Conférence du 23 mars 2017 à 18h30 Conférence

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Conférence du 23 mars 2017 à 18h30
Conférence-débat organisée par l'UNAFAM et le CRESERC du CHU de Nantes, animée par l'UNAFAM
"Handicap d'origine psychique et travail, deux réalités conciliables.”
Différents acteurs du soutien à la réinsertion, témoigneront de méthodes et résultats issus d'une approche
pluridisciplinaire :
L'association MESSIDOR de Lyon, le CRESERC (centre de référence en soins, Education thérapeutique et
remédiation cognitive) du CHU de Nantes, le SEAP (service d'évaluation et d'accompagnement
professionnel) de Psy'Activ Nantes, l'Association ATIPICK de Rennes.
Amphithéâtre Laennec, espace Chaptal, entrée n°1, rdc
Institut de formation de soins infirmiers du CHU de Nantes
50 route de St Sébastien, Nantes
-Tout public -
Le thème de la Semaine d’Information sur la Santé Mentale 2017, est le travail.
Pour nombre d’entre nous, le travail des personnes en situation de handicap psychique ne semble pas
envisageable. Sinon, il est perçu comme une sorte d’antidote aux troubles psychiatriques, ou comme
facteur de resocialisation. Il est admis qu’il nécessite un encadrement de l’activité, une rémunération
moindre, et que l’exercice d’une activité de façon autonome est impossible. Ces personnes sont
généralement employées pour des activités agricoles ou artisanales de façon indifférenciée, sans tenir
compte de leur satisfaction à l’égard de l’emploi proposé. En France, à la différence des pays anglo-saxons,
seule une minorité de personnes en situation de handicap psychique se réinsère en milieu ordinaire. Elles
sont le plus souvent regroupées dans des établissements et services d'aide par le travail (ESAT), ce qui
entretient une forme de discrimination que ces personnes sont les premières à intérioriser.
Or, les récentes recherches et expériences aboutissent à la conclusion qu’au moins 60% d’entre elles
pourraient être employées !! Il s’avère que la croyance dominante que l’intégration en milieu ordinaire
de travail est généralement impossible voir non souhaitable, relève sans doute d’un préjugé.
Les données scientifiques montrent que le diagnostic n’est pas une variable significative permettant de
prédire ce qu’il en est de l’insertion et du maintien en emploi. D’autres paramètres et dimensions jouent un
rôle dans la réinsertion. On constate également une série d’enchainements causaux entre la maladie et des
conséquences à différents niveaux ; par exemple, l’isolement social peut aggraver les incapacités
communicationnelles, ce qui peut retentir sur l’organisation de la pensée et finalement aggraver le trouble.
Les recherches font ressortir qu’un environnement favorable concourt à un changement de regard de la
personne en situation de handicap psychique sur sa situation dont l’aboutissement est le rétablissement.
Les personnes souffrant de troubles psychiques sévères sont nettement défavorisées dans l’accès à
l’emploi, ce qui représente l’un des effets les plus néfastes de la stigmatisation. Or, travailler est non
seulement un droit, mais aussi une dimension fondamentale de l’identité personnelle. La contribution à
l’activité collective est reconnue comme facteur d’estime de soi ; elle restaure un sentiment d’efficacité et
d’utilité sociale, redonne du sens à l’existence. L’identité professionnelle aide à construire une identité
sociale autre que celle de malade mental. L’apport de la psychologie du travail a notamment conduit à
déplacer le terrain de recherche au sein de l’entreprise afin d’étudier les facteurs et processus d’intégration
et maintien dans l’emploi.
Nous présenterons au cours de cette conférence, le bilan des recherches sur l’employabilité des personnes
en situation de handicap d’origine psychique. Différents acteurs du soutien à la réinsertion témoigneront
de méthodes et résultats issus d'une approche pluri professionnelle et, de la perspective du
rétablissement.
Violaine Durand
Vice-Présidente délégation UNAFAM 44
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