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Conséquence de la décision de l’OPEP de maintenir son plafond de production
Les prix du pétrole restent en hausse
L’organisation n’a pas répondu à l’appel des grands pays consommateurs. La chute de la demande prévue à la
fin de l’hiver a influé plutôt sur sa décision de ne pas ouvrir davantage les vannes.
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé de maintenir inchangée sa production, hier,
lors de sa réunion à Vienne, opposant ainsi une fin de non-recevoir aux pays consommateurs qui lui demandent
de pomper plus pour calmer la flambée des prix du brut.
Les ministres de l'Opep répondent que le marché pétrolier est suffisamment approvisionné et que les prix
élevés sont dus à la faiblesse du dollar contre laquelle les investisseurs se couvrent en achetant massivement
des contrats à terme pétroliers, ainsi qu'aux troubles géopolitiques et aux insuffisances des capacités de
raffinage dans le monde.
En outre, les stocks pétroliers sont en hausse depuis sept semaines aux États-Unis, un argument
supplémentaire pour ne pas pomper plus, d'autant que l’Opep craint une baisse de la consommation avec la fin
de l'hiver et le ralentissement économique américain. Le niveau record des prix, a expliqué le ministre de
l’Énergie et des Mines, M. Chakib Khelil, est dû “aux pressions des investissements dans le secteur pétrolier et
les autres matières premières” sur les marchés financiers, “car les Bourses ne sont pas dans une situation
stable”, mais également à “la dévaluation du dollar” et aux “évènements géopolitiques”. “Je ne pense pas
qu'une augmentation de la production actuellement aurait un impact sur les prix”, a-t-il insisté. Interrogé sur la
possibilité que les prix s'envolent à 110, voire 120 dollars le baril, M. Khelil a estimé que “des taux d'intérêt plus
faibles aux États-Unis pour redynamiser l'économie” entraîneraient éventuellement “un dollar plus faible” et
“plus de capitaux spéculatifs sur le marché pétrolier” pouvant se traduire par une accélération de la flambée
des prix. “L'économie mondiale entre dans une période de croissance plus lente (...), ce qui entraîne beaucoup
d'incertitudes dans le monde du pétrole, d'autant que beaucoup d'institutions ont commencé à réviser à la
baisse leurs prévisions de demande pétrolière”, a dit Chakib Khelil dans son discours d'ouverture de la réunion.
Plusieurs ministres à leur arrivée à Vienne se sont clairement prononcés pour le maintien de la production
actuelle.
Le ministre saoudien du Pétrole, M. Ali Al-Nouaïmi, a souligné que la production de pétrole “ne devait pas être
augmentée”, le marché pétrolier étant “actuellement stable” et le stock disponible suffisant pour une période
de cinq ans. Son homologue libyen, Choukri Ghanem, affirme qu’il y a un consensus à ce sujet au sein de
l’organisation. “Non, je ne vois pas” de changement de production, a renchéri le Nigérian Odein Ajumoobia.
Des pays comme l’Algérie se sont même exprimés pour une baisse de la production de pétrole car prévoyant un
recul de la demande. “Je souhaiterais une baisse de la production car la demande mondiale sur le pétrole sera
revue à la baisse”, avait indiqué le ministre de l’Énergie M. Chakib Khelil.
En dépit de la pression des pays consommateurs, notamment les États-Unis, l'Organisation des pays
exportateurs de pétrole a choisi le statu quo. Abdallah El-Badri a annoncé la tenue d'une réunion extraordinaire
de l'Opep en septembre prochain.
M. R.
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