La sensorialité

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La sensorialité
Principes de base de la sensorialité
L’audition
La vision
La somesthésie
Exam le 3 mai
I.
Introduction
La sensorialité regroupe l’ensemble des sens : vision odorat, ouïe, toucher. Permet
l’interaction avec l’environnement. Permet la perception et donc l’interaction, donc avoir le
meilleur comportement par rapport à l’environnement qui nous entoure.
L’interaction avec l’environnement est étroitement lié à l’individu, le ressenti, le
sentiment vont être différent en fonction de chaque individu, cela est dut au système limbique.
Beaucoup de pathologies dut à des déficits sensoriels, il faut donc faire une
exploration de nos sens afin déterminer l’origine de la pathologie. Déficit de la perception, de
la réception, de l’acheminement…
La sensorialité commence par la stimulation de cellules réceptives situées dans le
système nerveux périphérique (SNP) et central (SNC) qui sont spécifiquement sensibles à un
stimulus énergétique. (ex : glucose, longueur d’ondes basse fréquence)
Les photorécepteurs sont sensibles à la lumière constituée de photons, et pas à un autre
stimulus.
L’objectif de ce cours est donc d’aborder les bases anatomo-fonctionnelles
(structure/fonction) permettant de comprendre comment un stimulus induit une réponse
intégrée permettant à l’individu d’adopter un comportement adapté (stimulus-réponse).
II.
Organisation générale
A. Fonctionnement général des systèmes sensoriels
A partir d’un stimulus on obtient une réponse. Pour l’élaboration d’une réponse on a
différentes étapes :
-
Réception et codage : Toute stimulation représente un stimulus énergétique. Ce
stimulus est détecté et stimule les récepteurs sensoriels. Ces récepteurs sont des
-
-
cellules hautement spécialisées. Le système nerveux communique grâce à des
impulsions électriques. Il faut donc transformer le stimulus énergétique en activité
électrique. Cette conversion se fait grâce à nos récepteurs sensoriels c’est la
transduction. La transduction à donc lieu en périphérie.
Transmission : Une fois que le stimulus est converti on passe à la deuxième étape.
L’acheminement de l’information au SNC par les fibres afférentes. Ce sont elles
qui transmettent l’ensemble des caractéristiques du stimulus.
Traitement : On a la perception et l’intégration dans le SNC
Transmission , production: On à l’élaboration de la réponse à partir des fibres
efférentes qui vont stimuler les récepteurs qui va provoquer une réponse qui est
souvent associée à une réponse motrice.
La mémoire, l’expérience passée, permet d’agir différemment selon les individus.
-
Réception et codage : l’ensemble des caractéristiques de la stimulation est codée.
Transmission des signaux codés par les fibres nerveuses sensorielles
Traitement dans les organes centraux
Transmission d’ordres codés par les fibres nerveuses motrices
Production d’effets moteurs et subjectifs (peur, pensées…)
La sensorialité recouvre la transduction, l’encodage et la perception des informations
portées par les stimuli provenant de l’environnement.
Les circuits neuronaux qui assurent des fonctions similaires constituent des systèmes
neuronaux.
Les systèmes neuraux sont divisés en 2 :
-
Le système sensoriel : capte et traite l’information
Le système moteur : réponse de l’organisme adaptée
B. Organisation du système nerveux
Les capacités sensorielles et motrices du cerveau reflètent le fonctionnement intégré de
divers systèmes neuraux qui sont divisés en système périphérique (nerfs sensitifs et
rachidiens) et le système central (encéphale et la moelle épinière).
Le SNP : ganglions+ nerfs crâniens et rachidiens. Relie le SNC au reste de l’organisme
et véhicule des informations sensitives ou afférentes et motrices ou efférentes.
Le SNC : moelle épinière + encéphale. Percevoir et intégration des informations de la
périphérie + élaboration de la réponse. Lieu d’intégration
Voir schéma sur le snc et snp
III.
Les modalités sensorielles et leurs récepteurs
C. Les modalités sensorielles
Aristote définit 5 sens :
-
La vue
L’ouïe
Le toucher
Le goût
L’odorat
Maintenant les sensibilités de l’organisme classées en 3 grandes catégories
essentielles au bon fonctionnement de l’organisme.
-
-
Sensorialité extéroceptive : 6 sens : 4 sens (odorat, goût, ouïe, vue) + somesthésie
(ensemble des stimulations perçues par le corps, anciennement le touché) +
sensibilité vestibulaire (équilibre)
Sensorialité intéroceptive : (sensibilité des viscères, vaisseaux) stimulations
internes
Sensorialité proprioceptive : sensibilité des muscles, tendons et articulation
D. Les 4 dimensions de la sensorialité
4 dimensions caractérisent les modalités sensorielles :
-
-
La qualité : groupement d’impressions sensitives apparentées ou semblables
(niveau de gris, couleur…)
La quantité : l’intensité d’une sensation (intensité lumineuse, l’intensité d’une
pression mécanique…)
La dimension spatiale : interaction d’une sensation dans la structure
tridimensionnelle de notre entourage et de notre corps permettant la localisation
de la stimulation.
La dimension temporelle : interaction de la sensation dans la structure temporelle
de l’entourage. La capacité de situer des stimuli dans le temps varie beaucoup
selon les organes sensoriels.
E. Les récepteurs
Définition : cellules nerveuses hautement spécialisées qui convertissent l’énergie (loi
des énergies spécifiques) associée aux stimuli en signaux qui sont acheminés par des voies
anatomo-fonctionnelles spécifiques de la périphérie jusqu’au cerveau.
-
-
Cellules ciliées
Cellules olfactives : pour la transduction la cellule doit posséder la machinerie
cellulaire (intérieur de la cellule). Ce qui permet de transformer le stimulus en
activité électrique.
Photorécepteurs : segment externe qui capte l’énergie lumineuse
Mécanorécepteurs : sensibles à certaines pressions mécaniques
On a une spécialisation morphologique et des vois intracellulaires permettant la
transduction.
Récepteurs : classement en fonction de la provenance du stimulus :
-
Exterorécepteur : sensibles aux stimuli de l’entourage
Propriocepteurs : mouvement de notre corps et position des articulations
Entérocepteurs : sensible aux stimuli mécaniques ou chimiques internes
Ou différent classement :
-
-
Photorécepteurs : sensibles aux longueurs d’ondes visibles de la lumière
Mécanorécepteurs : sensible à l’énergie mécanique
Thermorécepteurs : sensible au chaud ou au froid
Osmorécepteurs : détectent les changements de concentrations de substances
dissoutes et les modifications résultantes de la pression osmotique dans les
liquides extracellulaires.
Chimiorécepteurs : sensible à des substances chimiques spécifiques
Nocicepteurs : sensibles aux stimuli nocifs
IV.
Traitement de l’information sensorielle
Déterminer dans quelle mesure la spécificité d’un récepteur et le pattern d’une activité
neuronale sont utilisés dans différents systèmes sensoriels pour coder l’information est le défi
actuel de la recherche en psychologie sensorielle.
F. La transduction sensorielle
Transduction : processus par lequel les récepteurs sensoriels convertissent l’énergie
des stimuli en signaux électriques.
Les différents mécanismes de codage comprennent :
-
-
-
Qualité, modalité, type : identifiée par le type de récepteur activé et la voie
spécifique par laquelle l’information est transmise à une aire particulière du cortex
cérébral
Siège, spacialité : identifié par le champ du récepteur activé par l’activation de la
voie qui transmet cette information au cortex somato-sensoriel correspondant à ce
siège particulier
Intensité et durée, quantité : identifiées par la fréquence des potentiels d’action
produits par un neurone afférent et par le nombre de récepteurs (et de neurones
afférents) activés
La stimulation du récepteur modifie la perméabilité membranaire. Le potentiel de
repos est négatif car la perméabilité de la membrane est plus importante pour les K+ que Na+.
A la suite d’une stimulation, la membrane est plus perméable au Na+. Le potentiel de
membrane devient positif. Perméabilité transitoire. Perméabilité transitoire au Na+ ce qui
entraîne le retour du potentiel de membrane à sa valeur négative de repos.  Naissance d’un
potentiel récepteur (potentiel graduel) : dont l’amplitude et la durée varient avec l’énergie du
stimulus et la vitesse à laquelle il est reçu ou retiré. Le potentiel graduel ne donne pas toujours
naissance à un potentiel d’action.
Evènement déclenchant  dépolarisation (diminution du potentiel de membrane) 
ouverture de quelques canaux Na+ dépendant du voltage  entrée de Na+ (diminution
supplémentaire du potentiel de membrane). Ceci est un cycle de Hodgkin-Huxley
G. Codage de l’intensité
Analyse de l’amplitude du potentiel d’action qui va déclencher le potentiel d’action.
La variation rapide du potentiel de membrane depuis le seuil jusqu’au retour au
potentiel de repos en passant par son inversion brève constitue donc le potentiel d’action.
Loi du tout ou rien pour le potentiel d’action. Un plus grand potentiel récepteur ne
peut pas causer un plus grand potentiel d’action.
L’intensité d’un stimulus dépend de la fréquence du potentiel d’action du neurone
afférent puis du nombre de récepteurs stimulés.
Le potentiel générateur : élément déclencheur du potentiel d’action du neurone
afférent  fréquence des potentiels d’action  recrutement des cellules sensorielles pour les
fortes stimulations.
H. Codage temporel
Pour certains types de récepteurs, l’amplitude du potentiel récepteur diminue alors
même que le stimulus persiste : adaptation.
Récepteurs toniques : s’adaptent lentement. Important pour l’information sur la
persistance du stimulus. Durant la stimulation le potentiel du récepteur diminue c’est ce que
l’on appelle une adaptation lente. (Exemple : flexion articulaire)
Récepteurs phasiques : adaptation rapide en ne répondant plus au stimulus.
Renseignent sur les variations du stimulus (ex : toucher). L’enclenchement du stimulus induit
une réponse rapide et le retrait de cette stimulation induit aussi une réponse off. Répond aux
variations de stimulus.
I. Codage spatial
Il est lié à :
-
La densité des récepteurs
La taille des champs récepteurs
Degré de chevauchement des champs récepteurs
L’inhibition latérale
Plus le champ est limité, plus le codage spatial est raffiné  pouvoir de discrimination
important pour un système sensoriel (voir TP)
Exemple de champ récepteur : le champ récepteur est la zone de l’espace dans laquelle
un stimulus module l’activité d’une cellule.
La stimulation du centre du champ récepteur fait augmenter la décharge des neurones.
La stimulation du pourtour du champ récepteur fait diminuer la décharge des neurones. La
stimulation hors du champ récepteur est sans effet.
En général, un stimulus donné excite de nombreux récepteurs simultanément.
L’ensemble des impulsions des afférences contient l’information complète du stimulus sur
son étendue.
L’inhibition latérale : phénomène dans lequel des neurones interconnectés inhibent les
neurones voisins, produisant ainsi des contrastes à la limite des régions. Elle limite
l’excitation à une petite population de neurones.  Augmentation de l’acuité d’un signal
sensoriel
J. Notion de seuil
Seuil absolu : c’est la plus petite intensité capable d’engendrer un potentiel générateur
au niveau des fibres sensorielles.
Seuil spatial : plus petite distance perceptible entre deux points de stimulations.
Seuil de perception : plus petite intensité du stimulus capable d’engendrer un potentiel
d’action d’après le potentiel générateur, et de donner une sensation/perception au sujet.
Seuil différentiel : plus petite variation d’intensité du même stimulus que le sujet peut
percevoir.
V.
Intégration au niveau du SNC
Les informations en provenance du SNP vont être acheminées par des voies
spécifiques (voies sensorielles incluses dans un système). Tout au long du cheminement,
l’information est préservée. Elle sera ensuite intégrée au niveau du cortex (cortex sensoriel).
Le cerveau humain comprend quelque 100 milliards de neurones.
Les synapses transmettent d’un neurone à un autre les informations que véhiculent le
potentiel d’action. Cela implique un transit d’ions par les canaux de membranes.
Il existe deux types de synapses
-
Synapse électrique
Synapse chimique
Les noyaux du thalamus : voir schéma
K. Délimitation des lobes cérébraux
Chaque hémisphère est divisé en lobes :
-
Occipital
Temporal
Pariétal
Frontal
Chaque territoire reçoit des informations en provenance de la périphérie après relais
dans le thalamus.
L. Aires cortic ales dans la sensorialité
Les aires primaires sont reliées aux aires associatives impliquées dans les fonctions les
plus élaborées du cerveau (motivation, émotions, mémoire…).
La colonne (organisation verticale) : unité fonctionnelle au niveau du cortex
Cartographie (somatotopie) au niveau du cortex
Le traitement final des informations sensorielles dans le SNC est non seulement
essentiel aux interactions avec l’environnement, nécessaires à la survie (nourriture, défense
etc…) mais contribue aussi à la qualité de la vie.
Perte des sens (agueusie, anosmie, surdité, cécité etc…)
 Pathologies associées à des troubles de l’humeur.
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