1 CONCEPTS DE BASE DU COMPTE SATELLITE DU

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CONCEPTS DE BASE
DU COMPTE SATELLITE DU TOURISME (CST)
Table des matières
1.
2.
3.
4.
5.
Généralités
Nouvelle norme internationale
L’importance des partenariats dans l’élaboration des
Comptes Satellites du Tourisme
Mise en marcha du processus
Exemples de par le monde: Australie – Canada – Chili –
Nouvelle Zélande – États-Unis
1. GÉNÉRALITÉS
Le tourisme est la première activité à utiliser les normes mondiales du compte
satellite approuvées par les Nations Unies en mars 2000 pour mesurer l’incidence du
tourisme sur les économies nationales.
Qu’est-ce qu’un compte satellite du tourisme (CST) ?
La notion de compte satellite a été élaborée par les Nations Unies pour mesurer
l’envergure de secteurs économiques qui ne sont pas définis comme des branches
d’activité dans les comptes nationaux. Le tourisme, par exemple, est un amalgame
de diverses branches d’activité telles que le transport, l’hébergement, la restauration,
les loisirs et spectacles et les agences de voyages.
Le tourisme est un phénomène exceptionnel, car il est défini par le consommateur,
soit le visiteur. Les visiteurs achètent des biens et des services à la fois touristiques
et non touristiques. Sur le plan de la mesure, il s’agit essentiellement de lier leurs
achats à l’offre globale de ces biens et services à l’intérieur d’un pays.
Le CST est un nouvel instrument statistique conçu pour mesurer ces biens et
services selon des normes internationales en matière de concepts, de classifications
et de définitions qui permettront d’établir des comparaisons valides avec d’autres
branches d’activité et, éventuellement, d’un pays à l’autre et entre groupes de pays.
Ces mesures seront également comparables à d’autres statistiques économiques
reconnues à l’échelle internationale.
Le CST:
•
•
offre des données crédibles concernant l’incidence du tourisme et de l’emploi
connexe ;
est un cadre conceptuel uniforme servant à organiser les données statistiques
sur le tourisme ;
1
•
•
•
•
est une nouvelle norme internationale approuvée par la Commission de
statistique des Nations Unies ;
offre un puissant instrument servant à concevoir des politiques économiques
axées sur le développement du tourisme ;
offre des données concernant l’incidence du tourisme sur la balance des
paiements d’un pays ;
offre de l’information sur les caractéristiques des ressources humaines
impliquées dans le tourisme.
Pourquoi a-ton besoin d’un CST?
Il existe une grande pénurie de renseignements sur le rôle de plus en plus important
du tourisme dans les économies nationales du monde entier, d’où la nécessité de
données fiables concernant l’importance et l’envergure du tourisme et utilisant les
mêmes concepts, définitions et méthodes de mesure que les autres branches
d’activité. Grâce au CST, les administrations publiques, les entrepreneurs et les
citoyens seront mieux en mesure de concevoir des politiques publiques et des
stratégies commerciales axées sur le tourisme et d’en évaluer l’efficacité.
L’élaboration d’un cadre conceptuel du compte satellite du tourisme a été motivée
par la certitude que sa mise en œuvre servira :
•
•
•
à accroître et à améliorer la connaissance de l’importance du tourisme par
rapport à l’ensemble de l’activité économique d’un pays donné ;
à fournir un instrument permettant de concevoir des politiques plus efficaces
relatives au tourisme et à l’emploi connexe ;
à sensibiliser les divers intervenants impliqués directement ou indirectement
dans le tourisme à l’importance économique de cette activité et, par extension,
à son rôle dans toutes les branches d’activité qui participent à la production
des biens et services qu’exigent les visiteurs.
Le CST – une question d’équilibre entre l’offre et la demande
Pour être crédibles et comparables avec d’autres branches d’activité au sein de
l’économie d’un pays, les mesures relatives au tourisme doivent se conformer à des
concepts et à des définitions correspondant aux principes directeurs macroéconomiques acceptés à l’échelle internationale, comme le Système de comptabilité
nationale (SCN93).
La structure fondamentale du CST repose donc sur l’équilibre qui existe au sein
d’une économie entre, d’une part, la demande de biens et services émanant des
visiteurs et des autres consommateurs et, d’autre part, l’offre globale de ces biens et
services. Aussi faut-il analyser en détail tous les aspects de la demande de biens et
services qui sont liés au tourisme au sein de l’économie, puis mesurer la relation
avec l’offre de ces biens et services au sein de la même économie.
2
Le CST permettra désormais de mesurer:
•
•
•
•
•
•
•
l’apport du tourisme au produit intérieur brut (PIB) ;
l’importance du tourisme par rapport à d’autres secteurs économiques ;
le nombre d’emplois créés par le tourisme au sein d’une économie ;
l’importance de l’investissement dans le tourisme ;
les recettes fiscales générées par l’industrie touristique ;
l’incidence du tourisme sur la balance des paiements d’un pays ;
les caractéristiques des ressources humaines impliquées dans le tourisme.
Historique
1983
Présentation d’un document de l’OMT sur la détermination de l’importance du
tourisme comme activité économique dans le cadre du Système de comptabilité
nationale.
1991
Conférence internationale de l’OMT sur les statistiques des voyages et du
tourisme, à Ottawa.
1992
Création des comptes économiques du tourisme de l’OCDE.
1993
Adoption du Système de comptabilité nationale (SCN).
1994
-
Adoption des recommandations de l’OMT et de l’ONU sur les statistiques du
tourisme
Annonce du premier compte satellite national du tourisme du Canada.
1995
-
Énoncé des premiers principes directeurs de l’OCDE en matière de CST
Adoption d’un cadre juridique pour un système intégré de données statistiques
de base sur l’offre et la demande touristiques, mais au point par Eurostat.
1999
Conférence mondiale Enzo Paci sur la mesure de l’impact économique du
tourisme, à Nice.
1999
Création du Groupe de travail intersecrétariat formé par l’OMT, l’OCDE et Eurostat.
2000
Adoption de la méthodologie relative au CST par l’ONU
2001
Conférence de la CCT sur les comptes satellites du tourisme, à Vancouver.
Avantages
Le CST offre aux décideurs un outil permettant :
•
•
•
•
•
d’élaborer des politiques ;
de produire des données fiables concernant l’incidence du tourisme sur
l’économie et sur l’emploi ;
de mesurer le tourisme intérieur et récepteur et l’emploi connexe ;
d’établir des comparaisons avec d’autres secteurs économiques ;
d’établir à l’avenir, des comparaisons internationales.
3
Un partenariat qui regroupe :
•
•
•
•
•
•
•
l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) ;
l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ;
les Nations Unies (ONU) ;
Eurostat ;
des organismes statistiques publics ;
des administrations nationales du tourisme ;
des banques centrales.
2. NOUVELLE NORME INTERNATIONALE
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) joue un rôle central dans la
comparabilité internationale des données reliées à l’activité touristique. Plus
concrètement, l’OMT articule ses travaux statistiques essentiellement sur ce qui suit :
•
promotion de la coopération inter-institutionnelle (nationale et internationale)
entre les agents qui, du fait de leurs compétences administratives ou pour
d’autres raisons, manifestent un intérêt particulier pour l’information statistique
touristique comme élément essentiel et prioritaire de l’élaboration du système
national de statistiques du tourisme (SST) et, plus tard, du Compte satellite du
tourisme (CST) ;
•
collecte de statistiques communiquées officiellement, à la demande des
administrations nationales du tourisme ou des bureaux de statistique
nationaux des divers pays et/ou d’organismes internationaux. L’OMT utilise
ces données dans ses travaux visant à assurer la comparabilité internationale
essentielle à l’évaluation de l’impact économique du tourisme ;
•
tenue de séminaires, publication de documents techniques et organisation de
programmes d’aide pour aider les pays à appliquer les normes approuvées
par la Commission de statistique des Nations Unies (CSNU);
•
proposition de normes à utiliser par la collectivité internationale pour la
conception des SST nationaux et du CST.
Sur les deux ensembles de recommandations internationales dans le domaine des
statistiques du tourisme qui ont reçu l’approbation de la CSNU :
•
le premier (1993) concerne l’élaboration de SST nationaux (c.-à-d. les
concepts, les définitions et les classifications à appliquer à cette fin) ;
•
le deuxième (2000) concerne l’élaboration du CST, un outil statistique qui est
l’élément unificateur de la plupart des composantes du SST. Ces
composantes sont considérées comme étant à la fois des opérations
statistiques elles-mêmes (c.-à-d. statistiques tirées d’enquêtes et de registres
administratifs, opérations de synthèse statistique, comme dans le cas du CST,
4
etc.) ainsi que les outils et les supports particuliers utilisés à certains stades
des travaux qu’entraînent ces opérations (comme dans le cas des
classifications).
Pour l’OMT, ce deuxième ensemble de recommandations est le fruit des travaux
qu’elle a menées depuis 1982 pour l’expansion du cadre conceptuel requis pour la
détermination de l’importance du tourisme comme activité économique dans le
système de comptabilité nationale.
L’OMT croit que le SST ne pourra pas être, en soi, un sous-système du système
national correspondant de statistiques à moins qu’il n’y ait une balance touristique
des paiements en plus d’un CST. Comme on peut le lire dans le projet préparé par
l’OMT, cela serait un autre instrument d’unification du sous-système mentionné, soit
une fonction qu’accomplit la balance des paiements pour le système national de
statistiques de chaque pays.
3. L’IMPORTANCE DES PARTENARIATS
COMPTES SATELLITES DU TOURISME
DANS
L’ÉLABORATION
DES
Contexte
L’élaboration d’un Compte satellite du tourisme (CST) suppose une base de
connaissances diversifiées formée de personnes qui comprennent la nature
statistique de l’information et d’autres qui connaissent les besoins des entreprises et
des organismes de tourisme qui l’utiliseront. Par conséquent, il faut une équipe
multidisciplinaire travaillant en partenariat et capable de partager les ressources et
les compétences requises pour élaborer le CST d’un pays. Les principaux acteurs au
niveau national sont très diversifiés puisqu’ils obéissent à des aspirations et des
besoins distincts en matière de CST.
Au sens large, les principaux acteurs requis pour l’élaboration d’un CST
comprennent :
Les organismes producteurs de statistiques et fournissant des
informations touristiques de base comme :
•
•
•
•
les bureaux de statistique nationaux
les administrations nationales du tourisme
les banques centrales
les associations des entreprises touristiques nationales.
Les services qui produisent des informations, comme les entreprises et
établissements touristiques, ainsi que d’autres organismes des
administrations publiques, dont :
•
•
•
les ministères des Transports
les Douanes
l’Immigration.
5
Les utilisateurs potentiels des informations touristiques produites
comprennent :
•
•
•
•
•
•
les branches touristiques
les Administrations nationales du tourisme
les bureaux de statistique nationaux
les banques centrales
les associations de l’industrie touristique
les universitaires.
L’élaboration du CST exige la création d’un comité ou d’une commission appropriée
(instance inter-institutionnelle), dans laquelle les principaux organismes
institutionnels soient représentés, et qui soit aidée d’une équipe de soutien
composée d’experts désignés par chacun des organismes participants.
L’administration nationale du tourisme
En règle générale, les administrations nationales du tourisme (ANT) n’effectuent, de
façon ponctuelle ou sporadique, que des travaux statistiques sur quelques aspects
du tourisme. Elles ne possèdent habituellement pas une connaissance globale et
détaillée de l’information disponible sur le tourisme dans leur pays, essentiellement à
cause d’un manque de communication avec les institutions productrices
d’informations touristiques, ou du fait qu’elles ne possèdent pas d’infrastructure
statistique (par exemple, de statisticiens qualifiés, de moyens suffisants, etc.).
Le bureau de statistique national
Le bureau de statistique national (BSN) joue un rôle indispensable dans l’élaboration
du CST, non seulement parce qu’il lui incombe de produire des statistiques de base
mais aussi parce que, généralement, il est chargé d’établir les comptes nationaux du
pays, y compris, parfois, la balance des paiements (BOP).
La banque centrale
Dans certains pays, la banque centrale est l’organisme chargé d’établir la balance
des paiements (BDP). Les catégories « voyages » et « transport de passagers »
comprises dans la BDP concordent, dans une grande mesure, avec celles produites
dans les tableaux du CST. Dans les pays qui créent un CST, l’analyse de chacune
de ces estimations jetterait de la lumière sur les améliorations susceptibles d’être
apportées à l’un ou l’autre instrument statistique. Par ailleurs, la banque centrale
pourrait profiter, au moment d’établir la BDP, des nouvelles opérations statistiques
qui entreront en vigueur et qui se rapporteront, par exemple, à la dépense
touristique.
Les entreprises touristiques
La participation et la collaboration des entreprises touristiques et, plus
particulièrement, de leurs associations nationales, sont fortement recommandées, en
partie parce qu’elles sont les fournisseurs d’une bonne part des informations de
base. Leur participation, dès le début du processus, à l’instance institutionnelle et à
6
l’équipe de soutien aidera à préciser et à régler les difficultés provenant des
informations statistiques qui sont utilisées par le public. Leur participation donnera
par ailleurs plus de crédibilité aux résultats finals.
4. MISE EN MARCHE DU PROCESSUS
Depuis 1995, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) préconise l’élaboration du
projet de Compte satellite du tourisme (CST) pour promouvoir l’harmonisation et la
comparabilité des statistiques du tourisme que nécessitent la mesure et l’analyse de
l’impact du tourisme. En plus de ces travaux, l’OMT a rédigé les orientations et les
documents nécessaires pour faciliter l’élaboration des CST dans les pays ayant des
niveaux différents de compétences techniques, de ressources, de besoins et
d’expérience.
Au départ, la responsabilité de la mise en œuvre d’un CST dans un pays dépendra
de l’organisation institutionnelle et administrative de chaque pays. Ainsi, certains
pays peuvent avoir un bureau de statistique national (BSN) solide et une
administration nationale du tourisme (ANT), qui sont représentés à la fois par le
secteur public et le secteur privé. Dans ces cas-là, il suffirait d’un accord entre les
deux institutions, de telle sorte que le BSN se charge de la mise en œuvre du CST.
Une autre situation pourrait être celle des pays où l’infrastructure statistique générale
n’est pas suffisamment développée et/ou les représentants du secteur touristique
n’ont pas suffisamment d’influence dans leur gouvernement national.
Quelle que soit la situation dans divers pays, l’OMT propose, à titre de
recommandation générale, la création d’une instance inter-institutionnelle (par
exemple, un comité ou une commission), sous l’égide de l’administration nationale
du tourisme (ANT) et idéalement représentée par l’autorité administrative supérieure
en matière de tourisme. Les membres devraient comprendre au moins le bureau de
statistique national (BSN), la banque centrale (BC), les autres organismes publics qui
représentent d’importante sources administratives pour le projet du CST, et un
représentant du secteur privé.
Dans tous les cas, quel que soit le niveau de développement au chapitre
socio-économique et statistique, chaque pays devra disposer des
instruments suivants pour décider de l’élaboration et de la mise en
œuvre d’un CST :
•
•
•
•
une description du système de statistiques touristiques (SST) du pays
une revue du SST du pays
une étude de faisabilité d’un CST pour le pays
un projet pilote de CST pour le pays.
7
Structure du SST
1. STATISTIQUES DE BASE
1.1. CONSOMMATION TOURISTIQUE
1.1.1. Concepts
1.1.2. Unités touristiques
1.2. OFFRE TOURISTIQUE
1.2.1. Concepts et unités
1.3. FACTEURS DE PRODUCTION
1.3.1. Force de travail
1.3.2. Capital
1.3.3. Innovations technologiques
2. CLASSIFICATIONS RELATIVES AUX STATISTIQUES DU TOURISME
2.1. PRODUITS SPÉCIFIQUES DU TOURISME (Liste de) (PST)
2.2. CLASSIFICATION INTERNATIONALE TYPE DES ACTIVITÉS
TOURISTIQUES (CITAT)
3. COMPTE SATELLITE DU TOURISME (CST)
3.1. CONCEPTS DU CST
3.2. AGRÉGATS DU CST
3.3. CLASSIFICATIONS POUR LE CST
- Produits caractéristiques du tourisme (Liste de)
- Activités caractéristiques du tourisme (Liste de)
3.4. TABLEAUX DE RÉSULTATS DU CST
3.5. EXTENSIONS DU CST
- CST - Régional
- CST – Indicateurs
- CST – Optique supranationale
- CST – Optique fonctionnelle
- CST – Optique institutionnelle
- Système de comptabilité du travail dans le tourisme
4. BALANCE DES PAIEMENTS DU TORUISME
La description du SST du pays peut prendre la forme:
•
•
d’un rapport à remplir pour les opérations statistiques sur lesquelles on
dispose d’une documentation complète. L’OMT a conçu différents modèles de
rapports pour chacune des six catégories d’opérations statistiques possibles :
- statistiques dérivées d’enquêtes
- recensements/répertoires
- statistiques dérivées de procédures administratives
- publications statistiques
- synthèses statistiques
- bases de données
une note à remplir dans le cas où la documentation disponible n’est que
partielle.
8
La revue du SST du pays pourrait être structurée de la façon suivante :
A.
B.
C.
D.
Évaluation générale
Principaux indicateurs disponibles
Identification des améliorations apportées aux opérations existantes
Identification des nouvelles opérations touristiques :
D.1. en rapport avec l’information statistique (définitions, classifications et répertoires, principalement)
D.2. du côté de la demande
D.3. du côté de l’offre.
L’étude de faisabilité d’un CST dans un pays donné a pour objet d’évaluer les
différentes approches possibles quant à la couverture des données, à la
désagrégation des produits et branches d’activité recensés et au nombre possible de
tableaux, etc. L’approche retenue dépendra des priorités établies et des moyens
disponibles (en personnel technique et financier).
Une fois l’étude de faisabilité réalisée, l’institution ou la commission nationale
chargée du tourisme devra décider du scénario à privilégier, avec ses éventuelles
modifications, pour élaborer le premier CST pilote du pays.
Le projet pilote a principalement pour objet de définir la structure du CST qu’il est
actuellement possible d’élaborer dans un pays, conformément aux priorités établies
et aux moyens alloués.
Une fois l’élaboration du premier CST du pays terminée, il conviendra de ne voir
dans les résultats que des données « provisoires » tant que l’on n’aura pas procédé
à une deuxième étape avec des informations de meilleure qualité et plus complètes.
La deuxième étape de l’exécution du projet pilote consiste à effectuer une analyse
des résultats, qui permettra de formuler quelques recommandations pour l’utilisation
de ces résultats, ainsi que d’autres observations dont il faudra tenir compte dans
l’élaboration des versions suivantes du CST.
5. EXEMPLES DE PAR LE MONDE
La structure du Compte satellite du tourisme, fondée sur un ensemble de
concepts, définitions, classifications et tableaux, permet de guider les pays
dans la mise au point de leur propre système de statistiques touristiques
(SST).
Un des grands avantages du Compte satellite du tourisme (CST) est qu’il
donne aux pays un cadre leur permettant de mener eux-mêmes les travaux, à
l’aide des données de leurs propres institutions statistiques. Ces informations
économiques aideront les décideurs politiques et les personnes appelées à
prendre des décisions dans leur entreprise.
9
AUSTRALIE
En mars 1995, le Comité permanent des banques, des finances et de l’administration
publique, à la Chambre des représentants, a mené une « enquête sur les incidences
du régime fiscal de l’Australie sur l’industrie du tourisme » et recommandé dans son
rapport que :
“Le Bureau de la statistique d’Australie (BSA) se voie confier les
ressources nécessaires à la création d’un système statistique
capable de quantifier l’importance du tourisme en Australie, en
consultation avec le Bureau de la recherche sur le tourisme (BRT)
et d’autres organismes intéressés, et ce en toute priorité ».
La base de la recommandation était que les informations économiques sur le
tourisme sont limitées, malgré les observations suggérant que l’incidence
économique des visiteurs est importante dans de nombreuses régions.
Le dernier CST publié de l’Australie, pour l’exercice 1997-1998, a été diffusé en
2000, l’année des Olympiques de Sydney.
Exercice 1997-98
Consommation touristique totale
Consommation touristique interne
Consommation du tourisme récepteur
Part interne de la consommation touristique
Contribution du tourisme au PIB (1)
Emploi dans les branches touristiques (2)
Ratio de l’emploi touristique au total
Milliards de $AU
Milliards de $AU
Milliards de $AU
%
%
Milliers
%
58,2
45,4
12,8
78,0
4,5
388,5
5,4
(1) PIB signifie produit intérieur brut.
(2) En équivalent plein temps de personnes employées.
CANADA
En tant que pays d’accueil de la Conférence internationale sur les statistiques des
voyages et du tourisme qui a eu lieu à Ottawa en 1991, le Canada na pas tardé à
réagir, et a publié les premiers résultats de son propre Compte satellite du tourisme
en 1994.
2000 (1)
Consommation touristique totale
Consommation touristique interne
Consommation du tourisme récepteur
Part interne de la consommation totale
Contribution du tourisme au PIB (1)
Emploi généré par le tourisme (2)
Ratio de l’emploi touristique au total
Milliards de $CAN
Milliards de $CAN
Milliards de $CAN
%
%
Milliers
%
54,1
37,9
16,2
70,0
2,4
546,4
3,5
(1) Ces estimations sont fondées sur les indicateurs nationaux du tourisme et le modèle d’impact
économique du tourisme, qui sont tous deux des prolongements du Compte satellite du
tourisme du Canada.
(2) Emploi à plein temps et à temps partiel.
10
CHILI
Le Servicio Nacional de Turismo (SERNATUR) a présenté en 1999 les premiers
résultats de son CST. Après le travail de pionnier effectué par la République
Dominicaine, le Chili est le troisième pays d’Amérique latine (après le Mexique) à se
donner un CST.
1996
Consommation touristique totale
Consommation touristique interne
Consommation du tourisme récepteur
Part interne de la consommation totale
Contribution du tourisme au PIB (1)
Emploi dans les branches touristiques
Ratio de l’emploi touristique au total
Milliards de Pesos
Milliards de Pesos
Milliards de Pesos
%
%
Milliers
%
1.356,8
519,3
837,3
38,3
3,8
166,1
3,2
(1) Valeur ajoutée des branches touristiques.
FRANCE
La Direction française du tourisme a créé ses premiers Comptes du tourisme au
milieu des années 70, en mettant l’accent sur la demande. Les premiers résultats ont
été produits en 1980. L’approche française mesure la consommation par les touristes
internes et étrangers selon quatre agrégats différents (T0, T1, T2, T3) allant d’une
définition étroite du tourisme à une définition plus large.
1999
Consommation touristique totale
Consommation touristique interne
Consommation du tourisme récepteur
Part interne de la consommation totale
Emploi dans les industries touristiques (1)
Ratio de l’emploi touristique au total
Milliards de FF
Milliards de FF
Milliards de FF
%
Milliers
%
605,3
389,7
215,6
64,4
624,4
2,7
(1) Chiffres de 1998.
NOUVELLE ZÉLANDE
Le tourisme joue un rôle important et de plus en plus grand dans l’économie de la
Nouvelle-Zélande. L’objet premier du CST95 était d’élaborer un cadre et une
méthodologie pouvant servir à produire des CST complets à l’avenir et à faire
ressortir les secteurs où une amélioration des données s’impose.
1995
Consommation touristique totale
Consommation touristique interne
Consommation du tourisme récepteur
Part interne de la consommation totale
Contribution du tourisme au PIB
EmploI dans les industries touristiques (1)
Ratio de l’emploi touristique au total
Milliards de $ NZ
Milliards de $ NZ
Milliards de $ NZ
%
%
Milliers
%
(1) En équivalent plein temps de personnes employées.
11
9,1
4,8
4,3
52,7
3,4
58,0
4,1
ÉTATS-UNIS
Après les recommandations de la Conférence 1995 de la Maison Blanche sur les
voyages et le tourisme, le Département du Commerce des État-Unis a publié trois
jeux de Comptes satellites des voyages et du tourisme (CSVT) pour 1992, 1996 et
1997.
Les CSVT de 1997 sont le fruit d’une extrapolation des estimations de 1996 pour
produire les estimations les plus récentes. Les CSVT de 1996 sont fondés sur les
CSVT de 1992 et les comptes annuels d’entrées-sorties de 1996, la dernière année
dont les chiffres sont disponibles.
Comme en 1992, on utilise trois méthodologies différentes dans le CSVT de 1997
pour établir les estimations des parts de biens et services achetées par les visiteurs
et les non-visiteurs. Les résultats sont présentés sous forme de fourchette, plutôt que
d’estimation unique.
1997 (1)
Consommation touristique totale
Consommation touristique interne
Consommation du tourisme récepteur
Part interne de la consommation touristique
Contribution du tourisme au PIB
Emploi dans les industries touristiques (2)
Ratio de l’emploi touristique au total
Milliards $ EU
Milliards $ EU
Milliards $ EU
%
%
Milliers
%
(1) Les chiffres compris dans ce tableau sont ceux dérivés selon la méthode 2.
(2) En équivalent plein temps de personnes employées.
12
461,2
365,0
96,2
79,1
2,2
4.491,0
3,5
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