I Les débuts de la communication dans les organisations

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LES COMMUNICATIONS DANS LES ORGANISATIONS
J-Y Capul
Présentation auteur et contexte
I Les débuts de la communication dans les organisations
1. Une notion et un statut flous
a) économie et sociologie
b) « le problème de communication »
2. Explosion des services communication
a) incertitudes sur les missions et compétences
b) concepts d’information et de communication
II La communication appliquée dans les entreprises
1. évolution des modes de rationalité dans les organisations
a) avant: organisation taylorienne
b) aujourd’hui: nouveau mode de rationalité
Rationalité technique
Nouveau mode de rationalité
définition précise de la nature des
taches
travail pas parfaitement spécifié, ni
connu(ex : projets)
produit mesurable et observable
produit pas immédiatement
observable ou mesurable
pas d’autonomie, organisation
imposée
autonomie nécessaire
travail individuel
travail collectif, en équipe
2. les différentes communications au sein des organisations
a) typologie des communications
b) les deux niveaux au sein des échanges d’information
III Hypothèses concernant les communications
1. culture d’entreprise et communication
a) communication externe
b) communication interne
2. le processus d’interaction
a) la recherche du consensus
b) l’influence
Conclusion et critique
LES COMMUNICATIONS DANS LES ORGANISATIONS
Auteur : Jean-Yves Capul
Extrait des « cahiers français », périodique réalisé sous la direction de la
documentation française.
Cahier consacré à la communication, réalisé sous la direction de Jean Yves Capul.
L’article est écrit en 1992.
La question de communication des organisations commence à se poser
sérieusement, les services commencent à se développer.
I Les débuts de la communication dans les organisations
1. Une notion et un statut flou
a) économie et sociologie
Sciences qui ont en premier traité les problèmes de communication dans les
organisations sont :
économie : mieux gérer la communication pour baisser les coûts d’information et de
communication.
Sociologie : intériorisation des normes de comportement dans les organisations.
La communication n’avait jamais fait d’analyses précises sur le sujet.
b) « le problème de communication »
En 92, problème ou dysfonctionnement dans une entreprise : on accusait la
communication : « il y a un problème de communication », sans que l’on sache
précisément d’où venait le problème et s’il était vraiment imputable à la com.
2. Explosion des services communication
a) incertitudes sur les missions et compétences
Explosion des services communication, direction de la communication dans les
entreprises.
Mais on ne savait pas très bien quelles étaient les compétences(pas de formation
« communication ») et les missions de ce service(image de l’entreprise, organisation
de la circulation des infos, relations humaines ?)
b) concepts d’information et de communication
Capul fait la différence entre information et communication :
Information : transmission de message
Communication : il ajoute une dimension sociale : Il y a interaction (message/
réponse)entre émetteur et récepteur. Il faut une modification de la situation de
départ.
Pour lui, il ne s’agit pas simplement de faire transmettre une info, mais de s’assurer
qu’elle soit bien reçue, dans les deux sens de la hiérarchie.
II La communication appliquée dans les entreprises
1. évolution des modes de rationalité dans les organisations
a) Avant :organisation taylorienne
-
définition précise de la nature des taches
produit mesurable et observable
pas d’autonomie, organisation imposée
travail individuel
b) Aujourd’hui :nouveau mode de rationalité
-
travail pas parfaitement spécifié, ni connu(ex : projets)
produit pas immédiatement observable ou mesurable
autonomie nécessaire
travail collectif, en équipe
Les travailleurs, dans ce nouveau mode, doivent coordonner leurs actions et donc
communiquer.
La communication devient une composante essentielle de ce nouveau mode
d’organisation.
2. les différentes communications au sein des organisations
a) typologie des communications
La communication fonctionnelle : échanges d’info nécessaires à l’activité
professionnelle
La communication informelle : contacts spontanés entre les collègues
La communication managériale : communication spécifique à un service, direction
La communication initiée par l’entreprise elle-même : ses messages, ce qu’elle
fait ou ne fait pas.
b) les deux niveaux au sein des échanges d’information
Capul distingue 2 niveaux au sein des échanges d’info :
- communication programmée et structurée(infos liées au travail même). Pas de
remise en cause du cadre global.
- communication qui porte sur le cadre global, la vie de l’organisation
(organisation du travail, agencement des services…). Remise en cause
possible.
III Hypothèses concernant les communications
1. culture d’entreprise et communication
Les stratégies de mobilisation de salariés(communication managériale) ne suffisent
pas. Elles ont des limites.
Il oppose 2 formes de communication :
a) communication externe
fondée sur la séduction(magie de la publicité)
adhésion irrationnelle
identification à l’image de l’entreprise
b) communication interne
fondée sur des arguments logiques
adhésion rationnelle, consciente, acceptée
Pour Capul, il faut privilégier la communication interne car la communication gagne
en efficacité lorsqu’il y a une forte culture commune.
2. le processus d’interaction
a) la recherche d’un consensus
A cause du nouveau mode de rationalité basé sur l’autonomie, les salariés doivent
coopérer et donc communiquer.
Capul pose le problème du consensus, lorsqu’il y a une décision à prendre, dans le
sens de l’intérêt général.
Est-ce qu’il y des influences extérieures qui s’exercent ?( pouvoir hiérarchique,
compétences particulières, pouvoir de conviction, charisme…)
b) l’influence
Oui, « la parole de chacun n’a pas le même poids »
Les participants mobilisent leurs ressources personnelles et sociales.
L’interaction est un processus d’influence réciproque.
Conclusion et critique
Au début des années 90, on voit se multiplier dans les organisations des services de
communication. Ce besoin de communication apparaît en même temps que le
changement de mode de rationalité, qui est passé d’un modèle taylorien à un modèle
basé sur l’autonomie et la coopération. La communication est essentielle et permet
ce nouveau mode de rationalité.
Outre quelques réflexions sur les logiques de communication à la fin de l’article,
Capul parle essentiellement du passage à ce nouveau mode de rationalité qui est le
fil conducteur du texte. Or vers la fin de l’article, il cite les apports théoriques
d’Habermas : le changement du mode de rationalité, la communication qui permet la
coopération.
Dès lors on se demande quels sont réellement les apports personnels de l’auteur.
Je pense qu’il aurait du plus insister sur la communication interne nécessaire à cette
nouvelle organisation, plutôt que de nous répéter maintes fois : autonomie
coordination, communication.
Par contre, j’ai trouvé intéressant qu’il distingue différents types de communication
dans une organisation et qu’il parle donc des communications et non pas de la
communication des organisations.
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