Corpus dei testi urartei - Académie des Inscriptions et Belles

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Sélection d’ouvrages présentés en hommage
lors des séances 2013 de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
J’ai l’honneur de déposer sur le bureau de l’Académie les quatre
premiers volumes du corpus des textes urartéens, de la part de
son auteur, M. Mirjo SALVINI.
Corpus dei testi urartei
Volume I : Le iscrizioni su pietra e roccia. I testi, 653 pp.
Volume II, Le iscrizioni su pietra e roccia. Thesaurus, 503 pp.
Volume III, Le iscrizioni su pietra e roccia. Tavole, 390 pp.
Volume IV : Iscrizioni su bronze, argilla e altri supporti. Nuove
iscrizioni su pietra. Paleografia générale, 323 pp.
(Documenta Asiana, VIII / 1, 2, 3 et 4), Roma (Consiglio Nazionale
delle Ricerche, Istituto di Studi sulle Civultà dell’Egeo del Vicino
Oriente), 2008, 2008, 2008 et 2012.
En préparation :
Volume V : Commento filologico dei testi principali. Dizionario.
Grammatica.
Cette œuvre monumentale, dont les quatre premiers
volumes avoisinent les 2000 pages, est l’aboutissement de plus de
quarante années de travail. Elle est le complément nécessaire du
Corpus des textes hourrites auquel le savant italien a également
apporté une contribution majeure.
Les langues hourrite et urartéenne qui étaient parlées au
et au Ier millénaires en Anatolie orientale et au sud du Caucase,
sont étroitement apparentées. Elles constituent une famille
linguistique qui se distingue du sémitique et de l’indo-européen
par le fait qu’elles sont agglutinantes et ergatives (elles utilisent
une opposition fondamentale entre le sujet d'un verbe transitif
par opposition à l'objet — qui est confondu avec le sujet d'un
verbe intransitif—).
IIe
La langue urartéenne, qui est écrite au moyen du syllabaire
assyrien, est attestée par un petit millier de textes qui s’étagent
entre le IXe et le VIIe s. av. è. chr.
Ce corpus des textes urartéens qui remplace des corpus
plus anciens était très attendu parce que de nouveaux documents
ont été découverts et parce que l’auteur a réuni une
documentation photographique exceptionnelle par son ampleur et
sa qualité.
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Sélection d’ouvrages présentés en hommage
lors des séances 2013 de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres.
Le nom du royaume d’Urartu a été redécouvert lors du déchiffrement des
tablettes assyriennes qui mentionnent fréquemment ce voisin septentrional de l’Assyrie.
Son nom qui n’avait été transmis ni par les auteurs bibliques ni par les classiques, ne
survivait plus que dans un toponyme, le mont Ararat. Puis ce fut la mise au jour de sites
et de documents urartéens par les fouilles archéologiques au XXe s., principalement par
des savants soviétiques comme Boris Borisovitch Piotrovskij. C’est justement avec la
traduction d’un ouvrage de ce savant que le Pr. Mirjo Salvini a commencé sa carrière
académique en 1966. Parmi les savants qui laissèrent un nom, il faut mentionner aussi
notre confrère Emmanuel Laroche qui fut un spécialiste reconnu de hourrite.
Dans son Corpus dei testi urartei, le Pr. Mirjo Salvini a choisi de classer les
inscriptions en fonction de leur support parce qu’il constate un rapport étroit entre le
support et la nature du texte. Il a donc traité des « inscriptions sur pierre et rocher »
dans les volumes I-III (textes, thesaurus et planches) et des « inscriptions sur bronze,
argile et autres supports » dans le volume IV.
Les inscriptions sur pierre et sur rocher qui présentent un caractère historique
sont classées par règne, avec des sauts dans la numérotation permettant d’insérer de
nouveaux rois.
L’ouvrage est conçu comme un outil complet, répondant à tous les besoins d’un
chercheur. Dans son état actuel, il comporte les textes, avec une description, une copie,
une traduction et de nombreuses illustrations. Des index permettent de retrouver toutes
les occurrences d’un mot et un thésaurus présente en parallèle tous les contextes dans
lesquels un mot apparaît. Enfin, des photographies satellites aident à localiser
précisément tous les sites mentionnés.
Dans le cinquième et dernier volume, qui est annoncé, le Pr. Mirjo Salvini se
propose de réunir le commentaire des textes, un dictionnaire et une grammaire.
Cette somme impressionnante fait honneur à son auteur, mais aussi à l’institution
qui a financé les recherches et la publication, le CNR italien.
Christian ROBIN
22 mars 2013
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