le phénomène de la faible volatilité est tributaire des actions très

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PL ACEMENTS MONDIAUX SUN LIFE PRÉSENTE :
LE PHÉNOMÈNE DE LA
FA I B L E V O L AT I L I T É E S T
T R I B U TA I R E D E S A C T I O N S
T R È S V O L AT I L E S
UN DOCUMENT DE LA SOCIÉTÉ MFS® INVESTMENT MANAGEMENT
Il peut sembler contradictoire de penser qu’à long terme, les actions à faible
volatilité seraient à même d’inscrire des rendements supérieurs aux actions
très volatiles. Toutefois, une analyse des rendements passés vient soutenir
avec de nombreuses preuves cette «anomalie de la faible volatilité».
Dans ce document qui vous est présenté par Placements mondiaux Sun Life,
la MFS, une société de gestion de placements active à l’échelle mondiale,
explique que l’anomalie de la faible volatilité serait fortement tributaire des
caractéristiques de placement des actions les plus volatiles.
MFS®
La MFS a été fondée en 1924, année où elle a créé le premier fonds commun de placement «ouvert» des ÉtatsUnis. Depuis ce jour, la compagnie a guidé les investisseurs dans toutes les conditions de marché. De ses modestes
débuts à Boston à sa présence mondiale actuelle, qui s’étend de São Paulo au Brésil à Sydney en Australie, la MFS
a passé presque un siècle à parfaire son processus de placement collaboratif dans le but d’offrir aux clients un
meilleur éclairage sur les placements.
P L ACE M E N TS M ON DI A U X S U N LIF E
MET T EZ DE L A LUMIÈR E S UR UN M ON DE DE PL ACE M E N TS PL US RADIE UX
Placements mondiaux Sun Life offre aux Canadiens une gamme diversifiée de fonds communs de placement et
de solutions portefeuilles novatrices qui leur donnent la capacité d’atteindre leurs objectifs financiers à toutes
les étapes de leur vie. Nous allions la solidité de l’une des marques les plus respectées du Canada en matière de
services financiers à certains des meilleurs gestionnaires d’actif du globe en vue d’offrir une plateforme de placements vraiment mondiale. Placements mondiaux Sun Life gère un actif de plus de 12 milliards de dollars pour le
compte d’investisseurs institutionnels et d’épargnants individuels d’un océan à l’autre, et elle est membre du
groupe Financière Sun Life.
Pour de plus amples renseignements, visitez www.placementsmondiauxsunlife.com, communiquez avec nous sur
Twitter @SLGI_Canada ou appelez-nous au 1-877-344-1434.
LE PHÉNOMÈNE DE LA FAIBLE VOLATILITÉ EST TRIBUTAIRE DES ACTIONS TRÈS VOLATILES a été publié
initialement aux États-Unis par la MFS Institutional Advisors, Inc. en mai 2015. Réimprimé au Canada avec
permission par Placements mondiaux Sun Life (Canada) inc.
© Placements mondiaux Sun Life (Canada) inc., 2016. Placements mondiaux Sun Life (Canada) inc. et MFS
Institutional Advisors, Inc. sont des sociétés membres du groupe Financière Sun Life.
Série
Un
regard
commentaires
sur les capacités
et analyses
de MFS
de MFSMD
Mois 2012
Mai
2015
MD
Auteurs
James C. Fallon
Gestionnaire de portefeuille
LE PHÉNOMÈNE DE LA FAIBLE
VOLATILITÉ EST TRIBUTAIRE
DES ACTIONS TRÈS VOLATILES
EN RÉSUMÉ
• Les stratégies de placement à faible volatilité sont devenues de populaires
solutions défensives de placement en actions en raison de l’apparente
« anomalie de la faible volatilité ».
• Cette anomalie – qui fait que les actions très volatiles enregistrent de moins
bons rendements à long terme – s’explique notamment par des tendances
comportementales et les évolutions structurelles des marchés.
R. Dino Davis, CFA
Gestionnaire de portefeuille
institutionnel
Sam Haidar, Ph. D.
Analyste de recherche quantitative
• Nos recherches donnent à penser que l’anomalie de la faible volatilité
est fortement tributaire des caractéristiques de placement des actions
les plus volatiles.
Ces dernières années, les stratégies de placement à faible volatilité sont devenues
de populaires solutions défensives de placement en actions. S’appuyant sur la preuve
empirique d’une « anomalie de la volatilité », qui fait que les actions très volatiles
enregistrent de moins bons rendements à long terme, ces portefeuilles sous-pondèrent
les actions très volatiles et surpondèrent les actions peu volatiles1.
Conçues en vue de placements à long terme, ces stratégies peuvent sacrifier une partie
du rendement relatif en période de hausse des marchés afin de procurer des
rendements sensiblement supérieurs en période de baisse des marchés.
Diverses explications de l’anomalie de la faible volatilité ont été avancées, qui se fondent
sur des recherches et les commentaires de l’industrie, notamment des tendances
comportementales et les évolutions structurelles des marchés. Les causes de nature
structurelle comprennent la technologie et les nouveaux instruments de placement qui
causent parfois la volatilité.
UNE ANALYSE
ÉCLAIRÉE –
DE MEILLEURES
MS
IDÉES
Nos recherches nous ont menés à adopter un autre point de vue à l’égard de cette
anomalie. Nous présentons des analyses qui portent à croire qu’elle est tributaire des
caractéristiques de placement des actions les plus volatiles, c’est-à-dire que l’inefficience
des actions les plus volatiles donne lieu à des rendements inférieurs. Nous sommes
d’avis que l’anomalie découle en fait de paramètres fondamentaux. Éviter les placements
dans les actions très volatiles permet d’obtenir des dividendes à faible volatilité.
MAI 2015 /
LE PHÉNOMÈNE DE LA FAIBLE VOLATILITÉ EST TRIBUTAIRE DES ACTIONS TRÈS VOLATILES
des actions très volatiles est-il composé de sociétés offrant les
caractéristiques suivantes : qualité inférieure, bénéfice incertain,
valorisation élevée ou faible capitalisation boursière?
Le tableau ci-dessous résume les facteurs comportementaux
et structurels qui expliquaient jusqu’ici l’anomalie de la faible
volatilité, ainsi que les facteurs liés aux paramètres
fondamentaux que nous décrivons dans le présent article.
Dans le présent article, nous nous penchons sur ces questions
en comparant les actions très volatiles aux actions peu volatiles
à l’aide de mesures courantes, comme la valorisation, la qualité
des bénéfices, l’optimisme des investisseurs et la liquidité. Notre
analyse porte sur l’univers des actions américaines et celui des
actions mondiales autres qu’américaines, afin de repérer les
différences éventuelles entre ces deux régions (reportez-vous à
la section « Méthodologie » à la page 6 pour obtenir de plus
amples renseignements sur la composition de ces univers).
À quels facteurs l’anomalie de la faible volatilité
est-elle attribuable?
Comportementaux
Structurels
Paramètres
fondamentaux
• Effet loterie
• FCB
• Valorisation
• Représentativité
• Produits dérivés
• Qualité
• Confiance exagérée
• Technologie
de négociation
• Liés à l’indice
de référence
• Instabilité
des bénéfices
• Habitudes
de négociation
• Optimisme exagéré
Qualité
Les recherches de MFS montrent que les sociétés de qualité
supérieure affichent habituellement de meilleurs rendements
au fil du temps2. Repérer les sociétés de qualité qui présentent
un bilan solide, ainsi que des antécédents de performance
opérationnelle continue et de faible volatilité des bénéfices au fil
des cycles économiques, est un élément essentiel de la méthode
de placement fondamentale. Pour évaluer la différence éventuelle
dans la qualité des actions peu volatiles et très volatiles, nous
privilégions deux mesures permettant habituellement de déterminer
la qualité : le rendement des capitaux propres (RCP) et les marges
d’exploitation.
Risque et rendements
La figure 1 permet d’observer le phénomène de la faible
volatilité; elle montre que la tranche de 40 % des actions
mondiales les plus volatiles a enregistré des rendements
inférieurs à ceux de la tranche de 60 % des actions les moins
volatiles entre décembre 1989 et décembre 2014.
Figure 1 – Rendements et risque des actions mondiales
par décile de volatilité
Rendement des capitaux propres (RCP)
Le RCP calculé pour les deux groupes montre qu’à long terme,
celui des actions peu volatiles est supérieur d’environ 4 % à celui
des actions très volatiles; leur RCP absolu moyen s’établit
à 14 % et à 10 %, respectivement3. La figure 2 illustre la
différence entre les RCP des deux groupes. La différence devient
plus prononcée près des points d’inflexion des marchés et frôle
les deux chiffres en période de crise, alors que le RCP accuse
une baisse plus marquée dans le cas des actions les plus
volatiles. Par ailleurs, comme ou peut s’y attendre, les actions
très volatiles affichent un écart-type plus élevé que les actions
moins volatiles : 4,9 % contre 1,4 % aux États-Unis, et 4,7 %
contre 2,5 % pour l’univers des actions autres qu’américaines.
12 %
D1
D3
D4
10 %
Rendement absolu annualisé
D2
D5
D6
8%
D9
D7
D8
6%
D10
4%
8
12
16
20
24
28
Volatilité annualisée (écart-type des rendements mensuels)
32
Ces chiffres donnent à penser que les actions très
volatiles sont, en moyenne, moins rentables et offrent
un RCP moins durable que les actions moins volatiles.
Sources : Compustat, WorldScope et FactSet. Reportez-vous à la page 6 pour
obtenir de plus amples renseignements sur la méthodologie utilisée.
Rendement absolu annualisé
Volatilité annualisée (écart-type des rendements mensuels)
Les rendements inférieurs à long terme des actions les plus
volatiles soulèvent des questions quant aux paramètres
fondamentaux qu’elles ont en commun : les actions très volatiles
partagent-elles certaines caractéristiques de placement qui les
distinguent des actions peu volatiles? Par exemple, le groupe
—2—
MAI 2015 /
LE PHÉNOMÈNE DE LA FAIBLE VOLATILITÉ EST TRIBUTAIRE DES ACTIONS TRÈS VOLATILES
Figure 2 – Différence entre les RCP des actions peu
volatiles et très volatiles
Actions américaines
Figure 3 – Différence entre les marges d’exploitation
des actions peu volatiles et très volatiles
Actions américaines
Actions autres qu’américaines
25 %
25 %
20 %
20 %
15 %
15 %
10 %
10 %
5%
5%
%
0%
-5 %
1989
1994
1999
2004
2009
-5 %
1989
2014
Sources : Compustat, WorldScope et FactSet.
Remarque : Les quatre zones ombrées de la figure 2 représentent les périodes
de crise suivantes : crise financière asiatique (juin 1997 à août 1998), recul
de 47 % de l’indice MSCI Asie tous pays; bulle technologique (août 2000
à septembre 2002), recul de 47 % de l’indice MSCI Monde; crise financière
mondiale (décembre 2007 à février 2009), recul de 53 % de l’indice MSCI Monde;
crise de la dette souveraine en Europe (août 2011 à septembre 2011), recul de
15 % de l’indice MSCI Monde.
1994
Actions autres qu’américaines
1999
2004
2009
2014
Sources : Compustat, WorldScope et FactSet.
Remarque : Les quatre zones ombrées du graphique représentent des périodes
de crise. Reportez-vous à la page 6 pour obtenir de plus amples renseignements
sur la méthodologie utilisée.
Les RCP et marges d’exploitation moins élevés et moins durables
des actions très volatiles indiquent qu’il s’agit généralement
de titres de moins bonne qualité que les actions peu volatiles.
Ces résultats semblent aller de soi : en effet, les investisseurs
recherchent habituellement la sécurité que procurent les sociétés
de qualité supérieure – plus représentatives du groupe des
actions peu volatiles – lorsque les marchés connaissent des
périodes de tensions.
Marges d’exploitation
Le revenu d’exploitation exprimé en pourcentage des ventes
est souvent considéré comme un indicateur de la rentabilité
et de la qualité4. La figure 3 illustre la différence entre la marge
d’exploitation des actions peu volatiles et celle des actions très
volatiles, et donne des résultats comparables à ceux observés
pour le RCP à long terme. Les actions peu volatiles affichent
constamment des marges d’exploitation élevées, alors que les
marges d’exploitation des actions très volatiles subissent de
fortes baisses à l’approche de replis marqués des marchés et
pendant ceux-ci.
Prévisions de bénéfices
Selon notre analyse, la marge d’exploitation des actions peu
volatiles était d’environ 5 % plus élevée que celle des actions
très volatiles, soit des marges d’exploitation moyennes de 19 %
et de 14 %, respectivement. Comme prévu, les actions très
volatiles affichaient un écart-type plus élevé que les actions
moins volatiles : 5,8 % contre 1,9 % aux États-Unis, et 4,5 %
contre 3,0 % pour l’univers des actions autres qu’américaines.
Les actions très volatiles se caractérisent par des marges
d’exploitation moins élevées et moins durables.
Les prévisions de bénéfices établies par les analystes représentent
peut-être la mesure qui retient le plus d’attention. Pour la plupart
des sociétés, les bénéfices trimestriels estimatifs suscitent de
longs débats et sont considérés comme le baromètre de la valeur
des titres boursiers jusqu’à ce que soient publiés les résultats
trimestriels. Outre le fait qu’elles permettraient d’évaluer la
croissance future, les prévisions de bénéfices donnent une idée
du risque associé à cette croissance. Par exemple, les analystes
peuvent s’entendre pour dire qu’une société enregistrera une
croissance positive, mais ne pas être d’accord en ce qui concerne
l’ampleur et la durabilité de cette croissance. Dans notre analyse,
nous avons cherché à comparer des prévisions de croissance
relative ainsi que les prévisions consensuelles des analystes à
l’égard des bénéfices des actions peu volatiles et très volatiles.
—3—
MAI 2015 /
LE PHÉNOMÈNE DE LA FAIBLE VOLATILITÉ EST TRIBUTAIRE DES ACTIONS TRÈS VOLATILES
Croissance prévue des bénéfices
En ce qui concerne les prévisions de bénéfices, les actions très
volatiles peuvent être considérées comme étant très représentatives
des actions spéculatives de croissance. Aux États-Unis, la croissance
prévue pour les sociétés dont le titre est très volatil est supérieure
de 10 % en moyenne à celle des sociétés dont le titre est moins
volatil, selon la croissance des bénéfices des 12 prochains mois
(figure 4). À l’extérieur des États-Unis, la croissance excédentaire
prévue pour les actions très volatiles est encore plus élevée pour
la plus grande partie de la période, autour de 30 %. Par contre,
les actions autres qu’américaines présentent de fortes fluctuations
cycliques et les prévisions de croissance pour les actions très
volatiles peuvent être inférieures à celles des actions peu volatiles
pendant de courtes périodes.
Figure 4 – Différence entre la croissance des bénéfices
prévue des actions peu volatiles et très volatiles
Actions américaines
Actions autres qu’américaines
50 %
40 %
30 %
20 %
10 %
0%
-10 %
1990
1995
2000
2005
2010
2014
Sources : Compustat, WorldScope et FactSet.
Dispersion des prévisions et volatilité
Outre la croissance des bénéfices, nous avons examiné la
mesure dans laquelle les prévisions des analystes concordent
ainsi que la variation des prévisions au fil du temps. L’analyse
montre que la concordance des prévisions de bénéfices est
beaucoup moins élevée pour les actions très volatiles que pour
les actions peu volatiles. Aux États-Unis, les prévisions des
analystes pour les actions très volatiles présentaient un taux de
dispersion supérieur de 10 % à celles des actions peu volatiles;
ce taux était supérieur de 30 % pour les actions autres
qu’américaines très volatiles. Par ailleurs, les fluctuations des
prévisions de bénéfices étaient environ 50 % plus importantes
pour les actions très volatiles, ce qui donne une mesure de la
variation des prévisions au fil du temps5.
Nous concluons donc que, bien que les bénéfices
prévus pour les actions très volatiles sont plus élevés,
le niveau de concordance de ces prévisions n’est pas
seulement moins élevé, mais aussi plus variable.
Valorisation
La valorisation représente un incontournable élément clé dans
toute décision de placement. Dans le contexte qui nous occupe,
il y a lieu de se demander si les investisseurs acceptent de payer
plus cher pour la qualité que procurent les actions peu volatiles
ou pour la croissance spéculative des actions très volatiles?
Pour le savoir, nous avons examiné le ratio cours/bénéfice (C/B),
couramment utilisé. Soulignons que, dans ce genre d’analyse
des valorisations, où le cours est le dénominateur, il est
important de prendre en compte la mesure dans laquelle les
fluctuations du cours peuvent fausser les résultats. En particulier,
lorsqu’on compare les valorisations des actions très volatiles et
peu volatiles, le ratio C/B n’est peut-être pas éclairant, étant
donné que la variation des cours peut avoir une incidence plus
forte que la variation des bénéfices. Par conséquent, nous avons
opté pour deux démarches susceptibles de réduire les
fluctuations des cours dans ces ratios de valorisation: 1) la prime
de valorisation ou l’escompte offert par les actions très volatiles
comparativement aux actions à faible volatilité (ratio C/B relatif)
et 2) un ratio C/B moyen calculé sur une plus longue période
(trois ans).
Ratio cours/bénéfice relatif sur 12 mois
Dans l’ensemble, la comparaison des ratios cours/bénéfices des
12 derniers mois illustrée dans la figure 5 montre que, avec le
temps, les valorisations relatives des actions les plus volatiles et
les moins volatiles dépendent de l’étape du cycle boursier. Dans
les premières étapes du cycle, les actions très volatiles offrent
une prime de valorisation croissante (ratio C/B plus élevé, titre
plus cher), qui atteint son sommet au milieu du cycle, avant de
faire place à un escompte (ratio C/B moins élevé, titre moins
cher) avant le repli du marché, puis à un escompte élevé lorsque
le marché atteint son creux.
Par exemple, dans les mois qui ont précédé le délestage boursier
de 2008 causé par la crise bancaire, les actions américaines très
volatiles étaient assorties d’une prime de 20 % à 40 % par
rapport aux actions moins volatiles. Lorsque les indices boursiers
ont plongé, cette prime a fait place à un escompte de 40 % à
50 %. On observe la même tendance cyclique pour les actions
autres qu’américaines, dont les ratios C/B variaient encore plus
avant 2002-2003.
—4—
MAI 2015 /
LE PHÉNOMÈNE DE LA FAIBLE VOLATILITÉ EST TRIBUTAIRE DES ACTIONS TRÈS VOLATILES
Selon les ratios C/B à court terme, les actions très
volatiles ne sont pas toujours plus chères que les
actions peu volatiles; il arrive en effet que les premières
se négocient à un prix inférieur à celui des secondes.
Les actions très volatiles commencent à se négocier
à prime vers la fin des marchés haussiers, mais cette
prime fait place à un escompte lorsque le marché fait
l’objet d’une forte correction.
Figure 5 – Prime sur le ratio C/B des 12 derniers mois
des actions très volatiles et peu volatiles (écart en %)
Actions américaines
Actions autres qu’américaines
100 %
80 %
parmi les sociétés de croissance à petite capitalisation, un taux
de rendement en dividendes moins élevé est prévisible, car ces
entreprises décident souvent de réinvestir leurs capitaux pour
profiter d’occasions de croissance.
Les données confirment que les actions moins volatiles donnent
habituellement droit à un rendement en dividendes plus élevé.
Dans un contexte de stabilité des marchés, le taux de
rendement en dividendes offert par les actions moins volatiles a
dépassé, de 50 à 100 points de base, celui offert par les actions
très volatiles. Toutefois, pour la période considérée, soit de 1989
à 2013, il est aussi arrivé que les actions moins volatiles
affichent un taux de rendement en dividendes moins élevé.
Habituellement, les actions offrant les rendements en dividendes
les plus élevés représentent environ 4 % à 6 % des actions les
plus volatiles; cette proportion a grimpé autour de 10 % lors de
la crise financière mondiale de 2008-2009, lorsque les titres des
banques, qui forment une large part des sociétés versant des
dividendes élevés, sont devenus plus volatils.
60 %
Les actions moins volatiles donnent habituellement
droit à un dividende, mais celles qui offrent un taux
de rendement en dividendes élevé peuvent être
exposées à la volatilité, en particulier lors de crises
sur les marchés financiers.
40 %
20 %
0%
-20 %
-40 %
-60 %
1990
Risque de liquidité
1995
2000
2005
2010
2014
Sources : Compustat, WorldScope et FactSet.
Remarque : Les zones ombrées représentent des périodes de crise.
Reportez-vous à la page 6 pour obtenir de plus amples renseignements sur
la méthodologie utilisée.
Ratio C/B des 12 derniers mois – moyenne sur trois ans
Pour atténuer l’incidence à court terme des cycles du marché,
nous avons examiné un ratio C/B à plus long terme, plus stable,
en recourant à une moyenne mobile sur trois ans. Selon cette
mesure, les valorisations des actions américaines très volatiles
sont ressorties plus chères, de façon soutenue, que celles des
actions moins volatiles, bien que la prime ait fortement varié.
À l’extérieur des États-Unis, les actions très volatiles offraient
des valorisations relativement moins élevées avant 1998, mais,
ces dernières années, elles se sont négociées moyennant une
prime encore plus élevée qu’au pays de l’Oncle Sam.
Rendement en dividendes
Un taux de rendement en dividendes élevé est souvent associé
aux sociétés stables dont les flux de trésorerie sont constants,
comme c’est le cas pour de nombreuses entreprises rentables
et matures qui ont dépassé les premiers stades de la croissance.
Comme les actions très volatiles se retrouvent habituellement
La liquidité d’un titre sur le marché peut se révéler un facteur
très important pour en déterminer le prix. L’augmentation de
l’activité de négociation peut exercer des pressions sur le cours
d’une action et contribuer au risque pour les actionnaires.
Nous avons calculé le volume d’opérations en pourcentage
du nombre d’actions ordinaires en circulation pour mesurer
la pression sur les liquidités; nous nous sommes rendu compte
que les actions très volatiles subissaient de plus fortes pressions
liées aux négociations, car les volumes d’opérations
augmentaient parfois très fortement.
La pression sur les liquidités est plus évidente parmi
les actions très volatiles.
Importance des ventes à découvert
Les ventes à découvert sont un baromètre des spéculations du
marché à l’égard de la baisse des cours. Prenons l’exemple d’un
investisseur qui veut reporter l’achat d’une action, en raison de
la baisse prévue du cours du titre : il accepte de le « vendre à
découvert », ce qui lui permet de vendre le titre aujourd’hui afin
de le racheter à un prix futur, inconnu. Il s’attend, bien entendu,
à ce que le prix futur soit plus bas que le prix actuel.
—5—
MAI 2015 /
LE PHÉNOMÈNE DE LA FAIBLE VOLATILITÉ EST TRIBUTAIRE DES ACTIONS TRÈS VOLATILES
Nous avons examiné l’importance des ventes à découvert afin
de quantifier l’optimisme des participants aux marchés à
l’endroit des deux groupes d’actions, en tenant compte du
nombre des ventes à découvert exprimé en pourcentage du
nombre d’actions ordinaires en circulation6. Certains signes
donnent à penser que les actions très volatiles font l’objet d’un
plus grand nombre de ventes à découvert au fil du temps, ce
qui montre que les investisseurs cherchent à tirer parti des
fluctuations de leurs cours.
Méthodologie
L’univers des actions mondiales utilisé dans l’analyse illustrée
dans la figure 1 comprend les 1 000 plus importantes sociétés
des États-Unis, les 600 plus importantes des pays développés
d’Europe (y compris le Royaume-Uni), les 400 plus importantes
du Japon, les 200 plus importantes de l’Asie-Pacifique (excluant
le Japon) et les 200 plus importantes des marchés émergents.
Ces données sont rééquilibrées chaque mois afin de réduire le
biais du survivant.
L’importance des ventes à découvert d’actions très volatiles
témoigne de l’orientation spéculative des investisseurs.
L’univers des actions américaines comprend les 1 000 plus
importantes sociétés des États-Unis. Ces données sont
rééquilibrées chaque mois afin de réduire le biais du survivant.
L’univers des actions mondiales autres qu’américaines comprend
les 600 plus importantes sociétés des pays développés d’Europe
(y compris le Royaume-Uni), les 400 plus importantes du Japon,
les 200 plus importantes de l’Asie-Pacifique (excluant le Japon)
et les 200 plus importantes des marchés émergents. Les actions
de chaque univers offraient des antécédents de rendement
pour une période minimale de 24 mois.
Comparativement aux actions moins volatiles, les actions
très volatiles présentent les caractéristiques suivantes :
• Rentabilité moins élevée et moins stable
• Plus faible concordance et plus grande variabilité des
prévisions de bénéfices établies par les analystes
• Primes de valorisation qui dépendent de la phase du cycle
du marché
La volatilité des actions est calculée selon l’écart-type des
rendements totaux des 24 derniers mois. Sources : Compustat,
WorldScope et FactSet.
• Taux de rendement en dividendes moins élevé et
fluctuant davantage
• Comportement plus spéculatif des investisseurs à leur égard
Conclusion
Ces dernières années, les investisseurs ont manifesté un intérêt
accru pour le phénomène de la faible volatilité, de même qu’un
regain de respect pour les personnes qui avaient attiré leur
attention sur ce phénomène dans le passé, notamment
Robert Haugen, un économiste financier et un pionnier dans le
domaine de la gestion quantitative des placements. Les recherches
ont montré que le phénomène de la faible volatilité était
largement attribuable au fait que les actions très volatiles ont
tendance à tirer de l’arrière en période de baisse des marchés;
toutefois, la cause fondamentale du rendement inférieur des
actions très volatiles reste en grande partie indéterminée.
Ces résultats montrent que le phénomène de la faible volatilité
est largement attribuable aux caractéristiques de placement à
long terme plus risquées que l’on observe habituellement dans
l’univers des actions très volatiles. Si l’on prend pour principe
que la volatilité accrue, les valorisations plus élevées, la rentabilité
instable et la faible concordance des prévisions de bénéfices
sont souvent associées à des caractéristiques de placement peu
favorables, l’« anomalie de la faible volatilité » n’a rien d’une
anomalie. En fait, les rendements à long terme inférieurs des
actions très volatiles représentent une prévision réaliste, en
raison de leurs caractéristiques de placement plus risquées.
—6—
Le classement des actions dans les groupes des actions très
volatiles et peu volatiles s’appuie sur les résultats de nos
recherches précédentes, qui ont montré que les actions les plus
volatiles enregistrent habituellement des rendements moins
élevés à long terme (pondération égale; en fonction du rang
centile de la volatilité; volatilité calculée selon l’écart-type des
rendements totaux des 24 derniers mois) et sont concentrées
dans une tranche d’environ 40 % des titres dans l’univers des
actions américaines ainsi que mondiales7.
Les zones ombrées des figures représentent les périodes de
crise suivantes : crise financière asiatique (juin 1997 à août 1998),
recul de 47 % de l’indice MSCI Asie tous pays; bulle
technologique (août 2000 à septembre 2002), recul de 47 %
de l’indice MSCI Monde; crise financière mondiale (décembre 2007
à février 2009), recul de 53 % de l’indice MSCI Monde; crise de
la dette souveraine en Europe (août 2011 à septembre 2011),
recul de 15 % de l’indice MSCI Monde.
Notes
Baker, Bradley et Wurgler (2011). « Benchmarks as Limits to Arbitrage: Understanding the Low-Volatility Anomaly », Financial Analyst Journal, vol. 67, no 1
(janvier et février).
2
Série commentaires et analyses de MFS : « Qualité et valeur – Les deux facteurs essentiels des rendements à long terme », octobre 2013.
3
Le rendement des capitaux propres (RCP) est calculé chaque mois, en utilisant le revenu net des 12 derniers mois exprimé en pourcentage du plus récent
nombre annoncé d’actions ordinaires en circulation. Les données sur l’univers des actions autres qu’américaines représentent uniquement des marchés
nationaux et excluent les CAAE ainsi que les CIAE. Sources : Factset, Compustat, Worldscope et MFS.
4
Les marges d’exploitation sont calculées en fonction de données mensuelles, en utilisant le revenu d’exploitation des 12 derniers mois exprimé en pourcentage
des ventes déclarées pour la même période. Sources : Factset, Compustat, Worldscope et MFS. Les données sur l’univers des actions autres qu’américaines
représentent uniquement des marchés nationaux et excluent les CAAE ainsi que les CIAE.
5
Selon l’écart-type des moyennes estimatives sur des périodes mobiles de trois ans.
6
Les sources de données fiables relatives à l’importance des ventes à découvert d’actions autres qu’américaines n’étaient malheureusement pas facilement
accessibles. Par ailleurs, nos données sur les États-Unis sont limitées au milieu des années 1990.
7
Série commentaires et analyses de MFS : « Les placements à faible volatilité sur les marchés mondiaux », août 2014.
1
Les points de vue exprimés sont ceux des auteurs et peuvent changer sans préavis. Ils sont fournis à titre d’information seulement et ils ne doivent pas être considérés
comme une recommandation d’achat d’un titre, une sollicitation ou un conseil en placement de la part du conseiller.
À moins d’indication contraire, les logos, ainsi que les noms de produits et services, sont des marques de commerce de MFSMD et de ses sociétés affiliées, qui peuvent
avoir été déposées dans certains pays.
Publié aux États-Unis par MFS Institutional Advisors, Inc. (« MFSI ») et MFS Investment Management. Publié au Canada par MFS Gestion de Placements Canada Limitée.
Aucune commission des valeurs mobilières ni aucun organisme de réglementation analogue au Canada n’ont passé en revue le présent document. Publié au
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institutionnels du monde entier. Publié à Hong Kong par MFS International (Hong Kong) Limited (« MIL HK »), une société privée à responsabilité limitée inscrite
auprès de la Hong Kong Securities and Futures Commission (« SFC ») et réglementée par celle-ci. MIL HK est une filiale indirecte en propriété exclusive de
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Exchange Commission. MIL HK est autorisée à exercer des activités réglementées liées à la négociation de titres et à la gestion d’actifs et peut fournir certains
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Singapore Pte. Ltd., une société privée à responsabilité limitée inscrite à Singapour sous le numéro 201228809M, dont les activités sont autorisées et
réglementées par la Monetary Authority of Singapore. Publié en Amérique latine par MFS International Ltd. Investisseurs de l’Australie : MFSI et MIL UK sont
dispensées de l’exigence d’obtenir un permis pour la prestation de services financiers en Australie en vertu de la Corporations Act 2001, à l’égard des services
financiers qu’elles offrent. Investisseurs de l’Australie et de Nouvelle-Zélande : MFSI est régie par la U.S. Securities and Exchange Commission en vertu des lois
américaines et MIL UK est régie par la UK Financial Conduct Authority, en vertu des lois britanniques, qui diffèrent des lois australiennes et néo-zélandaises.
MFSE-CULTURE-WP-5/15
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