L’intégralité de l’article sur les AVC. 1/ Symptômes : comment reconnaitre un AVC ? L'AVC est lié à l'apparition d'une défaillance de la circulation du sang dans une ou plusieurs parties du cerveau. Plus précisément, il apparaît suite à l'obstruction ou à la rupture d'un vaisseau sanguin. Le cerveau ne va donc plus être irrigué correctement et les cellules nerveuses ne vont plus recevoir ni l'oxygène, ni les nutriments dont elles ont besoin. A court terme, cette défaillance peut entraîner une grande variété de symptômes : - Une perte de la motricité d'un bras, d'une jambe, de la moitié du visage voire de la totalité du corps, conduisant à une paralysie et une perte d'équilibre ; - Une perte de la sensibilité ressentie comme un engourdissement au niveau des membres ou de la face ; - Certaines personnes présentent des difficultés soudaines à s'exprimer, à trouver les mots ou à parler - D'autres ressentent des manifestations au niveau de leur vue : soudaine perte de vision, vision trouble dans un seul œil, sensation d'éblouissement, perte de la vision des couleurs - l'attaque peut aussi se manifester sous forme de maux de tête d'une intensité exceptionnelle et accompagnés de vomissements Tous ces signes peuvent être brefs et disparaitre d'eux-mêmes mais ils doivent rapidement alerter et pousser à intervenir en urgence. 2/ Traitement : Parmi les traitements à court terme, on retrouve les injections. Les thrombolytiques (par ex. l'activateur tissulaire du plasminogène, tPA) qui vise à dissoudre le caillot et à débloquer le vaisseau sanguin obstrué afin de rétablir le débit sanguin normal et limiter l'endommagement au tissu cérébral ; Les anticoagulants (par ex. l'héparine) sont utilisés dans certains cas pour diminuer le pouvoir coagulant du sang. Les traitements à long terme comportent les médicaments pris par la bouche pour réduire le risque de récurrence : Inhibiteurs plaquettaires (par ex. l'acide acétylsalicylique ou AAS, le clopidogrel, le dipyridamole, la ticlopidine) Les anticoagulants ou « fluidifiants sanguins » (par ex. le dabigatran, la warfarine). Les traitements ci-après s'avèrent aussi d'une grande utilité dans la prévention d'un accident vasculaire cérébral : Des antihypertenseurs; Les médicaments qui abaissent le taux de cholestérol; Les procédés chirurgicaux (par ex. une endartériectomie carotidienne) pour certaines personnes. 3/ Facteurs de risque : il est important de tenir compte des suggestions ci-après. Apportez des modifications à votre mode de vie : arrêtez de fumer; augmentez votre niveau d'activité physique; limitez votre consommation alcoolique à pas plus de 2 boissons par jour (pour atteindre un maximum de 10 boissons par semaine) pour les femmes et pas plus de 3 boissons par jour (pour atteindre un maximum de 15 boissons par semaine) pour les hommes; adoptez un régime alimentaire bien équilibré; atteignez un poids santé; réduisez l'influence du stress sur votre vie. Gérez la prise de vos médicaments et prenez en charge vos troubles médicaux : employez vos médicaments selon les indications de votre médecin traitant et de votre pharmacien; surveillez votre pression artérielle régulièrement si elle est élevée; utilisez vos médicaments conformément aux directives de votre médecin si vous souffrez d'un trouble cardiaque comme une insuffisance cardiaque congestive ou une fibrillation auriculaire; mesurez régulièrement votre sucre sanguin au moyen d'un glucomètre si vous avez un diabète. 4/ Que faire en cas d’AVC ? Si vous êtes seul(e) Votre premier geste doit être d'appeler les secours : mieux vaut se tromper plutôt que d'être pris(e) en charge trop tardivement. Administré dans les 3 heures suivant les premiers symptômes, le traitement (la thrombolyse) peut limiter, voire éviter les séquelles. Vous pouvez également appeler une personne qui sera rapidement chez vous et pourra vous accompagner. En attendant les secours, rester assis ou allongé. Si ces signes disparaissent quelques minutes après leur apparition : vous avez sûrement fait ce que l'on appelle un accident ischémique transitoire (AIT) ; le risque de faire un AVC dans les 24 heures est élevé après ; il est important de consulter d'urgence malgré tout. Si vous êtes accompagné(e) : l'accompagnant peut procéder à quelques vérifications rapides : demandez à la personne concernée de lever les 2 bras : en cas d'AVC, un bras peut pendre plus que l'autre ; tendez vos bras vers la victime et demandez-lui de serrer vos mains : si la pression est moins forte d'un côté c'est un signe ; demandez à la personne de sourire, de serrer les dents, de tirer la langue : une asymétrie au niveau du visage est caractéristique de l'AVC ; faites parler la personne, posez-lui des questions, ou faites-lui répéter une phrase simple pour voir si des troubles du langage sont apparus.