EPREUVE ECRITE de Langue Vivante : Allemand

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EPREUVE ECRITE de Langue Vivante : Allemand
Concours d’entrée en 1ère année à l’ENS de Cachan : Filière PSI
Durée : 3 heures
Coefficient 2
52 copies – Les notes s’échelonnent de 4,25 à 17,5. La moyenne est de 11,84 avec un écart
type de 3,25. 13 copies obtiennent une note inférieure ou égale à 10.
VERSION : ( sur 12 points ) ( moyenne : 7,84/12 )
Le texte , tiré d’un article paru en octobre 2010 dans le journal Die Zeit, intitulé : « Die Arten sterben,
die Weltgemeinschaft hadert » - la traduction de ce titre n’étant pas demandée -, commentait les points
essentiels de la Conférence sur la protection des espèces ( « Artenschutzkonferenz ») de l’ONU qui
s’est tenu à l’automne dernier au Japon.
SYNTAXE : La version comprenait peu de difficultés syntaxiques majeures. Les propos de certains
chefs d’état ou ministres de l’environnement y étaient parfois rapportés au discours indirect ( phrases
dont le verbe principal était au subjonctif 1 ), et il fallait bien sûr que la traduction en français en rende
compte. ( paragraphes 2 et 3 ). Dans ces phrases, peu de candidats se sont interrogés sur le sens du
verbe de modalité sollen, qui exprimait le futur proche plutôt que le devoir moral : on pouvait ainsi par
exemple traduire la séquence : « Das Geld solle in den kommenden drei Jahren den
Entwicklungsländern zur Verfügung gestellt werden » de la manière suivante : « [Le chef du
gouvernement japonais Naoto Kan] a dit que ] cet argent allait être mis à la disposition des pays en
voie de développement au cours des trois années à venir ».
La troisième phrase a cependant donné lieu à un gros contresens dans certaines copies, les plus faibles
en général : « Ein alarmierendes Bild vom Artenschutz zeichnen Forscher eines internationalen Teams
im magazin Science. » Ces candidats n’ont pas compris que le premier groupe nominal était à
l’accusatif, donc complément d’objet direct du verbe au pluriel : zeichnen, ( confondu par ailleurs avec
le verbe montrer : zeigen ), ce qui a produit des traductions étranges, que tout candidat sensé aurait dû
éliminer, par exemple : une image alarmante montre des chercheurs en voie de disparition …
Un autre passage, pourtant simple à comprendre, a également donné lieu à un contre-sens prouvant
que certains étudiants sont peu rigoureux quant à la syntaxe : il s’agit d’une phrase du quatrième
paragraphe : « Wir dachten, da öffnet sich ein Markt… » : da était ici un adverbe de lieu ( donc
immédiatement suivi du verbe conjugué), et non pas la conjonction de subordination de cause :
puisque, étant donné que, comme, car le verbe öffnet aurait alors été rejeté à la fin de la proposition
subordonnée.
Dans ce même paragraphe, la deuxième phrase comportait une subordonnée relative, introduite par aus
dem, et le terme Projekte ne pouvait avoir qu’une fonction : sujet du groupe verbal : gefördert werden
sollen. La phrase : « Das Geld soll in einen Fonds der Weltbank eingespeist werden, aus dem Projekte
in Tropenländern zum Walderhalt gefördert werden sollen“ signifiait donc littéralement : « Cet argent
va être versé/injecté dans un fond de la Banque mondiale, duquel des projets de sauvegarde dans les
pays tropicaux vont être encouragés . Rappelons que traduire signifie transposer fidèlement, mais en
évitant les lourdeurs, donc nous proposerons la traduction suivante : « Cet argent va être versé/injecté
dans un fond de la Banque mondiale, qui va servir à soutenir/encourager des projets de sauvegarde
de la forêt dans les pays tropicaux ».
LEXIQUE : Le texte comportait un certain nombre de termes issus du champ lexical de
l’environnement, comme die biologische Vielfalt : la diversité biologique, die Umweltschützer : les
écologistes, gefährden : menacer, schützen : protéger, en particulier des termes relatifs aux forêts
équatoriales ou primaires : der Urwald, der Regenwald, ( la jungle ) , der Holzfäller : le bûcheron, das
Tropenholz : le bois tropical, die Nachhaltigkeit : le développement durable. Mais ces termes font en
principe partie du lexique acquis en classes préparatoires, la sauvegarde de ces forêts ( der Walderhalt
) et la déforestation massive étant depuis quelques années des thèmes récurrents dans la presse.
Pour le reste, une lecture régulière d’articles de presse et un apprentissage sérieux du vocabulaire
auraient dû amplement permettre de comprendre le texte : des verbes comme :
fördern : promouvoir, encourager,
versprechen : promettre,
jemandem etwas zur Verfügung stellen : mettre quelque chose à la disposition de
quelqu’un,
gelingen ( es gelingt mir, etwas zu tun : je parviens à faire quelque chose, d’où :
« [sie]erklärten, wie es den groβen Holzfirmen … gelang, …. zu fällen : ils ont expliqué
comment les grandes entreprises qui exploitent le bois sont parvenues … à abattre … »
auf etwas achten : veiller à qch, faire attention à qch,
dazu beitragen, den Regenwald zu schützen : contribuer à protéger la forêt vierge ,
sont extrêmement fréquents, il est donc utile de les connaître, et même de les utiliser, en expression
écrite comme en expression orale.
ESSAI ( sur 8 points ) ( moyenne : 4,37 / 8 )
Inwiefern ist der Schutz der Biodiversität von existentieller Bedeutung ?
Le sujet a été bien traité sur le fond, avec des développements structurés et illustrés par des
exemples. Nous avions pris la précaution d’utiliser dans le libellé du sujet le terme :
Biodiversität, afin de ne pas pénaliser ceux qui ne connaissent pas le terme synonyme,
Biovielfalt. Cependant, curieusement, quelques candidats ont fait un hors sujet, en élargissant
la question et en traitant l’importance et la nécessité de la protection de la nature en général.
Rappelons donc ici, même si cela semble élémentaire, qu’il faut bien lire les termes du sujet.
Beaucoup de candidats sont à l’aise et maîtrisent bien l’organisation de la phrase allemande.
Nous renvoyons aux rapports des années précédentes en ce qui concerne les fautes de langue,
dont les plus pénalisantes sont :
les formes verbales (accord verbe/sujet, présent du verbe wissen, des verbes müssen et
dürfen, können, wollen - qu’il faut utiliser à bon escient , les notions de devoir, pouvoir, avoir
le droit n’étant pas identiques - , participes passés des verbes forts )
la déclinaison des adjectifs épithètes .
Le comparatif (*mehr effizient est faux ).
Les déclinaisons de l’article au génitif et datif pluriel : der, den
Le genre des substantifs ( die Umwelt, das Gleichgewicht, die Erde ( la terre ) , das Erbe (
l’héritage ), der Mensch, das Tier, die Kette, die Macht, der Irrtum, der Wille, etc … )
le régime des verbes : helfen, sich bewusst werden, sich bemühen, sich interessieren für,
sich kümmern um, sich anpassen an, etc
La construction des groupes infinitifs avec les verbes de modalité . ( de plus en plus de
candidats utilisent le participe passé du verbe , et non pas l’infinitif, ce qui donne des
séquences comme : *Wir sollen sie respektiert. )
La déclinaison des adjectifs possessifs, en particulier au nominatif masculin et neutre, à
l’accusatif neutre : unser Leben, unser Planet
Le sens et le régime des prépositions.
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