le traumatisme cranien - Centre Hospitalier de Roanne

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LE TRAUMATISME CRANIEN
Dr X. FABRE
Réanimation médico-chirurgicale
CH ROANNE
2014
GENERALITES
C’est une pathologie accidentelle très fréquente qui peut mettre en jeu le pronostic vital à
court terme et qui engage systématiquement le pronostic fonctionnel.
On estime à environ 155 000 le nombre de patients hospitalisés chaque année pour un
traumatisme crânien, dont 8500 avec un traumatisme de gravité moyenne (avec des séquelles
physiques ou mentales limitant leur réinsertion) et 1800 patients sévèrement handicapés, c'està-dire ne pouvant rester seuls plus de 24 heures.
60 % des traumatismes crâniens ont lieu lors d’un accident de la voie publique (AVP).
2/3 sont des hommes ; ¾ ont moins de 30 ans.
C’est un problème de santé publique de part les séquelles somatiques, neuropsychologiques et
les conséquences sociales qu’il entraîne.
DEFINITIONS
Il existe 3 grandes catégories de blessés :
Le traumatisme crânio-cérébral grave
Il s’agit d’un patient dans le coma, avec un Glasgow Coma Score (GCS) inférieur ou égal à 8,
après correction des autres fonctions vitales.
Les séquelles peuvent être de 3 types :
Physiques : initialement au premier plan ; elles sont en partie ou totalement réversibles
avec le temps.
Cognitives : malgré un diagnostic pas toujours aisé, elles sont souvent très
conséquentes associant à des degrés divers des troubles mnésiques, de l’attention et de la
concentration voire des troubles du raisonnement.
Comportementales : allant d’une apathie extrême à des troubles des conduites sociales
par désinhibition.
Le traumatisme crânio-cérébral modéré
Il s’agit :
Soit d’un patient avec des troubles de vigilance, avec un GCS entre 9 et 12, un coma de moins
de 6 heures, une amnésie post-traumatique de moins de 24 heures, une hospitalisation de
moins de 48 heures,
Soit d’un patient avec un GCS supérieur à 12 mais avec des lésions cérébrales focalisées.
Ils représentent 8 % de l’ensemble des traumatisés crâniens avec des séquelles cognitives plus
fréquentes que pour les traumatismes crâniens légers ou avec une phase de récupération plus
longue, souvent de 3 à 12 mois.
Le traumatisme crânio-cérébral léger
Il s’agit d’un patient avec un GCS compris entre 13 et 15, sans lésion focale cérébrale
décelable en imagerie. La perte de connaissance initiale est inférieure à 1 heure.
Ce sont 70 à 80 % des traumatisés crâniens dont 80 % guérissent sans séquelles en 3 à 6 mois.
10 à 20 000 personnes garderont des séquelles neuro-somatiques ou un syndrome postcommotionnel associant céphalées chroniques, vertiges, fatigabilité intellectuelle.
EVALUATION INITIALE
Evaluation de la vigilance : score de coma de Glasgow (GCS).
La mesure de l'importance de l'altération de l'état de conscience, ou évaluation de la
profondeur du coma, a 3 rôles principaux :
 Guider l'attitude thérapeutique en délimitant clairement les indications de prise en
charge (intubation, ventilation, etc.).
 Transmettre l'information d'un examinateur à l'autre, d'un soignant à l'autre.
 Décrire l'évolution de l'altération de conscience, qui a un rôle diagnostique,
étiologique et pronostique essentiel pour la prise en charge d'un patient dans le coma.
Évaluation du coma. Le score de Glasgow (GCS).
Ouverture des yeux
spontanée
4
à l'appel ou au bruit
3
à la douleur
2
aucune
1
Meilleure réponse motrice
volontaire, sur commande
6
adaptée, localisatrice
5
retrait, évitement
4
flexion anormale
3
extension
2
aucune
1
Réponse verbale
claire, orientée
5
confuse
4
incohérente
3
incompréhensible
2
aucune
1
Le score se calcule par la somme des points obtenus aux 3 critères d’évaluation : ouverture
des yeux, réponse verbale, réponse motrice.
Les limites d'utilisation de l’échelle de Glasgow sont :
- Présence d’un déficit neurosensoriel ou d’une altération périphérique de la commande :
surdité, cécité, tétraplégie, en particulier.
- Présence d’une asymétrie de la réponse motrice. On choisit toujours la meilleure réponse
motrice pour la cotation du score de profondeur de coma.
- Enfin, il faut rappeler que cette évaluation n'est qu'une description de la profondeur du coma,
et que l'examen neurologique complet ne saurait en aucun cas se limiter à cette évaluation.
Evaluation des signes neurologiques
Recherche d’un déficit moteur, d’une agitation, ou d’un trouble confusionnel.
Analyse de la taille et de la réactivité pupillaire. Une asymétrie dans la réactivité pupillaire
doit immédiatement alerter et orienter vers une hypertension intracrânienne avec engagement
cérébral.
Analyse des réflexes du tronc cérébral ; essentiellement le réflexe cornéen qui entraîne une
contraction des paupières après frottement de la cornée par une compresse. Ce réflexe est
aboli lorsqu’il existe des signes de souffrance du tronc cérébral.
Recherche de signes de crises d’épilepsie.
Recherche de signes d’hypertension intra-crânienne : céphalées, vomissements, troubles
visuels, trouble neuro-végétatifs : HTA, bradycardie, trouble du rythme, trouble respiratoire.
Evaluation des autres fonctions vitales
Fréquence cardiaque.
Tension artérielle.
Ventilation.
Leur altération retentit sur le fonctionnement neurologique.
Evaluation des lésions crâniennes
Recherche de plaie crânio-cérébrale.
Recherche de signes de fracture de l’étage antérieur ou de fracture du rocher : hématome en
lunette essentiellement, fracture de l’orbite, pneumatocèle, rhinorrhée, otorhée ou otorragie …
Evaluation des lésions extra-crâniennes
S’il y a eu un traumatisme crânien, il peut y avoir d’autres lésions associées qui seront
d’autant plus difficiles à détecter que le patient aura des troubles de vigilance ou d’autres
troubles neurologiques.
Un patient dans le coma est un traumatisé du rachis jusqu’à preuve du contraire et donc
doit être manipulé comme tel.
Evaluation des circonstances du traumatisme
chute, hauteur, impact crânien, type d’obstacle (sol mou ou dur)
AVP, vitesse, incarcération, déformation du véhicule, piéton, présences
d’autres blessés et la gravité de leur blessure…
Etiologie :
Terrain : âge, antécédents, traitements, intoxication aigue notamment éthylique…
LES DIFFERENTS TABLEAUX LESIONNELS
Lésions cérébrales diffuses
Lésions axonales diffuses
C’est l’atteinte des axones des voies longues qui forment la substance blanche.
Elle varie avec l’intensité de l’inertie du traumatisme et peut entraîner de la perte de
connaissance jusqu’au coma prolongé.
Il n’y a pas de signe tomodensitométrique.
Œdème cérébral
C’est une augmentation aigue du volume cérébral en réaction au traumatisme. Il est
d’apparition rapide.
Il peut unilatéral, focal ou hémisphérique et entraîner un déplacement des structures
cérébrales vers le côté opposé.
Il peut être bilatéral et diffus, entraîner un effacement des sillons corticaux, des ventricules
latéraux, du 3ième ventricule et des citernes périmésencéphaliques.
Il peut être fatal en raison de l’hypertension intra-crânienne et du risque d’engagement
cérébral qu’il entraîne.
Lésions cérébrales focales
Hématome extra-dural
C’est la déchirure d’un vaisseau de la dure-mère (branche de l’artère méningée ou sinus
veineux) par une fracture.
Il se révèle en général avec un intervalle libre de moins de 6 heures, par un trouble
neurologique et des signes d’hypertension intra-crânienne.
Au TDM, c’est une lésion hyperdense développée sur la convexité cérébrale avec une forme
de lentille bi-convexe.
C’est une urgence neuro-chirurgicale.
hématome extra-dural
Hématome sous-dural aigu
La collection hémorragique est située entre la convexité externe du cerveau et la face interne
de la dure-mère.
L’image est convexe côté voûte crânienne et concave côté cerveau.
Elle peut également entraîner une HTIC, et est fréquemment associée à d’autres lésions
cérébrales.
Contusions cérébrales
Elles sont constituées par toutes les lésions hémorragiques et nécrotiques localisées au niveau
des sillons corticaux cérébraux. Elles peuvent être focalisées ou très étendues et plus ou moins
profondes. Elles peuvent entraîner une HTIC.
Hémorragie méningée
Elle est en général plus discrète que celle provoquée par une rupture d’anévrysme.
Elle se situe surtout vers les sillons corticaux et plus rarement vers les citernes de la base.
Elle serait de plus mauvais pronostic.
Elle peut être responsable d’un vasospasme et nécessiter un traitement médical spécifique.
Autres lésions hémorragiques
Elles peuvent être localisées au niveau des noyaux gris centraux, du tronc cérébral ou intraventriculaire.
Lésions cérébrales ouvertes
Brèches ostéo-méningées
Elles se voient dans les fractures de l’étage antérieur et dans les fractures du rocher.
Elles exposent surtout au risque de méningite précoce mais leur traitement chirurgical n’est
pas une urgence.
Plaies crânio-cérébrales
La plaie crânio-cérébrale affecte le scalp, la voûte crânienne, la dure-mère et le cerveau.
Le pronostic fonctionnel (rarement vital si la lésion est isolée) dépend de la sévérité de la
lésion cérébrale focale.
PARTICULARITES DE LA PRISE EN CHARGE D’UN TC LEGER
Un traumatisme crânien léger peut devenir à tout moment un traumatisme crânien modéré
voire grave.
Les questions sont : Qui hospitaliser ? Combien de temps ? A qui faire un scanner cérébral?
Que doit-on surveiller ? Parce que les lésions élémentaires décrites peuvent survenir dans les
heures voire jours après le traumatisme à des degrés divers de gravité.
Il existe plusieurs recommandations notamment canadiennes et britanniques mais aucune ne
repose sur des études à grande échelle. Il est admis que le renvoi à domicile d’un patient ayant
une scannographie normale et un examen neurologique normal au terme d’une surveillance de
6 heures, voire moins en cas de présence d’un proche capable de surveiller, est très
raisonnable.
Il existe des recommandations françaises qui identifient les situations à risque d’évolution
péjorative du traumatisme crânien léger tant sur le plan somatique que sur le plan
neuropsychologique.
Indications du TDM
Il semble donc licite de proposer la réalisation d’une tomodensitométrie cérébrale à tout
patient présentant un facteur de risque d’évolution défavorable.
Les facteurs liés au blessé :
Trouble de coagulation
Age < 2 ans
Intoxication
Isolement social
Stress ou dépression
Les facteurs liés à la violence du traumatisme :
Vitesse du véhicule supérieure à 50 km/h
Cycliste à plus de 30 km/h
Dégâts importants du véhicule
Désincarcération
Piéton ou cycliste blessé par une voiture
Agression
Chute de plus de 6 m
Circonstances imprécises
Les facteurs liés à la gravité initiale :
Déficit neurologique focalisé
Convulsions
Vomissements
Céphalées
PCI
Amnésie post-traumatique persistante
Amnésie rétrograde de plus de 30 min.
Traumatisme de la tête oui du cou comportant une fracture
Modalités d’hospitalisation et de surveillance
Une hospitalisation s’impose en présence d’un facteur de risque d’évolution défavorable.
La durée de l’hospitalisation sera d’au moins 6 heures, et sera à adapter à l’état clinique et
au contexte social du patient. Elle pourra se faire en unité médicale ou chirurgicale non
intensive mais idéalement en Unité d’Hospitalisation de Courte Durée.
La surveillance sera essentiellement axée sur l’apparition de troubles de vigilance, de troubles
neurologiques mais aussi de symptômes évocateurs d’hypertension intra-crânienne. Elle sera
donc consignée par écrit au moins 1 fois par heure pendant les 6 premières heures avec : GCS,
TA, pouls, réactivité pupillaire, céphalées, nausées, vomissements…
Le retour à domicile ne sera possible qu’après récupération complète de tous les troubles
engendrés par le traumatisme crânien.
PARTICULARITES DE LA PRISE EN CHARGE D’UN TC MODERE
Il s’agit :
Soit d’un patient avec des troubles de vigilance, avec un GCS entre 9 et 12, un coma de moins
de 6 heures, une amnésie post-traumatique de moins de 24 heures, une hospitalisation de
moins de 48 heures,
Soit d’un patient avec un GCS supérieur à 12 mais avec des lésions cérébrales focalisées.
Une hospitalisation de 24 heures minimum en Unité de Soins Continus est indispensable.
Les modalités de surveillance sont les mêmes que pour les 6 premières heures du traumatisme
crânien léger.
Compte-tenu du risque d’aggravation somatique, le patient restera à jeun avec une voie
veineuse périphérique comprenant un sérum salé isotonique.
On ne doit pas perfuser de solution hypotonique à un traumatisé crânien sous peine
d’aggraver un éventuel œdème cérébral.
PARTICULARITES DE LA PRISE EN CHARGE D’UN TC GRAVE
Il s’agit d’une urgence vitale qui nécessite une parfaite coordination entre les différents
intervenants : SAMU-SMUR, réanimation, radiologie, neuro-chirurgie.
Le but principal de la prise en charge du traumatisme crânien grave est de prévenir le plus
précocement possible les Agressions Cérébrales Secondaires d’Origine Systémique
(ACSOS) qui entraînent une HTIC, ce dès la phase pré-hospitalière.
L’objectif est avant tout de limiter l’ischémie cérébrale secondaire et donc de maintenir un
débit sanguin cérébral (DSC) optimal en permanence.
La phase suivante sera celle du bilan avec recherche d’une indication neuro-chirurgicale
urgente.
Vient ensuite la phase de monitorage et de maîtrise des ACSOS.
Physiopathologie
Agression Primaire
Modification du DSC, Perte d’autorégulation
Ischémie
ACSOS
Lésions cérébrales
Métabolisme cérébral
Le cerveau représente 2% de la masse corporelle.
Sa consommation en O2 (50ml/mn) représente 20% de la consommation de l’organisme.
Sa consommation en glucose représente 25% du métabolisme de base. Il n’a que de très
faibles réserves énergétiques.
Le débit sanguin cérébral doit toujours être maintenu.
Hémodynamique cérébrale
La Pression Intra Crânienne est constante en situation normale PIC = 5 à 10 mmHg
La Pression de Perfusion Cérébrale dépend de la pression artérielle PPC = PAM- PIC
Le Débit Sanguin Cérébral dépend de la pression de perfusion cérébrale et des résistances
vasculaires cérébrales. Il est constant grâce à l’autorégulation cérébrale.
DSC = PPC / RVC = constante
Autorégulation et agression cérébrale
(variations du DSC et du diamètre des vaisseaux en fonction de la PPC)
Autorégulation conservée mais déplacée
60%
Autorégulation abolie
40%
Zone
d’olighémie
Zone
d’hyperhémie
Autres facteurs de régulation du DSC
Mise en condition immédiate
Evaluation initiale précise
Protection du rachis
Minerve cervicale rigide
Manipulation dans l’axe tête-cou-tronc
Protection des voies aériennes :
Intubation en séquence rapide
Ventilation assistée avec objectif PaO2 > 70 et 35 < PaCO2 < 45 mmHg
Hémodynamique :
VVP avec sérum salé isotonique (NaCl 0,9%)
Objectif initial de PAS > 90 mmHg
Remplissage vasculaire : macromolécules type VOLUVEN
Amines vasopressives type Noradrénaline
Sédation
Précoce et profonde : contrôle de l’agitation, de l’hypertonie, de l’analgésie, de
l’adaptation ventilatoire
Association benzodiazépines type HYPNOVEL et morphinomimétiques type
FENTANYL, voire curarisation type NIMBEX si besoin.
Bilan initial
Stratégie d’imagerie
A moins que le patient n’ait été victime que d’un traumatisme crânien isolé, la stratégie
d’imagerie est celle de la prise en charge d’un polytraumatisé.
La pratique urgente d’une tomodensitométrie cérébrale ne doit pas retarder la réanimation
initiale d’un polytraumatisé ayant un traumatisme crânien grave. Elle ne doit être réalisée que
lorsque le patient est stabilisé.
Indications neurochirurgicales urgentes
HED
HSD : épaisseur > 5 mm avec déviation de la ligne médiane
Drainage d’une hydrocéphalie aiguë
Parage et fermeture immédiate des embarrures ouvertes
Evacuation hématome intra-crânien avec déplacement de la ligne médiane
Embarrure fermée compressive : épaisseur > 5 mm ou avec effet de masse
Craniectomie décompressive en cas d’HIC non contrôlée
Monitorage spécifique
Mesure de la Pression Intra-Crânienne
Elle doit être couplée systématiquement à la mesure de la pression artérielle moyenne (PAM)
qui permet le calcul de la pression de perfusion cérébrale (PPC) : PPC = PAM – PIC.
Elle permet par ailleurs :
D’objectiver une éventuelle HIC, parfois non suspectée,
De contribuer à la discussion précoce d’une indication chirurgicale,
De limiter l’utilisation probabiliste des traitements de contrôle de l’HIC non dénués
d’effets délétères
Le drainage de LCR si le cathéter est intra-ventriculaire
Le monitorage de la PIC est recommandé chez les traumatisés crâniens graves :
•
•
•
G<8 et TDM anormal
G<8 et TDM normal et Doppler TransCrânien pathologique
G≥8 et TDM anormal et Doppler TransCrânien pathologique
Le capteur est implanté dans le parenchyme à travers l’os frontal par une vis creuse.
Doppler trans-crânien
C’est un examen non invasif qui peut être utilisé en faisant des mesures ponctuelles pour le
diagnostic et le suivi du traitement d’une HTIC ou d’un vasospasme cérébral en analysant les
vitesses de propagation des éléments figurés du sang dans l’artère sylvienne.
Il a une très bonne corrélation avec le Débit Sanguin Cérébral.
Il permet donc de vérifier que l’objectif de Pression de Perfusion Cérébrale que l’on a fixé se
situe bien sur le plateau d’autorégulation cérébrale du malade.
Traitement de l’HyperTension Intra Crânienne
Il sera fonction du profil de l’hémodynamique cérébrale mesurée par le Dopller TransCrânien (DTC) :
Olighémie : le débit sanguin cérébral n’est pas suffisant ; pour s’adapter, le volume sanguin
cérébral augmente et donc la pression intra-crânienne augmente
Hyperhémie : le débit sanguin cérébral augmente et dépasse les phénomènes d’adaptation
(l’autorégulation cérébrale), le volume sanguin cérébral augmente et la pression intracrânienne augmente.
Monitorage multimodal
Adaptation permanente
OLIGHEMIE
Vd < 20 cm/s
Vm < 30cm/s
Améliorer le DSC
HYPERHEMIE
35° < T° < 37°
Vd > 40 cm/s
normoventilation
- augmenter PPC et DSC : PAM et
DC
- optimiser la position : allongée
- Hypothermie modérée : 33°<T°<35°
- Cause : évacuation chirurgicale,
DVE
Osmothérapie
Trt de la souffrance cérébrale aigue
Signes cliniques d’engagement
Bas débit sanguin cérébral
Mannitol à la dose de 2 gr/kg.
Perfuser 2 ml de NaCl 0.9%
pour 1 ml de Mannitol
SSH 7.5% 250 ml en cas
d’hyponatrémie ou d’hypovolémie
Diminuer la PIC
Diminuer et normaliser le
DSC
- diminuer PPC et DC
- approfondir la sédation
- optimiser la position : 30– 45 °
Barbituriques :
vasocontriction métabolique
En cas d’HTIC réfractaire
Avec hyperhémie
Sans défaillance hémodynamique
oNesdonal
®
Dose test : 5 à 7 mg/kg
Entretien
si réponse positive : 2 à 4
mg/kg/h
Surveillance BIS 5 à 15
Maîtrise des principales ACSOS
Stabilité hémodynamique parfaite pour assurer le débit sanguin cérébral
Ventilation mécanique parfaite pour lutter contre toute hypoxie
Sédation pour diminuer le métabolisme cérébral
Hyperthermie. Sa survenue est facteur de mauvais pronostic. Son traitement utilise le
refroidissement externe et surtout le traitement précoce de toute infection.
Natrémie. Toute hyponatrémie doit être évitée puisqu’elle entraîne un œdème cérébral.
Hyperglycémie. Elle doit être traitée puisqu’elle peut entraîner une acidose ou une
hypovolémie par diurèse osmotique.
Troubles de la coagulation. Ils sont fréquents, de mauvais pronostic et de causes
variées : Coagulation Intra Vasculaire Disséminée ; coagulopathie de dilution…Leur
correction rapide est impérative.
Evolution neurologique et vitale de 699 patients atteints de TC Grave en fonction de la
présence ou non des 2 principales ACSOS : hypoxie et hypotension.
POINTS IMPORTANTS
Pathologie très fréquente à l’origine de très nombreuses séquelles neuro-psychologiques.
Une évaluation initiale rapide et précoce doit être systématique notamment avec établissement
d’un score de coma de Glasgow et recherche de facteurs liés à une évolution défavorable
permettant de guider la conduite à tenir ultérieure.
Un TC léger peut devenir grave à tout moment, préférentiellement durant les 6 premières
heures. La surveillance repose sur la survenue de signes neurologiques et/ou de signes
d’hypertension intra-crânienne.
La prise en charge d’un TC grave est une urgence vitale et nécessite une coordination des
intervenants. Les objectifs de cette prise en charge sont : ventilation assistée, sédation,
stabilité hémodynamique, prévention des ACSOS, monitorage de la PIC et du DTC pour
maintien du DSC.
BIBLIOGRAPHIE
Traumatisme crânien léger. In Urgences médicales. Axel Ellrodt. Estem. 5ième édition. 2005.
Traumatisme crânien grave. In Réanimation médicale. Collège National des Enseignants de
Réanimation Médicale. Masson. 2009.
Loi du 18 juin 2004 relative à la filière de prise en charge sanitaire, médico-sociale et sociale
des traumatisés crânio-cérébraux et des traumatisés médullaires.
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