Session de : JUIN 2010 Examen de : Magistère d’économie et finance internationales Epreuve de : Macroéconomie Durée : 2 heures Partie 1 (14 points) 1. En 2006, la Banque de France a publié dans son bulletin mensuel une étude intitulée « Ratio de sacrifice et rigidités sur le marché du travail ». Donnez la définition du ratio de sacrifice. Quelle est son utilité pour une Banque centrale ? 2. Soit l’équation : (1) 1 (pt – pt-1) = 0 – 2ut – (1 – 3)at avec (pt – pt-1) la variation du taux d’inflation entre la période t et la période t-1, ut le taux de chômage à la date t et at la variation d’un paramètre mesurant la productivité. Que représente l’équation (1) ? A quel cadre théorique peut-elle être rattachée ? Justifiez votre réponse. 3. Les auteurs réécrivent l’équation (1) sous la forme : (2) ut = ut* - 1/2 (pt – pt-1) Dans l’équation (2), que représente u* ? De quelles variables dépend-il ? Que représente le coefficient 1/2 ? Comment peut-on réécrire l’équation (2) en une relation prenant en compte « l’écart de production » ? Donnez son expression. 4. Les auteurs calculent les ratios de sacrifice en croissance suivants pour les années 90 Allemagne 2,05 Etats-Unis 3,3 Canada 3,33 France 1,98 Royaume-Uni 1,5 Comment peut-on interpréter les résultats obtenus ? 5. Les auteurs cherchent à expliquer, par des tests économétriques, la valeur des ratios de sacrifice en fonction de différentes variables : - niveau initial de l’inflation - indépendance de la Banque centrale - Niveau de la dette publique - flexibilité du marché du travail. Expliquez, pour chacune de ces variables, le lien théorique avec le ratio de sacrifice, puis précisez le signe attendu (positif ou négatif) de la relation. Partie 2 (6 points) Tableau 1. Soldes primaires requis pour stabiliser les taux d’endettement En % du PIB Zone euro Allemagne France Italie Espagne Grèce Solde primaire requis Pour stabiliser le Pour ramener le ratio de dette à ratio de dette 60% en 10 ans En 15 ans 0,4% 2,7% 1,9% 0,4% 2,2% 1,6% 0,4% 2,5% 1,8% 0,6% 6% 4,2% 0,3% 0,5% 0,4% 0,5% 5,2% 3,6% Solde primaire prévu en 2010 -3,3% -2,9% -4% 0,1% -7,8% -0,9% Source : Conjoncture BNP-Paribas, septembre 2009. 1. Comment détermine-t-on le solde primaire requis pour stabiliser les taux d’endettement ? 2. Comment s’explique d’après vous le faible solde requis pour l’Espagne ? 3. Pourquoi peut-on raisonnablement penser que le solde primaire requis pour la Grèce a augmenté depuis 2010 ? 4. Certaines analyses soutiennent que les politiques de relance actuelles doivent être temporaires « pour préserver la soutenabilité à moyen terme des finances publiques et éviter, à court terme, des comportements ricardiens qui diminueraient son efficacité ». Commentez cette phrase. 5. A votre avis, les gouvernements doivent-ils mettre en place des politiques budgétaires de rigueur en 2010 ?