modelage 3V def - Association Pour la Pédagogie Explicite

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Les étapes d’une leçon en pédagogie explicite
1. Mise en situation
2. Modelage
3. Pratique guidée
4. Pratique autonome ou indépendante
5. Objectivation ou Fermeture
6. Révision hebdomadaire et mensuelle
7. Évaluation
Rappel : le plan suivant doit être renseigné pour chaque
séance.
Ressources pour la classe
Plan de leçon
Sujet :
Niveau :
Auteur :
Date
Nombre de séances :
Place de la séance dans la séquence :
Préparation
Matériel du maître
Matériel des élèves
Connaissances pré-requises
Objectifs du jour
Vocabulaire spécifique à apprendre
Rappel des programmes

2-Modelage
A quoi ça sert-il ?
Modeler vient de l’anglais modeling qui signifie montrer, présenter. Il s’agit donc
de présenter l’objectif d’apprentissage et de l’expliquer, afin que les élèves le
comprennent et le maîtrisent.
Cette étape est indispensable avant de passer à la phase d’entraînement.
A quel moment dans la leçon ?
Après la révision des connaissances préalables et l’annonce du plan de séance.
Quel temps y accorder ?
Environ une dizaine de minutes. Il faut respecter la capacité d’attention et de
concentration des élèves qui varie entre 8 et 14 minutes selon l’âge (âge + 2
minutes).
Quel contenu ?
L’enseignant met un haut-parleur sur sa pensée : Il va rendre accessible aux
élèves les procédures utilisées pour comprendre et réaliser la tâche demandée.
Il rend visibles les liens entre les connaissances antérieures et les nouvelles, les
stratégies, raisonnements et questions conduisant à la compréhension.
Il explicite quoi faire, quand, où, comment et pourquoi.
Préalables :
 Avant de commencer l’exposé, indiquer la réponse attendue : cela évite
que les élèves jouent aux devinettes pendant la démonstration. Si la
réponse est déjà donnée, ils pourront mieux se concentrer sur le
processus.
 Exemple 1 (cycle 3) : Apprendre à trouver l’attribut du sujet. Ne pas dire:
« Dans cette phrase, je vais vous montrer comment faire pour trouver
l’attribut du sujet. Tout d’abord, je cherche le verbe, puis je me demande
si c’est un verbe d’état… » Dire plutôt : « Dans cette phrase, le mot … est
l’attribut du sujet, je vais vous montrer comment j’ai fait pour le savoir. »
 Exemple 2 (cycle 3) : Travailler la différenciation « nombre de » / « chiffre
des » en numération.
« Dans le nombre 478 947, 9 est le chiffre des centaines et 4 789 est le
nombre de centaines. Je vais vous montrer comment trouver et ne pas
confondre « chiffre des » et « nombre de ».
 Exemple (cycle 2) ; m devant m,b,p: Partir des connaissances des élèves.
Leur demander comment s’écrit le son [ ɑ̃ ] dans chanter, trente par
exemple et écrire ces mots au tableau. Montrer qu’en général, le son [ ɑ̃ ]
s’écrit « an » ou « en ».
Mais dans certains cas, il en va autrement. Devant m, b, p, … on
écrit « m » au lieu de « n ».
Lire à haute voix une phrase avec des mots contenant le son [ɑ̃] :
Le vent empêche les enfants de s’endormir. C’est la tempête !
Puis l’écrire au tableau en oralisant la démarche. Epeler chaque mot
contenant le son [ɑ̃] ; je dois repérer la lettre qui suit le son [ ɑ̃ ]. Je récite
la règle (affichée au tableau) à voix haute et je conclus si j’écris la lettre
m ou n .
« Voilà ce que vous serez capable de faire seuls à la fin de cette séance. »
Conseils
Avant de commencer, obtenir un haut niveau d’attention.
 L’enseignant combat ce qui détourne les élèves de l'objectif assigné
 Faire ranger les objets qui les distraient, obtenir le silence, réserver la
sortie du matériel utile par les élèves seulement au moment opportun
Conserver l’attention :
 Dans la phase explicative, l’enseignant n’admet ni questions ni
interactions des élèves.
 Pour mobiliser l’attention, l’enseignant module son débit verbal, il évite
les phrases ambiguës ou trop complexes ; il évite les digressions
Respecter la mémoire de travail des élèves
 L’enseignant présente l’information en petites unités afin de respecter la
mémoire de travail. Il n’aborde jamais plusieurs points à la fois. Si le sujet
est difficile, il fragmente et procède par étapes, intercalées d’exercices.
 Dans la présentation d’un concept, il ne doit y avoir qu’une
interprétation possible. Exemple : Montrer un triangle bleu et dire :
«C’est un triangle » Puis montrer un carré rouge et dire : «C’est un carré».
L’enfant pourrait alors confondre le concept carré avec le concept rouge.
Exemples et contre exemples : viser l’alignement curriculaire
 Les exemples et contre-exemples doivent être nombreux et bien
choisis. C’est un élément clé. Ces exemples seront réutilisés lors de la
pratique guidée et autonome. C’est ainsi qu’ils prennent sens : les élèves
doivent avoir la possibilité d’appliquer ce qui leur a été expliqué
(alignement curriculaire).
 Présenter une même information par des canaux différents : visuels,
auditifs, tactiles.
Eviter les pièges
 Les exemples doivent aussi être variés mais pas trop car des exemples
trop variés augmentent la charge cognitive intrinsèque.
 Attention aux redondances néfastes pour la charge cognitive. La
présentation d’un même concept sous des formes différentes (ce n’est pas
une répétition) crée une charge cognitive : l’information redondante est
traitée comme information différente. Cet effet est particulièrement
important chez les non experts.
 Éviter toute charge cognitive inutile par des tâches parasites, sans
rapport direct avec l’information.
Ajuster le modelage sur les plus faibles.
 Il est important d’utiliser des exemples très simples pouvant être compris
par les élèves les plus faibles, quitte à les complexifier ensuite.
Vérifier la compréhension :
 Chaque explication est suivie de multiples questions pour vérifier la
compréhension après chaque nouveau concept. Réitérer les questions de
différentes manières. Les élèves ne doivent pas être passifs. Il ne faut pas
hésiter à recommencer les explications ; cela peut être fait par le maître
ou bien par un élève qui a compris.
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