Le FMI et la crise 2008 Mario Mansour Département des finances publique, FMI 30 juin 2010 Les opinions exprimées ici sont celles de l’auteur et ne sauraient être attribuées au FMI, à son conseil d’administration ou à sa direction À la recherche d’une mission L’économie internationale est très (trop?) stable • Juin 2008 – message du DG – Améliorer le milieu du travail – suite à la restructuration et le départ volontaire de plus de 400 employés – Aider les pays – surtout pauvres – à surmonter la crise des prix des denrées alimentaires – Revoir les instruments de prêts p – Gouvernance Mission trouvée comme d’habitude, par les crises • Août 2008 – Lehman brothers et les évènements qui ont suivi: aux E.U., en Europe… – …plus tard et d’une façon moins marquée dans certaines économies émergentes et PVDs • Mai 2009 à avril 2010 – FMI signe 27 ententes (environ 110 milliard USD) • Fin avril 2010 – 56 ententes (environ 170 milliard USD) Structure du FMI • Comité monétaire et financier international du conseil des gouverneurs • Conseil d’administration – représentation pays/région • Le directeur général (Strauss-Khan) et les sousdirecteurs (Lipsky, Shinohara, Portugal) • Les départements géographiques (5) • Les départements spécialisés (8) – stratégies et politiques; politiques marchés financiers; financiers finances publiques; recherches (Blanchard); finances; statistiques; légal; l’institut. Rôle du FMI • Surveillance – Par pays (article IV), et de plus en plus par région (échanges commerciaux, marchés financiers et déséquilibres entre pays/région) • Assistance technique – Sur demande d d – De plus en plus intégrée aux activités des départements géographiques • Recherche et statistiques Les programmes • SBA: ajustement du compte courant; crise monétaire et inflation (Pakistan, Islande) • Pays à faible revenu – allégement ou annulation de dette • Pays P post-conflits fli • Désastres naturels Réforme de 2008-09 FMI plus flexible et moins exigeant • Les instruments: éliminer certains; introduire FCL (sans limite); renforcer SBA • Les charges: structure encourage un remboursement rapide des prêts – une charge fixe et une temporelle • Limite d’accès: doubler (ou plus) - % quota • Conditionnalité: éliminer les critères de performance structurelles Autres réformes • Vente e te d’or do – Inde, Maurice, Sri Lanka (50% du total prévu de 403,3 tonnes d’or) – Financer les activités du FMI • Assistance technique – Système è de d tarification f en ffonction d du revenu nationall par capita (reporté à 2012) • Ressources humaines – Encourager le recrutement des professionnels et le départ volontaire Crise et finances publiques • Déficits des économies avancées (EA) – 9,4% du PIB en 2009; 4,9% en 2015 • Dettes des économies avancées (EA) – 115% du PIB en 2015 (91% à fin 2009) – 2/3 / de l’augmentation est due à des recettes plus faibles – Exclus E l lla d dette tt additionnelle dditi ll d due aux coûts ût ((noncomptabilisés) en santé et assurance sociales Crise et finances publiques • Besoins de financement – De 7% à plus de 60% du PIB dans les EAs – Beaucoup moins importants dans les économies émergentes (EE) – Situations particulières dans les économies à faible revenue (EFR) • Accès limité au marchés internationaux pressions p sur les taux d’intérêts et effet d’éviction des investissements privés Crise et finances publiques • Secteu Secteur financier a ce – Coût potentiel de 6,2% du PIB, dont la moitié environ a été encouru, et 0,8% a été recouvré • Plusieurs pays ont introduit des mesures pour financer le coût de l’aide au secteur financier – TTaxe temporaire i sur une partie i d de lla masse salariale l i l ou les actifs des banques – Taxe permanente pour financer le risque futur • À la demande du G20, FMI considère des mesures pour la taxation du secteur financier Politiques d’ajustements d ajustements • Effort budgétaire significatif pour stabiliser la dette ou la réduire au niveau avant-crise – Varie selon la situation des pays – Plus élevé dans les EA – de 4 à 10% du PIB • LLe signal i l politique liti estt ttrès è iimportant t t pour réduire la pression sur les taux d’intérêts • Les annonces des gouvernements ne sont pas claires à ce sujet Composition de l’ajustement l ajustement • Dépend épe d de: – – – – La situation au départ La grandeur de l’ajustement L’impact des réformes sur la croissance et l’équité Les valeurs sociales et politiques • En général – Surtout dépenses, et/ou recettes dans les EA – Surtout S t t recettes tt d dans lles EE – Les ERF ont besoin d’améliorer la situation des recettes pour augmenter la dépense Ajustement - dépenses • Geler les dépenses réelles par capita – Stratégie réussie dans plusieurs pays • Réformer les régimes de pension – Augmenter l’âge de retraite, réduire les bénéfices ou encore augmenter les contributions • Mieux gérer les dépenses de santé • Réduire les subventions (e.g., 1% du PIB sur les produits pétroliers) Ajustement - Recettes • Élargir les assiettes des principales taxes (TVA) • Une taxe sur la consommation (EU et Arabie Saoudite seuls pays du G20 sans TVA) • Rétablir accises sur tabac et alcool au niveaux prévalant é l d durant lla dé décennie i 1990 • Augmenter les accises sur les produits pétroliers Ajustement - Recettes • Impôt sur les revenus et bénéfices: plus difficile étant donné les tendances des 20 dernières années – Réduction des taux et élargissement de l’assiette – Mobilité des capitaux et tendance vers les systèmes dit « dual » – Compétition fiscale et pression à la baisse sur les taux Ajustement – Recettes des PFR All SSA Countries (%) 30 26 22 18 14 Total tax revenue / GDP Non-resource tax revenue / GDP 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 1988 1986 1984 1982 1980 10 Institutions et règles budgétaires • Les institutions deviennent plus importantes dans une situation de tension accrue entre le long terme et le court terme • Garantir une analyse de qualité du budget et des conséquences du déraillement d’un plan de réforme • Crédibiliser les plans de réforme • « fiscal rules » : un outil qui peut aider la discipline budgétaire