PULSE • AUTOMNE 2009
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Nouvelles générations
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Alors, à défaut d’être obstétricienne, je
travaille ici comme comptable. »
Mme Deller est née à l’HGJ, comme
son frère Carl-Olivier Deller qui est
agent d’unité à l’hôpital. Elle attend
avec impatience de donner naissance
elle aussi à la prochaine génération à
L
a perte subie par Dr Togas Tu-
landi, chef du Service de gynéco-
obstétrique, fut l’élément déclencheur
qui résulte en la naissance du nouveau
Centre des soins des femmes de l’HGJ.
« Lorsque ma sœur était malade, elle
a dû courir à droite et à gauche pour
ses soins médicaux, dit Dr Tulandi.
Voir cette femme, autrefois si active et
déterminée, abattue par la fatigue et la
douleur, j’ai essayé de penser à ce qui
pouvait être fait pour réduire sa souf-
france. »
Malheureusement, elle n’a pas vécu
pour voir naître la vision de son frère.
Cependant, son expérience est l’inspi-
ration qui permettra de soulager les
angoisses d’autres femmes. Son his-
toire fut contée, par Dr Tulandi, à un
public de femmes d’aaires, qui furent
invité, le 16 juin dernier, par la Fon-
dation de l’HGJ, à un panel-discussion
sur le nouveau Centre des soins des
femmes hautement spécialisé. Parmi
les présentateurs à cet événement, Dre
Louise Miner, directrice du Service
d’échographie obstétrique, Dre Wal-
ter Gotlieb, gynéco-oncologiste et Dr
Alex Ferenczy, gynéco-pathologiste à
l’HGJ.
L’objectif du Dr Tulandi est de créer
un éventail compréhensif et unique de
services qui orent des soins de poin-
te en santé des femmes. « Je me suis
imaginé un lieu où tout ce dont une
femme pourrait avoir besoin pour sa
santé serait oert sous un même toit
: des soins cliniques à l’éducation, de
l’hôpital, avec l’aide de son médecin,
Dre Elsa Quiros-Calinoiu, gynécolo-
gue-obstétricienne à l’HGJ.
Pour Mme Deller, la grossesse à ses
hauts et ses bas, du Centre périnatal,
qui était situé avant dans le sous-sol
du pavillon A au nouveau Centre des
la science de pointe au soutien. » Le
Centre des soins des femmes est situé
au troisième étage du pavillon H et
regroupe divers services dont le Ser-
vice de gynéco-obstétrique, le Service
d’échographie obstétrique, le Centre
Périnatal, des salles de colposcopie
et des cliniques ambulatoires pour la
santé des femmes, qui étaient aupara-
vant dispersés à travers le pavillon A.
Le Centre ore les services ambula-
toires dont les femmes ont besoin tout
au long de leur vie. Au cours des der-
nières années, Dre Miner a remarqué
une augmentation du taux des nais-
sances à risques, ce qui s’explique par
le fait que les femmes ont des enfants
à un âge plus avancé et donc elles sont
plus susceptibles d’avoir une condition
chronique. Aussi les traitements de
fertilité, communs chez les femmes
plus âgées, résultent en une augmen-
tation du taux de naissances multiples
et des complications qui en découlent.
Au Centre, des soins hautement per-
sonnalisés sont disponibles pour les
cas plus complexes de femmes encein-
tes et atteintes d’une maladie cardia-
que ou des reins, ou encore même d’un
cancer, ce qui pose un risque tant pour
la mère que pour le fétus.
Le Centre des soins des femmes ac-
corde une importance particulière à la
prévention et au traitement. Dans les
salles de colposcopie, les gynécologues
déterminent l’endroit précis sur le col
de l’utérus où la biopsie est nécessaire
et si la patiente a un cancer, si elle a
une condition précancéreuse, ou si elle
n’a pas de cancer. Les conditions po-
tentiellement à risque, tel le diabète de
grossesse, sont également identiées
au début de la grossesse. Une équipe
de professionnels de soins de santé,
dont des obstétriciens, endocrinolo-
gues, nutritionnistes et inrmières, est
dévouée à suivre ces futures mamans
soins des femmes, situé au 3e étage du
pavillon H. « Au début de ma gros-
sesse, j’allais au sous-sol pour mes
échographies, dit-elle. C’était comme
dans un cave. La salle d’attente était
petite, sombre et vieille, il y avait une
mauvaise odeur et les lits n’étaient
de plus près, tout en les informant sur
les mesures à prendre durant la gros-
sesse, par exemple : comment utiliser
correctement un glucomètre pour
contrôler les niveaux de sucre, à la
maison, et comment maintenir une
alimentation saine. Tout le monde tra-
vaille ensemble pour gérer et limiter
les conséquences de la condition non
seulement pour la mère, mais aussi
pour le fœtus et pour l’enfant après sa
naissance
Maggie Newing, inrmière clini-
cienne spécialisée, Centre des soins
des femmes, explique « qu’il y a un
changement dans la dénition de
santé des femmes, un changement qui
va au-delà de ce qui est physique. Par
exemple, nous aimerions aussi venir
en aide aux femmes qui sourent de
dépression post-partum. »
L’importance d’adopter une vision
holistique des soins de la femme est
aussi partagée par Lyne Charbon-
séparés que par un rideau. Mais au
Centre des soins des femmes, quelle
diérence! C’est clair et frais, les sal-
les sont nouvelles et spacieuses, C’est
aussi plus privé avec des portes qui fer-
ment. Même le personnel semble plus
heureux dans son nouvel environne-
ment.
P
neau, inrmière clinicienne spécia-
liste en néonatologie. « Nous devons
examiner la santé des femmes et com-
ment elle est si étroitement liée aux
autres aspects de la vie, ses hormones,
sa santé mentale, et avec les événe-
ments qui marquent sa vie, dit-elle. La
santé des femmes c’est bien plus que sa
santé reproductive ». Ce continuum
de soins est desservi, dit Mme Newing,
« en centralisant nos services. Nous
fournissons aux femmes un accès plus
facile à leurs soins de santé, et nous
pouvons les aider à naviguer à travers
un système souvent complexe ».
Pour Valerie Frunchak, directrice
des soins inrmiers, Centre de santé
mère-enfant, « l’objectif que cette équi-
pe chevronnée et interdisciplinaire
est de prendre des embryons de pro-
grammes et de les faire évoluer pour
répondre aux besoins changeants des
femmes de notre communauté. »
P
Santé au féminin : une approche holistique
Une cérémonie d’inauguration le 30 juillet dernier célèbre l’ouverture du Centre des
soins des femmes de l’HGJ. À partir de la gauche : Marie-Rose Kavanaght, Audrey
Miller, infirmière clinicienne, Centre des soins des femmes, Dr Togas Tulandi; Dr Hing
Hum, obstétricien-gynécologue; Joyce Ross, infirmière, Centre, Dr Hartley Stern, di-
recteur général, Lynne McVey, directrice des Soins infirmiers, et Valerie Frunchak.
“La beaute sans la
sante n’existe pas”
– Lise Watier, experte des produits
de beauté et hôte invitée lors
de la rencontre avec les femmes
d’affaires du Québec.