Noms des roneotypeurs

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Carlier Adeline
Darles Elsa
04/05/09
Chirurgie
15h-16h
Sophie Palierne
Le drainage
Le drainage est l’ensemble des techniques opératoires qui permet d’évacuer un liquide ou un gaz
vers l’extérieur.
Les liquides ou les gaz peuvent s’accumuler dans des cavités naturelles ou acquises (des cavités
pathologiques comme les abcès). Le drainage est presque toujours complémentaire d’un autre geste
comme par exemple le traitement d’une collection. C’est un procédé temporaire qui nécessite une
mise en place chirurgicale et antiseptique, par exemple un drain est considére comme un corps
étranger, il a donc une action limitée dans le temps.
Pourquoi faut-il drainer ?
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Traitement d’une collection liquidienne ou gazeuse
Prophylaxie d’un geste chirurgical où l’on sait qu’il y a un risque de collection inflammatoire
Association d'une irrigation et du drainage, c'est-à-dire irriguer l’intérieur d’une cavité puis récupérer
le liquide
 Les effets délétères des collections
o La résorption par l'organisme est lente, ce qui entraîne des retards de cicatrisation
o Sur un site chirurgical, elles augmentent les tensions sur les sutures, ce qui accroit les forces
de pression. Il y a alors un risque de retard de cicatrisation, de désunions des sutures, et de
troubles fonctionnels (boiterie, problème respiratoire)
o Risque de complications septiques
 Les effets des liquides ou des gaz:
o Si c’est un liquide pathologique (exsudat, pus) :
 Douleur, car il y a une inflammation
 Défaut de cicatrisation, désunion des sutures
 Infections de voisinage, contamination des structures environnantes, notamment des
articulations (>arthrites)
 Choc toxique si une toxine en résorbée par le sang.
o Si c’est un liquide biologique
 Bile, suc pancréatique provoquent des complications de péritonite liés aux risques
chimiques (irritant)
 Sécrétion digestive : présente un risque septique
 Urine : présente un risque chimique et métabolique (accumulation de déchets car il y
a un défaut d'épuration)
 Sang : lors d’hémorragie par exemple, représente un risque septique car le sang est
un milieu favorable pour le développement des bactéries
o Si c’est un gaz
 Pneumothorax : il y a de l’air entre les deux plèvres cela gène le fonctionnement du
poumon
 Pneumomediastin : il y a de l'air dans le médiastin
 Pneumoperitoine : il y a de l’air dans l’abdomen si des bactéries qui produisent du
gaz s’y développent
Il faut donc un drainage, car l'accumulation des gaz ou des liquides peut être néfaste.
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Quand drainer ?
Il existe des indications absolues: on met en place un drainage d'urgence sinon l’animal meurt.
Voici ces cas :
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Accumulation de gaz ou de liquide dans le thorax : pneumothorax, hémothorax, pyothorax. A terme
il y a un effet cardiovasculaire qui peut amener à la mort.
Accumulation péritonéale : péritonite chimique (bile, suc pancréatique, urine), s’auto-entretient. Les
risques de complications sont très importants (conséquences cardiovasculaires, douleurs,
adhérences,...) et sont associés à une prise en charge de la fuite.
Péritonite septique (pus, contenu digestif) : il y a un risque de septicémie rapide.
Le drainage est alors incontournable et est une urgence vitale.
Les indications générales sont :
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Une collection liquidienne aseptique : réaction inflammatoire cutanées ou plus profondes, séromes
(accumulation de liquide inflammatoire dans une poche acquise)
Une collection liquidienne septique : abcès, arthrite septique…
Dans le cadre de ces indications générales, le drainage est fortement recommandé. On peut observer
un retard dans le traitement si le drainage n’est pas fait.
Les indications relatives: c’est à l’appréciation du chirurgien. Par exemple lors de chirurgie
cutanée comme des lambeaux. En effet, lors de la mise en place du lambeau, il existe un vide entre
la peau et le tissu sous-cutané car ceux-ci ne sont pas unis entre eux. Il y a alors accumulation de
liquide inflammatoire, la pression augmente ce qui peut provoquer une désunion des sutures et un
retard de cicatrisation.
Lors de chirurgie septique comme le traitement de fistule ou d’ostéomyélite, il faut se demander si
on a bien tout enlevé.
La mise en place d’un drainage prophylactique est à l’appréciation du chirurgien. Pour cela il faut
évaluer la balance bénéfice/risque:
Les avantages de la pause d’un drain sont :
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Amélioration de la cicatrisation
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Diminution de la pression ce qui empêche l’accumulation de liquide
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Permet l’irrigation ce qui permet de laver si le site chirurgical est encore sale
Les inconvénients du drainage sont :
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L’inflammation qu’il provoque (le drain est considéré comme un corps étranger)
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Un décollement de la peau et du tissu sous-cutané au niveau du drain
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Une porte d’entrée pour les germes : il crée une solution de continuité entre le milieu extérieur et
intérieur
Comment drainer?
Nous allons d’abord voir les caractéristiques générales d’un drain. Un drain est un élément implanté
à l’intérieur d’un tissu, il doit donc être biocompatible et stable. Il est là pour éliminer du liquide
ou du gaz: il doit rester fonctionnel (ne pas se collaber sur lui-même pour laisser le passage),
perméable et rigide dans le temps. Les contraintes biologiques font qu’il doit être stérile et souple
pour ne pas entraver le fonctionnement de l’animal.
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2 types de drains sont couramment utilisés: le drain de Penrose (drainage passif) et le drain de
Redon (passif ou actif).
Le drain de Penrose
C'est un petit tuyau en caoutchouc, souple, tubulaire et fin, qui collecte les liquides ou les gaz par
capillarité ou par gravité. Le liquide s’écoule sur toute la surface du drain (à travers le tuyau,
normal, mais aussi autour à l’extérieur, ca fait un peu dégeu quand on y pense mais apparemment
c’est bien). Son efficacité est de 40%. Son efficacité dépend de la surface en contact avec le liquide
à drainer : il ne doit donc pas être fenêtré (ne pas faire de petits trous dedans en pensant que les
liquides seront mieux connectés). L’augmentation de la surface de contact permet d’augmenter
l’efficacité du drainage.
Il a l'avantage d'être facile à utiliser car il est souple, plat et flexible (pratique pour les zones qui ne
sont pas faciles d’accès ou lorsque la place est limitée) et d'être peu coûteux.
En revanche, la capillarité et la gravité sont des phénomènes passifs. On ne peut donc pas aspirer.
De plus, il présente un risque de contamination ascendante notamment s'il se trouve au contact des
poils car il crée une solution de continuité entre l’extérieur et l’intérieur. Il est très fin et fragile, il y
a donc un risque de le casser (s'il y a des adhérences) lorsqu’on le retire.

 Le drain de Redon
C'est un tuyau en caoutchouc, silicone ou PVC cylindrique dont l'extrémité distale est fenêtrée. Il
est mis en place avec une aiguille alène qui permet de faire des trous de la taille du diamètre du
drain. Ceci permet d’éviter les fuites autour du drain et le rend étanche. On peut y connecter un
collecteur ce qui permet de réaliser un drainage fermé. Pour l’utiliser de manière passive, un
collecteur est placé en position déclive. L’efficacité est alors de 40%. Le drainage peut être actif
grâce à un système aspirant composé d'une poire à soufflet. On peut aussi utiliser un système
aspiratif « fait maison », avec des seringues relié au drain dont on tire le piston pour créer une
dépression (l’idéal étant d’environ 80mm HG), on peut aussi aspirer le pus avec une paille et à la
bouche –mais noooooooooooooooooon euhh. Pour des volumes plus petits, on peut utiliser des tubes à
prises de sang (qui sont sous vides, d’où l’aspiration) ou des microperfuseurs.
Les avantages sont qu'étant un dispositif fermé le risque de contamination est moindre. Utilisé de
façon active, l’efficacité est augmentée. Enfin, il est facile à utiliser et peu coûteux.
Les inconvénients sont que ce type de drain peut se boucher en mode passif, il est peu souple et sa
forme cylindrique fait qu’il décolle les tissus.
Finallement, il y a aussi le drain thoracique qui est particulier : on fait passer le drain dans
un trocard qu'on introduit ensuite dans la cavité à drainer.
Technique de drainage:

technique générale :
La pose d'un drain se fait dans des conditions chirurgicales. Disposé oblique et en position déclive,
il sort par un trou particulier distinct de la plaie chirurgicale (sinon il empêche sa cicatrisation).
Après avoir fixé le drain par deux points à la peau, on vérifie l'efficaté du drain.
Par exemple un drain de Redon posé sur une fracture de fémur : il est placé le long du fémur puis
fixé par un lacet chinois à l’extérieur. Pour cela on fait un point sur la peau, on fait un lassage
autour du tuyau puis on repique un peu plus loin dans la peau.
Dans le cas d'un drainage abdominal, il faut un drain de gros calibre pour pouvoir tout sortir vers
l'extérieur. On augmente l'étanchéité en décalant la sortie cutanée par rapport à la sortie musculaire
à l'aide d'un cathéter. Par ailleurs, le système de drainage doit toujours être mis en place de
l'intérieur vers l'extérieur. La fixation n'est pas la même selon si c'est un drainage passif (qui va
évacuer le liquide par gravité) ou un drainage actif (qui nécssite une fixation du drain sur l'animal).
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Dans le cas d'un drainage thoracique, on fait pénétrer le drain en sous cutané entre le 9ème et le
10ème espace intercostal de façcon oblique vers le bas pour arriver progressivement dans le point
d'implantation dans la cavité thoracique au niveau du 8ème espace intercostal. Ce geste nécessite
bien sûr d'une anesthésie locale. Le tout est mis en place de façon fermée, sans voie d’abord
chirurgicale.
Suivi
Le suivi comprend la pose d'un pansement absorbant le plus propre possible (renouvelé à
saturation) et d'un collecteur ou d'un système d'aspiration régulièrement mis en route. Les soins
quotidiens consistent à changer le pansement et surveiller l’état de remplissage du système aspiratif
pour maintenir une aspiration constante.
Retrait
Le drain de Penrose doit être retiré au bout de 3-4j pour une plaie, alors qu'en région abdominale on
le retire 5-6 jours après. Il ne faut pas le laisser trop longtemps, ça peut devenir inflammatoire. Pour
un drain thoracique, le retrait se fait dès que le vide pleural est rétabli.
Complications:
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Un retrait accidentel (donc septique) du drain (comme un arrachement par l'animal)
Une infection rétrograde (pour la cas du drain de Penrose surtout)
Une migration du drain d'où des lésions organiques internes
Une déchirure du drain de Penrose lors de son retrait
Une intolérance : fistule
En position thoracique, les complications sont plus graves avec : un emphysème sous-cutané ou des
formes plus graves telles qu'un pneumothorax suite à une rupture d'étanchéité (mise en danger de la
vie de l’animal). Avant de retirer un drain thoracique, on peut faire une radio pour vérifier la
disparition de l’épanchement.
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