MMC Infectieux Auteur: Berthina Gore LES MALADIES INFECTIEUSES GENERALITES Une infection consiste en l’agression d’un organisme vivant par un micro-organisme. Cette agression provoque des lésions qui peuvent être définitive. L’organisme vivant dispose de plusieurs moyen de défense pour limiter ces lésions. Il existe différents types de microorganismes (germes). I. les micro-organismes 1) les bactéries Ces micro-organismes sont formés d’une seule cellule et ils ont la possibilité de se multiplier de façon spontanée. A l’intérieur de cette cellule on retrouve un chromosome unique formé d’ADN. Cette cellule est recouverte d’une paroi ± épaisse. Chaque groupe de bactérie à des caractéristiques particulières qui permettent de les identifier. On différentie la bactérie Selon leur forme : ronde = cocci ou allongée = bacille. Selon les caractéristiques de la paroi : les différentes bactéries peuvent être colorées ou non lors de l’examen au microscope. La coloration la + utilisée est la coloration de Gram + si elle colore la bactérie sinon elle est de Gram -. Une bactérie qui a besoin de O2 pour se développer est dite aérobie ni non elle est dite anaérobie. En combinant l’ensemble des informations on retrouve la bactérie recherchée. 2) les virus Ce sont des micro-organismes formés d’ADN ou d’ARN recouvert d’une enveloppe. Ils n’ont pas la possibilité de se multiplier de façon autonome. Ils doivent pénétrer à l’intérieur des cellules de l’organisme vivant. Ils se multiplient à l’intérieur de cette cellule. Quand ils sont assez nombreux la cellule est détruite, ce qui libère une grande quantité de virus qui infectent d’autres cellules. 3) les champignons Les champignons sont des micro-organismes d’origine végétale qui se multiplient de façon autonome et qui entraîne des pathologies graves uniquement chez les patients immunodéprimé. 4) les parasites Ils sont formés de plusieurs cellules. Au cours de leur existence ils subissent un certain nombre de transformations. Ces transformations peuvent s’effectuer dans le milieu extérieur, chez l’être humain ou chez les animaux. L’ensemble de ces transformations est nécessaire à la reproduction du parasite. 1 MMC Infectieux II. Auteur: Berthina Gore mécanismes de contaminations 1) le réservoir des germes Les micro-organismes peuvent se trouver dans le milieu extérieur : l’eau, la terre l’air. Ils peuvent aussi se trouver chez les animaux, chez un patient malade et chez un porteur sain 2) le mode de contamination Mode de contamination directe : il nécessite un contacte entre la personne infectée t la personne saine. Mode de contamination indirecte : il existe un intermédiaire entre la personne infecté et la personne saine. L’intermédiaire peut être une autre personne, l’eau, un insecte… 3) la porte d’entré La porte d’entré du micro-organisme est la 1ère zone de l’organisme atteinte par le germe ça peut être la peau, les muqueuses (buccale, ORL, génitale, pulmonaire, digestive), les plais et les interventions chirurgicales. III. différentes lésions entraînées Selon le micro-organisme en cause les lésions seront différentes. Il peut y avoir déstructuration des cellules de l’organisme, sécrétion de toxines perturbant le fonctionnement physiologique de l’organisme, destruction de GB et formation de pus, sécrétion d’enzymes provoquant une destruction des tissus IV. les moyens de défenses 1) moyens mécaniques Normalement toutes les cellules de la peau sont collés les unes aux autres et forme une surface continue pour limiter la pénétration des micro-organismes. Au niveau des muqueuses notamment des muqueuses respiratoires la surface des cellules la surface des cellules est recouverte de cils. Ces cils sont en mouvement et empêchent le contacte directe du microorganisme avec la cellule 2) moyens chimiques A la surface des muqueuses existes des sécrétions ± épaisses qui limite le contacte du microorganisme avec les cellules (ex : la salive). Ces sécrétions peuvent aussi contenir des enzymes qui détruisent les micro-organismes. 3) moyens biologiques Les cellules de l’organisme responsable des défenses sont les GB. Il existe plusieurs types de GB qui communiquent entre eux par l’intermédiaire des cytokines. Selon le type de GB certain sont capable de détruire directement les bactéries se sont les macrophages. Certains types de GB sécrètent des substances qui sont des immunoglobulines se sont des anticorps dirigés contre les antigènes bactéries ou viraux. Cette sécrétion d’anticorps peut persister plusieurs année après l’infection et elle permet souvent d’éviter une récidive de l’infection. V. signes cliniques 1) signes généraux 2 MMC Infectieux Auteur: Berthina Gore fièvre : augmentation pathologique de la T° corporels au-delà de 38,5 = hyperthermie ou pyrexie. Hypothermie diminution de la T° corporels (dans de rare cas) Asthénie, anorexie et amaigrissement sont les signes d’une altération de l’état général. Frisson : secousse musculaire généralisée Augmentation du volume de certains organes notamment des organes contenant de nombreux GB : les ganglions (= adénomégalie) le foie la rate (= hépatosplénomégalie) 2) signes inflammatoires Ils sont dans les infections localisés. Douleur Rougeur Chaleur Gonflement 3) signes spécifiques chaque micro-organisme va atteindre certains organes et provoquer certains signes signes cutanés signes pulmonaires : toux… signes digestifs : nausée, vomissements signes urinaires signes génitaux signes neurologiques signes cardiaque ( rarement) VI. examen biologique utilisé Il existe des examens biologiques qui sont perturbé quels que soit le types d’infections. Ces examens sont : La vitesse de sédimentation : mesurée dans le sang, elle étudie le phénomène de dépôt des GR. Les chiffre normaux de la VS sont 10 mL au bout d’1h et 20 mL au bout de 2 h, en cas d’infection ses chiffres augmentent. La CRP : C Réactive Protéine : cette substance se dose dans le sang. Elle est normalement inférieure à 10 mL/L, en cas d’infection sa augmente (supérieure ou = 40 mL Taux de GB (leucocytes) : sa norme est entre 5 000 et 10 000 GB/mm³ de sang, en cas d’infection ce nombre augmente. Dosage des plaquettes : sa norme est 150 000 à 400 000 plaquettes/mm³, en cas d’infection il y a augmentation de ce nombre Dosage des GR : sa norme est 4 000 000 à 5 000 000 de GR/mm³, en cas d’infection les GR n’augmente pas. 1) Recherche du germe Dans le sang = hémoculture Dans les selles = coproculture Dans les urines = ECBU Examen CytoBactériologique de l’urine Dans la salive = ECBC Examen CytoBactériologique du crachat 3 MMC Infectieux Auteur: Berthina Gore Prélèvement direct Prélèvements vaginaux ou urétraux Ponction lombaire L’ensemble de ces prélèvements permet d’isoler le germe et s’il s’agit d’une bactérie elle sera identifiée à l’examen direct au microscope ou après mise en culture des prélèvements et dans ce cas on réalisera un antibiogramme qui consistera à étudier la sensibilité des bactéries aux différents antibiotiques. 2) Recherche des anticorps Les anticorps sont sécrétés par les GB et sont spécifiques. Ces immunoglobulines apparaissent dans le sang environ 2 semaine après l’infection : Ig M puis Ig G. La recherche d’anticorps dans le sang se nomme la sérologie VII. les traitements (Tt) On parle de traitement curatif pour soigner une personne déjà atteinte de la maladie. Le traitement préventif est pour éviter qu’une personne saine développe la maladie ou pour diminuer la gravité de cette maladie. 1) Les antibiotiques Les antibiotiques ne sont actifs que sur les bactéries pas sur les virus. Il existe plusieurs classes d’antibiotiques 2) Les antiviraux Ce sont des produits qui doivent détruire les virus sans détruire la cellule dans laquelle se trouve les virus (+ difficile à la fabrication) 3) Les antifongiques et antiparasitaires 4) Les sérums Utiliser un sérum consiste à injecter dans l’organe des immunoglobulines (Ig) dirigés contre une bactérie un virus ou une toxine. Cela entraîne une immunité passive et de courte durée. 5) Les vaccins Son but est de faire fabriquer à l’organisme ces propres anticorps dirigés contre une bactérie un virus ou une toxine. Cela entraîne une immunité active retardée et de durée prolongée. Il existe 3 types de vaccins : Anatoxine : injection d’une molécule ressemblant à la toxine mais ne provocant pas de troubles dans l’organisme et qui entraîne la fabrication d’anticorps qui sont actif sur l’anatoxine et sur la vraie toxine. Inactivé : injection dans l’organisme de fragments de bactéries ou de virus qui n’entraîne pas de maladie mais qui provoque la sécrétion Ig active sur l’ensemble de la bactérie ou du virus. Ces vaccins inactivés sont aussi appelés vaccins tués. Atténués : injection de l’organisme d’une bactérie ou d’un virus toujours vivant mais rendu incapable de provoquer la maladie chez un individu aux défenses immunitaire normale. Ne pas utiliser sur un patient immunodéprimé, ainsi que chez la femme enceinte. Ce vaccin est aussi appelé vaccin vivant. 4