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Quelques conseils pour la rédaction
L’écriture d’un texte comporte trois grandes parties que l’on appelait anciennement :
- l’invention (ou l’art de trouver des idées)
- la disposition (ou l’art de les organiser, de les mettre en ordre)
- la rédaction (l’art d’écrire en tant que tel).
Aujourd’hui, on semble oublier trop souvent les deux premières étapes, pourtant indispensables
à une bonne rédaction.
1. L’invention
Comment découvrir des idées ? Plusieurs méthodes sont à ta disposition. La lecture peut devenir
une source d’idées. Par exemple, tel auteur à écrit une aventure mais moi, je ne la finirais pas
ainsi.
Ton expérience personnelle peut faire germer des idées. Pour cela, il faut interpeller notre
mémoire afin de redécouvrir les livres que nous avons lus, les événements que nous avons vécus,
les sentiments que nous avons ressentis mais oubliés.
Grâce à ceci, tu peux, par exemple, bâtir une constellation de mots qui à chaque nouveau mot va
raviver un souvenirs, etc. Mieux vaut en avoir trop que pas assez.
2. La disposition (l’organisation des idées)
Tu as beaucoup d’idées devant toi : il s’agit de faire un choix. Pour cette étape d’organisation, il
faut se souvenir que le but visé est écrire un texte expressif (donc passionnant pour le lecteur).
Chaque type de discours (narratif, descriptif, argumentatif, explicatif) a son propre schéma et il
est indispensable de le respecter. Pour cela, il est plus facile de commencer par un plan, c’est-àdire écrire en quelques mots (comme des titres) le contenu de chaque paragraphe en veillant que
cela corresponde au type de discours choisi.
N’hésite pas, lors de cette étape, à ajouter des idées qui t’auraient échappé dans la constellation.
3. La rédaction
a)
le premier jet
Tu entres maintenant dans une étape cruciale : l’écriture du texte, la mise en phrases des idées
que tu as retenues. Ecris d’abord un premier jet. Rares sont les textes définitifs à ce stade.
Bien sûr, la structure de tes phrases ne sera pas parfaite, tu vas sûrement répéter des mots, et
des erreurs d’orthographe s’y seront glissées.
Mais surtout, ne considère pas ton premier jet comme une version finale. Tu commettrais une
grave erreur. Même les professionnels de l’écriture (journaliste, écrivain, poète, etc.) n’y arrivent
pas.
b)
le deuxième jet
Tu as maintenant devant toi un texte que tu peux raturer, enrichir, reprendre à certains
endroits, corriger.
Après ces retouches, tu peux
a) refaire un deuxième brouillon qui sera plus lisible que le premier
b) si ton premier brouillon retouché est lisible, tu peux le recopier au propre.
Quelques conseils techniques
1. Respect de la consigne
Avant de commencer à écrire, il est important de bien lire la consigne. Etre hors-sujet, c'est-àdire s'engager dans autre chose que ce qui est demandé dans la consigne du travail, est une
erreur grave. Il faut vraiment que ton travail respecte le sujet.
Exemple: si le sujet est: "écris une lettre à quelqu'un que tu n'as jamais vu", tu ne peux pas
parler dans ta lettre des vacances que tu as passées l'été dernier avec cette personne.
2. Orthographe et grammaire
Evite de laisser des erreurs d'orthographe, tu as un dictionnaire à disposition pour contrôler
tous les mots pour lesquels tu hésites.
Evite de laisser des erreurs de grammaire, tu as le temps de relire ta rédaction pour contrôler
que tous les accords sont corrects, que toutes les terminaisons sont justes.
3. Varier les phrases
Essaie de varier les phrases. Ecrire une suite de phrases qui se ressemblent toutes n'est pas bon
pour une lecture agréable et intéressante. Deux choses sont à prendre en compte:
a) la longueur des phrases  tes phrases doivent être de longueurs variées, certaines longues,
d'autres plus courtes. Cela rajoute de la vie à ton texte.
b) la construction des phrases  évite de toujours écrire sujet-verbe-complément, il faut
débuter
parfois avec un CP, utiliser des phrases plus complexes (relatives, etc.), varier également les
sujets
(pas toujours "je", par exemple).
Mauvais exemple: je m'appelle Jean. J'ai 13 ans. J'habite à Bulle. Je suis au CO de la
Gruyère. J'aime bien y aller.
Meilleur exemple: je m'appelle Jean; je suis âgé de 13 ans. Ma famille habitant à Bulle,
mon école est le CO de la Gruyère. A ce propos, je dois d'ailleurs avouer que j'aime bien y aller.
4. Eviter les répétitions
Evite les répétitions. Trouver deux, trois fois voire davantage le même mot dans un court
passage sonne mal. Il existe toujours plusieurs façons de dire quelque chose, par exemple en
variant les types de reprises ou alors en modifiant toute la structure de la phrase.
Mauvais exemple: je fréquente l'école secondaire de La Tour-de-Trême. C'est une très
grande école, où se côtoient 1400 élèves. Cette école est d'ailleurs l’une des plus grandes de
Suisse.
Meilleur exemple: je fréquente l'école secondaire de La Tour-de-Trême, qui est très
grande puisque 800 élèves s'y côtoient. Il s'agit d'ailleurs d’un des plus grands établissements
scolaires de Suisse.
5. Eviter les verbes "bateaux"
Evite les verbes "bateaux", c'est-à-dire les verbes très courants, qu'on utilise à toutes les
sauces et donc pas très intéressants. Ces verbes sont surtout "être", "avoir", "faire", "dire",
"aller". Il existe énormément de verbes plus recherchés pour remplacer ces verbes bateaux. On
ne peut évidemment pas éviter d'utiliser de temps en temps ces verbes, mais cela doit rester
minime.
Remarque: les auxiliaires "être" et "avoir" utilisés dans un verbe composé ne sont pas considérés
comme des verbes bateaux.
Mauvais exemple: mon père est garagiste.
Meilleur exemple: mon père travaille comme garagiste.
6. Structurer ses phrases
Chaque verbe est le « noyau » de ce qu’on appelle une proposition. Parfois, il n’y a qu’une
proposition dans la phrase (Ex : Je m’en vais demain.) ; mais bien souvent plusieurs propositions
se succèdent dans la même phrase (Ex : Je m’en vais demain et je ne reviendrai que la veille du
jour où tu fêteras ton anniversaire).
Il est important que chaque proposition soit liée :
- par un signe de ponctuation (, ; : .) ou
- par une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car, etc...) ou
- par un mot subordonnant (qui, que, dont, où, etc.)
Mauvais exemple : L’un d’eux eut une idée se rouler dans la boue alors ils se confondraient avec
les arbres.
Meilleur exemple : L’un d’eux eut une idée : se rouler dans la boue ! Il se confondraient alors avec
les arbres.
7. Rendre le texte le plus vivant possible
Pour rendre un texte vivant, donc agréable à lire, il faut essayer de respecter tous les conseils
donnés ci-dessus. De plus, utiliser un langage vif est toujours mieux. On peut pour cela introduire
des phrases exclamatives ("J'ai essayé le ski nautique en vacances. Quelle catastrophe!"),
intégrer un peu d'humour, raconter des anecdotes originales. Dans le cas d'une lettre, il est très
bien d'intégrer le destinataire en le tutoyant, en lui posant des questions, etc.
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