4. Diagnostic positif 4.1. Type de description : Cancer du côlon ascendant 4.1.1. Circonstances de découverte Tantôt les signes sont évocateurs, mais d’apparition tardive, traduisant souvent un cancer déjà évolué. o Troubles du transit Crises coliques Souvent à type de diarrhée rebelle, pouvant alterner avec la constipation o Douleurs : souvent vagues, à type de pesanteur siégeant dans la fosse iliaque droite, parfois erratiques. Plus évocatrices sont les douleurs évoluant par crises d’aggravation progressive et cédant par une débâcle de selles ou de gaz (crises coliques de Duval), siégeant souvent dans la fosse iliaque droite (distension diastatique cæcale de Bouveret) o Hémorragies intestinales Evidentes, peu abondantes mais répétées Parfois occultes source d’anémie Souvent les signes sont plus vagues o Troubles dyspeptiques o Altération isolée de l’état général marqué par un amaigrissement Fréquemment, ce cancer est très latent et de découverte fortuite o Découverte d’une tumeur du flanc droit lors d’un examen ou par le malade lui-même o Anémie hypochrome isolée Enfin, il peut être révélé lors d’une complication (infection, occlusion, hémorragie) ou d’une métastase. 4.1.2. Examen clinique Il est souvent négatif, gêné par l’obésité La palpation abdominale permet, dans certains cas, de découvrir une tumeur du flanc droit ou de la région sous-hépatique o Irrégulière et dure o Mal limitée en dedans o Plus ou moins fixée o Indolore en règle o Ne donnant pas de contact lombaire On recherche en outre un météorisme abdominal débutant, un foie métastatique ou une simple hépatomégalie, une carcinose péritonéale ou encore un ganglion de Troisier. Le toucher rectal est effectué systématiquement. 4.1.3. Examens complémentaires 4.1.3.1. Endoscopie avec biopsies La coloscopie totale, examen clé qui nécessite une préparation colique soigneuse, permet : de visualiser la tumeur colique d’en confirmer la nature par des biopsies systématiques d’explorer tout le côlon à la recherche de polype ou de cancer associé Le développement de la vidéo-endoscopie constitue un progrès supplémentaire reléguant le lavement baryté au second plan. 4.1.3.2. Lavement baryté Il reste incontournable lorsque la coloscopie est impossible. Il est réalisé en complément de l’endoscopie, de façon à mieux apprécier la topographie exacte de la lésion, la morphologie du cadre colique notamment le degré de distension éventuelle et l’absence d’une deuxième lésion sur le côlon d’amont lorsque la lésion est infranchissable en endoscopie. Il nécessite aussi une bonne préparation colique et plusieurs incidences. Le plus souvent, l’image ne laisse aucun doute : Sténose réalisant : o un défilé irrégulier et tortueux, o se raccordant au côlon sain de façon brutale o s’accompagnant d’une ébauche d’invagination (surtout sur le segment d’aval) Lacune marginale ou centrale, marécageuse et irrégulière : Ces images sont fixes, bien localisées et constantes sur tous les clichés. Rarement, les images sont discrètes : Rigidité pariétale Disparition localisée du liseré muqueux En cas de doute, refaire le lavement baryté dans de meilleures conditions, multiplier les clichés sur la région suspecte, utiliser le double contraste. 1.1.1.1. Bilan d’extension - D’abord effectué par la clinique : fixité de la tumeur, ganglion sus claviculaire gauche (Troisier), hépatomégalie multinodulaire, ascite, auscultation pulmonaire. - L’échographie abdominale systématique recherche des lésions hépatiques secondaires, une distension des voies urinaires (compléter par une UIV), une métastase ovarienne (tumeur de Krükenberg),une lame liquidienne intrapéritonéale (ascite) faisant suspecter une carcinose péritonéale. - La radiographie pulmonaire recherche des métastases pulmonaires. - Le scanner abdominal précise la topographie et le nombre d’éventuelles métastases hépatiques, apprécier l’extension loco-régionale et recherche un abcès péri néoplasique. Bilan d’opérabilité Plus que l’âge réel, il faut rechercher l’âge physiologique du malade, notamment par la recherche de tares cardio-respiratoires associées, et évaluer son état nutritionnel (poids, protidémie, albuminémie). Le bilan péréopératoire comporte : un hémogramme (à la recherche d’une anémie, d’une hyperleucocytose) un ionogramme sasnguin un groupage sanguin et recherche d’anticorps irréguliers un bilan de coagulation un électrocardiogramme une hémoculture en cas d’infection une exploration fonctionnelle respiratoire et échocardiographie si nécessaire 1.2. Formes cliniques