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Théorie de la personnalité, cours 2
Importance du corps dans la personnalité, son acceptation, son apparence (vêtements) et ce
que l’on peut provoque à l’autre.
En tant que psy, on observe et en même temps on réfléchit sur soi : l’autre nous ressemble et
est différent, est toujours un objet de questionnement pour nous.
Le patient se présente toujours dans un premier temps par trois éléments qui concernant
l’identité :
1. expression d’une certaine symptomatologie (j’ai mal, un déficit …)
2. une souffrance qui y est associée - souffrance : psychique ; douleur : physique même
si l’un est souvent lié à l’autre . ex : l’hystérique va évaluer exagérément sa douleur
alors que l’obsessionnel va en diminuer exagérément l’importance.
1ère Parenthèse sur le paradoxe de l’attitude médicale qui à la fois vous infantilise (on
va être un braav monsieur qui va se laisser soigner ….) et ensuite dénie la douleur
(mais on a quand même pas mal !)
2ème parenthèse sur la notion de souffrance, très subjective. Certains ne souffrent pas
de leurs symptômes mais bien des conséquences de ceux-ci (ex. le jeune qui souffre de
la perturbation des parents face à son échec scolaire). D’où l’importance de la lecture
systémique.
3. Alégation = demande (aidez-moi ! dites-moi qui je suis ?) la réponse est « mais si
vous me parliez un peu de vous, qui es-tu, toi ??
Rappel : advenir au monde, c’est expulser. Défusionnement d’avec la mère. Cfr les
théories de l’attachement de Bowlby. Dans la chambre de travail (d’accouchement), il
y a un passage : le gynéco donne l’enfant au pédiâtre qui va vérifier les réflexes (la
marche, le retrait du pied lorsqu’on le chatouille, etc. Le bébé s’agrippe à la mère,
comme si il voulait retourner au ventre de la mère. Plus tard, on parlera du complexe
de « Tanguy », qui revient toujours au concon familial, ou quand on va mal, on se met
sous la couette, ou encore les petits enfants qui construisent des espaces dans lesquels
ils se protègent (cabane, maison…)
Le moment de rupture : perte physique de la mère est souvent un moment de
réactivation de la vie psychique.
On garde toujours des comportement paradoxaux : agrippement (ou aussi proximité, manière
psychologique de s’agripper) et séparation.
La mère, une fonction (pas un statut !!). Après l’accouchement, elle doit favoriser la
séparation, redevenir femme très vite, amante. La position du père (tierce personne) va aider
dans ce positionnement.
Dans cette séparation il y a appartenance (je suis de ce lien physique, psychologique,
sociologique) et je suis différent.
C’est parfois la difficulté face à la rupture (qui n’est pas séparation).
Séparation = arriver à mettre quelque chose dans son histoire.
La rupture n’est jamais quelque chose qui élabore, mais bien un passage à l’acte, une fuite. Et
il y aura tendance à répéter.
Il va falloir analyser pourquoi on rompt toujours ou pourquoi on est toujours un objet qu’on
jette, pourquoi ce phénomène se répète.
Avec un partenaire neutre (psy) on va apprendre (thérapie) la séparation (le contrat est clair au
départ : on va se voir et puis ce sera fini !!) malgré une relation forte engagée (une personne
toujours disponible pendant une heure… certains patients n’ont jamais eu cela !!)
Cfr Winnicott Donald : importance pour l’enfant de vivre des situation seul avec quelqu’un. :
« de la capacité d’être seul avec l’autre ».
Dans la relation mère/enfant, la présence bienveillante et confiante est nécessaire mais sans
toujours une interaction (mère qui propose toujours quelque chose). Capacité pour la mère de
respecter l’intériorité de son enfant, indépendante de la sienne. Si elle a cette capacité, elle
va aider à la séparation. Sinon, elle va fouiller la chambre, lire le courrier …
Comme adulte, il s’agit d’être capable d’être bien avec quelqu’un après avoir vécu un
événement important affectivement.
Ex : au cinéma : on est « dans le film » par : le noir de la salle, la confrontation physique à des
images, à un psychisme humain projeté en une histoire, un vécu .. et notre psychisme qui
associe les images à des représentations personnelles, intérieures. D’où l’importance de
l’autre accompagnateur, d’où la catastrophe des pop-corn et cacahuètes, des bruits qui
empèchent d’être dans le film,. Ou les commentaires ensuite qui empêchent aux émotions de,
doucement, s’exprimer (en général, les émotions sont d’abord brutes, difficiles à s’exprimer.
Ex 2 : la relation sexuelle… en trois temps
1er temps : les prémisses, la mise en acte du désir : connaître les zones érogènes, la
conversation, …
2ème temps : l’orgasme (cfr l’orgasmologie de W. Reich : il « faut » jouir ; il avait construit
une boîte spéciale pour attirer les ondes et augmenter la jouissance)
Important : la manière dont on se représente le rapport sexuel, l’homme, la femme, l’acte.
Est-ce un projet de procréation ? On dit que l’enfant est « pré-conçu ».
3ème temps : l’après : seul avec l’autre.
Les deux « courbes » redescendent, les 2 corps se retrouvent dans leur intériorité et parfois
des questions (qu’est-ce que j’ai fait ? et après ?). Importance d’être bien avec l’autre qui va
« autoriser » cette intériorité. Ce n’est ni un examen, ni une performance ! Non au
questionnement intrusif (qu’est-ce que tu penses ? C’était bien ?) Insupportable !
Souvent, la difficulté de vivre en couple est de dépasser le rapport passionnel, physique (
relation qui sera alors fusionnelle, destructrice) vers l’acceptation de l’autre comme différent.
Communiquer sa différence, réaliser des aménagement sociaux et culturels.
Notion d’intériorité = réalité psychique.
Notre univers mental n’est pas fait uniquement de perceptions (confrontation avec la réalité
extérieure) mais bien d’une confrontation représentation/perception.
Exemple du train en marche : une question : si un missile est lancé d’un wagon, où retomberat-il ?
Notre perception déforme la réalité théorique et pratique. Nous devrions donc être très
prudent avec notre capacité à penser !!
Il existe 3 types de réalités :
1. matérielle : les choses du monde physique, liées à la perception que nous avons du
monde. Cfr la « réification » dénoncée par Gould lorsqu’on construit l’intelligence à
partir des résultats aux test.
2. biologique : du vivant, qui répond à un programme génétique, a une fonction
supplémentaire : « auto » = auto-reproduction. Produit & se reproduit.
3. psychique : fonction « auto » ; fonction supplémentaire : « méta » = peut se penser
elle-même. « je-me » ; forcément subjectif. On ne peut pas la matérialiser malgré les
tentative en philosophie, en religion …. qui tentent de localiser l’âme, l’esprit.
Parenthèse : on reconnaissait la mort de quelqu’un par son pouls arrêté, par le corps froid,
l’arrêt de la respiration. Aujourd’hui, la mort est reconnue lorsqu’il y a cessation
d’activité cérébrale (électroencéphalogramme).
Perspective en abîme = la caméra qui filme la caméra qui filme la caméra …
Représente l’idée de se penser soi-même : Je pense, je pense que je pense … Inquiétant
parce qu’on se retrouve « être pensé » et non pensant. Les questions renvoient toujours à
une question. Démarche du questionnement.
Se penser soi-même, c’est se confronter avec un manque. L’existence fonde l’esprit. Un
outil à la fois extrêmement productif et subjectif.
La problématologie = nous aide à poser les questions.
Théories psychodynamiques de la personnalité : approches qui interrogent la subjectivité
par la subjectivité. Pratique clinique.
Dans cette relation inter-subjective :
- intra-psychie : intériorité psychique, penser
- inter-psychie : inter-subjectif ; production du sens = signification = trouver du
signifiant, surtout par le langage. Toute forme de langage donne du sens. Adéquation
entre langage analogique (du corps) et verbal.
Quand je donne du sens à la subjectivité de l’autre, je donne du sens à la mienne : effet
miroir.
Donner de la signification aux choses, signification sémantique. On construit son histoire.
Signification historique.
Question du temps (notion la plus subjective) : on a l’âge de son psychisme. On peut
traiter le temps autrement.
La réalité psychique ne peut se construire que grâce à une autre réalité psychique, donc,
dans la relation. Cfr l’enfant sauvage.
FIN
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