Le Krach de 29 : On parle de l'ère nouvelle ou on utilise d'autres termes extrêmement joyeux pour qualifier la période du début des années 20, qui sont des années de prospérité, d'espérance et de nouveauté. A partir de 1918, les Américains sont las des croisades pour la démocratie, qu'elles soient externes ou internes. La tendance est donc au repli dans le but de jouir de sa situation économique. Tout ce qui organisait ce dont la guerre avait besoin est démantelé. Seul persiste la fiscalité de la guerre ( impôts ) Il reste un ennemi extérieur, qui va devenir un ennemi intérieur : les gauchistes, les anarchistes et les communistes. La peur du rouge : On est très préoccupé par le communisme. Il y a 2 partis communistes aux Etats-Unis, qui sont anecdotiques de par leur puissance, mais qui restent inquiétants. La répression des gauchistes est très forte à cette époque. Par exemple, Sacco et Vanzetti, deux anarchistes italiens, seront condamnés à mort et exécutés, officiellement pour tentative d'attentat, mais officieusement pour leurs idées. Cette peur du rouge a mis à mal les syndicats, pourtant très peu idéologiques. Ils vont donc perdre des membres. Les grèves sont très critiquées, car elles sont considérées comme des manifestations politiques plutôt que sociales, alors que ce n'est pas clairement pas le cas. Wilson le démocrate étant blessé pour cause d'attentat perpétré par un opposant au traité de Versailles, il ne va pas pouvoir faire campagne et il est remplacé par un républicain : Harding, qui ne va pas ratifier le traité et qui ne fera pas adhérer les USA à la Société des Nations (SDN ). A la fin de la 1ère guerre mondiale, les soldats doivent revenir au pays et il faut leur trouver une place. En 1919, tout se passe bien, étant donné que les femmes retournent au foyer et que la consommation reprend, donc le marché du travail va bien. La mini-crise économique et l'industrialisation du travail : Par contre, il y a une mini crise économique entre les années 1920 et 1921, car les pays européens sont laminés. En effet, leur dette envers les USA est immense, due aux emprunts qu'ils ont du faire pour acheter de l'armement et de la nourriture. Désormais, les pays belligérants n'ont plus de crédit et ne peuvent de ce fait acheter des vivres aux USA comme ils le faisaient. Il y a donc une diminution de la consommation des produits agricoles américains, qui va se répertorier sur toute l'économie américaine, sous une forme de cercle vicieux. De plus, pour mécaniser l’agriculture, les paysans doivent emprunter pour acheter tracteurs et autres machines agricoles. Le surendettement de certains paysans a mené à leur faillite, ce qui fut également une raison de la crise. L'état américain va alléger la fiscalité et subventionner l'agriculture, ce qui permettra d'échapper à un prolongement de la crise. Cela reste pourtant une première alerte pour l'économie américaine. L'industrialisation progresse dans les années 20, grâce à la Taylorisation (système d'organisation du travail avec double division du travail : la séparation entre la direction et les ouvriers, ce qui pensent et créent et ceux qui exécutent et une division dans l'exécution du travail même, dont le symbole est le travail à la chaîne. En vendant des armements, on a pu investir dans des chaînes industrielles. L'agriculture s'est également amorcée dans un processus d'industrialisation, avec la disparition progressive des petits fermiers. La première rationalisation consiste à la standardisation, engagée par le président Hoover dans les années 1920-1925. Elle entraîne une diminution de la variété et une diminution des producteurs. L'artisanat devient un luxe. La deuxième rationalisation est la mise en place du travail à la chaîne, amorcée par Henry Ford. Désormais, l'objet se déplace vers l'ouvrier, qui se trouve isolé et qui ne parle plus, de sorte à favoriser la production. Ford impose la discipline. Il dit que ses ouvriers sont heureux car ils n'ont plus besoin de réfléchir. Il pratique une philosophie de hauts salaires pour augmenter son marché. De même, les gros salaires pratiqués empêchent les ouvriers de penser à autre chose. Ils ôtent l’angoisse du lendemain, l’angoisse financière. Il ne faut pas qu’ils pensent, et pour cela, il doit être satisfait, état qui peut être atteint facilement selon Ford. De cette façon, les ouvriers américains ne se sont pas révoltés et tout risque de révolution communiste a été évité. Pour lutter contre le chômage technologique, on a augmenté la formation de la jeunesse, mais certains n’arrivent pas à suivre, et on ne sait pas quoi faire d’eux. La répartition de la population active par secteur d’activité % 1890 1900 1910 1920 1930 Primaire 43 37 32 27 24 Secondaire 27 29 31 33 33 Tertiaire 30 34 37 40 43 L'urbanisation : La population américaine va s’urbaniser dans les années 20. L’urbanisation progresse de 51 à 56 % de la population entre les années 1920 et 1930. Cet accroissement urbain concerne essentiellement les grandes mégapoles existantes, telles New York ou Chicago ( 71 % de l’augmentation ). Les banlieues comme Beverly Hills augmentent leur population de façon considérable. En effet, avec l’apparition des voitures et des téléphones, les bourgeois n’ont plus l’obligation d’habiter au centre-ville et peuvent désormais échapper au bruit et à la pollution apparue récemment. C’est un grand problème pour les cités, qui perdent une grande partie de leurs revenus. Les bâtiments laissés vides par les bourgeois sont occupés par les noirs provenant du sud des Etats-Unis qui viennent s’installer dans les villes pour échapper à la ségrégation raciale dont ils faisaient l’objet. Harlem était par exemple un quartier bourgeois avant de devenir un ghetto. Les grattes-ciel font également leur apparition dans ces années là. Ils fleurissent dans les rues basses des grandes villes américaines ( downtown = centre économique ). Ils symbolisent la réussite américaine et personne n’hésite à dépenser pour les décorer ( plus ils sont hauts, mieux c’est. On achète du marbre, etc. ) On montre de façon ostentatoire sa puissance. Une société qui change : Les villes changent. On n’y fait plus de la production industrielle, mais des services, de la gestion, etc. L’Amérique est la première société post-industrielle. Les villes sont plus bruyantes, il y a plus de pollution, d’embouteillages, etc. On peut dire que c’est la société entière qui change dans les villes. La pratique religieuse diminue, sauf pour les catholiques et les juifs. Dans les villes, la religion est désormais celle des affaires. Le centre de l’activité économique américaine devient la consommation et non plus la production industrielle. Les grandes chaînes de distribution font leur apparition et se développent très rapidement. Les valeurs de l’idéologie WASP, où la réussite réside dans l’épargne, l’austérité et le travail tendent à disparaître pour laisser place à la société de consommation et à la publicité. Le puritanisme traditionnel reste quand même encré. Il y a donc deux mondes qui se juxtaposent. Cette publicité fait rêver les auditeurs, mais ils n’ont pas tous les moyens pour s’acheter les choses, donc ils vont faire du crédit à la consommation, qui se révélera être un gros piège. Les loisirs apparaissent avec l’allongement des temps-libres. Ils sont pour la plupart du temps les promenades en voiture, l’écoute de la radio et du jazz, ainsi que le cinéma. Le sport devient un spectacle et une pratique amateur. Cela permet la fin des déformations physiques qui apparaissaient chez les employés à cause de leur travail, car ils n’avaient jamais fait d’exercice physique auparavant. Le sport en tant que loisir va donc faire office d’assainissement de la population. C’est également la période de la libération des mœurs et la levée des tabous sur la sexualité. Les femmes ont le droit de vote dès 1920. En 1930 : 10 millions de femmes travaillent, même si leur salaire est plus bas. Pour la plupart, elles imitent les mœurs des garçons et des villes ( boire, s’habiller avec un costume, avoir les cheveux courts, etc. ) C’est une période de facilité et d’excès. La publicité fait apparaître l’insatisfaction perpétuelle. Ce sont les producteurs qui inventent la publicité, qui va être un élément crucial du changement des mentalités. Le Jazz commence déjà à être à la mode, mais il est méprisé ( musique de Noirs ). Il n'entraîne pas que les Blancs admettent que les Noirs soient des individus à part entière. La ségrégation demeure. Après la 1ère guerre mondiale, c’est le retour du Ku Klux Klan, avec le développement de l’antisémitisme. Il y a 5 millions d’adhérents dans tous les Etats-Unis. En effet, le nord a été contaminé par le même type de racisme qu’au sud avec l’arrivée des Noirs dans les grandes villes. Vers 1925, le Klan est touché par des scandales et il va s’éteindre petit à petit. La société américaine, tout comme la société européenne de l'époque, est raciste et antisémite. Cela donne aux Etats-Unis des êtres humains de première et seconde zone, les protestants étant de première zone, et ensuite en decrescendo ( européens du nord, du sud, asiatiques, etc. ) L'idée de l'Amérique en tant que paradis, de ce que le monde peut espérer de mieux, vient du messianisme et de la conquête de l'Ouest. Les Américains ne comprennent sincèrement pas pourquoi le monde n'arrive pas à imiter les Etats-Unis, ce qui se ressent dans leur politique étrangère. Ils sont convaincus d'être le peuple élu, et c'est dans l'Amérique rurale que cela se ressent le plus. L'immigration : En 1924 s'instaurent des quotas d'immigration : 2% de la population en question dans le pays en 1890. Cela évita l'invasion massive des gens de l'Europe du Sud, pour la plupart analphabète, étant donné qu'en 1890 il n'y en avait pas beaucoup. On essaie de moraliser en prohibant l'alcool. Comment on est arrivé au krach boursier ? La situation politique : Entre 1920 et 1932, ce sont les républicains qui sont au pouvoir, profitant ainsi de la division qui règne au sein des démocrates ( leurs partisans passent des nouveaux immigrants aux fermés du sud extrêmement racistes ). Au sein du gouvernement, il y a plein d'homme d'affaires, de banquiers millionnaires, car leur réussite démontrait leur intelligence. Le président Harding meurt en 1923, remplacé par Calwing Coolidge, quelqu'un de très libéral. La situation agricole : Les paysans ont toujours autant de peine, vu que les prix des produits de base baissent, alors qu'ils doivent rembourser et payer des intérêts sur les emprunts qu'ils ont dû faire pour mécaniser leur exploitation. Hoover, le ministre des finances, doit créer un organisme qui achète les excédents aux coopératives agricoles, et met en place des tarifs douaniers, dans le même but de protéger l'agriculture américaine. Vidéo : Il y a eu 10 ans de sécheresse dans les plaines du Kansas qui ont poussé beaucoup de fermiers à s'enfuir de leurs fermes pour partir vers le Pacifique. Les causes de cette sécheresse sont récurrentes. Ils ont labouré les terres trop profondément, remettant ainsi à la surface les terres salées. La situation internationale : Les Etats-Unis ont la première place sur le commerce mondiale, qu'ils ont pris à l'Angleterre. Ils ont dû intervenir en Europe pour que la France et l'Angleterre accepte d'alléger la dette allemande ( plan d'Oze et de Young ), afin que cette dernière puisse prospérer et devenir ainsi un partenaire économique. Une Allemagne prospère diminue également les risques d'une nouvelle guerre en Europe. Ils prêtent aux Allemands, pour qu'ils puissent rembourser les Français, les Belges et les Anglais, qui à leur tour rembourse les Etats-Unis pour leurs emprunts durant la guerre. Ces opérations financières montrent que la santé économique européenne dépend de la santé économique américaine, celle-ci qui dépend de la facilité à écouler la production. Vers la crise boursière : De 1923 à 1929, la productivité américaine croît de 32 %, tandis que les dividendes augmentent de 62 %, les salaires de 11 % et les revenus des fermiers de 0 %. Tout le monde ne profite donc pas de la prospérité de la même manière. Les dividendes élevés encouragent la spéculation et le boursicotage. Ainsi, beaucoup d'Américains se mettent à acheter les actions et donc les cours montent de façon incroyable, de sorte qu'ils ne correspondent plus du tout aux valeurs des entreprises. Dans leur folie boursière, certains Américains achètent à crédit. Pourtant, au printemps 29, il y a certains signes qui montrent que l'économie ne va pas si bien: Il y a 2 millions de chômeurs en Allemagne. En mars 29, la production automobile diminue en France et aux Etats-Unis, signe de saturation du marché. On est dans une situation de surproduction et de suréquipement. Les dividendes sont devenus faibles par rapport au cours des actions. Il y a un écart significatif entre le cours des actions et le reste de l'économie. Le Jeudi 24 octobre est le jeudi noir. Certains Américains n'y croient plus et revendent leurs actions pour rembourser leur dette. Ainsi, 13 millions de titres sont venus ( certains à perte ), et le cours de la bourse s'effondre. Cela continue, le 29 octobre, 16 millions de titres sont vendus. Pour contrer cette crise boursière, les banquiers et les hommes d'affaire tentent de racheter les actions, pour maintenir les cours, tandis que la réserve fédérale baisse les taux d'intérêts pour favoriser le boursicotage et la consommation. Mais cela ne change rien, et les cours de la bourse diminuent pendant 22 jours. Les gens vendent leurs actions pour sauver ce qui peut encore l'être, mais beaucoup sont ruinés. Cette crise boursière provoque une crise bancaire, qui provoque une crise financière internationale. Les gens consomment de moins en moins, les prix de gros s'effondrent. On va détruire les stocks ( nourriture, voiture, etc. ) pour éviter une chute trop importante des prix. Si le crack boursier ne touche que 1.5 million d'habitants, la crise financière et bancaire qui s'en suit va toucher tous les autres. La crise internationale fera que le monde entier sera touché. Comme vu plus haut, la crise touche en premier lieu les paysans, qui sont atteint de surproduction et donc les prix de gros chutent. Comme vu plus haut, les stocks sont détruits et on entre dans une spirale récessioniste. Le marché des industries reste saturé, ce qui entraîne un arrêt des investissements et une diminution des achats de matière première. Comme les investissements diminuent fortement, les entreprises fabriquant les biens d'équipement sont touchées à leur tour. Les banques sont touchées également, vu qu'elles reposaient sur les emprunts. Finalement, c'est rapidement toute l'économie qui est touchée. Il y a 100'000 faillites dues à l'arrêt des emprunts et 5'000 banques sur 23'000 ferment => les épargnants voient leur argent se volatiliser. On licencie les gens non qualifiés, car ils sont facilement remplaçables. Il y a parfois des sacrifices importants faits de la part des patrons pour garder leurs employés qualifiés dont le salaire diminue. Le pouvoir d'achat baisse peu, mais le chômage explose. 15 millions aux Etats-Unis, 6 en Allemagne. La France et la Grande-Bretagne sont moins touchés, car le chômage avait déjà augmenté dans les années 20. Toutes les classes se sentent menacées et on voit une nette poussée des mouvements politiques extrémistes, que ce soit de droite ou de gauche. La contagion internationale : Les grandes entreprises s'organisent pour écouler leurs stocks ailleurs. Les petits producteurs ne savent par contre pas quoi faire. Pour les pays non développés qui reposent sur 1 ou 2 matières premières, la crise agricole représente une catastrophe nationale. Les entreprises ne pouvant pas rembourser leurs emprunts, les banques américaines demandent un remboursement à l'étranger ( Allemagne ), mais celle-ci ne peut pas payer les intérêts. Dès 1930 la crise commence en Europe orientale et en Allemagne, puis va contaminer Londres, la plus grande place financière mondiale, ce qui va redoubler la crise aux Etats-Unis. Il va s'en suivre une tendance à l'isolationnisme et à l'autarcie. Les Etats-Unis ne recourent pas au début à la planche à billet, pour garder l'étalon or et un dollar élevé, mais cela diminue les exportations et aggrave la crise. Chaque pays agit de manière différente, sans concerter les autres. L'Angleterre laisse flotter sa livre sterling pour augmenter ses exportations. Le problème, c'est qu'elle mine ses partenaires, qui sont de moins en moins capables d'acheter ses produits. En 1933, les Etats-Unis laissent flotter le dollar pour augmenter leurs exportations. Il ne reste que la France, la Belgique et la Suisse à garder l'étalon or, mais pas pour longtemps. Jusqu'en 1944 et les accords de Bretton-Woods, il n'y aura pas de système international qui régulera les problèmes économiques. Ca sera la loi du chacun pour soi, sans aucune concertation. Keynes : Il est Anglais, né en 1883 à Cambridge. C'est un conservateur de droite qui affirme qu'il n'y a pas d'automatisation de la reprise et que la prospérité dépend de l'investissement, et que l'investissement dépend de la consommation. Le plus important est donc de favoriser la demande. Le déficit budgétaire et la force de la monnaie sont secondaires. C'est le devoir de l'état d'intervenir. Il faut augmenter les salaires. Franklin D. Roosevelt : Franklin D. Roosevelt est né à Boston dans une famille aisée. Tout lui réussit. C'est en 1910 qu'il rentre en politique du côté démocrate et en novembre 1932, il se présente aux élections présidentielles, qu'il remporte le 4 mars 1933 contre Hoover avec une forte majorité ( 57 % des suffrages ). Il est toujours entouré de spécialistes, qu’on appelle les Brain Trusts. Pour sortir les Etats-Unis de la crise, il va appliquer les théories de Keynes et crée le New Deal : nom donné au programme mis en œuvre par le président des États-Unis Franklin D. Roosevelt entre 1933 et 1938 pour contrecarrer les effets de la grande dépression due à la crise économique de 1929. Dès mars 1933, il fait voter, dans le programme du new deal, des lois au congrès qui l'autorisent l'état américain à intervenir dans l'économie. Entre 1934 et 1936, il crée également un moratoire sur les créances, laisse l'inflation s'installer, dévaluant ainsi le dollar qui perd l'étalon or. Le dollar devient ainsi la monnaie de référence mondiale, mais elle fluctue en fonction de l'économie d'un pays : les Etats-Unis, ce qui est dangereux. En mai 1933, dans le programme du new deal, il crée l'AAA ( Agriculutal Adjustement Act ), dont le rôle est de subventionner l'agriculture, pour rendre un niveau de vie décent aux agriculteurs et de modifier la façon de cultiver la terre, plus écologique et moins productive, pour supprimer les stocks. D'ailleurs, la destruction des stocks continuera durant cette période. Pour l'industrie, il fait créer la "NIRA" ( National Industrial Recovery act ), dont le point principal est le Public Works Administration (PWA), qui consiste à faire de grands travaux publics pour donner du travail et augmenter les revenus. Les problèmes sociaux seront traités et la condition de l'employé améliorée. Il comprend également des lois de concurrences entre les entreprises. Il va également créer le National Recovery Act, dont la mission principale est d'empêcher la prolifération des cartels. Roosevelt aura été le premier président à faire de la propagande à la radio. Il donne des prix pour mobiliser la nation. C'est vraiment le président des Américains. Il sait encourager la population et donner l'impression de donner un destin au pays. Il amorce le déficit budgétaire américain, doctrine de Keynes qui perdurera jusqu'à nos jours. Son programme économique ne fut pas un miracle. Si l'économie américaine reprit, c'est essentiellement à la guerre qu'elle le doit. Toutefois, il a satisfait la plupart des Américains par ses décisions, vu qu'il a été réélu en 1936 avec 60 % des suffrages. Son deuxième mandat sera plus occupé par les prémices de la guerre. La situation intérieure s'est améliorée, mais n'est pas géniale : 6 millions de chômeurs et des prix qui restent élevés. Il va rapidement orienter la production vers l'armement. D'ailleurs, en 1941, la production américaine équivaut à celle de l'Allemagne et du Japon réunie. Il sera réélu en 1940 et 1944. Il meurt le 12 avril 1945 d'un cancer.