Marc - Fondation Sciences Citoyennes

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Marc,
J’espère que ton we n’était pas complètement raté parce que je ne t’ai pas envoyé notre
recension et du coup tu n’avais rien à faire ! Voici le brouillon. A partir de cela c’est assez
facile de tirer qq questions pour A.K. et P.S.
(tu veux aller au cinéma avec nous jeudi soir ?- seule soirée où nous pouvons…quel choix !)
Bises
C.
Ni dieu ni gène – le globule blanc se moque de notre santé
Ni dieu ni gène – la séduction de la liberté biologique
Ni dieu ni gène – le contre-pied des conceptions actuelles
-les auteurs ne font pas seulement une critique de la biologie moderne mais ils proposent un
nouveau concept
-réflexions philosophiques, les généticiens n’en pas trop, repenser la notion de l’espèce,
philosophie aristotélienne (les schémas de réflexions, le modèle instructif : Platon, Aristote
(p.12/13)),
-modèle instructif comme pour la génétique : il y a un ‘moule’ préexistant (instruction,
information) contre le modèle hasard-sélection dans lequel les formes se modifient
spontanément, application du dernier à tous les niveaux biologiques
-critique des principaux dogmes de la génétique (que toute information est dans l’ADN et
l’ARN et que le flux d’information est unidirectionnel)
-les auteurs romprent avec la logique de ces dogmes qui semblait si évidente pendant des
décennies - depuis les années 50 (découverte du double-hélice de l’ADN par Watson et Crick)
et 60 (découverte du code génétique) : la grande surprise que la vie qui est si complexe dans
toutes ses formes etc. semblait être si simple à sa base : quatre briques (les nucléotides)
organisés dans un code linéaire sur l’ADN (par ex. mythe du gène égoïste)
-pourquoi de nombreux scientifiques ont adhéré, d’une façon très forte, à ces dogmes ? même
si l’esprit scientifique est dit d’être d’abord un esprit de curiosité, de critique, d’interrogation
par rapport aux thèses et certitudes scientifiques, alors par rapport au propre travail des
scientifiques, c’est une contradiction dans le comportement des scientifiques
-pourquoi ce dogme a eu un tel succès ? état des connaissance à une certaine époque,
l’évidence logique (simplicité, « beauté » de la thèse), confort pour les scientifiques, mythe de
la science, raisons philosophiques, économiques)
-cela nous rappelle la thèse de Kuhn, philosophe et historien américain, en 1962 ou 64 ? :
science ‘normale’ - crise – révolution avec changement du paradigme ; tout savoir est
toujours lié à un contexte historique et à une dimension humaine du savoir scientifique
(liaison entre le social et le cognitif), tout savoir est relatif
-la critique des auteurs est directe, claire, très séduisante dans sa logique et dans sa façon
d’interpréter les résultats scientifiques, il existe une cohérence d’explication de la complexité
du vivant à tous ses niveaux, ils s’appuient sur le système darwinienne, sur le principe de la
sélection naturelle
-un exemple : la définition d’un phénotype : comment couper un phénotype en caractères
discrets (p.77/78) ?
-le paradigme réductionniste montre de plus en plus ses limites (un nombre croissant de
contradictions dans les explications des résultats), les auteurs proposent des explications
cohérentes pour des phénomènes contradictoires quand on applique le modèle réductionniste
(p.114), -l’évolution
-les auteurs critiquent l’irréfutabilité des hypothèses actuelles, par ex. celle des cofacteurs
(p.95) ; Popper : philosophe, introduit le critère de réfutabilité / falsifiabilité, c’est-à-dire un
critère de scientificité pour distinguer entre science et pseudo-science : un énoncé doit être
réfutable pour qu’il puisse se prétendre à la vérité
-le savoir-faire des scientifiques, surtout en génétique et biologie moléculaire, est plutôt un
savoir-faire technique que scientifique, du bricolage (les créateurs de Dolly avouent de ne pas
maîtriser le clonage que d’un point de vu technique, et encore de nombreux échecs (p.79)
-les auteurs proposent le concept
-de l’onto-phylogenèse : développement d’un organisme avec des événements moléculaires
qui suivent les règles de la sélection naturelle ; critiquent le concept traditionnel de
l’ontogenèse et de l’embryologie : insuffisance explicative des modèles modernes en
embryologie qui confondent la description avec l’explication
-de la liberté biologique : le modèle probabiliste et les phénomènes aléatoires pour le
fonctionnement de la chromatine (p.101), ils nient le stéréospécificité comme base
d’explication, pas oublier : même toute matière vivante n’est que des atomes, des réactions
chimiques et physiques, l’aléatoire très réel en physique et chimique (avec un très grand
nombre d’événements on observe des résultats statistiquement significatifs, c’est-à-dire un
événement aléatoire est reproductible (p.99)
-l’identification cellulaire (p.97-99, p.131)
-les ressources nutritives sont à la base de la compétition des cellules pour survivre, sélection
naturelle et nourriture (p.155)
-il n’existe pas un « programme génétique » qui contrôle tout, un gène ne pense pas et n’a pas
d’âme
-de nouvelles théories concernant l’expression des gènes, le fonctionnement des virus, cancer,
vieillissement
-point par point ils détruisent le modèle dominant pour le remplacer par un nouveau qui est en
voie de confirmation grâce à de nombreux expériences et résultats de ces dernières années
-ils proposent un hasard permanent et aléatoire mais guidé par la sélection naturelle
-ils nous rappellent qu’il n’existe pas de finalité dans la nature (p.148, 150) et que notre vision
du monde est basée sur l’anthropocentrisme (ex. La cellule qui se consacre pour le bien être
de l’organisme au lieu qu’elle s’occupe de sa survie)
- de belles comparaisons (ex. forêt, p.144) pour faciliter l’accès aux explications surtout pour
les profanes (pour des scientifiques peut-être parfois trop simplistes), comme s’il y avait une
« main invisible » comme chez Adam Smith (p.150)
-peut-être que ce livre prépare un changement de paradigme (ou en fait partie), que nous
rentrons dans l’époque définie comme révolutionnaire par Kuhn où la théorie dominante est
de plus en plus contestée car elle arrive à ses limites et il existe de plus en plus des
phénomènes qu’on ne peut plus expliquer avec cette théorie
-une lecture très satisfaisante pas seulement pour un scientifique
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