Y VOIR UN PEU PLUS CLAIR... - Ensemble Protection Sociale

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PARLONS-EN
Claudette Cadène
France Alzheimer
N° 226/882 - OCTOBRE 2016
Pages 4 et 5
PRATIQUE
PROTECTION PRÉVENTION SANTÉ
Le système d’alerte
et d’information
des populations
Pages 22 et 23
SANTÉ VISUELLE
Y VOIR UN PEU
PLUS CLAIR...
pages 8 à 11
Pages 20 et 21
Alimentation :
Bien nourrir son cerveau est non seulement nécessaire mais encore
indispensable. Il faut lui apporter les nutriments, minéraux et vitamines
dont il a besoin au bon moment.
PARLONS-EN
Claudette Cadène
France alzheimer
N° 226/882 - OCTOBRE 2016
Pages 4 et 5
PRATIQUE
ProtectioN PréVeNtioN saNté
Le système d’alerte
et d’information
des populations
Pages 22 et 23
SANTÉ VISUELLE
Y VOIR UN PEU
PLUS CLAIR...
pages 8 à 11
[ sommaire ]
La reVue | N° 226/882 | OCTOBRE 2016
Pages 20 et 21
alimentation :
Bien nourrir son cerveau est non seulement nécessaire mais encore
indispensable. il faut lui apporter les nutriments, minéraux et vitamines
dont il a besoin au bon moment.
LA REVUE
7 rue Léon Patoux
CS 51032
51686 Reims cedex 2
Tél. 03 26 77 66 00
Fax 03 26 85 04 31
ÉDITÉE PAR :
BPCE Mutuelle
7 rue Léon Patoux
CS 51032
51686 Reims cedex 2
Tél. 03 26 77 66 00
Fax 03 26 85 04 31
Internet : www.bpcemutuelle.fr
DIRECTEUR
DE LA PUBLICATION :
Hervé TILLARD
DIRECTEUR
DE LA RÉDACTION :
Eric LE LAY
4-5 | réseau | Parlons-en
claudette cadène, retraitée de la Caisse d'Epargne
Languedoc-Roussillon, est administratrice de l'Union
nationale des associations France Alzheimer. L’occasion de faire le point sur la maladie.
6-7 | réseau | Votre mutuelle
Présentation du service des Chargés de Relations
Clientèle ; action sociale : l'aide de BPCE Mutuelle ;
médiation : une procédure externalisée…
12-14 | Notre saNté | Médecine
> troubles de l’équilibre : quand l’oreille interne est
en cause.
> Résistance aux antibiotiques : où en est-on ?
15 | Notre saNté | Prévention
La jeune génération se mobilise contre les maladies
environnementales.
14
4-5
PHOTOGRAPHIES :
BSIP ; FNMF (NATHANAËL
MERGUI /GÉRARD
MONICO) ; MEDIA FOR
MEDICAL ; THINKSTOCK/
CIEM ; PAGES 24 À 27 : DR.
8-11
ILLUSTRATION :
Christine LESUEUR
ONT COLLABORÉ
À CE NUMÉRO :
Catherine CHAUSSERAY,
Michel COLADON, Isabelle
COSTON, Delphine DELARUE,
Mathilde LEROY, Nutrinews,
Léa VANDEPUTTE,
Aliisa WALTARI.
Dossier
SECRÉTAIRE
DE RÉDACTION :
Jacques RIVIÈRE
18-19
COMITÉ
DE RÉDACTION :
Hervé TILLARD,
Gérard HOCQUART,
Eric LE LAY,
Véronique ROCHETTE,
Jacques RIVIÈRE.
PUBLICITÉ :
nous contacter
PETITES ANNONCES :
à adresser
7, rue Léon Patoux
CS 51032
51686 Reims cedex 2.
Tél. : 03 26 77 66 46
Dossier
TIRAGE BIMESTRIEL :
63 000 exemplaires
CONCEPTION
ET RÉALISATION :
IPPAC - Tél. : 03 25 87 08 34
IMPRESSION :
SIB IMPRIMERIE
pour le compte
des Editions de l'Epargne,
ZI de la Liane, BP 343,
62205 Boulogne-sur-Mer
Tél. : 03 21 87 88 89
COMMISSION PARITAIRE
N° 1118 M 06701
ISSN : 0751-1809
ABONNEMENT : 6 €
Prix au numéro : 1,20 €
DÉPÔT LÉGAL : 2319.
2
| N° 226/882 | oCtoBRE 2016
8-11 | Notre saNté |
Santé visuelle
> Basse vision : une prise en charge encore
peu répandue.
> ophtalmologie : une discipline à la
pointe de l’innovation.
> La coopération professionnelle pour pallier le manque d’ophtalmologistes.
16-17 | Notre saNté | En bref
Quelques « brèves » sur des sujets qui touchent la
santé, pour se tenir au courant dans un domaine qui
évolue sans cesse.
18-19 | Notre saNté | Système de soins
Avantages et limites de la téléconsultation.
[ édito ]
Demain, encore de
nouvelles prestations…
20-21 | société | alimentation
Comment bien nourrir son cerveau ?
22-26 | société | Pratique
> sécurité : le Système d’Alerte et d’Information des
Populations.
> Réseaux sociaux : comment protéger ses données
personnelles ?
> Chiens et chats : un équilibre nutritionnel
spécifique.
Au 1er janvier 2016, les garanties
du Contrat Groupe National et du contrat
ASV ont été largement améliorées.
Dans le même temps, l’adhésion au réseau de soins Santéclair pour ces
mêmes contrats a également permis de faire baisser les restes à charge
des adhérents. Il est aujourd’hui possible de faire un premier point
sur ces évolutions.
27 | réseau | GrOUPE BPCE Sports
Badminton, squash, moto, randonnée, tennis de
table : résultats des challenges.
20-21
Vous avez été très nombreux à montrer votre satisfaction suite aux
évolutions des prestations et 98,3 % des utilisateurs se déclarent prêts
à recommander le professionnel de santé partenaire de Santéclair qu’ils
ont consulté (source Baromètre juin 2016). C’est pour nous, administrateurs
de BPCE Mutuelle, la preuve que ces améliorations étaient nécessaires
et répondent aux attentes du plus grand nombre.
D’ailleurs, nous allons continuer à mesurer votre satisfaction, notamment
à l’égard de l’ensemble des services de BPCE Mutuelle. A ce titre,
une enquête de… satisfaction se déroulera en ce mois octobre.
Pourtant, nous avons décidé de ne pas nous arrêter en si bon chemin.
La Commission technique a en effet souhaité travailler sur une nouvelle
évolution de notre offre de services en incluant des prestations d’assistance
à ces contrats. Ces services viennent aider directement les adhérents lors
de retour d’hospitalisation, d’immobilisation temporaire, de pathologies
lourdes, de problèmes psychologiques ou même pour les jeunes parents.
En parallèle une plateforme de services numériques liés à la santé et au
bien-être sera accessible aux adhérents. Le Conseil d’Administration sera
amené à valider cette offre pour une mise en œuvre en 2017.
24-25
Un autre long chantier vient également de débuter : il ne faudra pas moins
d’une année pour mettre en place un tout nouveau site internet pour
les adhérents de BPCE Mutuelle, avec de nouvelles fonctionnalités
pour vous simplifier la vie. Mais nous aurons le temps d’en reparler dans
les prochains mois !
28-30 | réseau | Loisirs
> Les vacances dans nos résidences c’est avec Centpourcentvacances (www.centpourcentvacances.fr).
> Mots fléchés, lettrix, sudoku : c’est à vous de
jouer !
31 | réseau | Petites annonces
Hervé TiLLarD
Président du conseil d’administration de BPCE Mutuelle
| N° 226/882 | oCtoBRE 2016
3
réseau
Par lo ns-en
Claudette Cadène (retraitée de la caisse d'epargne languedoc-roussillon)
« Ne pas rester seul face
à la maladie d'Alzheimer »
Parce qu'elle dû affronter toutes les difficultés
qu'engendre la maladie d'Alzheimer, Claudette Cadène
s'est engagée auprès de l'association France Alzheimer
& maladies apparentées. Elle fait le point sur les avancées
réalisées depuis plusieurs années, et les attentes qui demeurent.
«
L
a maladie d’Alzheimer, même si on en parle
beaucoup, est encore taboue. Selon la terminologie médicale, il s’agit d’une démence - et
ce mot fait peur. Ceci a pour conséquence le risque
d’isolement des personnes malades et de leur entourage. Personnellement, j’ai vécu cette situation il y a
25 ans alors que j'étais encore en activité professionnelle,
et j'ai accompagné ma maman, décédée de la maladie
en 1996.
Lorsque l'on est confronté à la maladie parce qu'un de
nos proches en est atteint, on est très vite perdu car l'on
ne sait pas quoi faire ni comment réagir. A plus forte
raison lorsque l'on travaille et qu'il faut accompagner
notre parent malade. Tous les aidants, quels qu'ils soient,
sont vite en difficulté devant la maladie, mais ceux qui
travaillent et doivent concilier comme ils le peuvent
leur activité professionnelle, leur vie familiale et la
charge d'un proche sont encore plus rapidement la proie
du stress, de l'usure psychologique, de la fatigue physique, de l'isolement social et professionnel (Voir encadré « Aidants en activité professionnelle : 10 chiffres qui
disent (presque) tout !). Nous voyons encore trop souvent,
et je puis vous assurer que la fréquence ne diminue pas,
des aidants épuisés parvenant difficilement à faire face
et à accompagner efficacement leur proche.
n Ne pas rester seul
« C'est ce combat permanent que France Alzheimer &
maladies apparentées a voulu mettre en exergue, tant
auprès du plus large public que plus spécifiquement à
l'intention des employeurs, à l'occasion de la Journée
[
une union nationale
]
Union d'associations présente dans toute la France, l'Union Nationales des Associations France Alzheimer est au service des personnes malades et de leurs familles.
Elle propose aux adhérents une revue trimestrielle, des séjours de vacances et de
répit, mais aussi des formations spécifiques pour mieux comprendre la maladie et
mieux accompagner un proche.
Elle coordonne les associations départementales adhérentes du réseau France
Alzheimer & maladies apparentées.
Union Nationales des Associations France Alzheimer & maladies apparentées
21, boulevard Montmartre - 75002 Paris.
Tél. : 0 800 87 20 97 (service et appel gratuits) www.francealzheimer.org
4
| n° 226/882 | octobre 2016
mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer qui a
eu lieu le 21 septembre.
C'est pour cette raison que je suis engagée depuis plus
de 15 ans en tant que bénévole au sein de France
Alzheimer Hérault, dont je suis présidente depuis 13 ans.
Dans le même esprit, j'ai rejoint l'Union Nationale des
Associations France Alzheimer. J'en suis devenue administratrice et, depuis juin dernier, secrétaire général.
Notre objectif est de lutter contre toute forme d'isolement, en informant, en créant du lien et en donnant
envie aux personnes concernées (personnes malades
ou accompagnants/aidants) de participer à nos différentes actions, soutien psychologique, formation d’aidants ou convivialité (sorties à la journée, séjours
vacances, etc.). Parce que, selon notre devise, « un
malade, c'est toute une famille qui a besoin d'aide ».
L'expérience le prouve, il ne faut surtout pas rester seul
face à la maladie.
n stabilité
« En ce qui concerne la maladie elle-même, le nombre
de personnes malades, en France, reste aujourd'hui
relativement stable. Cela résulte de plusieurs facteurs :
- l'élévation du niveau d'éducation. En effet, le faible
niveau d’éducation étant un facteur de risque, lorsque
le niveau s'élève le risque diminue ;
- l'accent mis ces dernières années par les pouvoirs
publics, sur le « bien vieillir » : bouger plus, mieux
manger, etc. Cette politique a notamment eu un
impact sur les risques cardiovasculaires et le
[
aidants en aCtivité
professionnelle : 10 Chiffres
qui disent (presque) tout !
]
46 % des aidants exercent aujourd'hui une activité
professionnelle.
4,3 millions de personnes en activité interviennent
auprès de leurs proches âgés en perte d'autonomie.
1 aidant sur 2 est encore en activité professionnelle,
soit 14 % de la population active.
16 jours en moyenne d'absence par an pour un salarié
aidant (Panel national des aidants BVA/Fondation Novartis,
2010).
18 % des salariés de plus de 40 ans s'occupent d'un
proche en perte d'autonomie (Malakoff Médéric).
2 aidants sur 3 ont l’impression que leur employeur ne
prend pas en compte leur situation d’aidant (Association
française des aidants).
❝
16 % des aidants ont changé de nature de travail (de
poste, d'emploi, d'employeur) pour pouvoir s'occuper
d'un proche en perte d’autonomie (Enquête HandicapSanté sur les aidants informels, 2008).
44 % des aidants en activité ont déjà pris des congés
pour s’occuper d’un proche (Enquête France Alzheimer Opinion Way, septembre 2016).
43 % des aidants estiment avoir été pénalisés dans leur
évolution professionnelle (Enquête France Alzheimer Opinion Way, septembre 2016).
cholestérol, eux aussi facteurs de risque de la maladie d'Alzheimer ;
- on évoque également la consommation modérée de
vin et de café qui aurait des effets protecteurs - que
l'on peut surtout envisager dans le cadre d'un aspect
social et convivial bénéfique…
Il se crée actuellement un équilibre - si l'on peut dire entre les 250 000 décès annuel en France dus à la
maladie d'Alzheimer et les 250 000 nouveaux cas
enregistrés chaque année. Ce qui explique une certaine
« stabilité » du nombre de malades concernés par
Alzheimer ou les maladies apparentées, que l'on évalue
entre 850 000 et 1 million.
Si le dépistage de la maladie a fait des progrès au cours
de la dernière décennie (grâce à l'imagerie médicale,
par exemple), facilitant notamment le diagnostic précoce,
en revanche, il n'y a pas eu de progrès thérapeutiques.
Et, de mon point de vue, c'est là qu'est le problème : on
commence à diagnostiquer plus facilement, plus tôt, mais
l'on n'a toujours pas de traitement curatif à proposer.
L'inquiétude demeure cependant si l'on considère l'évolution démographique dans les années à venir.
ment, malgré la maladie, en adaptant les aides existantes au fur et à mesure des besoins. Encore faut-il
connaître ces aides et pouvoir y accéder, tant géographiquement que financièrement ! C'est pour ces motifs,
que nous avons intensifié nos actions, à la fois pour les
personnes malades, les aidants familiaux ou les familles
concernées par la maladie.
Les différents plans Alzheimer successifs ont permis des
avancées dans la prise en charge non médicamenteuse,
sociale et médico-sociale, et la prise en compte du statut
de l'aidant. Malheureusement, les différentes mesures
ne sont pas - ou peu - connues, et c’est regrettable car
elles ont prouvé leur efficacité. Je pense, en particulier,
à la formation des aidants familiaux, gratuite, ouverte
à tous, qui permet de mieux comprendre la maladie pour
mieux accompagner les malades. Voilà en quoi les médias
devraient nous aider à mieux communiquer !
Si bien des choses ont évolué favorablement dans tout
ce qui touche à la maladie d'Alzheimer, les familles
dont l'un des membres est touché ont toujours besoin
de beaucoup d'aide et de soutien. Mais il faut aussi que
la recherche aboutisse maintenant à des progrès significatifs dans le traitement de la maladie. C'est l'espoir
que nous portons. »
Nous voyons
encore trop
souvent des
aidants épuisés
parvenant
difficilement à
faire face et à
accompagner
efficacement
leur proche.
❝
40 % des aidants déclarent ne plus pouvoir partir en
vacances (LH2, 2013).
n Mieux coMMuNiquer
« Par ailleurs, on peut regretter le rôle que jouent les
médias à l'égard de la maladie, rôle que je qualifierais
de délétère, en la présentant toujours sous ses aspects
les plus catastrophiques, et ne faisant état que des
troubles les plus graves du comportement qu'elle peut
engendrer à un degré avancé. Or, au sein de France
Alzheimer, nous essayons de dédramatiser en précisant
qu'il est possible de continuer à vivre quasi normale-
Les aidants ne doivent pas rester seuLs face à La maLadie d’un de Leurs proches.
| n° 226/882 | octobre 2016
5
réseau
[
vo t r e mut uelle
Médiation
Une procédure externalisée
Après de nouvelles dispositions parues en 2015 - qui
font suite à la transposition d'une directive
européenne -, la médiation dite « à la consommation »
a largement évolué. BPCE Mutuelle a donc été obligée
de revoir la conformité de sa médiation.
En conséquence, le conseil d'administration
a décidé de confier la médiation au service dédié de
la Fédération Nationale de la Mutualité
Française (FNMF).
Désormais, toute demande de médiation
(après avoir épuisé les recours internes)
doit être envoyée à l'adresse suivante :
MEDIATEUR DE LA FNMF
SERVICE MEDIATION
255 rue de Vaugirard
75719 PARIS CEDEX 15
]
Justificatif de domicile
et/ou pièce d'identité
Lorsque vous changez de domicile, donc d'adresse,
il est essentiel de nous le faire savoir pour éviter tout
risque d'interruption dans les échanges postaux entre la
mutuelle et vous.
Vous pouvez tout simplement nous en informer par mail
([email protected]) ou par courrier
(BPCE Mutuelle, 7 rue Léon Patoux, CS 51032,
51686 Reims Cedex 2).
Attention : de nouvelles dispositions réglementaires
(lutte contre le blanchiment, lutte contre le terrorisme…)
imposent de fournir un justificatif de domicile
(facture d'électricité, de gaz, de téléphone…).
Pour la même raison, et à l’occasion de toute adhésion
à BPCE Mutuelle ou changement de garantie, vous
devez nous adresser la photocopie d'une pièce d'identité
(carte d'identité, passeport…) en cours de validité.
Pensez-y !
Avec l’aide de BPCE Mutuelle
Parce que l'on peut être confronté, un jour ou l'autre, à des difficultés d'ordre familial liées à la maladie, à une situation matérielle
dégradée, de façon ponctuelle ou dans la durée, le service social de BPCE Mutuelle a pour vocation d'apporter une écoute, de vous
informer sur vos droits, de vous aider à accomplir des démarches administratives, de vous orienter vers les solutions les plus
adaptées à votre situation ou vers les partenaires adéquats.
A cet effet, le service social de BPCE Mutuelle a réalisé deux livrets qui présentent toutes les modalités de ses possibles interventions :
•Lelivretd’actionsociale, pour venir en aide aux personnes qui en font la demande et qui sont confrontées à toute difficulté
professionnelle ou personnelle en lien avec la maladie, le handicap, la dépendance, l'avancée en âge et/ou le décès. Le service
social de BPCE Mutuelle n'intervient pas à la place de la personne, mais en lien avec elle, en fonction des possibilités de chacun,
et avec l'aide d'un réseau de professionnels du travail social (assistante sociale de votre entreprise, référent handicap…).
•Lelivretd'accompagnementencasdedécès, destiné à vous éclairer sur vos droits et à faciliter vos démarches
(calendrier des démarches à réaliser, récapitulatif de vos droits, modèles de lettres, organismes susceptibles de vous aider…).
Le livret d'action sociale et le livret
d'accompagnement en cas de décès
ont été remis aux assistantes sociales
des entreprises adhérant à BPCE Mutuelle,
et adressés aux services RH de ces mêmes
entreprises, ainsi qu'à leurs comités
d'entreprise et CHSCT.
Livret
d'accompagement
en cas de dÉCÈS
Vous pouvez télécharger ces
deux livrets sur notre site Internet
(www.bpcemutuelle.fr), rubrique
Action Sociale (tout en bas du totem
violet, à gauche de l'écran).
Pour contacter le service social :
Gérard Guinot (assistant social),
01 44 76 12 16
[email protected]
Marie-Pierre Schreyer (secrétaire
du service social), 01 44 76 12 24
[email protected]
6
| n° 226/882 | octobre 2016
ACTION socialE
Proposé par
l'action sociale
[
Facture ou pas facture ?
comment procéder pour obtenir le
remboursement complémentaire de soins
pris en charge par la sécurité sociale ?
dans le cas où un professionnel de santé
ne pratique pas le tiers payant* et vous a
fait régler l'intégralité des soins (radiologue,
laboratoire d'analyses, opticien, dentiste…),
vous devez adresser à votre régime
d'assurance maladie l'ordonnance et la feuille
de soins qui l'accompagne.
> Si vous bénéficiez de la télétransmission
établie entre votre régime d'assurance
maladie et BPCE Mutuelle**, il est inutile
de nous envoyer votre facture : nous vous
verserons directement la part mutualiste
après intervention de la Sécurité sociale.
> Si vous ne bénéficiez pas de la
télétransmission, vous devez nous
adresser votre décompte de
remboursement de Sécurité sociale.
]
a votre service
Les chargés de relations clientèle
Vous nous connaissez… un peu. Mais nous pouvons aussi
nous présenter… un peu plus. A BPCE Mutuelle, les équipes
travaillent pour vous. Nous vous proposons dans ce numéro
de faire connaissance avec les Chargés de Relations Clientèle.
De gauche à Droite : guylaine astier, Bruno Vanhoele, rose Manson, aurore
leclerc, christine le gall, sylVie challarD, nora estrangin, FatiMa ghouDjil,
catherine Bastien, luDiVine BarBa, corinne anchao, Valérie juMel.
dans le cas où le professionnel de santé
pratique le tiers payant (c'est-à-dire qu'il ne
vous fait pas payer la part prise en charge par
la Sécurité sociale), vous devez alors nous
adresser la facture qu'il vous aura remise,
même si vous bénéficiez de la
télétransmission, pour que nous puissions
vous rembourser la part complémentaire.
attention : cette facture acquittée doit
nous être transmise par voie postale à :
BPCE Mutuelle, 7 rue Léon Patoux,
CS 51032, 51686 Reims Cedex 2 (et en aucun
cas par mail !).
*Le tiers payant est le dispositif permettant à un patient sous certaines conditions - de ne pas faire l'avance des frais
liés à des soins de santé le concernant, ces frais étant
directement payés au(x) professionnel(s) de santé par la
Sécurité sociale et/ou sa mutuelle.
**Dans ce cas la mention « décompte transmis à votre
mutuelle » figure sur votre décompte de Sécurité sociale.
Vous êtes régulièrement en contact avec les Chargés de Relations
Clientèle de BPCE Mutuelle, que l'on appelle en interne les CRC.
Ce sont eux - nous pourrions surtout dire « elles », car l'équipe est
actuellement composée de 12 femmes et 1 homme ! - qui sont « en
première ligne » pour recevoir vos appels (plus de 7 200 par mois
en moyenne), répondre à vos mails (environ 800 par mois) et
courriers (400 également tous les mois) dans les meilleurs délais.
Les CRC sont de véritables spécialistes de la complémentaire santé et
de ses mécanismes, et des différents contrats frais et soins de santé
gérés par la Mutuelle, dont ils maîtrisent parfaitement toutes les
garanties. Lorsque c'est nécessaire, vous pouvez donc faire appel aux
CRC pour être informé ou conseillé, en toute confidentialité et
objectivité, sur les différents aspects de votre contrat complémentaire
santé. Selon vos besoins, les CRC sauront également vous orienter vers
les autres services de la Mutuelle, ou encore vers notre site Internet*.
Enfin, dans le but d'accroître toujours la qualité, nous travaillons
activement à la certification du service (norme NF 345).
* Pour la plupart des questions courantes que vous vous posez, vous trouverez une réponse
simple et rapide en vous rendant sur le site de la mutuelle (www.bpcemutuelle.fr), dans
l'une des rubriques du totem à gauche de la page d'accueil, ainsi que dans votre espace
personnel (accessible avec votre numéro d'adhérent qui figure sur votre carte mutualiste,
et votre mot de passe) où vous pouvez notamment consulter vos remboursements.
droits Mutuelle santé
de votre enfant
Changement de régime
Lorsque votre enfant, couvert par votre contrat
mutualiste, change de régime de Sécurité sociale
(par exemple, lorsqu’il part faire des études et s’inscrit
à la Sécurité sociale étudiante ou, à l’inverse, lorsqu’il
cesse ses études et « regagne » le régime général),
vous devez nous signaler ce changement de situation
en nous adressant l’attestation d’affiliation du régime
de Sécurité sociale dont dépend votre enfant,
au risque de voir s’interrompre les remboursements
complémentaires le concernant !
[
Intervention complémentaire
de BPCE Mutuelle
]
Lorsque vous demandez à BPCE Mutuelle d'intervenir comme
« deuxième mutuelle » dans le cadre d'un remboursement
complémentaire de frais et soins de santé* (après intervention
initiale de la mutuelle de votre conjoint, par exemple), vous devez
nous adresser le décompte qui vous aura été transmis par cette
première mutuelle, afin que nous puissions déterminer le
montant de notre propre intervention complémentaire.
*remboursement dû dans la limite des frais réels et compte tenu
de la règlementation en vigueur des contrats responsables.
| n° 226/882 | octobre 2016
7
d os s ier
Basse vision :
une prise en charge de qualité
encore peu répandue
notre santé
santé visue lle
Les centres de réadaptation des déficiences visuelles prennent en charge les personnes atteintes
de cécité ou de malvoyance pour les accompagner vers davantage d’autonomie. Hélas, ces structures
sont peu nombreuses en France et leur développement n’est pas vraiment encouragé par les pouvoirs publics.
E
n France, seule une douzaine d’établissements de
soins de suite et de réadaptation proposent une
prise en charge adaptée aux déficients visuels. Une
offre dérisoire, qui peine à faire face à la demande. « Dans
notre clinique, par exemple, il faut attendre deux ans avant
d’obtenir une place », indique le docteur Gérard Dupeyron,
médecin chef de l’Association pour la réadaptation des
aveugles et malvoyants (Aramav), située à Nîmes. Si
l’attente est longue, elle en vaut pourtant la peine.
L’approche développée dans ces structures consiste à aider
les patients à optimiser au maximum la fonction visuelle
qui leur reste et à développer en parallèle des stratégies
de compensation de leur handicap. « Cette démarche
permet aux déficients visuels d’acquérir une autonomie dans
leur vie quotidienne, précise le docteur Dupeyron. Ils
reprennent confiance en eux, peuvent gérer leurs déplacements sans danger et retrouver une vie sociale. » Autant
d’éléments qui répondent aussi à la problématique de la
dépendance, puisqu’ils favorisent le maintien à domicile
et retardent le placement en institut (la déficience visuelle
causée par des maladies telles que le glaucome ou la
DMLA concerne essentiellement les personnes âgées).
Une loUpe électroniqUe
permet à Un jeUne
malvoyant de lire Un livre.
n Bilan orthoptique complet
n Des prises en charge récentes
Venues du nord des Etats-Unis et du Québec, puis améliorées en France, ces méthodes donnent de très bons
résultats. « Si elles sont peu développées chez nous, c’est
surtout parce qu’elles sont récentes, observe le docteur
8
| n° 226/882 | octobre 2016
❝
Le concept de
réadaptation
basse vision n’est
arrivé en France
que dans les
années 90...
❝
Tous les centres qui disposent d’un accompagnement en
déficience sensorielle fonctionnent à peu près de la même
façon. En déficience visuelle, c’est l’ophtalmologiste qui
coordonne le parcours de soins du patient. Concrètement,
ce dernier commence par subir une évaluation poussée
de son déficit visuel, conduite par un orthoptiste. L’objectif
est de déterminer quel est son niveau de vision fonctionnelle, ou « résidu visuel ». Les orthoptistes développent ensuite de nouvelles stratégies neurosensorielles
pour permettre au patient d’utiliser au mieux ses capacités préservées. L’équipe élabore ensuite un programme
personnalisé de réadaptation qui intègre également de
l’ergothérapie et de la psychomotricité. L’idée est de
mettre en œuvre toutes les possibilités de compensation
du handicap (travail autour de la coordination des gestes,
du sens tactile, du schéma corporel, de la tonicité, de la
posture et des aides optiques adaptées).
Dupeyron. Le concept de réadaptation basse vision n’est
arrivé en France que dans les années 90, période à laquelle
on parlait déjà du trou de la Sécu. Il y a donc un problème
de financement et de volonté politique. » Mais ce n’est
pas tout : même si aujourd’hui les choses évoluent, les
ophtalmologistes français sont longtemps restés peu
engagés dans la rééducation des déficients visuels. « Ils
soignent les pathologies, ils réalisent les interventions
chirurgicales nécessaires, mais concernant les conséquences
sur la vie quotidienne, ils interviennent peu, faute de temps
et parce que c’est un autre métier, explique Francis
Guiteau, directeur de la Mutualité française AnjouMayenne, qui gère une plate-forme déficience sensorielle
à Angers. Cela étant, ces disciplines (visant à une meilleure
autonomie du patient, NDLR) intéressent de plus en plus
les médecins de médecine physique et de réadaptation, qui
considèrent que la rééducation en basse vision fait naturellement partie de leur champ d’action. »
La prise en charge des déficients visuels semble donc
appelée à poursuivre son développement. Parmi les
initiatives actuelles, la Mutualité française, très active
en matière de santé visuelle, s’intéresse par exemple à
la façon dont les établissements de soins de suite et de
réadaptation, assez nombreux sur le territoire, pourraient
intégrer davantage d’unités consacrées à la réadaptation
de la déficience visuelle ou auditive.
Mathilde leroy
L’ophtalmologie,
une discipline
à la pointe
de l’innovation
En constante évolution depuis trente ans, l’ophtalmologie
atteint aujourd’hui un degré de sophistication extrêmement élevé.
La qualité de cette spécialité permet aujourd’hui de corriger la plupart des troubles visuels
et de prendre en charge des pathologies lourdes et complexes pouvant conduire à la cécité.
L
« ’
ophtalmologie a toujours été novatrice »,
rappelle le professeur Gilles Chaine, chef de
service d’ophtalmologie du centre hospitalier
universitaire (CHU) Avicenne. Invention de la microchirurgie et des implants intraoculaires, développement
des thérapies géniques, nouvelles molécules, lasers,
logiciels de dépistage… Depuis trente ans, l’innovation
se poursuit, s’accélère et les progrès sont considérables.
Le degré de sophistication est tel qu’il permet
aujourd’hui de corriger la plupart des troubles de la
vision et d’améliorer la prise en charge de maladies
très complexes. « D’un point de vue de santé publique,
il y a deux innovations majeures à retenir, indique le
professeur Chaine : la photo-coagulation rétinienne
pour le traitement de la rétinopathie diabétique (complication du diabète affectant les petits vaisseaux
sanguins de la rétine, NDLR), qui a permis d’éviter un
nombre considérable de cécités, et la découverte de
l’ivermectine pour soigner l’onchocercose. » Cette maladie parasitaire est une cause majeure de malvoyance
en Afrique. En stoppant son évolution, qui mène à la
cécité, l’ivermectine a amélioré le quotidien de millions
de malades.
n De nouveauX traitements
Autre avancée importante : celle des traitements de la
forme humide de la dégénérescence maculaire liée à
l’âge (DMLA), une pathologie liée au vieillissement de
l’œil qui détruit la macula, la région centrale de la
rétine. L’arrivée, il y a une quinzaine d’années, des
anti-VEGF, des molécules qui stoppent la prolifération
de vaisseaux anormaux dans la rétine, a permis de
freiner considérablement l’évolution de la maladie en
bloquant la baisse de la vision centrale. A noter également : les progrès importants réalisés pour soigner le
glaucome. Cette affection causée par l’élévation de la
pression intraoculaire entraîne une atteinte du nerf
optique et une altération progressive du champ visuel
périphérique. Aujourd’hui, la plupart des patients sont
traités avec un seul collyre (à base de nouvelles molé-
cules, des prostaglandines notamment) qui permet
d’abaisser la tension de l’œil à un niveau acceptable.
Et quand les collyres sont mal supportés, la chirurgie
au laser donne aussi de très bons résultats.
n chirurgie réfractive
En matière de chirurgie également, les avancées sont
notables. Aujourd’hui, cette discipline utilise essentiellement le laser Lasik et l’implantologie intraoculaire.
En cas de myopie importante par exemple, le chirurgien
utilise une combinaison de deux lasers : un premier
qui sert à découper un petit capot sur la cornée en
laissant une charnière et un second dont le rôle est
d’aplatir le centre de la cornée pour diminuer la longueur de l’œil (la myopie se caractérise par un œil trop
long par rapport à son pouvoir de focalisation). Le
capot est ensuite remis en place. Avec une telle technique, pratiquée en ambulatoire et sous anesthésie
locale, le patient peut ouvrir les yeux et voir net
quelques heures seulement après l’opération !
Autre type d’intervention parfaitement maîtrisée : la
chirurgie de la cataracte. Première cause de cécité dans
le monde, cette maladie se manifeste par la perte de
transparence du cristallin, qui ne peut plus assurer la
mise au point. Extrêmement robotisée, l’opération
s’appuie sur des machines très perfectionnées. Elle
consiste à pratiquer une ouverture dans l’œil, puis à
introduire un appareil qui émet des ultrasons afin de
liquéfier le cristallin. Celui-ci est ensuite aspiré et
remplacé par un implant qui a aussi la capacité d’améliorer les défauts visuels préexistants.
On le constate, tout va très vite en matière d’ophtalmologie. « 50 % des actes que l’on enseigne aujourd’hui
à un interne ne seront plus pratiqués dans dix ans,
précise le professeur Philippe Gain, chef du service
d’ophtalmologie du CHU de Saint-Etienne. Il s’agit donc
d’une discipline fascinante, en constante évolution, et qui
nécessite une formation permanente. »
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aliisa Waltari
| n° 226/882 | octobre 2016
9
notre santé
d os s ier
santé visue lle
La coopération
professionnelle comme
solution à la pénurie
d’ophtalmologistes
Manque croissant d’ophtalmologistes, délais d’attente interminables, population vieillissante
en demande de soins… depuis quelques années, l’accès à la santé visuelle est menacé en France.
Parmi les solutions évoquées, la piste de la coopération professionnelle, qui consiste à déléguer certains
examens de la vue à des personnels paramédicaux, semble plutôt prometteuse.
C
ent onze jours : c’est, selon l’Observatoire Jalma
de l’accès aux soins (janvier 2014), l’attente
moyenne en France pour décrocher un rendezvous chez l’ophtalmologiste. Dans le détail, seuls 7 %
des patients obtiendraient une consultation dans les
deux semaines, 25 % dans un délai de deux semaines
à deux mois et pour 39 % il faudrait attendre plus de
six mois ! Face à de tels délais, presque deux personnes
sur dix renonceraient à consulter. Une situation pour
depUis qUelqUes années,
certains cabinets
d'ophtalmologie
s'appUient notamment
sUr les orthoptistes,
des spécialistes de
la réadaptation et
de l'exploration de
la vision, poUr mesUrer
l'acUité visUelle dU
patient oU poUr relever
sa tension ocUlaire.
10
| n° 226/882 | octobre 2016
le moins inquiétante, qui ne semble pas près de s’améliorer : la pyramide des âges des ophtalmologistes
annonce de nombreux départs à la retraite dans les
deux prochaines décennies et la plupart ne seront pas
remplacés. D’après un scénario tendanciel de la
Direction de la recherche, des études, de l’évaluation
et des statistiques (Drees), la profession perdrait ainsi
35 % de ses effectifs entre 2006 et 2030. Or, dans le
même temps, la demande de soins oculaires, notamment
les protocoles pays
de la loire généralisés
à l’enseMble du territoire
]
Depuis quelques mois, les protocoles Pays de la Loire,
qui permettent le renouvellement des lunettes par les
orthoptistes sous le contrôle d’un ophtalmologiste,
sont généralisés à l’ensemble du territoire à titre expérimental dans les cabinets qui le souhaitent. Lancés
au Mans avec le soutien du Syndicat national des
ophtalmologistes de France (Snof), ces protocoles
autorisent l’orthoptiste à pratiquer un examen visuel
complet sur les patients âgés de 6 à 50 ans. Ce bilan est
analysé dans les huit jours par l’ophtalmologiste, qui
envoie ensuite au patient la prescription de correction
visuelle. S’il décèle un problème médical dans le bilan,
il rappelle le patient pour un rendez-vous. Ainsi, celui
qui souhaite simplement renouveler ou adapter ses
lunettes n’a plus à attendre qu’une place se libère chez
l’ophtalmo : il voit simplement l’orthoptiste, en bénéficiant tout de même de l’analyse du médecin. « Pour
la la première fois, on peut avoir une ordonnance sans avoir
consulté l’ophtalmologiste, souligne le docteur Jean-Bernard Rottier, président du Snof. C’est une petite révolution
dans le monde de l’ophtalmologie. Cela montre que les choses
évoluent. »
Cette initiative permet en outre une prise en charge
plus poussée que celle rendue possible par la délégation
accordée aux opticiens en 2007. Depuis cette date, ces
derniers peuvent renouveler les équipements des
patients de plus de 16 ans si leur ordonnance initiale
date de moins de trois ans. Mais ici, pas de véritable
examen médical des yeux : l’opticien procède à un simple
contrôle de l’acuité visuelle.
prise en charge des maladies graves comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou le glaucome, devrait continuer de progresser en raison du
vieillissement de la population.
n réorganiser la filière visuelle
Une réorganisation complète de la filière semble donc
incontournable. L’idée majoritairement défendue est
de généraliser au maximum les coopérations professionnelles et les délégations de tâches. Depuis quelques
années, certains cabinets d’ophtalmologie confient déjà
des actes de préconsultation à des personnels paramédicaux. Cela permet aux ophtalmologistes de dégager
du temps médical pour se consacrer aux pathologies
lourdes et complexes. Ces cabinets s’appuient notamment sur les orthoptistes, des spécialistes de la réadap-
78 % des Français perçoivent la délégation de tâches comme
« Une réponse eFFicace à la pénUrie ».
tation et de l’exploration de la vision, pour mesurer
l’acuité visuelle du patient ou pour relever sa tension
oculaire. Quand ce dernier arrive ensuite devant
l’ophtalmologiste, son dossier est prêt : le médecin
peut alors procéder à l’examen détaillé de l’œil (dont
un fond d’œil) et au dépistage des maladies de la vue.
« La mise en place, dès 2005, du travail aidé (la délégation de tâches, NDLR) dans notre cabinet nous a permis
d’augmenter notre productivité, de voir plus de patients,
de nous concentrer sur notre cœur de métier et de maintenir un bon niveau de prise en charge », constate le
docteur Jean-Bernard Rottier, ophtalmologiste au Mans
et président du Syndicat national des ophtalmologistes
de France (Snof), qui a beaucoup œuvré au développement de la délégation de tâches (lire aussi l’encadré).
n Déléguer sans DéméDicaliser
Bien que le travail aidé soulève de nombreuses questions
non tranchées, notamment en termes de rémunération
et de statut des orthoptistes, de tels systèmes semblent
plébiscités par les usagers. Selon une étude Harris
Interactive, 78 % des Français perçoivent la délégation
de tâches comme « une réponse efficace à la pénurie ».
A condition toutefois qu’elle reste sous le contrôle des
ophtalmologistes : « La visite chez l’ophtalmo, souvent
motivée par le besoin de lunettes, est l’unique occasion
de dépister d’éventuelles pathologies à un stade précoce,
explique le docteur Rottier. Seul l’ophtalmologiste a cette
compétence. Il faut donc continuer à déléguer, mais sans
démédicaliser. Le médecin doit rester le pivot et le premier
recours du système. »
Une position partagée par la plupart des acteurs de la
filière, même si quelques-uns demandent davantage
de prérogatives. Des opticiens et des optométristes, ces
« super-opticiens » formés en faculté de sciences, souhaitent par exemple pouvoir prescrire les lunettes et
les lentilles. Sans aller jusque-là dans l’immédiat, les
EGSV ont conclu à la nécessité de renforcer la formation
des paramédicaux, par exemple en organisant un tronc
commun orthoptistes-opticiens en faculté de médecine,
toujours dans l’idée d’une meilleure coordination autour
de l’ophtalmologiste.
❝
La visite chez
l’ophtalmo,
souvent motivée
par le besoin
de lunettes,
est l’unique
occasion
de dépister
d’éventuelles
pathologies
à un stade
précoce.
❝
[
delphine delarue
| n° 226/882 | octobre 2016
11
notre santé
M éd ecine
Troubles de l’équilibre :
quand l’oreille interne
est en cause
L’impression que le sol se dérobe, que tout tourne autour de soi comme si l’on était
au centre d’un manège… Cette sensation de vertige, un Français sur sept déclare en avoir déjà souffert.
Ces symptômes sont très souvent le signe d’un dysfonctionnement de l’oreille interne.
❝
A la manière
de gyroscopes,
les oreilles
internes aident
à maintenir
la position
debout.
❝
12
| n° 226/882 | octobre 2016
D
u simple tournis à d’autres désagréments plus
importants tels que nausées, vomissements ou
maux de tête, les troubles de l’équilibre peuvent
être très handicapants et rendre la position debout et
toute activité impossibles. Les causes sont multiples,
mais, dans 70 % des cas, l’origine du malaise se trouve
au niveau du système vestibulaire, l’organe de l’équilibre
situé dans l’oreille interne. A la manière de gyroscopes,
les oreilles internes aident à maintenir la position debout.
La partie vestibulaire (ou labyrinthique) de l’oreille
interne est composée de trois canaux en demi-cercle,
situés sur trois plans de l’espace : plan horizontal, plan
postérieur, plan vertical. Ceux-ci contiennent un liquide
dans lequel se trouvent des cristaux microscopiques,
composés de carbonate de calcium : les otolithes. Leur
position renseigne le cerveau sur les mouvements de la
tête et du corps. Celui-ci analyse toutes les informations
de mobilité qui lui sont transmises en permanence par
des capteurs sensoriels et réagit en adaptant la posture,
en dépit des changements de position ou des mouvements, afin de maintenir l’équilibre. Les principaux
systèmes récepteurs sont la vision, la proprioception
(récepteurs cutanés et profonds) et, surtout, le système
vestibulaire, autrement appelé oreille interne.
n Consulter un orl est indispensable
« Lorsqu’une personne vient me consulter pour des vertiges,
ce qui arrive quotidiennement, témoigne Jean-Michel
Klein, président du Syndicat national des médecins
spécialisés en oto-rhino-laryngologie et chirurgie cervicofaciale (SNORL), je procède à un bilan complet : à la fois
vestibulaire et auditif, mais aussi neurologique. Il faut
compter au moins une heure pour établir le diagnostic. »
L’ORL commence par interroger le patient pour connaître
[
La peur du vIde,
un « faux » vertIge
]
« Je ne peux pas regarder en bas, j’ai le vertige ! » La peur
du vide est certainement aussi handicapante que le vertige,
mais le terme qui convient pour la caractériser est acrophobie, et non vertige. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) aident à en venir à bout. Le principe est
de lutter contre sa peur en s’habituant petit à petit, avec
un thérapeute, à affronter le vide.
Une sensation de déséquilibre peut aussi se produire lorsque
les informations transmises par les yeux viennent contredire celles fournies par l’oreille interne et les mécanorécepteurs (la voûte plantaire, par exemple). Voilà pourquoi
certains ne peuvent même pas monter sur un escabeau.
Un sentiment de malaise les envahit lorsqu’ils se trouvent
en hauteur, face au vide, même les pieds posés sur un
support ferme. Pour essayer de dépasser cette angoisse,
fixer un point à l’horizon ou se concentrer sur une tâche
précise à accomplir sont des astuces qui peuvent être utiles.
La position des
n le vertige paroxystique bénin,
le plus fréquent
« Les deux oreilles doivent donner des indications similaires. Si les informations diffèrent d’une oreille à l’autre,
le symptôme est une perte de l’équilibre, explique JeanMichel Klein. Il s’agit alors probablement du grand
vertige rotatoire, ou vertige positionnel paroxystique
bénin, le symptôme le plus fréquent, dû à l’agglutination
des otolithes. » Mais il peut y avoir d’autres causes, d’où
la batterie de tests effectuée par l’ORL. La maladie de
Ménière, par exemple, engendrée par une hyperpression
de l’oreille interne, occasionne des vertiges pouvant
durer de vingt minutes à plus de vingt-quatre heures
et souvent accompagnés de signes caractéristiques :
sensation d’oreille bouchée, acouphènes. Une inflammation du nerf vestibulaire (qui transmet l’influx
nerveux au cerveau), causée par un virus, peut également entraîner des vertiges violents, associés à des
nausées et à des vomissements. Ils se déclenchent dès
que l’on bouge la tête et clouent le malade au lit. Une
seule oreille est touchée par l’inflammation, et c’est
cette asymétrie qui est responsable des symptômes.
otoLithes (cristaux
microscopiques
composés de carbonate
de caLcium) renseigne
Le cerveau sur Les
mouvements de La tête
et du corps.
n MédiCaMents et rééduCation
Des médicaments permettent de soulager la crise,
notamment des anti-nauséeux et des calmants. Un
traitement de fond peut être prescrit ensuite en fonction du type de vertiges. Parfois, lorsque les crises sont
trop invalidantes, une hospitalisation s’avère nécessaire.
Pour traiter les vertiges paroxystiques bénins, l’ORL
réalise une manœuvre thérapeutique (dite manœuvre
libératoire) afin de disperser les otolithes. La névrite
vestibulaire (l’inflammation du nerf), elle, est traitée
par des médicaments, mais aussi par des séances de
rééducation qui ont pour but de compenser le dysfonctionnement du nerf touché. Ces dernières habituent le
cerveau à utiliser davantage d’autres systèmes impliqués
dans l’équilibre (vue, proprioception). En cas de maladie de Ménière, enfin, le traitement médicamenteux
prolongé donne généralement de bons résultats.
Isabelle Coston
* Il existe douze paires de nerfs crâniens. La lésion d’un nerf peut
par exemple se traduire par des troubles de l’oculomotricité
ou par la paralysie d’une partie du visage. NDLR.
[
Les autres « vertIges »
]
Migraine, sciatique, hypoglycémie, hypotension peuvent
causer des sensations de perte d’équilibre. Ce sont des
« faux » vertiges qui disparaîtront avec un traitement adéquat.
Chez les personnes âgées, le vieillissement de l’oreille interne,
l’altération de la vision, des problèmes circulatoires ou une
faiblesse musculaire rendent l’équilibre plus précaire. La
rééducation joue alors un rôle prépondérant pour compenser les fonctions défaillantes en stimulant d’autres capteurs.
Les séances consistent, par exemple, à s’entraîner à marcher
sur un oreiller ou sur une planche posée sur un tuyau.
❝
Les deux oreilles
doivent donner
des indications
similaires. Si les
informations
diffèrent d’une
oreille à l’autre,
le symptôme
est une perte
de l’équilibre.
❝
exactement les circonstances au cours desquelles ses
troubles se manifestent. Leur durée et leur fréquence,
les symptômes qui peuvent y être associés, comme des
acouphènes, des nausées ou une baisse (voire une perte)
de l’acuité auditive d’une oreille, sont des renseignements
précieux pour orienter le diagnostic. Le spécialiste fait
ensuite exécuter certains mouvements spécifiques : se
tenir debout avec les pieds joints, marcher les yeux fermés,
etc. Il examine les oreilles, bien sûr, et évalue l’audition,
mais aussi les yeux, « qui sont le miroir de l’oreille ».
Les examens suivants se déroulent dans l’obscurité : à
l’aide de lunettes infrarouges et d’un logiciel qui analyse
les réactions de l’œil, le spécialiste étudie le nystagmus,
un mouvement d’oscillation involontaire et saccadé du
globe oculaire, présent dans 85 % des cas, car « les yeux
peuvent compenser une défaillance de l’oreille », précise
le docteur Klein. « J’examine toutes les paires crâniennes*,
afin de rechercher d’éventuelles lésions au niveau du nerf
facial ou ophtalmique, notamment. » Le médecin dispose
également d’un fauteuil de diagnostic, dans lequel il
tourne le patient dans tous les sens pour provoquer les
vertiges et les confirmer. De l’eau chauffée à 42 °C, puis
à 32 °C, est en outre injectée dans le conduit auditif,
une oreille après l’autre, l’ORL observant les réactions
du patient. Parfois, il peut être amené à demander l’avis
d’autres spécialistes et des examens complémentaires
comme une IRM ou un scanner.
| n° 226/882 | octobre 2016
13
notre santé
M éd ecine
Résistance aux antibiotiques :
où en est-on ?
Depuis une quinzaine d’années, l’antibiorésistance
progresse inexorablement à travers le monde.
En cause : essentiellement le mauvais usage et la
consommation massive de ces médicaments autrefois
considérés comme invincibles. En France, plusieurs mesures
sont mises en œuvre pour tenter d’inverser la tendance.
L
❝
Aujourd’hui,
rien que dans
notre pays,
plus de 150 000
patients
développent
une infection liée
à une bactérie
multirésistante
chaque année.
’
heure est grave. En novembre dernier, la
découverte en Chine de superbactéries porteuses d’un gène leur permettant de résister à
la colistine, l’un des antibiotiques les plus puissants, a
fait l’effet d’une bombe dans le monde médical. « C’est
une très mauvaise nouvelle, estime le docteur Jean
Carlet, président de l’Alliance contre le développement
des bactéries multirésistantes. La colistine est un peu
l’antibiotique ultime, celui que l’on utilise en dernier
recours pour traiter les infections extrêmement ou multirésistantes, lorsque tous les autres antibiotiques sont
inefficaces. » Cette découverte signe une nouvelle étape
dans l’inexorable progression de l’antibiorésistance à
travers le monde depuis une quinzaine d’années.
Aujourd’hui, rien que dans notre pays, plus de 150 000
patients développent une infection liée à une bactérie
multirésistante chaque année et plus de 12 500 personnes en meurent. A l’origine du phénomène : l’utilisation massive de ces médicaments, que ce soit en ville
ou à l’hôpital, depuis la découverte de la pénicilline
par Alexander Fleming en 1928 et sa mise sur le marché sous forme de médicament après la Seconde Guerre
mondiale. Ce n’est pas tout : la dispersion des résidus
d’antibiotiques dans l’environnement est également en
cause. Cette présence insidieuse a ainsi permis à certaines
bactéries d’évoluer génétiquement pour se défendre.
n Pas de recherche Pendant dix ans
❝
« En France, les bactéries qui nous posent le plus de
problèmes sont les entérobactéries (bactéries du tube
digestif, NDLR) résistantes aux céphalosporines de troi-
[
les pistes thérapeutiques alternatives
]
En sommeil pendant plusieurs années, la recherche sur les antibiotiques, notamment
sur l’antibiorésistance, et sur les alternatives thérapeutiques aux antibiotiques est
désormais bien active en France. Des études sont par exemple en cours sur l’immunothérapie, l’objectif étant d’utiliser de nouveaux traitements ciblant des bactéries
spécifiques, avec des facteurs de virulence bien particuliers. Autre piste, dans le même
état d’esprit : la phagothérapie. Il s’agit ici d’utiliser les phages, qui sont des virus de
bactéries, pour éliminer celles qui résistent aux antibiotiques. Enfin, d’autres équipes
travaillent sur la technologie CRISPR. Développée par la start-up Eligo Bioscience,
basée à l’Institut Pasteur, cette technique révolutionnaire encore balbutiante permettrait, à très long terme, de cibler puis de détruire directement les gènes de résistance
des superbactéries.
14
| n° 226/882 | octobre 2016
Super bactérie réSiStante aux antibiotiqueS claSSiqueS
sième génération, par exemple les colibacilles Escherichia
coli, qui sont responsables des infections urinaires,
des pyélonéphrites (infections rénales, NDLR) ou des
infections intra-abdominales, ajoute le docteur Carlet.
Il y a à peu près 10 à 12 % de colibacilles résistants à
cette classe d’antibiotiques dans notre pays. C’est encore
peu par rapport à des pays comme la Chine ou l’Inde, où
le chiffre atteint facilement les 80 %. »
La situation mondiale est en outre aggravée par l’absence de nouveaux antibiotiques capables de lutter
contre ces superbactéries. « Les laboratoires pharmaceutiques ont interrompu leurs recherches il y a dix, quinze
ans parce que le retour sur investissement de ces médicaments est très faible », précise Jean Carlet.
n nouvelle camPagne en 2017
Selon le docteur Carlet et l’équipe qui a travaillé avec
lui à l’élaboration d’un rapport sur l’antibiorésistance
remis à Marisol Touraine, il est encore possible d’inverser la tendance en mettant en œuvre des mesures de
prévention efficaces. Certaines actions sont déjà
menées depuis plusieurs années, notamment avec
l’indicateur ICATB, qui évalue annuellement la stratégie mise en œuvre dans les hôpitaux pour améliorer
le bon usage des antibiotiques et lutter contre le développement des résistances. D’autres mesures, comme
le plan Ecoantibio 2012-2017, visent la médecine
vétérinaire avec la volonté de faire baisser la consommation animale d’antibiotiques de 25 % en cinq ans.
Enfin, certaines des préconisations du rapport Carlet
ont été retenues par la ministre, par exemple le lancement dès 2017 d’une nouvelle grande campagne
d’information destinée à enrayer le mauvais usage, la
mise en place d’un comité interministériel pour
coordonner la lutte ou encore la création d’un plan
national de recherche financé pendant cinq ans.
Delphine Delarue
P rév ent io n
notre santé
La jeunesse engagée contre
les maladies environnementales
Depuis huit ans, les militants du Mouvement Générations Cobayes sensibilisent les 18-35 ans sur
les liens entre santé et environnement. Sans jamais dramatiser et avec beaucoup d’humour, ils encouragent
les jeunes citoyens à devenir des acteurs éclairés de leur consommation.
M
n 40 000 symPathisants
Face à ces constats, Martin et ses compagnons passent
à l’action. Rejoints par plusieurs associations (Fac verte,
Regards croisés, Vive la Terre), ils lancent l’Appel de la
jeunesse afin de clamer haut et fort qu’il est « impossible
de vivre en bonne santé sur une planète malade ». La
seconde étape intervient en 2012, avec la transformation de l’Appel qui devient le Mouvement Générations
Cobayes. En quelques années, la structure passe de
quelques centaines de sympathisants à près de 40 000.
Parmi ses soutiens : le Réseau environnement santé
(RES), à l’origine de l’interdiction du bisphénol A dans
les biberons, le Comité de recherche et d’information
indépendante sur le génie génétique (Criigen) ou encore
l’association Générations futures, très active dans la
lutte contre les pesticides. A tout cela s’ajoute l’engagement de 800 bénévoles, qui relaient les messages du
collectif et participent à ses actions. Des actions essentiellement de terrain, destinées à « diffuser les bonnes
pratiques, explique Martin. Il n’y a pas de fatalité à tout
Martin
rieuSSec-Fournier,
coFondateur
du MouveMent
GénérationS cobayeS
❝
cela. Toutes les solutions sont là pour vivre en bonne santé
et nous avons la capacité d’agir à notre niveau ».
n « do it yourself »
Dans cette optique, Générations Cobayes organise par
exemple des ateliers « Do it yourself » où les intervenants
expliquent comment fabriquer ses propres produits
cosmétiques, d’entretien ou d’hygiène. L’an passé, le
collectif a monté un « Tour de France de l’écoorgasme » autour du thème de la sexualité, au cours
duquel des militants sont allés à la rencontre des jeunes
pour leur expliquer « comment se faire du bien sans se
faire du mal », c’est-à-dire en utilisant par exemple des
sex-toys sans phtalates ou des lubrifiants sans perturbateurs endocriniens. En parallèle, le mouvement
organise des conférences, assure des actions de sensibilisation dans les lycées et les universités et s’engage
dans une démarche de plaidoyer avec la publication
régulière d’ouvrages auxquels participent de célèbres
scientifiques.
Avec toutes ces actions, Générations Cobayes compte
bien encourager les jeunes citoyens à redevenir acteurs
de leur santé et à ne plus laisser les industriels et les
politiques décider pour eux. « C’est une question démocratique, conclut Martin Rieussec-Fournier. Notre état de
santé, celui de la population, reflète l’état de notre démocratie. On ne veut plus subir, être des cobayes. L’avenir n’est
pas forcément aussi sombre qu’on nous le dit. Nous avons
les moyens d’agir. »
Delphine Delarue
Générations
Cobayes
compte bien
encourager les
jeunes citoyens
à redevenir
acteurs de leur
santé et à
ne plus laisser
les industriels
et les politiques
décider pour eux.
❝
obiliser les 18-35 ans sur les liens désormais
reconnus qui existent entre l’état de santé
d’une population et son environnement, et
interpeller les pouvoirs publics sur ces questions, le
tout avec humour et originalité : telle est l’ambition du
Mouvement Générations Cobayes depuis ses origines.
Pour les jeunes militants de ce collectif, soutenus dès
le départ par les grands noms de la santé environnementale, tout commence en 2008, au collège ostéopathique européen de Cergy-Pontoise (Val-d’Oise), lorsqu’un
étudiant décède brutalement d’une leucémie. Choqués,
ses camarades veulent comprendre comment, à 20 ans,
on peut mourir du cancer en quelques mois. Ils décident
d’organiser des conférences et invitent des scientifiques,
des médecins, des chercheurs en santé environnementale
et même un moine zen. « Nous avons alors découvert non
seulement qu’il y avait une explosion du nombre de cancers
au sein de la population, avec une incidence qui a doublé
au cours des vingt-cinq dernières années, mais aussi que
cette hécatombe pouvait s’expliquer par des causes environnementales, explique Martin Rieussec-Fournier,
cofondateur du mouvement. Parmi ces causes, on peut
par exemple citer l’alimentation industrielle, l’agriculture
intensive, les pollutions chimiques ou l’industrie nucléaire. »
Et ce n’est pas tout : de nombreuses études s’accordent
aujourd’hui pour dire que l’épidémie actuelle de maladies
chroniques (diabète, obésité, pathologies cardiovasculaires, mais aussi troubles de la fertilité et du comportement) pourrait également être due, au moins en
partie, à ces facteurs environnementaux.
Pour plus d’informations : generationscobayes.org
| n° 226/882 | octobre 2016
15
NOTRE SANTÉ
EN BR EF
[ Accidents domestiques : des milliers ]
de victimes chaque année
Avec 4,5 millions de victimes et une vingtaine de milliers de décès par
an, les accidents de la vie courante (AcVC) sont bien plus fréquents et
meurtriers que les accidents de la route. Selon une enquête OpinionWay
pour Gema Prévention, 41 % des foyers français en auraient été victimes
au cours des douze derniers mois, et 14 % de ces accidents auraient
entraîné une hospitalisation. En tête des incidents les plus courants :
les brûlures, qui concernent 19 % des personnes interrogées. Suivent
les chutes, citées par 11 % des répondants, puis les accidents de
bricolage (10 %) et les accidents de sports et de loisirs (8 %). La majorité
des AcVc ont lieu au domicile, la pièce la plus dangereuse de la maison
étant la cuisine : c’est là qu’ont lieu 62 % de ces accidents et 81 %
des brûlures. Enfin, 78 % des personnes qui ont vécu un accident de la
vie courante au sein de leur foyer estiment qu’ils auraient pu l’éviter
avec un peu plus de vigilance. D’où « l’urgence de poursuivre toutes les
actions de sensibilisation des Français sur ces risques encore trop sous-estimés »,
estime Patrick Jacquot, président de Gema Prévention.
Logos nutritionnels :
quatre systèmes
en cours de test
Faisant suite à l’annonce de la ministre de la Santé, Marisol Touraine,
début mai, différents types de logos nutritionnels sont testés depuis
septembre, dans une cinquantaine de grandes surfaces. Quatre systèmes
graphiques seront proposés aux consommateurs : Nutri-score,
qui indique la qualité nutritionnelle des produits alimentaires avec un
système de notes de A à E associées à des couleurs ; SENS,
ou « Système d’étiquetage nutritionnel simplifié », qui conseille sur la
fréquence souhaitable de consommation du produit ; Nutri-repère,
qui permet de visualiser l’apport de chaque aliment par rapport aux
besoins en matières grasses, en énergie, en sucres et en sel ; et RNJ,
ou « Repères nutritionnels journaliers », similaire au système précédent,
mais complété par un code couleur. Quel que soit le choix final,
le nouvel étiquetage sera mis en place en 2017.
[
Deux fois plus de jumeaux
en quarante ans
En quarante ans, le nombre de grossesses gémellaires
a doublé dans les pays développés, selon une étude
publiée dans la revue Population and Development
Review. En France, les naissances de jumeaux sont
passées de 9,3 pour mille en 1970 à 17,4 pour mille
en 2014. Le recours à la procréation médicalement
assistée (PMA) explique en partie ces chiffres.
Les fécondations in vitro et la stimulation ovarienne
augmentent en effet les possibilités de naissances
gémellaires. Autre explication évoquée, la
multiplication des grossesses tardives : avec l’âge,
la probabilité d’avoir une ovulation multiple, et donc
des jumeaux, augmente. Ce phénomène n’est pas sans
conséquence sur la santé publique, puisque les
grossesses gémellaires présentent des risques (diabète,
hypertension, naissance prématurée…). Toutefois,
selon les experts, leur nombre devrait augmenter
moins vite en France dans les années à venir.
L’anorexie, une addiction
au plaisir de maigrir
Contrairement à ce qui était admis jusqu'à présent, l'anorexie mentale
serait davantage liée au plaisir de maigrir qu'à la crainte de prendre du
poids. Cette découverte, que l'on doit à une étude menée par l'Inserm,
l'université Paris-Descartes et le centre hospitalier Sainte-Anne (Paris),
pourrait bien bouleverser la prise en charge des patients. Il s'agit en
effet d'un véritable changement de paradigme : l'anorexie ne serait plus
causée par une phobie (la peur de grossir), mais bien par une addiction
(le plaisir de perdre du poids). L'étude a démontré que les sujets
anorexiques réagissaient physiologiquement par l'augmentation rapide
de leur taux de sudation ainsi que par des émotions évaluées comme
étant positives lorsqu'on leur montrait des images de personnes très
maigres. En revanche, elles n'avaient pas de telles réactions face à des
images de surpoids ou d'obésité. Selon les chercheurs, cette réaction
serait induite par la mutation du gène de la BDNF, une protéine
impliquée notamment dans le circuit de la récompense, la survie des
neurones et la neuroplasticité.
16
| n° 226/882 | octobre 2016
]
[
Les bons gestes contre
l’intoxication alimentaire
]
Varicelle et ibuprofène
ne font pas bon ménage
Après avoir abordé notamment la sédentarité et
les allergies cutanées, l’Agence nationale de sécurité
sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du
travail (Anses) prodigue dix conseils « simples à
adopter » pour éviter les intoxications alimentaires.
Cet établissement public, placé sous la tutelle du
ministère de la Santé, explique que chaque année,
en France, « un tiers des toxi-infections alimentaires
déclarées surviennent au domicile ». Parmi les règles
à respecter pour limiter les risques, on retrouve des
consignes telles que « Des mains toujours propres »,
« Une gastro ? Pas de cuisine », « A chaque type
d’aliment sa planche à découper » ou encore
« Vigilance sur le cru ».
Pour plus d'infos : Anses.fr, rubrique « Nos thématiques »,
puis « Alimentation humaine et nutrition » et « Conseils d'hygiène
dans la cuisine ».
Début avril, une Britannique, Hayley Lyons, et son fils Lewis ont
ému les réseaux sociaux avec leur histoire poignante sur les
dangers de l'ibuprofène en cas de varicelle : « Quatre médecins
différents de notre centre de soins local l'ont prescrit à Lewis parce
que sa fièvre ne tombait pas. Ils lui en ont même directement
administré, raconte la jeune femme. Ce type de médicament est un
anti-inflammatoire qui réagit avec la varicelle, en la faisant pénétrer
plus profondément dans la peau. » Le message, photos marquantes
à l'appui, a été partagé des centaines de milliers de fois.
Aujourd'hui, l'enfant va mieux, mais sa mère ne cessera le combat
que lorsque l'avertissement sera ajouté à la notice d'utilisation du
médicament. Alors que l'Agence nationale de sécurité du
médicament (ANSM), en France, préconise le paracétamol plutôt
que l'ibuprofène pour traiter la fièvre et les douleurs, au RoyaumeUni, face à l'ampleur de la réaction du public, l'Institut national
pour la santé et l'excellence clinique a confirmé que l'ibuprofène
ne devait pas être donné aux enfants en cas de varicelle.
[ Parution du calendrier
]
vaccinal 2016
Le ministère des Affaires sociales et de la
Santé a publié son calendrier vaccinal annuel.
Mis à jour sur la base des recommandations
du Haut Conseil de la santé publique
(HCSP), ce calendrier réaffirme l’importance
de la prévention pour lutter contre les
maladies infectieuses (grippe, tétanos…) :
se faire vacciner, c’est à la fois se protéger
et protéger les autres. Parmi les nouvelles
recommandations, on trouve la vaccination
contre le zona pour les adultes de 65 à 74 ans
révolus, avec un possible rattrapage pour les
personnes âgées de 75 à 79 ans révolus. Autre
nouveauté, la simplification de la vaccination
contre la fièvre jaune : pour les résidents du
département de la Guyane âgés de 2 ans et
plus, comme pour les personnes issues de
la métropole qui y séjournent ou souhaitent
s’y rendre, le rappel n’est plus nécessaire,
sauf cas particuliers.
Pour consulter le calendrier vaccinal 2016 : Social-sante.gouv, rubrique « Prévention en santé », puis « Préserver sa santé » et « Vaccination ».
| n° 226/882 | octobre 2016
17
notre santé
Sy S t èm e de S o inS
Avantages et limites
de la téléconsultation
Parce qu’il n’est pas toujours évident de se rendre chez son médecin, les consultations
à distance permettent, dans certaines situations, d’améliorer la qualité de vie des patients,
mais aussi de faciliter l’accès aux soins.
Des professionnels
De méDecine
De haut niveau,
notamment les
raDiologues et les
ophtalmologues,
ont montré que
la téléméDecine
était très utile
pour les patients.
D
epuis la publication, le 19 octobre 2010, d’un
décret relatif à la télémédecine (loi Hôpital,
patients, santé et territoires), la téléconsultation
est clairement définie : il s’agit d’une véritable consultation via Internet (avec ou sans webcam) ou par téléphone entre un ou plusieurs médecins et un patient. Ce
dernier peut « téléconsulter » en première intention,
avant de se rendre au cabinet du professionnel de santé,
ou en deuxième intention, par exemple dans le cadre
du suivi d’une maladie chronique ou parce que son
médecin traitant souhaite avoir un deuxième avis, de
la part d’un spécialiste.
des prescriptions, comme dans une consultation classique. Les ordonnances peuvent ensuite être envoyées
au patient ou au pharmacien par e-mail ou par voie
postale. « Seuls les médecins autorisés à exercer en France
peuvent réaliser des consultations dans des conditions
définies par le décret qui en garantissent le sérieux, précisait Roselyne Bachelot, alors ministre de la Santé, en
2010, à l’occasion de la parution du décret. Des professionnels de médecine de haut niveau, notamment les
radiologues et les ophtalmologues, ont montré que la
télémédecine était très utile pour les patients. »
n Comment ça marChe ?
Tout le territoire n’est pas pourvu de manière égale en
médecins. Dans certaines zones défavorisées, la téléconsultation rapproche donc les spécialistes des patients.
Elle permet aux médecins traitants d’obtenir des expertises supplémentaires en communiquant des images,
des résultats d’examens…
Ce sont les agences régionales de santé (ARS) qui
donnent leur autorisation, en fonction des besoins de
la population et en concertation avec les professionnels
de santé, les élus et l’Assurance maladie, pour que ces
consultations soient remboursées. Les médecins font
18
| n° 226/882 | octobre 2016
n supprimer la distanCe
[
des Cabines de TéléConsulTaTion
dans les déserTs médiCaux
]
Dans des régions où le premier hôpital se trouve à près
d’une heure de voiture, des cabines d’un nouveau genre
apparaissent, à l’instar de celle d’Aups (Var), installée à
côté de la caserne de pompiers. Cet espace de téléconsultation, d’où l’on peut solliciter l’avis d’un médecin par le
biais d’un écran, assure la permanence des soins pour les
13 000 habitants de la région. Pour établir la connexion
avec un praticien situé à plusieurs dizaines de kilomètres,
le patient doit d’abord insérer sa carte Vitale. Une technologie encore expérimentale, mais qui offre de belles
perspectives là où la démographie médicale est faible.
n allô, doCteur ?
Certains organismes de complémentaire santé et de
prévoyance proposent quant à eux des consultations
par téléphone entre les bénéficiaires d’un contrat santé
et des médecins généralistes. Lors de ces consultations,
le secret médical est garanti. Le médecin fait le point
sur la situation du patient et établit un diagnostic. Au
besoin, il peut aussi transmettre une ordonnance au
pharmacien choisi par l’assuré. Ce type de service ne
se substitue en aucun cas à une visite chez le médecin
traitant, qui reste le pivot du parcours de soins, à un
passage aux urgences ou à une consultation spécialisée.
Aucun arrêt de travail, certificat médical ou renouvellement d’ordonnance ne peut d’ailleurs être délivré.
la téléconsultation permet aux méDecins traitants D'obtenir Des expertises
supplémentaires en communiquant Des images, Des résultats D'examens…
Bien entendu, certains diagnostics ne peuvent se faire
au téléphone, par exemple en cas de maux de ventre.
Une automédication peut être indiquée lors de ces
consultations, mais, si les douleurs perdurent au-delà
de plusieurs heures, le patient sera réorienté vers le
cabinet d’un médecin, pour que ce dernier procède à
une palpation.
n Consulter depuis son ordinateur
Des plateformes délivrent déjà, depuis quelques années
pour certaines, des avis médicaux via Internet. Un
bouton qui démange ? Pas le temps d’aller chez le
dermato ou des délais d’attente trop longs ? Il suffit de
poster une photo sur le site pour qu’un médecin vous
réponde. Cela paraît simple et pratique, mais ce n’est
pas gratuit, car ces sociétés privées, qui travaillent avec
des médecins, ont une vocation commerciale.
Ponctuellement, ces nouvelles pratiques de télémédecine peuvent « dépanner ». Elles présentent l’avantage
d’offrir des réponses rapides et sont évidemment très
encadrées, mais elles ne sont qu’une première étape
avant une « vraie » téléconsultation médicale, inscrite
dans le parcours de soins.
Catherine Chausseray
[
TéléConsulTaTion :
le rôle des muTuelles
]
❝
La e-santé est
un véritable
progrès,
qui offre de
nombreuses
opportunités
pour mieux
organiser
le système
de santé.
❝
La qualité des soins est préservée, ainsi que le
confort du patient. Ce type de consultation peut
en effet être intéressant pour les personnes atteintes
d’une maladie chronique (insuffisance cardiaque, diabète…) ou pour celles souffrant d’une perte d’autonomie. Elle leur évite d’avoir à se déplacer lorsqu’il s’agit
d’un contrôle ou d’un ajustement de la posologie du
traitement. Les établissements d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes (Ehpad) font également
appel à la technologie pour mettre en place des consultations à distance par visioconférence qui permettent
aux pensionnaires de bénéficier des services des médecins en restant chez eux. Ces séances sont programmées
et s’effectuent entre le médecin de garde de l’établissement, le patient et le professionnel de santé. Un
chariot de télémédecine est installé dans la chambre
du patient. Des données de santé sont recueillies via
les équipements connectés au chariot et saisies dans le
dossier du résidant. Enfin, un compte rendu de la
consultation est enregistré par le médecin de garde.
Pour la Mutualité française, « la e-santé est un véritable
progrès, qui offre de nombreuses opportunités pour mieux
organiser le système de santé ». La Mutualité française,
qui fédère 426 mutuelles santé, voit dans la téléconsultation la solution pour résoudre les inégalités en
termes d’accès aux soins, à la prévention et à l’information : « Grâce à la téléconsultation, on peut aujourd’hui
rapprocher l’expertise médicale de toutes les communes
de France. Réaliser une image médicale ou un fond d’œil,
mener un premier examen clinique dans une cabine de
télémédecine et faire analyser ces informations par un
spécialiste situé à des centaines de kilomètres constitue
une avancée incontestable. Cela permet de lutter efficacement contre les déserts médicaux et d’organiser une
meilleure prévention. »
« Les mutuelles jouent un rôle important en tant qu’incubateurs
et expérimentateurs pour améliorer l’organisation de la santé,
assure la Mutualité française. Dans plusieurs régions, les Ehpad
[établissements d’hébergement pour personnes âgées
dépendantes] mutualistes sont désormais équipés de salles de
téléconsultation. Il s’agit de repenser l’ensemble d’un système
pour une meilleure coordination des acteurs autour du patient.
Les mutuelles vont être amenées à se transformer pour trouver
le modèle économique permettant de financer cette valeur
ajoutée. Plusieurs d’entre elles ont en outre déployé des cabines
de télémédecine via leurs établissements de soins et d’accompagnement, et conçu des services innovants pour leurs assurés. »
| n° 226/882 | octobre 2016
19
sOCiété
Alim ent At io n
Comment nourrir
son cerveau
en temps et en heure
Puisque c’est le cerveau qui commande, il faut qu’il soit bien nourri ! Mais manger de tous les
nutriments, vitamines et minéraux indispensables ne dit pas quand, comment, ni à quelle vitesse. Dans un
livre* publié chez Odile Jacob, le Dr Jean-Marie Bourre nous dit tout sur le rôle de la temporalité et des rythmes
dans l’alimentation. La chrono-alimentation, c’est apprendre et savoir prendre le temps de manger…
C
❝
Il faut aussi
manger pour
la joie des cinq
sens et manger
avec plaisir.
❝
Le cerveau consomme
dix fois pLus d'énergie
que La moyenne
des autres organes
et monopoLise 20 %
de La ration caLorique
totaLe et 40 % de
La ration gLucidique.
20
| n° 226/882 | octobre 2016
omme tout organe, le cerveau a besoin de tous
les nutriments. Organe le plus gras du corps,
il a besoin de lipides, et de « bon gras » de toute
sorte. Il a aussi besoin d’un minimum de protéines
alimentaires d’excellente qualité, animales d’abord
(oeuf, lait, viande, poisson), combinées avec des protéines végétales (qui possèdent moins d’acides aminés
indispensables). Il a besoin de glucides, car si son bloc
moteur est en graisses, le glucose est son carburant.
Le cerveau consomme dix fois plus d’énergie que la
moyenne des autres organes et monopolise 20 % de la
ration calorique totale et 40 % de la ration glucidique.
Comme il demande beaucoup d’énergie et produit de
la chaleur, il a aussi besoin d’eau, celle des aliments et
celle des boissons. Tout compte fait, il lui faut une
bonne quarantaine de substances indispensables à son
fonctionnement : 13 vitamines, une quinzaine de
minéraux et oligoéléments, 8 à 10 acides aminés, un
acide gras oméga 6 et deux acides gras oméga 3.
Pour faire son marché au milieu des aliments qui lui
apportent le nécessaire, le cerveau prend du temps.
Une bonne dizaine de jours. Les dix jours sur lesquels
s’établit à peu près l’équilibre alimentaire chez le
« mangeur ». Et chaque jour, il faut aussi apprendre à
gérer les tempos d’une bonne alimentation.
n Ce que veut dire prendre le temps
de manger
- Prendre le petit-déjeuner une demi-heure après le
réveil, lentement et dans le calme. Au saut du lit, la
glycémie est haute et l’on n’a pas faim. Mais si l’on
saute le petit-déjeuner, on va droit au « coup de
pompe » : baisse de rendement cérébral, mauvais
apprentissages à l’école…
n les nutriments qui s’entraident…
Gérer le temps de l’alimentation, c’est aussi tenir compte
des moments privilégiés (dans la journée ou au cours
du repas) pour manger tel ou tel aliment. Savoir dans
quel ordre ils doivent se succéder, savoir les combiner
pour être plus efficace. Ou au contraire éviter de les
associer si leurs nutriments se contrarient et empêchent
à l’un ou à l’autre d’être bénéfique. Est-ce si difficile ?
Il suffit souvent d’observer les traditions alimentaires,
qui ont recueilli la précieuse expérience des ancêtres…
Ces derniers, d’ailleurs, ne mangeaient pas des gélules
de nutriments, mais des aliments. Avec raison : un
nutriment est plus efficace quand il est absorbé comme
constituant d’un aliment que lorsqu’il est absorbé seul.
Pour avoir l’effet des 50 mg de vitamine C récupérables
dans un fruit, il faut une gélule de 100 mg !
Dans un même aliment, ou dans l’association de plusieurs, les nutriments s’entraident et renforcent leurs
effets réciproques. Le fer et la vitamine C s’épaulent.
Epinards + jus d’orange multiplient par deux la captation
du fer. Mieux encore avec les fruits et légumes associés
à la viande, bien supérieure aux épinards : Popeye pour
avoir sa ration doit aussi manger la boîte ! Si l’on prend
un fruit après le poisson, on augmente l’absorption du
sélénium. Si l’on met de l’huile sur les carottes râpées,
on multiplie par deux le transfert du bêta carotène
(précurseur de la vitamine A) dans l’organisme. Si l’on
associe produits céréaliers et légumes secs, on optimise
les apports d’acides aminés. Et si l’on opte pour la viande
+ plusieurs légumes, c’est encore mieux ! Si l’on mange
les légumes avant les fruits, leurs fibres à tous deux sont
plus efficaces : on sera plus vite rassasié et la satiété
durera plus longtemps. Et pour favoriser une bonne et
lente digestion, rien de tel que le beurre ou le fromage
avec les pommes de terre en robe des champs, le fromage
râpé sur les pâtes ou la tartine beurrée : les lipides
freinent l’absorption des glucides.
n … et les COuples qui se déChirent
A l’inverse, il y a des couples qui se déchirent, ou du
moins qui ne s’aident pas beaucoup. Le fer et le calcium
se concurrencent lors de la digestion, et c’est le fer qui
est perdant, car il y a plus de calcium dans l’alimentation.
Or les femmes et les jeunes filles ont besoin d’un bon
statut en fer. Un interdit biblique, depuis bien longtemps,
enjoint de ne pas mélanger le lait et la viande : « Tu ne
cuiras pas le chevreau dans le lait de sa mère ». De
même, les polyphénols du thé piègent le fer de la viande.
Et les phytates des aliments desservent les oligoéléments.
Ainsi, le pain complet en contient plus que le pain blanc,
mais leur absorption est entravée par les phytates. Si
l’on prend de l’oseille dans un repas avec des produits
laitiers, on diminue l’absorption du calcium et du
magnésium. Chez les végétaliens qui ne prennent aucun
produit d’origine animale, on observe des déficits liés
à ces concurrences : le zinc et le calcium végétal sont
moins bien absorbés. Autre exemple : les vitamines C
et B12 s’excluent l’une l’autre : mieux vaut éviter le foie
ou les fruits de mer avec les agrumes ou les crucifères.
n gérer les temps de la vie
L’alimentation doit enfin gérer les temps de la vie. Le
temps de donner la vie : dès avant la conception, l’alimentation maternelle prépare le cerveau de l’enfant.
Attention au manque d’iode, d’oméga 3, de vitamine
B12, de fer. Et que dire du cerveau des seniors ? Pour
vieillir jeune, il faut manger correctement très tôt dans
la vie. Des fruits et légumes tous les jours diminuent
de 28 % le risque de démence. Le poisson le diminue
de 40 % (et le risque d’Alzheimer de 35 %). L’exercice
physique aussi diminue de 40 % le risque de démence.
Sans compte l’exercice intellectuel, la lecture quotidienne, les relations sociales, les loisirs actifs…
Savez-vous enfin quel est le coût de l’entretien bien
rythmé du cerveau ? Cinq à sept euros par jour, estime
Jean-Marie Bourre. Le prix de l’équilibre alimentaire
bien compris.
NutriNews
❝
Le soir, prendre
un dîner pas
trop léger.
Contrairement
à un préjugé,
il faut nourrir
le cerveau, qui
a une grande
activité
nocturne.
On ne dîne pas
en dormant.
❝
- Ne pas manger trop vite pour que les apports soient
bien assimilés. Attention au fast-food et même à la
cantine. Manger vite fait aussi absorber 30 % de
calories en plus.
- Faire des repas rassasiants plutôt que grignoter. Trois
à quatre par jour (dont le goûter) sont une norme
correcte, on ne gagne rien à les multiplier ou diminuer
leur nombre. Chaque repas principal demande au
moins une demi-heure. Et heure d’été oblige, décaler
l’heure du déjeuner vers 13 ou 14 heures, comme cela
se fait spontanément, n’est rien d’autre que tenter de
respecter les horloges biologiques.
- Des horloges qu’il vaut mieux ne pas dérégler par le
jeûne. Le seul jeûne physiologique et utile est celui
du sommeil. Et le sommeil entretient le cerveau.
- Le soir, prendre un dîner pas trop léger. Contrairement
à un préjugé, il faut nourrir le cerveau, qui a une
grande activité nocturne. On ne dîne pas en dormant.
- Ne pas aller dormir à trop grande distance du dîner :
pas plus d’une heure et demie après. Sinon prendre
un en-cas (pain beurré, oeuf, fromage, jambon) avant
de se mettre au lit.
- Mâcher, mastiquer, pour commencer une bonne
digestion et surtout informer le cerveau de ce que
vous lui apportez. Il a besoin d’un quart d’heure pour
percevoir la satiété, savoir que vous avez mangé
quelque chose d’utile et vous conseiller d’arrêter…
- Enfin, manger pour la joie des cinq sens et manger
avec plaisir.
*Dr Jean-Marie Bourre.
La chrono-alimentation
du cerveau.
Bien nourrir son cerveau
à tous les âges de la vie.
Editions Odile Jacob.
| n° 226/882 | octobre 2016
21
sOciété
sécur it é
Le chant des sirènes
4 300 sirènes composent, à travers tout le territoire, le Réseau National d'Alerte (RNA)
destiné à prévenir les populations en cas de catastrophe. Vieillissant, pour ne pas dire obsolète,
il est en cours de remplacement par le Système d'Alerte et d'Information des Populations (SAIP).
O
n les entend brièvement hurler le 1er mercredi
de chaque mois. Mais c'est pour la bonne
cause : s'assurer de leur parfait fonctionnement. Ce sont les sirènes du Réseau National d'Alerte
(RNA), censées prévenir les populations en cas de
catastrophe naturelle ou industrielle. En pareille
circonstance, elles émettraient un signal modulé,
composé de trois séquences d'une minute quarante
et une secondes séparées par un silence de cinq
secondes. Mais qui le sait ? Et qui sait ce qu'il convient
de faire en pareil cas (rejoindre un lieu de confinement,
évacuer la zone, etc.) ? Peu de monde, en vérité...
Mais avant tout, il est surtout apparu que le dispositif français d'alerte à la population devait être entièrement « revisité ».
n Optimiser les mOyens d’alerte
En effet, le RNA, hérité de la Seconde Guerre mondiale
et mis en place dans les années 1950, est aujourd'hui
obsolète, de nombreuses installations étant même
devenues hors d'usage faute d'entretien ; certaines
sirènes, positionnés sur des sites industriels (notamment des sites à risques, type Seveso), ne peuvent être
[
Comment réagir
en Cas d'alerte ?
]
En cas d’alerte, chacun doit adopter un comportement
réflexe afin de se mettre en sécurité et faciliter l’action
des secours.
En fonction des situations, il faudra soit se protéger
dans un bâtiment, soit évacuer la zone dangereuse le
plus rapidement possible. Les autorités indiqueront
la conduite à tenir.
Écouter la radio (France Bleu, France Info ou radios
locales) : en situation de crise, les réseaux téléphoniques et/ou internet pourraient ne plus fonctionner.
La diffusion hertzienne est celle qui a le plus de chance
de résister. Elle est donc la plus fiable. Les antennes
de Radio France sont les stations de référence pour
obtenir des informations quant à la nature et l’évolution de la crise et adapter son comportement en
conséquence.
Rester confiné ou évacuer en fonction des consignes
des autorités : arrêter la climatisation, le chauffage
et la ventilation, boucher les ouvertures (fentes, portes,
aérations, cheminées...) ; les échanges avec l’extérieur
doivent donc être aussi limités que possible, afin de
se protéger d’une éventuelle pollution de l’atmosphère.
Se tenir prêt à évacuer dans les plus brefs délais.
Afin de se préparer au mieux, la brochure « Je me
protège en famille »* indique la conduite à tenir en
cas d’alerte.
*www.interieur.gouv.fr/Alerte/Savoir-reagir-a-l-alerte/Com
22
| n° 226/882 | octobre 2016
le signal d’alerte
]
Au long des siècles, il y eu d'abord le tocsin. A partir de
la fin de la Seconde Guerre mondiale, les sirènes ont
remplacé les cloches. Aujourd'hui, l'alerte est donnée
par la triple répétition d'un cycle d'une minute et quarante et une secondes*, avec un intervalle de cinq
secondes entre chaque cycle. Ainsi, le signal est clairement audible, et se différencie nettement du test
effectué le 1er mercredi du mois (également 1'41''...
mais une seule fois), ou du signal de fin d'alerte qui est,
lui, de 30 secondes.
>
[
ORSEC PLAN FAMILIAL DE MISE EN SÛRETÉ (PFMS)
je me protège
en famille
❝
*A l’origine, le signal était d’une minute. Cette minute correspondait à la
limite technique des sirènes électromagnétiques qui risquaient de disjoncter
si elles tournaient trop longtemps. Le délai d’une minute avait donc été
calculé avec les fabricants de sirènes de l’époque pour garantir leur efficacité
et leur opérabilité. Les 41 secondes correspondent au délai technique de
montée et descente de la tonalité de la sirène.
n première vague de déplOiement
Dans son déploiement progressif, le SAIP est fondé
sur :
> la mise en réseau de l'ensemble des sirènes
existantes avec un renforcement du dispositif
par d'autres moyens d'alerte conventionnels
(radios nationales et locales, par exemple) ou
issus des nouvelles technologies (envoi de
courriels sur les adresses électroniques ou de
SMS sur les téléphones portables d'une zone
donnée) ;
> une logique de bassin de risque et de bassin
d'alerte selon l'identification des risques potentiels locaux (barrages, activités industrielles…),
avec si nécessaire l'installation de nouvelles
sirènes sur des zones qui en étaient jusqu'à
présent dépourvues ;
> un déclenchement de l'alerte sur décision du
maire ou du préfet (du Premier ministre au
niveau national).
Techniquement, le déclenchement de l'alerte s'effectuera via une application logicielle à partir du Centre
Opérationnel Départemental en préfecture ou du
Centre Opérationnel d'incendie et de Secours des
sapeurs-pompiers.
Entamée depuis juin 2013, une première vague de
PLIR
ne la famille
À REMce plan concer
nom) :
(indiquez votre
................
...........................
...........................
...........................
...........................
application mobile d’alerte
A la suite des attentats de janvier et novembre 2015,
la Direction générale de la Sécurité civile et de
la gestion de crise du ministère de l'Intérieur,
en collaboration avec le Service d'information
du Gouvernement, a développé l'application mobile
SAIP (Système d'Alerte et d'Information des
Populations) sur Smartphone.
Cette application est disponible gratuitement depuis
le 8 juin dernier, sur Apple Store et Google Play.
❝
activées que par les exploitants et non par les autorités chargées de l'alerte et de la direction des opérations
de secours (maire, préfet) ; les communes françaises
étant inégalement équipées en moyens d'alerte, il
existe un certain nombre de zones blanches (secteurs
en dehors des périmètres de couverture des moyens
d'alerte).
Parce qu'il devenait indispensable de remédier à ces
faiblesses au plan national, le projet SAIP (Système
d'Alerte et d'Information des Populations) a été lancé
en 2009. En optimisant les moyens d'alerte, il a pour
objectif de répondre aux exigences des bassins actuels
de population et des zones déterminées, dans chaque
département, selon des risques potentiels locaux
(phénomènes naturels, accidents météorologiques,
risques sanitaires…) mais aussi, et plus largement,
aux menaces militaires ou terroristes.
Entamée depuis
juin 2013, une
première vague
de déploiement
du SAIP est en
cours jusqu'en
2020. Elle est
destinée à
couvrir les zones
d'alerte
identifiées
comme
prioritaires.
Sa prochaine mise à jour prévoit la prise en compte
d'alerte pour tous les risques majeurs naturels
ou technologiques.
Pour en savoir plus :
www.interieur.gouv.fr/Alerte/Le-SAIP-en-4-clics,
rubrique « page d'assistance de l'application SAIP ».
déploiement du SAIP est en cours jusqu'en 2020. Elle
est destinée à couvrir les zones d'alerte identifiées
comme prioritaires. 2 830 sirènes seront connectées,
dont 987 nouvelles sirènes qui seront ajoutées au
dispositif existant. A terme, c'est bien l'ensemble du
territoire qui doit être équipé et couvert.
Mais il est toujours prévu que le 1er mercredi de chaque
mois, à midi pile, résonne le chant des sirènes - désormais commandé à distance et par informatique - pour
s'assurer de toute leur efficacité, au cas où...
Jr
| n° 226/882 | octobre 2016
23
société
Pr at iq ue
Protéger ses données
personnelles
sur les réseaux sociaux
Publier des photos, des vidéos, des articles ou encore discuter avec ses amis : les réseaux sociaux
permettent de partager un grand nombre d’informations. Mais une fois envoyées sur Internet,
que deviennent-elles et comment peut-on les contrôler pour protéger son e-réputation ?
F
acebook, Twitter, Google+ pour échanger avec
ses amis, ou LinkedIn et Viadeo pour entretenir
ses contacts professionnels : les réseaux sociaux
sont très présents sur Internet. Ils permettent de faire
circuler l’information facilement et rapidement auprès
de ses contacts et de partager divers contenus, par
exemple ses photos de vacances, les exploits filmés du
petit dernier, ses humeurs, mais aussi son état civil
(âge, lieu de naissance, sexe, etc.). Or, l’internaute perd
la maîtrise de ces informations une fois qu’elles sont
publiées. Selon un sondage de l’institut CSA (2014),
la protection des données personnelles est une préoccupation forte pour 85 % des Français. Pourtant, sur
❝
Selon un
sondage
de l’institut
CSA (2014),
la protection
des données
personnelles
est une
préoccupation
forte pour 85 %
des Français.
❝
24
| n° 226/882 | octobre 2016
le tiers de consommateurs ayant cherché à effacer des
données personnelles sur Internet, seuls 24 % disent y
être parvenus totalement.
n Des informations très prisées
L’exemple de Facebook est parlant. Ce réseau compte
26 millions de comptes ouverts en France. Totalement
gratuit pour ses utilisateurs, il tire ses revenus de la
vente de publicités en ligne. Facebook est donc très
intéressé par les données publiées sur sa plateforme,
puisqu’elles lui permettent de proposer aux annonceurs
des profils d’acheteurs très précis. Lorsque l’utilisateur
remplit sa « biographie » sur le site, il donne des infor-
[
]
et Les données de santé ?
Les applications santé ou certains sites spécialisés collectent
des données sur le sommeil, l’alimentation, le rythme
cardiaque, etc. Au-delà du rôle préventif que ces outils
peuvent jouer, les professionnels de santé s’inquiètent des
dangers qu’une telle collecte fait peser sur la vie privée et
sur le secret médical. Les données de santé sont en effet
très convoitées et peuvent parfois se retrouver sur la Toile.
Pour éviter qu’elles ne soient divulguées, la Commission
nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) fournit
des préconisations en termes de « sécurité physique et
logique » et recommande aux éditeurs des sites ou des
applications ainsi qu’aux professionnels de santé de chiffrer les informations sensibles.
Bien que les données de santé soient soumises à la loi
Informatique et libertés, il convient de rester vigilant et
de préserver autant que possible son anonymat.
mations sur son état civil, ses opinions politiques ou
religieuses ou encore son orientation sexuelle, qui sont
collectées et utilisées par Facebook.
n préserver son e-réputation
Au-delà de l’utilisation des données à des fins commerciales, l’internaute ne doit pas oublier que tout ce qu’il
poste aujourd’hui sur Internet reste accessible à tous
pendant des années. Dans un contexte professionnel
ou personnel, il est de plus en plus courant de faire
des recherches sur quelqu’un, de le « googliser ». Pour
éviter les déconvenues, il est devenu important de
contrôler son image numérique. Si une partie de l’eréputation est facilement maîtrisable en restant attentif au choix de ses publications, une autre l’est beaucoup
moins, puisqu’elle ne dépend pas de l’internaute, mais
des publications de ses contacts.
n prenDre ses précautions en amont
Pour se protéger des désagréments, une seule solution :
anticiper. Bien réfléchir à ce que l’on va poster sur le
réseau est un bon début, mais ce n’est pas suffisant.
Avant toute publication, il convient de sécuriser son
profil. Pour cela, il faut paramétrer correctement son
compte, et d’abord être attentif aux personnes avec qui
l’on partage des contenus. Facebook permet par exemple
[
Que se passe-t-iL
en cas de décès ?
]
Que deviennent les photos, les vidéos, les commentaires
que l’on a laissés sur les réseaux sociaux après son décès ?
Le secret des correspondances interdit aux sites Internet
de donner à un proche les identifiants d’un défunt. La
plupart des réseaux sociaux ont toutefois mis en place des
procédures pour signaler un décès et demander la fermeture du compte. Pour ce faire, les copies de la carte d’identité du demandeur et de l’acte de décès sont nécessaires.
Facebook va plus loin, puisque l’on peut demander la
transformation du compte du défunt en « compte de
commémoration » ; il sera cependant impossible d’en
modifier le contenu. Ce réseau social, tout comme celui
de Google, propose aussi de désigner de son vivant un
contact légataire qui gérera le compte ou de choisir de le
supprimer dès la déclaration du décès.
L'internaute
de créer des catégories d’amis (collègues, amis proches,
connaissances…) et de choisir qui peut accéder à telle
ou telle publication ou qui peut publier une information
sur nous. Un autre paramètre consiste à choisir si son
profil sera visible ou non dans les moteurs de recherche.
Bien qu’il soit fastidieux, ce paramétrage aura le mérite
de ne pas trop dévoiler la vie privée de l’internaute.
Une fois cette première configuration réalisée, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, qui s’est
penchée sur le sujet, recommande vivement de vérifier
« régulièrement les paramètres, car ils évoluent très
rapidement ». Plus généralement, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), par le biais
du site Educnum.fr, donne dix conseils avisés aux jeunes
internautes pour naviguer sereinement sur Internet :
« Réfléchis avant de publier ; respecte les autres ; ne dis
pas tout ; sécurise tes comptes ; crée-toi plusieurs adresses
e-mail ; attention aux photos et aux vidéos ; utilise un
pseudonyme ; attention aux mots de passe ; fais le ménage
dans tes historiques ; vérifie tes traces. » Ces consignes,
valables à tout âge, permettront de conserver la maîtrise
des données publiées sur le Net.
ne doit pas oubLier
que tout ce qu'iL poste
aujourd'hui sur
internet reste
accessibLe à tous
pendant des années.
bien réfLéchir à ce
que L'on va poster
sur Le réseau est
un bon début…
Léa Vandeputte
Quel est le rôle de la cnil ?
La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) « accompagne les
professionnels dans leur mise en conformité et aide les particuliers à maîtriser leurs données
personnelles et à exercer leurs droits ». Ses missions entrent dans le champ de la loi
Informatique et libertés. Celle-ci permet de disposer d’un droit d’accès aux données
personnelles que détient un organisme ou une entreprise, notamment sur Internet,
d’un droit de rectification de ces données et d’un droit d’opposition à figurer dans un
fichier. De plus, avec le droit à l’oubli, un internaute peut désormais demander qu’un
lien qui porte atteinte à sa vie privée soit déréférencé d’un moteur de recherche ou
qu’une information soit supprimée. Pour exercer ses droits, l’utilisateur doit s’adresser
directement à l’organisme détenteur de l’information, mais en cas de refus ou après
un délai de deux mois sans réponse, la Cnil peut intervenir afin de garantir
l’application de la loi.
Les organismes et les entreprises qui utilisent un fichier ou un traitement automatisé
contenant des informations à caractère personnel doivent également déposer une
déclaration auprès de la Cnil, qui vérifiera l’objectif du fichier, la pertinence des
données recueillies, la limitation de leur conservation, leur sécurisation et le respect
des droits des personnes.
| n° 226/882 | octobre 2016
25
SOciété
pr at iq ue
L’équilibre nutritionnel
de mon chat et de mon chien
On compte 8,5 millions de chiens et 10 millions de chats en France.
Leur estomac et leur métabolisme sont plus fragiles qu’on ne le croit. Le docteur Blanckaert, vétérinaire
spécialisé dans la nutrition et la diététique animales, corrige les idées reçues sur leur alimentation.
❝
Si vous donnez
à votre chien
1 gramme
de sucre,
celui-ci sera
immédiatement
stocké sous
forme de graisse.
n Peut-on donner à son chien des aliments pour
chat, et vice versa ?
Non, car leurs besoins nutritionnels sont très différents.
Le chat est un « hyper carnivore ». Si on lui donne des
croquettes pour chien, ces dernières ne seront pas assez
riches en protéines animales ni en vitamines, et il risque
alors de souffrir de carences. A l’inverse, le chien qui
vit depuis longtemps aux côtés de l’homme est devenu
omnivore. Le contenu de la gamelle du chat étant pour
lui trop riche, il va donc prendre du poids et, s’il est
âgé, cet excès pourrait précipiter une insuffisance
hépatique ou rénale.
n Pourquoi les produits sucrés sont-ils dangereux
pour leur santé ?
Les produits sucrés sont étrangers au monde animal,
ce sont donc des apports énergétiques inutiles pour
leur organisme, qui ne sait pas comment les gérer. Par
exemple, si vous donnez à votre chien 1 gramme de
sucre, celui-ci sera immédiatement stocké sous forme
de graisse. Si vous répétez cette mauvaise habitude,
votre animal sécrétera de l’insuline, qui, à terme, épuisera son pancréas, et il souffrira de diabète.
n Le chocolat est-il tout autant déconseillé ?
Oui. Le chocolat noir est toxique pour les chiens, en
raison de la théobromine qu’il contient. Les chiens de
petite taille sont particulièrement exposés, l’organisme
d’un teckel n’ayant pas la même capacité à « digérer »
un carré de chocolat que celui d’un labrador ou d’un
terre-neuve, par exemple. Certains symptômes doivent
alerter : diarrhée, vomissements, tremblements musculaires, voire augmentation du rythme cardiaque.
Quant au chat, il ne sera tout simplement pas attiré
par cette friandise.
n Mon animal de compagnie peut-il être allergique
à un aliment ?
Oui, même si, pour l’animal, on parle plutôt d’intolérance alimentaire que d’allergie, plus rare. C’est le cas
pour l’intolérance au lactose chez un chien ou un chat
adulte à qui l’on donne du lait de vache. Son système
digestif aura perdu sa capacité à le digérer et cela se
manifestera par des diarrhées. Certains cas d’allergie
à la protéine du poisson ou du poulet sont connus, mais
c’est très spécifique. En cas de doute, votre vétérinaire,
qui connaît bien les recommandations nutritionnelles
de chaque race, saura vous conseiller.
n A quelle fréquence faut-il changer leur eau ?
L’idéal est de la changer tous les jours. Pour un animal
fragile ou vieillissant, l’eau minérale pas trop typée ni
trop riche est à privilégier afin de lui éviter des calculs
rénaux. Quant aux besoins en eau, ils sont très variables
selon la taille de l’animal. On estime toutefois qu’il leur
faut entre 50 et 70 millilitres d’eau par kilo et par jour,
soit plus de 2 litres d’eau quotidiens pour un chien de
40 kilos (de type beauceron, par exemple).
n Fruits, légumes ou fromage : les chiens mangentils vraiment de tout ?
Non. Certes le chien est omnivore, mais ce n’est pas la
poubelle de table ! Il faut éviter tous les produits sucrés,
mais aussi très salés (ils provoquent une déshydratation), les os de volaille ou de lapin (risque de perforation), l’oignon cru ou cuit, tout comme le poireau ou
l’ail, qui sont eux aussi toxiques pour l’animal.
❝
n L’animal âgé a-t-il des besoins nutritionnels spécifiques (vitamines, calcium) ?
Un apport en antioxydants - carotène, vitamines C et E
et oligoéléments - est recommandé. Recherchez ces
éléments dans la composition des aliments que vous
achetez pour votre animal ; sinon, ils existent sous
forme de compléments alimentaires. Pour les animaux
âgés chez qui le vétérinaire a diagnostiqué une insuffisance rénale (fréquente chez le vieux chat), il faut
diminuer les apports en phosphore. Quant au terme
« vieillesse », on l’utilise à partir de 7 ans pour un chien,
de 10 ans pour un chat.
Propos recueillis par Michel CoLAdon
26
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G ro u p e B p C e S p o rT S
[
squash
La CE IDF enlève le challenge
]
Organisé par l'association sportive BPCE, du 1er au 3 juillet, ce 29e challenge
de squash a réuni à Paris (stade Charléty) une quinzaine de participants.
A noter : en finale dame, c'est une nouvelle venue, Alénor Daugreilh
(CE IDF), qui s'impose devant la tenante du titre, Agnès Romain.
Dames : 1) Aliénor Daugreilh (CE IDF) ; 2) Agnès Romain (CE N) ;
3) Corinne Louis (CE IDF).
Messieurs : 1) Jean-Yves Agricol (BP PC) ; 2) Julien Maussion (CE IDF) ;
3) Marc Devauchelle (CE IDF).
Challenge Entreprise : CE IDF.
Trophée BPCE Mutuelle du fair-play : Philippe Dutil (BPCE-IT).
Matches d’exhibition en prime
Comme le challenge de squash, ce 11e challenge de badminton était organisé
par l'association sportive BPCE, du 1er au 3 juillet à Paris (stade Charléty).
La douzaine de participantes et la trentaine de participants ont eu droit
à 2 matches d'exhibition de très haut niveau avec les 3 meilleurs joueurs
français.
Le challenge 2017 devrait être organisé par la BP O.
Résultats
Simple dames : 1) Claire Boyez (CE LCA) ; 2) Clémentine Vannesson
(CE LCA) ; 3) Delphine Ferreira (BPCE).
Double dames : 1) Boyez/Vannesson (CE LCA) ; 2) Ferreira/Williams
(BPCE) ; 3) Godquin (BPCE)/Germain (CE LCA).
Simple messieurs : 1) Benjamin Guerriau (CE BPL) ; 2) Eric Marteel
(BPCE) ; 3) Arnaud Gourmaud (CE APC).
Double messieurs : Gicquel/Flandrois (BP O) ; 2) Delpech/Gourmaud
(CE APC) ; 3) Leveleux/Tixier (Natixis).
Challenge Entreprise : 1) BPCE ; 2) CE LCA ; 3) Natixis.
Trophée BPCE Mutuelle du fair-play : Marine Domagne/Laurence
Pépin, équipe féminine BP O.
Sur les chemins des Ardennes
Le 33e challenge national de Randonnée du Groupe BPCE Sports était
organisé par la Caisse d'Epargne de Lorraine Champagne-Ardenne.
Il s'est déroulé du 2 au 6 septembre 2016. Les 160 participants venus
de 21 établissements du groupe ont arpenté durant 3 jours les
chemins dans les Ardennes françaises et belges, et découvert ainsi une
nature luxuriante, une forêt variée et de jolis villages. Lors de la soirée
de clôture, une ovation a été rendue aux nombreux bénévoles
et en particulier à Robert Jacquot, un bénévole en retraite qui était
organisateur du… 2e challenge (il y a plus de 30 ans !) et qui s'est
rendu disponible pour sécuriser les chemins de randonnée…
Le trophée BPCE Mutuelle du fair-play
a été remis à l'équipe de BPCE Assurances
pour sa première participation et pour
souligner sa détermination malgré
quelques péripéties.
La CELCA en verve
Résultats
badminTon
Randonnée
Tennis de Table
Au cours de ce challenge de tennis de table, organisé
par la CE Loire Centre, du 9 au 11 septembre à Tours,
les pongistes « champardenais » se sont montrés
particulièrement à leur avantage, ne laissant que des
miettes à leurs adversaires - on en jugera en
consultant les résultats.
Résultats
[
Réseau
Simple messieurs : 1) Nicolas Pujol (CELCA) ;
2) Bruno Richard (CENFE) ; 3) Stéphane Teinturier
(BP Val de France).
Double messieurs : 1) Veckens/Leduc (CENFE) ;
2) Pujol/Renaux (CELCA) ; 3) Dabonville/Simon
(CELCA).
Simple dames : Nathalie Germain (CELCA) ;
2) Agnès Jeanjean (CELR) ; 3) Sophie Bergamaschi
(BPCE IT).
Double dames :
1) Germain/Thierry
(CELCA) ;
2) Jeanjean/Gomez
(CELR) ;
3) Chaperon/Talhouk
(CELR).
Challenge par équipe
messieurs : CELCA
Les finaListes du simpLe messieurs,
Challenge par équipe
nicoLas pujoL (ceLca, à gauche)
dames : CELR.
et Bruno richard (cenfe).
moTo
Un week-end sans eau
]
Le 12e challenge Moto, brillamment organisé par
la CE LDA, s’est tenu sur la commune de Grospierres,
en Ardèche, du 1er au 4 juillet.
Pas moins de 175 participants, venus de 17 entités
du groupe, ont eu l’occasion de brûler la gomme
de leurs pneus sur de très belles routes ardéchoises,
le tout sous un franc soleil.
Une fois de plus, tout s’est bien déroulé, dans la plus
parfaite convivialité sans aucun incident à déplorer
durant ces deux jours de balade.
Le Trophée BPCE Mutuelle du fair-play a été attribué
à Michel Pierson de BPCE-IT Nancy .
remise du trophée Bpce mutueLLe du fair-pLay
à L'équipe de Bpce assurances.
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27
Loi s i rs
Par Publijeux
28
| n° 226/882 | octobre 2016
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Je vis seul(e) : comment aider SOS Villages d’Enfants ?
N’ayant pas d’héritier réservataire, vous disposez de la totalité
de votre patrimoine.
Vous pouvez rédiger un testament précisant que vous faites
bénéficier SOS Villages d’Enfants de tout ou partie de votre
patrimoine.
Vous pouvez aussi rédiger une clause bénéficiaire d’assurancevie en notre faveur.
© Senad Gubelic
Depuis 60 ans, SOS Villages d’Enfants permet à des frères et
sœurs de partager les moments qui font une vraie vie d’enfant:
des repas, des fous rires, de belles histoires pour s’endormir, des
soins, l’apprentissage des règles de vie en communauté et bien
sûr une épaule contre laquelle se blottir…
Nous sommes un couple sans enfant et sans héritier.
Comment nous protéger mutuellement et léguer notre
patrimoine à SOS Villages d’Enfants ?
Chaque membre du couple doit rédiger et signer un testament
précisant faire bénéficier SOS Villages d’Enfants de son
patrimoine au décès du dernier d’entre vous.
Vous pouvez aussi souscrire une assurance-vie au profit de
SOS Villages d’Enfants.
Qu’est-ce que je peux donner à SOS Villages d’Enfants ?
Notre association accepte :
● les biens dits « mobiliers », soit les sommes d’argent sur des
comptes courants, des livrets d’épargne, des actions et des
titres
● les biens immobiliers : appartement, maison… Ces biens
seront valorisés pour contribuer au financement de nos actions
en faveur des enfants.
L’équipe de SOS Villages d’Enfants sera heureuse de vous
adresser votre guide « Legs, donations, assurances-vie » et de
vous accompagner de façon personnalisée dans votre démarche
de transmission en faveur des enfants.
Anny Duperey, marraine de cœur depuis 1993
Votre contact :
Chantal Palitzyne
Tél : 01.55.07.25.42
Mail : [email protected]
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DEMANDE D’INFORMATION Coupon à retourner dûment rempli, sous enveloppe affranchie à : SOS Villages d’Enfants
Service Legs, assurances-vie et donations - 6, cité Monthiers - 75 009 Paris
FYE3LG
❏ OUI, je souhaite recevoir la brochure legs, assurances-vie et donations.
MES COORDONNéES (À INDIqUER EN MAJUSCULES) :
❏ M. ❏ MME
❏ OUI, je souhaite que le responsable des legs,
assurances-vie et donations me contacte par téléphone.
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cas de façon définitive.
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