HISTOIRE DE LA BELGIQUE ET DE LA ROYAUTE LA BELGIQUE AVANT 1830 Il serait faux de penser que l’histoire de la Belgique commence en 1830. La genèse de la Belgique remonte peut-être à des centaines de milliers d’années d’ici. L’homme primitif était très attiré par nos contrées. Un climat tempéré, un sol fertile, un terrain plat et facile à parcourir l’incitèrent à s’y établir. C’est ce qui doit avoir plu à l’homme de Neandertal, de Cro-Magnon1, aux chasseurs du mésolithique, aux bergers et paysans, aux artisans, aux prêtres et aux rois qui apparurent au néolithique et qui furent, à leur tour, supplantés par les civilisations dites “ des champs d’urnes ”. Il y a 4 000 ans environ, ces peuples découvrirent le feu. Ils étaient habiles potiers et forgerons, des marins téméraires et réalisaient des constructions gigantesques. Ils sont les auteurs des premiers monuments édifiés en Belgique, dont le plus ancien est le site mégalithique d’Omal, près de Liège. Les Romains ont colonisé principalement - mais pas uniquement - la partie méridionale de la Belgique, la Wallonie actuelle. Il est vrai que la frontière linguistique est apparue bien plus tard, mais nous devons son 1 Homme Préhystorique La Belgique 4 fondement à Jules César. Le bilinguisme de la Belgique constitue donc une donnée très ancienne. La Belgique possède par ailleurs de très vieilles villes. Tongres est le siège d’un évêché depuis l’an 350. Clovis, roi des Francs et ancêtre fondateur du royaume de France, régnait au cinquième siècle au départ de Tournai. Le pays mosan (Liège) était, au huitième siècle, la colonne vertébrale du royaume de Charlemagne. Les rivières navigables et la construction de routes de bonne qualité accélérèrent l’évangélisation. Au carrefour de ces ébauches de réseaux de communication, se développèrent les premiers marchés commerciaux primitifs. Parfois, on y construisait des abbayes et des églises2. Celles-ci étaient de véritables centres de communication matérielle et spirituelle. Dans ces villes naissantes, une nouvelle classe sociale apparut : les commerçants. Ils devinrent une force politique intermédiaire entre la noblesse et les cerfs. Les communes se développèrent également et, sous l’impulsion des commerçants, elles conquirent leur liberté. 2 Lieu de culte La Belgique 5 Concerne : Le Comté de Flandres connut une expansion commerciale rapide et devint de ce fait une des régions les plus urbanisées d’Europe. Cette croissance reposait sur la production d’un produit d exportation d’une qualité exceptionnelle : le drap flamand. En Wallonie, la région mozane connut également une formidable concentration urbaine et là encore, le fleuve fut un facteur de développement primordial en ce qu’il favorisait le commerce et servait de voie de communications. La métallurgie était à la Wallonie ce que la draperie était à la Flandre. Il s’agit en effet d’une activité traditionnelle de la région mosane. Ces deux secteurs resteront les piliers des industries flamande et wallonne. Les Pays-Bas du Sud étaient la plaque tournante du commerce européen. Les premiers bateaux vénitiens jetèrent l’ancre à Bruges au début du XIème siècle. La ville était déjà devenue le premier port de stockage d’Europe du nord et un membre éminent de la Hanse, la ligue des villes portuaires d’Europe du nord. Bruges demeura le plus important centre commercial du nord de l’Europe occidentale, jusqu'à ce que le Zwin s’ensable au XVème siècle, entravant considérablement l’accès au port. C’est Anvers qui prit la relève de Bruges comme premier centre commercial, apportant, en outre, toute une série d’innovations. Grâce à une concentration exceptionnelle de routes et de cours d’eau, la Belgique est devenue une des régions les plus urbanisées du monde. La présence d’un produit d’exportation très demandé et la proximité de la ligne de démarcation entre les puissances commerciales du nord et du sud de l’Europe ont permis aux villes portuaires flamandes de compter parmi les plus grandes puissance du continent. La Belgique 6 En Europe, les Pays-Bas étaient la principale force économique, culturelle et enfin politique (sous le règne de l’Empereur Charles-Quint). En 1585, la chute d’Anvers, après la guerre de religion3 sanglante et pénible, sonna le glas de cet “ Âge d’or ”. En outre, trois ans après cette chute, les PaysBas du Nord et du Sud furent divisés. Les guerres de religion poussèrent beaucoup de gens à s’exiler vers des cieux plus sûrs : l’Angleterre d’abord, l’Allemagne ensuite, la Suède et surtout les Pays-Bas du Nord, plus faciles à défendre contre les troupes espagnoles. Les artisans, qui avaient participé en masse à la révolte, s’exilèrent, entraînant avec eux les capitaux et les intellectuels. Cet exode massif modifia le cours de l’histoire européenne. Les émigrants apportèrent entre autres une solide contribution à la Compagnie des Indes orientales. L’un d’entre eux, Usselinckx, un Anversois, fut à la base de la création de la Compagnie des Indes occidentales. Bon nombre de Belges devinrent de ce fait des colons américains. Pierre minuit devint gouverneur de la province de Novum Belgium (Manhattan), François Rombouts, Peter De Lanoy et Cornelis Steenwijk entrèrent dans l’Histoire en devenant maires de New York. En 1646, l’Espagne céda le Brabant septentrional aux Provinces-Unies (les PaysBas actuels) et, entre 1659 et 1678, l’Espagne dut renoncer à l’Artois et à une partie de la Flandre et du Hainaut qui devinrent français. C’est ainsi que naquit la frontière entre le sud et le nord de la Belgique actuelle. En 1713, les Pays-Bas du Sud tombèrent entre les mains des Autrichiens, qui œuvrèrent en faveur de la prospérité de la région. A cette époque, l’industrie wallonne s’engagea pour la première fois sur le chemin de l’expansion. Toutefois, l’empereur d’Autriche participa à la lutte contre les révolutionnaires La Belgique 7 français et fut défait à Fleurus en 1794. La France annexa les Pays-Bas du Sud et la Principauté de Liège. Mais autres temps, autres gens. En 1815, Napoléon subit une défaite décisive à Waterloo. Les puissances victorieuses décidèrent, à la demande de l’Angleterre, de créer une zone tampon contre la France. Cette zone englobait les Pays-Bas du Nord, l’ancienne Principauté de Liège et les Pays-Bas du Sud. Guillaume II engagea le pays sur la voie de la croissance économique, mais rencontra l’opposition des Wallons et de Bruxellois francophones. Selon eux, Guillaume II favorisait le néerlandais au détriment du français. Les catholiques flamands ayant peu d’affinités avec les protestants hollandais, ils n’intervinrent pas. La révolution du 25 août 1830 éclata à Bruxelles. La Belgique acquit son indépendance suite à la scission du Royaume des Pays-Bas. La structure de la Constitution affirme que tous les pouvoirs émanent de la Nation, c’est-à-dire du peuple. En vertu de la Constitution, la Nation confie l’exercice du pouvoir à certaines autorités et certains organes : le chef de l’État et les pouvoirs constitutionnels. 3 La Belgique 8 LA MONARCHIE BELGE La Belgique est une monarchie constitutionnelle héréditaire. Le roi règne mais ne gouverne pas. Son rôle est cependant primordial. Selon la constitution, la personne du roi est inviolable. La responsabilité de ses actes est exercée par les ministres. Un acte du roi n’a de valeur que s’il est contresigné par un ministre. Cette disposition place le roi au-dessus des considérations religieuses et idéologiques, des opinions et des débats politiques et des intérêts économiques. Bref, il a un rôle d’arbitre, mais il est aussi le gardien de l’unité et de l’indépendance du pays. Le Congrès National désigna le Prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha, alors âgé de quarante ans, comme premier Roi des Belges. D’origine allemande, il avait été général dans l’armée russe. Naturalisé anglais, il était veuf de la Princesse Charlotte, héritière du trône d’Angleterre. Il était de ce fait l’oncle de celle qui allait devenir la Reine Victoria. Le 21 juillet 1831, Léopold de SaxeCobourg-Gotha fit son entrée à Bruxelles et prêta le serment constitutionnel. La Fête Nationale commémore cette prestation de serment. Grâce à Léopold 1er, la Belgique reçut la protection de la Grande-Bretagne. Le Roi parvint en outre à affermir la position de la Belgique au sein d’une Europe méfiante. En épousant la Princesse Louise-Marie d’Orléans, il devint le gendre du Roi de France. Ses qualités d’homme d’État, son prestige et son autorité sur la scène internationale lui permirent de protéger la Belgique contre la vague révolutionnaire qui secoua la France et déferla sur l’Europe en 1848. Il contribua activement à la mise sur pied de l’armée et du corps diplomatique et stimula la révolution industrielle. Il encouragea, par ailleurs, la construction du premier réseau ferroviaire pour voyageurs sur le continent européen. La Belgique 9 Au décès de son père, Léopold II accéda au trône le 10 décembre 1865. Le Roi épousa Marie-Henriette, Archiduchesse d’Autriche. Prince, il avait déjà de grandes ambitions. Il fit construire le port de Zeebrugge et fut l’instigateur de la politique d’urbanisation. Il fut à l’origine de nombreux travaux entrepris à cette époque. Les exemples sont légions : l’arc de triomphe du Cinquantenaire, le Musée colonial à Tervueren, la Tour japonaise et le Pavillon chinois. Il était également actif bien au-delà de nos frontières. En Afrique centrale, il fonda l’État du Congo, qu’il céda à 1908 à la Belgique. Comme il avait perçu les singes avant-coureurs de la Première Guerre Mondiale, il se prononça, peu avant sa mort, en 1909, pour l’introduction du service militaire obligatoire. Albert 1er, le neveu de Léopold II, fut le troisième Roi des Belges. A peine était-il monté sur le trône, qu’il fut confronté aux événements tragiques de la Première Guerre Mondiale. En tant que commandant en chef de l’armée, il parvint à préserver une petite partie du territoire belge de l’occupation. Au cours de son règne, de nombreuses réformes furent introduites, dont la plus importante fut l’instauration du suffrage universel en 1919. Il épousa Élisabeth, Duchesse en Bavière, dont le nom est à jamais lié au prestigieux concours musical. Le Roi Albert mourut le 17 février 1934 des suites d’un chute qu’il fit alors qu’il escaladait un rocher à Marche-les-Dames. Le 23 février 1934, Léopold III monta sur le trône. Le fils d’Albert 1er épousa Astrid, Princesse de Suède, qui fut très populaire. Le 29 août 1935, la Reine Astrid perdit la vie dans un accident de voiture près de Küssnacht, en Suisse. Entre 1935 et 1940, le Roi dut faire face à une situation politique chaotique ; les gouvernements se succédèrent. Le 10 mai 1940, les troupes de l’Allemagne nazie envahirent la Belgique. En tant que commandant en chef des forces armées, le Roi prit la tête d’une campagne qui dura dix-huit jours. Alors que le La Belgique 10 Gouvernement se réfugiait à Londres, pour poursuivre le combat aux côtés des alliés, le Roi décida de rester. Suite à de fortes divergences d’opinion au sein de la population, Léopold III abdiqua au bénéfice de son fils aîné. Ces divergences d’opinion étaient, en effet, nées à la suite du rôle que le Roi avait tenu pendant la Seconde Guerre Mondiale et, également, du fait de son maintien à la tête de l’État après l’organisation d’un référendum sur ce sujet. Ce dernier fut favorable au Roi mais créa une cassure entre l’opinion flamande et l’opinion wallonne. Léopold III proposa de confier ses pouvoirs royaux à son fils, le Prince Baudouin, qui devint, dès lors, Prince Royal. Le 16 juillet 1951, Léopold III abdiqua et le lendemain, Baudouin devint le cinquième Roi des Belges. Le 15 décembre 1960, il épousa Dona Fabiola de Mora y Aragon. Tout comme ses prédécesseurs, le Roi Baudouin a toujours montré un respect scrupuleux pour les règles démocratiques. Sa subtilité, son sentiment du devoir, son respect des autres, son intelligence et sa conscience sociale ont fait de lui l’autorité morale de la Belgique. En 1976, à l’occasion du 25ème anniversaire de son accession au trône, fut créée la Fondation Roi Baudouin. Les fonds nécessaires furent récoltés par souscription nationale. L’objectif de la Fondation consiste à prendre des initiatives visant à améliorer les conditions de vie de la population belge. Ses principales préoccupations sont : la sécurité sociale et les soins de santé, l’environnement, l’aménagement du territoire et la préparation de l’avenir. La Fondation Roi Baudouin consacre également une partie de ses efforts au TiersMonde. Les festivités organisées à l’occasion du 60 ème anniversaire du Roi et de ses 40 ans de règne, mirent en évidence l’énorme popularité dont jouissait le couple royal. La Belgique 11 Le Roi Baudouin est décédé le 31 juillet 1993, à Motril, dans le sud de l’Espagne, suite à un arrêt cardiaque. Le 9 août 1993, son frère Albert II a prêté le serment constitutionnel et est monté sur le trône de Belgique. Il est le sixième Roi des Belges. Albert II est l’époux de Donna Paola Ruffo di Calabria. Le Roi et la Reine ont deux fils, le Prince Philippe, né le 15 avril 1960, le Prince Laurent, né le 19 octobre 1963 et une fille, la Princesse Astrid, née le 5 juin 1962 qui est mariée à l’Archiduc Lorenz d’Autriche-Este. La Princesse Astrid et son époux ont trois enfants : le Prince Amedeo, né le 21 février 1986, la Princesse Maria Laura, née le 26 août 1988 et le Prince Joachim, né le 9décembre 1991. CHRONOLOGIE : 1830 : Indépendance de la Belgique 1831-1865: Léopold 1er de Saxe-Cobourg-Gotha 1865-1909: Léopold II 1909-1934: Albert 1er 1934-1951: Léopold III 1951-1993 : 1993- : Baudouin 1er Albert II LA BELGIQUE : un point lumineux sur la planète bleue C’est bien connu, de l’espace, les astronautes n’ont que deux points de repère sur la terre : la grande muraille de chine et la Belgique. Depuis bien longtemps, la Nasa appelle le point lumineux que forme le réseau autoroutier belge (un enchevêtrement de fils lumineux) : The Belgian Window. La Belgique a une superficie de 30 528 km³ et jouit d’une position géographique idéale. Située au nord-ouest de l’Europe, le territoire belge jouxte les Pays-Bas au nord, la République fédérale d’Allemagne et le Grand- La Belgique 12 Duché du Luxembourg à l’est, la France au sud et à l’ouest. Grâce à sa position de proximité de la mer, la Belgique bénéficie d’un climat maritime tempéré, les températures y sont douces, les vents viennent essentiellement de l’ouest, les nuages sont abondants et les précipitations fréquentes. La proximité de la mer du Nord, dont la densité du trafic figure parmi les plus fortes au monde, et l’absence d’un relief important, confèrent au pays une situation particulièrement favorable. La Belgique est une des régions les plus densément peuplée et les plus prospères au monde. Elle fait partie d’un important axe urbain et commercial et d’une zone fortement urbanisée qui s’étend de l’Angleterre à la Lombardie, de Londres à Milan, en passant par Amsterdam, Franckfort, Stuttgart, Munich et Zurich. Plus de la moitié des villes européennes se trouvent dans cette zone qui, avec plus de 80 agglomérations de plus de 200 000 habitants, est aussi le plus important centre de communication et de transport d’Europe. La Belgique occupe une position clé dans ce carrefour névralgique de la vie économique et urbaine. L’axe de communication entre l’Angleterre et le continent passe également par la Belgique. Les bonnes relations entre ces deux pays n’y sont pas étrangères. LA BELGIQUE FEDERALE La Belgique s’est construite en 1830 aux confins des pays latins et germaniques en regroupant sous le même drapeau national des citoyens appartenant à des cultures différentes. Dans le but d’offrir à ses diverses composantes l’autonomie qu’elles réclamaient, le pays a évolué vers le fédéralisme à coup de réformes institutionnelles progressives pour éviter toute rupture de sa cohésion. La Belgique 13 L’ÉTAT, LES RÉGIONS ET LES COMMUNAUTÉS La Belgique connaît aujourd’hui une structure institutionnelle fédérale où les pouvoirs souverains de décision ont été répartis entre l’État, trois régions et trois communautés (avec en outre dix provinces et cinq cent quatre-vingt-neuf communes). Les Régions et les Communautés de notre pays disposent d’une large autonomie de gestion : chacune d’entre elles peut, dans sa sphère de compétence, orienter son avenir et déterminer elle-même ses modes de développement. Les Régions sont : la Région de Bruxelles-Capitale la Région wallonne la Région flamande Les Communautés sont : la Communauté française la Communauté flamande la Communauté germanophone La Région wallonne exerce ses compétences sur les territoires de langue flamande et allemande, la Région flamande sur le territoire de langue néerlandaise, la Région de Bruxelles-Capitale sur le territoire bilingue correspondant. Les Communautés française, flamande et germanophone exercent leurs compétences respectivement sur les territoires de langue française, de langue néerlandaise et de langue allemande ; en outre, en ce qui concerne le territoire bilingue de Bruxelles-Capitale, les Communautés française et flamande y exercent toutes deux leurs compétences, à l’égard des personnes et des institutions, selon leur langue. La Belgique 14 ÉTAT, RÉGIONS ET COMMUNAUTÉS : À CHACUN SES COMPÉTENCES Dans notre État fédéral, chaque entité dispose de l’exclusivité dans sa sphère de compétence, c’est-à-dire que, sauf quelques exceptions, l’État ne peut intervenir dans les domaines qui sont du ressort des Régions - et donc de la Région de Bruxelles-Capitale - ou des Communautés. L’État est compétent principalement pour : les finances et la monnaie la justice et la sécurité intérieure Les affaires étrangères (en partage avec les Régions et les Communautés) la défense nationale la sécurité sociale et les pensions les secteurs nationaux de l’économie et du commerce extérieur les aspects nationaux des affaires intérieures, des transports et des communications, de la santé publique, du travail et de l’emploi, de diverses autres matières Les Régions, y compris par conséquent la Région de Bruxelles-Capitale, sont principalement compétentes pour : l’aménagement du territoire et l’urbanisme l’environnement la rénovation rurale et la protection de la nature le logement la politique de l’eau l’économie régionale les aspects régionaux de l’énergie le financement et le contrôle des communes et des provinces les aspects régionaux de l’emploi les travaux publics et les transports régionaux La Belgique 15 les aspects régionaux de l’agriculture leurs relations internationales les Communautés sont principalement compétentes pour : la culture et la langue l’enseignement l’audiovisuel la jeunesse les loisirs le tourisme la formation professionnelle de larges aspects de la politique de la santé publique et de l’aide aux personnes leurs relations internationales La Communauté française a toutefois transférer une partie de ses compétences à la Commission communautaire française, pour BruxellesCapitale et à la Région wallonne. LES PARLEMENTS ET LE GOUVERNEMENT État fédéral, Régions et Communautés sont organisés démocratiquement sur la base d’un organe législatif et d’un organe exécutif responsable devant le premier. L’organe législatif est le Parlement En ce qui concerne l’État, le parlement comprend la Chambre des Représentants et le Sénat ; dans les Régions et Communautés, le parlement s’intitule le conseil. Il est composé d’élus. C’est à lui qui, souverainement, délibère et vote les textes (lois au niveau de l’État), décrets ou ordonnances ayant force de loi pour les Régions et La Belgique 16 Communautés qui vont fixer les règles en vigueur dans les domaines de compétence, autrement dit déterminer et orienter les grands axes de la gestion. L’organe exécutif est le Gouvernement L’État, les Régions et les Communautés ont chacun leur gouvernement propre, composé de ministres (et dans certains cas de secrétaires d’État). C’est lui qui est chargé d’exécuter, selon le cas, les lois, les décrets ou les ordonnances et , de manière générale, de prendre, dans le respect des dispositions législatives, toutes les décisions nécessaires à l’organisation et au fonctionnement des services publics. Les liens entre les nivaux de décision de l’État, des Régions et des Communautés Des liens structurels ont été prévus au niveau parlementaire pour assurer des passerelles entre les divers niveaux de pouvoirs. C’est ainsi que dix-neuf membres désignées par les groupes politiques du groupe linguistique français de Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale siègent aux côtés des septante-cinq membre du conseil régional wallon pour former ensemble le Conseil de la Communauté française. Du côté néerlandophone, les six premiers membres élus du groupe linguistique néerlandais du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale siègent pour leur part au Conseil de la Communauté flamande aux côtés des ses cent dix-huit membres élus directs. Le Sénat comprend pour sa part, à côté des quarante élus directs, dix sénateurs désignés par la Conseil de la Communauté française en son sein, dix La Belgique 17 sénateurs désignés par le Conseil flamand en son sein et un sénateur désigné par le Conseil de la Communauté germanophone en son sein. Actuellement, trois membres francophones et un membre néerlandophone du Conseil de la Région de Bruxelles-Capitale siègent également au Sénat. Divers moyens ont également été prévus pour prévenir et régler les conflits de compétence et d’intérêt, ainsi que pour assurer la concertation et la coopération entre l’État, les Régions et les Communautés (Cour d’arbitrage, Conseil d’État, comités ministériels de concertation et de coopération, ...). La Belgique 18