Les enjeux du Québec de 1990 à 2011 Revendications Autochtones Depuis les années 70, les Autochtones ont amorcé des mouvements de revendications visant la reconnaissance de leurs droits. Depuis 1982, la charte canadienne des droits et libertés reconnait les droits ancestraux. Au Québec en 1985 le gouvernement reconnait les droits de 10 nations autochtones. Cette reconnaissance leur permet de négocier des ent4entes concernant leur autonomie politique et sur les droits suivants : Droit à l’autonomie au sein du Québec Droit de conserver leurs langues et leurs cultures Droit de posséder et d’administrer des terres Droit de gérer des ressources fauniques Droit de participer au développement économique du Québec Droit de se développer en tant que nations distinctes La crise d’Oka À l’été 1990, les Mohawks de Kanesatake s’opposent à un projet d’agrandissement d’un terrain de golf situé sur un cimetière autochtone. Des manifestants plus intenses surnommés les Warriors revendiquent alors plus de droit, dont celui de l’autodétermination. En signe de solidarité, ils bloquent le pont Mercier. Le gouvernement du Québec refuse de négocier avec les Warriors et demande l’.intervention de l’armée canadienne. Le conflit dure plusieurs mois et se termine en septembre 1990 lorsque l’armée démantèle les dernières barricades. La paix des Braves En 2002, une entente entre les Cris et le gouvernement du Québec nommée la paix des Braves vise à faciliter la mise en place de projets hydroélectriques, forestiers et miniers sur le territoire du nord québécois. Le gouvernement s’engage à verser 70 millions de dollars par année au Cris entre 2002 et 2052. En échange les Cris acceptent d’abandonner les poursuites qu’ils ont intentées contre le gouvernement depuis la convention de la Baie James des années 70. Enjeux économiques La récession économique des années 80 L’économie du Québec, en croissance depuis la fin de la 2e guerre commence à s’essouffler. La crise du pétrole ralentit l’économie, plusieurs entreprises font faillites et le chômage grimpe de 5% en 1973 à 12% en 1983. Les secteurs primaires et secondaires sont en déclin tandis que le secteur tertiaire (les services et les employés du gouvernement) est en pleine expansion. Le pouvoir d’achat diminue et l’économie en subit les contrecoups. La modification du rôle de l’État Depuis la 2e guerre, l’État augmente continuellement son investissement dans les programmes sociaux et n’hésite-pas à emprunter pour couvrir toutes ses dépenses. Il accumule donc une dette publique. Afin de réduire cette dette, les gouvernements effectuent des compressions budgétaires. Ils gèlent les salaires des employés du secteur public, baissent les prestations d’assurance-chômage et réduisent le nombre d’employés dans le secteur de la santé. L’État-providence est donc remis en question. En 1984 au fédéral, les Conservateurs et leur chef Brian Mulroney prennent le pouvoir et tentent de restreindre l’interventionnisme de l’État canadien. Le gouvernement privatise des sociétés d’État : Air Canada en 1988 et Pétro-Canada en 1991. L’élargissement des échanges économiques Accords de libre-échange Dans les années 90, la mondialisation s’accélère et le Canada choisit de s’associer à d’autres pays pour créer des plus grands ensembles économiques. En 1984, le gouvernement fédéral conservateur de Mulroney veut développer davantage de liens commerciaux avec les États-Unis. Le Québec est favorable tandis que l’Ontario et les syndicats craignent que les produits américains supplantent les produits canadiens. Malgré tout, l’accord de libre-échange est signé en 1989. Le Mexique s’ajoutera à l’accord. Ainsi l’ALENA devient la plus grande zone économique de libre-échange au monde. Toutefois cette nouvelle économie est à l’origine du déclin de plusieurs secteurs industriels comme le textile. La situation des femmes Depuis les années 80, les femmes occupent de plus en plus de place sur le marché du travail. En 1996, la loi 135 sur l’équité salariale du gouvernement du Québec est adopté. La pauvreté L’Assemblée Nationale vote en 2002 la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Le multiculturalisme et l’immigration L’immigration contribue grandement à la diversité qui caractérise le Québec depuis les années 60. La province a accueillie plus de 355,000 dans les années 90. En 1986 le gouvernement adopte une déclaration qui condamne toutes formes de racisme et de discrimination. La santé À partir des années 80, le système de santé connait une crise de financement et la clientèle québécoise est de plus en plus vieillissante. Ce qui fait augmenter les coûts. L’éducation Le décrochage scolaire est une catastrophe à près de 35% et la réforme de l’éducation fût et est toujours contestée.