FILS DE SOUTIEN RESORBABLES La technique de « mise en suspension » associée à une « mise en traction et fixation » de la partie mobile du visage grâce à l’utilisation des fils crantés est une nouvelle technique autorisant une approche non chirurgicale des ptoses de la face ( creusement du sillon nasogénien et du pli d’amertume, apparition de la bajoue par translation des éléments mobiles de la face vers le bas ). Depuis peu, il est possible de mettre en place des fils résorbables, qui ont l’avantage de ne pas laisser sous la peau un réseau de fils non résorbables dont on ne connaît pas très bien le devenir au long cours, et qui sont susceptibles de gêner le chirurgien dans son geste si ultérieurement un lifting chirurgical s’avère indiqué. Ils se résorbent en une année environ, laissent persister une fibrose cutanée qui assure la tension des tissus et se résorbe en 2 à 3 ans, ce qui correspond à la durée approximative du résultat de l’intervention. Cette technique supplante de loin la technique des fils d’or sur lesquels la peau ne peut en aucun cas se rétracter. Elle vise selon les cas à redessiner l’ovale du visage, rehausser les pommettes, et/ou relever la queue des sourcils, cela sans nuire à la mimique. Une approche non chirurgicale des relâchements de la face de moyenne et faible importance est dans bien des cas, pour un coût 5 à 7 fois moindre et sans anesthésie générale, préférable au lifting chirurgical, dont l’énorme décollement des tissus mous et la dissection sous-cutanée majeure vont entraîner la section des capillaires responsables de la vascularisation cutanée, induisant une perte de l’élasticité et de la trophicité de la peau, expliquant des mauvais résultats assez souvent rencontrés à moyen terme. Les avantages majeurs des ces fils résorbables sont : - leur disparition en une année avec maintien d’un résultat satisfaisant pendant 2 à 3 années selon les cas - la reproductibilité facile du geste, dans le but d’améliorer le résultat ; il est possible de poser autant de fils que nécessaire sans arrière-pensée. Méthode : On réalise une anesthésie locale des points d’entrée et de sortie et du trajet de l’aiguille qui va guider la mise en place des fils crantés, cela strictement dans l’hypoderme. Une fois les fils en place ( dont le nombre dépend de l’importance du relâchement cutané en cause ), le praticien exerce une traction-suspension et fixe les deux extrémités des fils, les fixe aux plans cutanés, le geste se terminant par l’enfouissement de l’extrémités des fils dans l’hypoderme. Les suites opératoires : Une sensation de tension est généralement ressentie les premiers jours, la région temporale étant la plus sensible. Des ecchymoses sont toujours possibles sur le trajet de l’aiguille, les hématomes sont rares, mais toujours possibles, et le port d’un press-lift en post-opératoire les 2 premiers jours en diminue fortement la survenue. Résultats : Ils sont quasi-immédiats, avec souvent un aspect de tension un peu excessif entraînant une plicature cutanée au niveau pré-auriculaire, ou au niveau du cou lorsque cette région est traitée. Cet aspect disparaît toujours au bout de deux semaines, et le résultat s’améliore progressivement encore pendant 2 à 3 mois. Les contrôles post-opératoires se font donc à 10 jours, 4 semaines et 3 mois.