LA POLLUTION INDRA Renuga LUKIC Natasa VEGA Anne-Emmanuelle LANCASTRE Martial 2013/2014 SOMMAIRE INTRODUCTION La pollution est due à des rejets de gaz carbonique dans l’atmosphère terrestre. Or la fumée est un gaz toxique qui polluait la planète avec les éruptions volcaniques bien avant la naissance de l’humanité. Apparition du premier Homo habilis, c’était il y a 2,3 millions d’années, il est très habile, il fabrique des outils de pierre. Plus tard, il y a 500000 ans, l’homo erectus inventa le feu. Le feu étant un élément qui dégage du dioxyde de carbone (CO2), ignorant cela les hommes entra alors dans une nouvelle ère dans laquelle le feu jouera un rôle très important chez les hommes. Elle sera un des éléments principaux à la survie de l’espèce humaine. Ainsi le feu devint très courant dans la vie des Hommes et ils l’utilisaient sans se soucier des conséquences qu’avaient cette fumée sur la santé, ils polluaient beaucoup, surtout depuis la révolution industrielle début 19 ème siècles, partout dans le monde il y avait des machines à vapeur (locomotive, voiture à vapeur, usine de fabrication) , ceci jusqu’à aujourd’hui les hommes continuent à polluer. I. QUESTIONS SUR LA POLUTION A. Qu’est-ce que la pollution ? • La pollution est la dégradation d’un écosystème par l’introduction, généralement humaine, de substances ou de radiations altérant de manière plus ou moins importante le fonctionnement de cet écosystème. Par extension, le mot désigne aussi parfois les conséquences de phénomènes géologiques comme une éruption volcanique. La pollution est présente sous différentes formes: la pollution de l'eau, la pollution radioactive, la pollution des sols et enfin pollution atmosphérique mais nous, nous allons étudier la pollution atmosphérique et la pollution atmosphérique c'est surtout dû aux gaz (dioxyde de carbone) et particules rejetés par les véhicules à moteurs (voitures, motos, avions, fusées et autres...), les usines, les installations de chauffage, et les centrales thermiques. La pollution dans l’air On compte aujourd’hui des dizaines de milliers de molécules différentes, polluants avérés ou suspectés qui, pour beaucoup, agissent en synergie entre eux et avec d’autres paramètres (Ultraviolets solaire, acides, etc.). Les effets de ces synergies sont encore mal connus. Cette pollution atmosphérique est un enjeu de santé publique, au niveau mondial comme individuel. Cette pollution peut revêtir de multiples formes et être: • • • • • Brève ou chronique; la fumée qui est visible dans l’air ou les pesticides qui sont invisibles dans l’air; émise massivement ou en faible dose; Émise en quantité dispersée (exemple: pollution émise par les centaines de millions de pots d’échappement); Locale et émise par une source fixe (exemple: cheminée, usine), ou émise par des sources mobiles (voitures, épandeurs de pesticides, transport maritimes ou aérien, etc.), l’ensemble de ces sources contribuant à une pollution globale intérieure ou extérieure (exemple: augmentation de l’effet de serre due au CO2 ou composés organiques volatils dans l’espace domestique). B. Qu’est-ce que l’effet de serre ? • L’effet de serre est un phénomène naturel qui se produit exactement de la même façon que dans une serre de jardin. L’énergie solaire, sous forme de rayons de lumière y pénètre en traversant la serre. Cette énergie est absorbée par les plantes, le sol et tous les autres objets contenus dans la serre. Une grande partie de cette énergie captée est convertie en chaleur, ce qui permet de réchauffer la serre et d’y maintenir une température agréable. Le verre de la serre aide à converser la chaleur dans la serre en retenant la chaleur. Atmosphère de notre planète agit un peu comme le verre d’une serre. Un peu plus d’un tiers de la lumière solaire entrant dans l’atmosphère est renvoyé vers l’espace par l’atmosphère et la surface terrestre (plus particulièrement la neige et la glace) et moins d’un tiers (environ 20%) est absorbés par l’atmosphère. Le reste de la lumière solaire entrante est absorbé par la terre et les océans où cette lumière solaire est convertie en chaleur pour réchauffer la terre et l’air. Les pollutions de l’air et les gaz à effet de serre ne doivent pas être confondus. Les espèces polluantes émises ou transformées dans l'atmosphère sont très nombreuses. Même si leurs concentrations sont très faibles (mesurées en général en microgrammes par mètre cube), elles peuvent avoir des effets notamment sur la santé. Si l'on prend l'exemple de la pollution routière: « Les véhicules sont à l’origine de deux types bien distincts d’émissions dans l’atmosphère: les polluants de l’air dits polluants locaux composés de gaz toxiques (ex: monoxyde de carbone, oxydes d’azote) ou de particules nocives qui ont un effet direct sur la santé (voies respiratoires et maladies cardio-vasculaires) et le dioxyde de carbone ou CO2. Principal gaz à effet de serre, il est responsable du changement climatique mais a peu d’effet direct sur la santé. ». L’augmentation de l’effet de serre est très probablement responsable du réchauffement climatique en cours. L’origine anthropique de celui-ci ne fait aujourd’hui pratiquement plus aucun doute chez les experts. Les gaz à effet de serre analysés par le Citepa sont les GES anthropiques désignés par le protocole de Kyoto, soit: • • • • • • Le dioxyde de carbone; Le méthane; Le protoxyde d’azote; L'hexafluorure de soufre; Les hydrofluorocarbures (HFC); Les per fluorocarbures (PFC). Plusieurs secteurs d’activité sont responsables de l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre, notamment: Le secteur de la production d’énergie; Le secteur des transports; Le secteur tertiaire; l’agriculture. L’agriculture contribue aux émissions d’une façon qui n’est pas du tout négligeable. En France, c’est même le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre (essentiellement du méthane, du protoxyde d’azote, et dans une moindre mesure du dioxyde de carbone). La composition de notre atmosphère L’atmosphère terrestre est un mélange formé de gaz présents en différentes concentrations et de particules diverses. Ce mélange est retenu autour de la Terre grâce au champ gravitationnel de cette dernière. La nature des gaz composant l’atmosphère ainsi que leur importance relative confèrent à celle-ci son caractère unique dans le système solaire, son rôle de premier plan dans l’apparition et le maintien de la vie sur Terre. Toutefois, il est intéressant de constater que l’atmosphère terrestre a permis l’apparition et le maintien de la vie, mais qu’en retour, la présence de la vie a fortement altéré la composition de l’atmosphère. À titre d’exemples, la photosynthèse des végétaux a permis à une grande partie du gaz carbonique (jadis présent en grande quantité) d’être transformée en oxygène, constituant qui, jusqu’alors, était présent en faible pourcentage. Le mécanisme photosynthétique se poursuivant encore aujourd’hui, l’oxygène a gagné en importance relative et est devenu le deuxième gaz en importance dans l’atmosphère après l’azote. II. LA POLLUTION A DES EFFETS NÉFASTES SUR LA SANTÉ DE L’HOMME ET SUR LA NATURE La pollution atmosphérique a des effets néfastes sur la santé et sur l'environnement et donc des répercussions économiques. Les effets de la pollution atmosphérique sur l'environnement peuvent se ressentir à différentes échelles géographiques. A) Les conséquences de la pollution Nos poumons filtrent en moyenne 10 000 à 15 000 litres d’air chaque jour. Ainsi, la qualité de l’air que nous respirons a des conséquences sur notre santé, mais également sur l’environnement. 1) Sur notre santé Les effets de la pollution de l’air dépendent de notre état de santé, de la concentration des polluants, de la durée pendant laquelle on les respire. Les sujets fragiles, comme les enfants ou les personnes âgées, sont plus sensibles à ces pollutions. Une mauvaise qualité de l’air peut comporter des risques à court et à long terme. Par exemple, à court terme, certains polluants provoquent des irritations des yeux et des infections des voies respiratoires. Le dioxyde de soufre (SO2) est en majorité absorbé au niveau de la gorge. Il provoque de la toux, de l’essoufflement. L’ozone (O3) et le dioxyde d’azote (NO2) pénètrent, eux, jusqu’aux bronches. Ils peuvent passer dans notre organisme au niveau des alvéoles pulmonaires et peuvent être responsables de l’aggravation des crises d’asthme. Les particules les plus grosses sont retenues dans le nez ou la gorge. Elles nous font tousser ou éternuer. Les autres (moins de 0,001 mm) vont d’autant plus loin qu’elles sont fines. Même s’il est difficile de mettre en lien l’apparition d’un cancer et l’exposition passée à une mauvaise qualité de l’air, il est avéré que certains polluants comme la fumée de tabac, le radon (gaz radioactif), les émissions des moteurs Diesel et à essence sont responsables de certains cancers, notamment des poumons. Ainsi, l’amiante extraite des roches, qui était utilisée comme isolant résistant au feu à l’intérieur de bâtiments est désormais interdite dans les constructions. On sait à présent que ces très fines fibres pénètrent nos poumons, et provoquent parfois des lésions et des cancers, des dizaines d’années plus tard. Les êtres humains ne sont pas les seuls à être touchés par la pollution de l’air. Cela atteint aussi les plantes, les bâtiments. Les traces noires que nous voyons sur les bâtiments sont dues à cette pollution. La croissance des plantes est perturbée par l’ozone. Le dioxyde de soufre (SO2) et l'oxyde d'azote (NOx), captés par les nuages et libérés lors des pluies, attaquent les pierres des certains monuments, acidifient les lacs et fragilisent les forêts. Tu connais certainement ce phénomène sous l’appellation de « pluies acides » : sous l’effet de ces gaz, les pluies, neiges, brouillard deviennent plus acides et altèrent les écosystèmes. 2) Au niveau planétaire La pollution de l’air est due à l’émission d’éléments de différentes sortes dans l’atmosphère. Même s’ils sont émis localement (au niveau d’une ville par exemple), ces polluants ont des conséquences à la fois au niveau local, régional et planétaire: - Les « pluies acides » : sous l’effet des oxydes d’azote (NOx) et du dioxyde de soufre (SO2), les pluies, neiges, brouillard deviennent plus acides et altèrent les écosystèmes ; - La contribution à l’effet de serre et au réchauffement planétaire: l’industrie, l’agriculture, les transports émettent des polluants tels que le gaz carbonique, le méthane… Ces gaz participent à l’effet de serre et donc au réchauffement planétaire. - La destruction de la couche d’ozone: la couche d’ozone est une partie de la stratosphère qui contient de l’ozone (O3). Située entre 30 et 40nbsp; km de la surface terrestre, la couche d’ozone permet d’absorber une partie importante du rayonnement ultraviolet (UV) du soleil qui est dangereux pour les organismes vivants. Sans couche d’ozone, la vie sur Terre ne serait pas possible. La fonte de glace Mais depuis le milieu des années 1980, les scientifiques ont mesuré une forte baisse de l’ozone dans la stratosphère audessus du continent de l’Antarctique; le fameux « trou de la couche d’ozone ». Le trou de la couche d’ozone est provoqué par l’émission de gaz chlorés et fluorés, les gaz bromés et d’oxyde d’azote. Les activités humaines sont directement responsables de ces émissions. Par exemple, on retrouve les CFC (chlorofluorocarbure) dans les systèmes réfrigérants, les bombes aérosols, les solvants…L’oxyde d’azote, quant à lui, est un gaz dégagé par les processus de combustion, notamment dans le secteur des transports. Le réchauffement planétaire est dû à 5 causes principalement: La circulation des véhicules thermiques, terrestres, aériens et nautiques. La production de l'électricité et du chauffage. Les rots et pets des troupeaux d’animaux. Les engrais synthétiques et autres pesticides qui libèrent du protoxyde d'azote, quatrième gaz à effet de serre, 298 fois plus puissant que le CO2. 150 ans de pollution industrielle par les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz, bois mal exploité, déchets) provoquant la libération artificielle d'un surplus de carbone sous forme de CO2 dans notre atmosphère, pourtant régulée en partie, jusque-là, par l'absorption océanique. III. LA POLLUTION JOUE-T-ELLE UN RÔLE DANS L’ÉCONOMIE? La réponse est oui. En effet, il existe une branche de cette dernière nommée l’économie de l’environnement. L’économie de l'environnement est une branche de l'économie qui traite d'un point de vue théorique des relations économiques entre les sociétés humaines et l'environnement. Elle constitue un champ voisin, mais distinct, de l'économie écologique (qui elle étudie l'interdépendance entre les sociétés humaines et les écosystèmes dans le temps et l'espace). A) Comment est né ce concept ? De l'effet de serre à la pollution sous ses formes multiples, la question environnementale a aujourd'hui totalement investi le champ de la discipline économique. Cette révolution culturelle débute dans les années 1970 avec la prise de conscience écologique qui suit la médiatisation des premières grandes pollutions. Les économies mondiales prennent progressivement la mesure du coût environnemental de l'exploitation des ressources et de la croissance associée au PIB : il s'agit d'une mutation profonde de la perception de l'environnement jusqu'alors peu concernée par les impacts environnementaux. De ce fait, les gouvernements découvrent peu à peu les seuils et les limites en approvisionnement et en débouchés (pollution des nappes phréatiques, par exemple) des réserves naturelles. Des modèles de croissance économique, en tant que conséquence de l'activité humaine, ont manifestement un impact négatif démontré sur l'environnement. Cette prise de conscience économique à ce niveau est donc très récente. B) Peut-on évaluer monétairement la valeur de l’environnement ? La notion de valeur est centrale en économie. Affecter une valeur à l'environnement est supposé permettre sa meilleure prise en compte dans les choix stratégiques et efficaces. Cette affectation est cependant difficile, comment attribuer une valeur à un écosystème, à la qualité de l’air ou encore à un niveau de pollution d’un lac ? Cette valeur pourrait être : Infinie : dans ce cas, un choix : peut-être de ne pas construire une autoroute Nulle : ici, il faut poursuivre, coûte que coûte, la construction de l'autoroute ; Intermédiaire : le choix final sera déterminé par la confrontation entre la valeur donnée à cette autoroute et celle donnée à l’écosystème qu’elle dérangerait Afin de déterminer toutes ces valeurs, il faudrait donc déplacer l'interrogation sur un plan symbolique : sommes-nous prêts à réduire la biodiversité pour la construction d'une autoroute ? L'attribution d'une valeur aux composantes environnementales est donc fondamentale mais complexe. Plusieurs méthodes sont utilisées pour le faire : -Méthode des coûts de transport ou de déplacement -Méthode des prix hédonistes (observation des sommes que consacrent les individus pour obtenir tel ou tel avantage environnemental) -Méthode d'évaluation des dépenses de protection (combien sont prêts à payer les individus pour ne plus subir une atteinte environnementale) -Méthode d’évaluation contingente (consiste à questionner dans le cadre d’une enquête plus qu'à observer) Autres solutions : le PIB vert ? Depuis déjà quelques années, les économistes ont pensé à un PIB vert. Par ce dernier, on entend une mesure qui soustrait du PIB conventionnel la baisse du stock de ressources naturelles. Une telle méthode de comptabilisation permettrait de mieux savoir si une activité économique accroit ou fait baisser la richesse nationale lorsqu'elle utilise des ressources naturelles. Cependant, les économistes estiment qu'il serait difficile, sans doute, pour mettre sur pied ce nouvel indicateur. C) Outils de l'économie de l'environnement 1) L'exemple du protocole de Kyoto Le protocole de Kyoto est une illustration caractéristique du rôle de l'économie de l'environnement : il s'agit en effet de concilier le développement économique avec les contraintes environnementales. La rédaction du protocole a fait intervenir un ensemble de spécialistes de différents champs disciplinaires : des météorologues, des industriels, des juristes, etc. à partir des données scientifiques (l'impact d'une tonne de CO2 relâché dans l'air) et des données économiques (impact sur la croissance), dans un cadre juridique donné (un accord international). 2) Intervention de l’Etat L'État peut intervenir en réglementant par la fixation d'une norme ou d'une taxe. Dans le cas de la taxe, le pollueur paie une taxe qui visera à compenser le préjudice subi par le polluer. Il existe aussi le choix de la prime : soit une prime à la modernisation de l'appareil de production, soit une prime au nonpollueur. Dans le premier cas, le pollué est invité à payer une prime qui doit aider le pollueur à améliorer ses installations et donc à moins polluer. Dans le second cas, on félicite les entreprises qui ne polluent pas, ou moins que les autres, en leur versant une prime. La dernière solution de ce type est la mise en place d'un marché de droits à polluer. Cette solution a été formalisée par Ronald Coase dans les années 60. Pour lui, les externalités ne marquent pas l'échec de la théorie économique, mais uniquement l'absence d'un droit de propriété sur l'environnement. La nature n'appartient à personne et c'est bien là le problème. La solution préconisée consiste à réintroduire un droit de propriété sur l'environnement lui-même (comme par exemple une ressource matérielle identifiable comme un cours d'eau). Les entreprises s'échangent, c'est-à-dire se vendent et s'achètent, des permis qui leur donnent droit d'émettre par exemple du soufre. Ces permis sont distribués (gratuitement ou vendus aux enchères) par les pouvoirs publics qui en fixent le nombre en fonction du rationnement qu'ils veulent imposer aux pollueurs. Si les pouvoirs publics souhaitent renforcer la contrainte pesant sur les pollueurs, il leur est loisible de réduire le nombre de permis : leur rareté entraîne une hausse des prix, incitant de plus en plus d'entreprises à moderniser leur installation. 3) Droits et instruments règlementaires Une deuxième grande catégorie d'instruments est la « voie réglementaire », utilisée par le législateur pour produire des lois et normes limitant ou interdisant la dégradation des ressources naturelles et certaines pollutions, par exemple en fixant des normes maximales d'émission. Définir de « bonnes lois » et en contrôler l'application réelle supposent que les États se dotent d'observatoires et d'outils de suivi adéquats. Pour cela l'Union européenne s'appuie sur le traité d'Amsterdam (dont les objectifs incluent l'efficacité environnementale) et sur la stratégie de Lisbonne revue par le Conseil européen de Göteborg en 2001 qui a appuyé ses objectifs de développement durable, poussant à une réglementation environnementale plus complète, via les livres blancs, de nombreuses directives européennes (directive cadre sur l'eau, directive sur l'énergie et les politiques sectorielles...). L'agence européenne de l'environnement, située à Copenhague, tient un registre de données environnementales en appui des décisions. La directive 2003/98/CE fournit un cadre pour que les États membres mettent à disposition les données des services publics, dans la mesure où les législations nationales le permettent. Le Danemark et le Royaume-Uni ont lancé le projet MIReG visant à fournir les données de référence sous forme électronique pour l'élaboration d'une politique globale. Aujourd'hui, les deux tiers des nouveaux textes législatifs en Europe proviennent des règlements et des directives européennes, qui sont élaborés en fonction de critères de développement durable. Etude de cas : L'impact sanitaire de la pollution de l'air en France coûte au moins 20 à 30 milliards d'euros par an Une étude du ministère de l'Ecologie, non publiée, évalue entre 20 et 30 milliards le coût sanitaire de la pollution de l'air. Une évaluation minimale qui ne comptabilise pas tous les coûts et repose sur des évaluations financières délicates. "Les polluants de l'air extérieur sont notamment impliqués dans les pathologies respiratoires (asthme, insuffisance respiratoires, cancers) et cardio-vasculaires et occasionnent chaque année des coûts pour la société. Ces coûts peuvent être estimés, au minimum, entre 20 et 30 milliards d'euros par an pour la France métropolitaine". Telle est la conclusion d'une étude – non publiée à ce jour - commandée par le ministère de l'Ecologie à la Commission des comptes de l'économie et de l'environnement (CCEE) et titrée "Santé et qualité de l'air extérieur". Une première partie propose une présentation rapide de la pollution de l'air avant de passer des effets sanitaires à l'évaluation de leurs impacts économiques. Le deuxième chapitre présente en particulier des études qui ont établi un lien quantifié entre la pollution de l'air et la santé, que ce soit en termes de mortalité, c'est-à-dire les décès prématurés, ou de morbidité, c'est-à-dire les journées de symptômes respiratoires ou les nouveaux cas de bronchites chroniques. Les coûts supportés par la société sont ensuite évalués. Il s'agit de coûts marchands (du coût des soins, de la perte de revenus liée à l'absentéisme) et de coûts non marchands (perte de bien être liée à l'inquiétude, à l'inconfort ou à la restriction des activités de loisir ou domestiques). L'essentiel des coûts supportés par la collectivité nationale est constitué de coûts non marchands, indique le document. Enfin, la troisième partie du document aborde les politiques d'amélioration de la qualité de l'air. Pour calculer le coût sanitaire de la pollution atmosphérique, le rapport applique différentes valeurs aux résultats de deux études : une étude réalisée dans le cadre du Programme de recherche et d'innovation dans les transports terrestres (Predit) qui quantifie les impacts sanitaires liés à l'exposition aux particules PM10 et l'étude Clean Air for Europe (Cafe) qui quantifie les impacts sanitaires de mortalité et de morbidité pour l'exposition à long terme aux PM2,5. Il ressort de ces calculs une évaluation minimale à 20,8 milliards d'euros par an (en appliquant les valeurs françaises aux données de l'étude Predit) et une évaluation maximale à 28,6 milliards (en appliquant les valeurs françaises aux données de l'étude Cafe). IV- LES DIFFERENTES MESURES ADOPTÉES PAR LES ETATS CONTRE LA POLLUTION A) Gouvernement de l’environnement Gérer la richesse et la diversité des ressources naturelles de notre planète est un défi dont la complexité va croissant. Dans le monde globalisé qu’est le nôtre, où les nations, les économies et les populations s’interpénètrent, gérer les menaces pesant sur l’environnement, notamment celles qui débordent le cadre des frontières politiques, telles que la pollution de l’air et la perte de biodiversité, nécessitera de nouvelles mesures de portée mondiale, régionale, nationale et locale qui supposent la participation d’une grande diversité de parties prenantes Définition : La gouvernance environnementale est l’ensemble des règles, des pratiques et des institutions qui entourent la gestion de l’environnement dans ses différentes modalités (conservation, protection, exploitation des ressources naturelles, etc.). Une autre définition la décrit comme « l’ensemble des processus et institutions, aussi bien formels qu’informels, qui englobe des normes et des valeurs, des comportements et des modalités organisatrices, autour desquels les citoyens, les organisations et les mouvements sociaux ainsi que les différents groupes d’intérêts articulent leurs intérêts, défendent leurs différences et exercent leurs droits et obligations en matière d’accès et d’utilisation des ressources naturelles ». À l’échelle internationale, la gouvernance environnementale mondiale est « la somme des organisations, des outils politiques, des mécanismes financiers, des lois, des procédures et des normes qui régulent les processus de protection environnementale mondial ». Le système de gouvernance nécessite davantage de coopération entre institution dans la mise en œuvre de règles communes. Et les moyens de les faire respecter. B) Les différentes lois Différentes dispositions qui ont contribuées à l’élaboration des lois Synthèse du processus réglementaire de la RT 2012 Protocole de Kyoto : Le protocole de Kyoto est un traité international visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et qui vient s'ajouter à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques dont les pays participants se rencontrent une fois par an depuis 1995. En décembre 1997, à l'issue de la troisième réunion des pays signataires de la convention de Rio, 38 pays industrialisés se sont engagés à réduire les émissions de six gaz à effet de serre en signant le Protocole de Kyoto : CO2, CH4, N2O, HFC, PFC, SF6. Il entre en vigueur le 16 février 2005. « Au 14 janvier 2009, 184 États avaient déposé leurs instruments de ratification, d’accession, d’approbation ou d’acceptation » Ces pays industrialisés se sont engagés sur une réduction de leurs émissions de 5,2% en moyenne entre 2008 et 2012 par rapport au niveau de 1990. Les pays en développement sont exemptés d’engagements chiffrés afin que leur développement ne soit pas remis en cause. Directive 2002/91/CE du 16 décembre 2002 : La directive européenne du 16 décembre 2002 constitue l’une des nombreuses réponses aux engagements du protocole de Kyoto (paragraphe 3 de la directive). En miroir du protocole de Kyoto, la directive encourage les états membres à prendre des mesures d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments. Entre en vigueur le 4 janvier 2006. Elle propose notamment la mise en place d’une méthode de calcul de la performance énergétique. La loi de Programme fixant les Orientations de la Politique Energétique du 13 juillet 2005 (dite loi POPE) : La loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 de Programme fixant les Orientations de la Politique Energétique, plus précisément la loi de Programmation fixant les Orientations de la Politique Énergétique (POPE), du 13 juillet 2005. La Loi POPE, elle vise à contribuer à l’indépendance énergétique nationale et garantir la sécurité d’approvisionnement, à assurer un prix compétitif de l’énergie, à préserver la santé humaine et l’environnement (ce qui implique la lutte contre l’aggravation de l’effet de serre) et à garantir la cohésion sociale et territoriale en assurant un accès à l’énergie pour tous. Décret n° 2006-592 du 24 mai 2006 et arrêté du 24 mai 2006 : la RT 2005 : En réponse aux engagements internationaux et communautaires, la RT 2005 impose aux bâtiments d’habitation d’obéir à des exigences de performances énergétiques. La RT 2005 est applicable depuis le 31 août 2006 aux nouveaux bâtiments d’habitation soumis à un permis de construire. Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement (dite loi Grenelle I) : La loi Grenelle I marque la volonté du législateur de renforcer ses efforts à l’encontre des dérèglements écologiques. Elle fixe au premier rang des priorités, la lutte contre le changement climatique (article 2), en engageant la France à une réduction de 3% en moyenne par an des rejets de gaz à effet de serre. La lutte contre le changement climatique passe ici en priorité par la baisse de la consommation d’énergie des bâtiments. Elle a été complétée en 2010 par « la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, ou loi Grenelle II », qui en décline les objectifs en dispositions plus précises. Directive européenne 2010/31/UE du 19 mai 2010 : Réitère l’aspiration communautaire visant à améliorer les performances énergétiques de l’habitat. A pour objectif des constructions à consommation d’énergie quasi nulle d’ici à 2020, le renforcement du rôle moteur des autorités publiques, l’harmonisation des modes de calcul de la PEB et l’extension de l’usage des certificats PEB. 3) Autres actions des gouvernements : Actions Définitions • « La conférence de Cette conférence a été aussi le moyen Montréal sur le climat de tirer la sonnette d’alarme sur les de 2005 », émissions de gaz à effet de serre pour que les Etats réagissent et respectent leurs engagements pris à Kyoto. • « Au niveau Une Directive européenne impose d’ici européen : Directive à 2010 aux pays membres une part de européenne sur les 21 % d’énergies renouvelables dans la énergies fourniture d’électricité. renouvelables », • « Développement Le but est d'inciter les particuliers et des énergies les entreprises à investir dans les renouvelables », énergies renouvelables. • « La taxe carbone », La taxe carbone a pour vocation de taxer les émissions de dioxyde de carbone afin d'inciter les français à moins produire de CO2. • « Crédits d'impôts Des incitations fiscales ou des aides écologiques pour existent en France pour aider les améliorer la particuliers à passer aux énergies performance renouvelables. écologique de son habitat », • « Remplacements L’Assemblée Nationale a voté le des sacs remplacement pour 2010 de tous les plastiques », sacs plastiques actuels de supermarché par des sacs biodégradables. • « Engagement pour Le gouvernement français s’est les forêts », engagé à obtenir des marchés publics avec du bois éco-certifié. • « Limiter la Des villes comme Paris, Lyon, circulation dans les Toulouse ou La Rochelle ont mis en grandes villes », service des vélos municipaux gratuits ou peu coûteux pour inciter leurs habitants à laisser leur voiture au garage. • « Associations Les AASQA surveillent la qualité de Agréées de l'air en France et fournissent de Surveillance de la nombreuses données et en tout Qualité de l'Air premier l'indice ATMO, permettant de (AASQA) », connaître la pollution de l'air à partir d'un indice basé sur des polluants très représentatifs. CONCLUSION :