Les théories de l`évolution30.31 KB

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LES THEORIES DE L’EVOLUTION
I/ Les anciens.
- Démocrite : Théorie de l’évolution, parallèle entre le temps et l’écoulement d’une rivière.
- Platon : Monde produit par un démiurge (être parfait), les êtres sont donc des essences.
- Aristote : Première classification des êtres vivants, théorie du fixisme.
Les êtres vivants sont des erreurs de fabrication car la matière ne peut être aussi parfaite que la
pensée.
II/ Le monde chrétien.
La vision fixiste sur l’idée du démiurge associé à Dieu
Echelle a tendance à faire surestimer l’homme, théorie a l’origine de l’anthropomorphisme.
Deux définitions donnant les idées de l’époque :
- Théorie de la transmutation : n’importe quelle graine peut donner n’importe quelle plante,
dépend juste des conditions de pousse.
- Apparition animale par génération spontanées : plaie putréfiée donnant vie aux asticots.
Les naturalistes décrivent le vivant pour montrer à quel point la puissance divine a permis une
grande diversité.
La scala naturӕ permet de regrouper les espèces et d’établir une hiérarchie orientée et organisée
vers la perfection.
III/ Les bases de l’évolution.
1) Carl Von linné (1708-1778).
Naturaliste suédois qui détermine la dénomination binomiale:
- Disparition de la théorie de la transmutation.
- La bible ne couvre pas toute la vérité (créationniste).
- Présence d’hybride met en cause l’essentialisme : on ne peut mélanger des essences
parfaites, et l’on ne pourrait pas avoir d’hybrides.
2) Buffon (1708-1788).
Directeur des jardins royaux français il s’intéressait aux relations entre espèces :
- Espèces communes entre Amérique et Europe :
 Problème créationniste : les espèces auraient été créées deux fois à
deux endroits différents.
 Passage entre les continents.
Le monde a changé physiquement la théorie fixiste n’existe plus.
-
A retrouvé des fossiles tropicaux sous Paris :
 climat changé.
 Disparition d’espèces.
Le monde géologique a changé modifiant la répartition des espèces (âge de la Terre : 500 000).
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IV/ Les théories de l’évolution.
1) Jean Baptiste Pierre Antoine de Monet, chevalier de Lamarck.
Pourquoi des espèces ayant subi le même cataclysme universel n’auraient pas changé ?
Contestation totale avec les théories créationnistes.
Explication de la diversité du vivant par des mécanismes évolutifs et classification des invertébrés.
Il est parvenu à une classification verticale possible des lignées phylétiques : ancêtre commun.
Théorie du transformisme :
les espèces changent constamment et la source de changement est l’environnement :
conditions physiques de vie, espèces nourricières et prédatrices.
Si le milieu change, il y a changement de besoin, modification différentielle des organes en
fonctions des besoins, transmis aux descendants (hérédité des caractères acquis).
Théorie contredite par les extinctions d’espèces.
2) Cuvier.
La théorie cataclysmique conservatiste : les extinctions avaient lieu et pouvaient avoir lieu.
Théorie basée sur la classification des fossiles.
3) Théorie darwinienne.
Darwin et Wallace (1830-1840) : Théorie de l’évolution par sélection naturelle.
Les organismes varient et leurs variances sont transmises à leur descendant.
Le nombre de descendants produits dépasse largement le nombre de survivants réels, pour à peu
près toutes les espèces.
Ils ont fait leurs recherches sur les îles Galápagos car les îles présentes un isolement géographique
qui permet d’observer l’évolution des espèces dans un milieu homogène.
L’apparition des espèces est liée à des phénomènes d’isolements.
Le raisonnement de Darwin :
- Les espèces changent continuellement.
- Toutes les espèces descendent d’un ancêtre commun, pas de génération spontanée.
- Evolution graduelle, accumulation de différences génération après génération.
- Le moteur de l’évolution est la sélection naturelle, les plus aptes survivent.
La sélection naturelle :
- Elle créée les extinctions : aucune espèce n’est vraiment adaptée à son milieu, le milieu
évolue plus vite que l’adaptation des espèces et ne permet pas la reproduction.
- Elle créée les barrières : une espèce à aire de répartition large espèces spécifiques.
Théorie par sélection naturelle de Gould :
- Les organismes vivant varient et transmettent ces variations.
- Le nombre de descendants produit dépasse le nombre de descendant réalisés.
- Les descendants survivants sont ceux qui ont hérité des mutations avantageuses.
Gradualisme : accumulation de petites différences phénotypiques.
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V/ Apparition de la génétique.
Les êtres vivants présentent deux différences :
- Polymorphisme (intraspécifique).
- Divergence des espèces (interspécifique).
La mutation est à l’origine du polymorphisme, elle conditionne les divergences entre individus.
La fitness d’une population représente le nombre de descendants produits à la prochaine
génération.
Le polymorphisme engendre la multiplication des phénotypes.
Les différents phénotypes sont triés par sélection naturelle (phénotype avantageux ou délétère).
Les mutations délétères donnent moins de descendants par sélection naturelle que les
mutations avantageuses.
Une mutation délétère diminue la fitness de la population.
Une mutation avantageuse se répand dans le milieu et fait évoluer l’espèce.
Une mutation avantageuse induit une perte du polymorphisme par fixation de l’allèle
sélectionné.
La divergence crée de nouveaux allèles qui augmentent le polymorphisme ce qui induit un
équilibre.
Les sélections naturelles :
- Sélection balancée : deux allèles avantageux de la même espèce à différents endroits.
- Avantage à l’hétérozygote : le phénotype hétérozygote est sélectionné et se répandra.
En moyenne l’homme porte 3 mutations létales à l’état homozygote.
La théorie neutralise d’évolution (Crow et Kimura 1973):
- En regardant la fréquence d’allèle on peut savoir si un locus est soumis à la sélection
naturelle ou non.
- L’essentiel du polymorphisme est neutre, et les mutations avantageuses et délétères sont
fixées par sélection naturelle.
- La dérive génétique permet à une mutation neutre non sélectionnée de se répandre
comme une mutation avantageuse.
La majorité des mutations sont silencieuses, le polymorphisme évolue donc au hasard.
L’unique population qui ne subit pas la dérive génétique est une population à effectifs infinis.
La dérive génétique mène à l’abolition du polymorphisme.
Une mutation neutre englobe les mutations silencieuses et celles qui n’ont pas d’impact sur la
fitness, elle n’est pas soumise à la sélection naturelle.
Il y a peu de mutations avantageuses et encore moins de délétères car elles sont sélectionnées.
2) Le gène égoïste.
a) L’élément transposable :
Un élément transposable, appelé parfois transposon, est une séquence d'ADN capable de se
déplacer et de se multiplier de manière autonome dans un génome (50% du génome humain).
L’élément transposable est une grande source de mutation à cause du grand nombre de copies.
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Si l’élément transposable se reproduit trop l’individu meurt à cause des mutations délétères.
 Si l’élément transposable ne se reproduit pas assez le gène peut se perdre.
Il y a donc un équilibre entre le génome et la survie de l’individu pour garder le gène.
b) L’altruisme :
Le comportement altruisme est représenté par un gène :
- A l’échelle de l’individu logiquement la mutation altruiste diminue (l’individu altruiste a une
plus grande probabilité de mourir et donc moins de descendants).
-
A l’échelle du gène le comportement est avantageux car il augmente la fitness de la
population entière (sacrifier un porteur de gènes pour augmenter la copie de ce gène).
La sélection naturelle sélectionne donc le phénotype altruiste qui permet le plus grand nombre de
copies du gène.
c) L’arrhénotoque :
Chez les insectes les femelles sont diploïdes et les mâles sont haploïdes :
- Si la femelle pond un œuf non fécondé  mâle.
- Si la femelle pond un œuf fécondé  femelle.
La reine est donc capable de décider la proportion des sexes de sa descendance.
Ex : les abeilles :
- Allèle de la mère présent à 50% chez la fille.
- Allèle de la mère présent à 50% chez le fils.
Le gène de la reine lui fait faire donc autant d’œufs mâles que d’œufs femelles.
- Allèle d’une fille présent à 75% chez sa sœur.
Le gène aide donc la mère à faire des sœurs aux abeilles pour garder l’allèle.
- Allèle d’une fille présent à 25% chez son frère.
Le gène des abeilles leur fait tuer les œufs mâles pour garder l’allèle.
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