charge de l’électron e2 • permittivité du vide 4 0 r V (r ) Équation de Schrödinger à 3 dimensions 123 L’atome de Bohr - Sommerfeld • Équation de Schrödinger à 3 dimensions (C. sphériques) 2 (r , , ) 2m0 ( E V (r )) (r , , ) 0 2 • Soit: 1 1 2 r² 2 r ² r r r ² sin r ² 1 2m0 sin 2 ( E V (r )) 0 r ² sin 124 L’atome de Bohr - Sommerfeld • On applique la technique de séparation des variables: (r , , ) R(r ).( ). ( ) • On obtient: Fonction de uniquement sin 2 R 1 ² sin r² sin 2 R r r 2m0 r ² sin ² 2 ( E V ) 0 • On pose 1 2 m² 2 1 im e avec m 0,1,2,... 2 125 L’atome de Bohr - Sommerfeld • Si on poursuit la résolution (hors de propos pour ce cours) pour les 2 autres fonctions, on introduit en plus de m deux autres constantes l et n: on appelle ces entiers les nombres quantiques: • n= 1, 2, 3,… nb quantique principal • l= n-1, n-2,…, 0 nb quantique azimutal • |m|=l, l-1, …, 0 nb quantique magnétique • Résultat majeur: • On retrouve les énergies quantifiées de l’atome d’hydrogène Ry m0 e 4 13,6 2 2 eV En 2 2 2 (4 0 ) 2n n n http://scienceworld.wolfram.com/physics/HydrogenAtom.html 126 L’atome de Bohr - Sommerfeld • L’énergie est quantifiée et la distance proton – électron est donnée par le rayon de Bohr a0 0 4 0 2 a0 0,529 A pour l' Hydrogène 2 m0 e • Terminologie courante: • État s l=0 • État p l=1 • État d l=2 • États électroniques: • 1s 2s 2p 3s 3p 3d … 127 Le modèle de Sommerfeld • Bilan: • Compréhension de la chaleur spécifique • Loi d’Ohm (on verra plus loin) • … • Ne permet pas d’expliquer la différence entre un conducteur (métal) un semiconducteur et un isolant métal 1052 !!! isolant Il doit y avoir « quelque part » dans le modèle une approximation grossière ! 128 CHAPITRE 6 Les électrons dans une structure périodique : le modèle de Bloch - Brillouin 129 plan • Formation des bandes d’énergie • Introduction de la périodicité du cristal • Le pseudo vecteur d’onde • Ondes de Bloch • Modèle de Kronig-Penney • Diagramme d’énergie dans l’espace des k 130 Formation des bandes d’énergie • Modèle qualitatif: 1 atome isolé d’hydrogène 2 atomes d’hydrogène adjacents 131 Formation des bandes d’énergie • Modèle qualitatif pour le Silicium: • Structure électronique (14 électrons) • 1s2 2s2 2p6 3s2 3p2 3p2 3s2 132 Formation des bandes d’énergie 3s2 3p2 Bande d’énergie États anti-liants (4N) N atomes 3p2 3s2 États liants (4N) Bande de conduction Bande interdite Bande de valence 133 Formation des bandes d’énergie • La largeur de la bande interdite dépend (entre autre) de la distance inter atomique a0 134 Formation des bandes d’énergie • Modèle « théorique » faisant appel à la mécanique quantique et l’éq. de Schrödinger. • Que doit on rajouter par rapport au modèle de Sommerfeld pour arriver à comprendre la notion de bandes d’énergie permises et interdites? Le potentiel cristallin dans lequel se « balade » l’électron n’est pas constant ! 135 Formation des bandes d’énergie a Le potentiel cristallin est périodique, de période a (celle du réseau!). V ( x) V ( x a) (d’après Neaman) 136 Modèle de Bloch Brillouin • Conditions cycliques de BVK: (permet d’ignorer ce qui se passe en bout de l’échantillon de longueur L) • Nb d’atomes ? • À 1D: 1 10 7 cm 1 a 13 N 3 10 21 cm 23 a N • À 3 D: a L=N x a V ( x L) V ( x) ( x L) ( x) Le cristal étant périodique de période a, les propriétés du cristal sont les mêmes en x et x+a. Il en est de même pour la fonction d’onde, donc pour la probabilité de présence de l’électron. 137 Modèle de Bloch Brillouin dP ( x) ( x) 2 dP ( x a ) ( x a ) (1) (2) (1) 2 (2) ( x) * ( x) ( x a ) * ( x a ) • Les deux fonctions d’onde ne peuvent être séparées que par un facteur de phase: ( x a ) ei ( x) , ( x 2a) ei 2 ( x), ... ( x Na ) e iN ( x) ( x) e iN 2 2a 2 1 p p p a N Na L 138 Modèle de Bloch Brillouin • Modification d’écriture: introduction du pseudo vecteur d’onde K. • Si on pose K p 2 , alors on peut écrire: L ( x a) eiKa ( x) • K n’est pas un vecteur d’onde; il ne traduit que le déphasage entre 2 ondes. • K est quantifié. Il prend N valeurs consécutives distante de mêmes valeurs à 2 près. a 2 L et prend les 139 Modèle de Bloch Brillouin • Onde de Bloch: ( x a) eiKa ( x) eiK ( a x ) e iKx ( x) posons u ( x) e iKx ( x) ( x) u ( x)eiKx et u ( x) e iKx ( x) e iK ( x a ) eiKa ( x) e iK ( x a ) ( x a ) u ( x) u ( x a ) • Les fonctions d’onde stationnaire d’un électron dans un potentiel périodique sont des fonctions de Bloch de la forme (à 1D): ( x ) u ( x )e iKx x avec u ( x) u ( x a ) 140 Modèle de Bloch Brillouin • Différence onde plane / onde de Bloch: • Onde plane: ( x) Ae ikx k 2 et 2 x • Onde de Bloch: ( x ) u ( x )e iKx 2 Kp et Kx arg(u ( x)) L inconnu 141 Modèle de Bloch Brillouin • La fonction d’onde de Bloch doit être injectée dans l’équation de Schrödinger la résolution impose de connaître u(x) ! 2 2 ikx ikx ikx ( u ( x ) e ) V u ( x ) e E u ( x ) e 0 2m x 2 • Pour résoudre le problème il faut connaître parfaitement la forme du potentiel cristallin (pas trivial!). Un modèle simplifié devrait nous permettre d’avoir une idée de la structure de bandes d’énergie 142 Modèle de Kronig et Penney 143 Modèle de Kronig et Penney • On approxime le potentiel périodique cristallin par un potentiel périodique en créneaux. III • Zone I : • Zone II: 0<x<a V(x)=0 -b<x<0 V(x)=V0 144 Modèle de Kronig et Penney • Potentiel périodique Ondes de Bloch • Les fonctions ( et leurs dérivées) ne diffèrent que d’un facteur de phase dans la région II et III : III ( x) II ( x a)e ika • Électrons liés au cristal E<V0 • Potentiel V(x) fini partout la fonction d’onde et sa dérivée première doivent être continue partout. 145 Modèle de Kronig et Penney • Résolution de l’équation de Schrödinger: • Région I (dans le puits): I ( x) Ae i x Be • Région II (dans la barrière): x II ( x) Ce De x i x 2mE avec 2 2m(V0 E ) avec 2 • Continuité de la fonction d’onde et sa dérivée première en a et en -b: attention au déphasage en –b ! 146 Modèle de Kronig et Penney • On obtient un système de 4 équations ( 2 par la continuité de la fonction d’onde et 2 par la dérivée première) à 4 inconnues (A,B, C et D) • Solutions non triviales ( A=B=C=D=0) ssi le déterminant du système est nul. • On obtient (laborieux mais faisable!!) 2 2 cos k (a b) sin( a ) sinh(b) cos( a ) cosh(b) 2 Rappel !! : k est le pseudo vecteur d’onde !! 147 Modèle de Kronig et Penney • Que fait on de cette équation? 2 2 cos k (a b) sin( a ) sinh(b) cos( a ) cosh(b) 2 • Résolution numérique ou graphique de façon à obtenir une relation entre E, V0 et k le pseudo vecteur d’onde. • De façon à se rapprocher de la réalité et rendre plus « visible » la résolution graphique, on fait tendre la barrière de potentiel vers des Dirac ( b=>0 et V0 =>∞), mais avec bV0=cste finie: mV0ba sin a P cos a cos ka avec P a 2 148 Modèle de Kronig et Penney • Diagramme E(k) sin a P cos a f ( a ) cos (ka) a f(a) 2n a 149 Diagramme E(k) 2mE 2 2 E 2 2m a • ka=0 1 P sin a cos a a On en déduit une valeur de donc de l’énergie E1. • • ka= a= On en déduit une valeur de a donc de l’énergie E2. 2mE2 2 a 150 Bandes d’énergie • Le fait que la particule se déplace dans un potentiel périodique induit l’apparition de bandes d’énergie séparées les unes des autres par des bandes d’énergie interdite ( ). Les électrons se « placent » sur les bandes d’énergies permises Il n’est pas nécessaire de tracer le diagramme sur tout le domaine de variation de k: Périodicité en 2n cos ka cos(ka 2n ) cos(ka 2n ) 151 Schéma de zone réduite (d’après Neaman) Notion de Gap (bande interdite) direct : ils se produisent alternativement en milieu de zone en k=0 et en bord de zone en k=±/a .Chacun de ces gaps est dit direct en k car la discontinuité d’énergie se fait sans changer la valeur de k. 152 Limites d’énergie permise • cos(ka)=±1 ka=n • on pose P=a tan( sin a P cos a 1 a cos( a ) cos cos( a ) cos • a = 2n : • a = 2n+2 h2n2 E1n 2ma 2 2 h2 E2 n (n ) 2 2ma Limite supérieure Limite inférieure cos( a ) cos • a = (2n+1) h2 1 2 E3n (n ) 2 2ma 2 h2 1 2 ( n ) • a = (2n+1)+2 E4 n 2 2ma 2 153 E(k) au voisinage d’un extremum • Étude de la fonction: dE dk ? 0, a • On n’a pas de relation directe entre E et k! dE dE d dk d dk sin a P cos a cos ka a OK ! sin a d[P cos a ] d [cos ka] d [cos ka] dk a d dk d d ??? mais dE On montre (voir TD!) qu’en centre de zone et en bord de zone, dk 0, a 0 154 Masse effective de densité d’états • Au voisinage d’un extremum: (DL à l’ordre 2) dE E k E ( 0) dk 1 d 2E ( k 0) 2 2 ! dk k 0 ( k 0) 2 k 0 =0 1 d 2E E k E( 0 ) 2 dk 2 2 2 2 k 1 1 d E 2 avec k 2 E( 0 ) 2 2 m * m * dk k 0 Dans un certain intervalle autour des extrema de bandes, on a le droit de confondre la vraie courbe par une parabole: c’est l’approximation de la masse effective (0) 155 Masse effective de densité d’états • La masse effective est un paramètre qui relie les résultats de la mécanique quantique aux équations de la mécanique classique (Newton). • Le fait que la particule se déplace dans un potentiel périodique modifie son inertie masse effective: 1 1 d 2E F 2 2 avec dt m* m * dk k dvg 0 156 Signe de la masse effective • Bas de bande: • 2k 2 E k E( 0 ) * m 2 Ek >E(0)=Eminimum 1 1° Règle: la masse efficace en bas de bande est un coefficient positif Sommet de bande: 2k 2 Ek EMax 2m2* 2° Règle: la masse efficace en sommet de bande est un coefficient négatif 157 Densité d’états (approx. m*) • le courant déplacement de charges • Nécessité de dénombrer le nombre de charge dans les bandes (conduction ou valence) • Ce nombre est fonction du nombre d’états énergétiques ou états quantiques disponibles • Attention: le principe d’exclusion de Pauli 158 Densité d’états (approx. m*) • Avant de poursuivre: • Introduction de la notion de spin de l’électron: (r , , ) R(r ).( ). ( ) En plus des trois nombres quantiques (principal, azimutal et magnétique), l’électron possède une propriété supplémentaire qui se traduit par un moment angulaire intrinsèque quantifié (± ½ ) auquel on attribue un quatrième nb quantique de spin, s , indépendant des 3 autres. Principe d’exclusion de Pauli (dans les solides): on ne peut trouver deux électrons dans le solide ayant le même état d’énergie ( mêmes nombres quantiques). 159 Densité d’états (approx. m*) • Cristal unidimensionnel de longueur L: Les états permis pour les électrons sont 2 discrets séparés de k L Autour du minimum ici, on approxime E(k) par: 2k 2 E Emin 2m * La densité d’états est le nombre de modes (états, places) par unité d’énergie et de longueur (L=1!): 1 dN 2m * g1D ( E ) ( E Emin ) 2 dE J -1m 1 électrons électrons 160 Densité d’états (approx. m*) • Cristal 2D de longueur Lx et Ly: Les états permis pour les électrons sont toujours quantifiés. L’énergie en bord de bande est toujours approximée par: Ek Emin 2 « Surface » d’un (2 ) état élémentaire Lx Ly 2 k (k x2 k y2 ) Emin 2m * 2m * 2 2 La densité est alors donnée par: dN m * -1 m * -1 2 g2D (E) Lx Ly 2 J ou 2 J m dE Indépendant de l’énergie ! 161 Densité d’états (approx. m*) • Cristal 3D de longueur Lx Ly et Lz: Les états permis pour les électrons sont toujours quantifiés. L’énergie en bord de bande est toujours approximée par: 2 2 2 k (k x2 k y2 k z2 ) Emin Ek Emin 2m * 2m * La densité est alors donnée ( LxLyLz=1 ie par unité de volume): 3/ 2 2 dN m* 4π 2 (E Emin )1 / 2 J -1m -3 g 3 D(E) dE h (Emax E)1 / 2 = kz (2 ) 3 Lx Ly Lz ky kx bas de bande sommet de bande 162 Densité d’états 3D E Emax ?? Emin a a Les masses effectives ne sont pas les mêmes et l’approximation de la m* n’est valable qu’en bord de bande ! g(E) 163 Structure de bande réelle! Si Eg (0 0 0.85) (111) (000) (001) 164 Structure de bande réelle! Ge Eg GaAs 165 synthèse • Cristal potentiel périodique • Apparition de structure en bande d’énergie • Notion de bande interdite Cela suffit il à expliquer la différence entre métal et isolant (ou semiconducteur) ? Suite au prochain chapitre 166 CHAPITRE 7 Courant dans les solides : cas particulier des semiconducteurs 167 Courant de conduction dans le « cristal » de Bloch - Brillouin • Vecteur densité de courant: • C’est quoi la densité de courant: c’est un déplacement de charges électriques par unité de temps et de surface j q ni vi q vi • À 1 dim: i i avec ni le nombre (densité volumique) d' électrons de vitesse vi j q vi i 168 Courant de conduction dans le « cristal » de Bloch - Brillouin • Contribution des diverses bandes au courant électrique • Bande pleine E E0 Sur chacune des valeurs permises de k0 on peut former un paquet d’ondes La bande est dite pleine si toute les valeurs de k0 sont utilisées (niveau d’énergie occupé). E(k) est paire en k E(-k0)= E(+k0) la probabilité de trouver un électron en k0 ou en –k0 est identique (démontré chapitre suivant) Vitesse de la particule vg 1 dE impaire en dk k k vg(k)=-vg(-k) 0 -k0 k0 j q vi 0 (la bande est pleine) i 169 Courant de conduction dans le « cristal » de Bloch - Brillouin • Règle 1: la contribution au courant électrique d’une bande pleine est toujours égale à zéro. • Règle 2: la contribution au courant électrique d’une bande vide est égale à zéro. • Corollaire: le courant électrique est dû aux bandes incomplètement remplies 170 Contribution à J d’une bande incomplètement remplie • Cristal parfait, elec = 0 et T uniforme. • On est à l’équilibre thermodynamique • Les probabilités d’occupation des états d’énergie k et –k sont identiques j q vi 0 [v g (k) vg ( k)] i • Résultat non surprenant: pas de champ électrique pas de courant de conduction! k 171 Contribution à J d’une bande incomplètement remplie • Cristal parfait, elec ≠ 0 et T uniforme. • À t=0, on applique elec. • Un paquet d’onde qui « avait » auparavant k0 subit une accélération dk0 q elec dt • À t>0, k (t ) k0 q t Tous les électrons subissent la même variation k ' 0 • accélération k 0 q t k 0 k 172 Contribution à J d’une bande incomplètement remplie • Cristal parfait, elec ≠ 0 et T uniforme. k t=0 k t=t1>0 k0 Toutes les vitesses ne sont plus compensées ! k0 q t1 J (t1 ) 0 0 173 Contribution à J d’une bande incomplètement remplie • Cristal parfait, elec ≠ 0 et T uniforme. k k t2>t1 t3>t2 J (t 2 ) 0 0 J (t3 ) 0 0 !!! Bizarre ! Champ électrique constant et courant qui change alternativement de signe en fonction du temps !! 174 Contribution à J d’une bande incomplètement remplie • Dans le cristal de Bloch-Brillouin, on prévoit que l’application d’un champ électrique continu elec doit engendrer un courant électrique alternatif. • La période de ce courant serait: dk q dt 2 1 q a T T • Ce résultat n’est pas en cohérence avec les résultats expérimentaux !!!! • Le cristal n’est pas aussi parfait que cela!! 2 q a 175 Le cristal réel de Bloch-Brillouin • Cristal réel, elec ≠ 0 et T uniforme. • Le cristal présente un certain nombre d’imperfections grandes catégories: • Impuretés chimiques • Défauts ponctuels intrinsèques: • Lacunes • Interstitiels • Anti-sites • Défauts étendus • Macles • Dislocations • Clusters (groupe d’impuretés) • Vibration de la chaîne atomique autour de l’équilibre (phonons) 176 Le cristal réel de Bloch-Brillouin • Cristal réel: conséquence sur les porteurs de charge: • Le potentiel de B-B n’est plus exactement périodique: • B-B • Réel v1(x)=v1(x+a) v(x)=v1(x) + v(x) Aléatoire! • L’électron dans ce potentiel soumis à une force (-grad de v(x)) dk0 q grad (V ( x)) q Force aléatoire dt • Cette force imprime des impulsions aléatoires ( = à des forces lors des chocs avec les « impuretés ») • En moyenne, tout les ( temps moyen entre deux chocs), l’électron change de direction et surtout perd son énergie cinétique il acquiert donc en moyenne un « excédent » de vecteur d’onde: k k0 q ' 0 t 177 Le cristal réel de Bloch-Brillouin • Cristal réel, elec ≠ 0 et T uniforme. k t=0, elec=0 k k0 k k0 q ' 0 t≠0 , t elec≠0 k’0 178 Le cristal réel de Bloch-Brillouin • Bande presque vide: • Énergie et vitesse de groupe: • : • ≠ : k 2 k02 E k 0 Ec 2m1* j q v gi -q i m1* j q v gi -q * m1 i j qµ n n elec j n elec avec µ n q m * 1 0 Mobilité (cm²/Vs) 1 dE k * 0 dk k0 m1 vg k i k0' k0 q 0 i i k i -q m* 1 ' elec i ki q m* n 1 2 C’est la loi d’Ohm 179 Le cristal réel de Bloch-Brillouin • Bande presque pleine: • Astuce: pour calculer la contribution au courant d’une bande presque pleine, on « ajoute » les électrons manquant puis on les « enlève », ce qui va nous permettre d’introduire la notion de trous. E • N : nb de places (~nb d’atomes) • N-p: nb d’électrons dans la bande • p: nb de places vides ( de « trous ») k Np N p i 1 i 1 i 1 j q vgi q vgi (q vgi ) p 0 bande pleine q vgi i 1 Charge positive! E 180 Le cristal réel de Bloch-Brillouin k • Bande presque pleine: • Règle: la contribution au courant d’une bande presque pleine est obtenue en supposant que les états vides sont effectivement occupés par des porteurs de charges positives +q: des trous. Il suffit de sommer sur le nombre total de trous • Trous: paquet d’ondes de charges positives 181 E Notion de trous (b) (a) • Expression de J: Nota: pour « arracher » 1 e- en (a) il faut plus d’énergie qu’en (b) un trou en (a) est plus énergétique qu’en Etrous (b). 2 2 k 0 k trous + E(e ) = -E(h ) Etrous EV vg 2m * elec=0 J q k0 0 m* p elec J q k q elec≠0 * 0 m2 i 1 J q p µ p elec m* 2 q elec p * m2 avec µ p q m2* k 182 Notion de trous: conduction 183 Conduction par électrons et trous • Cas fréquent dans les semiconducteurs: • En pratique, dans les semiconducteurs, il existe une bande presque vide que l’on appelle bande de conduction (BC) au dessus d’une bande presque pleine que l’on appelle bande de valence (BV). Elles sont séparées par une bande interdite ( « bandgap ou gap »). J qnµn qpµ p BC BV 184 Semiconducteur ou isolant ? • Comment les différentie on? Isolant , semiconducteur T= 0 K semiconducteur T≠0K 185 Métal ? • T=0K ou T≠ 0K Il existe déjà à 0K et a fortiori à T>0K une bande partiellement remplie d’électrons, donc qui conduit : c’est un métal. 186 Résumé: • Métal: • Très faible résistivité • Conduit mieux le courant à basse température • Isolant: • Ne conduit pas le courant même à haute température • « gap » supérieur à 3,5 eV (valeur généralement admise) • Semiconducteur: • « gap » inférieur à 3 eV ( la tendance est à l’augmentation de ce critère!) • Sa conductivité est une fonction non monotone de la température 187 CHAPITRE 8 Mécanique statistique : la fonction de Fermi – Dirac et la fonction de Maxwell – Boltzmann 188 Les différentes statistiques • Statistique de Maxwell – Boltzmann • Particule discernable • Molécules de gaz dans une enceinte basse pression • Statistique de Bose – Einstein • Particule indiscernable • Plusieurs particules sur un même état quantique • Photons, Phonons • Statistique de Fermi – Dirac • Particule indiscernable • 1 seule particule sur un même état quantique (principe d’exclusion de Pauli) • Électrons dans les solides Les particules n’interagissent pas entre elles 189 Les différentes statistiques États quantiques • Méthodes de résolution: n particules ni n2 n1 • Conditions : • Nb de particules est constant • Énergie interne constante • Discernables ou indiscernables? • 1 ou plusieurs par état quantique ? discernables : indiscernables : n i i n n E i i i E 190 Maxwell – Boltzmann • Discernables • Chaque état peut contenir grand nombre de particules • L’état d’équilibre est celui le plus probable Soit un état d’équilibre avec n1 particules dans c1, n2 dans c2, …. , ni dans ci. Quelle est la probabilité d’obtenir cette configuration? P n! n! n1!n2 !...ni !... ni ! i Cette configuration est celle d’équilibre si P ou ln(P) est maximum d(lnP)=0 On obtient (voir par ex. Mathieu) ni f ( Ei ) e ( Ei EF ) / kT gi ni: nb de particules sur Ei gi : nb de places (états) sur Ei 191 Différence discernable ou non (1 « bille » par case Pauli) Indiscernable Discernable gi ! ( g i N i )! gi ! N i !( g i N i )! Ni: nb de particules sur Ei gi : nb de places (états) sur Ei 192 indiscernables « Pauli » « Bose » ( N i g i 1)! ( g i 1)! N i ! gi ! N i !( g i N i )! Ni: nb de particules sur Ei gi : nb de places (états) sur Ei 193 Statistique de Fermi – Dirac • Même démarche que précédemment gi! Ei ( g i Nétat • Niveau d’énergie Ei, gi fois dégénéré (gi « boites »N ou i !cellules i )! quantiques de même énergie Ei) et Ni particules à distribuer. • Si maintenant , on a plusieurs (n) niveau d’énergie, le résultat est le produit de toutes les distributions Nb de niveau d’énergie n P i 1 gi! N i !( g i N i )! 194 Statistique de Fermi – Dirac • Même démarche que précédemment E4 gi! N i !( g i N i )! E3 E2 E1 Nb de niveau d’énergie n gi! P i 1 N i !( g i N i )! Niveau de Fermi n( E ) f (E) g (E) Densité d’électrons sur le niveau E 1 E EF 1 exp kT Densité de « places » sur le niveau E 195 Fonction de Fermi – Dirac À T= 0K: E EF f ( E ) 1 E EF f ( E ) 0 BC EF BV f (E) 1 E EF 1 exp kT 196 Fonction de Fermi – Dirac T = 0K EF T> 0K 197 Influence de la température E1 E2 Ex: T=300K, si E – EF = 3kT, f(E) ? E3 E4 E5 198 Passage FD MB ? • L’utilisation de FD pour les calculs n’est pas tjs aisée • Dans quelle mesure MB est suffisant ? • Condition: Si E - EF > 3 kT, erreur est de 5% Règle: on confondra la statistique de Fermi – Dirac et la statistique de Maxwell – Boltzmann pour tous les niveaux d’énergie tels que | E - EF |> 3kT. À T ambiante, kT=25 meV | E - EF |> 75 meV. 199 Passage FD MB E EF -E EF +E Pour E < EF, il est facile de montrer que la probabilité de non occupation 1-f(E) est la même à EF - E que la probabilité d’occupation f(E) à EF + E. Le point f(E) = 0,5 est le centre de symétrie pour la courbe. 200 E EF E g(E) E f(E) E E dn(E)/dE E EF g(E) f(E) dn(E)/dE 201 CHAPITRE 10 Le semiconducteur à l’équilibre thermodynamique 202 Le semiconducteur à l’équilibre • C’est quoi l’équilibre? • Pas de forces extérieures: • Pas de tension appliquée • Pas de champ magnétique • Pas de gradient de température 203 Densité de porteurs de charges dans les SC. • Question: combien y a t il d’électrons dans la BC et de trous dans la BV dans un semiconducteur à une température T? • Réponse : (voir chap 9!) • À une énergie E: n( E ) g c ( E ) f ( E ) p ( E ) g v ( E )(1 f ( E )) • Dans la bande de largeur E n0 Ec max Ec min p0 Ev max Ev min g c ( E ) f ( E )dE g v ( E )(1 f ( E ))dE 204 Densité de porteurs de charges dans les SC. 205 Calcul de n0 et p0 • hypothèse: EF est à plus de 3kT sous la BC et à plus de 3 kT au dessus de BV on peut utiliser l’approximation de MB. • Expression de n0: n0 Ec max Ec min 4 (2m ) g c ( E ) f ( E )dE Ec min h3 * 3/ 2 n E EC e 2m kT ( Ec E F ) avec N C 2 n0 N C exp kT h * n 2 3/ 2 ( E EF kT ) dE 206 Calcul de n0 et p0 2m kT ( Ec E F ) avec N C 2 n0 N C exp kT h * n 2 3/ 2 2m kT ( E F Ev ) avec NV 2 p0 NV exp h kT * p 2 3/ 2 Nc et Nv sont les densité d’états effectives (~ le nombre de places) dans la bande de conduction et la bande de valence respectivement. L’ordre de grandeur est Nc ~ Nv ~ 2.5 x 1019 cm-3. 207 La loi d’action de masse • Règle pratique: le produit du nombre d’électrons dans la BC par le nombre de trous dans la BV est donné par: Eg Ec E v n p N c N v exp( ) N c N v exp( ) ni2 kT kT • Remarque importante: les expressions que nous venons d’établir pour n et p l’ont été en supposant que EF distant d’au moins 3kT d’une ou l’autre bande. Ce calcul ne suppose pas que n = p la règle n x p = ni2 restera vraie lorsque l’on dopera le SC, à condition de respecter la condition sur EF. C’est le cas usuel. Dans le cas contraire (exception) on dit que le SC est dégénéré. 208 Niveau de Fermi dans un semiconducteur intrinsèque • Semiconducteur intrinsèque : semiconducteur sans impuretés , ie que les niveaux d’énergie permis sont seulement ceux des bandes. • Les électrons n dans la BC proviennent de la BV; ils laissent des trous p dans la BV n p ni T 209 Conduction bipolaire • La présence d’électrons et trous entraîne une conduction bipolaire dans les SC On peut privilégier une conduction par le dopage du semi-conducteur, ie l’introduction d’impuretés E externe 210 Électrons dans une structure Diamant (ex: Si) 211 Électrons dans une structure Diamant (ex: Si) 212 Niveau de Fermi dans un semiconducteur intrinsèque • Postulat: n = p ( EFi Ev ) ( Ec EFi ) n0 N C exp p0 NV exp kT kT 2 EFi N C ( Ec Ev ) exp exp kT kT NV E Fi Ec Ev 1 N V Ec E v 3 mv* Ec Ev kT ln kT ln * E Fi 2 2 NC 2 4 mc 2 ~10 meV 213 Niveau de Fermi dans un semiconducteur intrinsèque • Quelques valeurs numériques mc* m0 mv* m0 NC (1019 cm-3) NV (1019 cm-3) Eg (eV) ni (cm-3) Si 1,06 0,59 2,7 1,1 1,12 1,5x1010 Ge 0,55 0,36 1 0,5 0,66 2,4x1013 0,04 1,3 1,43 0,223 4,6 3,39 1,69 2,49 2,86 0,05 2 1,27 GaAs GaN 0,067 0,64 0,2 1,4 4H-SiC InP 0,073 0,87 2x106 214 Variation ni(T) ni N c N v exp( Eg 2kT ) • Dans un SC intrinsèque: • ni n’est pas constant • ni est d’autant plus grand que: • Eg est petit • Température élevée ni N c N v exp( Eg 2kT ) 215 Dopage du semiconducteur • Va permettre de changer et surtout contrôler les propriétés électriques du SC • Introduction d’impuretés (dopants) qui vont modifier la relation n = p: • Impuretés de type donneur • Impuretés de type accepteur n > p type n p > n type p La position des espèces chimiques dopantes dans le tableau de Mendeleïev et la position des atomes constituants le réseau cristallin hôte définissent le rôle des impuretés 216 Semi-conducteur intrinsèque • Variation exponentielle de la densité de porteurs • Si ni>1015cm-3, le matériau inadapté pour des dispositifs électroniques. SC à grands « gap » Type SiC, GaN, Diamant Remarque: Le produit np est indépendant du niveau de Fermi Expression valable même si semi-conducteur dopé Introduction du dopage 217 Dopage du semiconducteur • Considérons le cas du SC Silicium ( col IV) • Introduisons des atomes dopants de la colonne V: • Par ex N, As ou P 5 électrons périphériques ie un de « trop » / au Si. e- P P neutre e- + Ionisé + Cela « ressemble » à l’atome d’hydrogène 218 Dopage du semiconducteur • Atome colonne V : analogie avec l’atome d’hydrogène • Le « cinquième » électron n’appartient pas à la BV ! • Le « cinquième » électron n’appartient pas à la BC ! • Où est il énergétiquement ? • Modèle de l’hydrogène « modifié »: • L’électron ne se déplace pas dans le vide • L’électron est affecté d’une masse « effective » 219 Niveau d’énergie dus aux impuretés. • Force F 1 4 0 vide q2 r2 On doit remplacer: • vide par sc • Potentiel V • Énergie • Rydberg En R 1 4 0 vide q2 r mq 4 2n 2 (4 0 vide ) 2 mq 4 2(4 0 vide ) 2 13,6eV • m par m*. 1 m* R Ry 2 sc m0 * y 220 Niveau « donneur » dans la Bande Interdite. • Application pour le Silicium ( Si=12) • Dans notre cas E est l’énergie qu’il faut apporter à l’électron pour l’amener dans la bande de conduction • E = EC – ED=Ry*/n²=Ry* 1 0,5 m0 R 13,6 40meV 2 (12) m0 * y • Expérimentalement on trouve: • P => 44 meV • As => 49 meV • Sb => 39 meV • Bi => 67 meV 221 Niveau « donneur » dans la Bande Interdite. • Résumé: • Tant que le « 5ème » électron lié à P (basse température) état d’énergie ED et son « orbite » est localisée près de l’atome • Lorsque on « l’amène » sur EC changement de son état quantique ( lié => état quantique décrit par l’onde de Bloch) il peut se propager dans tout le cristal il participe à la conduction SC composés (« compounds SC) GaAs ou InP (III-V) VI à la place de As => Se, Te IV à la place de Ga => Si, C, Sn m*=0,05 m0 EC – ED = 5 meV !! 222 Niveau « donneur » dans la Bande Interdite. • On remarque que l’on a créé des électrons dans la bande de conduction sans la présence de trous dans la bande de valence n >> p. • La BV est pleine ne conduit pas! 223 Niveau « accepteur » dans la Bande Interdite. • Considérons le cas du SC Silicium ( col IV) • Introduisons des atomes dopants de la colonne III: • Par ex B, Al ou Ga 3 électrons périphériques ie un de « moins » / au Si. B +e neutre e+ - P Ionisé - Cela « ressemble » à l’atome d’hydrogène 224 Niveau « accepteur » dans la Bande Interdite. État quantique libre : le niveau de cet état quantique est très proche de la bande de valence. Même calcul que pour le « donneur » 225 Calcul de la position du niveau énergétique Ed ou Ea • Le problème « ressemble » au modèle de l’atome d’hydrogène: m0e 4 13.6 En 2 eV 2 2 n 2(4 0 ) • Introduction du Rydberg « modifié » : m* 0 Ed EC 13.6 m0 2 Exemple de dopants et leurs énergies 226 Niveau « accepteur » dans la Bande Interdite. p >> n 13,6 mv* Ea EV 2 sc m0 Expérimentalement on trouve: B => 45 meV Al => 57 meV Ga => 65 meV In => 160 meV 227 Statistique des donneurs et des accepteurs • États donneurs: • Prob. d’occupation un peu différente: f D (E) • Le facteur ½ ? 1 1 E EF 1 exp( ) 2 kT • P : 3s²3p3 2 électrons s et 2 électrons p participent à la liaison => 1électron p sur le niveau Ed (le 5°!). Cet électron possède 1 spin particulier (up ou down). • Une fois cet électron « parti », la case ( le niveau) vide peut capturer un spin up ou down le mécanisme de capture est augmenté / à l’émission f D (E) f (E) 228 Statistique des donneurs et des accepteurs • États donneurs: • Densité d’électrons sur ED ? • ND nD N D f D ( E D ) ED EF 1 1 exp( ) Soit encore: kT 2 nd N d N d 229 Statistique des donneurs et des accepteurs • États accepteurs: • On ne peut capturer que l’électron qui a le bon « spin » mais on peut libérer n’importe lequel f A (E) f (E) 1 E EF 1 2 exp( ) kT 1 E EF 1 g exp( ) kT g : facteur de dégénérescence 1: intrinsèque 2 ou 4: accepteur ½: donneur 230 Statistique des donneurs et des accepteurs • États accepteurs: • Densité d’électrons sur EA ? • NA nA N A f A ( E A ) E A EF 1 4 exp( ) Soit encore: kT NA p A N A nA N A N 1 EF E A 1 exp( ) 4 kT A 231 Ionisation complète et gel des porteurs • Équation de neutralité: • Charges positives = charges négatives e p ND e n N A • Simplifions le problème: NA = 0 ( type n) n p N D ND ( Ec E F ) ( E F Ev ) N C exp - NV exp kT kT 1 2 exp( ED EF ) kT 232 Niveau de Fermi EF(T) • « découpage » du pb en domaine de température: • TBT: on néglige la densité de trous , oui mais jusqu’à quelle température ? ni N D kT Eg 2 ln[ NcNv 1/ 2 / ND ] Ordre de grandeur : kT autour de Eg/10 ND ( Ec E F ) 0 N C exp E E kT F 1 2 exp( D ) kT 233 Niveau de Fermi EF(T) 1/ 2 1 Nd ( Ec Ed ) / kT E F E D kT ln 1 1 8 e Nc 4 • kT<<Ec-Ed EF Ec Ed 1 N kT ln d 2 2NC • E2c-Ed <kT<Eg ( DL de la racine) , E F (T 0) EF Ec Ed E Fmax N C N D /2 2 NC E c kT ln ND 234 EF fonction de la Température EC ED Conduction Band Fermi Level EC EV 2 Temperature 235 Et la densité de porteurs ? • BT - - - - - - - - Freeze out (« gel des porteurs ») • T « intermédiaire » - - - - - - - - - Épuisement des donneurs • « Haute » Température intrinsèque +++++++++++++++++ 236 Variation de la conduction d’un semi-conducteur dopé en fonction de la température Tous les « donneurs sont ionisés 3 régimes: •Extrinsèque •Épuisement des donneurs •Intrinsèque 237 Distribution à l’équilibre des porteurs ( Ec E f ) ( Ec E fi ) ( E f E fi ) n0 N c exp N c exp kT kT ( Ec E fi ) ( E fi E f ) n 0 N c exp exp kT kT ( E fi E f ) n0 ni exp kT ( E f E fi ) p0 ni exp kT 238 Niveau de Fermi dans un SC extrinsèque 239 Niveau de Fermi dans un SC extrinsèque 240 Dopage d’un SC: type n 241 Dopage d’un SC: type p 242 Concentration de h+ et d’e- à l’équilibre 243 Concentration de h+ et d’e- à l’équilibre • Neutralité électrique: n0 N A p0 N D • Ionisation totale: n0 N A p0 N D avec p0 n 2 i • Soit: n 0 ( N D N A )n0 n 0 2 2 i • On obtient: (ND N A ) ( N D N A )2 n0 ni2 2 4 n0 244 Différence Ef - Efi • Au lieu d’exprimer Ef en fonction de Nc et Nv, on peut écrire: Nd E f Ei kT ln ni Na Ei E f kT ln ni type n type p eFi 245 Différence Ef - Efi • On peut alors exprimer les densité d’électrons et de trous à l’équilibre par: n ni e ( E F E Fi ) / kT p ni e avec: ni e ( E F E Fi ) / kT e Fi / kT ni e e Fi / kT eFi EF EFi 0 type n eFi EF EFi 0 type p Équations de Boltzmann 246 CHAPITRE 11 Le semiconducteur hors équilibre 247 Plan: • Recombinaison et génération • Courants dans les SC • Équation de densité de courants • Équations de continuité • Longueur de Debye • Équation de Poisson • Temps de relaxation diélectrique 248 Phénomènes de Génération - Recombinaison • Loi d’action de masse: 2 • À l’équilibre thermodynamique: i • Hors équilibre: apparition de phénomènes de Génération Recombinaison en excès np n • création ou recombinaison de porteurs : Unité [g]=[r]=s-1cm-3 • Taux net de recombinaison: g ' r ' g g th r ' g r externe avec interne r r ' g th 249 Phénomènes de Génération - Recombinaison À l’équilibre le taux de génération g est égal au taux de recombinaison r Si T=0K, g = r = 0. 250 Recombinaison: 2 « chemins » possibles (1) • Recombinaison directe électron-trou • Processus fonction du nombre d’électron et de trous rp p rn p n n • Exemple: type n +excitation lumineuse en faible injection ( ie n p n0 ) p p0 p n n0 n n0 • En régime de faible injection le nombre de porteurs majoritaires n’est pas affecté. 251 Recombinaison: 2 « chemins » possibles (2) • Recombinaison par centres de recombinaison: • En général ces centres se trouvent en milieu de bande interdite • Le taux de recombinaison s’écrit: np ni2 r m 2ni p n Équation de Shockley‐Read 1 où m est caractéristique du centre recombinant • Si les 2 processus s’appliquent: 1 1 m 1 n( p) 252 Recombinaison: 2 « chemins » possibles (3) • Si semi-conducteur peu dopé: on applique SR • Si semi-conducteur dopé n: rp p Avec 1 1 m 1 p • Si région « vide » de porteurs (ex: ZCE) 2 np n x i r m 2ni x p x n 1 ni r 0 2 m Taux net de génération. Création de porteurs 253 Type P Excitation lumineuse 254 Recombinaison radiative et non radiative 255 Recombinaisons de surface 256 Courants dans les SC • Courant de conduction: présence de champ électrique • Si E=0, vitesse des électrons=vitesse thermique (107 cm/s) mais => vitesse moyenne nulle car chocs (« scattering ») avec le réseau + impuretés. • Libre parcours moyen (« mean free path »): o l vth. 100 A 0.1 ps 257 Vitesse de dérive (« drift velocity ») 258 Courants dans les SC • Courant de conduction: présence de champ électrique • Entre deux chocs, les électrons sont accélérés uniformément suivant • Accélération: qE / m* • Vitesse: • Mobilité: v qE / m* µE µ q / m * Si : 1500 cm2/Vs GaAs: 8500 cm2/Vs In0.53Ga0.47As:11000 cm2/Vs 259 Courants dans les SC • La densité de courant de conduction s’écrit: • Pour les électrons: • Pour les trous: • Pour l’ensemble: J c n nev n neµn E J c p pev p peµp E J c total J n J p (neµn peµp ) E 260 Courants dans les SC • Importance de la mobilité sur les composants • Mobilité la plus élevée possible • => vitesse plus grande pour un même E • Facteurs limitants: • Dopage • Défauts (cristallins, structuraux, …) • Température • Champ électrique de saturation + géométrie 261 Variation mobilité en fonction de la température 262 Variation de la mobilité en fonction de la concentration en dopants 263 Courants dans les SC • Vitesse de saturation des électrons • La relation linéaire vitesse – champ valide uniquement pour: • Champ électrique pas trop élevé • Porteurs en équilibre thermique avec le réseau • Sinon: • Au-delà d’un champ critique, saturation de la vitesse • Apparition d’un autre phénomène: « velocity overshoot » pour des semiconducteurs multivallée. • Régime balistique:pour des dispositifs de dimensions inférieures au libre parcours moyen (0.1µm) 264 Vitesse de saturation • Différents comportement en fonction du SC Survitesse (« overshoot ») 265 Survitesse dans le cas de SC multi vallées 266 Courants dans les SC • Courant de diffusion: • Origine: gradient de concentration • Diffusion depuis la région de forte concentration vers la région de moindre []. • 1° loi de Fick: dn n Dn dx dp x pD D p dx x D nb d’e‐ qui diffusent par unité de temps et de volume (flux) nb de h+ qui diffusent par unité de temps et de volume (flux) 267 Courants dans les SC • Courant de diffusion: somme des deux contributions (électrons et trous): • [ dn dp J diff e(n p ) eDn eDp dx dx Constante ou coefficient de diffusion x D ]=cm2/s. Dn , p x D 268 Courants dans les SC • Courant total: somme des deux contributions (si elles existent) de conduction et diffusion: J T J cond J diff J n J p dp dn J T (neµn peµp ) E e( Dn Dp ) dx dx • D et µ expriment la faculté des porteurs à se déplacer. Il existe une relation entre eux: relation d’Einstein: D kT µ e 269 Équations de continuité – longueur de diffusion • G et R altèrent la distribution des porteurs donc du courant dn( x, t ) J n ( x x) J n ( x) Ax A RG dt e e dn( x, t ) dJ n ( x) x Ax A RG dt dx e On obtient alors les équations de continuité pour les électrons et les trous: dn( x, t ) 1 dJ n rn g n dt e dx dp ( x, t ) 1 dJ p rp g p dt e dx 270 Équations de continuité – longueur de diffusion • Exemple: cas où le courant est exclusivement du à de la diffusion: dn d n n n0 Dn 2 dt dx n 2 dn J n (diff ) eDn dx dp J p (diff ) eD p dx dp d2 p p p0 Dp 2 dx dt p 271 Équations de continuité – longueur de diffusion • En régime stationnaire, les dérivées par rapport au temps s’annulent: d 2 (n n0 ) n n0 n n0 D n n dx 2 L2n d 2 ( p p0 ) p p0 p p0 2 D p p dx L2p Ln Dn n Lp D p p • Solutions: n( x) (n( x) n0 ) n(0)e x / Ln Longueur de diffusion: représente la distance moyenne parcourue avant que l’électron ne se recombine avec un trou (qq microns voire qq mm) Ln ou Lp >> aux dispos VLSI R et G jouent un petit rôle sauf dans qq cas précis (Taur et al) 272 Équation de Poisson • Elle est dérivée de la première équation de Maxwell. Elle relie le potentiel électrique et la densité de charge: d 2V dE ( x) dx 2 dx sc • Dans les SC, deux types de charges (fixes et mobiles): d 2V e p ( x ) n ( x ) N ( x ) N D A ( x) 2 dx sc Charge mobiles (électrons et trous) Charges fixes (dopants ionisés) 273 Longueur de Debye • Si on écrit l’équation de Poisson dans un type n en exprimant n en fonction de : Fi d 2 Fi e e Fi / kT N ( x ) n e d i dx 2 sc V(x)= Fi • Si Nd(x)en =>remarquant Nd+Nd(x) ,que: alors Fi est cte modifié de Fi d 2 Fi e 2 N d e N d ( x) Fi 2 sc kT sc dx 274 Longueur de Debye • Signification physique? • Solution de l’équation différentielle du 2° degré: x Fi A exp LD avec LD sc kT e2 N D • La « réponse » des bandes n’est pas abrupte mais « prend » quelques LD ( si Nd=1016 cm-3, LD=0.04µm). Dans cette région, présence d’un champ électrique (neutralité électrique non réalisée) 275 Temps de relaxation diélectrique • Comment évolue dans le temps la densité de porteurs majoritaires ? • Équation de continuité (R et G négligés): n 1 J n t e x or J n E E / n et E en / sc x d’où n n n sc t n sc Solution: n(t ) exp(t / n sc ) Temps de relaxation diélectrique ( 10-12 s) 276 CHAP 12 Homo-jonction à semi-conducteur 277 Homojonction PN • Composant à réponse non linéaire • Dispositifs redresseur ou « rectifier devices » • 2 types pour arriver au « même » résultat: • Jonction PN (notre propos) • Jonction à contact Schottky (chapitre suivant) 278 Mécanisme de formation de la jonction PN 279 Mécanisme de formation de la jonction PN •Processus de mise à l’équilibre 1° phase : processus de diffusion 2° phase : Apparition d’un E interne: équilibre la diffusion Recombinaison de paires e-h Niveau de Fermi aligné: équilibre thermodynamique E int 280 •Tension de diffusion VD ou « built in potential VB i » • Définition : différence de potentiel entre la région N et la région P VD VBI VN VP Equation du courant de trous: Soit encore p Dp E ( x) dp ( x) J P ( x) e P p ( x) E ( x) D p 0 dx 1 dp ( x) p ( x ) dx ou En intégrant de la région P à la région N: Soit finalement: VD Vbi 1 dp( x) e dV ( x) kT dx p( x) dx pp kT VD ln( ) e pn kT N N ln ( A 2 D ) e ni 281 •Champ, potentiel et largeur de zone d’espace (1) • Equation de Poisson: ( x) d 2V ( x) sc dx 2 Dans la région N et P: d 2V (x) e ND 2 sc dx 0 x WN d 2V (x) e NA 2 sc dx WP x 0 -WP -WN 282 •Champ, potentiel et largeur de zone d’espace (2) Champ électrique E(x) En ( x ) eN D sc ( x W N) EP ( x) eN A sc ( x W P) Continuité du champ en x=0: N DW N N AWP EM eN DW N sc eN AW P sc -WP -WN 283 •Champ, potentiel et largeur de zone d’espace (3) Potentiel électrique E(x) Vn ( x ) eN D ( x W N ) 2 Vn sc eN A V p ( x) ( x W P) 2 V p sc Zone de charge d’espace (ZCE) 2 eN DWn2 eN AW p V (Wn ) V (W p ) Vbi 2 sc 2 sc 2 sc ND W p (Vbi ) Wn (Vbi ) e N A (N A ND ) Vbi 2 sc NA Vbi e ND (N A ND ) 2 sc N D N A W (Vbi ) Vbi e N AND -WP -WN 284 Attention: tout ce que l’on vient de voir était pour V=0. Lorsque la diode est alimentée par une tension V sur P, Vd doit être remplacée par Vbi - V 285 Jonction PN sous polarisation • Cette polarisation va rompre l’équilibre entre les forces de diffusion et de conduction: => apparition d’un courant ? Hypothèses simplificatrices: ZCE vide de porteurs Faible injection Approximation de Boltzmann Toute la tension VA appliquée sur la jonction Pas de phénomènes de Génération Recombinaison 286 Jonction PN sous polarisation • Polarisation directe • Tension positive sur P • Diminution de la tension de diffusion • Processus de diffusion prédomine • Fort courant 287 Jonction PN sous polarisation Fdiff e• Polarisation directe • Diminution du champ interne par E externe opposé • Injection d’électrons de N vers P et Injection de trous de P vers N, donc des minoritaires • Fort courant car « réservoir » plein Fdiff h+ 288 Jonction PN sous polarisation directe Eext 289 Jonction PN sous polarisation inverse Fconde• Polarisation Inverse • Augmentation du champ interne par E externe dans le même sens • Injection d’électrons de P vers N et Injection de trous de N vers P , donc des majoritaires • Faible courant car « réservoir » presque vide Fcond h+ 290 Jonction PN sous polarisation À l’équilibre, courant nul deux composantes (diff et cond) s’opposent. Pris à part , l’ordre de grandeur de ces composantes 104 A/cm2 (soit 1A pour diode typique) or en faible injection I est de l’ordre de qq mA à qq 10 mA •Approximation de Boltzmann: L’approximation de Boltzmann consiste à dire que la résultante des courants étant faible devant les composantes de ce courant, on considère que l’on est encore en quasi-équilibre et donc que l’équation du courant est encore valide en remplaçant Vd par Vd -Va: 1 dp ( x) e dV ( x) kT dx p( x) dx 291 Densité de porteurs injectés à la frontière de la ZCE p(W N ) eV exp( d ) pp kT • Si Va=0 • Si Va 0 p ' (W N ) e(Vd Va ) exp( ) pp kT ni2 eV A eV A ) exp( ) p ' n p n exp( kT ND kT ni2 eV A eV A n' p n p exp( ) exp( ) kT NA kT eVa n * p p p * nn n exp( ) kT ' p ' n 2 i 292 Variation de la densité de trous injectés en fonction de Va 1017 1016 Na= 1E17 cm-3 Vd=0.7 V 1015 1014 1013 P'(Wn) (cm-3) 1012 1011 1010 109 108 107 106 105 104 0,0 0,1 0,2 0,3 Va (V) 0,4 0,5 0,6 0,7 293 Injection de porteurs En polarisation directe, phénomènes de diffusion Une fois injectés, les porteurs diffusent 294 Distribution des porteurs dans les régions neutres • Une fois les porteurs injectés, ils vont diffuser dans la région neutre et se recombiner avec les porteurs majoritaires Distribution des porteurs minoritaires injectés p p 2 p p pn J p ( x) eD p Dp x t x ² p • La distribution va être fonction de la géométrie de la région x / Lp pn Ae • Les p paramètres Be x / Lp discriminatoires : la longueur de diffusion LDn,p des électrons et des trous et la largeur des régions neutres dn,p dp dn -WP 0 WN a: région qcq, b: longue, c:courte, 295 Distribution des porteurs dans les régions neutres d n , p L p ,n) • Régions longues ( p ' ( x ) p n p n (e n' ( x ) n p n p (e Régions qcq eVa kT eVa kT Régions courtes ( d n , p L p ,n ) eV 1)e 1)e (W N x ) / L p ( x Wp ) / Ln p n kTa p' ( x) p n (e 1)( x c x) dn n p eVkT n' ( x) n p ( e 1)( x 'c x ) dp a eVa xc x pn kT p' ( x) p n (e 1) sh dn L p sh( ) Lp eVa x xc' np (e kT 1) sh n' ( x ) n p dp Ln sh( ) Ln 296 Courant de porteurs minoritaires dans les régions neutres • La distribution connue, on peut facilement calculer le courant qui est un courant de diffusion: dp ( x) J p ( x) eD p dx J n ( x) eDn dn( x) dx Hypothèse : pas de Phénomènes de G-R dans la ZCE J (V ) J p ( W p ) J n (W p ) J p (Wn ) J n (W p ) On obtient la formule classique: J (V ) J S (e eV / kT 1) JS est le courant de saturation de la diode, ou courant inverse théorique 297 Courant de porteurs minoritaires dans les régions neutres • Régions courtes a: région qcq, b: longue, c:courte, eni2 D P eni2 Dn JS NDdn N Ad p Régions longues eni2 DP eni2 Dn JS N D LP N A Ln Régions qcq eni2 DP eni2 Dn JS dn dp N D LP th( ) N A Ln th( ) LP Ln -WP 0 WN Courant de porteurs minoritaires 298 Génération –recombinaison dans la ZCE Génération en inverse Recombinaison en direct 299 La diode réelle : Phénomènes de générationrecombinaison dans la ZCE • On affine le modèle on tient compte de la G-R dans la ZCE • Mécanisme connu (Shockley-Read) pn ni2 r 2ni p n 1 eVa ) On sait également que p (W N )n(W N ) p (WP )n(WP ) ni2 exp( kT 2 Si on suppose np constant dans la ZCE et >> ni (en polarisation directe) , le taux r est max pour n=p, soit encore ni eVa rmax exp 2 2kT 300 La diode réelle : Phénomènes de génération-recombinaison dans la ZCE • Le courant de génération recombinaison dans la ZCE s’écrit alors: 1 dJ n 0 r dJ n erdx e dx WN J GR e WP rdx En polarisation inverse ( pn ni2 ), le taux est ni négatif ( r 0 ) et devient un taux net de génération 2 En polarisation directe , le taux est rmax=cte et le courant est un courant de recombinaisons. 301 La diode réelle : Phénomènes de générationrecombinaison dans la ZCE • Le courant de génération recombinaison dans la ZCE s’écrit alors: eni J GR J J GR WT 2 Le courant global en intégrant cet effet s’écrit: 0 GR eVa ) 1 exp( 2kT 0 eVa eVa 0 ) 1 J GR exp( ) 1 J (Va ) J S exp( 2kT kT Facteur d’idéalité: eVa J (V ) J 0 exp( ) 1 nkT 302 • Effet thermique • Effet Zener: Diode en polarisation inverse: claquage de la jonction • Passage direct de la BV à la BC par effet tunnel (0) si champ électrique supérieur à Ecritique • Effet Avalanche: • Avant le « tunneling », accélération des électrons qui excitent par impact des électrons de BV vers BC (1,2,3) etc…. • Perçage ou « punchtrough » VBD .EC2 2eN B 303 Jonction en régime dynamique: capacités de la jonction • Capacité associée à charges • 2 types de charges dans la jonction • Fixes (les dopants ionisés) dans la ZCE • Mobiles (les e- et h+) injectés en direct • 2 types de capacités • Capacité de transition ou de la jonction • Capacité de diffusion ou stockage 304 Capacité de transition ou de jonction Elle est simplement associée à la charge Q contenue dans la ZCE dQ CT dV Q eAN AWP eAN DWN W p (Vd VA ) 2 sc ND (Vd VA ) e N A (N A ND ) Soit: NAND A A 2e CT 2 (VD V A ) ( N A N D ) WT 305 Capacité de diffusion ou de stockage • Traduit le retard entre la tension et le courant • Associée aux charges injectées dans les régions neutres: QSp p J p QSn n J n QSp XC QSp A e( p ' ( x) p n ) dx WN Densité de trous excédentaires dans la région neutre N dn 1 e( p ' (0) p n ) LP coth( ) dn LP sh( ) LP 306 Capacité de diffusion ou de stockage • L’expression précédente peut se mettre sous la forme: 1 QSp ( p ) J P (WN ) ( p) P 1 avec dn ch( L ) P L’expression du temps peut être simplifiée en fonction de la « géométrie » de la diode: d n2 temps de transit t 2 DP Diode courte: ( p ) Diode longue : ( p ) P durée de vie 307 Capacité de diffusion ou de stockage • Cette étude dans la région N est valable dans la région P, et en final on obtient: QS Q Sn QSp ( n ) J n ( W P ) ( p ) J p (W N ) dQS CS Soit à partir de : dV e C S C Sn C Sp K ( ( n ) I n ( p ) I p ) kT Facteur qui dépend de la géométrie (2/3 courte) (1/2 longue) 308 Capacité de diffusion ou de stockage 309 Jonction PN en commutation 310 Jonction PN en commutation Wn Tant que l’excédent de trous en Wn est positif Diode polarisée en direct p 'n pn pn (e eVa kT 1) sd Temps de stockage ie p ' (WN ) pn 311 Jonction PN en commutation • Problème majeur dans les composants à porteurs minoritaires: • Expression du temps de stockage: sd If If p ln(1 ) ln(1 ) Im I f I m • Expression du temps de descente If F RC j f 2.3 avec I f Im 1 312 Schéma équivalent jonction pn dV kT 1 résistance dynamique dI e I e K ( ( n ) I n ( p ) I p ) capa de diffusion Cd CS CSn CSp kT A 2e N AND A capa de jonction CT C J 2 (VD VA ) ( N A N D ) WT rd rS résistance série 313 Diode Tunnel – diode Backward (a) (b) Va I t I pe V pe exp1 Va V pe 4a 2m * e b Tt exp 3 (c) (d) (e) 314 Diodes PIN • Dispos VLSI modernes très fort champ électrique • Pb d’avalanche et effet de porteurs chauds • Solutions: • Réduction du champ par augmentation de la ZCE • Incorporation d’une couche « non dopée » dite intrinsèque d’où le nom ! 315 Diodes PIN Déplétion région Région p Région n (x) + + + + -Wp --- d couche intrins. +Wn x 316 Diodes PIN champ max ( dans la zone intrinsèque) eN A x p eN D ( xn d ) Em Si Si Tension de diffusion (" built in potentiel" ) Vbi Em ( x p xn d ) 2 largeur de la ZCE Em 2 (Wd d ) 2 Si ( N A N D ) Wd Vbi d ² W d20 d ² e N AND capacité CT Wd 0 CT 0 Wd champ électrique 1 1 d² W d20 Em Wd d² d 1 2 Em 0 Wd Wd 0 W d 0 Wd 0