COMMOTION CEREBRALE: PRISE EN CHARGE Dr Pierre Grenet / données: COGSPORT PAS BESOIN D'ÊTRE KO POUR AVOIR UNE COMMOTION CEREBRALE ÉVALUATION INITIALE SUR LE TERRAIN Le choc peut être provoqué par un coup direct sur la tête, le visage, le cou ou ailleurs sur le corps, avec une force 'impulsive ' transmise à la tête. - Danger : s'assurer qu'il n'y a aucun danger immédiat sur l’aire de jeu qui pourrait aggraver l’état du blessé. Ceci peut impliquer d’arrêter le jeu dans un match de Rugby. - Réponse : le blessé est il conscient ? peut-il parler ? - Voies aériennes : assurer la liberté des voies aeriennes (enlever le protège dents) - Respiration : s’assurer que blessé respire en normalement - Circulation : s’assurer que le cœur bat bien Symptômes typiques de commotion Mal de tête Vertige Nausée Instabilité, perte de l'équilibre Confusion Oubli de la mi temps, de l'adversaire, du score Sensation d'être sonné ou assommé Voir des étoiles ou des lumières clignotantes Bruit dans les oreilles Vision double Signes Physiques de commotion Perte de connaissance ou altération de la conscience Perte de la coordination ou de l’ équilibre Convulsion Démarche chancelante Lenteur pour répondre à des questions ou pour suivre une consigne Difficultés de concentration Troubles du comportement Nausées/vomissements Regard absent ou vide Troubles de l’élocution Changements de personnalité Comportement inadéquat dans le jeu Diminution des facultés dans le jeu SORTIR LE JOUEUR OU PAS ? SURVEILLANCE SECONDAIRE Si le joueur a ou développe les symptômes suivants, le signaler au médecin : Les symptômes post commotionnels habituels sont les suivants : mal de tête, nausées, vomissements, somnolence, engourdissement ou fourmillements, vertiges, problèmes d'équilibre, somnolence inhabituelle, sensibilité à la lumière, sensibilité au bruit, sensation d’être ralenti, d’être dans un brouillard, difficulté à se concentrer, à se souvenir, accès d’endormissement, état émotionnel anormal, irritabilité, tristesse, énervement. Questions de Maddocks : Une seule réponse incorrecte prouve la commotion et exige la sortie du joueur pour une évaluation médicale. - Sur quel terrain sommes nous ? - Contre quelle équipe jouons nous aujourd'hui ? - Qui te parle actuellement ? - C’est quelle mi temps ? - Combien de temps reste t il dans cette mi temps ? - Quelle équipe a marqué en dernier ? - Contre quelle équipe avons nous joué la semaine dernière ? - Avons-nous gagné la semaine dernière ? EVALUATION A LA FIN DU MATCH N'importe quel joueur qui a ou débute les symptômes suivants necessite une hospitalisation : - Fracture du crane - Traumatisme pénétrant du crâne - Détérioration de l’état de conscience - Signes neurologiques en foyer - Confusion ou altération de la conscience > 30 minutes - Perte de conscience > 5 minutes - Vomissements persistants ou mal de tête croissant - tout mouvement convulsif - plus d'une commotion dans le match ou l’entrainement - S’ il y a difficulté d'évaluation (par exemple : un patient intoxiqué) - Tous les enfants - Patients à risque (par exemple : hémophilie, utilisation d'anticoagulant) - Impossibilté d’une surveillance correcte - mécanisme lésionnel à risque (par exemple : impact à vitesse élevée) RETOUR AU JEU Un joueur ne devrait jamais rejouer tant qu’il est symptomatique Le retour au jeu suit un processus par étapes, chaque d'étape durant au moins un jour : 1. Aucune activité, repos complet. Une fois asymptomatique, passer à l’étape 2. 2. Léger exercice aérobie tel que la marche ou le vélo d’appartement. 3. Exercices d’entrainement spécifique (par exemple exercices de course ou de ballon) 4. Entrainement sans opposition. 5. Entrainement avec opposition après feu vert médical (examen de reprise obligatoire) 6. Reprise de la compétition.