Rapport final

publicité
Université du Québec à Chicoutimi
MODULE D’INGÉNIERIE
PROGRAMME GÉNIE ÉLECTRIQUE
6GIN333 – PROJET DE CONCEPTION
Rapport final
#Projet:2011-280
Conceptiond’unoutildidactiquepourl’enseignementdelamachinesynchrone
àaimantpermanent
Préparé par
Kévin Harvey
et
Michaël Manning
Pour
M. Dany Ouellet, ing.
Université du Québec à Chicoutimi
9 décembre 2011
CONSEILLER :
COORDONNATEUR :
Dany Ouellet, ing.
Jacques Paradis, ing.
Approbation du rapport d’étape pour diffusion
Nom du conseiller
Date
Signature
Remerciements
Suite au projet, nous tenons à remercier notre conseillé, Dany Ouellet, pour son support tout au long de
ce projet d’ingénierie. Nous tenons également à remercier Richard Martin pour son aide technique tout
au cours du projet. Leurs expertises pratiques et théoriques nous ont été fort utiles et leur disponibilité
nous à permis de renforcer nos connaissances. De plus, l’ambiance de travail à été fort agréable.
Résumé
Sommaire de la problématique et des objectifs
Le responsable de laboratoire en génie cherche constamment différentes façons de moderniser
l’enseignement dans les laboratoires de génie. Une des solutions envisagées est de concevoir un
outil éducationnel qui va donner l’opportunité aux professeurs et chargés de cours, d’enseigner
un nouveau type de moteur disponible sur le marché soit : le moteur à aimants permanents.
L’objectif principal du projet consistait en la réalisation d’un banc d’essai pour l’étude de la
machine synchrone à aimants permanents. Il était également question de mettre en œuvre des
protocoles d’essais nécessaire pour la réalisation d’expérience en laboratoire.
Trois contraintes principales s’imposaient dans ce projet :
1. L’espace disponible est limité (Le prototype doit entrer dans les cabinets LabVolt)
2. Le module doit être compatible en terme de puissance avec les équipements déjà
existant (moteur et générateur Labvolt ¼ HP)
Résumé du travail réalisé
Afin de concevoir l’outil didactique adéquat pour l’enseignement de la machine synchrone à
aimants permanents, plusieurs étapes ont du être réalisées. Tout d’abord, il a été nécessaire de
ce documenter sur les différents aspects du projet comme par exemple, sur le moteur à aimants
permanents, les capteurs à effet Hall, la modulation à largeur d’impulsion, le circuit de puissance
servant à l’alimentation du moteur (onduleur). De plus, nous avons fait la sélection de diverses
composantes utiles au fonctionnement de cette machine. Ensuite, il y a eu la conception du
programme, tout à partir de Matlab Simulink et du logiciel Xilinx, qui fera la commande du banc
d’essai. Suite à cela, nous nous sommes concentrés sur la mise en marche du moteur en plus
d’étudier les différentes possibilités qui s’offrait à nous pour protéger le moteur ainsi que le
reste du montage. En terminant, la rédaction de protocoles de laboratoires a été nécessaire
puisque ce projet a pour fonction de présenter le moteur à aimants permanents aux étudiants
de génie.
Résumé des conclusions
La conception d’un tel outil d’apprentissage sera forte intéressant pour les étudiants de génie et
surtout, il permettra d’apprendre un nouveau type de moteur qui est aujourd’hui, utilisé dans
diverses applications. En sommes, ce projet nous a aussi permis de faire l’apprentissage de ce
moteur, en plus de nous démontrer toutes les étapes de conception qui doivent être réalisées
pour réussir une mise en marche adéquate.
Table des matières
I
Introduction .......................................................................................................................................... 8
II
Présentation du projet .......................................................................................................................... 8
II.1
Description de l’équipe de travail ................................................................................................. 8
II.2
Problématique et état de l’art reliés au projet ............................................................................. 9
Machine synchrones ......................................................................................................................... 9
Machine à courant continu ............................................................................................................... 9
Machine synchrone à aimant permanent ......................................................................................... 9
Problématique ................................................................................................................................. 10
II.3
III
Objectifs généraux et spécifiques du projet ............................................................................... 10
Aspects techniques et éléments de conception relatifs au projet ...................................................... 11
III.1
Éléments de conception .............................................................................................................. 11
Étape 1 : Documentation .................................................................................................................... 11
Moteur à aimants permanents : ..................................................................................................... 11
Capteurs à effet hall : ...................................................................................................................... 13
Onduleur : ....................................................................................................................................... 14
Modulation de largeur d’impulsion :............................................................................................... 15
Étape 2 : Sélection des modules ......................................................................................................... 15
Étape 3 : Conception de la commande du moteur (Xilinx System Generator) ................................... 19
Modulation à Largeur d’Impulsion (MLI) ........................................................................................ 20
Activation de la marche avant et marche arrière du moteur ......................................................... 21
Rampe sur le potentiomètre ........................................................................................................... 23
Activation de la résistance de freinage : ......................................................................................... 24
Étape 4 : Conception des essais de laboratoire .................................................................................. 25
Étape 5 : Analyse et Mise en marche du prototype ............................................................................ 25
IV
Bilan des activités ................................................................................................................................ 27
IV.1
Arrimage formation pratique/universitaire ................................................................................ 27
IV.2
Travail d’équipe ........................................................................................................................... 27
IV.3
Respect de l’échéancier .............................................................................................................. 28
IV.4
Analyse et discussion................................................................................................................... 28
VII
Conclusion et recommandations .................................................................................................... 30
Bibliographie ............................................................................................................................................... 31
Liste des tableaux et figures
Figure 1 : Schématique d'une machine à courant continu ........................................................................... 9
Figure 2 : Schématique d'une machine synchrone sans balais ................................................................... 10
Figure 3 : Vu intérieur d’une machine sans balais avec le positionnement des capteurs .......................... 12
Figure 4 : Formes d’ondes à la sortie des capteurs à effet Hall .................................................................. 14
Figure 5 : Schématisation d’un pont onduleur ............................................................................................ 14
Figure 6 : Modulation d’une onde carrée à différents pourcentages ......................................................... 15
Figure 7 : Moteur sans balais à aimants permanents ................................................................................. 16
Figure 8 : Module de contrôle ..................................................................................................................... 18
Figure 9 : Commande globale du moteur effectuée sur Matlab/Simulink ................................................. 19
Figure 10 : Génération des capteurs à effet Hall en simulation.................................................................. 20
Figure 11 : Fonctionnement de la PWM dans Matlab/Simulink avec Xilinx System Generator ................. 20
Figure 12 : Bloc de conception de la PWM ................................................................................................. 21
Figure 13 : Rotation horaire de la machine ................................................................................................. 21
Figure 14 : Rotation antihoraire de la machine .......................................................................................... 22
Figure 15 : Table de vérité pour la marche avant et arrière du moteur ..................................................... 22
Figure 16 : Schéma démontrant la rampe appliquée sur le potentiomètre du FPGA ................................ 23
Figure 17 : Schéma Simulink pour l’activation de la résistance de freinage ............................................... 24
Figure 18 : Formes d'ondes d'entrée et de sortie théorique ...................................................................... 25
Figure 19 : Courant dans les 3 phases du moteur (en charge).................................................................... 26
Figure 20 : Tension dans une phase du moteur (À vide) – PWM = 50% ..................................................... 26
Figure 21 : Échéancier du projet ................................................................................................................. 28
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
I
Introduction
Le présent rapport fait la synthèse des différentes étapes exécutées pour la réalisation de notre projet
de conception. Tout d’abord, il s’agit d’un banc d’essai qui va permette aux étudiants inscrits dans un
programme d’ingénierie, de mettre en marche une machine synchrone à aimants permanents afin de
découvrir les caractéristiques intéressantes de cette machine. Le rapport explique de façon détaillée
chacune des étapes réalisées tout au long de la session.
Premièrement, le rapport débutera par une présentation globale du projet. Dans cette section, il sera
question d’énoncer la problématique du mandat proposé par le conseiller ainsi que les différents
objectifs qui ont été fixés au départ. Par la suite, il met en évidence chacun des aspects techniques en
décrivant les éléments de conception constituant le prototype. Aussi, il sera intéressant de voir les
différentes simulations exécutées en plus des différentes courbes de mise en marche du moteur. Alors, il
sera possible d’effectuer certaines comparaisons.
Finalement, la dernière partie du rapport fait un portrait global du bilan des activités en y mentionnant
les différentes compétences acquises tout au long du projet ainsi que les difficultés rencontrées par les
membres de l’équipe. Pour mettre fin au rapport, la conclusion fera un survol des objectifs atteints
comparativement aux objectifs initiaux. Elle contiendra aussi des recommandations pour un travail à
venir.
II
Présentation du projet
II.1
Description de l’équipe de travail
L’équipe de travail pour ce projet est constituée de deux étudiants en génie électrique soit Kévin
Harvey et Michael Manning. Le conseiller de l’équipe et promoteur du projet est M. Dany
Ouellet.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 8 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
II.2
Problématique et état de l’art reliés au projet
Machine synchrones
Le terme "machine synchrone" regroupe toutes les machines dont la vitesse de rotation de
l’arbre de sortie est égale à la fréquence de rotation du champ tournant au stator. Le champ
magnétique du rotor est généré soit par des aimants permanents, soit par un circuit d’excitation
continu. La position du champ magnétique au rotor est alors fixe par rapport au stator, ce qui
impose, en fonctionnement normal, une vitesse de rotation identique entre le rotor et le champ
tournant du stator.
Machine à courant continu
Les machines à courants continues sont composées d’un champ d’inducteur (stator) fixe, créer
par une alimentation en courant continu ou par des aimants permanents, et d’un ensemble
collecteur – balais qui assure mécaniquement la commutation des enroulements au rotor. La
figure suivante montre ce fonctionnement.
Figure 1 : Schématique d'une machine à courant continu
Machine synchrone à aimants permanents
Les machines synchrones à aimants permanents sont classées parmi les machines synchrones à
courant alternatifs. Ce type de machines est composé d’un aimant permanent au rotor et
d’enroulements au stator. Cependant, du à cette configuration, il est impossible de faire tourner
le moteur en appliquant seulement une alimentation aux enroulements statoriques. Pour ce
genre de moteur, il est nécessaire d’élaborer une commande électronique afin d’alimenter les
enroulements du stator. De plus, afin d’être en mesure d’alimenter les bons enroulements au
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 9 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
stator, il est nécessaire de connaître la position du rotor en tout temps. Cette machine intègre
donc des capteurs de position du rotor (capteur à effet hall ou autre). La figure suivant montre
la configuration de ce type de machine.
Figure 2 : Schématique d'une machine synchrone sans balais
Problématique
Présentement, il existe, dans les laboratoires de génie électrique des modules permettant
l’apprentissage de la machine à courant continu, de la machine à courant alternatif (CA) à rotor
bobiné, de la machine CA à cage d’écureuil et de la machine CA synchrone. La problématique se
situe au niveau de l’acquisition de connaissance sur la machine synchrone à aimants
permanents. Ce type de machine comporte des caractéristiques intéressantes et est largement
utilisé dans plusieurs domaines tels la robotique, les voitures hybrides et dans la production
d’énergie éolienne. C’est pourquoi, il serait intéressant pour le Départements de Sciences
Appliquées (DSA) de posséder son module éducationnel afin d’offrir la chance au étudiants
d’acquérir des connaissances sur ce genre de machine.
II.3
Objectifs généraux et spécifiques du projet
Voici les objectifs globaux et spécifiques de notre projet :
Globaux :
 Concevoir un banc d’essai pour un moteur/générateur DC à aimants permanents

Réaliser des protocoles d’expérimentations pour les laboratoires
Spécifiques :
 Respecter les contraintes d’espaces
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 10 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie

Effectuer le choix des modules en tenant comptes des appareils existants

Choisir les éléments de protection des circuits électriques (protection du module
d’ondulation)

Programmer le module de contrôle de la vitesse du moteur

Définir les procédures à suivre pour l’apprentissage de la machine synchrone à aimants
permanents.
III
Aspects techniques et éléments de conception relatifs au projet
III.1
Éléments de conception
Étape 1 : Documentation
Moteur synchrone à aimants permanents :
Caractéristiques principales : Comme énoncé précédemment, le principal défaut des moteurs à
courant continu est la présence des balais qui engendrent des frottements, des parasites, et
limitent la durée de vie du moteur par leur usure. Pour éviter tous ces problèmes, on utilise
des moteurs sans balais.
Fonctionnement : Pour ce genre de machine, les bobines sont alimentées de façon
séquentielle. Cela crée un champ magnétique tournant à la même fréquence que les tensions
d’alimentation. L’aimant permanent du rotor cherche à chaque instant à s’orienter dans le
sens du champ.
Mise en marche : Dans un moteur à courant continu avec balais, l’ensemble collecteur- balais
assure mécaniquement la commutation dans l’alimentation des bobines en fonction de l’angle
du rotor. Dans un moteur sans balais à aimants permanents, cet élément n’existe plus alors il
faut donc créer cette commutation électroniquement. Le système de contrôle électronique
doit donc assurer un démarrage progressif, l’objectif étant toujours de reproduire la fonction
du collecteur. La fréquence des tensions d’alimentations sera donc très basse au départ, puis
augmentée progressivement en tenant compte de la réaction du moteur. Pour mettre en
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 11 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
œuvre une commutation adéquate pour le démarrage de la machine, l’utilisation des capteurs
à effet hall sera nécessaire.
Régulation de la vitesse du moteur : Globalement, la vitesse maximale d’une machine sans
balais est liée à sa tension d’alimentation. Contrairement à un moteur synchrone triphasé ou
on ajuste la fréquence pour obtenir la vitesse souhaitée, ici c’est la vitesse du moteur qui va
indiquer au contrôleur à quelle fréquence il doit assurer la commutation. Pour réguler la
vitesse d’un moteur sans balais, il faut donc faire varier la tension d’alimentation afin d’ajuster
le courant dans chaque bobinage, tout en maintenant une fréquence de commutation adaptée
à la fréquence de rotation mesurée du moteur. En pratique, les contrôleurs, des machines à
aimants permanents sans balais, les plus performants peuvent intégrer les deux fonctions :
commutation des bobines en fonction des données des capteurs à effet hall, et régulation de la
vitesse en MLI sur l’alimentation de chaque bobine.
Figure 3 : Vu intérieur d’une machine sans balais avec le positionnement des capteurs
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 12 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Utilisation : Les machines sans balais sont largement utilisées dans l'industrie, en particulier
dans les servomécanismes des machines-outils et en robotique, où ils ont fait disparaitre les
machines à courant continu. De plus, ils équipent en particulier les disques durs et les graveurs
de DVD. Une forme simplifiée et populaire de ces technologies est utilisée dans les ventilateurs
assurant le refroidissement des microordinateurs. Dans ce cas, le stator (bobiné) est à
l'intérieur et le rotor (comportant les aimants) est à l'extérieur.
Dans le domaine des transports, les moteurs électriques qui équipent les véhicules hybrides
comme la Toyota Prius et la Honda Civic IMA pour assurer, entre autres, le fonctionnement à
faible vitesse. Des moteurs de type sans balais sont également utilisés pour les systèmes de
ventilation/climatisation d'automobiles depuis les années 1990, un des principaux avantages
dans ce cas est leur silence.
Ils équipent également les vélos à assistance électrique, vélos que l'on entraine en pédalant
comme sur un vélo classique mais où un moteur vient aider à l'effort. Certains scooters
présents sur le marché utilisent également ce moteur pour les faibles vitesses ou en
remplacement total du moteur thermique.
Capteurs à effet hall :
Dans les moteurs sans balais, les capteurs à effet hall (3 en général) sont utilisés pour connaitre
à tout moment la position du rotor, et adapter en conséquence l’alimentation des bobines et
le champ magnétique. Le capteur va détecter le passage d’un pôle magnétique, et à partir de
cette information, le circuit de commande électronique assurera la commutation des bobines.
L’utilisation de capteurs à effet hall dans les moteurs sans balais permet une excellente
régulation, cependant l’ajout de ces composants, et le fait qu’il faille les placer très près du
rotor entraine un surcoût et un risque de panne supplémentaire.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 13 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Figure 4 : Formes d’ondes à la sortie des capteurs à effet Hall
Onduleur :
Un onduleur est un convertisseur statique continu vers alternatif. Il y a deux types d’onduleur :
premièrement, on retrouve l’onduleur autonome qui impose sa propre fréquence à la charge.
L’autre type est un onduleur assisté où la fréquence est imposée par la fréquence du réseau.
Les onduleurs autonomes sont utilisés :
 Pour alimenter des moteurs synchrones ou asynchrones pour faire varier la vitesse.
 Comme alimentations de secours.
 Comme alimentation de dispositifs de chauffage par induction (les fréquences des courants
fournis par ces onduleurs sont comprises entre quelques dizaines de hertz à quelques
centaines de hertz).
Dans notre cas, on utilisera un onduleur de type autonome pour produire un signal de sortie
servant à alimenter notre moteur à aimants permanents avec une fréquence variable afin
d’être en mesure de faire varier la vitesse de la machine.
Figure 5 : Schématisation d’un pont onduleur
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 14 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Modulation de largeur d’impulsion :
La modulation de largeur d'impulsions (MLI ; en anglais : Pulse Width Modulation, soit PWM),
est une technique couramment utilisée pour synthétiser des signaux continus à l'aide de
circuits à fonctionnement tout ou rien, ou plus généralement à états discrets. Le principe
général est qu'en appliquant une succession d'états discrets pendant des durées bien choisies,
on peut obtenir en moyenne, sur une certaine durée, n'importe quelle valeur intermédiaire
(forme d’ondes sinusoïdale, triangulaire, rectangulaire, etc).
Figure 6 : Modulation d’une onde carrée à différents pourcentages
Étape 2 : Sélection des modules
Moteur à aimants permanents :
Au départ, il était question de choisir le moteur qui sera utilisé dans le cadre du projet le plus
rapidement possible en raison des délais de livraisons variant de 4 à 6 semaines. Alors, nous
avons décidé d’opter pour un moteur de la compagnie Maxon. Voici ses principales
caractéristiques :
 Puissance : 250 W
 Vitesse nominale : 5770 RPM
 Tension d’alimentation : 48 Vdc
 Courant nominal : 4.82 A
 Courant de démarrage : 47,7 A
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 15 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Dans le dimensionnement du moteur, il était important de tenir compte des appareils déjà
utilisés dans les laboratoires afin qu’ils soient compatibles entre eux au niveau puissance,
couple et vitesse. La raison est que nous voulons accoupler le moteur à aimants permanents
avec le dynamomètre afin d’exécuter des essaies en charge. De plus, il sera accouplé avec un
autre type de moteur afin de réaliser des expériences en génératrice.
Figure 7 : Moteur sans balais à aimants permanents
Poulie crantée :
Avec le moteur choisi, nous savions que la vitesse n’était pas compatible avec les appareils
existants dans le laboratoire de génie électrique. La solution envisagée a été de se procurer
une poulie avec un rapport 2 :1 qui a pour effet de diminuer la vitesse de moitié. Le choix de
cette solution c’est surtout basé sur le cout relié à l’achat d’un réducteur de vitesse pour notre
moteur.
 Cout du réducteur de vitesse : 300 $
 Cout de la poulie : 20 $
Alors, nous avons opté pour une poulie crantée au lieu du réducteur de vitesse. Suite à cette
acquisition, les courroies présentent au laboratoire, servant pour différents accouplements,
était trop longue. Alors, nous avons fait l’achat d’une nouvelle courroie qui correspondait à nos
dimensions d’accouplement.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 16 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Module de contrôle fonctionnant avec interrupteurs IGBT (STGIPS20K60) :
(IGBT : Insulated Gate Bipolar Transistor)
Ce module est utilisé dans notre circuit pour onduler la tension DC afin de fournir
l’alimentation adéquate au moteur avec l’aide du MLI. Nous avons sélectionné cette
composante pour différentes raisons :
 Ce module possède un comparateur de protection contre les défauts de températures et de
surintensités.
 Il contient des fonctions d’arrêt intelligent pour la protection du module et possède un
coefficient de température négatif servant à conserver le seuil du courant nominal même s’il y
a une augmentation de température dans le circuit.
 Il est dimensionné pour notre circuit du moteur à aimants permanents et ce, en considérant
des variations de tension et de courant.
De plus, nus avons décidé d’utiliser un module qui était contrôlé avec des transistors de type
IGBT. Les raisons sont que les IGBT sont conçus pour être en mesure de soutenir à des
courants d’appel plutôt élevés. Ensuite, le temps de commutation des IGBT correspond à une
plage de fréquence intéressante pour notre modulation à largeur d’impulsion.
Module de contrôle pour moteur synchrone DC 3 phases :
Afin d’être en mesure de protéger correctement le moteur à aimants permanents, il a été
question d’acheter un module de contrôle près à utiliser. Voici les différents critères qui ont
motivé notre choix :
 Ce module fonctionne avec l’onduleur que nous avons choix précédemment
 Tous les circuits de protections sont inclus dans le module (Surintensité, surtension, haute
température)
 Possibilité de gérer les capteurs à effet Hall à même ce module
 Module de redressement de la tension intégrée
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 17 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Figure 8 : Module de contrôle
Pour réussir à mettre en fonction ce module de contrôle, il sera nécessaire d’apporter une
modification pour isoler l’alimentation. En raison des différents délais de conception, nous
n’avons pas été en mesure d’utiliser ce module. Alors, il a été nécessaire de trouver une
solution alternative pour faire fonctionner notre banc d’essai du moteur à aimants
permanents. Nous avons donc réalisé un schéma de câblage nous permettant d’utiliser les
équipements présents au laboratoire.
Voici une liste des équipements qui ont été utilisés :
 Bloc d’alimentation variable
 Module d’ondulation pour le contrôle de l’alimentation du moteur
Module FPGA
Afin
de
commander
le
module
d’ondulation
correctement, nous avons utilisé le FPGA qui est aussi
fourni dans différents projets d’ingénierie. Ce module a
pour fonction de gérer les impulsions reçues des
capteurs à effet Hall pour ensuite activer la bonne
séquence d’enclenchement des interrupteurs. De plus,
elle nous permet de faire varier la vitesse du moteur en ajustant la modulation à largeur
d’impulsion directement avec le potentiomètre présent sur la boîte.
Note : C’est cette composante qui contiendra la programmation de la commande du moteur.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 18 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Étape 3 : Conception de la commande du moteur (Xilinx System Generator)
Tel que spécifié plus tôt dans le rapport, le machine synchrone à aimants permanents possèdent
des capteurs à effet Hall afin de connaître la position du rotor à chaque instant ce qui permet
d’adapter l’alimentation sur les trois bobines du stator. Pour ce faire, il a fallu concevoir un
programme, à l’aide de Xilinx System Generator, pour être en mesure d’effectuer le traitement
de l’information provenant des capteurs à effet Hall. Ensuite, il fallait acheminer une série
d’impulsions aux interrupteurs du pont onduleur afin de fournir l’alimentation adéquate aux
bobines. Donc, voici un schéma global représentant la commande de la machine sur Simulink.
Figure 9 : Commande globale du moteur effectuée sur Matlab/Simulink
Au départ, nous désirions effectuer plusieurs tests en mode simulation afin de palier à tous les
problèmes de programmation. Aussi, il était intéressant de valider le bon fonctionnement du
montage Simulink avant de l’implanter sur le moteur. Pour ce faire, nous avons conçu le
programme de façon à pouvoir faire de la simulation sans obtenir le retour des capteurs à effet
Hall du moteur. Alors, nous avons utilisé les blocs ‘’multiplexer’’ qui permettent d’interagir avec
2 entrées différentes : Simulation et temps réel. Pour réussir à entrée en mode simulation, il
fallait reproduire la valeur du potentiomètre (-100 à 100 %) du FPGA ainsi que les formes
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 19 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
d’ondes qui sont généralement obtenues des capteurs à effet Hall de la machine. Voici la
stratégie utilisée :
Figure 10 : Génération des capteurs à effet Hall en simulation
Description des différentes parties de la commande :
Modulation à Largeur d’Impulsion (MLI)
Pour débuter, nous avons conçu une modulation à largeur d’impulsion à partir de 2 compteurs.
Plus précisément, nous avons opté pour une fréquence de 10 KHz en raison des spécifications
fournis avec notre module IGBT (dans la fiche technique, le fabricant recommandait une
fréquence maximale de 20 KHz). Le principe de fonctionnement est qu’on effectue la
comparaison avec l’entrée du potentiomètre et on adapte la sortie en fonction du résultat
obtenue. Afin de bien comprendre, nous avons reproduit le signal de sortie des compteurs et la
valeur du potentiomètre :
Figure 11 : Fonctionnement de la PWM dans Matlab/Simulink avec Xilinx System Generator
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 20 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Alors, on aperçoit que la valeur du potentiomètre est de 80 % et on remarque l’allure de la
courbe à la sortie du compteur (onde triangulaire). Donc, la sortie sera modulé avec de petite
impulsion jusqu'à 80 % de la courbe du compteur ce qui aura pour effet d’ajuster la vitesse du
moteur à 80 % de sa valeur nominale.
Pour ce qui de la modulation à largeur d’impulsion sur Simulink, nous reproduisons une onde
carrée avec la même largeur de bande. C’est seulement le nombre d’impulsion qui varie sur une
période.
Voici le schéma illustrant la conception du MLI :
Figure 12 : Bloc de conception de la PWM
Activation de la marche avant et marche arrière du moteur
Pour être en mesure de mettre en marche le moteur dans les deux sens, il a fallu tenir compte
des tables de vérités suivantes :
Figure 13 : Rotation horaire de la machine
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 21 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
n de la commande
r (Xilinx)
Figure 14 : Rotation antihoraire de la machine
Plus spécifiquement, ces deux tableaux nous indiquent lesquels des interrupteurs du pont
onduleur activer, en fonction des impulsions reçues des capteurs à effet Hall afin d’assurer une
commutation adéquate du moteur. De plus, ils nous précisent la séquence d’enclenchement à
suivre pour réussir la mise en marche des deux sens de rotation de la machine.
Voici la façon dont nous avons procédé pour construire ces tables dans Simulink :
Figure 15 : Table de vérité pour la marche avant et arrière du moteur
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 22 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Rampe sur le potentiomètre
Dans la conception du programme, nous avons introduit une rampe sur le potentiomètre du
FPGA qui permet de réduire les variations brusques de vitesse sur la machine à aimants
permanents. Ainsi, cette fonction prévient les changements de consigne passant du mode direct
vers le mode inverse ou vice-versa. La stratégie utilisée a été d’introduire un délai variant de 0 à
10 secondes pour une variation de -100 à 100 % ou de 100 à - 100 %. Par exemple, si l’utilisateur
décide de faire varier la vitesse de moteur de -100 % à 100 % directement, le moteur diminuera
sa vitesse pour ensuite changer son sens de rotation et se rendre à sa nouvelle consigne de
vitesse et ce, dans un laps de temps égale à 10 secondes. Or, cette programmation évite
d’appliquer des forts courants dans le bobinage du moteur et diminue, par le fait même, les
risques d’endommager la machine.
Voici le schéma illustrant la rampe du potentiomètre dans Simulink :
Figure 16 : Schéma démontrant la rampe appliquée sur le potentiomètre du FPGA
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 23 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Activation de la résistance de freinage :
L’utilité d’installer une résistance de freinage directement sur le bus DC est que, lors de la
décélération du moteur, un phénomène de retour de tension sur la source d’alimentation DC est
généré ce qui augmente considérablement la tension ainsi que le courant. Ces variations sont,
sans aucun doute, très nuisibles pour les composantes du circuit. Alors, l’utilisation d’une
résistance de freinage permet de contrôler la puissance qui est retournée vers la source en la
dissipant dans cette même résistance, ce qui a pour effet de limiter l’augmentation de tension
sur le bus DC. De plus, lorsque le moteur est en charge, le fait de dissiper l’énergie dans la
résistance de freinage a pour effet de faire décélérer le moteur beaucoup plus rapidement.
Alors, pour toutes ces raisons, nous avons décidé d’inclure une résistance de freinage lors de nos
essais de fonctionnement.
Voici le montage réalisé dans Matlab/Simulink pour contrôler cette résistance :
Figure 17 : Schéma Simulink pour l’activation de la résistance de freinage
La logique du programme est que, lorsqu’il y a une diminution de la consigne du moteur au- delà
de 3 %, une sortie sur le FPGA est activée et avec cette sortie, on contrôle un MOSFET de
puissance afin d’activer ou désactiver le passage du courant dans la résistance de freinage.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 24 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Étape 4 : Conception des essais de laboratoire
Dans cette partie de conception, il était question de donner des idées pour les futurs essais en
laboratoire sur la machine synchrone sans balais. Comme les notions qui seront vues en classes
sur ces machines ne sont pas définies et à quel moment dans le baccalauréat, les idées de
laboratoires sont générales.
[Les énoncés sont disponibles en annexe]
Étape 5 : Analyse et Mise en marche du prototype
Suite à la simulation, nous avons obtenu certaines courbes que nous nous attendons d’obtenir lors
de la mise en marche du moteur. Voici un schéma représentant ses différentes formes d’onde en
théorie :
Figure 18 : Formes d'ondes d'entrée et de sortie théorique
Après vérification, nous avons fait les branchements nécessaires afin de faire fonctionner le
moteur à aimants permanents. Voici les différentes courbes obtenues à la suite des essais réalisée
en laboratoire sur le prototype réel :
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 25 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Figure 19 : Courant dans les 3 phases du moteur (en charge)
Figure 20 : Tension dans une phase du moteur (À vide) – PWM = 50%
Si on regarde les signaux de courants pratiques dans les trois phases du moteur, on remarque que la
concordance avec les signaux attendus théoriques est frappante. En effet, si on prend la forme d’onde
d’un seul courant, on remarque que le courant est positif (au dessus de l’axe) puis tombe à zéro pour un
moment et devient par la suite négatif. On voit alors sur ces courbes qu’il y a toujours deux phases qui
conduisent, une phase en positif et une phase en négatif.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 26 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Sur la courbe de tension, on remarque que la ligne du haut montre la tension d’alimentation du moteur
(48Vdc). L’autre signal montre la tension d’alimentation d’une phase par rapport au neutre. On
remarque que la tension est à 0 pendant 50% du temps et à 48Vdc pendant 50%du temps. C’est donc
dire que la tension moyenne envoyée à une phase du moteur est de 24Vdc (PWM=50%). On peut donc
conclure que la tension dans une phase du moteur est égale au ratio de la PWM. Plus la ratio de la PWM
sera grand plus la tension des enroulement seront élevé.
IV
Bilan des activités
IV.1
Arrimage formation pratique/universitaire
Dans le cadre de projet, la formation universitaire suivie jusqu’à présent nous a été très peu
utile. Cependant, le cours "électrotechnique I" suivi pendant la réalisation du projet nous à
permis de mieux comprendre les différences entre notre moteur synchrone sans balais (BLDC) et
les moteurs à courant continu traditionnel.
Il a été nécessaire de faire beaucoup de recherche et de lecture afin de bien cerner les enjeux du
projet. En fait, le projet nous à principalement servi de période d’apprentissage plutôt que de
période d’application de connaissances. Des cours tels "électronique I" et "système digitaux", en
autre, nous aurait grandement aidé dans la réalisation du projet. Il aurait été plus facile de
mettre en œuvre certain concept utilisé lors du projet.
IV.2
Travail d’équipe
Le travail d’équipe s’est somme toute bien déroulé pendant la durée du projet. La recherche et
l’exécution des tâches s’est faites en collaboration afin de tirer le maximum de connaissance.
Les rencontres avec le conseiller se sont déroulées dans le respect. Les décisions relatives au
projet ont été discutées et les choix étaient faits d’un commun accord.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 27 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
IV.3
Respect de l’échéancier
Dans la majorité des projets, la planification est primordiale afin de s’assurer du respect de
l’échéancier et du suivi des étapes relatifs au développement du projet. Lors de la création de ce
plan, nous avons séparé le projet en plusieurs parties. Voici le diagramme de Gantt qui défini ces
étapes :
Figure 21 : Échéancier du projet
Tous ces éléments ont été divisés sur la durée totale du projet soit 4 mois. Bien que les dates
initiales et finales de celles-ci soient approximatives, nous les avons bien suivis afin de finaliser le
projet dans les temps fixés.
Voici les éléments qui n’ont pu être terminé durant le projet :
1. Nous n’avons pas été en mesure de réaliser la tâche ‘’Sélection des éléments de protections’’ en
raison du manque de connaissance en électronique.
2. Impossibilité de mettre en œuvre le module de contrôle car une modification était nécessaire.
IV.4
Analyse et discussion
Le but de ce projet était de concevoir un banc d’essai pour la machine synchrone à aimant
permanent. Tel que mentionné, le projet s’est concentré sur la programmation du module de
contrôle du moteur. La conception de celui-ci s’est faite à partir des recherches bibliographiques
que nous avons faites. Le logiciel MATLAB/Simulink avec Xilinx system Generator nous a permis
de réaliser le programme de commande, pour ensuite programmer le module FPGA. La
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 28 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
programmation réalisée n’est pas inflexible. Il est possible de varier des paramètres tels que la
fréquence de la PWM et le temps de la rampe seulement en changeant quelques valeurs.
Pour ce qui est des coûts reliées au projet, ils sont assez importants. Puisque le Département des
Sciences Appliquées (DSA) avait débuté ses démarches afin d’intégrer l’apprentissage des
moteurs synchrones à aimants permanent, des budgets supplémentaires à celui prévu au projet
ont pu être utilisé. Le tableau suivant montre les coûts associés au projet.
Description
Moteur à aimants permanents
Poulie
Courroie
Module IGBT
Module de contrôle complet
Coûts
Quantités
772 $
1
17 $
1
10 $
1
20 $
1
500 $
1
Coût total des pièces :
Total
772$
17 $
10 $
20 $
500$
1 319$
Afin de rendre possible l’apprentissage de ces moteurs aux étudiants, il sera nécessaire
d’acheter quatre autres exemplaires de chaque pièces. Le prix total deviendra alors très élevé.
Pour réduire les coûts, il serait intéressant de faire développer le module de
redressement/ondulation par des étudiants lors de futurs projet. De plus, il est également
possible de faire fonctionner la machine à aimant permanent à l’aide des équipements Lab-Volt
existant au laboratoire.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 29 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
VII
Conclusion et recommandations
Pour conclure, le projet consistait à mettre en marche une machine synchrone DC sans balais
(BLDC). Pour ce faire, il était question de concevoir le système de commande pour faire
fonctionner le moteur et de réaliser le module de redressement/ondulation (drive du moteur). Il
était également question de soumettre des énoncés de laboratoire portant sur la machine BLDC
pouvant être réalisé par les étudiants de génie.
En cours de projet, dû au manque de connaissance dans la conception de circuit électronique et
après consultation avec notre conseiller, les conceptions du module d’électronique de puissance
et des circuits de protections ont dues être abandonnées. Nous nous sommes alors concentrés
sur la programmation du module de commande(FPGA) ainsi que sur l’établissement des idées de
laboratoire.
Pour ce qui est de la réalisation du la programmation du module de commande, celle-ci s’est
assez bien déroulé. Il y a eu cependant beaucoup d’apprentissage à faire au niveau de la
programmation avec le logiciel Matlab/Simulink avec System Generator de XILINX. La
programmation à été complété et la commande du moteur peut se faire dans les deux sens de
rotation. De plus, l’intégration d’une rampe dans la variation de vitesse du potentiomètre
permet d’assurer la longévité du moteur. En effet, cette rampe ne permet pas aux usagers de
faire passer le moteur de 100% de rotation en sens horaire vers 100% de rotation en sens antihoraire. Le module intègre également une sortie permettant le branchement d’une résistance
de freinage pour aider le moteur à freiner lorsque celui-ci est chargé.
En somme, le projet s’est bien déroulé et les résultats sont bons. Il pourrait être intéressant,
pour les suites du projet, de réaliser le module de redressement/ondulation et les protections
(drive). Les coûts seraient alors beaucoup plus bas.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 30 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Bibliographie
Monographie
WILDI T. SYBILLE, GILBERT ; 2005. Électrotechnique. 4ième édition. Presse de l’université Laval : Édition SK.
1215p.
HANSELMAN, DUANE; 2006. Brushless permanent magnet motor, 2ième édition. The Writers'
Collective [Version électronique]. 392p.
WENTWORTH, STUART ; 2007. Applied Electromagnetics: Early Transmission Lines Approach . 1ère
édition. John Wiley & Sons Inc. 656p.
Site Internet
DIGIKEY. Digi-Key Canada. [En ligne]. [http://parts.digikey.ca/]. Consulté le 5 octobre 2011
MAXON. Maxon motor. [En ligne].[http://www.maxonmotor.com/maxon/view/content/product_
overview_brushlessdcmotors]. Consulté le 28 septembre 2011
WIKIPEDIA. Wikipedia L’encyclopédie libre. [En ligne]. [http://fr.wikipedia.org]. Consulté le 27 novembre
2011
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 31 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
ANNEXES
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 32 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Laboratoire #1 :
Moteur à courant continu sans balais
Théorie
Moteur à courant continu
Les moteurs à courants continus sont composés d’un champ
statorique fixe (alimentation en courant continu) et un champ
rotorique également fixe. Pour faire fonctionner le moteur, les
bobines situées sur le rotor sont alimenté à tour de rôle par
l’entremise de balais. Ces balais glissent sur des collecteurs
fixés sur les enroulements du rotor. (Voir figure.)
Moteur à courant continu sans balais (Brushless Direct Current Motor – BLDC motor)
Le moteur à courant continu sans balais diffère du moteur à courant continu conventionnel en ce sens
qu’il est composé d’un aimant permanant au rotor. Cette configuration ne permet plus d’effectuer la
commutation avec l’ensemble collecteur/balais puisque le champ magnétique est fixe même sans
alimentation. De plus, l’alimentation des bobines situées au stator est faite, comme son nom l’indique en
tension continu.
Pour faire fonctionner ce moteur, il s’agit d’appliquer une tension
aux bobines du stator à tour de rôle. Ainsi, le champ magnétique
créé au stator est tournant (d’où l’appellation "moteur synchrone à
aimant permanent"). Cependant, on à besoin d’une connaissance
de la position relative du rotor par rapport au stator afin de
réaliser la synchronisation des courants d’induits (courants du
stator) avec le flux inducteur (aimant permanent au rotor), c’est
à dire l’autopilotage. Le moteur doit alors être muni de capteur
de position (effet hall ou autre) et un commande externe doit
être appliqué au enroulement statorique en fonction de la position du rotor.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 33 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Expérimentation

En charge
1.
Alimenter le moteur et mesurer les caractéristiques à vide pour différentes vitesse (0 à 100% sur
module FPGA) par incrément de 10%
Vitesse (%)
Vitesse (RPM)
Couple (N·m)
Tracer la courbe vitesse – couple du moteur.
2.
Avec la formule suivante, calculer la puissance disponible sur l’arbre à partir des données
précédente et présenté ces résultats sous formes de graphique.
Vitesse (RPM)
Couple (N·m)
Puissance (W)
Tracer la courbe vitesse – puissance du moteur.
3.
Calculer le rendement du moteur aux différentes vitesses.
Vitesse (RPM)
Puissance (W)
Rendement
Tracer la courbe vitesse – rendement du moteur.
4.
Appliquer une tension DC sur les enroulements du stator et en déduire, les pertes joules dans
ces enroulements.
Enroulement 1
Enroulement 2
Enroulement 3
Tension (V)
Courant (A)
Résistance (Ω)
5.
À l’aide d’un oscilloscope, mesurer la fréquence de la Modulation à largeur d’impulsion.
6.
Dessiner, à l’aide de l’oscilloscope, la forme d’onde provenant des capteurs à effets hall.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 34 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Laboratoire #2 :
Génératrice à courant continu sans balais
Théorie
Tel que vu dans le précédent laboratoire, les moteurs à
courant continu sans balais (BLDC) nécessitent une
commande
spéciale
qui
requiert
des
connaissances
supplémentaires. Toutefois, dans son fonctionnement en
génératrice, la machine à courant continu sans balais ne
nécessite pas toute cette commande. En fait, c’est le moteur
idéal pour le fonctionnement en génératrice car lorsque son
arbre est entraîné, l’aimant permanent du rotor crée un
champ variable dans les enroulements s du stator. D’après la loi de Faraday, une tension s’induit alors
dans les enroulements et selon la charge, un courant.
De ce fait, ces types de moteurs sont de plus en plus utilisés dans les turbines éoliennes. Le vent
entraîne l’aimant permanent et l’énergie est alors produite. Cette énergie peut alors être convertie pour
être distribué sur le réseau électrique.
Expérimentation
 En charge
1. Accoupler le BLDC avec le moteur à cage d’écureuil à l’aide de la courroie pour faire tourner le moteur.
Ajuster la vitesse du moteur à cage d’écureuil afin d’être le plus près possible de la vitesse en régime
permanent. En gardant la vitesse constante, faites varier la charge (banc de résistance) et mesurer la
tension et le courant de sortie. [Simuler une variation de charge avec l’éolienne gardant une vitesse
constante (vent qui augmente en fonction de la charge)]
Résistance (Ω)
Tension (V)
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Courant (A)
Kévin Harvey
Michaël Manning
Puissance sortie(W)
Automne 2011
Page 35 de 36
Université du Québec à Chicoutimi
Département des Sciences Appliquées
Module d’ingénierie
Tracer la courbe charge (résistance) – puissance disponible pour une vitesse constante
Note : Garder la vitesse constante en tout temps lors de ce test
2. Garder le BLDC accouplé avec le moteur à cage d’écureuil. Cette fois, ajuster la vitesse de l’ensemble
au maximum de la vitesse. Varier la charge (résistance) et mesurer, comme précédemment, la
tension et le courant. [Simuler une variation de charge avec vent constant propulsant l’éolienne]
Vitesse (RPM)
Résistance (Ω)
Tension (V)
Courant (A)
Puissance sortie(W)
Tracer la courbe vitesse – puissance du générateur et la courbe charge (résistance) – puissance sur
le même graphique
3. Garder le BLDC accouplé avec le moteur à cage d’écureuil. Cette fois, ajuster la charge à une valeur
fixe (ex. 240Ω). Varier la vitesse de rotation de l’ensemble et mesurer la tension et le courant de
sortie. [Simuler une charge constante avec variation du vent propulsant l’éolienne]
Vitesse (RPM)
Tension (V)
Courant (A)
Puissance sortie(W)
Tracer la courbe vitesse – puissance du générateur.
Note : Il est important, lors des laboratoires, de tenir compte du rapport 2:1 de la poulie de la
machine synchrone à aimant permanent par rapport aux autres équipements Lab-Volt.
6GIN333 – Projet de conception
Rapport Final
Kévin Harvey
Michaël Manning
Automne 2011
Page 36 de 36
Téléchargement