Géopolitique Cours de Sieur Van Eeuwen Pendant des années : géopolitique des Amériques ; 2 livres : « Les Etats-Unis et le monde » ; « les relations interaméricaines ». USA : hyperpuissance ? superpuissance ? Chimérique : Chine+Amérique : duopole. Chine : 2ème exportateur du monde ; position non pas de force (elle n’écrase pas les US) ; mais les US ne dictent pas les conditions de ce duopole. Il y a 20 ans : se produit ce bouleversement : effondrement d’une partie de la puissance qui tient le monde : les Roscoff. Copenhague a prouvé que les 2 puissances avaient un pouvoir de nuisance face au reste du monde. Monde multipolaire ; plusieurs pôles : – au Nord : continent Américain – Brésil – Russie – Inde - Afrique du Sud – (Chine – Corée du Sud) – Ensemble Européen : manque de consistance sur la scène internationale. Pôles émergents : Indonésie ; Afrique du Sud (puissance du Sud ; influence sur les pays voisins ; rayonnement qui va au-delà de la pointe extrême de l’Afrique) ; Nigéria : pays d’avenir. Turquie ; Géopolitique classique : fin XIXème jusqu’à la 1ère GM. Pensée qui n’a pas complètement disparue. Certains penseurs de cette période sont repris par Capland par exemple, aux US. Monde ne peut plus être raisonné en terme de pions qu’on avance sur un échiquier. Sondage mondial : veuillez s’il vous plait donner honnêtement votre opinion sur l’éventuelle solution sur la pénurie de nourriture dans le monde. Europe de l’Ouest : n’a pas compris ce que voulait dire pénurie. Les africains n’ont pas compris ce que ça voulait dire nourriture La Chine et Cuba n’ont pas compris ce que voulait dire « opinion » Les Sud américains n’ont pas compris ce que voulait dire « s’il vous plait » Les US n’ont pas compris ce que voulait dire « reste du monde » … on continue à débattre sur ce que veut dire « honnêtement » Vision occidentalo-centrée. Ier CHAPITRE : Archéologie et actualité de l’approche géopolitique Thème qui existe depuis la formation des Etats. Mesure de l’action étatique. Analyses qui prétendent être une science de l’Etat. Que fait l’Etat à l’extérieur. Comment il se projette. Quand le libéralisme s’est imposé au XIXème siècle, les analyses entrées sur l’Etat se sont un peu estompées. Resté puissant dans 2 pays : la Prusse et la Russie. On pouvait se demander si on allait revenir à une capacité d’analyse du monde. Etudes sur l’analyse du monde, des Etats, de leur puissance. En fait, la géographie a muté ; à partir du géographe Humbolt. Les géographes ont commencé à ne pas simplement décrire le monde. Configuration physique d’un territoire. Les géographes ont commencé en Allemagne en 1860-1970 a réfléchir à la manière dont les sociétés occupent l’espace ; ex : Brésil : tropisme atlantique. Intérieur : Hinterland pas intégré. 1960. Routes vers l’intérieur. Amérique Latine : longitudinale. Sur le plan horizontal rien. D’où l’exploitation de l’Amazonie. Transamazonienne. Société brésilienne pas la même. Lorsque les nouvelles liaisons Atlantique/Pacifique seront en œuvre, ce ne sera plus la même. IBAS : Inde – Brésil – Afrique du Sud. Les Brésiliens ont autour de l’Afrique du Sud : le Mozambique, l’Angola ; pays lusophones. Brésil dit : on ne s’arrête pas là. Exportateurs de l’agrobusiness. Géographie politique a donc commencé à se développer avec une sorte de pensée sur espace et puissance à partir de la fin du XIXème siècle . Quels sont els auteurs de cette période ? Toute fin du XIXème siècle jusque mi XXème siècle. Chronologie pas absolument satisfaisante. Gens qui vivent à la même période. Les premiers auteurs sont des auteurs qui vont étudier l’Etat du point de vue de l’espace. Les suivants (premier quart du XXème siècle) étudieront plutôt l’espace du point de vue de l’Etat.. D’abord Frederick Ratzel. Géographe allemand. 1897 ; il met l’accent sur la formation des nations. Comment elles se lient à l’espace, au sol. Quel est leur dynamisme ? Il choisit une sorte de modèle naturaliste (très marqué par les sciences naturelles ; darwinisme). Ratzel a une conception organiciste de l’Etat. Un peuple ne s’épanouit que s’il a l’espace. L’espace vital. Où s’arrête-t-il ? On comprend très bien que Ratzel va pouvoir être utilisé par les théoriciens de la géopolitique nazie. Pacifique : lac chilien ; Approche organiciste : débouchant sur la notion d’espace vital. Il ne faut pas perdre de vue cette notion. Idée nationaliste derrière la tête. Deuxième auteur : Kjellen ; suédois. 1899 ; il invente le terme de géopolitique ; prof d’histoire à l’université de Goteborg. Géopolitique qui étudie l’Etat comme organisme dans l’espace ; éconopolitique ; démopolitique ; sociopolitique ; kratopolitique ; Théorie de l’Etat plus complexe que Ratzel ; même s’il partage son idée d’organisme vivant. Il cite la Pologne : objet d’étude infini. Effondrement des empires… 2 pays qui ont été très puissant en Europe dont la Suède. Objectif de Kjellen : argumentation scientifique instrumentalisée. Suède ne peut faire autrement que… doit reconquérir l’espace, le territoire. Reconquête d’empire en déclin. Cette instrumentalisation : constante des théories géopolitiques de cette fin du XIXème. Ces auteurs sont des auteurs nationalistes, qui soutiennent des projets nationalistes. Dans la chronologie : 1898 ; Mahan : premier des auteurs qui met l’accent sur l’importance stratégique des mers. Seapower. Sur le continent Américain : puissance Britannique déplacée. Mahan pas au service d’un projet de domination américaine. Importance du commerce ; avoir des bases portuaires dans plusieurs endroits du monde. Actualité criante à la fin du XXème siècle. Si on analyse les remaniements géopolitiques concernant les mers : – les Etats s’attribuent des territoires maritimes. (Montego Bay). Passage du Nord-Ouest : Ils sont forts ces Ruscoff. 2ème changement : décolonisation : multiplication d’Etat micro-insulaires. Marine soviétique : s’est considérablement affaiblie. Volonté de reconstituer une marine russe opérationnelle. Déplacement des axes du monde. (Haïti : pays très pauvre ; en moyenne : 1€/jour salaire ; 1ère République noire du monde ; pays déboisé, déforesté… il va vers la mer…). Pays de colonisation française : créole : expression française. Présence de la France très forte. Pays qui a connu dans les années 50 une disctaure familiale des Duvallier. Pays dont la minorité créole a été déplacée au profit des noirs : noirisme. Pays qui n’a pas d’infrastructure ; classe politique déstructurée ; ambitions personnelles ; nation building fait par la communauté internationale. Dans la région, géopolitiquement, c’est une menace majeure ; par le trafic de drogue. Autre menace : boat people.) Ceux qui vont étudier l’espace du point de vue de l’Etat : Général Allemand ; attaché militaire au Japon ; Karl Haushofer. Il va voir comment le Japon va annexer la Corée. Comment le Japon justifie cela. Les japonais manipulent les cartes. Ils montrent que la Corée est un poignard planté vers le cœur du Japon. menace physique. Il va fonder à Munich en 1924 un institut de Géopolitique. Une revue de géopolitique. Il s’agit de voir l’espace du point de vue de l’Etat. « La géographie politique voit l’Etat du point de vue de l’espace. La géopolitique, c’est pas ça, c’est voir l’espace du point de vue de l’Etat ». Il développe 3 thèmes principaux : – l’Allemagne doit avoir un espace plus large : un espace vital – La grande Allemagne doit croitre vers l’Est. Très proche de Kjellen. – Il faut que l’Allemagne assure son hégémonie sur le Mitel Europa : Europe Orientale. Ca reprend une notion de McKinder : notion de heartland. Comment l’Allemagne pourra contrôler l’Europe à partir du contrôle de ce qui jouxte. 1927 : livre sur les frontières. Frontière politique mais aussi frontières militaire. Entre les deux : des marches qu’il faut annexer en faisant migrer des ressortissants allemands. En 1933, sous l’influence de Hess, la géopolitique va devenir une science nationale. Science récupérée par le régime national-socialiste, qui va instrumentaliser cette approche, notamment de l’espace vital. En disant : il faut peupler notre proximité d’allemands. Il faut annexer les endroits où les Allemands sont présents. Cette récupération : ce qui va déconsidérer cette géopolitique. Dans le même temps : Halford Mackinder, un britannique. (Dernier article de Copland : on revient à l’approche de Mackinder). Interprétation géographique de l’histoire de l’humanité. Peuples nomades qui ont poussé vers l’Est, par delà le détroit de Béring. A partir de là, Mackinder dit : le pivot, le heartland, est occupé par la Russie. Elle est au cœur de l’ « île mondiale ». Il y a une Eurasie. Dont le centre est la Russie. Île mondiale va de l’Afrique à l’Asie. Le premier qui raisonne à partir d’une projection de Mercator sur l’ensemble de la planète. Ses conclusions : qui tient l’Europe de l’Est commande le Heartland. Qui tient l’Europe de l’Est ? L’Allemagne. Qui tient le Heartland ? La Russie. Idée de Mackinder : aussi un projet politique : empêcher une alliance entre la Russie et l’Allemagne. En tant que britannique, c’est ce qu’il veut empêcher. Or, c’est ce qui va arriver avec le pacte germano-soviétique. Son ouvrage est de 1919. On va créer quoi, des Etats tampons. De façon a éviter le rapprochement. Il va développer sa théorie géopolitique davantage : dans le monde, il y a une rivalité entre la terre et la mer. Mer : Royaume Uni et les US ; terre : Allemagne et la Russie. Cette théorie est un peu une allégorie ; construction mythologique. Mais simpliste : dualisme terre/mer. Si on examine ce qui va se passer après : guerre froide : monde bipolaire ; il est dans ce schémas bipolaire. Pour certains, il s’agit d’une grande modernité. Nicholas Spykman. Né à Amsterdam ; naturalisé américain. A enseigné à Yale. Son œuvre : 1942 : « la stratégie de l’Amérique dans la politique mondiale ». Il dit qu’il faut prendre le contre-pied de Mackinder ; l’importance, pour les Etats-Unis : c’est le Rimland : un arc externe au Heartland. Espace en jeu entre les Etats-Unis et l’URSS, c’est ce Rimland. C’est là que va s’effectuer l’enjeu de la confrontation Est/Ouest. Corée et Norvège : Etats amphibie. Son théorème : qui contrôle le Rimland contrôle l’Eurasie. Base de la puissance mondiale : puissance maritime. Il parle aussi de la puissance aérienne. Spykman va inspirer George Kennan ; il fait partie du national Security Council autour de Truman. Il va développer la théorie du containment. L’endiguement de l’Union soviétique partout. Base de la politique des US jusqu’à l’effondrement de l’Union Soviétique. Volonté de Poutine. Retrouver la puissance. Moscou n’a pas renoncé à être un acteur majeur sur le plan international. Livre à lire : Pascal Lorot ; François Thual ; La géopolitique. Collection clef ; Montchrétien. 2ème CHAPITRE : géopolitique actuelle Géopolitique : analyse de la réalité conflictuelle… Pourquoi faire un cours de géopolitique ? Raisons purement d’actualité, d’efficience, de tactique. Dans un certain nombre d’écoles, on a commencé à étudier les configurations politiques de différents pays dans le monde. Quand une entreprise veut s’implanter à l’étranger… il faut d’autres données : sociales, économiques, démographiques, politiques, climatiques. Vision dynamique des enjeux globaux ; transposer tout cela à l’entreprise. Ca intéresse les directions export. Immédiat après guerre : monde bipolaire qu’on peut expliquer avec des damiers, des échiquiers. Les dominos ; (L’effet rubik’s cube.). Monde dual ; on est dans l’équilibre de la terreur ; plus de guerre mondiale ; mais plein de guerres locales. Crise des euromissiles. On a senti que l’idée d’installer des missiles en Europe pour contrer l’Union Soviétique, ça faisait de l’Europe un champ de bataille. Pour régler l’affrontement US/ URSS ; ce serait l’Europe. Pour expliquer ce qui se passe dans certaines régions du monde : Est/Ouest ne suffit pas. Nord/Sud non plus. Les explications théoriques, idéologiques, économiques de type structuraliste se révèlent ou insuffisantes ou inadaptées ; sorte de faillite de ces explications en termes globaux. On ne peut expliquer le monde par l’opposition capitalisme/communisme ; riches/pauvres, etc. Si on ne prend pas en compte les cultures. Toute une série d’évènements mondiaux deviennent difficiles à expliquer. Guerre Irak/Iran. Pas les catégories habituelles. Toutes les grande puissances se sont rangées du même côté. Soit contre l’Iran, soit contre l’Irak. On a pas l’explication Est/Ouest. Besoin de l’explication culturelle/ religieuse. On observe que vont e créer à partir de 1980 ç peu près toute une série d’ouvrages, d’instituts : IIG (Marie-France Garot). Chez fayard sort l’Atlas de Ragenot, Fayant etc. Il se vend à 163 000 exemplaires. Revue Hérodote. Paris 8 : symptômes d’un frémissement… Nouvelle approche qui va se mettre en place. Qu’est ce que c’est que la géopolitique : « Analyse de la réalité conflictuelle localisée ». Boîte à outil pour l’analyse. Pape des relations internationales : Bertrand (c’est quelqu’un qui*) Badie. Les RI, Yves Lacoste le dit ; ce qui distingue l’analyse géopolitique de celle des RI, c’est que d’un côté les spécialistes de science politique qui conduisent les analyses de RI ont « trop tendance à considérer que de nos jours le territoire n’a plus d’importance ». Etat va intervenir à un moment ou à un autre. Pas aussi central que cette notion de spatialité que les géographes usent. Démarche volontaire des années 80 : éviter le simplisme des théories. Prendre en compte surtout les singularités, les particularismes. La démarche va être un croisement de plusieurs disciplines : – la géographie ; ce que doit retenir le géographe, c’est le sol et non l’Etat. Petit à petit, les géographes ont pensé l’espace. « Spatialisation de la pensée ». C’est stratégique. Approche des ordres de grandeur. Echelle ; technique de « zoom ». Taille, aire d’extension du phénomène. – Histoire : comment situer les évènements ? Grand apport : Fernand Braudel, temps court, temps long. Conjonctions de phénomènes à telle date. Curieux que la géopolitique (géos et politique) ce soit de l’histoire. On va cerner, dans un second temps, la réalité observable. Mobiliser des batteries d’explications, des catégories d’explications pour rendre compte de ces situations locales. Géopolitique : boîte à outils. On regroupe des éléments qui ont en commun une même propriété. Par exemple, on fait un géographie des forces politiques, confessionnelles. On utilise une autre batterie d’explications : la présence des forces armées ; les aires d’influence militaire. On regroupe les éléments qui sont plus liés à un fond de carte ; qui nous permette d’étudier un relief. On définit des ensembles spatiaux. A partir de là, on mobilise ces catégories, ces batteries d’explications, pour rechercher les forces en présence ; comparer. Et aussi se garder des comparaisons ; mettre en lumière ce qui n’est pas raison. Che Guevara : « les Andes deviendront la Sierra Maestra de l’Amérique Latine. » Il avait rien compris. Il a voulu mener une guerre où les communistes ne voulaient pas de lui. Ils étaient contre les guérillas castristes. On prend le pouvoir par la lutte politique à l’intérieur. En plus, il est allé chez des indiens. Il ne parlait pas la langue (c’était un argentin). 3ème point ; la dictature militaire de droit qu’il a combattu. Celle-ci venait d’attribuer aux paysans indiens des terres en propriété individuelle. Che Guevara disait : la propriété est à tout le monde. On va mettre en place des terres collectives. Il voyait ça sous le prisme de l’exploitation/ domination. Il n’avait rien compris au problème identitaire. Géopolitique : on doit comparer ce qui est comparable. Quand on amalgame les « islamismes » ; Islamisme radical : nébuleuse. Les islamismes ont des ressorts différents selon les pays. Sont pas tous chiites. On a besoin d’affiner pour prendre en compte des réalités conflictuelles dans une approche qui est celle d’une méthode. Géopolitique : pas une vraie discipline. On peut parler après de la géostratégie. « Hard power ». Haïti : nouvelle ingérence humanitaire ; « leadership américain » ; très internastic : international + domestic. Quel est le « projet » ? 4 grands chapitre : – Hyperpuissance (terme d’Hubert Vérine) ou déclin de l’empire américain ? Unilatéralisme buschien. US/ AL ; relations avec Brasilia. Arctique ; nouvelles routes maritimes – Un monde dans l’impasse ? Crise des institutions internationales. Etats disparaissent ou reviennent ? Question de la nouvelle gouvernance mondiale… G quelque chose. Revanche des BRICS. G2 : Chinamérique. Quel rôle de l’OTAN ? – Nouvelles guerres de l’Occident. « guerres justes ». (Intervention américaine au Panama : « just cause ».) – Le monde vu par… : les BRICS, le Japon, la Corée, le monde arabe, peut-on parler du retour de l’Afrique ? Approche géopolitique de la ou des Méditerranées. HYPERPUISSANCE OU DECLIN DE L’EMPIRE AMERICAIN Pourquoi empire ? Pas une puissance qui a colonisé le monde ; pas l’empire au sens où en parlait pour l’Empire britannique, ou français ; c’est plus l’imperium, la puissance de commandement, la puissance impériale. Section 1 : quels sont les rapports entre les USA et le monde ? Sur quelle conception du monde se définissent historiquement ces relations ? Depuis la doctrine Monroe en 1823. Ministre des affaires étrangères des USA. Si on regarde le peuplement des Amériques, il ne faut pas oublier que les populations premières sont venues de l’Asie Centrale par le détroit de Béring. Peuplement allogène. On aurait trouvé aux USA les traces d’un homme américain qui aurait été antérieur à ces migrations. Piste vite abandonnée. Les revendications des indiens d’Amérique : peuples premiers. Dans tous les sens. Qui ont été ensuite chassés, expulsés, parqués. Statut assez tragique. Ils ont des droits qu’ils ont fait reconnaître sur un certain nombre de terres dont ils étaient les premiers occupants. Si il y a un homo americanus avant, tout tombe. Il est très possible que d’ici un siècle, on découvre qu’il y avait un premier occupant… Il y a une circulation entre le Nord du continent américain et la Russie. Doctrine Monroe édictée : l’Amérique aux américains. Pas faux, mais très vite ça s’est transformé en : l’Amérique aux Etats-Unis. Contre qui ? Le tsar qui avait des visées expansionnistes sur le nord de l’Amérique. Moment où les guerres d’indépendance des colonies espagnoles et portugaises débutent. Il reste au Sud des US toute l’Amérique ibérique : Mexique, Amérique Centrale, Amérique du Sud, Brésil. Brésil obtient une indépendance relative jusqu’à la fin du XIXe siècle. On fête cette année le bicentenaire des indépendances Latino-Américaines. Dans la doctrine Monroe : n’y revenez pas ! Adressée à l’Espagne et au Portugal. Cela interdit toute ingérence européenne sur le continent américain. Pas un hasard si c’est édicté aux US. Facile à dire, mais pas facile à faire respecter. La vraie puissance dominante, commercialement, c’est l’Angleterre. Il est difficile pour les US de s’adresser directement à Londres en disant : allez-vous en. C’est la mère patrie. Il va y avoir une autre lutte d’influence entre les US et la G-B. Plus d’influence économique significative à la fin du XIXe siècle. Sur la côte du Nicaragua, il y a une ville « Bluefields » ; sonne étrangement. La G-B avait remis au pouvoir des rois indiens pour garder le contrôle. Cuba et Puerto Rico : deux dernières enclaves espagnoles à la fin du XIXe. Cuba : José Marti : devient le symbole dans la lutte pour l’indépendance cubaine. Théodore Roosevelt : à la tête du détachement américain qui combat contre les espagnols à Cuba. C’est en 1898 que l’Espagne abandonne Cuba. C’est à partir de cette période là, que les US, ayant déplacé les britanniques, espagnoles, ayant stoppé toutes les velléités russes… naissance de la république « impériale ». Puissance qui va exercer sur ce continent l’imperium. Théodore Roosevelt : politique du « big stick » ; ou encore politique de la canonnière. Avec Haïti, on voit ressortir la logique d’intervention / occupation. Backyard : arrière-cour des US. Idée de chasse gardée : fonctionnera au XXe siècle. Ca change un peu dans la rhétorique avec Franklin Roosevelt : politique de « bon voisinage ». Impérialisme d’ingérence. Est-ce que c’est un changement ? Oui, car dans la période précédente : intervention militaire. Quand il y a un président qui ne leur plait pas ; ils le changent. Avec Roosevelt : on passe on clientélisme ; Etats clients ; régimes clients. Nicaragua : US laissent Somoza qui est à leur service ; il va assassiner Sandino. Régime client absolu. Firmes privées qui s’implantent de plus en plus. United Fruits. Poursuite de ce qu’on a pu appeler à cette période la « diplomatie du $ ». Pendant plus d’un demi-siècle, ça va permettre d’éviter une occupation directe des US dans la zone. C’est le « soft power ». 19ème siècle : conquête de leur territoire. USA assez peu présents en dehors de leur continent. Contrôle du Western hémisphère. Par rapport au reste du monde : logique isolationniste. Ce qui sous-tend la politique américaine : mix d’isolationnisme et d’universalisme. Etre à l’abris chez soi… d’où le choc du 11 septembre. Mais : 14 points de Wilson ; US : garant et messager de valeurs universelles : paix, démocratie, etc. Congrès n’a pas ratifié le statut de la SDN. Real politik : contrôle du Continent américain. Wilson : nous montrons la lumière au monde ; si le monde ne veut pas être éclairé, on va aller leur porter la lumière chez eux. On va exporter la démocratie par les armes. Après la 2nd GM. George Kennan ; un de ceux qui élaborent la doctrine Truman : du « containment » (de l’endiguement) de l’Union Soviétique. Avancée de l’armée rouge pendant la 2nd GM. Les sphères d’influence sont reconnues à Yalta. La logique de l’après 2nd GM : logique de guerre froide. Logique bipolaire de dissuasion nucléaire : équilibre de la terreur. D’où l’intérêt d’aller se faire la guerre ailleurs. Proxies : Etat alliés ; conflits vont avoir lieu à la périphérie des empires. Grèce : on intervient… Budapest, non. Guerre de Corée : empêcher une avancée des régimes communistes par le Nord. Il faut défendre les avant-postes de l’Occident. 1948 : mise en place de ce principe du Containment qui devient le souci majeur de la politique extérieure des USA. Idée de construire un complexe militaire qui permette de protéger les USA (on parlera plus tard de complexe militaro-industriel). Industries d’armement qui sont une entité au sein des USA. Bases très nombreuses dans la Caraïbe, en Amérique Latine et partout ailleurs dans le monde. Construire des protections du territoire continental, national. Le sanctuariser. Et intervenir ailleurs chaque fois qu’on perçoit une avancée du territoire soviétique. Et la logique isolationniste ? L’antidote, c’est le « péril rouge ». Logique toujours en vigueur. L’endiguement peut être passif ou actif : – passif : j’attends que ça arrive chez moi et je repousse. – Actif : ce qui est plutôt le cas. Avec Reagan, c’est terrible. Présidence Eisenhower : à partir de 1950 ; on voit à l’échelle mondiale des tenants de ce qu’on appellera le « role back » ; stratégie de guerre pour évincer l’Union soviétique de partout. Possibilité d’aller porter la guerre en territoire soviétique. Eisenhower ne va pas céder à ce courant. Il va s’en tenir au brinkmanship : une stratégie de représailles militaires contre l’expansion soviétique. Est-ce que ça marche ? Pas vraiment. Exemple : 1956, à Budapest. Il ne se passe rien. Les US ne bougent pas. Autre échec de cette stratégie de représailles calculées, modulées : les mouvements de libération nationale. La décennie 60 : tous les mouvements de libération nationale : Guerre d’Algérie, etc. Ces guerres sont très souvent menées par des leaders nationalistes. Ils prennent l’aide d’où qu’elles viennent. Souvent : Union Soviétique qui veut transformer ces luttes en des luttes de libération politique. Moyen de trouver dans ces pays des alliés. Pas partout : Angola : soutien des USA. Où sont les pays où les USA auraient réussi à maintenir l’occupant colonial ? Il n’y en a pas. Doctrine Eisenhower : aller un peu plus loin dans l’usage de la force militaire contre le communisme, notamment au Moyen-Orient. On sort de la guerre froide, mais on entre pas dans la guerre chaude : « équilibre de la terreur ». Ce qui est important dans cette période, c’est el recours à une nouvelle agence d’Etat : C.I.A. Elle est dirigée par Allen Dallas. Dont le frère est le secrétaire d’Etat. Ils considèrent que partout où s’installent des régimes nationalistes = communisme. Ils décident d’engager des « covered actions » : actions secrètes. 2 exemples principaux : – Iran en 1953 : il y a un dirigeant, un gouvernant qui s’appelle Mossadegh ; il a des intentions de contrôle des ressources pétrolières. Ce gouvernement n’est pas communise ; mais il est renversé en 1953 par une opération secrète. – En 1954 au Guatemala ; Jacobo Arbenz : à la tête d’un régime militaire : va commencer une réforme agraire : logique de réforme nationaliste : engager des restructurations. Sa femme est assez proche des communistes ; sous injonction de la IIIème internationale : conseillés de rechercher le pouvoir par la voix des urnes ; à l’aide de partis bourgeois. Réaliser cette synthèse, cette jonction avec les partis nationalistes bourgeois pas vendus aux intérêts multinationaux. Le président Eisenhower décide de financer à partir d’un pays voisin du Guatemala une armée qui va envahir le Guatemala et renverser le président. On retrouve ça dans les années 1980, lorsqu’il soutiendra les Contras à partir du Honduras (vont essayer de déstabiliser le Nicaragua.) Castro a survécu à nombre de présidents américains ; on avait tenté d’empoisonner ses cigares. Tiers-monde : il faut sur ce théâtre privilégié d’affrontement Est/Ouest, restaurer le prestige des USA. Pour cela, il faut accélérer la course aux armements. Sous Kennedy, la politique extérieure des US est dure. L’obsession, c’est Fidel Castro. Le régime castriste à cette époque est nationaliste. Le blocage de la part de Washington, puis l’embargo, les opérations militaires vont faire basculer ce régime qui se trouvant privé de son patron, les USA va amener Cuba à rechercher un autre patron : l’URSS. Avec Kennedy, Fidel va contribuer à dépoussiérer la doctrine Monroe. C’est, l’Union Soviétique n’a rien à faire en Amérique. Kennedy va développer des troupes antiguérillas pour une « réponse limitée ». Les troupes spécialisées sont les « green barets » : bérets verts. On va continuer les covered actions. La plus célèbre en 1961 : débarquement manqué à la baie des cochons. Idée simple : les cubains allaient se soulever contre Castro. Promenade de santé des USA pour aller jusqu’à La Havane. Ca a démontré que les cubains étaient derrière Castro. Erreur d’appréciation. Dignité d’être cubain rendu au peuple cubain par Castro. Du coup, Kennedy va être plus prudent en 1962. Kennedy va en revanche développer pour l’AL une autre stratégie. On pense que Fidel va exporter ses idées partout. Pour limiter cette contagion castriste : stratégie d’alliance pour le progrès. Programme de Kennedy, d’aide au réformisme. Réformes agraires notamment qui doivent être entreprises par des gouvernants issus d’élections. Idée de faire des réformes homéopathiques… réformettes. Mais les oligarchies, notamment en Amérique Centrale sont réactionnaires. Exemple juste après Kennedy : Johnson lui succède. Il envoie en République Dominicaine des troupes contre le régime de Juan Bosch ; qui s’est engagé des réformes nationalistes, agraires. Les multinationales disent que c’est scandaleux. Johnson demande à l’OEA de lui prêter son drapeau en quelque sorte. Les troupes des Etats-Unis vont envahir la République Dominicaine sous bannière de l’OEA. Pour certains, l’OEA est le « Ministère des colonies de Washington ». Elle s’est discréditée avec ces épisodes là. Ca fiat 10-15 ans que l’OEA a repris une certaine indépendance. Bush essayait donc de contourner l’OEA. On est en 1965 avec cette intervention de Johnson. Même logique que Nixon en 1954 ; on le retrouve avec ses deux mandats : républicain droitier ; aile très conservatrice. Mais c’est aussi un homme d’Etat. Mise à jour de la doctrine stratégique des Etats-Unis. Doctrine Nixon : 1969 ; consiste à négocier globalement avec Moscou. C’est ce qu’on appelle la politique de détente. Une politique de détente fondée sur le partage du monde en sphères d’influence respectives ; la volonté de préférer le containment, mais politique, diplomatique, économique, à un encerclement nucléaire de l’Union Soviétique. Préférer à la confrontation militaire. Il y a un autre volet. Mettre en place des régimes ennemis de nos ennemis. C’est le début de la généralisation des dictatures militaires. Brésil : 1964 – milieu des années 1980. En gros : 20 ans de dictature militaire. Principe simple : les ennemis de nos ennemis sont nos amis. 3000 morts pour Pinochet ; 30 000 pour les argentins. Distinction entre régimes autoritaires et totalitaires faite par une américaine ; autoritaires : régimes dictatoriaux : amis ; totalitaires : Cuba : méchants… Pendant 20 ans : de 1959 (révolution à Cuba) à 1979 (révolution sandiniste au Nicaragua), il n’y aura pas de mouvements révolutionnaires en AL. Mais à quel prix ? Tous les gouvernements civils ou militaires… revendication permanente de souveraineté. Torrijos : « je ne veux pas entrer dans l’histoire, je veux entrer dans le canal ». Tout ces régimes remplacés par des régimes militaires. Appui idéologique : depuis les années 1960, dans les écoles militaires de la zone du Canal de Panam ou du Sud de l’Amérique : tous les généraux vont y passer. On leur apprend quoi ? La doctrine de la sécurité nationale. Tout individu, dans la totalité de sa vie, est en totalité engagé complètement dans la lutte antisubversive. Régimes privateurs de liberté. Contrainte totale. Pour l’AL, c’est réglé comme ça. Pendant ce temps là, apparaît d’abord un syndrome vietnamien. Il commence à y avoir une remise en cause de l’intervention américaine là où leur sécurité n’est pas menacée. En même temps les pôles stratégiques ne sont plus en Amérique. Ils se sont déplacés en Asie et vers le Moyen et le Proche-Orient. Ca va en grande partie expliquer l’élection de Jimmy Carter en 1976. C4est vraiment un réajustement de la politique. Carter dit : il faut, à une crainte immodérée du communisme, à une politique fondée sur l’équilibre entre les 2 superpuissances, substituer une approche reposant sur le contrôle des armements, les droits de l’homme, la prise en compte du Tiers-monde, des facteurs économiques et sociaux et sur une vision multipolaires dans les relations entre nations interdépendantes. Finalement, il va signer en 1977 des traités sur le canal de Panama pour une relation plus mûre, plus juste avec l’Amérique centrale, région que « les Etats-Unis ont parfois dominé comme l’URSS a dominé l’Europe de l’Est ». Brezezinski. Brezezinski dit : « on ne peut pas réclamer le droit de se syndiquer librement pour un ouvrier de Dansk et en même temps nier le droit à la terre du paysan salvadorien. » Carter : il faut prendre en compte les situations sociales ; il s’attache à une vision multipolaire du monde ; relations d’interdépendance. Panama : manifestations nationalistes (60’) de la part des étudiants ; traité qui établit que le canal et la zone du canal (1km de profondeur) sera restituée au panaméens fin 1999. Départ d’une des bases : « école des Amériques ». En Amérique Centrale, en 1979, il y a une guerre civile qui va se terminer par l’éviction de la dictature Somoza au profit de dirigeants qui s’autodénomment sandinistes. Carter hésite un peu ; sécurisation de l’alliance ; On peut mettre en place un somozisme sans Somoza. Il va lâcher le dictateur. Ses premières mesures vont être d’aider le nouveau régime. Particulier ; plusieurs courants politiques représentés. Mais l’opinion publique américaine pense que c’est un régime communiste. Carter va aider le régime jusqu’en 1981 (fin de son mandat). Il est sous la pression d’évènements en Iran, en Afghanistan. Il va tenter de revoir ses orientations initiales. Il revient au containment militaire. SI il y a une poussée soviétique, on n’exclut pas d’utiliser des troupes américaines. Il a créé une force à déploiement rapide qui doit intervenir très rapidement, essentiellement dans le tiers-monde. Durcissement de la politique de Carter sous la pression des évènements. En ce sens, ce n’est plus Carter ; il ouvre la voie à Reagan. Reagan va capitaliser les frustrations des faiblesses de son successeur. Reagan écarte le fait que le Panama puisse recouvrir sa souveraineté sur le canal. Il n’y parviendra pas. Il annonce un blocus sur Cuba. Ce terme n’existe pas en espagnol : bloqueo (blocus : or blocus, ça a une dimension militaire). Là, embargo commercial sur les produits cubains. Reagan dit : on peut faire plus. Comité de Santa Fe : il faut revenir à la doctrine Monroe. « Prendre l’initiative ou périr ». Il faut en finir avec cet affaiblissement de Washington. Il faut reassure it. D’abord, dans la zone de proximité : Amérique Centrale et la caraïbe, menacée de devenir un « lac marxiste-léniniste ». Il faut donc endiguer l’expansion communiste, considérée par Reagan dans ses discours comme «The empire of evil ». Pour lui, si les US ne peuvent se défendre sur leur propre arrière-cour, comment le pourraient-ils ailleurs. Véritable irrationnel : pour la première fois dans l’histoire, les Etats-Unis sont menacés à leurs frontières… il fait des comparaisons kilométriques entre les pays d’Amérique centrale et les villes américains. Moscou – La Havane – Managua. Vision de tout le bassin Caraïbe ; vu comme une sorte de zone géostratégique vitale par Reagan. Les flux économiques sont essentiels ; 50% du commerce extérieur des US transitent par les voies maritimes. La capitale financière de l’Amérique Centrale c’est Miami. 60% des habitants, plus du tiers des banques, sont d’origine latino-américaine. Nécessité d’un contrôle total de la zone de l’Atlantique Nord. Méditerranée américaine : flanc du glacis de sécurité des USA. Mais en fait, la zone de sécurité, la zone tampon, c’est jusqu’au Panama. La 4ème frontière des USA est à Panama. Idée de Reagan : vraie menace militaire ; il essaye de vendre à l’opinion publique l’idée de cette menace ; il monte des coups… il va poser avec une petite fille salvadorienne… on va montrer des photos de cadavre en train de bruler au Nicaragua. Une Amérique Centrale rouge : signifierait Mexico : communiste. Il faut réaffirmer le prestige national. Face à ce que Reagan dit être le plan concerté de l’URSS et de Cuba pour prendre le pouvoir en Amérique Centrale. Livres blancs… On est dans une ultraperception d’une ultramenace. (Kennedy et Obama : populaires en Europe car on ne les voit pas comme des « Red Necks ».) Mise en doctrine : théorie ombilicale. Nécessité de couper le cordon ; Le secrétaire d’Etat en 1981 ; simple : on coupe le cordon à Cuba. De nouveau, 20 ans après, on intervient militairement. Autre décision : couper le cordon au Nicaragua. Les ports sont minés ; USA condamnés par la CIJ. Mise en place de troupes sur le territoire du Honduras : contrerévolutionnaires : contras. Financés et entrainés par Washington, avec des techniques de la guerre antisubversive. Entrainés par la CIA, les forces spéciales. But : faire des incursions sur le territoire sandiniste. Contrôler le Nord ; ils chassent les paysans. Petit à petit pousser et prendre Managua. Reagan va arriver à asphyxier le régime sandiniste. 1989 : nicaraguayens veulent en finir et renversent le régime. Reagan gagne à sa façon. Doctrine Reagan : armer des combattants à l’extérieur des territoires. Grille d’interprétation Est/Ouest de tout. Théorie des dominos. Approche extrêmement unidimensionnelle. Les administrations Reagan vont raisonner uniquement en terme de sécurité nationale. 1964, au Brésil : militaires prennent le pouvoir. 1968 : militaires prennent le pouvoir au Pérou. Les militaires disent quoi : doctrine de la sécurité nationale. Vision très militaire de la sécurité. Les militaires péruviens ont combattu une guérilla en 1964-1965 ; ils ont tout appris dans un centre des hautes études militaires. Ils ont gagné contre la guérilla. Développement d’une conception développementiste de la sécurité. La sécurité par le développement. Reagan : sécurité nationale sur le plan strictement militaire. « Combattants de la liberté » ; mais rien à voir avec les combattants du début du XIXème siècle. Stigmatisation ; bien contre le mal ; Est contre Ouest. Fin du mandat Reagan : 1988 ; avant 1989 ; Certains ont dit : Obama, c’est Bush ; militarisation du continent américain. Opposition cubaine instrumentalisée par Washington. Interventions militaires, économiques… Ce qui se fait au Nicaragua : « Low intensity conflict » : pas d’engagement militaire direct. Salvador : considéré par Reagan comme un pays test : 1 million de $/jour d’aides. Cuba : poursuite des pressions sur le régime : – radio créée, puis TV : du nom de « Marti »(leader anticastriste) qui émettait depuis Miami. – Reagan va négocier avec Cuba le retrait en Angola 1983 : une action militaire ; on avait plus rien vu depuis la Baie des cochons. Grenade : 1981-1982 ; nouveau parti de gauche ; ils ont commencé à se massacrer. Il y avait peut être des sites pour des avions, des missiles. Le Pentagone a montré des photos en disant, les soviétiques vont importer des missiles. Les USA ont débarqué sous la bannière de l’OECF (Organisation of East Caribean Force). Ils ont réinstallé un dirigeant. Ils ont eu du mal à trouver des emplacements convaincants de lance-missiles. Bush : 1989-1993. One st dans une recomposition du monde. Bush va faire un discours à West Point sur le rôle que devra avoir les USA dans ce monde de l’après guerre froide. « Il faut assurer un leadership international de notre pays sans devenir les gendarmes du monde ; usage sélectif de la force militaire ». « Notre responsabilité est de montrer le chemin » (messianisme des USA). « C’est notre responsabilité de montrer le chemin ; personne d’autre ne peut le faire. » Mission exclusivement confiée par dieu aux USA… Interventions dans le Golfe, en Somalie ; pays sans Etat. « User de la force militaire peut être efficace quand aucune autre politique n’est susceptible de l’être ». « Les alliés : contribution financière ». Si les alliés sont d’accord ; tant mieux. Sinon, ça ne change rien. Bush : c’est aussi celui qui le 19 décembre 1989 va intervenir à Panama, renouant avec la politique d’intervention directe des USA. On rejoint Théodore Roosevelt. C’est le modèle de Bush. Républicains ne veulent toujours pas que le transfert de souveraineté du canal se fasse. Noriega tire ses ressources du narcotrafic. On décide que ce n’est pas bien. Il faut s’engager dans une action pour la démocratie. BILAN : Noriega capturé. Il va sortir de prison et être extradé en France. Bilan des US : 200 morts. Bilan des panaméens : 2000. Capitale détruite. 23 morts parmi les soldats américains, qui se sont tués entre eux. Trafic de drogue a augmenté de 30% dans l’année. Election suivante ; remplaçant de Noriega a prêté serment sur une base américaine dans la zone du canal. Définition de l’intérêt national à ce moment là. Comment vont et doivent se comporter les USA dans le monde (points soulevés par les conseillers e Bush). On est toujours dans la tenaille isolationniste. Position qui pourrait être confortée par l fait qu’il n’y a plus d’ennemis (URSS is Dead). Difficile pour les US de se tenir complètement à l’écart. Unilatéralisme, ça reste ce qui inspire très largement Bush père. Si les US sont présents dans le monde, ce n’est pas dans une approche multilatérale ; si alliance il y a, tout se structure autour des US. Les US continuent à agir en fonction du principe de « l’intérêt national ». Sommet US-Europe qui va avoir lieu en Mars… le président fait dire : l’Europe est incapable de parler d’une seule voix. Défense de l’intérêt national : – maintenir l’accès aux matières premières : bauxite, diamants, graphite… Attention particulière sur l’Afrique du Sud…; attention particulière au Venezuela, au Mexique. – Garantir la liberté des mers pour permettre le commerce maritime. Voies transocéaniques : Panama. / attention particulière portée à l’Egypte. – Maintenir les marchés d’exportation étatsuniens. Par exemple, les anciennes républiques soviétiques ou la Russie elle-même. – Réduire ce qui est le principal risque pour la stabilité après la 2nd GM, après la fin de la guerre froide : la prolifération nucléaire. Corée du Nord, Irak, Brésil et Argentine (nucléaire civil). Inde, Afrique du Sud Avec quels outils ? – outils financiers – soft power : culture – hard power : utilisation par les armes. Réflexion post Vietnam ; intervention directe si le coût en homme, financier est faible. Là où un coût en terme humain et financier serait élevé, pas d’intervention directe. Ce qui est retenu, c’est l’action sélective ; vision cohérente en termes coûts/risques. Prise en compte d’un monde nouveau ; assez étranger au tempérament des US. Interventions des Etats-Unis : – Cuba 1898 ; 1906 et 1917 (occupation du pays) ; 1962 – Haïti : « leadership de la générosité » ; 1915 (ils sont restés 19 ans) une des grandes causes de l’état d’Haïti aujourd’hui. – République Dominicaine : 1916 (douanes, finances, administration passent sous le pouvoir d’un gouvernement militaire américain jusqu’en 1924) ; 1965 : ils débarquent pour renverser un président qu’ils trouvent trop à gauche. A partir de 1966, ils vont mettre en place quelqu’un qui va rester dans la vie politique pendant 25 ans ; Joaquin Balaguer. – Nicaragua : 1912 ; 1925-26 et 1932 ; lorsque les US repartent en 33-34, ils laissent Somoza en place (jusqu’en 1979). – Grenade ; Octobre 1983 : débarquement de 2000 rangers parce que les cubains agrandissaient l’aéroport. 40aine de morts ; condamnation par l’ONU. – Panama : 20 décembre 1989 Présidence Clint’ (un ami…) Opportunité de renouer des liens différents avec le Mexique. A cette période là, on se rend compte qu’il y a de nouveaux dirigeants sur le continent américain qui ont fait leurs études. Nombre d’élites mexicaines, argentines, etc. vont avoir les mêmes profs… Années 80-90 : ils ont appris le libéralisme ; ces gens sont dans une relation particulière. Liens tissés qui ont dégagé une nouvelle élite américaine. Ce qui est intéressant aussi c’est le rapport à leur prof. Ministre bolivien a eu besoin d’un plan de stabilisation… c’es son prof d’université qui lui a rédigé. Reprise d’initiatives en Amérique du Nord. Qui va aboutir en 1994 à l’ALENA (NAFTA). Accord sur les marchandises seulement (pas un espace Schengen). Interdépendance économique très lourde entre le Mexique et les US. Plus des 9/10ème des échanges du Mexique se font avec les US. Eléments supplémentaires : clause environnementale et sociale. Avant de ratifier, on va dire : il faut que socialement, le Mexique ne fasse pas de dumping ; idem pour l’environnement. Ce qui par définition, augmente le coût de son produit (s’il prend les mesures nécessaires). Il ne faudrait pas qu’il fasse du dumping en matière de salaires, de sécurité du travail. Les syndicats devraient avoir plus de capacités de revendication salariale. Les activités au Sud des US risquent la « délocalisation ». Jamais aujourd’hui les US ne signeraient un accord pareil. Accord qui porte sur l’échange des marchandises, avec des filets de protection qui vont se révéler assez peu efficaces. Cet accord, il comporte les dispositions qui inspirent la politique économique commercial des US avec le reste des Amériques ; certain nombre de textes : brevets : capacité de breveter le vivant. Le principe de certaines plantes devient la propriété d’un labo. Au Mexique, une entreprise produisait des déchets toxiques et les rependaient sur le sol, autour… le procureur a attaqué l’entreprise en lui demandant de les enfouir… l’entreprise s’est retourné contre l’Etat en disant que c’était une « entrave à la concurrence ». Dispositions de l’ultralibéralisme. Que les US auraient aimé étendre à l’ensemble de l’Amérique (American Free Trade). Mais ça n’a pas fonctionné. Est-ce que Clinton a des convictions ? Pas sûr. Des priorités sur les affaires extérieures ? Pas sûr. On est, dans les 18 premiers mois dans une phase d’isolationnisme, de repli. Ca a changé avec un retour à la Pax Americana. Interventions en Bosnie, en Somalie. Tentative d’initiative américaine en Palestine. 1994-1995 : accords signés avec Cuba : accords migratoires pour essayer d’éviter la marée de demandeurs d’asile. Clinton accepte de traiter avec Fidel Castro. En Haïti ; Jean Bertrand Aristide ; prêtre. Inspiré par la théologie de la libération. Elu en décembre 1990 ; image qui inquiète un peu Washington (on se demande s’il ne va pas se rapproche r de Cuba). Il est renversé en septembre 1991 par un coup d’Etat militaire. Les USA s’accommodent pendant 3 ans de ce coup d’Etat militaire. Aristide est exilé aux USA : intégré au clan Kennedy ; les « black caucus » sont aussi derrière lui. On lui confie le fond haïtien ; il prend goût à l’argent. Quelqu’un qui cherche le pouvoir. Clinton, sous la pression du Black Caucus, organise une mission du retour d’Aristide en octobre 1994. Les USA l’ont ramené avec une idée fixe : qu’il finisse son mandat et qu’il s’en aille. 2004 : s’est représenté et a été élu. Il s’est entouré de bandes armées (Chimères). Dérive très proche de la dictature à laquelle il a succédé. Régime de kleptocratie. Aristide est mis dans un avion : il signe sa démission. Ils l’ont envoyé en Afrique du Sud. Il dit qu’il est à disposition du peuple haïtien. Est-ce qu’on est dans une reprise d’initiative des USA ? Questions trachées sous les 2 mandats de W. On passe à l’unilatéralisme absolu. Après le 11 septembre : monde où les priorités se déplacent ; au début de sa présidence, Bush dit : la priorité ce sont els relations avec le Mexique. Il engage après le 11 septembre un combat contre le mal. Lutte contre le terrorisme qui déplace totalement les priorités. Il n’ya plus de priorité dans les Amériques. Priorités au Proche et au Moyen-Orient. Les USA se sont « coupés du monde ». Leur unilatéralisme, leur intervention directe en effaçant l’ONU… Cassure à l’intérieur du camp occidental. La guerre va rapporter à des intérêts privés. Obama : « Yes we can… ne plus avoir Bush ». Tire un trait sur cette politique unilatérale qui coupe les US du reste du monde. Il réinsère les US dans un monde multipolaire, exigeant une action multilatérale. « Sachez que vous êtes du mauvais côté de l’histoire… mais que nous vous tendrons la main ». « Je tends la main… mais si on oppose le poing, je comprends ». Qu’est-ce qu’on peut dire au bout d’un an ? C’est une élection par défaut ou par rejet. A la fin de son 2ème mandat, Bush avait un taux de rejet très important. Sorte de révolution culturelle. Grand espoir… si grand qu’il ne peut être que déçu. C4est une victoire significative. Les Républicains ont réalisé des scores pas négligeables. La remontée de l’opposition américaine est très virulente. Populisme de droite qui est en train de monter. En terme de méthode… tant à l’intérieur qu’à l’extérieur : méthode vivement critiquée par les Républicains. L’Amérique est en guerre ; Obama de le comprend pas. La main tendue : c’est privilégier la diplomatie. Question : certes Obama ne va pas à l’affrontement, il réfléchit pour prendre ses décisions en tenant compte d’un maximum d’éléments. La situation internationale ne s’est pas particulièrement dégradée depuis un an… mais ne s’est pas non plus particulièrement améliorée. Au départ, tous els observateurs avaient eu des doutes. La politique des Etats-Unis sera toujours de défendre les intérêts nationaux. Superpuissance Hyperpuissance Superpuissance… elle ne va pas se transformer en puissance « comme les autres ». Encore moins qu’elle se transforme en puissance altruiste. Prix Nobel de la paix : pas pour récompenser des réalisations, mais pour soutenir des intentions… Guantanamo va fermer… mais quand ? Comment ? Recherche de solutions diplomatiques ne fonctionnent pas vraiment… Envoie de troupes supplémentaires en Afghanistan : déception. Mais un retrait n’était pas jouable. Vraie déception en ce qui concerne le conflit israélo-palestinien. On a beaucoup pensé qu’avec l’élection d’Obama, on sortirait du « soutien inconditionnel » qu’avait Bush envers Israël. En Irak… il était évident qu’il y aurait continuité… départ progressif. Sur place, beaucoup de choses ne sont pas réglées. Les coûts humains, économiques, de ce changement de régime sont considérables. L’autre question, c’est la question iranienne. Politique différente dans la méthode… mais dans les résultats, il y a continuité. L’Iran : très préoccupant… qu’est-ce qu’il se passerait si Israël attaquait les sites nucléaires iraniens ? Multilatéralisme. L’espoir qui y est mis est immense. Ce doit être la perspective… ça peut paraître très bien… c’est bien. Est-ce qu’il n’y a pas surtout le G2 ? – la Chine-Amérique ou Chimérique. Peuvent aller dans le même sens. Mais ils peuvent aussi être en opposition. Ce sont eux qui tiennent les bons du trésor. Russie… elle est dans les émergents… les BRICS. On voit qu’il y a un certain nombre d’affaires, de questions qui sont en train d’émerger. Celles des sanctions contre l’Iran… quid du veto de la Chine ? Au prochain épisode… relations interaméricaines… Le Yémen : 24 février 2010 Yémen ; superficie égale à la France ; 530 000 km2. Frontalier de l’Oman de l’Arabie Saoudite, Golfe d’Aden et la Mer Rouge. Seule région touchée par la mousson de la zone arabique. Vers le Nord : hauts plateaux arides. Capitale se situe là-bas, à plus de 2200 m d’altitudeS. DE l’autre côté, basses terres fertiles. 2400 km de côtes. Nord Est et Est, régions désertiques. Espèces endémiques au Yémen ; Yémen était appelé à l’époque romaine : arabia felix. Le Yémen se trouve à l’intersection de plusieurs ensembles régionaux mais au centre d’aucuns ; pays de la Mer rouge, Corne de l’Afrique, Péninsule arabique. Yémen : histoire ; Nord du pays : longtemps gouverné par un imamat. Pendant un millénaire. Imâmat qui se revendiquait du zaydisme. (Sunnites : pour le principe électif ; Chiites : pour l’hérédité). Cet imâmat s’est caractérisé par une stratification étanche. Pays assez isolé du reste du monde. Coexistence avec d’autres types d’Etats. 2 occupations ottomanes entre 1536-1635. Avec le XXème siècle, il y a eu des mobilisations, en 48, 55, 62 (26 septembre) révolution : première république de la péninsule arabique. Seule région jamais colonisée par l’Occident. Sud du Yémen (correspond au Sud et à l’Est). 1839 : protectorat britannique jusqu’en 1967. Jusqu’à 1937 : Aden faisait partie du bureau colonial Bombay… devient directement lié à la couronne. 1963 : révolution contre les britanniques ; le 30 novembre 1967, le dernier soldat britannique part du Sud Yémen. En 1969 : régime marxisteléniniste jusqu’en 1990. Dans le Nord, entre 1962 et 1990, il y a eu plusieurs dirigeants qui se sont succédés par coups d’Etats militaire successifs. Depuis …. Ali Abdallah Saleh au pouvoir depuis 1978. Le sud a connu plusieurs dirigeants… mais ce sont des éliminations internes au parti socialiste yéménite. Vocabulaire idéologique très prégnant. 1986 : tuerie. A révélé la persistance des appartenances régionales et tribales. Depuis 1986, le régime devenait de plus en plus faible. Obligé d’accepter l’offre d’unité proposé par le Nord-Yémen. Le 22 mai 1990 : unité qui dure jusqu’à présent. Aujourd’hui : République du Yémen. Dès le début : aspirations à l’unité, malgré des divergences idéologiques. 2 brèves guerres entre 1972 et 1989. Parti au Nord : CPG (Congrès Populaire Général) ; président du Nord devient le président du Yémen unifié ; le président du Sud devient le premier ministre. Sorte de condominium. Après que les guerriers soient rentrés de l’Afghanistan ; instrumentalisés par le Nord pour assassiner les dirigeants du Sud ; ISLAH : premier parti du pays. Mai 1994 : armée entre le Nord et le Sud. Juillet 1994 : les troupes nordistes entrent dans Aden. En 2 mois seulement. Entre 1994 et 1997 : socialistes éliminés politiquement. Gouvernement composé par le CPG et les frères musulmans. 1997 : élection législative : depuis 1997 : le CPG gouverne seul. 2000 : attaque terroriste contre l’USS je sais pas quoi dans le port d’Aden. Coopération entre les US et le Yémen relancée. Le 11 septembre 2001 : occasion de faire un partenariat entre le Yémen et les US. 2004 : guerre qui éclate au Nord-Ouest du pays. Janvier 2009 : fusion des 2 branches ; Economie Yéménite : dépend principalement du pétrole. Découverts près de la frontière des 2 Yémens : ce qui a favorisé le processus d’unification. Pétrole : 90% des exportatiosn du pays. 75% des revenus du gouvernement. Pic de la production a été fait en 2002 avec 460 000 barils par jour. Le pétrole devient une ressource de plus en plus rare. Moins de 180 000 barils par jour. Principaux champs ont « achevé leur cycle de vie ». D’ici 10 ans, il n’y aura plus d’exportation du pétrole du Yémen. Tendance qui n’a pas été visible à cause de la baisse des prix du pétrole. Depuis la chute globale des prix en été 2008 : véritable prise de conscience. Exploration off-shore ne se fait pas parce qu’elle pourrait être interrompue par des attaques de pirates. Les experts disent que le pays doit se préparer à une économie post pétrolière. Mais si ça ne marche pas, le pays ne sera pas un Etat failli, mais un Etat faible, assisté. Ni les US, ni les pays du golfe ne vont permettre une « somalisation » du Yémen. Relative bonne nouvelle à partie du 2nd semestre 2009 : gisements de gaz. Epuisement des ressoruces aquifères autour de Sanaa. LE nappe phréatique est de plus en plus réduite. Sanaa : première capitale du monde à être sans eau d’ici 10 ans. Déplacement de la capitale sur l’Océan Indien probable… Autre source de revenue : les remises migratoires. 16% du PIB du pays. Mais : baisse de ces remises. Années 80 : baisse des salaires en Arabie Saoudite : 4 millions de travailleurs yéménites. Arrivée majeure de travailleurs asiatiques en Arabie Saoudite. Mais il y a eu aussi la guerre du Golfe. Position pro-Saddam. Avant 1990 : constituait un statut d’exception ; travailleurs yéménites obligés de rentrer. Autre ressource : arbuste dont on mâche les feuilles. Quat ; empêche l’exode rural. L’entretenir fait partie de l’entretien de la nature. Yémen dans la péninsule. Pays le plus pauvre mais le plus peuplé. Pays éloigné de la péninsule. Traité… renouvelable chaque 20 années lunaires… Frontières : vide juridique jusqu’en 2000. Similitude des régimes politiques : critère plus déterminant que la similitude confessionnelle. Guerre de 1962 à 1970… après 1970 : République a pu se solidifier… Arabie Saoudite, lorsqu’elle voit qu’un véritable Etat se constitue, s’est inquiété. Pas d’intérêt à avoir un Etat fort à son front Sud. Elle a financé les tribus. Et en fondant et finançant des instituts religieux. Années 80 : l’AS a appuyé l’émergence du salafisme au Yémen. Ce retour aux sources fondamentales se fait d’une manière rigoriste. Région de Saada ; pourtant berceau du zaadisme… terreau du salafisme, au Nord-Ouest. AS craignait que le Yémen revienne sur le tracé des frontières de 1934. Septembre 1990 : 800 000 travailleurs yéménites renvoyés chez eux. 1991 : le délégué du Yémen ne va pas voter la résolution 678. 1995 : négociations s’ouvrent sur les frontières. Ca a donné lieu à d’autres tractations. Entre 1995 et 1997 : frontières divisée en 3 sections. – de la mer rouge à Najran – reste de l’ancien Nord-Yémen ; intersection pointillés rouges et noirs – reste. Si on arrivait à se mettre d’accord sur la première et la 2ème section ; des problèmes sur la troisième remettait tout en cause. Conflit entre yéménites et saoudiens sur une île en 1998. Juin 2000 : traité qui fixe définitivement les frontières. Une des frontières les plus dangereuses du monde. Novembre 2003 : attentat terroriste à Riyad. On va désigner un ennemi extérieur ; Yémen indexé comme base arrière des terroristes. Il y a eu un premier semblant de solution. Projet de construction d’un mur. En fait, réaction arabe très hostile. Visite du président Saleh en Arabie Saoudite… apaisé les tensions. Projet de surveillance électronique des frontières (proposé par la France ; Thales ; 7 mds d’Euro. Finalement candidat de Berlin. 1,5 mds d’€). 2004 : guerre qui a éclaté à Saada. AL-Hûthi. Conseil de coopération du golfe Organisation régionale créée en 1981 par les 6 monarhcies du Golfe. AS, Koweit, Oman, EAU, Qatar et Bahreïn. Contexte : Guerre Irak/Iran. Se prémunir de l’idéologie bassiste du pouvoir iraquien et l’expansionnisme iranien. Union douanière en 2007 ; monnaie unique prévue pour 2010. Le Yémen a voulu adhérer à plusieurs reprises à cette organisation, mais de manière implicite. 1989 : organisation régionales concurrentes : conseil de coopération arabe créée par l’Irak ; en plus : Jordanie, Irak, Egypte et Yémen. Loin géographiquement. Ce conseil vise l’encerclement de l’Arabie Saoudite. 1997 : demande officielle, lors du sommet de Doha. Soutenue par l’Oman et le Qatar. Mais rejeté par l’Arabie Saoudite et le Koweit. Débat reporté à la prochaine réunion… Début 2002 : le Yémen intègre quelques instances. Octobre 2002 : protocole. Novembre 2006 : conférence à Londres des donateurs. En 2009, le conseil de coopération du golfe était assez intéressé par le Yémen. Conscients que la sécurité du golfe arabo-persique fait partie de la sécurité du Yémen et vice-versa. Réfugiés : surtout des Ethiopiens et des somaliens. Qui fuient la guerre dans des informations de fortune. Certains somaliens peuvent travailler dans le pays. Petits boulots. A al-kharaz, camp du HCR. Les somaliens ont quand même le statut de réfugié. Ce qui n’est pas le cas des éthiopiens. Conflit avec l’Erythrée ; fin 1995 ; décide d’envahir l’archipel des îles Hanish, et plus principalement, l’île du grand Hanish. Yémen surpris ; il avait soutenu l’Erythrée. Hypothèse la plus probable : Arabie Soudite a voulu déstabiliser… Négociations ; octobre 1998 : décision de La Haye ; donne la souveraineté du Yémen sur la quasi-totalité de l’archipel. Novembre 1998 : l’Erythrée se retire de l’archipel. Les relations s’améliorent jusqu’à la guerre de Saada. Corne de l’Afrique : troisième élément : piraterie ; automne 2008 ; Décision de fonder une force arabe d’antipiraterie… ça n’a pas abouti. Guerre de Saada ; en janvier 2002 ; ancien député ; parti politique zaaidiste ; parti du droit, de la vérité. Il exorte dans une conférence qu’il donne à Saada… chanter un slogan : « dieu est grand, mort à l’Amérique, mort à Israël, mort aux juifs ». Emprisonnement de centaines de scandeurs 18 juin 2004 : offensive violente. Assassinat. Quelques mois après, la guerre à repris avec son fils. Les armes : partout répandus. C’est bien ! Al-quaïda ! Cours du 3 mars 2010 Relations entre les US et le Brésil. En 2030 : donné comme 5ème puissance économique du monde. Qu’en est-il de cette relation ? Après les attentats du 11 septembre : nouvel axe prioritaire : le Proche-Orient. Cela va décevoir l’Amérique Latine. Liens étroits. Plus de 40 millions d’hispanics aux US. Si les pays latino-américains ne peuvent se passer de ces rapports avec les US, ils sont moins enclin à les considérer comme des alliés fiables. Sur les questions des barrières tarifaires ou non tarifaires… sur les exigences des US en matière de propriété intellectuelle… et même sur la sincérité dans la croisade libre-échangiste … on est sur un marché. Les US exportent 150 Mds de $ par an. (autant que vers l’Europe). Marché ultra concentré ; 2/3 des ventes vont au Mexique. Si on doit évaluer les relations interaméricaines… au moment de la présidence Bush… 86% des élites latino-américaines désapprouvaient la gestion de Bush en matière de politique internationale. Sur 34 Etats latino-américains, seulement 7 ont soutenu l’intervention américaine en Irak. Relation US/ Mexique Relations avec le Brésil : autre relation fondamentale. Brésil : pays continent. Puissance économique. Acteur global sur la scène internationale. Il n’y a plus de bipolarité. Sur le continent américain, existe-t-il une bipolarité US/ Brésil ? Mais est-ce une bipolarité d’affrontement, de rivalité cordiale, d’articulation ? La réponse est dans l’ambivalence. Relations qui sont privilégiés. Et également le pragmatisme de la diplomatie brésilienne. Washington : 1ère capitale à reconnaître la souveraineté du Brésil. (axe Etats-Unis / Brésil face à l’Argentine. Argentine semble à la fin du XIXème siècle un leader pour mener les pays d’Amérique du Sud. ) Diplomatie brésilienne : professionnelle. Baron Rio Branco. Il a arraché à ses voisins des dizaines de milliers de km2 juste en négociant. Formation professionnelle des diplomates brésiliens. Rio Branco disait : « le Brésil ne doit être ni satellite ni puissance ». Le Brésil doit entretenir des relations avec les US sans s’y subordonner. Dans la construction de l’AL, dans la construction d’espaces d’intégration, l’axe Brésil/ Argentine est majeur. Quand il y a eu un régime militaire entre 1964 et 1986, les militaires disaient : la défense de l’hémisphère Nord de l’Amérique incombe aux US. L’hémisphère Sud au Brésil. A partir de la fin des années 70’, le Brésil va revenir à une sorte de politique extérieure indépendante. Pas de confrontation extérieure avec les US. Exemple : la guerre des Malouines. Les brésiliens ont soutenu l’Argentine. Tandis que les US soutenaient le Royaume-Uni. S’aligner sur Washington, pour les brésiliens, c’est une aberration. Propos de Henry Kissinger : « on ne peut pas accepter l’aspiration brésilienne au leadership sur l’Amérique du Sud. » Début du XXIème siècle : le pôle central est organisé autour des US. Stratégie d’hégémonie sur cet hémisphère. Les US développement une sorte de régionalisme. Qui est assez particulier. Sur le plan économique, quelle est la façon dont les US veulent conquérir les marchés, asseoir leur hégémonie : – bilatéralisme : on traite avec chacun des pays latino-américains. – Approche plus multilatérale. Les US ont développé à partir des années 1990 un projet de zone de libre-échange des Amériques. (ZLEA) Etats-Unis ont toujours refusé une relation bi-régionale ; entre l’ALENA et le MERCOSUR, par exemple. Ce type d’accord existe entre le MERCOSUR et l’UE, par exemple. Ca serait pour les US d’être reconnus comme faisant partie d’une région… Décembre 2004 : on va acter l’échec de cette stratégie continentale. Le Brésil dit : je ne participe pas à un accord continental à n’importe quelle condition. Le 8 décembre 2004 : communauté sud-américaine des nations. Ensemble des pays d’Amérique du Sud. (Ni Amérique centrale, ni Mexique) Union Sud-Américaine des Nations (USA des nations). Les Etats-Unis ont repris leur première technique : ils négocient bilatéralement. On a eu une sorte de choc des modèles d’intégration. Le modèle d’intégration Amérique du Nord (ALENA) très proche de l’ultralibéralisme, très favorable aux entreprises, à une brevetabilité (y compris du vivant) et puis un projet du MERCOSUR en Amérique du Sud. Apparaissaient comme 2 modèles antagonistes. MERCOSUR a comme modèle l’UE. Voulaient faire en 10 ans ce qu’on a pas encore fini d’achever. Autre modèle qui a émergé : le modèle vénézuélien : Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA). Structuration de l’Amérique du Sud. Pas évident de rassembler des pays qui ne sont pas tous marqués par la stabilité. Milieux d’affaire pas très fanatiques, enthousiastes de tels projets. Recherche de solutions plus autonomes pour cette partie là du continent. 1er noyau dur : MERCOSUR. Amorce d’Union économique. Communauté Sud-Américaine des Nations. 1er cercles. Global trader : acteur mondial ; Brésil acteur à l’OMC (2004-2005 ; devant l’ORD, il a obtenu des succès). Très actif au sein du G20. Il a créé une sorte de G3. IBSA : India, Brazil, South Africa. Vraie diplomatie planétaire. Il réclame un siège au Conseil de Sécurité de l’ONU. Relation avec les US marquée dans l’actualité par le rôle stabilisateur du Brésil, face à Chavez. « Washington réactive la doctrine Monroe ». Article. Question des bases militaires en Colombie. En août 1999 : le secrétaire d’Etat dit : les problèmes de la Colombie s’étendent au-delà de ses frontières. Poussées des FARC en territoire vénézuélien. En 2000, Clinton signe avec le président colombien Pastrana le « plan Colombie ». Pour en finir avec le narcotrafic et la guérilla. Accord qui donne aux USA pour 10 ans renouvelable 7 bases militaires en Colombie. Pourquoi ce dispositif ? Pas de guerre en Amérique Centrale. Guérilla : guerre civile. Pays en tension avec les US : Bolivie, Equateur, Venezuela disent : mais quelles sont les véritables intentions des US en Amérique Latine ? Politique américaine de lancer des attaques contre les pays qui dérangent depuis les pays voisins. Chavez a déclaré fin décembre : je me demande si Bogota n’est pas en train de préparer une mise en scène de « faux positifs ». Déclenchement d’un conflit Venezuela/ Colombie. Le dispositif inactif est quand même celui là. Guantanamo : ça ferme ou ça ferme pas ? C’est restitué ou pas ? Comment le président Obama laisse faire le coup d’Etat au Honduras. Aucun enjeu politique intérieur. Les nouvelles guerres de l’Occident Ouvrage de « Gérard Chaliand ». Spécialiste de stratégie et de géopolitique. « LE nouvel art de la guerre », 2008. « Anthologie mondiale de la stratégie ». Quelle est la nouvelle dimension occidentale de la stratégie ? Chaliand dit qu’elle repose sur le concept de la guerre « zéro morts ». Syndrome post-Vietnam : perte de 58 000 hommes sans gagner la guerre. Idée de faire la guerre à l’étranger dans des territoires où notre sécurité n’est pas engagée paraît absurde. A Beyrouth, les américains perdent 241 marines. C’est affreux que des soldats meurent à la guerre. USA : pas une armée de conscription. Guerre d’Algérie : oui. 241 morts : professionnels. 1993 : après avoir perdu 19 hommes : se sont retirés de Somalie. 1ère guerre d’Irak : volonté de subir le moins de pertes possibles. Bilans : on ne donne pas le nombre de tués. Officieusement, les iraquiens ont perdu entre 35000 et 50 000 hommes. USA : 250. 100 ou 150 morts dans un camp pour un mort dans l’autre. La sensibilité occidentale aurait été choquée. Kosovo : guerre exclusivement aérienne : 0 tués américains. Dommages collatéraux au sol, cependant… parmi les civils. Cela a permis d’imposer le concept de guerre « 0 morts ». Idée avancée au Kosovo : une guerre pouvait se faire par la voie des airs… on s’est rendu compte que ce n’était pas possible. Gaza : quel conflit ? Guerre asymétrique. Afghanistan ; 2001 : guerre menée essentiellement par « air ». Sous-traité. Au Nord : alliance du Nord qui regroupe : Ouzbek, Azara… guerre d’en haut. Sud : région Pachtun. W : objectif majeur : Irak. Bush : idée de constituer un « grand Moyen-Orient ». Intérêts des USA (et Israël) Aurait visé à contraindre la Syrie à suspendre son aide au Hezbollah et au Hamas. Faire changer le régime en Iran. Pris la place d’un Etat absent : ont créé leur propre espace, leurs propres infrastructures. Ce qu’affirma Chailland : il faudra négocier avec les Talibans. Objectif à terme : se retirer d’Afghanistan. Pour nettoyer et pour tenir. Il faut d’abord envoyer plus de troupes… pour les retirer. Il faut influer sur le Pakistan, l’Inde. Guerres asymétriques. Est-ce que l’Occident peu aujourd’hui gagner des guerres irrégulières ? Vraie réponse de géopolitique. Troupes étrangères perçues comme des troupes d’occupation. Dommages collatéraux. Chailland revient à une prise en compte plus large. Evite les guerres paroxystiques. Et l’Iran ? Chailland « Le terrorisme est le très modeste prix que l’Occident paye pour son hégémonie » « Le temps des chimères » Hubert Védrine « La fin de l’histoire » / « Le clash des civilisations ». Pays émergents. On a vu apparaître ce terme en 1981 à la Banque Mondiale. Economiste néerlandais « Stimerol ». On parlait plutôt de marché émergent. Puis d’économies émergentes. Puis de pays. Il n’y a pas de liste officielle. A la fin 2003, on a vu diffuser une étude du célèbre groupe financier Goldman Sachs ; avait souligné l’extraordinaire potentiel d’un groupe : BRIC : Brésil – Russie – Inde – Chine. Marché émergent qui représentait 43% de la population mondiale. Croissance 2X plus rapide que le reste du monde. Ressources et avantages comparatifs différents. Pourraient Dominer l’économie mondiale d’ici 50 ans. PIB supérieur à celui des USA, du Japon et des grands pays européens. Depuis, on a d’autres études (E7 face au G7). Brésil : 5ème économie mondiale. Goldman Sachs ajoutait d’autres pays en développement. On a au moins 5 à 6 études depuis. On a une sorte de classement. Bengladesh, Egypte, Iran, Mexique, Nigéria, Pakistan, Philippines, Thaïlande et Turquie. Ernst and Young ; ajoute 4 pays : en 2008, Boston Consulting Group… 10 pays Price Waterhouse : 4 BRIC plus 16 pays émergents. Crédit agricole : 13 pays… Janvier 2010 : parmi les pays qui vont dominer l’économie mondiale : – G7 auquel s’ajouterai un E7 ; pays émergents qui seraient intégrés dans un classement des puissances mondiales à partir de 2030 1. Chine 2. USA 3. Inde 4. Japon 5. Brésil 6. Russie 7. Allemagne 8. Mexique 9. France 10. RU 11. Indonésie 12. Turquie Sur le plan géopolitique, qu’est-ce qu’on peut en dire ? En quoi ces pays comptent sur la scène mondiale. Quelques indicateurs. Dans les exportations mondiales : les pays émergents sont passés de 15 à 24% Dossier du monde : 26 janvier 2010. Qu’est-ce qui se passait avec la crise ? Le monde titre « une prime aux Etats les mieux gouvernés ». (Fort déficit de justice sociale). La justice sociale, même si on est un vrai salaud, on devrait s’en préoccuper. Problème : parts de la population pas consommatrices (pauvres). Gouvernance qui inclut ou n’inclut pas la recherche de justice sociale. Celle de la réduction des inégalités. Pour de simples raisons financièrement ou économiquement pragmatiques. G20 ; le Brésil profite de ce sommet pour revendiquer une réforme de la gouvernance globale qui prenne en compte le poids croissant des pays émergents. Poids plus important dans le FMI et dans la Banque Mondiale. Brésil : ne souscrirait pas à l’augmentation de capital du FMI si son poids n’était pas plus important dans l’organisation. Brésil dit : nous demanderons au FMI des contrôles des pays riches ! Dans vos économies dérégulées, dérèglementées… elles ont explosées. On va donc placer une régulation. Affaire du sommet de Copenhague. Objectif pas atteint. Brésil : défense d’un accord ambitieux. S’engage à diminuer par 2 ses émissions. Critique les USA. « Personne ne meurt de faim auprès d’un arbre qu’on aurait préservé » Les sanctions contre l’Iran On a 3 acteurs : les USA, l’Iran et le Brésil. Institution : l’ONU. CDS ; On sait qu’Obama s’est engagé dans la voie de l’examen de sanctions contre l’Iran. De façon à priver les Mollah d’un certain nombre de sources de leurs revenus. En bloquant les comptes de certains dirigeants. En essayant d’éviter les transferts financiers. En bloquant un certain nombre de transactions. Projet de sanction au départ visait à s’en prendre aux dirigeants iraniens comme responsables d’atteintes aux droits de l’homme. 4 navires français (mistral) seront vendus par la France à la Russie. Pour faire entrée la Russie dans l’accord des sanctions contre l’Iran. Ces bateaux lui auraient permis d’en finir avec la Géorgie en qq heures ! La Chine n’est pas « on board » ! Besoin très fort de ressources énergétiques : hydrocarbures. Quel est le 3ème fournisseur de pétrole de la Chine : l’Iran. Les USA ont demandé à l’Arabie Saoudite d’intervenir auprès de Pékin et de leur dire : si à la suite de sanctions contre l’Iran vous avez un défaut d’approvisionnement, nous nous engageons à vous fournir la différence. Ca n’a pas complètement suffit à convaincre les chinois. Brésil : membre du CDS. Début Mars, Lulla a dit : il ne serait pas prudent de mettre l’Iran dos au mur. Son ministre des affaires étrangères : « il est hors de question de céder au diktat américain ». Pourquoi cette opposition brésilienne ? Le Brésil est engagé dans le processus nucléaire. Lulla : « je veux pour l’Iran la même chose que je veux pour le Brésil » ; qu’il utilise le nucléaire à des fins civiles, pacifiques. Le Brésil veut jouer un rôle central dans la diplomatie mondiale. Un rôle de médiateur entre les grands et les émergents. Turquie : s’oppose aussi aux sanctions. Erdogan dit « il y a 2 poids, 2 mesures ». Israël est dotée de l’arme nucléaire. Pourquoi l’interdirait-on à d’autres. La Turquie a un objectif très clair : tripler son commerce avec l’Iran. Liban : si le Liban vote les sanctions contre l’Iran… Hezzbollah. Turquie : Union Européenne. Les USA soutiennent l’entrée de la Turquie dans l’UE. Erdogan souhaite entrer dans l’UE ; les USA pourraient dire : on ne soutient plus votre entrée si vous ne votez pas les sanctions contre l’Iran. Si ça marche sur le Brésil, la Turquie, le Liban : la Chine se retrouverait totalement isolée. Il faudrait donc qu’elle soit seule à voter les sanctions avec son veto. C’est ce qu’on espère à Paris et à Washington. Problèmes des sanctions. Il faut vraiment que parmi ceux qui ne s’y sont pas opposés. Il faut aussi que ça soit mis en œuvre. La Birmanie bénéficie d’un appui de la Chine. Quelque soit les sanctions, l’appui de la Chine suffit. Est-ce que c’est efficace ? C’est pas sûr. Sur le plan économique ? OUI Suffisant pour que des dirigeants jusqu’au-boutiste (on parle « d’orgueil Perse » pour l’Iran). Dans les pays en développement : les premiers affaiblis sont les pauvres. Si la majorité est pauvre : risque de voir les opinions publiques composées de pauvres appauvries se dresser contre ceux qui ont fait appliquer les sanctions. Dans les pays d’Islam : la crainte, c’est que ça fasse monter l’islamisme radical. Affirmation d’un nationalisme religieux contre un Occident impie. Question des sanctions de la part des USA. Est-ce que ça va arrêter le programme iranien ? Va-t-on attaquer l’Iran ? Il existe des projets. Mais ça ne va pas se passer. Scénario le plus probable : mi-juin : on sera au point de non retour. Pour Israël, des attaques ciblées sont prêtes non pas pour tout détruire mais pour faire prendre du retard. Mais : capacité de riposte de l’Iran ? Il peut, par des missiles classiques. Peuvent être détruits par le dispositif anti-missiles israélien. Ca mettrait les US dans un embarras total. Il ne peuvent pas désavouer Israël, mais ne peuvent pas approuver non plus. Si Netanyahou fait une seule concession, il ne sera plus premier ministre dans la minute… On est dans une impasse. Il faut soutenir els formes de changement en Iran ! (cf. visions du monde sur les cartes). Afrique du Sud : projection diplomatique par ses interventions dans des conflits : Côte d’Ivoire, Congo, Burundi, Comores. NEPAD : Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique. IBSA : Inde-Brésil-Afrique du Sud. Monde arabe : organismes de coopération ou les organismes d’intégration. Corée : pays dans un antagonisme très fort avec le Japon. Corée : représentée comme un poignard vers le Japon. Russie : revendications territoriales sur le territoire arctique. Volonté d’avoir une libre circulation dans les détroits et les passages du Nord. Extrême proximité avec l’Europe. Anciens territoires soviétiques forment un tampon avec l’Europe. Au moment où la Russie recommencé à souhaiter s’affirmer sur la scène internaitonale, elle se trouve confrontée à une double perception : – perception d’encerclement ; d’un côté l’OTAN ; poussée de l’UE. Au Sud : poussée chinoise. C’est au IXème siècle qu’a été créé le duché de Kiev… etc. 1815 : Russie reconnue comme une grande puissance européenne. A partir de 1917, Lénine consent aux nationalités qui sont sur le territoire de la Russie. Plus de la moitié de la population n’est pas russe. Fruit de cette campagne d’expansion, de russification. 2GM : les troupes allemandes vont essayer aussi de pénétrer. Stoppées à Stalingrad. Après la Guerre ; alors que Staline s’est engagé à ne pas demeurer dans les pays où l’armée rouge était parvenue ; à ne pas annexer de territoires. L’Union Soviétique va se constituer une sorte de glacis territorial. Pour se protéger d’une nouvelle agression. 1948 : containment : le complexe d’encerclement naît à ce moment là. Contre volonté de Moscou de se doter de l’arme nucléaire ; d’un arsenal conventionnel. Contrôle complet de l’Europe de l’Est. Alliés et points d’ancrage dans l’ensemble du monde. A l’intérieur, le régime se maintient par la contrainte. Sorte d’équilibre stratégique avec les US. Mais pas économique ! le régime va imploser par ses disfonctionnements. Disparition de l’Union Soviétique : perte de l’implantation de la Russie dans le tiersmonde. Fin du contrôle de l’Europe de l’Est. Perte de gains territoriaux. Fin du régime communiste : perte de puissance et de prestige vertigineuse. Régime autoritaire. Aujourd’hui … idée qu’on doit redevenir un acteur majeur (personne n’espère qu’elle devienne le 2ème co-superpuissance). Pays qui affirme sa volonté d’être présent dans les crises internationales. Volonté de contrôler les territoires connexes. Idée de contrôler les anciennes républiques soviétiques. Discussion avec Washington. Nouveaux entrants : Iran. 1er niveau : conserver une suprématie nuécléaire 2ème niveau : se protéger contre des frappes conventionnelles. Criante de la Russie de voir l’OTAN devenir une sorte d’alliance de tous les pays qui étaient dans le camp des anti-soviétiques. Endiguer une poussée des forces de l’OTAN jusqu’à leur frontière. En cas de conflits sur le gaz ou autre. Sur les territoires que la Russie cherche à contrôler. Il pourrait y avoir des conflits classiques. 3ème niveau : projection de force : comment projet t-on la puissance à l’extérieur. Flotte russe. Cimetière de navires… mais la Russie a reconstitué sa marine. Dimension opérationnelle. Mais aussi une dimension de prestige. Est-ce que l’achat de bâtiments français, ça vise à diviser l’OTAN ? Volonté constante d’altérer la cohésion occidentale à l’époque de l’URSS. Encourager la singularité française (sortie du commandement armé de l’OTAN en 66). Dans la prise en compte du risque Afghan, de l’islamisme armé dans les anciennes républiques turkmènes ou autres ; il y a des enjeux de sécurité sérieux. Y compris des menaces sur le gaz, sur l’approvisionnement énergétique. Il y a plus de convergences stratégiques que de divergences. Par exemple sur l’Afghanistan. Pour intervenir en Afghanistan, les forces de l’Alliance atlantique ont besoin de traverser les territoires russes. Il faut traverser aussi les anciennes Républiques soviétiques d’Asie centrale. A propos de l’Iran, les russes sont aussi inquiets que les Américains face à la perspective d’un Iran nucléaire. En matière de sécurité globale, la Russie veut contrôler la Géorgie. On sait que la Russie es très opposée à ce que la Géorgie et l’Ukraine rejoignent l’OTAN. Les vraies menaces en terme de sécurité globale : Kaboul et Téhéran. Sorte d’ambivalence à Wahsington : – maintenir le dialogue avec Moscou – réaction très rapide du secrétaire à la Défense américaine. Qui trouve qu’on aurait pu en vendre moins. Moscou veut doter chacune de ses flottes de ces bâtiments. Inquiétude des Pays Baltes. Réserve plus politique des USA. Elle vise spécifiquement la France. Elle a joué un rôle important dans les accords de paix sur la question géorgienne. 18 mois plus tard, elle vend des bâtiments de guerre à l’un des belligérants : Moscou. Où est la cohérence ? Ca ne veut pas dire qu’il y a une volonté aussi forte de rapprochement avec Moscou comme elle existe à Paris. Caractéristique de la politique extérieure de la France. Les américains estiment que la situation en Asie, Au Moyen-Orient, exige de renforcer le dialogue avec Moscou. Position de la Russie au G20. Ce sommet est une occasion pour Moscou de porter le fer sur le terrain monétaire. Contester la suprématie du $ en proposant la création, avec la Chine, d’une nouvelle monnaie mondiale de réserve. Moscou pousse ses pions. Moscou propose pour commencer d’ajouter le Yan, le Rouble et l’OR aux principales monnaies de réserve ($, € et Yen). Mais au Kremlin, ils savent bien que le Rouble n’a pas de poids. Fidel Castro utilise l’€ pour faire ses transactions. L’Inde. A l’époque de la Guerre Froide : leader des pays non-alignés. Conférence de Bandung. L’Inde avait dans les années 60 un faible poids économique. Comment un pays aussi faible existait sur la scène internationale. Par le mouvement des non-alignés. Mouvement qui s’est accompagné d’accords économiques, militaires. Beaucoup d’accords militaires avec l’URSS. Risques d’exportation du communisme. En Inde : terreau structurel, misère pour le communisme. (Le Kerala, par exemple). Sous l’influence de Gandhi, à partir de l’avant 2nd GM, l’Inde se présentait toujours comme la plus grande démocratie du monde. Les 2 grands partis : parti du Congrès, et le BJP (pari nationaliste). Mettant en avant des principes : le pacifisme, l’universalisme et l’humanisme. Pas une projection armée, mais de valeurs. Prôner la non-ingérence, le désarmement. C’est de l’ordre de l’affirmation. Petit bémol : désarmement… Certain nombre d’ambigüités. Accords militaires plutôt passés avec un camp (URSS) qu’avec l’autre. Autre ambigüité : l’arme nucléaire. De même, ce pays qui était très favorable à la non-ingérence, s’est quand même affirmé au niveau régional, par une politique de puissance. L’Inde a 2 rivaux principaux : – le Pakistan – la Chine. En 1962 : guerre Inde – Chine. Vraie défaite de l’Inde. Qu’en est-il depuis ? Equilibre entre Inde et Pakistan : ça tournait à l’avantage de l’Inde. Aujourd’hui, ça tourne à l’avantage de l’Inde (puissance économique, technologique…) Militairement : forces conventionnelles. Evidemment : disproportion, déséquilibre en faveur de l’Inde. Pakistan traversé par des forces hostiles pour l’Inde. Toujours dans une perception de l’autre (pakistanais) comme une menace. Ce qui conduit à la prudence, aujourd’hui… qui corrige l’inégalité, c’est la puissance nucléaire du Pakistan ! Affrontements conventionnels : région du Kashmiri. Région complètement militarisée. L’Autre rival : la Chine. Montée en puissance économique inquiétante. Ca inquiète l’Inde. Affirmation répétée que l’Occident porte trop d’attention à la Chine et pas assez à l’Inde. L’Inde a été obligée de se réinventer une diplomatie. Après l’implosion de l’URSS, l’Inde a perdu son principal partenaire. D’où le rapprochement avec Washington. Pour Washington, moyen d’avoir un lien avec le Pakistan. Importance pour l’Inde d’avoir ce médiateur. Et aussi, contre la Chine, l’Inde se dit : je peux avoir un allié potentiel contre la Chine. Mais il y a des difficultés à l’intérieur : les Musulmans et la gauche. Les principes de Gandhi sont toujours mis en avant. Coalition contre le Parti du Congrès. Parti qui faisait environ 40% de l’électorat. Vocation naturelle à rester au pouvoir indéfiniment. Coalition dont le cœur est nationaliste. Fractions de nationalisme hindou. Ce nationalisme de l’Inde s’affiche véritablement. Depuis 1998, il y a eu des essais nucléaires revendiqués. L’Inde affiche sa capacité nucléaire : volonté de projection. L’Inde a conscience du fait qu’il y a eu et qu’il y a encore un décalage entre la vision qu’elle a d’elle-même. Elle aspire à être la 6ème puissance mondiale. Notre statut international est en décalage. A commencer par l’ONU. L’Inde réclame un siège des membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU. Position au G20. On est sur des registres différents. Mot d’ordre de l’Inde : halte au protectionnisme des pays développés. « il y a un renforcement clair des politiques protectionnistes au niveau des pays développés. Ce sommet est là pour stopper ces politiques ». Ministre des affaires étrangères indien. Le secteur de l’informatique, notamment. Fait 70% de son chiffre d’affaire aux USA. L’Inde ne se contente pas de vendre des services à distance, mais elle est en capacité d’installer des équipements chez les autres. Projets qui existent pour que les indiens continuent à équiper les USA en matériel informatique indien. La crainte actuelle des indiens : qu’il n’y ait pas de visas pour les ingénieurs indiens. 2 chocs : – on ne vend pas le matériel – on ne peut plus vendre les gens qui vont installer le matériel L’Inde à Copenhague. Position de Delhi très radicale vis à vis de l’environnement. L’Inde estime que sans une croissance très soutenue du PIB, il n’y a aucun moyen de réduire la pauvreté. Cela signifie : croissance des émissions de gaz. Ils estiment d’autre part que parmi les grands Etats, ils prouvent qu’ils sont le pays qui présente le plus faible taux d’émission. 1,2 tonnes par an et par habitant. L’Inde a essayé d’être un peu plus accommodante. Réaction de l’opinion publique indienne très forte. D’où le retour à une ligne dure : à Copenhague, l’Inde s’est associée à la Chine. Conférences sur la population. Points d’achoppement. CHINE Dans la seconde moitié du XIXème siècle : certain nombre d’affrontements internes. Les européens profitent de cet affaiblissement afin de la mettre en tutelle. Ils l’ont divisé, dépecé : les traités inégaux. Concessions, zones que s’attribuent les européens. Zones qui échappent totalement à la souveraineté chinoise. Les chinois en garde un très mauvais souvenir, d’humiliation. 1937 : agression par le Japon. Ca n’arrange pas les choses. Parti de Tchang Kai Tchek. Ne jamais oublié d’où vient l’existence de Taïwan. Partie de la Chine sur laquelle se replient les nationalistes. Formose : partie de la Chine continentale. Vente d’armes défensives par les USA. Tensions ravivées avec la Chine de Pékin. Ce nationalisme de Mao. En 1961 : rupture entre la Chine et l’Union Soviétique. Essentiellement une raison nationalisme. La Chine n’accepte plus d’être sous la domination de Moscou. A partir de la Mort de Mao (1978). Den Xiao Ping. Economie socialiste de marché qui conjugue le contrôle du parti communiste, le libéralisme sauvage… ils ont tout fait en même temps. C4est à l’intérieur, avec tout ce que ça véhicule de conséquent avec la façon de voir le monde. Monde vu comme un gigantesque marché, gigantesque réservoir de matières premières. Mais il y aussi d’anciens et de nouveaux objectifs en matière de politique extérieure. La Chine a voulu récupéré Hong-Kong, Macao ; c’est fait. L’autre objectif reste : soit la réunification avec Taïwan. Soit au moins une bataille diplomatique internationale constante pour empêcher que ‘autres Etats dans le monde reconnaissent la souveraineté de Taïwan. Taïwan joue du « Soft Power » un peu Hard. Diplomatie financière. Surenchère entre Taïwan et la Chine. On sait que c’est un géant démographique, territorial. Que la croissance est ininterrompue depuis près de 30 ans. Très intégré dans la mondialisation. La Chine ne respecte donc pas totalement les règles de la mondialisation. Le « dumping social » ne devrait pas exister. Avantage comparatif se maintient. Ce qui n’a pas été refermé, c’est un certain nombre de plaies historiques. Avec le Japon, notamment. Ca pose toute une série de questions. Est-ce que la Chine, jamais, n’aura envie de s’étendre au Japon ? Prendre une revanche de l’histoire. Tension Chine/ Japon fondée sur l’histoire. Rivalité avec les USA : elle est économique. Est-ce qu’elle peut devenir stratégique ? Sur le plan idéologique, on n’est pas du tout dans l’affrontement qu’on avait avec l’URSS. Il y a un certain nombre de cercles qui disent : la Chine n’est pas un partenaire, c’est un rival stratégique. C’est une menace pour Taïwan. Il faudrait aussi protéger le Japon contre des menaces chinoises. Il y a également les conflits qu’il faudrait engager pour le contrôle des ressources stratégiques énergétiques. Les relations de la Chine avec la Russie : pas très compliqué. La Chine considère qu’elle a dépassé la Russie dans tous les domaines. Elle s’intéresse à l’Afrique. Pratique, car elle n’a pas de passé colonial ! Même les américains sont vus comme des impérialistes. Les Chinois s’implantent très facilement en Afrique. En Amérique Latine, sur les matières premières. Ca fait peur. La Chine affirme que son émergence sera pacifique. On se pose au moins 4 questions : – est-ce que la Chine va concrétiser ce statut annoncé de première puissance mondiale ? Est-ce que les tensions sociales, écologiques, voire politiques… la Chine a les capacités de les absorber ? – Est-ce que la modernisation économique va entrainer une mutation du système politique ? Dans le sens démocratique… Pas sûr que ça ait que des avantages. – Est-ce que la Chine va se satisfaire de se retourner sur son histoire du XIXème siècle. Empire du milieu… (déjà 30% du PNB mondial…) où est-ce qu’ils vont vouloir exercer une influence politique mondiale. – Est-ce que la Chine s’arme, se réarme ? Est-ce que c’est inquiétant ? Quelle va être face à l’émergence de la Chine la réaction des voisins (Corée, Japon, etc.) et la réaction des grandes puissances. De celles qui participent à cette gouvernance mondiale. Capacité de bloquer la Chine ? GX… jusqu’au G2