poissons

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Anatomie externe
Trois parties
- la tête : de l’extrémité du museau jusqu’au bord postérieur de
l’opercule ;
- le tronc qui s’étend jusqu’à l’anus ;
- la queue.
La forme des poissons est un bon indicateur de leur mode de vie et de leur
aptitude au déplacement.
Source : http://educ.csmv.qc.ca/mgrparent/vieanimale/bio/poisson/ae.htm
Les nageoires
Les nageoires assurent la nage et la stabilité du corps. Il existe des
nageoires impaires et paires. Les impaires ont pour origine un repli cutané
médian partant de l’arrière de la tête pour rejoindre l’orifice anal et sont
sous-tendues par des rayons mous ou des rayons épineux. Les différentes
nageoires ont généralement un rôle bien défini :
- Les nageoires pectorales assurent la nage lente des poissons ou le
renouvellement de l'eau autour d'eux. Le poisson peut aussi renverser le
mouvement ou freiner brusquement ;
- Les nageoires ventrales ou pelviennes ont surtout un rôle de
stabilisation. Elles servent aussi à tourner et à freiner ;
- Les nageoires dorsale et anale servent aussi à stabiliser le poisson (rôle
de quille). Certaines espèces comme la perche et le sandre possèdent
deux nageoires dorsales. D’autres en possèdent trois comme les poissons
de mer (le cabillaud). Les salmonidés possèdent une nageoire adipeuse non
soutenue par des rayons et sans rôle apparent.
- La nageoire caudale est l'appareil locomoteur essentiel et sert de
gouvernail.
Les nageoires pectorales et ventrales correspondent aux membres
antérieurs et postérieurs des mammifères.
Les poissons aux nageoires échancrées et au pédoncule caudal mince sont
d’excellents nageurs. La nageoire caudale ne possède pas nécessairement
des lobes égaux. Ceux-ci peuvent être dissymétriques comme chez les
requins ou les esturgeons.
La peau et les écailles
La peau est recouverte d'une substance muqueuse, le mucus, sécrétée par
l'épiderme. Les écailles se recouvrent comme les tuiles d'un toit, de
l'avant vers l'arrière. Les écailles sont logées dans des poches du derme.
Elles forment des rangées régulières longitudinales, obliques et
transversales dont le nombre reste constant toute la vie du poisson.
Certains poissons ont des écailles à bords lisses et arrondis (écailles
cycloïdes). D'autres possèdent au contraire des écailles rugueuses,
parsemées de petites épines (écailles cténoïdes).
Les alevins ne
possèdent pas d'écailles. Le nombre d'écailles ne change pas au fil des
années.
Il est possible de déterminer l'âge d'un poisson par l'examen de ses
écailles. Une écaille, mise sous la loupe, montre des zones de croissance
comparables à celles des arbres.
La teinte généralement argentée des poissons est due au reflet de la
lumière sur les écailles (présence de cristaux de guanine) et à la présence
de pigments contenus dans des cellules spéciales reliées aux nerfs
(chromatophores). Dans chaque chromatophore relié à une terminaison
nerveuse, le pigment s’étale (aspect sombre) ou se concentre (aspect
clair). Cela peut expliquer le changement de couleur de certains poissons
selon leur humeur. La carpe cuir est une variété de poisson dont la peau
est épaissie et sans écailles.
Anatomie interne
Le squelette est formé par les os et les arêtes. La chair des poissons
équivaut à leur musculature.
Le squelette interne osseux de la plupart des poissons se compose d'un
crâne portant les mâchoires, d'une colonne vertébrale, des côtes et une
série d'os qui soutiennent les nageoires. De petits os sont souvent
répartis dans les muscles : ce sont les arêtes.
L'appareil digestif
L'appareil digestif comporte un tube reliant la bouche à l'anus ainsi qu'un
certain nombre de glandes digestives (foie, pancréas). On distingue la
bouche suivie du pharynx, de l’œsophage, de l’estomac (qui n’est pas
toujours présent mais présente souvent une forme de U) et l'intestin.
Source : http://educ.csmv.qc.ca/mgrparent/vieanimale/bio/poisson/sque.htm
La vessie natatoire
La vessie natatoire est un organe d'équilibre mais qui possède aussi
d'autres fonctions (respiration, organe des sens, production de sons).
Remplie d'air, elle permet au poisson d'équilibrer sa pression interne. Plus
la profondeur de l'eau est grande, plus la pression que subit le poisson est
forte. Lorsque le poisson nage près de la surface, sa vessie natatoire se
remplit. Au contraire, lorsqu'il approche du fond, elle se vide. Certaines
familles de poissons comme le chabot n'ont pas de vessie natatoire. La
régulation de la vessie natatoire s’effectue par voie réflexe.
Lors de la naissance des alevins, la vessie natatoire ne contient pas d'air.
Peu après, les jeunes alevins montent en surface et remplissent leur
vessie natatoire par la bouche.
Si un poisson est remonté rapidement d'une grande profondeur, l'air de la
vessie natatoire se dilate à cause de la brusque baisse de pression à tel
point qu'il arrive parfois que l'intestin soit poussé hors de la bouche !
Certains poissons sont capables de produire des sons à partir de leur
vessie natatoire, reliée à l’oreille interne via les osselets de Weber.
Chez les salmonidés et les cyprinidés, la vessie natatoire est en connexion
avec l’œsophage via un canal pneumatique. Chez d’autres comme les
percidés, la vessie natatoire est close et la régulation de son contenu en
air est assurée par le sang.
La respiration et la circulation
Mécanisme de la respiration
Les branchies sont des lamelles remplies de sang, recouvertes d'une peau
fine et placées sur des arcs branchiaux (os) rigides. Les branchies sont
recouvertes par l'opercule, sorte de couvercle osseux qui se soulève et
s'abaisse. La bouche aspire l'eau puis se referme. Le sang se charge
d'oxygène au contact des branchies et perd son gaz carbonique. L'eau
ressort ensuite par les opercules qui se soulèvent. C'est la raison pour
laquelle la bouche des poissons s'ouvre et se referme sans cesse. En plus
de la respiration normale par les branchies, beaucoup de poissons
absorbent de l'oxygène et rejettent du gaz carbonique à travers la peau.
Circulation sanguine
Le sang est envoyé par le cœur aux artères qui irriguent les différentes
branchies : ce sont les artères branchiales afférentes. Le sang repart
des branchies par des artères branchiales efférentes qui vont distribuer
le sang oxygéné aux organes. Le cœur est situé en arrière des branchies.
Il comprend quatre cavités successives : le sinus veineux, l’atrium, le
ventricule et le bulbe. Le sang oxygéné dans les branchies irrigue
l'ensemble du corps et revient ensuite au cœur par les veines.
Chez certaines espèces qui se nourrissent de plancton, les arcs
branchiaux portent des branchiospines qui filtrent l’eau tout en retenant
les animalcules.
L'excrétion
Les reins sont des glandes brunes allongées qui s'étendent de la partie
arrière de la tête à la queue. Ils donnent naissance à deux uretères qui
véhiculent l'urine jusqu’à l'orifice urinaire situé juste en arrière de l'anus.
Les organes des sens
La vue
Les conditions de visibilité dans l'eau et dans l'air sont bien différentes.
A 10 mètres de profondeur, 50 % de la lumière s'est éteint. Les rayons
rouges s’éteignent d’abord, suivis par les rayons verts et violets. L'œil du
poisson fonctionne mieux que l'œil humain lorsque la lumière est faible.
L'œil est dépourvu de paupières. Il fonctionne selon le principe du
télescope (le cristallin est mobile par rapport à la rétine). L'iris est très
souvent coloré. Pour chaque œil, le champ de vision est de 160 à 170 °
horizontalement et de 150 ° verticalement. Vers l'avant, un angle de 20 à
30 ° est couvert par les deux yeux, ce qui améliore encore la vision du
poisson dans cette zone.
La ligne latérale
Chez la plupart des poissons, une ligne bien marquée, la ligne latérale,
formée d'écailles perforées, s'étend de l'opercule à la queue. Un mince
canal, en communication avec les nerfs et situé sous cette rangée
d'écailles, est en contact avec l'extérieur. La ligne latérale est une sorte
de radar qui détecte la moindre vibration ou onde de pression. Les
vibrations sont enregistrées par les cellules sensorielles ; l’information
est transmise au cerveau via les nerfs.
Le poisson situe les objets qui l'entourent, les corps en mouvement
(distance, sens et rapidité du déplacement). Un brochet, même aveuglé,
peut continuer à capturer ses proies grâce à sa ligne latérale. Les
poissons sont aussi sensibles à des courants électriques très faibles.
L'odorat
Les narines mènent chacune à une fossette olfactive tapissée de
détecteurs. Chez la plupart des poissons, chaque narine est divisée en une
ouverture pour l'entrée d'eau et une ouverture pour la sortie. L'eau
traverse ainsi les narines durant la nage ou par pompage actif.
Le goût
Les poissons sont très sensibles aux goûts qui sont détectés par les
barbillons ou d'autres parties du corps sur lesquelles se trouvent des
récepteurs.
Les poissons peuvent reconnaître l'espèce à laquelle
appartient un autre poisson ou parfois même reconnaître certains
congénères ! On peut se demander s’il est possible de distinguer le goût
de l’odorat, les molécules étant dissoutes dans l’eau. La distinction porte
néanmoins sur les récepteurs situés à des endroits différents.
Le toucher
Toute la surface du corps est sans doute sensible au toucher mais les
zones réceptrices sont surtout présentes en certains endroits comme les
barbillons.
L'audition
Le son est transmis plus rapidement dans l'eau que dans l'air. Les
poissons ont une excellente audition. Ils ne possèdent cependant pas
d'oreille externe ; les ouïes étant seulement les opercules qui recouvrent
les branchies. L'oreille interne est contenue à l'arrière du crâne. Elle
comporte notamment des pièces osseuses ou otolithes posées sur des
coussins de poils sensoriels. Ces otolithes, formées de calcaire, forment
des anneaux annuels de croissance et peuvent aussi être utilisées pour
connaître l'âge des poissons. Les deux otolithes inférieures réagissent
aux ondes sonores. L’otolithe supérieure sert, quant à elle, à l’équilibre.
Ordre des SALMONIFORMES – Famille des SALMONIDES
Les salmonidés ont un corps fusiforme et une grande bouche garnie de
dents. Ils possèdent une nageoire adipeuse dépourvue de rayons. Leurs
écailles sont plutôt petites. Les différentes espèces ont une forte
propension à former des races locales.
La Truite Fario ou truite de rivière (Salmo trutta Fario)
Caractéristiques
La truite Fario possède un corps fusiforme parsemé de points rouges ; son
ventre est jaunâtre et sa queue presque droite sans taches noires ; sa
mâchoire supérieure dépasse l'aplomb de l'œil. Elle peut mesurer jusqu'à
plus de 50 cm.
La truite saumonée n’est pas une espèce distincte mais bien une truite
dont l’alimentation en pigments caroténoïdes (notamment contenu dans les
gammares) confère à la chair une coloration rose.
Habitat
La truite Fario est un poisson d’eaux vives bien oxygénées (au moins 7 mg
O2/l). On la rencontre aussi dans certains lacs. Elle possède un
territoire déterminé où elle se met à l’abri du courant et à l’affût de sa
nourriture. La truite craint la pleine lumière et est généralement
crépusculaire.
Nourriture
La truite est un poisson carnivore au comportement solitaire : vers,
mollusques, crustacés, insectes (larves et imagos), larves de trichoptères
aussi appelées porte-bois, vairons, chabots (voir ci-dessous) et
grenouilles, pour les plus grandes, figurent à son menu.
Reproduction
En période de reproduction, les truites remontent les rivières et les
ruisseaux.
La femelle dépose ses œufs dans le gravier, en creusant une petite cavité,
de novembre à février. Ceux-ci sont ensuite fécondés par les mâles. 410
degrés jours sont nécessaires à l’éclosion des œufs, soit un peu moins de
deux mois dans une eau à 7 °C. La reproduction en lac ne peut avoir lieu
que si le poisson a la possibilité de remonter dans des tributaires. La
truite Fario est très sensible au colmatage du gravier des ruisseaux
frayères et aux obstacles à la remontée (barrages, tuyaux en béton sous
les passages routiers, chablis infranchissables…).
Les populations
naturelles de truites Fario sont précaires et n’existent plus guère qu’à
l’état de sanctuaires. D’ailleurs, les effectifs sont renforcés par dépôt
de boîtes contenant des œufs fécondés (boîtes Vibert), par alevinage ou
par déversement de truites « portions ».
Ordre des truites Fario aux taches rouges caractéristiques. Photo B. Sottiaux
Ordre des SCORPANEIFORMES - Famille des COTTIDES
Le chabot (Cottus gobio)
Le chabot est un petit poisson de fond avec une grande tête plate. La
bouche est fendue jusqu’à la limite antérieure de l’œil. Ses écailles sont
très petites. Il possède une épine au bord du pré-opercule. Deux
nageoires dorsales contiguës sont séparées par une simple échancrure.
Les nageoires pectorales sont larges et rayonnées ce qui lui permet de
prendre appui sur le fond. Le rayon interne de la nageoire ventrale est
plus long que la moitié des plus longs rayons.
Habitat et moeurs
Le chabot préfère les rivières pierreuses peu profondes (zone à truites).
Il s’y tient caché sous les pierres. Ses mœurs sont surtout nocturnes. Il
se nourrit de la faune du fond : gammares et larves diverses.
Reproduction
La ponte s’effectue en mars-avril ; les œufs sont déposés en amas à la
face inférieure des pierres plates.
Photo : B. Sottiaux
Règle des pentes définie par Huet (1949)
ZONATIONS PISCICOLES DE HUET :
La règle des pentes postule que : « dans une zone biogéographique
déterminée, des eaux courantes de même importance et possédant des
pentes comparables ont des caractères biologiques et spécialement des
populations piscicoles analogues ».
La zone à truite
La zone à truite correspond aux ruisseaux à courant violent, avec des
rapides et des cascades, alternant avec des calmes. Ces ruisseaux sont le
plus souvent rencontrés, en relief accidenté, en « tête de bassin ».
L’eau est froide et riche en oxygène ; le fond est couvert de graviers et
de cailloux.
La végétation est quasi absente.
La profondeur est
généralement réduite mais des gouffres sont présents.
La petite faune aquatique est surtout composée de larves de trichoptères
(ou phryganes), de larves de perles et de larves d’éphémères. Quelques
crustacés ou mollusques s’y ajoutent.
Les espèces piscicoles sont la truite Fario, le chabot, le vairon, la loche
franche et la petite lamproie.
La zone à ombre
Le ruisseau a grossi et est devenu une petite rivière. Des zones à courant
rapide (radiers) alternent avec des zones à courant lent. L’eau est encore
bien oxygénée mais sa température est plus élevée que dans la zone à
truite. Le fond est garni de cailloux ou de graviers, voire sableux. La
profondeur est généralement plus importante. La végétation aquatique est
parfois abondante. La truite et l’ombre comptent jusqu’à 70 % de la
biomasse. Le chevesne, le goujon, le vairon, le hotu et la loche franche
complètent le lot d’espèces.
La faune d’invertébrés comprend de nombreuses larves d’insectes ainsi
que des mollusques.
La zone à barbeau
La zone à barbeau correspond aux rivières assez larges qui présentent
une alternance de radiers et de calmes plus étendus.
Les eaux s’y réchauffent plus vite que dans les zones précédentes et la
température estivale peut dépasser 20 °C. La profondeur peut être
importante, particulièrement dans les zones calmes.
Les plantes
aquatiques sont parfois abondantes comme, par exemple, la renoncule
aquatique en Semois.
La faune d’invertébrés comprend de nombreuses larves d’insectes ainsi
que des mollusques.
La zone à barbeau est le royaume des cyprins d’eaux vives : barbeaux,
chevesnes, hotus, vandoises, ablettes spirlin. Les salmonidés (truites,
ombres) sont présents en faible quantité. Des voraces d’accompagnement
(brochet, perche et anguille) augmentent le nombre d’espèces.
La zone à brème
Cette dernière zone comprend les rivières et les fleuves de plaine ainsi
que les canaux qui y sont assimilés.
L’eau s’y réchauffe fort, à la bonne saison ; la profondeur est importante,
de même que la turbidité.
La flore aquatique est normalement bien développée mais est souvent
entravée par la navigation, voire les travaux de curage.
La petite faune aquatique comprend de nombreux mollusques, crustacés et
vers (ver de vase ou larve de chironome). Le plancton est abondant. La
zone à brème est surtout peuplée de cyprins d’eaux calmes parmi lesquels:
brème commune, gardon, rotengle, tanche, carpe, ide, goujon, ablette
commune.
Brochets, perches, sandres, anguilles et plus récemment silures s’y
ajoutent.
L’écrevisse, et en particulier, l’écrevisse américaine (Orconectes limosus)
est parfois abondante et résiste à une qualité d’eau souvent médiocre.
Les gammares
Les gammares ou crevettes d’eau douce sont des amphipodes qui mesurent
de 10 à 20 mm ; leur corps est aplati latéralement. Ces animaux se
rencontrent en abondance dans les débris végétaux immergés. Les
gammares confèrent aux truites leur coloration saumonée car ils
contiennent des pigments caroténoïdes.
Les écrevisses
L’écrevisse à pieds rouges (Astacus astacus) est en voie de disparition en
Région wallonne, principalement à cause de la peste de l’écrevisse
provoquée par un champignon (Aphanomyces astaci), importé des EtatsUnis en 1860 en même temps que l’écrevisse américaine. Porteuses saines
de la maladie, ces écrevisses américaines ont contribué au déclin de
l’écrevisse indigène. La pollution des cours d’eau n’a non plus rien
arrangé… Tant et si bien que l’écrevisse à pieds rouges n’existe plus que
dans de rares étangs.
Il ne faut pas confondre l’écrevisse à pieds rouges avec l’écrevisse signal
ou écrevisse de Californie (Pacifastacus leniusculus) qui, possèdent
également de larges pinces rouges mais présente une tache blanche bien
visible à leur jonction. Cette espèce est bien plus répandue que la
précédente.
L’écrevisse américaine (Orconectes limosus) est, quant à elle, la plus
répandue dans nos grands cours d’eau et canaux. Sa coloration est
brunâtre avec des taches brunes caractéristiques sur chaque segment de
l’abdomen.
L’écrevisse à pattes grêles ou écrevisse turque (Astacus leptodactylus),
aux pinces étroites, effilées, en lames de ciseaux, se rencontre également
dans certains étangs.
Trichoptères ou phryganes
Les insectes de l’ordre des trichoptères ou phryganes possèdent deux
paires d’ailes en forme de toit au repos. Les antennes sont longues et
étroites ; les pattes minces avec de grands éperons. Les insectes imagos
se rencontrent surtout au crépuscule. Les larves ont un abdomen allongé
et trois paires de pattes. L’extrémité de l’abdomen possède une paire de
fausses pattes ornées d’une griffe. De nombreuses espèces construisent
un fourreau protecteur avec les matériaux de l’endroit (fragments
caillouteux, débris végétaux…) agglomérés par une soie produite par les
glandes salivaires. Les larves se nourrissent de divers débris végétaux.
D’autres espèces, qui ne fabriquent pas de fourreau, vivent fixées sur les
pierres ou autre support. Ces dernières sont des prédateurs. Enfin,
d’autres espèces vivent dans des filets fabriqués par elles sur différents
supports et se nourrissent de plancton et autres matières organiques. La
détermination des genres et des espèces reste une affaire de
spécialistes. Dans leur jargon, les pêcheurs parlent de caset ou de portebois. Comme leur nom l’indique, les éphémères à l’état adulte vivent
seulement quelques heures à quelques jours tout au plus. A l’arrière de
l’abdomen, ils possèdent de longs filaments ou cerques. Les éphémères
possèdent deux paires d’ailes, à la verticale au repos.
Les ailes
antérieures sont grandes, de forme triangulaire tandis que les ailes
postérieures sont plus petites.
Les larves d’éphémères possèdent trois cerques à l’extrémité de leur
abdomen et des lamelles branchiales.
Les éphémères sont les insectes qui subissent le plus grand nombre de
mues, jusqu’à plus de 20 ! En fin de mue, les éphémères passent par le
stade de subimago qui n’a pas encore les caractères de l’imago.
Perles
Les plécoptères ou perles possèdent deux longues antennes, deux cerques
et deux paires d’ailes étroites, à plat sur l’abdomen au repos.
Elles ont un vol médiocre, seulement par beau temps, tôt le matin ou tard
le soir.
Les larves vivent en eaux courantes. Elles se reconnaissent à la présence
de deux long cerques. Elles ont des pattes vigoureuses, armées de
griffes. Elles rampent sur le fond des cours d’eau mais ne peuvent pas
nager. Elles respirent au moyen de branchies.
Evaluation biologique de la qualité des eaux ou indices biotiques
La qualité des eaux peut être évaluée par une méthode biologique basée
sur l’analyse des communautés d’invertébrés.
L’analyse et le
dénombrement des invertébrés fournissent des indications sur la qualité
du milieu.
Deux principes d’application la méthode des « indices
biotiques » » sont :
- moins une eau est polluée, plus elle contient une grande diversité
d’invertébrés ;
- les groupes d’invertébrés peuvent se classer selon leur degré de
résistance à la pollution.
On récolte pendant un temps déterminé un échantillon d’invertébrés qui
vivent en une station du cours d’eau. Pour ce, on utilise un filet troubleau
avec lequel on prospecte les différentes « niches écologiques » de la
rivière (graviers, cailloux, sables, plantes aquatiques…).
On pose
l’armature du filet sur le fond et on remue le gravier ou le limon avec les
pieds pour y déloger les animaux qui seront retenus par la poche du filet.
On déverse ensuite le contenu de la récolte dans un bac blanc ; on veille à
ne récolter qu’un sujet de chaque sorte.
Les invertébrés récoltés sont ensuite déterminés à l’aide de clefs de
détermination jusqu’à la limite de l’unité systématique (genre ou famille).
Le tableau standard de détermination de l’indice biotique comporte deux
entrées :
- verticalement, le nombre total d’unités systématiques de l’échantillon ;
- horizontalement, le groupe faunistique le moins résistant à la pollution.
L’indice biotique se détermine par un chiffre de 1 à 10 en croisant ces
données. On considère qu’il y a pollution lorsque la valeur de l’indice est
inférieure à 5 (trait gras dans le tableau).
GROUPE NUMERO UN a et b (le plus sensible à la pollution)
Méthode d’inventaire
l’électricité »
d’un
tronçon
de
rivière
par
Recherche piscicole
Poisson attiré par pôle positif (anode) courant électrique
Générateur courant continu : 200 à 300 V, 10 A
« pêche
à
Anode (+) : cercle métallique (30 à 50 cm) sur manche en bois – mobile
avec opérateur
Fuite au bord du champ électrique puis rayon attraction anode
Cathode (-) : grillage métallique fixe
Poisson réagit à différence potentiel de la tête à la queue (+ grand  +
grande réaction)
Echantillonnage tronçons rivières (250 à 300 m) en 2 passages (80 %
poissons capturés).
Opérateurs anode + épuisettes + bassines : remontent le courant
Poissons anesthésiés, mesurés et pesés, prise éventuelle écailles
Poissons remis à l’eau après deux passages
Doit régler générateur selon type eau (conductivité)
Efficace en rivière peu profonde (pas  2 m)
Possibilité de calculer la biomasse par espèce et biomasse totale/ha.
Se pratique pour inventaires ou expertises (après pollution).
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