AUTOMNE 2008 NOUVELLES PERSPECTIVES EN MANAGEMENT 80-439-95 Professeur : Omar AKTOUF Bureau : 5.207 Tél : 340-6348 [email protected] Secrétaire : Martine Lefebvre Bureau : 5.249 Tél : 340-6325 [email protected] OBJECTIFS DU COURS En ce début de XXIe siècle, où foisonnent les interrogations profondes, sinon les remises en question autour d'à peu près tous les systèmes économiques et managériaux, ce cours se veut un tour d'horizon et une mise au point à propos des conceptions et fonctionnements de l'institution de base des économies modernes : l'entreprise ou, d'une manière plus large, l'organisation, entendue comme institution de production de biens ou de services destinés, en principe, à l'amélioration du bien-être des collectivités. Ce cours se veut une relecture radicale, non seulement du management occidental traditionnel mais aussi de managements autres : germano-scandinave, est-asiatique... L'organisation séquentielle de ce cours se construira d'abord sur une interrogation ethnohistorique des bases et principaux jalons du management traditionnel dominant : le management occidental anglo-américain. Ceci dans le but d'en rendre plus clairs les sous-bassements liés à certains systèmes de croyances et de valeurs, s'étalant du XVe au XXe siècle et ayant accompagné l'entrée de l'Occident dans dans l'industrialisation. Puis, sous forme de différents blocs successifs, le cours canalisera la réflexion vers les leçons à tirer, tant positives que négatives, de cette analyse des liens entre évolution des systèmes de valeurs occidentales et construction de l'ossature théorique et doctrinale du management. C'est ainsi que l'on débouchera sur les grands constats que tout un chacun, aujourd'hui, accepte et partage : il n'y a pas «UN» mais plusieurs managements possibles et applicables, depuis le «nippon» jusqu'au «rhénan», en passant par le «scandinave» ou encore, plus récemment, le «latin»... La question est alors, pour rendre la réflexion plus instructive et plus utile, de s'interroger sur les raisons qui ont fait émerger, et même rendu parfois bien plus efficaces, ces managements «autres». 1 C'est en quête de réponses à cette question, et aussi à celle de savoir quel(s) management(s) sera (seront) le(s) réel(s) fondement(s) d'une qualité de vie à la hauteur des exigences et contextes du XXIe siècle, que se construira la suite du cours avec, comme bases, ce qui est désigné ici par le terme «perspectives». Chacune des perspectives proposées sera à considérer, non pas comme une sorte d’avenue de pratiques managériales particulières, avec ses décalogues de recettes, mais bien plus comme une voie de réflexion renouvelée, touchant chacune une ou plusieurs grandes traditions intellectuelles, habituellement non mises à contribution dans les courants dominants, traditionnellement positivistes, fonctionalistes et pragmatistes. Ces «perspectives», iront de la critique philosophique-sociologique de la prétendue cosubstantiabilité marché-libre-entreprise-démocratie, jusqu’à l’interrogation thermodynamique de la logique de l’économie capitaliste, en passant par l’ethnohisroire critique et comparé, la relecture de la logique et de la théorie de la comptabilité à partie double, de l’économisme néo-libéral, des liens entre symbolismes organisationnels, pouvoir, vie intrapsychique, fantasmes des «leaders»... En particulier et plus précisément, le cours s’attachera à : _ L'étude des progrès, mais aussi des dysfonctionnements et contradictions «structurels» provoqués par l'expansion des modèles-valeurs de l'entreprise occidentale du XIXe siècle ; _ L'étude des conséquences de ces dysfonctionnements à la lumière de sciences et de disciplines peu usitées dans le courant principal du management occidental : philosophie sociale, sociolinguistique, métaphysique, socio-analyse, psychanalyse, anthropologie, sémiologie, ethnohistoire, courants économiques en marge du main stream, (courants néomarxistes, régulationistes, classiques, tiers mondistes...) ; _ L'étude des bases sociohistoriques comparées des différents autres managements : japonais, germano-scandinave, sud-coréen, latino-catholique... _ L'étude de quelques cas occidentaux atypiques et prometteurs, synthèses originales de fondements apparemment universels de nouvelles perspectives managériales (et non réductibles à quelques clichés folkloriques tels que les prétendues «discipline» des Allemands, «soumission au groupe» des Japonais ou «abnégation-frugalité» des Scandinaves...) _ L'étude, enfin, des paradigmes les plus en mesure de rendre compte de ces nouvelles perspectives, des raisons des succès et prouesses de managements «autres»... pour mieux fonder une assise théorique et des orientations d'actions en mesure de répondre aux exigences des connaissances d'aujourd'hui et des grands défis de demain. D'une façon plus synthétique, à la fin de ce cours l'étudiant(e) devra avoir : 1. Resitué et compris les origines ethnohistoriques et les bases théoriques et idéologiques du management occidental traditionnel ; 2. Dégagé et analysé les raisons de ses évidentes inadaptations actuelles, notamment face aux dégâts de la mondialisation et aux percées des managements différents et d'origines autres : Scandinavie, Japon, Corée, Allemagne, etc... 3. Recensé et compris les principaux grands dysfonctionnements désormais en voie de devenir structurels dans l'économie-management de l'Occident anglo-américain ; 2 4. Étudié ces dysfonctionnements à la lumière de champs disciplinaires variés et plus en mesure d'en éclairer la nature profonde : histoire des faits et des systèmes économiques, philosophie sociale, économie politique... 5. Élaboré une compréhension globale des enjeux managériaux actuels à partir d'une confrontation des paradigmes en jeu : celui de la raison économique traditionnelle basée sur le fonctionnalisme et la vision newtonienne de l'univers, face à celui du radical-humanisme et de la vision quantique-thermodynamique ; 7. Dégagé, enfin, un socle synthétique pouvant servir de fondements à une autre compréhension du management et de ses applications face aux défis du siècle prochain, aussi bien à l'échelle de l'entreprise que des sociétés et des nations. MÉTHODE ET DYNAMIQUE PÉDAGOGIQUES Propositions générales Ce cours a ceci de particulier qu'il fait de l'implication et de l'engagement de chacun une nécessité personnelle plutôt que l'enjeu d'une évaluation finale. L'implication et l'engagement visent une dynamique collective qui n'aura de richesse que les qualités que chacun voudra bien apporter. Toutefois, pour que ce séminaire soit pour chacun un apport pertinent, il est nécessaire que chaque étudiant remplisse très exactement ses obligations : lire sérieusement les textes obligatoires, contribuer aux débats autour des sujets précis de chaque session. Les lectures doivent servir aussi à des réflexions approfondies sur les grands constats effectués par les auteurs étudiés et conduire la classe à mettre en commun les principales leçons à en tirer. Dans ce cadre, le but recherché est de permettre aux étudiants de bénéficier de la lecture et de l'analyse du plus grand nombre de sujets et d'auteurs possibles, à travers différentes problématiques fondamentales. Cela doit se faire sans alourdir outre mesure la charge de travail individuelle. Il est proposé, pour cette raison, une dynamique et une logique de lecture qui se concrétisera par un choix de lectures «complémentaires» st «suggérées». Les étudiants choisiront à leur gré les thèmes, séances, lectures… pour réaliser leur travail de «fiche de lecture» et de «synthèse» écrites. Les étudiants, en fin de session, remettront un travail final - synthèse où ils reprendront soit un des enjeux du cours qu'ils approfondiront, soit un développement autour d'un sujet personnel (idéalement dans le sens de leur domaine de mémoire ou de thèse) qu'ils traiteront selon les différentes perspectives développées en cours. Une «fiche de lecture» doit s’entendre comme un exercice de restitution de l’ensemble des idées générales traitées par (tous) les textes obligatoires d’une séance donnée. Une «synthèse» doit s’entendre comme une restitution-réflexion touchant les différentes lectures de plusieurs séances, et si possible s’intégrant au domaine d’intérêt de recherche de l’étudiant(e). 3 Séance-type de lecture (1) Les lectures obligatoires : _ Textes de base ou ensemble de textes commun à tous les étudiants, à lire impérativement avant chaque séance. (2) Les lectures suggérées _ Recommandées mais facultatives à choisir selon les champs d’intérêt de chacun(e). (3) Les lectures complémentaires _ À l'usage des étudiants intéressés par l'approfondissement d'un aspect particulier. ` LA DYNAMIQUE DU COURS Les étudiants, dès le premier cours, présenteront durant dix minutes environ leur projet ou simplement leur idée ou intérêt de recherche, afin que chacun puisse mettre en commun son expérience, son ambition et aussi ses incertitudes. À la suite de cette présentation, les étudiants devront s'efforcer de marquer leur participation par des liens entre leurs domaines respectifs de recherche ou d'intérêt et le déroulement du cours. Cette dynamique collective marquera dès lors tout le cours jusqu'à sa fin ; elle sera l'ossature du cheminement de tous. Durant la plus grande partie du cours, le professeur proposera des exposés et des analyses élargissant les perspectives tracées par les lectures et les discussions de la séance, mais supposant toujours les lectures obligatoires correctement effectuées et assimilées par tous. Une des particularutés pédagogiques de ce cours, est qu'il sera "construit" au fur et à mesure, au gré de la dynamique des discussions en classe et des intérêts des participants, et avec eux. D'où encore ube fois l'importance du sérieux à mettre dans l'effort personnel de lecture de chacun (e). EN CE QUI CONCERNE L'ÉVALUATION Chaque étudiant(e) aura à réaliser : (Il est à noter que les fiches et synthèses écrites s'entendent en format Times New Roman, interligne et ½ et espaces et marges habituelles normales) _ Une fiche de lecture par cours portant sur les lectures obligatoires de toutes les séances du cours (3 pages)………………………………………………………… 30 % _ Une synthèse individuelle - travail final, portant au choix sur une problématique personnelle utilisant les lectures et débats du cours (thème de recherche, sujet 4 de thèse ou mémoire…) ou sur la restitution explicitation des lectures – fil conducteur du cours en général. (10 pages maximum) ........................... 50 % – Une note de participation sera également attribuée pour souligner l'assiduité, la présence «active» au cours, la ponctualité, la qualité des interventions montrant une correcte lecture des textes ……………………………………………………. … 20% 5 DOCUMENTS OBLIGATOIRES POUR LE COURS _ GALBRAITH, J.K. (1989). L'économie en perspective : une histoire critique, Paris : Éditions du Seuil. Édition anglaise (1962) : Economic Development in Perspective, Cambridge, Mass: Harvard University Press. – AKTOUF, O., (2002) La stratégie de l’autruche, second tirage, Montréal, Écosociété, – AMIN, S., (1991). L'empire du chaos : la nouvelle mondialisation capitaliste, Paris : L'Harmattan. – MARCUSE, H., (1968). L'homme unidimensionnel : essai sur l'idéologie de la société industrielle avancée, Paris : Les Éditions de Minuit. – MARIS, B., Lettre ouverte aux gouroux de l'économie qui nous prennent pour des imbéciles, Éditions du Seuil, Paris 1998. – ALBERT, M., (1991). Capitalisme contre capitalisme, Paris : Éditions du seuil. – GÉNÉREUX, J., (2001ET 2002) Les vraies lois de l'économie, Paris, Éditions du Seuil. – – CHOSSUDOWSKI, M., (2004). La mondialisation de la pauvreté et nouvel olrdre économique, Québec, Écosociété. Édition anglaise : The Globalization of Poverty... STAYER, R., «How I learned to let my workers lead», Harvard Business Review, vol. 68, no. 6, 1990, 66-83 FACULTATIFS – WOLMAN, W. et A. COLAMOSCA (1997). The Judas Economy, The Triumph of Capital and the Betrayal of Work, Addison-Wesley. – DONALDSON, L., (1995). American Anti-Management Theories of Organization, Cambridge University Press. – AKTOUF, O., (1999). Le management entre tradition et renouvellement, 3ème édition mise à jour, Gaétan Morin. Édition anglaise (1996) Traditional Management and Beyond, a Matter of Renewal, Gaétan Morin. (pour celles et ceux qui n'ont pas eu à le lire ou manquant de bases critiques et déconstructivistes en mangement). Recueil de lectures obligatoires en réserve à la bibliothèque 6 PLAN DÉTAILLÉ DU COURS BLOC I ETHNOHISTOIRE ET PHILOSOPHIE DU MANAGEMENT OCCIDENTAL Cette partie vise à resituer le cheminement constitutif de l'ossature centrale du management «occidental anglo-américain» traditionnel. La situation prise en compte comme point de départ est celle de l'état de crise actuel du management. Nous étudierons ainsi les fondements, pour reprendre H. Fayol, de la «doctrine» et de la «pratique» des «chefs d'industrie». Séance 1 : Présentation du cours et constats de départ : chronique d'une «crise annoncée» ? Dans cette première séance, nous rechercherons les principaux éléments qui permettent de constater une effective situation de crise du management, étude qui sera reliée à celle de son cadre de référence privilégié, la science économique en général. LECTURES OBLIGATOIRES 1- COBB, C. et al. (1995) “If the GDP is Up, Why is America Down?”, Atlantic Monthly, october, p. 59-78. 2- AMIN, S., «L'empire du chaos», «La nouvelle mondialisation», «Les conflits régionaux: apaisement ou intensité redoublée?», dans L'empire du chaos : la nouvelle mondialisation capitaliste, Paris, L'Harmattan, 1991, 5-30, 31-64, 115-133. 3- AKTOUF, O. La stratégie de l’autruche, chapitre 2. TEXTES SUGGÉRÉS SCHUMPETER, J. «Le processus de destruction créatrice» et «Les murs s'effritent», dans Capitalisme, socialisme et démocratie, Payot, 1979, p. 113-120. SCHUMPETER, J. A., «Le capitalisme peut-il survivre ?», dans Capitalisme, socialisme et démocratie, Paris, Payot, Coll. Payothèque, 1979, 89-113. 7 LECTURES COMPLÉMENTAIRES MALABRE, A. L. jr., «An Impossible Dream», «Keynes Redux», dans Lost prophets : an insider's history of the modern economists, Boston, Harvard Business School Press, 1994, 7-39, 73-104. MALABRE, A. L. jr., «The Monetarists, Raising and Falling», «Looking Ahead, Seeking a Role», «Conclusion», dans Lost prophets : an insider's history of the modern economists, Boston, Harvard Business School Press, 1994, 141-174, 202-230, 231-236. GODELIER, M., «Préface», dans K. Polanyi et A. Arensberg (dir.), Les systèmes économiques: dans l'histoire et la théorie, Édition Larousse Université, Série anthropologique Sciences humaines et sociales, 1975, 9-32. PEARSON, H. W., «Un siècle de débat sur le primitivisme économique», dans K. Polanyi et A. Arensberg (dir.), op. cit., 43-49. POLANYI, K., «Le commerce sans marché au temps d'Hammourabi», dans K. Polanyi et A.Arensberg (dir.), op. cit., 51-62. POLANYI, K., ARENSBERG, A., PEARSON, H. W., «Place de l'économie dans les sociétés», dans K. Polanyi et A. Arensberg (dir.), op. cit., 235-237. HOPKINS, T. K., «La sociologie et la conception substantive de l'économie», dans K. Polanyi et A. Arensberg (dir.), op. cit., 261-289. PEARSON, H. W., «L'économie selon Parsons et Smelser», dans K. Polanyi et A. Arensberg (dir.), op. cit., 291-300. POLANYI, K., «L'économie en tant que procès institutionnalisé», dans K. Polanyi et A. Arensberg (dir.), op. cit., 239-260. PEARSON, H. W., «L'économie n'a pas de surplus : critique d'une théorie du développement», dans K. Polanyi et A. Arensberg (dir.), op. cit., 301-317. NEALE, W. C., «Le marché des points de vue théorique et historique», dans K. Polanyi et A. Arensberg (dir.), op. cit., 331-343. TUSFELD, D. B., «Un mauvais usage de la théorie économique : son application à la société primitive», dans K. Polanyi et A. Arensberg (dir.), op. cit., 319-330. BEAUD, M., DOSTALER, G., La pensée économique depuis Keynes : historique et dictionnaire des principaux auteurs, Paris, Éditions du Seuil, 1993. COURVILLE, L., Piloter dans la tempête : comment faire face aux défis de la nouvelle économie, Montréal, Québec/Amérique et Presses HEC, 1994. SAINT-MARC, P., L'économie barbare, Paris, Frison-Roche, 1994, (principalement «L'environnement est malade de l'économie», 237-452). 8 SÉANCE 2 : Bases et éléments précurseurs de l'industrie et du management : vers les sources de la crise actuelle ? Cette séance est consacrée à l'analyse des fondements du (ou des) capitalisme(s) et de la contradiction entre la rationalité formelle et la rationalité matérielle qui en marquent le fonctionnement. LECTURES OBLIGATOIRES 1- GÉNÉREUX, J., Les vraies lois de l’économie, chapitres 1 à 3 inclusivement. 2- AKTOUF, O., La stratégie de l’autruche, chapitre 4. 3- MARIS, B., Lettre ouverte…, chapitres 1 et 2. TEXTES SUGGÉRÉS BRAVERMAN, H., «Avant-propos», «Introduction», «Science et mécanisation», «Le capitalisme monopoliste», dans Travail et capitalisme monopoliste : la dégradation du travail au XXe siècle, Paris, F. Maspero, 1976, 131-240. BRAUDEL, F., «En repensant à la vie matérielle et à la vie économique», «Les jeux de l'échange», «Le temps du monde», dans La dynamique du capitalisme, Paris, Éditions Arthaud, 1985, 9-39, 43-79, 83-121. HEILBRONER, R. L., «Le système inexorable de Karl Marx», «La société sauvage de Thornstein Veblen», dans Les grands économistes, Paris, Éditions du Seuil, 1971, 125-155, 197-229. LECTURES COMPLÉMENTAIRES CORM, G., Le nouveau désordre économique mondial : aux racines des échecs du développement, Paris, Éditions La Découverte, 1993. HEILBRONER, R. L., «Au-delà de la révolution industrielle», «Les hérésies de John Maynard Keynes (a)», dans Les grands économistes, Paris, Éditions du Seuil, 1971, 233254. 9 SÉANCE 3 : Synthèse ethnohistorique et culturelle des fondements du management anglo-américain: économisme et physicalisme outranciers ? Nous analyserons, dans cette troisième séance, les justifications idéologiques d'un certain capitalisme spéculateur et les bases de l'économisme et du physicalisme en management : «les détournements» de Aristote, Luther, Smith et Darwin ; l'influence de Calvin et Spencer. LECTURES OBLIGATOIRES 1- GÉNÉREUX, J. Les vraies lois…, chapitres 3 à fin. 2- GALBRAITH, J. K., «Tour d'horizon», «Après Adam», «Le nouveau monde d'Adam Smith», «La grande tradition classique (1) : autour des marges», «La grande tradition classique (2) : le courant dominant», «La grande tradition classique (3) : la défense de la loi», «La personnalité autonome de la monnaie», dans L'économie en perspective : une histoire critique, Paris, Éditions du Seuil, 1989, 11-20, 21-33, 7987, 117-161, 178-195. 3- AKTOUF, O. La stratégie de l’autruche, chapitre 5. TEXTES SUGGÉRÉS TOURAINE, A., «Présentation», «La modernité triomphante», dans Critique de la modernité, 11-17, 23-108. HABERMAS, J., «Considération finale : de Parsons à Marx, en passant par Weber», dans Critique de la raison fonctionnaliste, 331-444. LECTURES COMPLÉMENTAIRES CAPRA, F., «Les voies des mystiques orientales», dans Le temps du changement : science, société et nouvelle culture, Monaco, Le Rocher, 1990, 87-127. CAPRA, F., «La voie de la physique», dans Le temps du changement : science, société et nouvelle culture, Monaco, Le Rocher, 1990, 17-83. PERRET, B., ROUSTANG, G., L'économie contre la société : affronter la crise de l'intégration sociale et culturelle, Paris, Éditions du Seuil, Coll. Esprit/Seuil, 1993. POLANYI, K., La grande transformation : aux origines politiques et économiques de notre temps, Paris, Gallimard, 1983. ROTHBARD, M., «Les oripaux de la science», dans Économistes et charlatans, Paris, Les Belles lettres, 1991, 1-38. 10 MANTOUX, P.-J., La révolution industrielle au XVIIIe siècle. Essai sur les commencements de la grande industrie moderne en Angleterre, Paris, M.-Th. Génin, 1959. SERRES, M., Le tiers-instruit, Paris, Gallimard, 1992. BLOC II CONSÉQUENCES CONTEMPORAINES DES FONDEMENTS ETHNOHISTORIQUES DU MANAGEMENT DOMINANT Le deuxième bloc sera consacré à l'étude détaillée des conséquences actuelles de ce qui a constitué les fondements historiques et ethnohistoriques du management traditionnel. Il y sera notamment question de quatre «contradictions majeures» directement héritées d'une série de hiatus entre la logique rentabiliste-maximaliste du management et la «logique optimaliste» des équilibres des phénomènes naturels et sociaux humains. SÉANCE 4 : L'entreprise, le management et la question de la démocratie : libération individuelle ou monarchisme industriel? La toute première contradiction interrogée se rapporte à la «confiscation industrielle de la démocratie» par les «chefs d'industrie». Ces derniers semblent pouvoir prendre en toute souveraineté des décisions en créant une nouvelle combinaison des trois pouvoirs (le législatif, le judiciaire et l'exécutif) dont la légitimité démocratique reposait sur leur séparation, si chère à Montesquieu. LECTURE OBLIGATOIRE 1- AKTOUF, O. La stratégie de l’autruche, Avant propos, Proplogue et chapitre 1. TEXTE SUGGÉRÉ MARX, K., «Introduction», «Introduction à une critique de l'économie politique», Contribution à la critique de l'économie politique, Paris, Giard et Bricke, 1909, 13-77. LECTURES COMPLÉMENTAIRES TAYLOR, C., «Trois malaises», «Contre la fragmentation», Grandeur et misère de la modernité, Montréal, Bellarmin, 1992, 11-24, 136-150. MARTIN, D., Démocratie industrielle : la participation directe dans les entreprises, Paris, Presses universitaires de France, 1994. ARENDT, H., «Le travail», dans Condition de l'homme moderne, Paris, Presses Pocket, 1988, 91-152. 11 SÉANCE 5 : Management, théorie de l'humain et maximalisme : comment sortir du travail aliéné? La deuxième contradiction abordée concernera la nature fondamentalement aliénante du travail industriel et l'acharnement, aussi bien théorique que pratique, à nier cette aliénation. Bien après Hegel, Feuerbach et Marx, que faut-il encore comprendre de l'aliénation? Suffit-il de continuer à en nier l'existence? L'employé de la qualité totale, de l'initiative intelligente et de la mobilisation permanente peut-il être compatible avec le travail aliéné? Et que doit-on imaginer pour le travail «tertiarisé» en devenir : aliénation physique, versus aliénation mentale, ou libération? LECTURES OBLIGATOIRES 1- 2 CALVEZ, J. Y., «L'économie du XIXe siècle : le travail aliéné», «L'aliénation économique fondamentale dans le capitalisme», dans La pensée de Karl Marx, Paris, Éditions du Seuil, 1970, 131-146, 167-190. AKTOUF, O., La stratégie de l’autruche, chapitre 7. LECTURES COMPLÉMENTAIRES CALVEZ, J. Y., «Le communisme», «Le communisme et l'histoire», «Humanisme, communisme et athéisme», dans La pensée de Karl Marx, Paris, Éditions du Seuil, 1970, 273-288, 289-296, 297-312. BRAVERMAN, H., «Le capitalisme monopoliste», dans Travail et capitalisme monopoliste : la dégradation du travail au XXe siècle, Paris, F. Maspero, 1976, 205-240. BRAVERMAN, H., «Travail et organisation du travail», «Les effets secondaires de l'organisation du travail et de la technologie sur la distribution du travail», dans Travail et capitalisme monopoliste : la dégradation du travail au XXe siècle, Paris, F. Maspero, 1976, 43-129, 194-202. ARENDT, H., «L'aliénation», dans Condition de l'homme moderne, Paris, Presses Pocket, 1988, 91-152. SAVALL, H., Enrichir le travail humain : l'évaluation économique, Paris, Économica, Coll. Gestion, 1989. ZIMA, P.V., La déconstruction : une critique, Paris, Presses universitaires de France, 1994. 12 SÉANCE 6 : Comptabilité à partie double, l'homo economicus et l'employéressource: une prison motivationnelle ? La troisième contradiction étudiée portera sur «l'impasse comptable» devant tout réel effort d'émancipation de la main-d'oeuvre et de sa promotion au rang de «partenaire-responsable» aux côtés du capital. L'avènement de la comptabilité à partie double reste l'infranchissable mur entre capital et travail, entre employé-salarié-coût et employé-investissement-partenaire, entre maind'oeuvre directe-coût variable et main-d'oeuvre indirecte-coût fixe, entre visée à court terme incarnée par l'amortissement et le compte d'«exploitation» et visée à long terme du compte de bilan. Car, dans ce cadre, que deviendra demain l'employé à qui on n'achètera» plus la force physique mais essentiellement mentale, créative, donc non tangible et non mesurable? L'immatériel est-il une émergence de progrès ou un risque pour l'employé et la socio-économie du futur? Une théorie comptable, moins axée «spéculation», maximalisme et court-terme est-elle si difficile à concevoir ? Pour quelles raisons autres qu'idéologiques? LECTURES OBLIGATOIRES 1- AKTOUF, O., BÉDARD, R. et A. CHANLAT, "Management, éthique catholique et esprit du capitalisme : l’exemple québécois… », Revue Sociologie du travail, N°1/92, pp. 83-99 2- AKTOUF, O., «L'Allemagne et la Suède», Le management entre tradition et renouvellement, 431-496. 3- AKTOUF, O., La stratégie de l’autruche, chapitre 3. 4- AUBERT, N., GAULEJAC, V. de, «L'homme managérial», dans Le coût de l'excellence, Paris, Éditions du Seuil, 1991, 154-174. TEXTES SUGGÉRÉS SIEVERS, B., Chap. 1 et 4, Work, death and life itself, Berlin-New-York, Walter De Gruyter, 1994, 1-46, 257-311. LECTURES COMPLÉMENTAIRESS SAVALL, H., «Introduction générale», dans Maîtriser les coûts et les performances cachés : le contrat d'activité périodiquement négociable, 2ème édition, Prix de Management stratégique Harvard-L'Expansion, Paris, Économica, Coll. Gestion, 1991, 1-9. SAVALL, H., ZARDET, V., «Avant-propos», «Limites du contrôle de gestion classique», «La méthode “coûts-performances cachés” : outil d'aide à la décision», dans Le nouveau contrôle de gestion : méthode des coûts-performances cachés, Paris, Éditions comptables Malesherbes : Eyrolles, 1992, 19-22, 23-37, 39-67. 13 SÉANCE 7 : La question du leader et du leadership : des abus sociobiologiques aux dimensions symboliques et psychopathologiques du pouvoir. La quatrième et dernière contradiction à être abordée dans ce bloc sera consacrée aux «faces cachées» du leadership et de son exercice. En effet, celui-ci est aujourd'hui confronté à un grave paradoxe : rapprocher au maximum dirigeants et dirigés tout en s'acharnant à ne rien céder sur les privilèges, droits, pouvoirs et moyens acquis par chacun... Est-ce possible? Quelles influences ont eues les emprunts faits à la «psychologie animale» et à la «sociobiologie» dans ces contextes? LECTURES OBLIGATOIRES 1- SIEVERS, B., Chap. 2, Work, death and life itself, Berlin-New-York, Walter De Gruyter, 1994, 47-156. 2- AKTOUF, O., «Le management de l'excellence : de la déification du dirigeant à la réification de l'employé» dans T.C. Pauchant, dir. La quête du sens, HEC presses, Éd. D'organisation. 1996, pp. 213-236. Édition anglaise «The Management of Excellence: Deified Executives and Depersonalized Employees», in T.C. Pauchant, dir., In Search of Meaning, San Francisco : Jossey-Bass, 1994, 125-150. TEXTES SUGGÉRÉS HAYEK, F. A. von, «Bien commun et objectifs particuliers», «La quête de justice», «Justice “sociale” ou distributive», Le mirage de la justice sociale, vol. 2, Paris, Presses universitaires de France, 1980, 1-116. BARTOLI, H., «Partie II. Rationalité économique et rationalité méta-économique», dans L'économie multidimensionnelle, Paris, Économica, 1991, 121-211. REICH, R., «Les trois catégories d’emplois de l’avenir», chap. 12, dans L'économie mondialisée, Paris, Dunod, 1993, 157-225. LECTURES COMPLÉMENTAIRES ARENDT, H., «Qu'est-ce que l'autorité?», dans La crise de la culture, Paris, Éditions Gallimard, Coll. idées, 1972, 121-185. HOPKINS, P., «Compétition, coopération, l'individu et le groupe», dans A. Chanlat et M. Dufour (dir.), La rupture entre l'entreprise et les hommes : le point de vue des sciences de la vie, Montréal, Québec/Amérique, 1985. ABRAHAM, K., «La psychanalyse : source de connaissance anthropologique», dans Oeuvres complètes, 2 vol., tome 2, Paris, Payot, 1977, 191-210. PAUCHANT, T.C. (dir.), In search of meaning, San Francisco, Jossey-Bass, 1994. 14 BLOC III DU PARADIGME FONCTIONNALISTE AU PARADIGME RADICAL-HUMANISTE Ce troisième bloc abordera l'arrière-fond philosophique et épistémologique ayant depuis toujours servi de fondement au management traditionnel : le positivisme fonctionnaliste. Il y sera traité des présupposés véhiculés par ce paradigme et de leurs conséquences sur le plan des relations de «tension» ou de «coopération» dans les organisations. Une des conséquences les plus incontournables sera le constat de la nécessité, pour l'entreprise désormais dite «post-moderne», de se tourner bien davantage vers un paradigme «radical-humaniste». SÉANCE 8 : Quelques questions de fond quant aux présupposés managériaux concernant l'humain, son rôle et sa prise en compte : fonctionnalisme, juridisme et culpabilisation. La personne humaine et le «capital» dit humain étant de plus en plus considérés comme «l'actif le plus précieux» de l'entreprise, en quoi la vision positiviste-fonctionnaliste est-elle en harmonie avec de telles affirmations? De quel être humain parle-t-on au juste dans l'ensemble de l'approche managériale traditionnelle? L'excès de «juridisme» porté par la «logique du contrat» liée à cette approche est-il sans conséquences sur les relations de et au travail? L'employé harassé par des «règles humiliantes», comme le dit Peters, et foncièrement culpabilisantes peut-il devenir - et à quelles conditions? l'employé complice et collaborateur du capital? LECTURES OBLIGATOIRES 1- MARCUSE, H., «Préface», «Introduction. L'engourdissement de la critique : une société sans opposition», «Les formes nouvelles de contrôle», «L'enfermement de l'univers politique», dans L'homme unidimensionnel : essai sur l'idéologie de la société industrielle avancée, Paris, Les Éditions de Minuit, 1968, 7-14, 17-26, 29-47. 2- ROULAND, N., «La brume du droit», «Le droit a des histoires», dans Aux confins du droit : anthropologie juridique de la modernité, Paris, Éditions Odile Jacob, 1991, 1154. 3- AKTOUF, O., «Adhésion et pouvoir partagé», dans Gérer et Comprendre, Annales des Mines, juin 1991, 44-57. LECTURES COMPLÉMENTAIRES FRIEDMANN, G., Où va le travail humain ?, Paris, Éditions Gallimard, Coll. Idées, 1963. FRIEDMANN, G., Le travail en miettes, Paris, Éditions Gallimard, Coll. Idées, 1964. SIEVERS, B., Work, death and life itself, Berlin-New-York, De Gruyter, 1994. 15 D'IRIBARNE, P., La logique de l'honneur : gestion des entreprises et traditions nationales, Paris, Éditions du Seuil, 1989. GAGNÉ, G., «Les transformations du droit dans la problématique de la transition à la postmodernité», dans J.-G.Belley et P. Issalys (dir.), Aux frontières du juridique : études interdisciplinaires sur les transformations du droit, Québec, Groupe d'étude sur les processus de transformation du droit, Faculté de droit, Université Laval, 1993, 221-253. SÉANCE 9 : L'entreprise post-fordiste et dite "post-moderne" : de l'employéressource à l'employé partenaire. Quelles conceptions et quelles conditions? Mesurer des «signes» ou comprendre des «significations»? Dans cette séance, il sera procédé à quelques «incursions» de méthode. En effet, il ne sert à rien de clamer la centralité de l'humain si l'on continue, dans une bonne tradition positivistefonctionnaliste, à le réifier pour pouvoir en parler. Cette parole sur l'humain est, alors, une parole chosifiante et aliénante, où la personne humaine est réduite à sa «portion ressource», à son aspect strictement utilitaire et instrumental. Peut-on indéfiniment confondre ce qui se comprend et ce qui se décrit? Ce qui s'apprécie et ce qui se mesure? LECTURES OBLIGATOIRES 1- MARCUSE, H., «La conquête de la conscience malheureuse : une désublimation répressive», «L'univers du discours clos», «La pensée négative : mise en échec de la logique de la contradiction», dans L'homme unidimensionnel : essai sur l'idéologie de la société industrielle avancée, Paris, Les Éditions de Minuit, 1968, 89-117, 119158, 161-183. 2- DEVEREUX, G., «Données et angoisse», dans De l'angoisse à la méthode dans les sciences du comportement, Paris, Flammarion, 1980, 25-81. 3- AKTOUF, O., 1996. «Competence, Symbolic Activity and Promotability», in S. Linstead, R.G. Small and P. Jeffcutt, Eds., Understanding Management, London : Sage Publications, Part 2, Chapter 4, 66 à 77. TEXTES SUGGÉRÉS MUCCHIELLI, A., L'analyse phénoménologique et structurale en sciences humaines, Paris, Presses universitaires de France, 1983, 257-307, 216-230. AKTOUF, O., «L'humain, le travail humain et la question de la méthode», dans Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations. Une introduction à la démarche classique et une critique, Sillery, Presses de l'Université du Québec, 1987. DEVEREUX, G., «Réactions d'angoisse aux données du comportement», dans De l'angoisse à la méthode dans les sciences du comportement, Paris, Flammarion, 1980, 82-125. 16 LECTURES COMPLÉMENTAIRES PARRAIN-VIAL, J., La nature du fait dans les sciences humaines, Paris, Presses universitaires de France, 1966. PARRAIN-VIAL, J., Les difficultés de la quantification et de la mesure : actes du Colloque de l'Université de Dijon «Méthodologie comparée des sciences», Paris, Maloine, 1981. SÉANCE 10 : L'entreprise post-moderne et les ères de «l'excellence» et de la «qualité totale» : outils de management ou de nouvelles façons d'être, de se parler et de partager? L'ère de l'excellence et de la «qualité totale» a inauguré l'absolue nécessité d'associer l'employé au sort de l'entreprise. Mais les résistances sont énormes, surtout de la part de ceux qui ont le plus à perdre. Mais qui sont-ils? Les dirigeants, les actionnaires ou, d'une façon générale, les occidentaux? Plus qu'une nouvelle «façon de gérer», il s'agit d'une toute nouvelle façon d'être ensemble et de partager tout ce qui fait la marche et la vie de l'entreprise et de la société. LECTURES OBLIGATOIRES 1- MARCUSE, H., «De la pensée négative à la pensée positive : la rationalité technologique et la logique de la domination», «Le triomphe de la pensée positive : la philosophie unidimensionnelle», dans L'homme unidimensionnel : essai sur l'idéologie de la société industrielle avancée, Paris, Les Éditions de Minuit, 1968, 186-213, 215-249. 2- DUFOUR, M., «Synthèse», dans A. Chanlat et M. Dufour (dir.), La rupture entre l'entreprise et les hommes : le point de vue des sciences de la vie, Montréal, Québec/Amérique, 1985. 3- CHANLAT, A., BÉDARD, R., «La gestion : une affaire de parole», Cahier du CETAI, no. 90-07, juin 1990. 4- STAYER, R., «How I learned to let my workers lead», Harvard Business Review, vol. 68, no. 6, 1990, 66-83. TEXTE SUGGÉRÉ AKTOUF, O. «Le symbolisme et la culture d'entreprise : des abus conceptuels aux leçons du terrain», in J.-F. Chanlat (dir.), Individu et organisations : les dimensions oubliées, Québec-Paris, PUL-ESKA. 17 LECTURES COMPLÉMENTAIRES LINHART, D., Le torticolis de l'autruche : l'éternelle modernisation des entreprises françaises, Paris, Seuil, 1991. (2e partie) SEMLER, R., À contre-courant : vivre l'entreprise la plus extraordinaire au monde, Paris, Dunod, 1993 (au complet). PASCALE, R. T., ATHOS, A. G., «Le zen et l'art du management», «L'interdépendance», «Concilier les différences», «Le message et les objectifs supérieurs», «Conclusion», dans Le management est-il un art japonais ?, Paris, Éditions d'organisation, 1984, 73-172. GODELIER, M., «Économie politique et philosophie», «Les structures de la méthode du "Capital" de Karl Marx», dans Rationalité et irrationalité en économie, vol. 2, Paris, F. Maspero, 1971, 5-94. BLOC IV MANAGEMENTS, ORGANISATIONS MAIS SYSTÈME ÉCONOMIQUE OU SYSTÈMES ÉCONOMIQUES? SÉANCE 11 : Après plus d'un siècle et demi de management «économiciste» et «mécaniciste» : quel paradigme pour le management de l'entreprise post-moderne? Une incursion dans la complexité et dans la thermodynamique? Les sciences sociales et les sciences de la physique ou de la nature se sont souvent emprunté directement ou indirectement leurs paradigmes (paradigme «newtonien», thermodynamique, «darwinien», systémique, etc.). Ce rapport, s'il existe aujourd'hui, dans quel paradigme s'inscrit-il? Qu'est-ce qui justifie ces emprunts? Quels seront les modèles protégés et mis en avant selon l'emprunt à tel ou tel type de paradigme? LECTURES OBLIGATOIRES 1- PASSET, R., «Le conflit des logiques», dans L'économique et le vivant, Paris, Payot, 1979, 23-91. 2- GEORGESCU-RŒGEN, N., La Décroissance, Éditions Sang de la Terre, Genève, 1995, 53-69 et 73-134. 3- AKTOUF, O., La stratégie de l’autruche, chapitre 6. 18 TEXTES SUGGÉRÉS GALBRAITH, J. K., «La preuve par Mars», «Le zénith», «Crépuscule et cloche vespérale», «Le présent, image du futur (1)», «Le présent, image du futur (2)», dans L'économie en perspective: une histoire critique, Paris, Éditions du Seuil, 1989, 294370. LECTURES COMPLÉMENTAIRES PASSET, R., «L'approche bio-économique», dans L'économique et le vivant, Paris, Payot, 1979, 95-159. GEORGESCU-RŒGEN, N., «Entropy, value and development», «The economic science : somme general conclusions », dans The entropy law and the economic process, 276-315, 316-366. GALBRAITH, J. K., Chap.1-8, dans La république des satisfaits : la culture du contentement aux États-Unis, Paris, Éditions du Seuil, 1993, 11-108. MARIS, B., Des économistes au-dessus de tout soupçon,ou La grande mascarade des prédictions, Paris, A. Michel, 1990. SCHRÖDINGER, E., Qu'est-ce que la vie? L'aspect physique de la cellule vivante, Paris, C. Bourgeois, 1986. TAMANOÏ, Y., TSUCHIDA, A., MUROTA, T., «Towards an entropic theory of economy and ecology», Économie appliquée, tome XXXVII, no. 2, 1984, 279-294. SÉANCE 12 : Raisons et fondements de l'existence d'autres managements (nippo-rhénan, germano-scandinave...) : mode locale ou réelle alternative? Les organisations modernes, bases modernes de toute action collective doivent faire face en leur sein à l'interaction ou à l'enchevêtrement de plusieurs finalités. Toutefois, cette «rencontre» de finalités peut être voulue, subie, incontournable mais niée, consciente ou inconsciente... Quelles sont donc les finalités (économique, sociale, politique, spirituelle, etc.) mises en oeuvre et préservées dans le cadre de ces organisations modernes? Quels sont les enjeux apparents qui conditionnent de telles pratiques, la préservation ou la consécration d'une finalité sur l'autre? (Les indicateurs de développement, du bien-être humain, etc.)? Et enfin, la logique de marché est-elle une nécessité, un paradigme, une réalité incontournable? Peut-on discerner une frontière à partir de tous les éléments étudiés qui sépare la science économique de l'idéologie économique? Aujourd'hui, idéologie ou science? 19 LECTURES OBLIGATOIRES 1- ALBERT, M., «La finance et la gloire», «L'autre capitalisme», «La supériorité économique du modèle rhénan», dans Capitalisme contre capitalisme, Paris, Éditions du Seuil, 1991, 75-98, 117-146, 152-168. 2- BAUER, M., BERTIN-MOUROT, B., «Comment les entreprises françaises et allemandes sélectionnent-elles leurs dirigeants?», Économiques, vol. 2, no. 337, 11 août 1993, 14-17. 3- MARIS, B. «Lettre ouverte…» Chapitres 2 à fin. TEXTES SUGGÉRÉS : ALBERT, M., «La supériorité sociale du modèle rhénan», «Le recul du modèle rhénan», «Pourquoi est-ce le moins performant qui l'emporte?», dans Capitalisme contre capitalisme, Paris, Éditions du Seuil, 1991, 169-240. NORA, D., «La cigale et la fourmi», «La geisha de Columbia», «Jeu de go planétaire», dans L'étreinte du samouraï : le défi japonais, Paris, Calmann-Lévy, 1991, 11-83. SÉANCE 13 ET SYNTHÈSE : Les liens idéologie-société-économie-individu et entreprise, passé et avenir. Vers la paupérisation généralisée, le développement du sousdéveloppement ou la rupture entre deux catégories (riches et pauvres)...? Nous mettrons en exergue les nouveaux liens qui se dessinent entre société, économie, organisation et individu, sans préjuger des résultats ou conséquences envisageables selon les liens privilégiés. Ensuite, de manière critique et sur un plan théorique, nous nous demanderons si les modes de management reconnus comme les plus efficaces répondent vraiment à une logique économique différente ou s'inscrivent dans une même vision économique, à la seule nuance de leur efficience. LECTURES OBLIGATOIRES 1- CHOSSUDOWSKI, M. «De la spirale de la dette», Le Monde Diplomatique, juillet 1995. 2- CHOSSUDOWSKI, M. «La mondialisation de la pauvreté» Montréal, Écosociété, 1998. 3- AKTOUF, O., La stratégie de l’autruche, chapitre 8. 20 TEXTES SUGGÉRÉS SAUL, J. R., «La vertu du doute», dans Les bâtards de Voltaire : la dictature de la raison en Occident, Paris, Payot et Rivages, 1993, 614-623. SAINSAULIEU, R., «La dynamique culturelle des ensembles organisés», Sociologie de l'organisation et de l'entreprise, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques et Dalloz, 1987, 139-226. SCHUMPETER, J. A., «Le socialisme peut-il fonctionner ?», dans Capitalisme, socialisme et démocratie, Paris, Payot, Coll. Payothèque, 1979, 223-309. LECTURES COMPLÉMENTAIRES PERRET, B., ROUSTANG, G., «Endiguer l'économie : la difficile recherche d'un équilibre entre l'économie, la culture et la politique», «Économie et valeur : l'enjeu social des problèmes épistémologiques», dans L'économie contre la société :affronter la crise de l'intégration sociale et culturelle, Paris, Éditions du Seuil, Coll. Esprit/Seuil, 1993, 153-181, 237-257. BARTOLI, H., «Des itinéraires discernables», dans L'économie multidimensionnelle, Paris, Économica, 1991, 381-485. GALBRAITH, J. K., L'ère de l'opulence, Paris, Calmann-Lévy, 1961. JACQUARD, J'accuse l'économie triomphante, (référence à compléter). TOURAINE, A., «Naissance du sujet» (§1 et 2), «Qu'est-ce que la démocratie ?», «Point d'arrivée», dans Critique de la modernité, 235-294, 375-403, 404-431. HAQ, M. ul, FMI et économie mondiale : rapport annuel sur le développement humain, 3ème édition, REICH, R., «Le réseau mondial», dans L'économie mondialisée, Paris, Dunod, 1993, 71154. 21