THEATRE RAPPELS POUR MÉMORISER Les textes de théâtre appelés pièces sont écrits pour être joués. L’auteur rédige donc des dialogues = paroles rapportées directement appelées répliques et des indications destinées à la mise en scène appelées didascalies qui permettent de donner au metteur en scène des précisions concernant le décor, les costumes ou guident les acteurs dans leurs gestes, leur intonation leurs mouvements. L’intrigue désigne l’ensemble des situations et des péripéties qui constituent l’action d’une pièce de théâtre. Les premières scènes permettent au spectateur de faire connaissance avec les personnages et de comprendre l’intrigue : il s’agit des scènes d’exposition. Corrigé du sujet type brevet : une scène de confidence. Barème sur 40 points : 2 La mise en scène d’une pièce de théâtre Q1> Les expressions en italique s’appellent des didascalies.=2points Les didascalies sont destinées d’une part au metteur en scène qui pourra diriger ses comédiens sans trahir la visée de l’auteur ou au contraire s’en éloigner et « interpréter » ou « adapter » les scènes d’une autre manière, d’autre part au comédien qui pourra ainsi travailler ses gestes, le ton sur lequel il devra prononcer ses répliques. Enfin si la pièce est lue et non jouée, les didascalies serviront au lecteur afin qu’il imagine avec justesse le jeu des personnages. =2points On peut imaginer un décor intimiste, comme un jardin baignant dans la lumière douce et tamisée d’une fin de journée. On peut imaginer les deux amis, assis au bord de l’eau, s’accordant un répit, après l’agitation d’une journée bien remplie, dans le clair obscur propice au « parler vrai ». Le titre « une scène de confidence » oriente votre choix : il implique une atmosphère propice aux épanchements = communication libre et confiante de sentiments, de pensées intimes synonyme de confidence d’effusion. =2points Q2> DEUX AUTRES INDICES permettent d’affirmer que ce texte est un TEXTE DE THEÂTRE : INDICE n°1 > Devant chaque réplique ou tirade = réplique longue, figure écrit en lettres capitales le nom du personnage qui prononce cette réplique ou tirade. INDICE n°2> Le paratexte indique qu’il s’agit de l’ACTE I et de la scène 5, ces deux mots désignent la division et la sous- division d’un texte de théâtre appelé pièce. 2 X 2 = 4 points Q3> Ce texte de théâtre est écrit vers de douze syllabes appelés alexandrins. Si l’on ne devait pas aller à la ligne à chaque changement d’interlocuteur, on obtiendrait : =2points Vers 35 : Mon ami !... Mon ami, j’ai de mauvaises heures != douze syllabes Vers 36 : De me sentir si laid, parfois, tout seul… - Tu pleures ?= douze syllabes =2points Remarque : Comme je vous l’avais indiqué dans votre plan d’étude, les alexandrins de la pièce d’Edmond Rostand sont fréquemment brisés de par des césures inhabituelles. Les caractéristiques du langage théâtral Q4> Cyrano, amoureux de Roxane, sa cousine, alias Magdeleine Robin, la décrit comme « la plus belle » « la plus brillante » « la plus fine » « la plus blonde » quatre adjectifs qualificatifs employés au superlatif relatif : Cyrano trace ainsi un portrait de Roxane placé sous le signe de l’hyperbole, un portrait idéalisé, qui évoque une beauté parfaite et d’autant plus inaccessible qu’il se sait irrémédiablement laid. = 3 points Remarque : Revois l’adjectif qualificatif, ses fonctions et ses degrés. Le superlatif relatif = en relation avec = le plus ou la plus ou les plus [article défini + adverbe + adjectif qualificatif] Q5> Le synonyme de l’adjectif qualificatif « mortel » est fatal et le synonyme d’ «exquis » est délicieux. Ces deux adjectifs qualificatifs sont antonymes et forment une antithèse. D’autres termes sont construits en antithèse : piège rose vers 11 = 3 points Grâce rien vers 14 tout le divin geste quelconque vers 15. Ces antithèses suggèrent que l’amour qu’éprouve Cyrano pour Roxane est pour lui aussi dangereux et douloureux que doux et agréable. Le portrait de Roxane apparaît également comme une apostrophe à Vénus et à Diane vers 15 à 18, deux déesses Vénus Aphrodite = déesse de l a beauté et de l’amour et Diane = déesse de la chasse. Remarque : Roxane, identifiée à Vénus, à Diane, deux déesses de la mythologie latine [Vénus = Aphrodite Diane = Artémis] cela peut être considéré comme une métaphore. = 3 points Q6> L’ORGANE DU NEZ est personnifié. Cyrano le présente comme un compagnon qui le précède ou comme un « pauvre grand diable ». Cependant cette construction peut être également considérée comme une métaphore puisqu’il s’agit d’une image. =2points Q7> Cyrano est le personnage principal de ce passage. D’une part il s’exprime longuement dans les tirades, d’autre part, les questions de son ami Le Bret, qui joue ici le rôle de confident, lui permettent d’analyser ses sentiments. Le personnage de Cyrano apparaît dans toute sa complexité et sa douleur. Le drame de la laideur. =2points L’évolution des personnages de théâtre Q8> Dans un premier temps, Cyrano, pudique hésite et n’ose avouer à Le Bret sa passion : il diffère son aveu par des phrases interrogatives, laisse le soin à son ami de deviner le prénom de l’aimée. Les phrases exclamatives mettent en valeur son agitation, sa souffrance, son émotion, son trouble. D’autre part de nombreuses phrases restent inachevées (comme aux vers 2 et 5) comme si Cyrano, trop ému et trop malheureux, ne pouvait continuer à parler ou était dans l’impossibilité d’avouer le nom de la personne aimée. Le verbe « aimer » est repris aux vers 1, 2,6 (« j’aime ») 3 (« être aimé ») 21 (« Tu l’aimes ? ») = 3 points Q 9> Le Bret est curieux de deviner le nom de la jeune femme, et presse Cyrano de questions (vers 9 « Eh ! Mon dieu, quelle est donc cette femme ? »). Il l’engage à se déclarer, comme le montrent les phrases exclamatives et impératives des vers 22 et 23 »Eh bien ! Mais c’est au mieux ! Tu l’aimes ? Dis-le-lui ! Tu t’es couvert de gloire à ses yeux aujourd’hui ! ». Cependant il comprend vite le désarroi et le désespoir qui accablent son ami : il essaie de le réconforter ; sa compassion est touchante (vers 35 « Mon ami !... »). Il s’inquiète pour Cyrano (vers 36 « Tu pleures ? ») Le Bret est sincèrement touché, la confidence de son ami le laisse ému et presque sans voix comme le laisse supposer le dramaturge par les indications scéniques, les didascalies : « ému, » « vivement, lui prenant la main ». Ce changement d’attitude doit être perceptible par le spectateur. = 4 points Emploi et valeur des modes et des temps Q10> Le premier verbe se situe au vers 24 il s’agit de « pourrait » = conditionnel présent : une hypothèse (un irréel du présent ????) Le conditionnel suggère la souffrance endurée par Cyrano qui considère sa passion vouée à l’échec précisément à cause de la difformité de son nez. Vers 32, le deuxième verbe « j’aimerais » = le conditionnel présent exprime un souhait d’autant plus douloureux que le premier indiquait l’impossibilité de réaliser ce souhait. =2points Q 11> Il y a deux propositions subordonnées relatives au subjonctif « la plus belle qui soit, qui soit au monde » l’emploi du subjonctif participe à la figure de style de l’hyperbole : Cyrano idéalise absolument Roxane et la place sur un piédestal. =2 points Q 12> L’indicatif présent : « je comprends » montre la douloureuse prise de conscience de la réalité à laquelle Cyrano ne peut échapper il s’agit en réalité d’un présent d’énonciation. Au vers 23 les formes verbales « regarde- moi » et « dis » sont injonctives, il s’agit du mode impératif au temps présent : dans ces vers Cyrano oblige son ami à abonder dans sons sens il est laid. =2 points