ERE MEIJI Dès Octobre 1867, le gouvernement demande à l’empereur de proclamer une nouvelle ère : l’ère MEIJI L’empereur s’installe à EDO. (4 avril 1868) La ville change de nom, EDO devient TOKYO. HEIAN devient KYOTO 2 jours plus tard, l’empereur promulgue un texte, (serment en 5 articles) dans lequel il proclame ses projets pour le Japon. C’est la première fois depuis des siècles que l’empereur prend la parole. Serment en 5 articles : - 1er article : empereur veut faire prospérer le pays par les efforts conjuguées du gouvernement et du peuple (peuple peut être interprété comme l’ensemble des guerriers) – (Pas une nouveauté.) - 2ème article : L’empereur promet d’établir une assemblée délibérative. (c’est une nouveauté) - On parle ici d’une partie des guerriers et non d’une véritable représentation du peuple japonais. - 3ème article : Nécessité d’harmonie entre inférieur et supérieur dans l’administration du pays. (Continuité avec époque d’EDO) - 4ème article : les mauvaises coutumes du pays doivent être réformées et tout doit être basé sur les lois de la nature - 5ème article : Science doivent être étudiées pour renforcer le régime impérial. Ici apparaissent l’influence et les idées du SONNO JOI Slogan de MEIJI : faire prospérer le pays et renforcer l’armée. FUKOKU KYÔHEI 富国強兵 Les individus doivent d’abord penser à l’état. Il faut aussi donner dans la société, un rôle important à l’armée, ce qui ne se justifie pas forcement dans un cadre de paix et de relations internationales. Serment en 5 articles inspiré du SEITAISHO 政体書. Régime féodal qui s’inspire d’une démocratie. Idée de séparation des 3 pouvoirs. Après la promulgation de ce texte, opposition des dirigeants pour un retour de plus d’autorité. Officiellement le SEITAISHO est promulgué le 11 juin. Le nouveau gouvernement de MEIJI porte le nom de DAJÔKAN 太政官 Les dirigeants de MEJI ne savent pas encore comment réformer le Japon, et ne connaissent pas assez le fonctionnement des pays occidentaux. En 1869, l’empereur fait comprendre qu’il aimerait entendre plus l’ensemble du peuple. 15 août 1869 : retour de l’autoritarisme, reforme du DAJOUKAN. Considération du peuple mise de côté, importance de l’église et de l’état SAISEIICCHI 祭政一致 Gouvernement de MEIJI se retrouve dans la même situation que le gouvernement de Tokugawa : 25% des terres du Japon. Il faut être capable de maitriser le reste, contrôlé par d’autres seigneurs. Vers 18790, graduellement, création de provinces/départements : système GUNKEN 郡県 Dans un premier temps l’autorité seigneuriale va être supprimée. CHÔSHÛ et SATSUMA vont donner l’exemple. Les grands guerriers de ces clans vont déclarer renoncer à leurs terres et privilèges pour les donner à l’empereur, càd à l’état. Les seigneurs deviennent des gouverneurs, fonctionnaires de l’état, et contrôlent les terres pour l’état. Les seigneurs touchent 10% des revenus des terres (autant de pertes pour le gouvernement) Le gouvernement va essayer de supprimer les départements pour regrouper les terres et les gérer plus facilement. Aout 1871 : Gouvernement abolit définitivement les départements seigneuriaux. Mise en place des Le gouvernement s’aperçoit qu’il y a trop de seigneurs/fonctionnaires. Difficile pour le gouvernement de leur faire accepter la démission. Création d’une nouvelle noblesse Dès 1869, on définit 4 classes nouvelles : - Noblesse : KAZOKU 華族 - Grands guerriers SHIZOKU 士族 - Petits guerriers SOTSU 卒 - Reste de la population HEIMIN 平民 Problèmes politiques dans les années 70, élimination des SOTSU. Indemnités versés aux SOTSU : pour qu’ils renoncent à leur statut et ouvrent leur affaire. Plusieurs révoltes dans l’ouest du Japon des paysans pauvres TROU Instauration service militaire (3ans) dans le but de mélanger les gens et imprégner l’idée d’esprit national. Etat interdit toutes les armes. SATSUMA va prendre contrôle de la marine et CHÔSHÛ de l’armée de terre. [Promulgation Texte] Armée ne doit pas participer à la politique. Agriculture : manque d’industries, pas de ressources et du fait des traités inégaux, qui facilitent l’importation au Japon. Pas beaucoup de terres cultivables, et la population vit sur ces terres. Le gouvernement tente de s’installer à Hokkaidô pour trouver des terres. Hokkaidô devient la 1ère colonie du Japon et sert de laboratoire aux autres colonies par la suite. Guerriers deviennent paysans et contrôlent les terres (prélèvent aussi les impôts) JINUSHI 地主. Ils restent cependant une minorité dans la population paysanne. Nouveau phénomène apparait, faire travailler la terre par une tierce personne : le métayage. En 1873, nouvel impôt. Pris sur la valeur des parcelles (en argent et non en récolte), forçant la population à utiliser l’argent. L’impôt est lourd appauvrissement. Seuls les paysans riches sont capables de payer en argent. Les autres doivent vendre leur récolte (mais pas toujours de surplus si récolte mauvaise). Les prix varient en fonction de l’offre et de la demande. Les paysans se retrouvent parfois sans argent pour vivre après avoir payé l’impôt. C’est la raison pour laquelle on voit éclater dans les 60s 70s des révoltes paysannes. Impôt foncier constitue en 1873-74 90% des revenus de l’état, mais 7 ans plus tard 75% puis 10 ans plus tard 62%. Cette baisse s’explique par le développement de l’industrie. Industrie : Au départ, pas d’industrie mais artisanat. L’état Japonais va jouer un rôle important dans la création d’infrastructures industrielles. FUKOKU KYÔHEI, mais difficultés dans le domaine de l’industrie car faiblesse de l’accumulation de capitaux, investissement insuffisants, échanges avec les autres pays très défavorables au Japon. Japon va principalement importer des bateaux, des usines clé-en-main… Exportation de soie brute. Economie déficitaire, Beaucoup plus d’importations de d’exportation. Le gouvernement japonais garde pour lui de secteur de la défense (armée) il crée aussi quelques entreprises d’état. Le reste est dirigé au secteur privé. Le gouvernement doit apprendre les bases de l’économie capitalise. Dès 1872, création d’une banque nationale qui deviendra 2 ans plus tard la Banque du Japon. Établissement d’un réseau de banque à l’image de s Etats-Unis. Création réseaux de chemins de fer. Gouv dépense beaucoup augmentation masse monétaire inflation appauvrissement de la population. Gouvernement tenu par MATSUKATA MASAYOSHI, il va mener politique de déflation et de restriction des dépenses. Il réduit la masse monétaire et dépenses publique en vendant une partie des entreprises d’état. L’opération est un succès, l’inflation est stoppée. Cependant, coût social très fort, faillite de banques, augmentation du chômage et appauvrissement des paysans. Réussite grâce à étroite collaboration entre gouvernement et chefs d’entreprises. Gosses entreprises de marchands (ZAIBATSU 財閥) vont porter l’industrie japonaise. Nouvel ordre culturel : va passer par des réformes éducatives. La population est déjà très alphabétisée. Création dès 1871 d’un ministère de l’éducation qui met en place enseignement élémentaire pour les enfants entre 6 et 13 ans pour filles et garçons. Cela va de pair avec l’évolution de la société et des classes. Avant, seul les fils de guerriers pouvaient en profiter, maintenant l’éducation est accessible aussi aux paysans. Mais cette mesure reste longtemps de la théorie notamment pour l’éducation après 13 ans car enfants de paysans doivent travailler. Au départ, seul 8% des japonais de 15 à 20 ans sont éduqués. Mise en place d’universités impériales par le gouvernement. Le gouvernement force ainsi de futurs fonctionnaires. Le gouvernement va faire venir le savoir au Japon venant des pays étrangers (ingénieurs, profs… payés à prix d’or OYATOI GAIKOKUJIN) Créations d’institutions académiques et mise en place de bases pédagogiques pour chaque domaine. Utile mais lourde charge financière pour le gouvernement. Deuxième mouvement : élite des étudiants sont envoyés étudier à l’étranger. L’influence de ces intellectuels va jouer un rôle important, la modernité s’exprime par ces idées. Penseurs : « Lumières de MEIJI ». MEIROKUSHA 明六社 : la société de l’an 6 de MEIJI, va publier un magazine, avec toutes les idées de débat abordés à l’étranger et qui vont au fur et à mesure imprégner la société japonaise. Débat au départ sur la polygamie. - Le plus célèbre de ces penseurs : FUKUZAWA YUKICHI, originaire d’une famille de guerriers plutôt pauvres, formé dans sa jeunesse aux classiques chinois, étudie parla suite les langues européennes (en particulier l’anglais). Il était aussi journaliste. Publie un livre : GAKUMON NO SUSUME. Ecrit dans une langue claire, va supprimer les barrières entre les lettrés et la population, en modifiant l’écriture, on rend la littérature plus accessible. Discours clair invitant les japonais à étudier pour acquérir la « civilisation » 文明. On veut faire du Japon un pays civilisé. Notion d’égalité fait son apparition, égalité entre les Hommes et entre les Nations. Slogan : DATSUA NYÛÔ 脱亜入欧: « sortir de l’Asie et entrer dans le rang ». YUKICHI fonde une école avec un enseignement entièrement européen. - NISHI AMANE 西周 : autre penseur. Ces penseurs ont rendu explicite la notion de TETSUGAKU 哲学 (philosophie). Apparition de traductions d’œuvres européennes, aussi influence anglo-saxonne et française. NAKAE CHÔMIN, a traduit Rousseau, introduisant la notion de démocratie au Japon. Il forme la notion d’ « esthétique » 美学. Réforme religieuse : au début, méfiance du christianisme, baisse de son influence puis, au final, levée de l’interdiction en 1873. Conversion au christianisme en déclin. Bouddhisme introduit au Japon dès le 6ème siècle. Mouvement de séparation du Shintô et du Bouddhisme. MOTORI NORINAGA veut expulser toute pensée d’ordre étrangère, il va mètre en œuvre une destruction des écrits bouddhistes. Le confusionnisme est associé à la barbarie chinoise et est donc rejeté. La Shintô est lui vu comme une religion d’état. (KOKKA SHINTÔ 国家神道). Ils mettent le Shintô à l’honneur en créant un office des dieux (JINGIKAN). L’étatisation de la religion se fait par une centralisation des sanctuaires, décidée par le gouvernement de MEIJI. C’est par la modernisation et l’abolition de certain rites que se créée le mariage Shintô. Le sanctuaire d’ISSEI de la déesse Amaterasu. Le sanctuaire YASUKUNI a été crée pour honorer les morts, décédés pour l’Empereur. 1889 est l’année charnière pendant laquelle le régime impérial se met véritablement en place avec la création d’une nouvelle idéologie. Un débat à lieu dans lequel l’instauration d’un nouveau régime et un bouleversement politique. CHÔSHÛ et SATSUMA vont avoir une place très importante dans l’avènement de cette nouvelle idéologie. ITÔ HIROBUMI ----------------YAMAGATA ARITOMO (créateur de l’armée moderne) INOUE KOWASHI (précurseur de la constitution de 1889). ITAGAKI TAISUKE est un opposant au gouvernement et va fonder avec ÔKUMA SHIGENOBU l’université de ------. Aussi avec ETÔ SHIMPEI vont dominer la vie politique en devenant premiers ministres tour à tour. Ils son principalement préoccupés par la révisions des traités inégaux ainsi que la délimitation des frontières. Premier traité qui fixe des frontières concerne la Russie mais ne fait que reprendre un ancien traité du shôgun ----------. Le traité de SHIMODA va ouvrir des nouveaux ports au Russes. Le traité consiste en un partage du territoire avec les russes et commence par partager l’île de Sakhaline (ETOROFU) ainsi que les îles Kouriles. Dans les dernières années du shôgunat, Hokkaidô devient japonaise. -----------------------En 1852, le gouvernement MEIJI envoi une ambassade en Europe pour revoir les traités inégaux : l’ambassade de IWAKURA SHISETSUDAN. Elle embarque en 1971 depuis Yokohama et emprunte la voie maritime jusqu'à San Francisco. Elle durera 2 ans et sera un échec, elle ne pourra pas mettre fin aux traités inégaux. SEIKANRON, proposition d’invasion de la Corée. La Corée n’est à l’époque pas convaincue de la nécessité d’ouverture et reste très fermée. Invasion, but nationaliste : étendre le territoire japonais. Problème financier : gouvernement en déficit permanent. TOSHIMICHI considère inenvisageable cette invasion de ce fait. Il pense que le Japon ferait mieux de se concentrer sur des réformes intérieures.