Les Compagnons de France L'idée des Compagnons de France a surgi en juin 1940, quand la France est écrasée et envahie par les allemands. Les statuts sont déposés le 25 juillet 1940. Sous l'impulsion d'Henry DHAVERNAS qui a dirigé pendant la guerre les Scouts de France avec la participation de dirigeants de mouvements de jeunes (jeunesse unioniste, JOC …). La mission des Compagnons de France est de donner une formation humanisme, professionnelle et civique aux garçons de 14 à 19 ans (les jeunes hommes de 20 ans vont dans les chantiers de jeunesse). Le but est l'encadrement de la jeunesse et le renforcement de l'adhésion à l'Etat Français. A Valence, Gaston COUREAU est le « chef de pays » les Compagnons de France dont le siège est situé à l'angle de la rue Saunière et de l'avenue Gambetta, au-dessus du café de France. En 1942, les Compagnons de France prévoient la création d'un centre horloger sur Valence en relation avec la nouvelle usine créée par Marcel Barbu. Ce mouvement prend ses distances avec le Maréchal PETAIN, il se veut patriotique. Il est dissout par décret le 21 janvier 1944. Gaston COUREAU part à Paris pour échapper à la milice et prend la direction du Service Sociale de la Communauté de Travail Marcel Barbu. Pour la petite histoire. En septembre 1941, Louis LIEBARD, crée à Lyon (en zone libre) un ensemble de jeunes gens issus des Compagnons de France qu'il appelle " les Compagnons de la musique". En 1946, ce groupe s'appellera "les Compagnons de la chanson". « La Chaîne » et Gaston Riby Gaston Riby est membre des Compagnons de France dès le début et va prendre ses distances en 1942. Il dirige l’association « La chaîne » dont le siège est à Paris, elle se présente comme le prolongement « social » des Compagnons de France. Elle a pour but d’accueillir, d’aider, en relation avec les organisations humanitaires, toute personne en difficulté. Elle a aussi une activité clandestine qui est de cacher des personnes recherchées par la police à savoir les juifs, les déserteurs, elle va les aider à passer en zone libre. Gaston Riby et Marcel Barbu se sont rencontrés aux Compagnons de France et ont toujours gardé des liens. Cela a permis à l’équipe de Marcel Barbu d’être accueillie en 1944, lors du repli de la Communauté à Paris. Ils ont été déportés suite à leur arrestation dans les locaux de « La chaîne ». A son retour de Buchenwald, Gaston Riby rejoint la Communauté à Valence et prend ensuite la direction du Rassemblement Communautaire et d’autres organisations professionnelles d’horlogerie. Il disparaît dans un accident d’avion. L'école d'Uriage L'école des cadres d'Uriage (située dans le château de Bayard à Saint Martin d'Uriage en Isère) a été créée par le Régime de Vichy fin 1940 et dirigée par Pierre Dunoyer de Segonzac. Elle a pour but de former les futures élites de la "Révolution nationale". Des Stages de trois semaines à trois mois devaient forger un nouvel esprit chez les futurs technocrates. Les formateurs étaient de diverses origines (non communiste) ce qui permettait une "certaine liberté intellectuelle". L'école est en étroite relation avec les Compagnons de France et les Chantiers de Jeunesse. De prise d'armes avec une grande ferveur patriotique en débats houleux sur la collaboration avec l'Allemagne acceptée par les chefs, l'école est devenue, en 1942, un vivier intellectuel de la résistance. Elle est dissoute brusquement en décembre 1942. L'école. Début 1943, une nouvelle école lui succède pour former des cadres pour la milice. Des contacts avec la résistance se sont noués à titre individuel avec certains formateurs et dirigeants de l'école, ils prendront de nombreuses responsabilités dans la résistance dont ils aideront l’organisation. L'école d'Uriage est à environ cent kilomètres de la ferme de Combovin. Des relations étroites se sont nouées avec la Communauté de Travail de Marcel Barbu