3. Mécanismes d`acidification des urines

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Physiologie rénale.
PHYSIOLOGIE DU TUBULE RENAL
Introduction
Rôle du tubule
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Le rôle du tubule est double :
o Il doit réabsorber la majeure partie de l’eau et des substances dissoutes filtrées
essentielles au maintien de la composition du milieu intérieur.
o Il doit permettre l’élimination des produits de dégradation du métabolisme et des
substances exogènes (médicaments).
Le rein régule indépendamment les bilans de l’eau, du sodium et des autres électrolytes, bien
que les systèmes de transports de ces différents composés soient imbriqués et interdépendants.
Organisation axiale et régionale
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Il existe une organisation axiale et régionale.
Axiale : chaque segment a des caractéristiques de transports spécifiques. Le fonctionnement de
chaque segment retentit sur le fonctionnement des segments d’aval en agissant sur la
composition du fluide tubulaire.
Régionale :
o Région du labyrinthe cortical + TCP + TCD + partie initiale des tubes collecteurs.
Réseau capillaire dense et débit sanguin élevé qui permet à l’interstitium d’avoir une
composition stable (car il est sans arrêt laver par le débit sanguin élevé).
o Région médullaire interne et partie interne de la médullaire externe.
Processus et concentration dilution des urines. Si on ne boit pas beaucoup les urines
vont êtres concentrées (et vis versa).
Au niveau du tubule on distingue 12 segments successifs différents morphologiquement et
fonctionnellement.
Partie proximale formant le tube proximal.
o P1.
o P2.
o P3.
Partie intermédiaire : branches fines descendantes et ascendante de l’anse de Henlé.
Partie distale :
o 1 branche large médullaire et corticale ascendante de l’anse de Henlé.
o 2 TCD.
o 3 canaux collecteurs :
o Tubule connecteur.
o Canal collecteur cortical. Il descend du cortex jusqu’à la médullaire.
o Canal collecteur médullaire interne.
o Canal collecteur médullaire externe.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
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I. Tubule proximal
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Tubule proximal :
o P1 : mécanisme de réabsorptions actifs transcellulaires.
o P2 et P3 :
o Mécanismes de réabsorptions actifs trancellulaires.
o Mécanismes de réabsorptions passifs paracellulaires.
o Sécrétions d’acides et de bases organiques.
o Mécanismes d’acidifications des urines. Mécanismes actifs de sécrétions de H+.
Conséquences :
o Réabsorption des bicarbonates filtrés.
o Titration des sels d’acides faibles.
o Sécrétion d’ammoniac.
Le tubule proximal répond à 6 grandes fonctions :
o Réabsorbé la majeure partie des substances dissoutes filtrées ainsi que l’eau.
o Réabsorbé par endocytose les protéines filtrées.
o Favorisé l’élimination des produits de dégradation du métabolisme (essentiellement el
métabolisme protidique).
o Se débarrasser des ions H+ (en acidifiant les urines).
o Synthèse du métabolite actif de la vitamine D (1-25-dihydroxy-D3).
o Sécrétion de médicament dans les urines.
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1. Réabsorption de l’eau et du sodium
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SCHEMA PC
On parle de réabsorption :
o Para-cellulaires : quand les transferts se font entre les cellules.
o Trans-cellulaires : quand ils se font à travers la cellulaire.
Le phénomène moteur des transferts est la pompe Na-K-ATPase. Cette pompe n’est retrouvée
qu’au niveau du pôle basal des cellules, elles sont absentes sur le pôle luminal. Elle assure un
taux de sodium intracellulaire très bas.
Au niveau du pôle liminal on retrouve des transports passifs :
o Des symports utilisant le transport du Na+ comme moteur.
o Des antiports utilisant le transport du Na+ comme moteur.
Et des transports actifs qui transportent la molécule.
Les mécanismes de filtration et de réabsorption trans-cellulaire qui sont donc des mécanismes
qui utilisent de l’énergie :
o Soit indirectement (énergie consommée par la pompe K-Na-ATPase sert pour les
symport et antiport de la substance et du sodium).
o Soit directement.
La réabsorption para-cellulaire et cependant elle un mécanisme purement passif qui se fait en
fonction des gradients de concentrations ou des gradients électriques.
L’épithélium du tubule est formé de cellules tubulaires :
o Forme cylindrique avec de très nombreuses microvillosités.
o Espace cellulaire relativement large.
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a. Segment P1
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Réabsorption trans-cellulaire de Na (20% de la réabsorption totale) :
o Accompagnée pour 80% par d’autres substances que Cl- tels que des acides aminés, du
glucose, et des phosphates.
o Pour les 20% restant elle est accompagnée par le chlore.
Réabsorption iso-osmotiques de H2O.
On retrouve quatre systèmes au pôle luminal :
o Un symport sodium-glucose.
o Un symport sodium-acides aminés.
o Un symport sodium-phosphate.
o Un antiport Na+-H+.
On pôle basal on retrouve :
o La pompe Na-K-ATPase.
La polarisation :
o Il y a une différence de potentiel de 2mV entre le tubule et l’interstitium.
o Le tubule est négatif.
o L’interstitium est positif.
b. Segment P2 et P3
Réabsorption de Na-Cl :
o Active trans-cellulaire 60%.
o Passive para-cellulaire 40%.
Réabsorption iso-osmotique de H2O (pour éviter une différence de pression osmotique trop
importante entre l’intérieur et l’extérieur de la cellule).
Réabsorption d’autres substances : potassium, calcium, magnésium, urée, phosphates.
Au pôle luminal on retrouve :
o Un antiport Na+-H+.
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o Un transport actif de H+.
o Un antiport chlore-OH-/HCO3-.
Des mouvements para-cellulaires en fonction de gradient de concentration et du gradient
électrique :
o Le chlore passe surtout en fonction du gradient de concentration.
o Le sodium passe en fonction du gradient de concentration et électrique.
o On peut avoir des phénomènes de réabsorption inverse-filtration ? de HCO3-, d’acides
aminés et de glucose qui sont quantativement peu important.
2. Sécrétion d’acides et de bases organiques
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Tous les phénomènes de sécrétion sont des transports actifs situés dans la membrane basolatéral.
Ces systèmes sont saturables même si augmente la concentration, tout ce qui est présent dans
les urines n’arrivera pas à passer. Exemple chez les patients diabétiques le taux de glucose est
important dans le sang, de ce fait un volume de glucose important est filtré dans les urines. Lors
de la réabsorption tout le glucose n’est pas réabsorbé du fait de la saturation de ces systèmes, on
retrouve alors du glucose dans les urines des diabétiques (qui est physiologiquement absent).
Cette sécrétion se fait en captant les composés dans l’interstitium pour les faire passer dans les
cellules tubulaires. Puis ces composés passeront dans la lumière du tube.
La sécrétion à travers la membrane luminale concerne soit une molécule non-dissociée, soit une
molécule dissociée en anions et en cations.
Acides et bases organiques :
o Anions endogènes : sels biliaires, acides gras (exemple : acide oxalique).
o Anions exogènes : des médicaments comme certains antibiotiques de la classe des βlactamine ou le furosémide.
o Cations endogènes : la tachémide, des neuromédiateurs (la sérotonine, la noradrénaline,
l’acétylcholine).
o Cations exogènes : des médicaments tels que les morphiniques, l’amyloride (diurétique).
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Acides uriques subit deux mécanismes :
o Il est réabsorbé par des systèmes de transports actifs :
o Un symport acide urique-H+.
o Un antiport acide urique-OH-.
o Il est sécrété (en utilisant un symport actif présent sur la membrane baso-latérale).
Dans des maladies telles que la goutte on bloque les systèmes de réabsorption de l’acide urique
pour en éliminer le plus possible dans les urines.
3. Mécanismes d’acidification des urines
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Dans le plasma les ions H+ sont tamponnés par des systèmes tampons :
o L’hémoglobine. Quantité fixe sur laquelle on ne peut pas joué (système fermé).
o Les bicarbonates. Ce sont les systèmes tampons les plus mobiles car il les élimine et les
renouvelle au niveau du rein.
a. Réabsorption des bicarbonates filtrés
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Dans la lumière tubulaire on retrouve des ions HCO3- (bicarbonate) qui se combinent avec des
ions H+ pour forme de l’H2CO3. Cet H2CO3 est sous l’action d’une anhydrase-carbonique
transformé en eau et dioxyde de carbone qui peuvent passer dans les cellules tubulaires.
L’H2O et le CO2 présent dans les cellules tubulaires reforment de H2CO3 grâce à l’anhydrasecarbonique. Il sera a nouveau dissocié en HCO3- et H+.
L’ HCO3- passe alors dans l’interstitium grâce :
o A un symport avec le potassium.
o A un antiport avec le chlore.
Cette réabsorption a donc deux rôles :
o Acidifier les urines en élimant les ions H+ afin de réguler l’acidité du sang.
o Réabsorbé le bicarbonate qui est utile pour tamponner l’acidité du plasma.
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b. Tritation de sels d’acides faibles
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Régénération (fabrication) des bicarbonates :
o Grâce à de l’H2O et du CO2 qui proviennent du plasma sanguin et à l’anhydra-carbonique,
il y a synthèse d’H2CO3.
o Il se dissocie en HCO3- et H+.
o Comme tout à l’heure l’H+ est filtré dans les urines tandis que l’ HCO3- est absorbé dans
l’interstitium.
c. Sécrétion d’ammoniac
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Régénération des bicarbonates en même temps qu’on sécrète de l’ammoniac.
La glutamine est dissociée par l’action de la glutaminase en :
o α-céto-glutarate qui permet de donner des HCO3-.
o NH4+ qui peut :
o Se dissocier en NH3+ (diffuse passivement à travers la membrane) et ions H+
(filtré par la pompe).
o Passer directement dans les urines grâce à un antiport avec le sodium.
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d. Proportion des différents systèmes
80% des bicarbonates filtrés sont réabsorbés.
65% de la régénération des bicarbonates se passent dans le tubule proximal.
65% de la régénération des bicarbonates à partir de l’ammoniac se passent dans le tubule
proximal.
TF : urine tubulaire.
UF : urine glomérulaire.
Tout ce qui est au dessus de 1 sont les substances qui sont moins réabsorbés que l’eau :
o Le sodium, mais de manière quasi identique que l’eau donc n’influe presque pas sur
l’osmolarité.
o Le chlore : il est n’est pas réabsorbé dans la première partie du tubule donc la
concentration en chlore dans les urines tubulaires est plus importante que dans le
plasma.
o L’inuline : la courbe de l’inuline montre l’évolution de TF/UF d’une substance qui n’est
pas du tout réabsorbée.
Tout ce qui est au dessous de 1 sont les substances qui sont réabsorbés de manière très
importante (quasiment absente dans les urines) :
o Le glucose.
o Les acides aminés.
o Le bicarbonate.
Entre 60 et 70% de l’eau, du sodium, du potassium et du calcium qui sont filtrés sont réabsorbés.
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4. Facteurs modulant l’activité du tubule proximal
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a. Facteurs luminaux
La concentration des substances dissoutes. Plus elles sont importante dans le plasma, moins elles
sont importantes (saturation de la sécrétion, cf. exemple du glucose plus haut).
Le débit du fluide tubulaire. Plus il est important plus la substance est réabsorbé.
b. Facteurs physiques péritubulaire
Différence de pression (∆P) entre l’interstitium et le capillaire de 5 à 10mmHg qui joue à faire
sortir les substances du capillaire
Différence de pression oncotique (∆π) entre le capillaire et l’interstitium de 20 à 30mmHg qui
retiennent les substances dans le capillaire.
La force nette (∆π-∆P) de la diffusion de l’interstitium vers les capillaires est de 15 à 20mmHg
pour retenir les substances dans le capillaire (joue dans le sens d’une réabsorption).
Pathologie :
o Augmentation de la pression hydrostatique capillaire.
o Cela entraine une augmentation de ∆P.
o La différence ∆π-∆P diminue.
o Donc cela marque un frein à la réabsorption.
Pathologie : hypoprotéinémie dans le plasma qui diminue ∆π donc gène la réabsorption.
c. Facteurs hormonaux
La PTH (pas son action principale) :
o Diminution de la réabsorption active trans-cellulaire des phosphates, bicarbonates et
chlore.
o Augmentation de la production et de l’excrétion de l’ammoniac.
Les hormones glucocorticoïdes (pas son action principale) :
o Diminution de la réabsorption de phosphate.
o Augmentation de la production et de l’excrétion d’ammoniac.
Les hormones thyroïdiennes : stimulent la synthèse et l’activité de la pompe Na-K-ATPase. Cette
action des hormones thyroïdiennes ne se fait pas qu’au niveau des cellules tubulaires mais au
niveau de l’organisme entier.
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L’angiotensine II (le plus important): stimule la réabsorption de sodium en agissant
principalement sur le transport Na-H+.
L’insuline : stimule la réabsorption de glucose, du chlore et des bicarbonates.
d. Contrôle nerveux adrénergique
SN orthosympathique.
Stimule la réabsorption de Na-Cl, des bicarbonates et du glucose.
Donc deux systèmes favorisent la réabsorption de sodium : le contrôle nerveux et
l’angiotensineII.
Action par l’intermédiaire des récepteurs α2 et peut être α1.
II. Tubule intermédiaire
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Il est constitué par la branche fine ascendante et la branche fine descendante de l’anse de Henlé.
Sur le plan histologique :
o Cellules au métabolisme réduit.
o Cellules très aplaties.
o Il n’existe donc pas de transports trans-cellulaires actifs, on ne retrouve que des
transports trans-cellulaires passifs.
o Les transports se font donc en fonction des propriétés des cellules (différentes dans les
branches ascendantes et dans les branches descendantes).
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Le tubule intermédiaires (formé des branches fines) n’est présent que sur les néphrons
possédant une anse de Henlé longue.
Les branches fines sont situées dans la médullaire (la médullaire interne ou la partie interne de la
médullaire externe) donc dans une région peu vascularisée.
Rôle :
o Participation aux mécanismes de concentration et de dilution des urines en créant un
gradient osmolaire cortico-papillaire.
o Recyclage de certaines substances entre les différents segments du néphron. Certaines
substances seront sécrétées pour être réabsorbés dans des segments tubulaires
adjacents.
o Accumulation d’ammoniac dans le tissu interstitiel médullaire.
Branche fine descendante :
o Très perméable à l’eau.
o Peu perméable aux solutés.
o L’urine se concentre donc au fur et à mesure qu’elle descend.
Branche fine ascendante :
o Peu perméable à l’eau.
o Très perméable aux solutés (chlore, sodium et urée).
o L’urine se dilue donc au fur et à mesure qu’elle remonte.
Il y a donc création d’un gradient osmotique :
o En haut de la branche descendant iso-osmotique au plasma.
o En bas de la branche descendante : 1000 mmOsm/Kg d’eau.
o Dans la branche ascendante on retrouve deux gradients :
o Un gradient pour l’urée (plus concentré dans l’interstitium que dans l’urine) il a
donc tendance à rentrer dans les tubules.
o Réabsorption de chlorure de sodium qui n’est pas accompagné de réabsorption
d’eau.
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III. Tube distal
1. Branche large ascendante de Henlé
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Le tubule distal est composé par la branche large ascendante de l’anse de Henlé.
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La branche large ascendante de l’anse de Henlé :
o Est situé dans la corticale et dans la médullaire.
o L’épithélium est différent avec des cellules hautes peu serrées. Il permet ainsi les
transports trans-cellulaires actifs et les transports para-cellulaires.
o Elle est imperméable à l’eau, on n’y retrouve donc que des mouvements de solutés.
Trois fonctions :
o Sécrétion ou réabsorption importante de NaCl, de calcium, de potassium et de
magnésium.
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Le sodium peut être soit réabsorbé soit sécrété (selon qu’on soit en hypokaliémie ou
hyperkaliémie).
Dilution de l’urine (dilution du fluide tubulaire).
Cette région contribue à l’établissement du gradient osmotique cortico-papillaire par un
mécanisme de multiplication de concentration à contre-courant.
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L’ADH favorise la réabsorption : du potassium et du chlore.
Les glucocorticoïdes favorisent la réabsorption : du potassium, du sodium et du chlore.
...
L’ADH, la PTH et la calcitonine favorise la réabsorption du calcium et du magnésium.
A la fin de la branche large ascendante on retrouve une osmolarité qui a fortement diminué (vers
300).
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A côté de ces transports trans-cellulaires on retrouve les mécanismes para-cellulaires. Le
gradient électrique est crée grâce à une :
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o Sortie passive de chlore vers l’interstitium.
o Sortie passive de potassium vers l’urine.
Les mouvements passifs de ces deux ions permet de créer une différence de potentiel transépithélium (lumière positive et interstitium négatif) qui favorise la réabsorption des cations
(sodium, potassium, calcium, magnésium et ammoniac).
Au niveau du pôle luminal on retrouve un système Na-CL qui permet de récupérer :
o Deux chlores.
o Et un ion sodium ou un ion potassium.
o ...
Au niveau du pôle basal :
o Des protéines canal qui laissent sortir le chlore et le potassium dans l’interstitium.
o Des protéines canal qui laissent sortir le chlore et le bicarbonate.
o Des pompes Na+-K+-ATPase.
2. Tube contourné distal
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Il est présent dans la partie corticale du rein (très vascularisé).
C’est un segment quasiment imperméable à l’eau.
Il est le lieu d’une réabsorption de :
o Sodium par un transport transcellulaire appelé sodium électrogénique car il crée une
différence de potentiel étant réabsorbé seul. La création de différence de potentielle
négative dans la lumière, favorise la diffusion passive du chlore (réabsorption).
o Chlorure de sodium. Transport électroneutre.
o Calcium. La réabsorption du calcium se fait par le biais d’un Ca++/Mg++-ATPase.
3. Tube connecteur
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Le tube connecteur peut être commun à plusieurs tubules.
Il est situé dans la corticale.
Il est le lieu de plusieurs échanges :
o La réabsorption de sodium présente au niveau du tube contourné distal continue.
o Cependant contrairement au tube contourné distal : possibilité de réabsorption d’eau
uniquement si présence de ADH. L’urine devient quasiment iso-osmotique au plasma
(comme l’urine glomérulaire).
o Le potassium peut être sécrété. Cette sécrétion se fait en fonction de la kaliémie :
o Favorise les mécanismes de sécrétion :
o Hyperkaliémie.
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o Augmentation du débit du fluide urinaire.
o Ddp transmurale (lumière négative).
o Acidose (acidité plasmatique).
o Diminution de la concentration luminal en chlore.
o Toute hypokaliémie inhibe les mécanismes de sécrétion.
o Réabsorption des ions H+.
o Sécrétion de calcium et magnésium sous le contrôle positif de la PTF.
L’ADH rend perméable l’épithélium aux molécules d’eau.
IV. Canaux collecteurs
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Partie commune à plusieurs néphrons.
Ils ont trois fonctions :
o Réguler finement le bilan de sodium et potassium.
o Réguler le bilan d’eau.
o Assurer l’acidification de l’urine et réguler l’état acido-basique plasmatique.
Les canaux collecteurs sont divisés en trois parties (pas les mêmes cellules et pas les mêmes
mécanismes de transport):
o Canal collecteur cortical (dans la cortical, richement vascularisée).
o Canal collecteur médullaire externe.
o Canal collecteur médullaire interne.
1. Canal collecteur cortical
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Deux types de cellules :
o Cellules principales.
o Cellules intercalaires.
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a. Transports au niveau des cellules principales
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Les échanges sont modulés par :
o Le FAN : inhibe la réabsorption de sodium.
o L’aldostérone :
o Favorise la réabsorption de sodium.
o Favorise la sécrétion de potassium.
o Régule la réabsorption et la sécrétion des ions H+/HCO3- selon l’état acidobasique.
o L’ADH : favorise la réabsorption d’eau. La synthèse des aquaporines est sous le contrôle
de l’ADH.
Les diurétiques font uriner en inhibant la réabsorption de sodium. Il existe différents types de
diurétiques selon les protéines de transports de sodium sur lesquelles ils agissent.
b. Les cellules intercalaires
Il existe deux types de cellules intercalaires :
o Les cellules A.
o Les cellules B.
Les cellules A peuvent se transformées en cellules B (et vice versa).
Les cellules A comporte des pompes ATP-H+ au pôle apical tandis que dans les cellules B elles
sont présentes au pôle basal.
Selon l’état du pH plasmatique :
o Si le pH plasmatique est acide : beaucoup plus de cellules de type A.
o Si le pH plasmatique est basique : beaucoup plus de cellules de type B.
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2. Canal collecteur médullaire externe
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On retrouve les mêmes effets que ceux dus aux cellules principales des canaux collecteurs
corticaux.
On peut retrouver dans la partie terminale une réabsorption d’eau libre. L’eau libre correspond à
de l’eau qui n’est pas réabsorbé pour suivre le sodium mais grâce au gradient osmotique corticopapillaire. Lorsqu’on descend le long du canal collecteur médullaire externe, l’interstitium est de
plus en plus concentré, du fait de la présence d’ADH, il y a donc réabsorption d’eau libre :
passage du milieu urinaire (300mOsm) vers l’interstitium (concentration plus élevée).
SCHEMA PC
3. Canal collecteur médullaire interne
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Un seul type de cellule.
Réabsorption d’urée et d’eau.
Réabsorption active de NaCl (1% de la charge filtrée).
Acidification de l’urine.
L’ADH :
o Favorise la réabsorption d’eau.
o Favorise la réabsorption d’urée et d’eau.
L’aldostérone :
o Favorise la sécrétion d’ion H+.
o Favorise la réabsorption de sodium.
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Physiologie rénale.
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FAN : inhibe la réabsorption de sodium.
V. Mécanismes de la concentration et dilution des urines
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Régulation indépendante de l’excrétion de l’eau et des substances dissoutes.
Création d’un gradient osmotique cortico-papillaire :
o Anse de Henlé : branche ascendante (réabsorption de Na sans eau) et branche
descendante (perméable à l’eau).
o De ce fait il y a création d’un phénomène de multiplication de concentration à contre
courant. C’est ce phénomène qui crée le gradient osmotique cortico-papillaire.
Au niveau de la branche descendante :
o Passage d’eau pour égaliser les pressions entre 300osm (lumière) et 350osm
(intestitium).
o Il y a alors égalisation des pressions.
o ...
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Physiologie rénale.
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On imagine qu’on arrête l’urine, qu’on la laisse couler et qu’on recommence.
On fur et à mesure qu’on applique le mécanisme plus on arrive a des concentrations élevées en
bas et des concentrations faibles en haut multiplication de concentration à contre-courant.
Grâce à ce système on crée un gradient osmotique cortico-papillaire.
Il y a donc passage d’eau (si présence d’ADH) au niveau de l’interstitium. Au maximum (si
présence de beaucoup d’ADH) l’être humain peut concentrer ces urines à 1200mOsm. Certains
animaux du désert peuvent concentrer leur urine jusqu’à 6000mOsm.
Au niveau de l’interstitium on retrouve des vaisseaux (les vasa recta), la circulation du plasma
permet un effet de lavage. En effet les parois des vaisseaux sont perméables à l’eau qui a
tendance à passer dans l’interstitium. Ainsi cet effet de lavage a tendance à diminuer le gradient
corti-capillaire. Cependant ce phénomène est quasiment absent :
o Car le débit vasculaire dans la médullaire interne se fait très peu ce qui permet de limiter
cet effet de lavage.
o Passage d’eau du secteur le moins concentré vers le plus concentré. Et d’autre part les
substances dissoutes peuvent dissoutes peuvent diffuser de milieu ou elles sont les plus
concentrées vers les milieux où ils sont le moins concentré. Plus on descend dans les
vaisseaux, plus la pression capillaire diminue. En effet l’eau passe au fur et à mesure par
le milieu interstitiel : le capillaire est court-circuité. Par ce phénomène il y a une
augmentation de l’osmolarité dans la partie basse du vaisseau.
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Attention représente anse de vasa rectum et non pas anse Henlé.
VI. Facteurs régulants l’excrétion urinaire du sodium
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Au niveau du tubule proximal :
o 60 à 70% du sodium filtré est réabsorbé.
o S’accompagne d’une réabsorption d’eau.
o L’angiotensine II et la noradrénaline favorise cette réabsorption de sodium
(régulation limitée).
Au niveau de la branche ascendante :
o Grêle : réabsorption de sodium passive (sans eau).
o Large : réabsorption de sodium active (sans eau).
Au niveau du tubule distal : réabsorption de sodium (sans eau).
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Physiologie rénale.
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Au niveau du tubule collecteur : réabsorption de sodium qui est accompagnée de réabsorption
d’eau si présence de ADH.
Au niveau du canal collecteur :
o Première partie : réabsorption d’eau et sodium (favorisé par FAN+ et ADH, inhibé par
aldostérone).
o Deuxième partie : réabsorption d’eau et sodium (favorisé par ADH
o Troisième partie : réabsorption d’eau et sodium (favorisé par FAN+ et ADH, inhibé
par aldostérone).
Débit de filtration glomérulaire.
Au niveau du tubule :
o Facteurs physiques péritubulaires (TCP).
o Pression hydrostatique des vaisseaux. Si elle augmente elle diminue la
réabsorption.
o Pression oncotique des vaisseaux. Si elle diminue elle augmente la
réabsorption.
o Facteurs hormonaux.
o Système Rénine-angiotensine-aldostérone (favorise la réabsorption de
sodium).
o FAN (empêche la réabsorption de sodium).
o SN orthosympathique (TCP).
VII. Facteurs régulants l’excrétion urinaire de potassium
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Au niveau du tube proximal : réabsorption de 60 à 70% du potassium filtré.
Au niveau de la branche ascendante large : réabsorption de 10 à 20%.
On a donc 10% du potassium filtré qui parvient au tubule distal.
L’aldostérone favorise les phénomènes de sécrétion au niveau du tube et du canal collecteurs.
Le contrôle hormonal se fait uniquement au niveau de la partie distale.
Le potassium excrété représente 5 à 100% du potassium filtré.
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VII. Facteurs régulants l’excrétion urinaire de phosphates et magnésium
1. Facteurs régulants l’excrétion urinaire de phosphates
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Au niveau du tube proximal : réabsorption de 75 à 80% des phosphates filtrés.
Au niveau de la branche descendante de l’anse de Henlé : réabsorption.
Au niveau de la partie large de la branche ascendante : réabsorption.
Au niveau du tube collecteur : réabsorption.
La PTH inhibe la réabsorption des phosphates. Cet effet ce fait principalement dans les parties
distales.
Le magnésium excrété représente 4% du magnésium filtré.
2. Facteurs régulants l’excrétion urinaire de magnésium
-
Au niveau du tube proximal : réabsorption de 20 à 30%.
Au niveau de la partie large de la branche ascendante : réabsorption.
Au niveau du tube collecteur : réabsorption.
A l’inverse du phosphate, la PTH favorise la réabsorption de magnésium (notamment au niveau
de la partie large de l’anse ascendante).
Le phosphate excrété représente 20% des phosphates filtrés.
VIII. Facteurs régulants l’excrétion urinaire de calcium
-
-
Au niveau du tube proximal : réabsorption de 60 à 70% du calcium filtré.
Au niveau de la branche large ascendante : réabsorption de 20 à 25% du calcium filtré.
Au niveau du tubule distal : réabsorption de 10% du calcium filtré.
Au niveau du tube collecteur : réabsorption de 2% du calcium filtré.
La réabsorption se fait donc tout le long du néphron excepté au niveau des canaux collecteurs.
La PTH favorise la réabsorption de calcium, ce contrôle se fait encore une fois à la partie distale
du néphron.
D’autres facteurs favorisent la réabsorption de calcium :
o Vitamine D.
o Calcitonine.
o Glucagon.
o ADH.
Le calcium excrété représente 0,5 à 3% du calcium filtré.
Cours d’Inès Masmoudi. PCEM2 2009-2010.
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