Québec: Le portrait de la croissance des entreprises

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Québec: Le portrait
de la croissance des
entreprises
D’après l’International Business Report 2014 de Grant Thornton
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
Introduction
Le Québec est une province au centre est du Canada comptant environ
8 millions d’habitants. C’est la deuxième province en importance au
Canada (après l’Ontario), tant par la taille de sa population (24 % de
la population totale du Canada) que par sa production économique
(20 %). Le Canada en entier se classe au 10e rang dans le monde pour
le produit intérieur brut (PIB) et le PIB par habitant.
Le présent rapport, fondé sur des données et des perspectives
de l’International Business Report (IBR) de Grant Thornton,
de l’Economist Intelligence Unit (EIU) et du Fonds monétaire
international (FMI), examine l’horizon économique, y
compris les prévisions de 200 chefs d’entreprise interrogés
au Québec, de 400 dans l’ensemble du Canada et de plus
de 12 500 dans le monde au cours des 12 derniers mois.
200
entreprises
sondées
Table des matières
3 Économie
4 Perspectives économiques
5-7 Croissance des entreprises
8 Fusions et acquisitions
9 Externalisation
10 Leadership
11 Les femmes dans les entreprises
Raymond Chabot Grant Thornton est fière de diffuser l’étude
réalisée par Grant Thornton International Ltd.
Emilio B. Imbriglio
Raymond Chabot Grant Thornton
Président et chef de la direction
C [email protected] W www.rcgt.com
8 millions d’habitants
Pleins feux sur le Québec 2
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
Économie
L’économie
a progressé de
Canada
Le Canada a traversé la crise financière
mondiale relativement bien par rapport aux
autres pays à économie avancée – son
économie est la seule parmi celles des
membres du G7 qui n’a pas eu besoin de l’aide
financière de la banque d’État. Depuis, sa
croissance a été plutôt solide (et supérieure à
la moyenne des pays de l’Organisation de
coopération et de développement
économiques [OCDE]) malgré l’atonie au sud
de la frontière et le ralentissement connu en
2013 (2 %). Le taux de chômage a baissé
régulièrement, passant de 8,3 % en 2009 à
7,1 % en 2013. Le taux d’inflation a ralenti
Destinations des exportatsions (au Canada)
brusquement en 2012 et en 2013, tombant à
1,0 % seulement, sous le taux cible de 2 % de
la Banque du Canada, mais a remonté en 2014.
Les États-Unis et22%
la Chine sont les principaux
partenaires commerciaux du Canada.
L’économie
canadienne occupe le 5e rang
3%
3% Global Dynamism Index –qui
selon l’outil
62%
4%
classe l’économie
des 60 pays les
plus
développés en
fonction
de
la
croissance
des
7%
entreprises –, devant les États-Unis (au
11e rang) et le Japon (au 15e). Le Canada s’est
classé deuxième dans le monde pour le
dynamisme des milieux de l’exploitation et
du financement de ses entreprises.
22%
27%
3%
3%
46%
4%
4%
62%
7%
4%
L’économie du Québec représente environ
un cinquième de la production économique
du Canada. La province dispose de
ressources naturelles abondantes, notamment
par la foresterie et l’exploitation minière. Les
autres secteurs principaux sont l’aérospatiale
et le transport manufacturier, les
télécommunications et l’énergie. Les
exportations les plus importantes
proviennent de l’industrie forestière
(imprimerie, bois de sciage et papier), de
l’exploitation minière (minerai d’aluminium
et de fer) et de la fabrication d’équipement de
46%
14%
5%
14%
35
35
Origines des importations (au Canada)
30
25
25
22%
transport. Les deux tiers des exportations
22%
totales de la province
3% vont aux États-Unis.
L’économie québécoise
a connu une
3%
3%
croissance3%
plus lente4%que la moyenne au62%
Canada depuis
la crise7%financière
62%mondiale,
4%
affichant un taux de croissance de 1,5 % en
7%
2012 et de 1,1 %
en 2013 comparativement à
1,7 % et 2,0 % respectivement pour le
Canada dans son ensemble. L’important
secteur de la construction d’habitations a
ralenti considérablement au cours des
dernières années; on a construit en 2013
au-delà de 10 000 unités de moins qu’en 2011.
en 2013
États-Unis
27%
Chine
Japon
Royaume-Uni
4%
Mexique
4%
Autres 5%
30
Québec
1,1%
27%
20
27%
46%
15
4%
46%
4%
4%
5%
4%
10
14%
5%
14%
5
États-Unis
Chine
Mexique
Japon
Allemagne
Autres
20
15
10
5
0
Source : Observatory
of Economic Complexity
0
-5
35
-5
35
-10
30
Q3-2012 Q4-2012 Q
-10
30
25
Q3-2012 Q4-2012 Q1-2013 Q2-2013
Q3-2013
Pleins
feux sur le Q4-2013
Québec 3
25
20
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
80
Perspectives économiques
60
80
70
50
70
60
Croissance du PIB réel (%)
40
60
50
2.5
30
50
40
Le déficit budgétaire pourrait en fait être éliminé
plus rapidement si l’économie continuait de
s’améliorer, augmentant les recettes fiscales. La
croissance de 0,8 % au deuxième trimestre (taux
annuel de 3,1 %) constitue la meilleure prestation de
l’économie en presque trois ans. Elle a été favorisée
par une augmentation de la consommation privée de
0,9 %, qui laisse croire que les Canadiens envisagent
l’avenir avec plus d’optimisme en dépit du ratio de la
dette au PIB élevé. Les exportations se sont accrues
de 4,2 % au cours du trimestre et on s’attend à ce
qu’elles connaissent une croissance moyenne de
3,6 % en 2014, qui s’élèverait à 4,5 % en 2015.
Québec
1.5
1.0
1.5
0
20
10
-10
10
0
2012
2013
2014
2015
Taux
chômage 2012
(%)
8.0 de2011
1.0
2013
2014
2015
1.0
8.0
7.5
8.0
2011
2011
2012
2013
2014
2015
7.0
6.5
7.0
2011
2012
2013
2014
2015
2011
2012
2013
2014
2015
2011
2012
2013
2014
2015
Inflation
2.5
3.0
des prix à la consommation (%)
2.0
3.0
2.5
2.5
1.5
2.0
1.0
0.5
0.5
2007
-10
-20
50
-20
2007
-20
2.0
1.0
1.5
1.5
0.5
1.0
-20
0
-10
50
40
50
40
30
40
30
20
30
20
10
20
10
0
10
0
-10
0
-10
-20
-10
-20
7.5
7.0
7.5
6.5
3.0
les gains dans le secteur public et parmi les travailleurs à
temps partiel. Des perspectives d’emploi moins
intéressantes, ainsi qu’un fardeau fiscal s’alourdissant,
contribuent à la faible demande des consommateurs,
qui dépensent moins pour l’habitation, les restaurants
et les divertissements. Cependant, on s’attend à ce que
les ventes au détail grimpent de 3,3 % en 2014, par
rapport à la hausse moins prononcée de 2,5 % en 2013.
Les perspectives pour le secteur extérieur sont
meilleures, puisque l’économie américaine reprend
de la vigueur. Les exportations réelles de biens ont
augmenté de 6,6 % au premier semestre de 2014
comparativement à un an plus tôt, stimulées par les
hausses dans les secteurs des aéronefs et pièces
d’aéronef (9,2 %) et de l’aluminium (6,9 %).
10
30
20
2.0
1.5
2.0
6.5
L’économie québécoise, à court et à moyen terme,
devrait continuer de se développer plus lentement
que celle du Canada en entier. On prévoit une
augmentation de 1,7 % du PIB réel cette année et une
croissance légèrement plus élevée de 1,8 % en 2015.
Ce rendement au-dessous de celui de ses homologues
découle à la fois de la pression fiscale plus importante
au Québec que dans les autres provinces et des
données démographiques moins favorables, car le
taux d’accroissement de la population traîne derrière
celui de l’ensemble du Canada.
Néanmoins, le taux de chômage devrait se maintenir
au-dessus de la moyenne du pays, à 7,8 %. La
croissance de l’emploi a presque toujours stagné, les
pertes d’emploi à temps plein du secteur privé équilibrant
20
40
30
2.5
2.0
2.5
Canada
On s’attend à ce que l’économie du Canada
connaisse une croissance de 2,1 % en 2014, qui
accélérerait en 2015 pour s’établir à 2,3 %, stimulée
par des niveaux plus élevés d’investissement et de
consommation privée. Ces prévisions sont à peu près
conformes à celles pour les États-Unis, bien que les
perspectives pour les deux économies dépendent en
grande partie de la réduction méthodique du
programme d’achat d’actifs de la Réserve fédérale
américaine (Fed). Les dépenses du secteur public
continueront d’augmenter lentement, puisque le
gouvernement réduit le déficit budgétaire, qui
devrait passer de 3,1 % en 2013 à 1.9 % en 2015.
70
80
2007
2007
2007
2007
2011
2012
2013
2014
2015
2011
2012
2013
2014
2015
2011
2012
2013
2014
2015
Source : Banque Royale du Canada;
Economist Intelligence Unit
Québec
Canada
Pleins feux sur le Québec 4
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
Croissance des entreprises
Pourcentage net des entreprises qui sont optimistes, qui s’attendent à une
hausse des produits ou des bénéfices (dans les 12 prochains mois, 2014)
Optimisme
Indicateurs
Dans les entreprises au Québec, l’optimisme par rapport à l’horizon économique a
augmenté brusquement au troisième trimestre, atteignant un taux net de 70 %, alors qu’il
était de 42 % au deuxième trimestre, ce qui suggère qu’une accélération de la croissance se
prépare pour les prochains mois. L’optimisme au sein de l’ensemble des entreprises
canadiennes est resté assez stable et plutôt élevé au cours des derniers trimestres; au
troisième trimestre, 57 % (taux net) des chefs d’entreprise ont indiqué qu’ils envisageaient
l’avenir avec optimisme.
L’optimisme grandissant au Québec s’alimente à des perspectives plus brillantes de
croissance des entreprises. La proportion nette des chefs d’entreprise qui s’attendent à une
augmentation des produits a atteint 48 % au troisième trimestre, mais reste inférieure à la
moyenne pour tout le Canada (61 %). Le taux des dirigeants qui s’attendent à des profits a
augmenté aussi, s’établissant à 40 %, mais ici encore la moyenne de l’ensemble du Canada
est considérablement plus élevée (61 %). Les attentes en matière d’exportations au Québec
se sont élevées régulièrement pendant l’année, passant d’un taux net de 11 % au premier
trimestre à 24 % au troisième, ce qui correspond à la moyenne canadienne.
Les perspectives d’emploi au Québec restent faibles par
comparaison avec le Canada; 28 % (taux net) des entreprises
Attentes en matière de
du Québec prévoient engager des travailleurs au cours des
croissance des
12 prochains mois, par rapport à 42 % dans tout le Canada.
produits et des
De plus, les entreprises au Québec demeurent
bénéfices
relativement réticentes à ouvrir le robinet des
inférieures
investissements: 32 % (taux net) d’entre elles
à la moyenne
planifient d’augmenter les investissements
Au Québec,
dans les usines et la machinerie pour les
du Canada
les entreprises sont
12 prochains mois, comparativement à 50 %
plus optimistes que
des entreprises de l’ensemble du Canada.
la moyenne
du Canada
39
T1
47
42
T2
57
70
T3
57
Produits
32
T1
37
28
T2
55
48
T3
61
Rentabilité
32
T1
T2
T3
36
12
47
40
61
Source : Grant Thornton, IBR 2014
Québec
Canada
Pleins feux sur le Québec 5
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
Facteurs limitatifs
Les entreprises au Québec se débattent avec un ensemble de
facteurs limitant leur capacité d’étendre leurs activités, dont les
principaux sont la bureaucratie et une faible demande.
La réglementation ou bureaucratie constitue le principal facteur
limitatif auquel les entreprises sont confrontées au Québec; 38 %
d’entre elles l’ont mentionné comme un obstacle à leurs efforts pour
étendre leurs activités, comparativement à 28 % dans le Canada et dans
l’Amérique du Nord. Des commandes insuffisantes ou demande
réduite représentent aussi une préoccupation majeure, étant désignées
par plus d’un tiers des entreprises québécoises (34 %); ce taux excède le
double de la moyenne dans tout le Canada (15 %) et dépasse largement
celle de l’ensemble de l’Amérique du Nord (26 %). La qualité des
infrastructures de transport locales se révèle également un problème,
puisque 22 % des entreprises de la province l’identifient comme facteur
limitant la croissance, par rapport à 10 % seulement au pays.
Par contre, les entreprises du Québec sont relativement peu
préoccupées par le manque de travailleurs qualifiés, ce qui concorde
avec le taux de chômage plus élevé dans la province. Ainsi, seulement
22 % des chefs d’entreprise au Québec mentionnent le manque de
personnel talentueux comme facteur limitatif, comparativement à 41 %
dans le Canada en entier.
Pourcentage des entreprises qui ont mentionné le facteur en tant qu’entrave à leur croissance
38
28
28
Réglementation ou bureaucratie
24
20
25
Coûts croissants de l’énergie
22
10
16
La bureaucratie
20
les plans
d’expansion des
entreprises
21
insuffisante est
un problème
Commandes insuffisantes
Source : Grant Thornton, IBR 2014
36
22
Manque de travailleurs qualifiés
34
22
20
Incertitude économique
12
17
Fluctuation des taux de change
Une demande
26
15
41
Infrastructures de transport
contrecarre
34
8
18
Manque de fonds
Québec
Canada
Amérique du Nord
Pleins feux sur le Québec 6
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
Initiatives
Les entreprises au Québec se concentrent principalement sur
l’instauration de mesures d’incitation à l’amélioration de la
productivité et sur l’augmentation de l’efficacité de la force de vente
pour tenter de stimuler la croissance dans les 12 prochains mois.
Au Québec, près de trois entreprises sur cinq ou 58 % envisagent des
améliorations de la productivité, par rapport à 37 % dans tout le Canada et à
32 % dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, tandis que 52 % des
entreprises québécoises cherchent à stimuler l’efficacité de leur force de vente,
taux supérieur aux moyennes du Canada (50 %) et de l’Amérique du Nord
(43 %). Les entreprises du Québec sont également beaucoup plus déterminées
à recruter des spécialistes (40 %), comparativement à celles du Canada (26 %)
et de l’Amérique du Nord (22 %).
Inversement, les entreprises du Québec sont beaucoup moins intéressées
par des investissements en marketing (14 %) que la moyenne en Amérique
du Nord (36 %), ce qui découle peut-être du centre d’intérêt principal de
nombreuses entreprises dans la province. Les entreprises du Canada (38 %)
et de l’Amérique du Nord (37 %) s’appliquent davantage à étendre leurs
activités que leurs homologues du Québec (22 %).
Les entreprises
du Québec
cherchent à
stimuler
la productivité
Le recrutement
de spécialistes
fait partie
des priorités
Pourcentage des entreprises qui planifient des initiatives (pour les 12 prochains mois)
58
Instauration de mesures
d’incitation à l’amélioration
de la productivité
37
32
52
50
Amélioration de
l’efficacité de la force
de vente
43
40
Recrutement de
spécialistes
26
22
22
19
25
Mise au point et
lancement d’un nouveau
produit ou service
22
Expansion nationale
de l’entreprise
38
37
Expansion de l’entreprise
à l’étranger
20
17
14
Augmentation des
investissements en
marketing
14
Fusion avec une autre
entreprise ou acquisition
d’une autre entreprise
14
14
16
Obtention de nouvelles
sources de financement
27
36
10
11
12
Source : Grant Thornton, IBR 2014
Québec
Canada
Amérique du Nord
Pleins feux sur le Québec 7
09
09
09
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
Fusions et acquisitions
L’acquisition de Tim Horton par Burger King a fait les manchettes plus tôt
cette année, surtout parce qu’elle a été présentée comme un autre exemple
des présumées inversions des impôts des sociétés (les entreprises au
Canada doivent payer une facture fiscale de 15 %, par rapport à 35 % au
sud de la frontière) et que les entreprises en Amérique du Nord restent
concentrées sur les activités de fusions et acquisitions.
À peine plus de deux entreprises sur cinq
au Québec ou 43 % planifient une
croissance par acquisition dans les trois
prochaines années, comparativement à
40 % au Canada et à 47 % dans toute
l’Amérique du Nord. Ce chiffre se
compare au taux de 31 % dans le monde.
La grande majorité des entreprises au
Québec (87 %), au Canada (84 %) et en
Amérique du Nord (90 %) recherchent des
occasions intérieures. Toutefois, un peu
2010
2012
2013québécoises
moins2011
du tiers des
entreprises
qui prévoient des activités de fusions et
acquisitions au cours des trois prochaines
années (29 %) considèrent des options
outre-frontière. Ce taux est légèrement
supérieur à la moyenne canadienne (27 %),
mais largement
inférieur 2013
à celle de
2010
2011 2012
l’Amérique du Nord en entier (49 %),
cependant il faut voir quel effet les
nouvelles règles fiscales adoptées aux ÉtatsUnis pour ralentir la récente vague
d’inversions des impôts des sociétés auront
sur les activités outre-frontière.
La proportion de propriétaires
d’entreprise québécoise qui prévoient
vendre leur entreprise a diminué au cours
des 12 derniers mois, passant de 13 % en
2013 à 8 % cette année. La moyenne pour
l’Amérique du Nord a augmenté, tandis
que celle pour tout le Canada est plus ou
moins restée stable.
Prévoyez-vous une acquisition dans les trois prochaines années?
Pourcentage de oui
2014
43 %
29 %
87 %
Canada
27 %
84 %
Amérique du Nord
sur cinq
planifient
Outre-frontière
Québec
2014
38 %
Deux entreprises
Intérieure
2014
47 %
49 %
90 %
une croissance par
acquisition
Source : Grant Thornton, IBR 2014
Pleins feux sur le Québec 8
2010
2011
2012
2013
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
Externalisation
En général, deux entreprises sur cinq externalisent les opérations des
services administratifs, comme les technologies de l’information (TI), la
déclaration de revenus, et la gestion des ressources humaines (RH) et la
paie, pour plusieurs raisons, y compris des gains d’efficacité et la réduction
des coûts.
Cette pratique est relativement répandue
au Québec également : 43 % des
entreprises externalisent un processus
administratif, ce qui correspond à la
moyenne en Amérique du Nord et
surpasse la moyenne dans tout le Canada
(36 %). Cependant, l’externalisation
extraterritoriale (dans un autre pays) est
beaucoup moins populaire : seulement
13 % des entreprises québécoises
l’envisageraient, ce taux étant égal à celui
de l’ensemble du Canada, mais bien
inférieur à celui de l’Amérique du Nord en
entier (30 %).
Les facteurs de l’externalisation au
Québec sont variés et assez différents de
ceux que l’on observe dans le Canada et
dans l’Amérique du Nord. Par exemple,
plus de la moitié des entreprises du Québec
choisissent l’externalisation pour des
raisons liées à l’emploi : 53 % affirment
qu’il est plus facile de faire des coupures
dans le personnel externalisé que parmi les
employés à temps plein et 50 %
considèrent que c’est une bonne façon de
réduire le nombre total d’employés. Ces
résultats cadrent avec les perspectives
d’emploi comparativement modestes pour
toute la province. Par opposition, les
entreprises en Amérique du Nord sont
plus concentrées sur la réduction des coûts
(70 %) et les gains d’efficacité (69 %). Les
entreprises dans tout le Canada sont aussi
trois fois plus susceptibles de rechercher
une expertise spécialisée (60 %).
Au Québec, les processus que les
chefs d’entreprises veulent externaliser
obtiennent à peu près les mêmes résultats
que dans le Canada et dans l’Amérique
du Nord : 59 % des entreprises qui font
de l’externalisation l’appliquent à la
déclaration de revenus (comparativement
à 62 % pour le Canada et 64 % pour
l’Amérique du Nord). Parmi ces
entreprises, 56 % externalisent les TI et
53 %, la gestion des ressources humaines
et la paie.
Pourcentage des entreprises qui :
Externalisent un processus administratif ou prévoient de le faire
Procèdent à l’externalisation extraterritoriale d’un processus administratif ou envisagent
de le faire
43
43
36
13
30
13
Québec
Canada
Amérique du Nord
Source : Grant Thornton, IBR 2014
Processus administratifs externalisés
59 %
56 %
53 %
41 %
Déclaration
de revenus
TI
Gestion des RH
et paie
Services
financiers
Source : Grant Thornton, IBR 2014
Pleins feux sur le Québec 9
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
Leadership
Pourcentage des entreprises qui ont mentionné la qualité comme nécessaire
chez un bon dirigeant
Le rôle des dirigeants dans la création d’une entreprise florissante et la
stimulation de la croissance est crucial. La façon dont ces chefs dirigent leur
équipe et prennent des décisions peut faire la différence entre le succès et
l’échec.
Dans toute l’Amérique du Nord, les chefs
d’entreprise dirigent les opérations selon
des valeurs très similaires. Presque tous les
dirigeants au Québec nomment l’intégrité,
la compétence en communication et la
confiance (97 %) en tant que qualités
essentielles de leur style de leadership. Ces
résultats correspondent aux moyennes
pour tout le Canada et pour l’Amérique
du Nord. Une bonne attitude (96 %), la
passion (93 %) et la capacité d’inspirer les
autres (92 %) sont également bien cotées
dans la province. Fait intéressant, les chefs
d’entreprise au Québec accordent une plus
grande importance à la modestie (63 %)
que leurs pairs dans l’ensemble du Canada
(55 %) et de l’Amérique du Nord (47 %).
Plus du tiers des chefs d’entreprise au
Québec ont fait appel à un conseiller ou
mentor (34 %), ce qui correspond aux
moyennes nord-américaine et mondiale
(toutes deux de 35 %). Les techniques
de développement du leadership les plus
populaires dans la province comprennent
l’établissement d’objectifs stimulants et le
suivi des progrès (79 %), la demande de
rétroaction aux subordonnés directs
(71 %) et l’évaluation des compétences
en leadership (69 %). Ces résultats sont
semblables aux moyennes canadiennes,
mais l’établissement d’un réseau de pairs
prend plus d’importance dans toute
l’Amérique du Nord qu’au Québec et
au Canada.
L’intégrité, la
compétence en
communication et la
confiance – qualités
les plus importantes
des chefs
d’entreprise
Québec
Canada
Amérique du Nord
Intégrité
97
96
98
Compétence en
communication
97
96
96
Confiance
97
99
90
Bonne attitude
96
95
92
Passion
93
93
86
Capacité d’inspirer
les autres
92
91
93
Capacité de déléguer
84
88
80
Intuition
71
65
60
Créativité
63
63
61
Modestie
63
55
47
Sens de l’humour
47
45
44
Source : Grant Thornton, IBR 2014
Pleins feux sur le Québec 10
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
Les femmes dans les entreprises
En 2006, le Québec est devenue la première province au Canada, et l’une
des premières administrations dans le monde, à établir des quotas en
matière de représentation des femmes au conseil d’administration des
sociétés publiques. Lorsque la politique a été adoptée, les femmes
occupaient 28 % de tels postes; elles ont obtenu la parité à la fin de 2011.
La situation dans le secteur privé est moins
égalitaire et, en fait, la constitution des
équipes de haute direction ressemble à celle
qui régnait dans les sociétés publiques
avant l’établissement des quotas. À peine
plus d’un quart des postes de haute
direction au Québec sont occupés par des
femmes (26 %), chiffre qui a baissé
légèrement depuis 2012, où il était de 30 %.
Cela dit, on trouve des structures encore
moins égalitaires dans les entreprises de
l’ensemble du Canada (23 %) et de
l’Amérique du Nord (22 %). Un peu
moins du tiers des entreprises au Québec
ne comptent aucune femme dans leur
équipe de direction (29 %), ce qui
correspond plus ou moins aux moyennes
du Canada (32 %) et de l’Amérique du
Nord (28 %). Comme c’est le cas en
général, les femmes sont plus susceptibles
d’être engagées comme directrice des
finances ou des ressources humaines.
Malgré le succès manifeste de la politique
des quotas dans les sociétés publiques (ou
peut-être en raison de celui-ci), les chefs
d’entreprise au Québec sont un peu moins
enthousiastes que ceux des autres
provinces par rapport à la réglementation
sur la proportion des femmes dans les
grandes sociétés cotées. Seulement 32 %
d’entre eux soutiennent de telles mesures,
comparativement à 36 % dans tout le
Canada. La moyenne nord-américaine est à
peine plus faible, à 30 %. Dans l’ensemble
de l’Amérique du Nord, 75 % des
entreprises offrent des horaires souples
pour faciliter l’avancement professionnel
des mères au travail, mais cette proportion
tombe à 54 % au Québec (et à 53 % au
Canada). Cependant, les deux tiers des
entreprises de la province ou 66 %
réservent aux employées en congé de
maternité leur poste pendant un an, par
rapport à 45 % seulement dans toute
l’Amérique du Nord.
Proportion des postes de haute direction occupés par des femmes
2012
30
25
18
2013
28
27
21
2014
26
23
22
Québec
Canada
Amérique du Nord
Source : Grant Thornton, IBR 2014
Pleins feux sur le Québec 11
Méthodologie de l’IBR 2014
L’International Business Report (IBR) de Grant Thornton est l’enquête auprès des entreprises du marché
intermédiaire la plus importante du monde, sondant chaque trimestre environ 3 300 dirigeants d’entreprises cotées
et de sociétés fermées répartis partout sur la terre. Lancé en 1992 dans neuf pays européens, le rapport fait
maintenant enquête sur plus de 12 500 chefs d’entreprises dans 45 économies annuellement, fournissant des
informations précieuses sur les questions économiques et commerciales qui concernent les sociétés dans le monde.
Les données de ce rapport sont tirées des entrevues menées auprès de directeurs généraux, administrateurs
délégués, présidents et autres principaux décideurs appartenant à des entreprises ayant un chiffre d’affaires de
15 millions à 500 millions de dollars canadiens dans tous les secteurs d’activité. Les données du troisième trimestre
proviennent de 2 500 entrevues au total (50 au Québec; 100 au Canada et 400 en Amérique du Nord) qui se sont
déroulées en septembre 2014.
Pour en apprendre davantage sur l’IBR, veuillez visiter le site suivant : www.internationalbusinessreport.com
Dominic King
Grant Thornton International Ltd
Gestionnaire de recherche mondial
T +44 (0)207 391 9537
C [email protected]
Francis Letendre
Raymond Chabot Grant Thornton
Conseiller principal – Relations publiques
T +1 514 390-4201
C [email protected]
Thornton
International
Ltd.
© 2013
Grant Grant
Thornton
International
Ltd, 2014.
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