Chapitre : L’évaluation clinique approfondie de l’intelligence A quoi sert un examen psychologique ? Il nous permet de faire l’évaluation de l’intelligence et du fonctionnement cognitif, c’est utilisé dans de nombreux domaines : orientation scolaire, professionnelle, diagnostic psychiatrique, neuropsychologique, etc… Il permet de faire un diagnostic des syndromes cliniques, permettant de faire un inventaire des troubles et évaluer l’intensité de la pathologie. Cet examen psychologique permet une compréhension du fonctionnement psychologique global dans ses aspects normaux et pathologiques. C’est également une aide au diagnostic des troubles de la personnalité (chez les adultes et les adolescents, jamais chez un enfant car ils sont en plein essor de construction) et/ou identitfication de la « structure psychopathologique ». C’est aussi une aide au pronostic (comment le patient va-t-il évoluer ?). C’est une aide à l’indication thérapeutique, quel traitement pour tel patient. Elle évalue catamnestiquement par test-retest (évolution spontanée, résultats d’une psychothérapie, etc…), on fait passer un test au patient avant qu’il passe la thérapie puis le même test après, le retest permet de voir ce qui a évolué chez un patient et ce qui n’a pas évolué. I – Evaluation de l’intelligence et du fonctionnement cognitif Instruments : du + simple au + approfondi Niveau d’études (chez un sujet jeune et non suspect de détérioration) Vocabulaire de Binois et Pichot et/ou D-48 Wais-III ou Wisc-III ou K-ABC Adultes : Wais-III et échelle de mémoire de Wechsler Enfants : Wisc-III et K-ABC Adultés détériorés : MMS Explications spécialisées : échelle de pensée logique de Longeot, labyrinthes de Porteus, cubes de Kohs (version complète), épreuves neuropsychologiques spécialisées. Exemples d’examen psychologique « standard » Enfants : Wisc-III, plus éventuellement le K-ABC CBCL + inventaires spécialisés si nécessaire Test de Rorschach Adultes : Vocabulaire (Binois et Pichot) + D-48 NEO PI-R SCL-90 + inventaires spécialisés si nécessaire Test de Rorschach 1 Adultes en milieu psychiatrique + « lourd » : Vocabulaire (Binois et Pichot) + D-48 ou Wais-III NEO PI-R MMPI + inventaires spécialisés si nécessaire Test de Rorschach 1) L’échelle d’intelligence pour enfants de Weschler (version III) (WISC, « Weschler Intelligence Scale for Children ») Le WISC mesure l’intelligence générale. Il est destiné aux enfants et adolescents de 6 à 16 ans 11 mois et 30 jours au-delà on utilise la WAIS-III et dessous on utilise le WPPS. Si on soupçonne un enfant de 7 ans de déficit intellectuel, on va préféré utilisé le WPPS pour ne pas le mettre en difficulté et risquer de le blesser narcissique ment. Il est composé de 13 subtests : - 6 subtests sont verbaux - 7 subtests non verbaux sont dits « de performance » (anglais : to perform veut dire exécuter, accomplir une tâche) Pour chaque subtest, les notes brutes sont ramenées à une note dont la moyenne est fixée à 10 et l’écart-type 3. a) Description et aptitudes mesurées par les subtests verbaux Information Il est composé de 30 questions portant sur l’information générale du sujet. Exemple item 4 : combien y’a-t-il de jours dans la semaine ? Exemple item 30 : qui était Darwin ? L’aptitude principale mesurée par ce subtest est l’étendue des connaissances (culture générale) ainsi qu’également la mémoire à long terme. Similitudes Le subtest similitudes consiste à demander au sujet en quoi deux mots regroupés par paires se ressemblent. Exemple : en quoi un piano et une guitare se ressemblent ? Le subtest similitude est considéré comme évaluant principalement la « pensée catégorielle ». Arithmétique Le subtest arithmétique est composée de 24 problèmes arithmétiques que le sujet doit résoudre mentalement en temps limité. Exemple item 8 : combien font 2 gâteaux plus 3 gâteaux ? Exemple item 17 : dans une usine, on fabrique 4 voitures par jour, combien de jours faudra-t-il pour fabriquer 36 voitures ? 2 Ce subtest fait appel à la vivacité intellectuelle et au raisonnement arithmétique ainsi qu’à la mémoire auditive à court terme. Ce subtest est essentiellement échoué par les enfants qui souffrent d’hyperactivité de la pensée (de par l’inattention) ainsi que ceux ayant des problèmes d’apprentissage scolaire (dyscalculie, dysorthographie,…). Vocabulaire On demande à l’enfant de définir un mot, de nous expliquer ce que chaque mot veut dire. Il y a 30 mots de difficulté croissante. Exemple item 5 : qu’est-ce qu’une abeille ? Exemple item 30 : qu’est-ce qu’un mécène ? Ce subtest fait appel à : - connaissances du sujet - sa capacité à apprendre - sa mémoire à long terme - son niveau de développement du langage Ce subtest dépend de l’éducation et de la culture du sujet. Statistiquement on a vu que les enfants issues de milieu socioculturel défavorisé réussisse moins à ce subtest que les autres (avec une évolution positive quand ils sont placés dans des milieux + favorisés). Compréhension 18 questions portant sur la conduite la + appropriée dans certaines situations de la vie quotidienne. Certains items font appel à l’acquisition du sens moral et des conventions sociales. Exemple item 1 : que dois-tu faire si tu trouves le portefeuille ou le portemonnaie de quelqu’un dans un magasin ? D’autres items font appel à des connaissances, à la culture général et à l’intérêt. Exemple item 8 : pourquoi envoie-t-on des satellites dans l’espace ? La compréhension est une épreuve de bon sens et dépend du niveau socioculturel de la famille. Mémoire immédiate des chiffres Le subtest comporte 2 parties : dans la première, l’enfant doit répéter les chiffres dans l’ordre où ils sont donnés par le psychologue ; dans la deuxième l’enfant doit répéter ces chiffres dans l’ordre inverse de celui dans lequel il les as entendu. Exemple item 1 : 2-9 Exemple item 8 : 5-3-8-7-1-2-4-6-9 Il fait appel à la mémoire auditive à court terme ainsi qu’à l’attention et à la concentration. 3 Il y a beaucoup d’échec chez les adolescents et enfants souffrant d’hyperactivité et de problèmes d’apprentissages ainsi que chez des sujets présentant des états dépressifs (vu que certains des symptômes font état d’un déficit au niveau de l’attention). b) Description et aptitudes mesurées par les subtests de performance Complément d’image Ce subtest est constitué de 30 images en couleur. Chaque dessin ou photographie est incomplet : un détail n’est pas dessiné ou reproduit. L’enfant doit indiquer ou nommer la partie manquante. Ce subtest est chronométré, l’enfant doit répondre en 20 secondes pour chacune des 31 images (si il arrive jusqu’à la fin). Ce subtest mesure la capacité d’un sujet à faire la différence entre les détails essentiels et les détails secondaires. Il fait appel à la mémoire visuelle à long terme dans la mesure où le sujet devrait garder en mémoire les formes de l’objet qui lui est présenté. Code Il s’agit d’un test où l’enfant doit reproduire un certain nombre de signe associé à une image ou à un chiffre. Il fait appel à la mémoire visuelle active et à la coordination motrice ainsi qu’à la vitesse de traitement d’information. Il est sensible à l’attention. Ce subtest est essentiellement échoué chez les hyperactifs, les troubles de l’apprentissage, les dépressifs et L’échec à ce test n’est pas dramatique car il fait appel à des mécanismes en périphérie par rapport à l’intelligence, on n’en déduit pas un déficit intellectuel suite à un échec à ce subtest. Arrangements d’images Quatorze séries de plusieurs images représentent chacune un moment ou un épisode d’une petite histoire relative à des situations courantes. Ces images sont présentées dans le désordre et l’enfant doit les arranger de telle sorte que les images soient disposées dans l’ordre chronologique. Ce subtest mesure : - l’aptitude à comprendre et à saisir une situation dans son ensemble - l’anticipation des conséquences et la compréhension des séquences temporelles liées à la compréhension du concept de temps Ce subtest permet d’évaluer la logique. 4 Les cubes On a 9 cubes identiques : - 2 faces rouges - 2 faces blanches - 4 faces divisées en 2 triangles, un rouge et un blanc L’enfant doit reproduire les faces qu’on lui présente sur un papier. De 1 à 12 items avec de + en + de faces à reproduire. Il est chronométré, + la figure est complexe, + le temps donné augmente. Ce subtest fait appel à la capacité d’analyse, autrement dit décomposé mentalement pour pouvoir reproduire le modèle. C’est un des grands indices des capacités analytiques d’un sujet et du niveau de l’enfant. Assemblage d’objets Pour ce subtest, le matériel consiste en 5 puzzles qui, reconstitués, représentent : une fillette, une voiture, un cheval, un ballon et un visage. Le sujet doit assembler correctement les pièces en temps limité et sans avoir de modèle. Ce subtest fait appel à la compréhension des relations et des parties isolées entre elles et donc à la capacité de synthèse sous forme de représentation mentale de l’objet. On repère facilement les déficients mentaux ici car ils procèdent par tâtonnement. Symbole Le livret de symboles comporte deux parties A et B. On accorde deux minutes à l’enfant pour cocher le maximum de cases. Ce subtest mesure spécifiquement la vitesse de la recherche visuelle. Il évalue également : - l’encodage de l’information en vue d’un traitement cognitif - la mémoire à court terme (visuelle) - la représentation spatiale - la vitesse du traitement mental - la coordination visuelle et motrice Labyrinthe Il s’agit pour l’enfant de partir du point de départ au centre et d’aller à la sortie sans lever le crayon ni couper les murs. Il y a différents items, de 1 à 10, croissant dans la difficulté. Il fait appel à l’aptitude à la planification de l’action ainsi que l’anticipation et à la prévision des conséquences de l’action. Il est en général échoué par les psychopathes. Ce subtest est facultatif mais est très intéressant sur le plan clinique. 5 c) les différentes étapes d’interprétation Elle se fait selon 4 étapes fondamentales : - interprétation du QI total, qui s’exprime en moyenne de 100 et d’écarttype de 15 (plu d’intérêt si il y a une différence d’au moins 12 entre le QI verbal et le QI de performance - interprétation du QI verbal et du QI de performance - interprétation des indices factoriels - analyse de la dispersion des notes aux subtests Calcul et interprétation du QI total On additionne d’abord les notes standard des subtest verbaux, de performances, de tous les subtests. Les subtests supplémentaires ne sont jamais pris en compte dans ces calcules. Chacun de ces 3 totaux est transformé en QI de moyenne 100 avec un écart-type 15 en se référant à une table de correspondance établie à partie de l’étalonnage. Calcul et interprétation du QI Verbal et de Performance Le QI verbal se calcule à partir de la somme des notes obtenues aux subtests qui nécessitent une bonne compréhension du langage. Il représente l’intelligence cristallisée, c’est-à-dire la part des aptitudes intellectuelles due aux acquisitions scolaires, familiales et plus généralement sociales. Le QI de performance se calcule à partir des notes obtenues aux subtests qui nécessitent des aptitudes logiques, mathématiques ou spatiales. Il représente l’intelligence fluide ou pure qui s’exprime dans les aptitudes au raisonnement, à la résolution de problèmes et à l’invention de solutions originales. Il ne dépend pas du milieu socio-économique de la famille, certain dise que c’est innée mais on n’en est pas sûr. Le QI de performance n’est cependant pas fixe à vie et peut changer au cour de la vie (à hauteur d’un écart-type en général). Le QI total représente l’intelligence générale. Interprétation des indices factoriels L’indice de compréhension verbale (ICV) comprend les subtests information, similitude, vocabulaire et compréhension. Le total de ces 4 subtests est transformé en QI indice de moyenne 100 avec un écart-type de 15. L’ICV mesure la formation de concepts verbaux, le raisonnement verbal et les connaissances acquises. Très souvent, l’ICV correspond au QI verbal. 6 L’indice d’organisation perceptive (IOP) est composé de subtests complètement d’images, arrangement d’images, cubes et assemblage d’objets. Le total de ces 4 subtests est transformé en QI indice de moyenne 100 avec un écart-type de 15. L’IOP mesure l’exactitude perceptive, la capacité d’établir des relations entre les choses, la capacité de résoudre un problème de nature spatiale. L’intelligence fluide est évaluée dans l’IOP. L’indice de vitesse de traitement (IVP) comprend les subtests code et symboles. La vitesse de l’activité mentale ou vitesse du traitement de l’information est l’un des aspects qui caractérisent le fonctionnement intellectuel individuel. Cette caractéristique est relativement indépendante du niveau intellectuel, même si elle y contribue probablement. Cette indice est échoué chez les sujets qui présentent un déficit d’attention, des troubles de l’apprentissage, de l’anxiété, de la dépression… en raison de l’agitation, de la lenteur et du manque d’attention. Analyse de la dispersion L’analyse de la dispersion permet de détecter une éventuelle hétérogénéité du fonctionnement cognitif. Elle permet de dégager les points forts ou les points faibles d’un profil. Par exemple si un enfant obtient un total de 123 au 13 subtests passés, la moyenne sera de 9,46. On compare chacune des notes des différents subtests à cette moyenne. Si la valeur absolue de l’écart à la moyenne est supérieur à 3 (un écart-type), on considère qu’il est significatif et que cela révèle un point faible ou un point fort. Interprétation des profils SCAD et ACID Le profil SCAD Il regroupe les subtests symboles, code, arithmétique et digit span (mémoire immédiate des chiffres) (MIC) Les enfants avec troubles des apprentissages ou des troubles de l’attention ont des notes significativement + basses à ce profil qu’aux facteurs CV et OP (étant donné que tout ces tests évaluent ensemble ce qu’il faut pour l’apprentissage). Le profil ACID Quatre subtests composent ce profil : arithmétique, code, information et digit span. Ce profil est issue des recherches avec le WISC-R. Il permet de corroborer avec le profil SCAD le déficit au niveau de l’apprentissage et de la conservation des informations (rôle du subtest information). 7 Intérêt clinique du facteur 3 Le facteur 3 ou facteur FFD (freedom from distractibility) regroupe les subtests arithmétique, code et mémoire immédiate des chiffres. Il est considérablement échoué dans les pathologies (anxiété, hyperactivité, troubles des apprentissages, troubles dépressifs,…). d) classification des niveaux d’intelligence 130 et + : QI très supérieur 90-109 (majorité de la population) : QI moyen 70-78 : QI limite 69 et moins : Retard mental e) correspondance entre QI et indices , écart à la moyenne et rangs centiles QI : 145 Ecart à la moyenne : +3 Rangs centiles : 99,9 (moins de 1% de la population) QI : 100 Ecart à la moyenne : 0 Rangs centiles : 50 QI : 55 Ecart à la moyenne : -3 Rangs centiles : 0,1 (moins de 1% de la population) 2) L’échelle d’intelligence pour adultes de Weschler (WAIS-III) La WAIS (Weschler adult intelligence scale) mesure l’intelligence générale. Elle est destinée aux adolescents et adultes de 16 à 89 ans. Elle est composée de 14 subtests : - 7 subtests sont verbaux - 7 subtests sont dits de performance Pour chaque subtest, les notes brutes sont ramenées à une note dont la moyenne est fixée à 10 et à l’écart-type 3 (pareil que le WISC). Les 7 subtests verbaux : 6 sont appliqués systématiquement, un 7ème peut être administré si le psychologue le juge utile. Ce sont les même substests que pour le WISC sauf le dernier : Séquence lettres-chiffres (facultatif) Ce subtest est composé de 7 items comprenant chacun 3 essais. On lit un groupe de chiffres et de lettres au sujet puis on lui demande de nous dire d’abord les chiffres en premier, en ordre croissant puis les lettres en ordre alphabétique. 8 Exemple des items d’entraînement : 6-F (réponse correcte 6-F) G-4 (réponse correcte 4-G) 3-W-5 (réponse correcte 3-5-W) T-7-L (réponse correcte 7-L-T) Exemple de l’item 7 (essai 1) (présentation oralement seulement) 5-H-9-S-2-N-6-A bonne réponse: 2-5-6-9-A-H-N-S Ce subtest permet d’évaluer la mémoire de travail, il est sensible au vieillissement. Les performances à cette épreuve baissent entre 25 et 89 ans. Dans le groupe 80-89 ans les performances baissent de près de la moitié par rapport au groupe 25-29 ans (Grégoire, 2004). (Ce subtest supplémentaire n’entre pas dans le calcul du QI mais il est nécessaire pour le calcul des indices factoriels) 7 Subtests de performance. 1. Complétement d’images 2. code : idem que le WISC-III mais trois procédures optionnelles ont été ajoutées à cette épreuve : Code-Apprentissage incident : immédiatement après la passation du subtest Code on présente au sujet un subtest qui contient 2 tâche : appariement et rappel libre Appariement : la tâche consiste à copier de mémoire les symboles associés aux chiffres Rappel libre : on demande au sujet d’écrire sur une feuille blanche tous les symboles dont il se souvient Code-Copie : à la fin de la passation de la WAIS, le sujet doit copier le + possible de symboles en 90 secondes. Cette tâche mesure la vitesse perceptive et graphomotrice. Le code fait appel à la vitesse de traitement de l’information et nécessite une bonne mémoire visuelle à court terme. Code et symboles sont influencés négativement par le vieillissement dès l’âge de 40 ans. La vitesse des performances graphomotrices joue un rôle important dans cet effondrement (J ; Grégoire 2004). 3. Cubes (idem WISC mais les modèles sont + complexes) 4. Matrices : Ce subtest est constitué de 26 images. Sur chacune d’elle une partie est manquante, le sujet doit choisir la partie manquante parmi 5 propositions. Ce subtest fait appel au raisonnement par analogie qui se fonde sur la compréhension des rapports de similitudes entre des objets différents. 5. Arrangement d’images (idem WISC) 9 6. Symboles (idem WISC) (subtest supplémentaire qui n’entre pas dans le calcul du QI mais il est nécessaire pour le calcul de l’indice vitesse de traitement) 7. Assemblage d’objets (idem WISC) (subtest optionnel qui n’entre pas dans le calcul du QI) (indicateur des sujets déficients mentaux) Interprétation de la WAIS-III Idem que pour le WISC. Elle se fait selon les 4 même étapes fondamentales. Les 4 indices factoriels de la WAIS L’indice de compréhension verbale (ICV) comprend les subtest suivants : vocabulaire, similitude et information (différence avec le WISC-III le subtest compréhension ne rentre pas dans cet indice) L’indice d’organisation perceptive (IOP) est composé des subtests complètement d’images, cubes et matrices (arrangement d’images et assemblage d’objets ne figurent pas dans cet indice contrairement au WISC-III). L’indice de mémoire de travail (IMT) est composé des subtests arithmétique, mémoire des chiffres et séquence lettres-chiffres. L’indice de vitesse de traitement (IVT) comprend les subtests code et symboles. Inteprétation Elle se fait exactement comme pour le WISC. II – Les déficiences intellectuelles Les déficiences intellectuelles, ou arriérations mentales ou digophrénie, sont des insuffisances des aptitudes intellectuelles qu’on s’accorde à rapporter à un arrêt du développement intellectuelle. Au 19ème siècle on dénombrait 3 degrés de gravité : - les idiots (ne pouvant pas apprendre à parler) - les imbéciles (n’arrivent pas à lire et à écrire) - les débiles (c’est-à-dire faible d’esprit) n’arrivent pas à maîtriser les 4 opérations de l’arithmétique élémentaire ème Au 20 siècle on avait toujours 3 degrés de gravité : - la débilité profonde (les idiots) - la débilité moyenne (les imbéciles) - la débilité légères (les débiles) Actuellement, on a 4 niveaux de degrés de la déficience mentale associés à des critères psychométriques : - retard mental léger - retard mental moyen 10 - retard mental grave - retard mental profond 1) Critères psychométriques de la déficience intellectuelle La déficience intellectuelle est la première et pour l’instant la seule catégorie psychopathologique dont la définition psychiatrique repose principalement dans le DSM) ou exclusivement (CIM) sur les critères psychométriques. C’est après une série de test qu’on diagnostique la déficience intellectuel et qu’on indique le degrés de gravité du retard mental. 2) La déficience intellectuelle légère Les personnes qui présentent une déficience intellectuelle légère obtiennent aux tests de niveau intellectuel un QI entre 50 et 70. Pour la CIM-10, le retard léger nécessite un QI compris entre 50 et 69 et l’âge mental du patient (devenu adulte) est de 5 ans à moins de 12 ans. Pour le DSM-IV, on défini la déficience intellectuelle légère par un QI compris entre 50-55 et 70. Le débile léger ne dépassent guère l’âge mental de 10/11 ans. Ils peuvent faire des acquisitions, apprennent à lire, à écrire et à compter. Ils peuvent atteindre la classe de 6ème mais après ils n’arrivent plu à progresser. 3) La déficience intellectuelle moyenne Pour la CiM-10, le retard mental moyen se définit par un QI compris entre 35 et 49. Pour le DSM-IV le QI est de 35-40 à 50-55 Une fois adolescent, les arriérés moyens atteignent un âge mentale compris entre 6 ans et moins de 9 ans. La scolarité est difficile, dans le cas les + favorables ils arrivent à lire, à écrire de manière rudimentaire. Ils parviennent à faire quelques calculs élémentaires, des additions, parfois des soustractions, rarement des multiplications ou des divisions. Ces enfants ne peuvent guère dépasser le contenu du CP et doivent être scolarisés dans des institutions. 4) La déficience intellectuelle grave Elle se définit par un QI compris entre 20 et 34 pour la CIM-10. Pour le DSM-IV, le niveau de QI est de 20-25 à 35-40. L’âge mental est théoriquement de l’ordre de trois/quatre ans. Ces enfants ne peuvent pas être scolarisés et sont généralement placés dans des internats spécialisés. Ils peuvent acquérir des habitude élémentaires de propreté d’hygiène et d’ordre. 11 5) La déficience intellectuelle profonde C’est le degrés de déficience le + grave, définit théoriquement par un QI inférieur à 20 ou 25 pour les 2 systèmes de classification. Ces enfants ne parlent pas ou ne connaissent que quelques mots. Quand on peut les tester, ces enfants obtiennent un âge mental ou un âge de développement (à partir de tests non verbaux, essentiellement psychomoteurs) inférieur à 3 ans. Au cour de leur première enfance, ces enfants présentent un retard psychomoteur évident et un retard massif au niveau de l’acquisition du langage. 6) Etiologie de la déficience mentale Trois types de facteurs peuvent contribuer au retard mental : les facteurs organiques, qui peuvent être génétiques ou environnementaux accidentels, et les facteurs psychosociaux. Facteurs génétiques Certaines formes de déficience mentale moyenne grave ou profonde sont dues à des aberrations chromosomiques diverses repérables par l’étude du caryotype. Les + fréquents sont la trisomie 21 (syndrome de Down ou mongolisme consistant dans la présence d’un chromosome 21 surnuméraire) et des anomalies liées au chromosome X (par exemple : syndrome du X fragile, syndrome XXY de Kinferter avec redoublement du chromosome X. Causes organiques non génétiques Accidentelles ou environnementales Parmi ces causes on distingue : - les atteintes prénatales la malnutrition fœtale, les intoxications par l’alcool, par la drogue ou par certains médicaments. Certaines maladies maternelles comme l’hyperthermie, le diabète sucré, la varicelle et l’irradiation pendant la grossesse. Toutes ces causes perturbent le développement du fœtus, elles peuvent endommager le cerveau ou trouble son développement. - Les atteintes périnatales/néonatales il s’agit principalement ce que les médecins appellent des « souffrances » cérébrales du nourrisson lorsque l’accouchement est anormal, long ou difficile, ce qui a pour conséquence principalement l’anoxie ou asphyxie néonatale (le cerveau est privé d’oxygène pendant une période + ou - longue). - Les atteintes postnatales. il s’agit des séquelles cérébrales responsables de la déficience mentale et comportent notamment les traumatismes crâniens, les infection (encéphalites ou méningite) ou les troubles convulsifs (épilepsie) 12 Facteurs psychosociaux Il s’agit surtout des carences affectives et relationnelles et des carences en stimulations verbales ou sociales. Paramètre + ou – lié à la catégorie socioprofessionnel des parents tels que : - le niveau d’éducation de la mère - l’équilibre mental - les attitudes parentales - la qualité des interactions des parents avec les enfants - le soutien familial et l’impact des évènements stressants Aucun de ces facteurs ne suffit à lui seul à prédire la déficience ou la normalité intellectuelle, mais l’accumulation des scores défavorables sur plusieurs de ces paramètres est un facteur de déficience. III - Les principales entités morbides en psychopathologie de l’enfant 1) Les troubles anxieux a) L’angoisse de séparation Ca désigne une anxiété excessive concernant la séparation d’avec les personnes auxquelles l’enfant est principalement attaché. b) L’anxiété généralisée (hyperanxiété) Elle se caractérise par une période d’au moins 6 mois d’anxiété et des soucis persistant et excessifs. c) La phobie spécifique (phobie simple) Elle se caractérise par une anxiété intense provoquée par l’exposition à un objet ou une situation redoutée, conduisant souvent à une situation d’évitement. d) Trouble panique et agoraphobie Le trouble panique Attaques récurrentes d’anxiété sévère avec des symptômes tels que des sensations de « souffle coupé », les douleurs ou gêne thoracique, des sensations d’étranglement,… L’agoraphobie Peur des espaces découverts, mais aussi la peur des foules et la peur de ne pas pouvoir se réfugier facilement en un lieu sûr (habituellement le domicile). e) La phobie sociale Elle se caractérise par une anxiété provoquée par l’exposition à un certain type de situations sociales ou de situations de performance, conduisant souvent à un comportement d’évitement. 13 f) L’état de stress post-traumatique Reviviscence d’un événement extrêmement traumatique, accompagné de symptômes évidents de détresse. g) Le trouble obsessionnel compulsif Pensées obsédantes ou des comportements compulsifs récurrents (comportements et rituels qui sont des activités stéréotypées répétitives). 2) Les troubles de l’humeur a) L’épisode dépressif majeur ou dépression majeure Forme la + fréquente et la + typique de trouble dépressif. Forme aiguë de dépression intense et relativement passagère (de quelques semaines à quelques mois). b) La dysthymie (névrose dépressive, personnalité dépressive) Dépressivité chronique ou prolongée, caractérisée par la présence ininterrompue pendant de longues périodes de manifestations dépressives d’intensité généralement modérée. c) Les réactions dépressives brèves ou prolongées, ou les troubles de l’adaptation à composante dépressive Ces troubles ont en commun de pouvoir être facilement rapportés à un facteur déclenchant. d) La manie et l’hypomanie Ce trouble se caractérise par une exaltation de l’humeur et par une augmentation de l’activité physique et psychique. e) Troubles associant états dépressifs et états d’excitation Troubles bipolaires Ces troubles se caractérisent par la présence d’épisodes dépressifs qui alternent avec des épisodes maniaques ou hypomaniaques. Cyclothymie Ce trouble se caractérise par des troubles chroniques de l’humeur, avec alternance d’hypomanie et de manifestation dépressive. Mais les syndromes hypomaniaques et dépressifs sont moins sévères et leur diagnostic nécessite moins de critères que ceux requis pour un trouble hypomaniaque ou pour une dépression moyenne. 14 3) Les troubles du comportement (externalisant, à l’opposé des 2 précédents) a) L’hyperactivité Les termes instabilité psychomotrice, hyperkinésie, ou hyperactivité font référence à un ensemble de trouble qui se caractérise par l’association d’un trouble psychomoteur : - l’agitation excessive - impulsivité - et d’un trouble psychologique qui affecte l’attention, ça se traduit par la distractibilité, le manque de continuité dans la concentration et dans la réalisation d’une tâche Ce trouble se caractérise par l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité importante compte tenu de l’âge de développement (au delà de 3/4 ans ont considère que ça devient un trouble, avant c’est considéré comme normal). b) Les troubles de la conduite Il s’agit d’un ensemble de conduites récurrentes et persistantes dans lesquels sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui, les normes ou les règles sociales correspondant à l’âge de l’enfant. Il se caractérise principalement par : - l’agressivité, envers les animaux et/ou les personnes - vandalisme - vols - mensonges - école buissonnière - fugue et vagabondage - indifférence aux sanctions c) Le trouble oppositionnel avec provocation Ce trouble se caractérise par un ensemble de comportements négativistes, hostiles et provocateurs. Mais il n’y a pas d’«atteintes aux droits fondamentaux d’autrui ». Les enfants présentant ce trouble sont : - coléreux et rancuniers - contestataires - opposants, provocateur,s - font des actes qui dérangent - furieux, haineux ou vindicatifs - agacés par les autres - accusent les autres d’être responsables de leurs propres erreurs - jurent ou utilisent des expressions obscènes Tous ces troubles se jouent donc uniquement au niveau de la relation. 15 4) Instrument d’évaluation a) La Kiddie-SADS-P/L (la schedule for affective disorders and schizophrenia for school-age children present and lifetime) De J.Kaufman et coll. (1996). Traduction française S.Cook et coll (2002) Il est très utilisé pour l’évaluation de tout les troubles chez l’enfant et l’adolescent. Il s’agit d’un entretien diagnostique semi-structuré destiné aux enfants et adolescents de 6 à 18 ans. Il permet d’évaluer les épisodes actuels et passés des troubles psychopathologiques des enfants et des adolescents d’après les critères diagnostiques du DSM-III-R et du DSM-IV. L’intérêt d’évaluer le présent et le passé consiste dans le fait que l’examen du passé permet de voir l’historique du sujet et de se faire une idée de la future évolution probable du sujet. Il comprend également un entretien avec les parents et un entretien avec l’enfant ou l’adolescent, l’intérêt étant que les enfants rapportent + de troubles internalisants tandis que les parents + de troubles externalisants, cela permet de confronter les 2 points de vue et voir où ça diverge. Elle comprend donc 5 étapes : - un entretien préliminaire non structuré d’une durée de 15 minutes permettant de recueillir des données anamnestiques. - Un entretien de dépistage où des questions spécifiques sont posées pour évaluer chaque symptôme On recherche systématiquement les symptômes d’un épisode actuel (EA) et les symptômes d’un épisode passé (EP). Toutes les questions de l’entretien de dépistage doivent être posées. - les suppléments diagnostiques sont composés de questions qu’on ne pose que lorsque l’enfant a répondu positivement aux questions de dépistage - feuille de synthèse des diagnostics sur la vie entière : o présence ou absence d’un épisode actuel ou passé o âge de début du premier épisode o âge de début de l’épisode actuel o nombre de durée totale des épisodes - échelle d’évaluation globale pour enfant (C-GAS) permet d’évaluer le handicap que le trouble entraîne dans la vie quotidienne de l’enfant Exemple : 91-100 : très bon fonctionnement dans tous les domaines 51-60 : fonctionnement variables avec des difficultés sporadiques 1-10 : a besoin d’une surveillance constante 16 Exemple d’un entretien de dépistage pour le trouble angoisse de séparation 1 – Peur qu’un événement catastrophique ne vienne provoquer une séparation T’est-il arrivé de te faire du souci à propos d’un malheur et qui t’amènerait à ne plus jamais revoir tes parents ? Par exemple te perdre, d’être kidnappé, tué ou d’avoir un accident ? 2 – Peur qu’il arrive quelque chose à la principale figure d’attachement Y’a-t-il eu une période où tu t’inquiétais d’un malheur qui pourrait arriver à tes parents ? Donne moi un exemple Avais-tu peur qu’ils aient un accident ou qu’ils se fassent tuer ? Avais-tu peur qu’ils te laissent et ne reviennent pas ? A quel point cela t’inquiétait ? 3 – Refus d’aller à l’école Cinq questions sont posées à l’enfant. Il est important de voir si le refus d’aller à l’école est dû a la crainte de séparation avec la figure d’attachement ou une véritable phobie scolaire. 4 – Peur de dormir loin de la maison ou de dormir seul Deux questions sont posées à l’enfant. 5 – Peur de rester seul à la maison Cinq nouvelles questions sont posées. Exemple supplément diagnostique du trouble angoisse de séparation 1 – Cauchemars 2 – Symptômes somatiques lors des séparations 3 – Détresse excessive en anticipation de la séparation 4 – Détresse excessive lors des séparations 5 – Durée excessive de la perturbation suite à la première séparation 6 – Retentissement social (pairs), familial et scolaire 7 – Mise en évidence de facteurs précipitants 8 – Etablir le diagnostic d’angoisse de séparation selon les critères du DSM-IIIR ou DSM-IV. b) La Child Behavior Checklist (CBCL) Crée par Thomas Achenbach en 1978. C’est une échelle d’hétéro-évaluation des activités et des conduites des enfants et adolescents (de 4 à 18 ans). Il a été traduit dans 75 langues. C’est un questionnaire rempli par l’un des parents ou par une personne connaissant bien l’enfant. Il existe également une forme d’auto-évaluation, la Youth Self-report (YSR) qui peut être remplie par les enfants et les adolescents à partir de l’âge de 11 ans. 17 Il y a également un forme d’hétéro-évaluation remplie par l’enseignant, la Teacher Form-Report (PRF) pour les âges de 6 à 18 ans. Description de l’échelle La CBCL est une échelle standardisée, elle comporte 2 parties : - l’une évalue les compétences avec 3 échelles : o échelle d’activités o échelle sociale o échelle scolaire - la deuxième évalue la présence ou l’abscence de troubles psychopathologiques Les notes brutes sont transformées en notes normalisées (notes « standard ») dont la moyenne est 50 et l’écart-type 10. Description des compétences Echelle d’activités Exemple : « veuillez indiquer les sports auxquels votre enfant aime le + participer » Cotation : un sport = 1 point / deux sports = 2 points / trois sports = 3 points « Par rapport aux autres enfants de son âge combien de temps y passe-t-il ? » Cotation : moins que la moyenne = 0 point / Comme la moyenne = 1 point / Plus que la moyenne = 2 points « Par rapport aux autres enfants de son âge comment réussit il dans chacun d’eux ? » Cotation : moins bien = 0 point / aussi bien = 1 point / mieux = 2 points Echelle sociale Exemple : « veuillez indiquer les organismes, équipes ou groupes auxquels votre enfant appartient » « Par rapport aux autres enfants de son âge, comment y participe-t-il ? » « Combien de très bons amis ou d’amis intimes votre enfant a-t-il environ ? » « A peu près combien de fois par semaine votre enfant fait-il des choses avec ses amis ou camarades en dehors de l’école ? » Echelle scolaire Pour les enfants de 6 ans et + : résultats dans les matières scolaires principales Cotation : Insuffisant (0) / en-dessous de la moyenne (1) / dans la moyenne (2) / au-dessus de la moyenne (3) « Est ce que votre enfant est dans une classe de rattrapage ou de perfectionnement ? » Oui (0) / Non (1) « Est-ce que votre enfant a redoublé une classe ? » Oui (0) / Non (1) L’addition des notes de ces trois échelles donne lieu à un score total de compétences. 18 On a d’abord un score de perturbation puis les échelles suivantes : Les 8 échelles syndromiques Les items qui composent la CBCL se répartissent en outre ente 8 échelles appelés « échelles syndromiques ». Ces échelles sont relatives à la présence et à l’intensité des syndromes suivants : - retrait - isolement - plaintes somatiques - anxiété - dépression - problèmes interpersonnelles - troubles de la pensée - troubles d’attention - hyperactivité - comportement délinquant - comportement agressif Les troubles « internalisants » et « externalisants » Certaines de ces échelles sont regroupées pour fournir des indices présentés comme typiques de certains styles pathologiques. Le trouble « internalisation » est la somme des notes à 3 sous échelles (retraitisolement , plaintes somatiques et anxiété-dépression) indique la présence de trouble de type « internalisation ». Il regroupe les scores des trois échelles. On ne compte qu’une seule fois l’item 103. Il est plutôt typique du sexe féminin. Le trouble « externalisation » est la somme des notes à 2 échelles (comportement délinquant et comportement agressif) indique la présence de troubles de type « externalisation ». Il regroupe les scores des deux échelles. Il est plutôt typique des garçons. Problèmes sexuels : la somme des notes aux items 5, 59, 60, 73, 96, 110 indique la présence de troubles en rapport avec la sexualité. Intérêt de la CBCL Depuis 30 ans, la CBCL constitue l’instrument de référence : - pour l’évaluation des troubles psychopathologiques des enfants et des adolescents dans le domaine de la clinique (enfants consultants ou hospitalisés dans des services spécialisés) - pour la mise en évidence des troubles comorbides (troubles d’internalisation et d’externalisation exemples) - pour mesure les changements après psychothérapie - pour constituer des échantillons homogènes - pour effectuer des études longitudinales - pour recueillir des données épidémiologiques sur la prévalence des troubles psychopathologiques des enfants 19 Etudes épidémiologiques et CBCL La CBCL permet d’étudier la prévalence des troubles psychopathologiques des enfants et des adolescents reposant sur une approche dimensionnelle de la pathologie mentale. Approche dimensionnelle et catégorielle : L’approche catégorielle s’oppose à l’approche dimensionnelle : - dans l’approche catégorielle, on établit une frontière tranchée entre le normal et le pathologique à partir d’un certain seuil. Il s’agit d’un diagnostic en tout ou rien - cette approche catégorielle conduit à négliger le fait qu’une enfant qui souffre de 4 symptômes là ou il en faut 5 pour porter un diagnostic peut être très perturbé et diffère beaucoup d’un enfant normal. L’approche dimensionnelle : - l’approche dimensionnelle consiste à évaluer les aspects quantitatifs (fréquence, intensité et durée) des troubles - elle permet de conserver la notion de seuil diagnostique - elle permet une description beaucoup + fine et nuancée de la pathologie (intérêt des 3 formes CBCL/YSR/TFR dans les études épidémiologiques et cliniques car on constate une grande différence entre les 3 scores) Version pour adultes de 18 à 59 ans des questionnaires d’Achenbach Deux formes parallèles : - Auto-évaluation : ASR (Adult Self-Report) - Hétéro-évaluation : ABCL (Adult Behavior Checklist) Toutes deux traduites en français par Jan van der Ende (2008). Nombreuses similitudes avec CBCL/YSR : - se présentent sous la forme d’un cahier de 4 pages - pages 1 et 2 : items sur les amis, partenaire ou conjoint, famille, emploi, niveau d’études score d’adaptation - pages 3 et 4 : items de problèmes comportementaux et émotionnels : 112 items permettant le calcul de : o un score total de perturbation o deux scores indiquant le style général de la pathologie internalisation externalisation - 8 échelles syndromiques regroupant chacune des items fortement corrélés entre eux : o retrait – isolement (internalisation) o plaintes somatiques (internalisation) o anxiété – dépression (internalisation) o comportement délinquant (externalisation) 20 o troubles de la pensée o troubles d’attention o comportement agressif (externalisation) o comportement intrusif (externalisation) - échelle de consommation de substances nocives (tabac, alcool, drogues) score moyen de consommation de substances - un score d’items critiques permettant le dépistage des sujets ayant des problèmes psychopathologiques : 19 items ont été sélectionnés par des experts comme étant des « items critiques » score d’items critiques Echelles orientées DSM Comme pour la série CBCL/YSR , une autre manière de regrouper les 112 items problèmes permet d’obtenir des scores qui orientent l’investigation vers des grandes catégories diagnostiques selon la classification du DSM. : - problèmes dépressifs (tous troubles dépressifs confondus) - problèmes d’anxiété (idem) - problèmes somatiques (tous troubles somatoformes confondus) - problèmes de personnalité évitante (= phobique) - troubles de l’attention et d’hyperactivité/impulsivité - problèmes de personnalité antisociale Il existe en outre dans l’ASR, comme dans la YSR, un score de désirabilité sociale (14/11 items). L’ensemble de ces scores est reporté sur une feuille de profil qui permet le calcul des notes standard et des rangs perceptibles pour chaque échelle. c) La Children Depression Inventory (CDI) de Maria Kovacs (1996) Echelle la + utilisée par les chercheurs et les cliniciens pour évaluer la dépression de l’enfant. Elle permet de rendre compte des aspects les + subjectifs de la dépression qui ne sont pas perçus par les parents ou les enseignants. Ce questionnaire « crayon-papier », inspiré de l’échelle de dépression de Beck, est destiné aux enfants et aux adolescents de 7 à 17 ans (utilisable en dessous de ces âges si on lit les items au sujet). Les 27 items permettent d’évaluer l’étendue des symptômes dépressifs : - troubles de l’humeur - baisse de l’estime de soi - désespoir - problèmes dans la capacité de prendre du plaisir - fonctions végétatives - difficultés au niveau des relations interpersonnelles De + certains items sont relatifs aux conséquences de la dépression, comm les difficultés scolaires. 21 Chacun de ces items est composés de trois phrases entre lesquelles l’enfant doit choisir celle qui décrit le mieux « ce qu’il a fait, ressenti ou pensé au cours des 2 dernières semaines ». Ces 3 phrases sont cotées de 0 à 2 selon la présence ou l’intensité du symptôme. Par exemple le premier item propose de choisir entre les 3 phrases suivantes : - je suis triste de temps en temps - je suis triste très souvent - je suis triste tout le temps Ces phrases sont cotés respectivement 0/1/2 L’addition des notes aux 27 items permet d’obtenir une note totale qui peut varier de 0 à 54. En + de cette note totale l’analyse factorielle a permis de dégager 5 souséchelles qui permettent une approche qualitative fine de la symptomatologie : - humeur dépressive (total des notes aux items 1, 6, 8, 10, 11 et 13) - problèmes interpersonnels (total des notes aux items 5, 12, 26 et 27) - incompétence (total des notes aux items 3, 15, 23 et 24) - anhédonie (total des notes aux items 4, 16, 17, 18, 19, 20, 21et 22) - estime de soi négative (total des notes aux items 2, 7, 9, 14 et 25) L’intérêt de cette échelle est qu’elle permet d’évaluer/détecter l’idéation ou l’intention suicidaire avec l’item 9 relatif au suicide : - je ne pense pas à me tuer - je pense à me tuer mais je ne le ferai pas - je veux me tuer d) L’échelle composite de dépression pour enfant On peut également utiliser la MDI-C (Multiscore Depression InventoryChildren) ou l’échelle composite de dépression pour enfants qui a l’avantage d’avoir été bien étalonnée en France. Il s’agit d’une échelle d’auto-évaluation destinée aux enfants et aux adolescents de 8 à 17 ans, qui a été élaboré par David Berndt (1986) et adaptée en France par les Editions du Centre de Psychologie appliquée (ECPA, 1999). e) La Children Manifest Anxiety Scale Revised (R-CMAS) C’est une échelle d’auto-évaluation de l’anxiété composée de 37 items. 28 items de cette échelle sont regroupés en 3 sous-échelles qui permettent d’obtenir des informations complémentaires sur le caractères spécifique de l’anxiété de l’enfant : - anxiété physiologique - inquiétude-hypersensibilité - préoccupations sociales-concentration Il y a également une 4ème échelle de mensonge permettant d’évaluer la désirabilité sociale. La moyenne pour les sous-échelle est de 10 et l’écart-type de 3. 22 f) La Screen for Child Anxiety Related Disorders (SCARED) L’une des échelles la + utilisée par les chercheurs et les cliniciens dans la population clinique dans la population générale. Elle permet d’évaluer les différents troubles anxieux et les troubles anxieux comorbides. Elle est destinée aux enfants et aux adolescents de 8 à 18 ans. Elle peut être utilisée sous forme d’hétéro-évaluation ou sous forme d’autoévaluation. Elle est composée de 41 items qui se regroupent en 5 sous-échelles, 4 correspondent aux catégories diagnostiques du DSM-IV. On demande à l’enfant de noter la fréquence du symptôme à l’aide d’une échelle en trois points : 0 = pas vrai ou presque jamais vrai / 1 = à peu près vrai ou parfois vrai / 2 = très vrai ou souvent vrai. L’interprétation de la SCARED repose sur le calcul des scores suivants : - un score total d’anxiété qui représente la somme des scores attribués à chacun des 41 items - et un score pour chacune des 5 sous-échelles : o trouble panique ou symptômes anxieux significatifs o trouble anxiété généralisée o trouble anxiété de séparation o phobie sociale o phobie scolaire Au niveau des résultats, on voit que ce sont plutôt les filles qui présentent + de troubles anxieux que les garçons. g) La Fear Survey Schedule for Children-Revised (FSSC-R) Cette échelle a pour but d’évaluer la fréquence et l’intensité des peurs spécifiques (peut des animaux, de l’école, du noir, de l’échec,...) chez les enfants âgés de 9 à 12 ans. Elle comporte 80 items qui décrivent la détresse que peuvent éprouver les enfants face à différentes situations ou objets. 5) Le test du Rorschach Une réponse Rorschach est la mise en relation d’un percept et d’un engramme (chauve-souris par exemple). Le sujet a pour consigne en voyant les tâches de dire ce qu’il voit, où il le voit et ce que fait ce qu’il a vu. Les réponses comme « c’est du noir/rouge/jaune » ne sont pas une réponse parce qu’il n’y a pas de relation entre le percept et l’engramme. 23 Un exemple de grille de cotation : Planche n° Réponse Localisation Déterminants Contenu Facteurs (mot additionnels principal) Cotation des localisations : G/D/Dd/Dbl Dans la première colonne de la feuille de cotation, on étudie la formation des percepts, c’est-à-dire les choix que le sujet a été amené à faire en face du stimulus. - premier choix : le sujet donne une réponse globale, une G. Classification des réponses globales : o les G primaires ou simples sont des G dans lesquelles il n’y a pas de synthèse o la réponse G secondaire ou organisée dans laquelle il y a une construction (ne s’impose pas d’emblée au sujet) o les G impressionnistes : c’est d’emblée une sorte d’impression globale de couleurs et qui donne une réponse impressionnistes o les G vagues (des nuages, la fumée,…), qui témoigne généralement d’un déficit intellectuel - un deuxième choix que le sujet peut être amené à faire c’est de donner un grand détail (D) ou un petit détail (Dd). Le symbole D veut dire détail fréquent et le symbole Dd veut dire détail rare. On appelle détail fréquent un détail vu par un grand pourcentage de sujets - le troisième choix que fait le sujet c’est de respecter la relation figurefond de tout le monde. Lorsque la relation figure-fond n’est pas inversée, on n’ajoute pas de symbole spécial, c’est une G, un D ou un Dd. Lorsque la relation figure fond est inversée, on ajoute le symbole bl (blanc). On arrive ainsi à la catégorie Dbl. Cette catégorie va se différencier en deux selon qu’il s’agira de Dbl fréquents (les grands Dbl) ou des détails dans le blanc + rares qui sont des Ddbl. - Les réponses G, D, Dd avec intégration de l’espace blanc o Cotation GDbl : exemple de la planche 2 où le sujet dirait « on dirait des enfants qui s’amusent avec une toupie » o Cotation DblG : exemple de la planche 2 où le sujet dirait « je vois un flacon de parfum devant un meuble » o Cotation DDbl : exemple de la planche 2 où le sujet dirait « on dirait une montagne (les deux détails noirs latéraux) et là un cratère (Dbl central) » o Cotation DblD : exemple de la planche 2 où le sujet dirait « on dirait un avion (Dbl central), il est vu du dessus et il passe sur un nuage noir (les deux détails noirs latéraux) » 24 Une réponse petit détail (Dd) peut être combinée à un détail blanc et vice-versa. o Cotation DdDdbl : exemple de la planche 1 où le sujet dirait « une jupe (Dd 24) avec des volants (Ddbl 29) » Signification psychologique des localisations : - on interprète habituellement les réponses G comme correspondant à une tendance à la synthèse, à une intelligence supérieure - les réponses D correspondent à une intelligence pratique, elles témoignent d’un esprit d’analyse - les Dd correspondent à une sorte de souci obsessionnel du détail Cependant ce type d’interprétation est arbitraire et insuffisant. On ne peut se contenter de la localisation, il faut se demander quelle est la qualité formelle de cette G et le type de cette G. Le même raisonnement est applicable à la réponse D. L’intelligence analytique ou pratique représentée par des D. Réponse Dbl (inversion figure-fond) - la première signification de cette inversion c’est le fait de ne pas voir les choses comme tout le monde, c’est donc l’aptitude à avoir un point de vue original ce qui veut dire aussi créativité - mais cela peut aussi exprimer une tendance caractérielle, à prendre le contre-pied de la perception commune. C’est donc une façon de marquer une tendance à l’opposition qui peut aller jusqu’au négativisme. La catégorie des déterminants Lorsque par exemple le sujet dit « c’est un papillon » à l’enquête il se justifie (patte, antenne,…). Le déterminant est ce qui a déterminé la réponse et la réponse est la mise en relation d’un percept et d’un engramme. Les déterminants perceptifs Ce sont les propriétés qui sont réellement présentes dans le stimulus, par exemple : la forme, la couleur (valeur (a)chromatique), l’estompage, la valeur sombre ou claire, auquel cas, on parlera de déterminants perceptifs. Parmi ces déterminants : - il y a les déterminants formels (la forme qui a déterminé la réponse du sujet) - les déterminants sensoriels produits par l’élément sensoriel, c’est-àdire la valeur chromatique ou achromatique et l’estompage (le dégradé au niveau de la tache) 25 Les déterminants projectifs liés à un mouvement Ce sont les déterminants kinesthésiques. Par exemple à la planche 3 « je vois deux personnages tapés sur un tam-tam ». Il peut également s’agir de représentations, c’est-à-dire d’images mentales d’agression ou de coopération. Par exemple à la planche 2 « deux hommes en train de se battre ». Ce sont des représentations dans lesquelles figurent quelque chose qui n’est pas présente sur la planche. C’est-à-dire que le sujet choisit certains percepts en fonction d’engrammes ou d’images mentales qui lui sont propres ou qui le préoccupent. Les déterminants projectifs liés à une réaction affective Cette deuxième catégorie de déterminants projectifs correspond à des phénomènes qui sont dans les images mentales (engrammes) et qui ne figurent pas dans le stimulus. Il s’agit de réactions émotives ou affectives du sujet par rapport à certaines images mentales. Par exemple à) la planche 1 « je vois des ténèbres inquiétants, une atmosphère sombre, du brouillard, ça m’inquiète, c’est angoissant ». Le noir, le sombre ou l’estompage sont présents dans le stimulus, mais la valeur angoissante n’y est pas, c’est le sujet qui la rajoute de lui-même. C’est un déterminant projectif puisqu’il consiste à projeter sur la planche quelque chose qui ne s’y trouve pas. Exemple planche 3 : « le rouge fait peur parce que c’est du sang » Exemple planche 1 : « le noir c’est la mort, c’est le deuil, c’est triste » Dans tous ces exemples, le percept est choisi en fonction de la manière dont il justifie l’affect. Il projette quelque chose selon l’état dans lequel il se trouve. Catégories des déterminants déterminants formels : basé sur la forme (cotées F) déterminants couleur chromatique réponse déterminé par la valeur chromatique (cotées C [pur, comme du sang par exemple ce qui n’a pas de forme], CF [couleur associé à la forme, par exemple des cochons car rose avec des pattes et un corps, intervention de la forme ], FC [lorsque la forme prédomine sur la couleur, par exemple un papillon à cause de la forme des ailes et en + la couleur est rouge ]) déterminants couleur achromatique, réponses déterminées par la couleur noire, grise ou blanche (cotées C’[ aucun aspect formel, par exemple des ténèbres sombres], C’F [par exemple un nuage parce que c’est tout gris et 26 on dirait qu’il a une forme définie ], FC’[par exemple des ours parce que ça en a la forme et puis c’est noir ]) déterminant clair-obscur (cotées Clob [pas de forme que l’affect], ClobF [l’affect dysphorique vient avant la forme], FClob [la forme vient avant l’affect dysphorique]). Ce sont des réponses déclenchées par la masse noire et elles possèdent une tonalité nettement dysphorique (planche 1, 4 et 5). Déterminants estompage (T, V, Y) o 1. T ; TF ; FT L’estompage de texture : c’est le chatoyant de l’estompage, les différences de ton local, le fait que c’est + clair, + sombre, qui suscite un sentiment presque tactile de contact. Exemple : on dirait de la fourrure parce que les couleurs (il faut entendre estompage, nuance, dégradé) ne sont pas les mêmes et on dirait que c’est doux (chez les enfants en général ils touchent la tache sans dire que c’est doux) o 2. V ; VF ; FV les réponses vistas ou réponse en estompage de perspective sont déterminées par le dégradé de la couleur ou de la valeur achromatique. Les nuances de ton local déterminent une impression de profondeur ou de tridimensionnalité. La réponse vistas n’est pas seulement donner dans les planches noires/grises, on peut aussi en avoir dans les planches couleurs. Exemple : A la planche 6, dire que c’est un livre ouvert, on fait ressortir la reliure du livre par les différences de ton de couleur o 3. Y ; YF ; FY Elles sont déterminées par les nuances de couleur chromatique ou achromatique. Par exemple : c’est des nuages à cause des nuances de couleur Déterminant dimension formelle (FD) o Réponses dans lesquelles l’impression de perspective, de profondeur ou de tridimensionnelle est déterminée par les proportions relatives des parties de la tache o Par exemple à la planche 10 : on dirait un château avec un parc derrière Déterminants kinesthésiques o K : kinesthésie humaine entière (voir un humain entier faire une action) o Kp : kinesthésie humaine partielle (voir une partie d’un humain en mouvement, comme une main) 27 o Kan : kinesthésie animale (voir des animaux faire une action) o Kob : kinesthésie d’objet (voir par exemple un feu d’artifice, une explosion, un avion qui vole, un réacteur qui est en train de projeter de la lumière,…) Les réponses reflet, lorsque par exemple on dit que c’est un paysage qui se reflète dans l’eau, un personnage qui se regarde dans le miroir. On le côte fR (un paysage qui se reflète) ou rF (une femme qui se regarde dans le miroir). Signification psychologique des déterminants La réponse purement formelle F On admet généralement qu’une réponse F représente une tendance à fonctionner sur le plan perceptif et cognitif et donc sur un plan rationnel plutôt que sur un plan fantasmatique et affectif. Le sujet ne révèle rien de ce qu’il ressent, il ne projette pas, il donne des réponses basées que sur la forme. Cela peut être de l’ordre de la défense, de l’inhibition, une mauvaise passation par le psychologue,… Elles ont un sens de contrôle de l’imagerie mentale et des émotions quelqu’elles soient (positives/négatives). Déterminants couleurs La réponse couleur pure (C) correspond à la capacité du sujet à réagir sur un plan immédiat et affectif. C’est le fait des sujets qui sont dit primaire, qui ont une réaction immédiate à l’ambiance sur un mode affectif. C’est donc une décharge affective immédiate. Par opposition à des sujets + secondaires, qui observent et réfléchissent avant de répondre et d’agir. Les réponses couleurs sont donc des réponses qui mesurent la spontanéité de la réaction affective. (distinction entre les réponses C pure [aucun contrôle affective] ; CF [contrôle moyennement la réponse affective]; FC [bon contrôle de la réaction affective si on a une réponse positive c’est-à-dire qui va dans le sens formel qu’on peut voir]). Déterminant valeur achromatique (C’) On admet généralement que ce qui se projette dans la C’, c’est l’affectivité dysphorique, c’est-à-dire dépressive ou qui témoigne d’un processus psychique à coloration dépressive. Il est important de faire la distinction entre un affect dépressif qui est contôlé par le moi (FC’ ou C’F) et un affect dépressif non contrôlé par le moi (C’). Une réponse C’ pure c’est l’indice d’affects dépressifs complètement incontrôlé par le moi. 28 Déterminant clair-obscur Les réponses Clob ont la signification d’anxiété avec des nuances dépressives. (distinction entre le Clob pure [non contrôlé par le moi], ClobF [moyennement contrôlé] et Fclob [bien contrôlé]) Les 3 catégories des réponses estompage L’estompage de texture (T ; TF ; FT) : les réponses T expriment un besoin de proximité affective, de relation intime. L’estompage de vista (V ; VF ; FV) : ces réponses expriment une tendance à l’introspection critique, auto-dépréciative ou pessimiste et généralement douloureuse. On retrouve ce type de réponse particulièrement donc chez les dépressifs et les suicidaires. On n’en voit jamais avant l’âge de 10/11 ans (ou très très rarement) car nécessite un certain niveau intellectuel. L’estompage de diffusion (Y ; YF ; FY) : ces réponses témoignent de la présence d’anxiété situationnelle. Elles ne font pas partie de la structure de la personnalité et n’interviennent que suite à des situations stressantes, ces réponses disparaissent au fur et à mesure. Signification psychologique des kinesthésies 1. Les réponses kinesthésiques témoignent des capacités d’imagination du sujet, capacité de création et jusqu’à un certain point originalité, lorsqu’il est confronté à une tâche cognitive complexe. Le nombre de kinesthésies, leur originalité et leur qualité formelle sont l’expression de l’imagination, de la créativité, d’une certaine liberté d’esprit et de l’originalité du sujet. Si les kinesthésies sont de mauvaise qualité formelle (en F-) cela peut être l’indice d’une pensée délirante ou divagante ou d’une déficience intellectuelle. 2. interprétation psychanalytique a. les kinesthésies mesurent la richesse, la variété, la qualité, la maturité de l’activité fantasmatique et donc de la créativité Distinction à faire selon la nature de la kinesthésie : une « grande » K exprimerait une activité fantasmatique + mature qu’une activité fantasmatique qui manipule des petites kinesthésies qui exprimerait du refoulement. Il y aurait donc une hiérarchie du + mature au + immature : les grandes K/ les kp/ les kan/ les kob La cotation des réponses à déterminants multiples Ce sont les réponses qui sont déterminées par deux ou plusieurs déterminants. Que faire en pareil cas ? 29 Association d’un déterminant formel avec un déterminant kinesthésique Le déterminant formel n’est pas coté lorsqu’il est associé à un déterminant kinesthésique, K, kp, kan ou kob. On suppose que le forme est sous-entendue : parce qu’elle est presque toujours présente dans les réponses kinesthésiques. Autres associations de déterminants Exemple : planche 9, dans le rose inférieur « Des animaux en peluche rose, à cause de la couleur et parce qu’il y a un dégradé de la couleur qui donne l’impression d’une matière pelucheuse ; il y a de la couleur et de l’estompage de texture » Cotation : D CF, TF+ obj Exemple planche 10, en G: un personnage qui danse devant un feu d’artifice; il y a à la fois de la K et du kob. Cotation : G K, kob+, H, feu Exemple planche 4, en G : un gorille debout. Enquête : c’est un gorille à cause de la forme et à cause de sa couleur noire. Cotation : G K, FC’+ A Exemple planche 2: des éléphants qui se battent avec leur trompe, il y a du sang partout, le sang gicle partout, c’est rouge et ça dégouline de leur corps, ils en ont partout. Enquête : G, ici des taches de sang sur leur peau. On sent que c’est une peau avec des couleurs différentes. Cotation : G kan, Kob, CF, TF, C’F+ A, Sg Exemple planche 7, en G : une île en flamme, un volcan qui a explosé et il y a de la fumée. Enquête : c’est un volcan qui a explosé, c’est très noir là, et il y a la fumée parce que c’est assez foncé, plus foncé ici que toutes les autres couleurs qui sont plus claires. Cotation : G Kob, C’F, Y+ pays, feu La colonne du contenu On distingue en première approximation, en fonction du contenu, les réponses humaines, animales, végétales et inanimées. Classement selon le caractère entier ou partiel des réponses en H et A Pour chacune de ces catégories de réponses, on se demande si les engrammes représentent des êtres ou des parties de ces êtres. On distingue ainsi : - les êtres humaines entiers, cotés H 30 - les détails humains ou parties du corps humain cotés Hd tels que tête, bras, main, jambes, pieds, etc… - les animaux entiers, cotés A - les détails d’animaux ou parties d’un corps d’animal, cotés Ad Les cotations « parenthèses » La cotation entre parenthèses (H), (Hd), (A), (Ad) est utilisée pour différencier les engrammes représentant des êtres humaines ou des animaux imaginaires ou irréels de ceux qui représentent des humaines ou des animaux réels : - (H) exemple : anges, fantôme, diable, créature de science fiction - (Hd) exemple : tête d’ange, yeux d’un fantôme - (A) exemples : dragon, licorne, Mickey - (Ad) exemples : tête de dragon, tête de Babar Les réponses anatomiques, cotées Anat : tous les organes internes des êtres humains et des animaux, normalement invisibles, tels que : Poumons, cœur, estomac, squelette, cage thoracique, vertèbres Ce sont des réponses très rares. On peut rapproches des réponses Anat les réponses radiographie ou échographie cotées Radio, telles que : radio des poumons, radio du squelette, etc… On cote également à part : - les réponses sexuelles cotées Sex : sexe masculin, pénis, testicules, sexe, féminin, etc… - les réponses « sang » cotées Sg : du sang qui a coulé, une tache de sang, etc… Les réponses « botanique » cotées Bot : tous les végétaux tels que arbre, buisson, herbe, etc… - toutes les parties de végétal, telles que : branche, fleur, pétale, feuille, fruit, graine, racine, tige, tronc, etc… Certaines catégories d’objets inanimés font l’objet de cotation particulières : Alimentation, coté Alim Tout ce qui est comestible Anthropologie, coté Anthr Tout ce qui a une connotation culturelle ou historique Architecture, coté Arch Toute construction ou élément de construction Art, coté Art Toute oeuvre d’art ou tout objet en rapport avec l’art (par exemple : instrument de musique) Explosion, coté explo Toute explosion, y compris feu 31 d’artifice et champignon atomique Feu, coté Feu Feu, flamme ou fumée Géographie, coté Géo Cartes de géographie, plans, mappemondes Masque, coté Masq Dans le système français, les masques de loup par exemple (dans la cotation international on cote (Hd)) Mobilier, coté Hb (anglais : household) Tout objet mobilier ou ménager Nuages, cotés Nuage Uniquement pour les nuages Paysage, coté Pays Paysage ou élément de paysage Vêtements, coté Vêt Tout vêtement On traite parfois séparément les contenus « Nature » cotés Nat. Il s’agit de contenus qui ne sont ni des Bot, ni des Pays, tels que : Soleil, Lune, ciel, eau, océan, etc… Dans le système français on note Objet pour tout objet fabriqué par l’humain alors que dans le système international on le cote Science, Sc. Signification psychologique attribuée aux différentes catégories de contenu Avertissement : la plupart des contenus sont fréquents, y compris ceux auxquels on attribue une signification particulière ; leur présence n’est significative que s’ils sont inhabituellement nombreux. Réponse H dite souvent « H pure(s) » : On admet généralement qu’elles expriment la capacité de représentation réaliste de la personne humaine vivante et donc la capacité de s’identifier. L’absence de H pur dans un protocole est généralement considéré comme inquiétante car statistiquement on a remarqué que les psychotiques présentaient souvent une absence de H, cependant d’autres types également on cette caractéristique, cela représente un désinvestissement de l’être humain. Réponse Hd : Réponses fréquentes et normales qui prennent cependant un sens pathologique : - quand elles sont + nombreuses que les réponses H purs - quand elles sont inhabituellement nombreuses On estime alors qu’elles expriment l’absence d’intérêt pour personne humaine et/ou l’incapacité à s’identifier à la personne humaine. Réponse (H) : Réponses beaucoup moins fréquentes que les Hd. Si elles sont trop nombreuses, on estime qu’elles sont l’expression d’une représentation déformée de la personne humaine. La déformation peut provenir : 32 - d’un manque d’intérêt pour la personne humaine et d’un manque d’identification - de projections pathologiques - dans les cas extrêmes, d’une pensée délirante Réponses (Hd) : Réponses rares, qui expriment souvent à la fois l’incapacité à s’identifier et la déformation de la représentation de soi et d’autrui par des projections. (un bon protocole devrait contenir + de H que de Hd et ne devrait pas contenir plus de une (H) ou (Hd) ) Réponses A : Réponses banales, on considère souvent qu’elles traduisent une perception réaliste de l’environnement et l’adaptation ordinaire de la réalité. Quand elles sont trop nombreuses (+ de 50%) elles sont souvent interprétées comme signe : - d’adaptation conformiste et de socialisation superficielle - d’immaturité et même d’infantilisme Réponses (A) : interprétation parallèle à celle des (H) Réponses Ad : interprétation parallèle à celle des Hd Réponses (Ad) : interprétation parallèle à celle des (Hd) Les réponses Anat sont classiquement considérées : - comme l’expression d’une tentative de paraître savant (interprétation aujourd’hui abandonnée) - comme des équivalents des réponses Ad, mais dans un registre + anxieux - comme des signes d’angoisse relative à la santé, à l’intégrité ou au bon fonctionnement de son propre corps (ou de celui de quelqu’un de proche) Les réponses Radio ont la même signification, en pire selon certains auteurs. Didier Anzieu (1961) a regroupé les réponses Hd, Anat, Sex et Sg dans un indice d’angoisse (IA) qu’il vaudrait mieux appeler indice d’angoisse somatique, significatif si IA ≥ 12. Les réponses Mas, et Vêt, lorsqu’elles sont inhabituellement nombreuses, sont généralement considérées comme expression d’une tendance à la dissimulation. 33 Des recherches actuelles vont dans le sens plutôt de la révélation d’une hypervigilance (grand besoin de se protéger contre l’environnement). Les réponses Feu ou Explo, sont généralement considérées comme l’expression d’une tendance à la violence « explosive » avec risque de passage à l’acte. Ces interprétations font parfois sourire, car elles semblent naïves et fondés sur des interprétations analogiques simplistes, mais elles sont souvent confirmées dans la pratique clinique. La colonne des facteurs additionnels Les banalités (définition) Définition classique : réponses qui sont données + d’1 fois sur 5. Ces banalités sont variables selon les cultures. Exner a établit, grâce ç un étalonnage, la liste des banalités américaines. Rien ne permet d’affirmer que ces réponses sont banales en France. Normalement on considère qu’on devrait avoir entre 3 et 5 banalités par protocole. On ne note jamais deux fois la même banalité. Les réponses banales les + importantes qui sont absentes sont un signe grave de pathologie (absence de réponse H à la planche 3, chauve-souris à la 5 et animaux à la 8). Signification psychologie des banalités Elles traduisent un fonctionnement cognitif adapté mais impersonnel. Leur signification dépend de leur nombre : - moins de 3 Ban o difficulté à percevoir les situations comme la plupart des gens o difficultés à accorder sa pensée ou sa manière de voir avec les représentations socialement prévalentes - + de 8 Ban, s’est interprété comme une tendance à s’enfermer dans une vision conformiste et routinière du monde, des situations, etc… On va coté aussi dans cette dernière colonne les mouvements agressifs, AG, ce sont clairement une action agressive entre deux personnages : par exemple deux hommes qui se battent, deux ours qui se battent, une dispute,… Dans le système français on ajoute, dans le cas d’action pas clairement agressive comme « un homme méchant », on note Host (hostile). Il y a aussi des COP, des mouvements de coopération ou d’entraide, par exemple à la planche 12 « deux hommes sont en train de faire danser une dame ». 34 On cote également les réponses morbide, MOR, où l’objet est décrit comme dégradé, blessé, cassé, abîmé, que ce soit pour des objets inanimés, des animaux ou des humains. Par exemple une bouteille de parfum cassé, coté MOR, un oiseau blessé, coté MOR, une personne blessé, coté MOR, mais aussi une personne malheureuse/triste, coté MOR. La réponse morbide n’est pas fréquente, on la trouve uniquement dans les états dépressifs/suicidaires. Eléments du psychogramme R = le nombre de réponses cotables, normalement compris entre 20 et 30 selon la tradition, + probablement entre 20 et 25. Le R est fonction : - de l’intelligence générale (il est faiblement corrélé avec le QI) - de l’investissement de la tâche et de la coopération du patient ou du sujet - de sa liberté intérieure ou de son inhibition T/R = le temps par réponse, est considéré comme une mesure de la vitesse ou de la lenteur de l’idéation. Il est normal entre 20 et 40 secondes par réponse. Pour obtenir, on multiplie par 60 le temps total (qui est en minutes) pour obtenir le temps en seconde, ensuite on le divise par le nombre de planche. Si il est inférieur à 20s, ça exprime la rapidité, peut-être de l’impulsivité cognitive, une fuite des idées, hypomaniaque ou maniaque. Si il est supérieur à 60s, on considère qu’il y a une lenteur pathologique, dont les causes sont multiples : - déficience intellectuelle primaire (arriération) ou secondaire (détérioration mentale pathologique) - ralentissement dépressif - inhibition névrotique - méfiance pathologique F% = c’est le pourcentage de réponses F pures, c’est-à-dire déterminées uniquement par la forme, à la différence des FC, FC’, etc… On admet que la focalisation de l’attention du sujet sur les formes traduit une attitude + intellectuelle que l’attention aux couleurs (qui mobiliseraient les affects), l’attention aux mouvements (qui mobilise l’imagination) On admet donc que les réponses F pures sont des réponses impersonnelles, par opposition aux réponses C, C’, Clob ou K, kp, kan, kob, qui sont des réponses + personnelles et qui supposent par conséquent une participation de la personnalité soit dans sa dimension émotionnelle, soit dans sa dimension imaginaire et fantasmatique. 35 La signification des F pures dépend de leur nombre : - elles expriment une attitude cognitive, une capacité à ne pas se laisse déborder par les affects et les fantasmes : il en faut donc un minimum - mais elles ne doivent pas être le seul mode de représentation, elles ne doivent pas étouffer toute expression d’affect ou de fantasme Il semble que le F% optimum soit compris entre 30 et 60 (et non comme le disait les ouvrages anciens, entre 50 et 70). Si le F% est supérieur à 60%, cela signifie que le sujet manifeste : - un excès de contrôle vis-à-vis des émotions et de l’imagerie - une tentative pour éliminer ou pour diminuer l’expression des émotions et des fantasmes et une tentative pour réagir de façon un peu excessive et un peu artificielle sur un mode purement perceptif et rationnel - c’est le signe de processus excessifs de contrôle : d’un point de vue psychanalytique ou psychodynamique, les défenses sont trop rigides et étouffent l’expression affective et fantasmatique et donc la créativité Si le F% est inférieur à 30%, cela signifie que le sujet : - se laisse complètement envahir par les éfantasmes ou les émotions, sans prendre de recul ou de distance - a du mal à saisir l’environnement dans sa réalité objective. C’est donc un indice de faiblesse du Moi : - instabilité - absence de contrôle - incapacité du sujet à maintenir une position rationnelle et réaliste Cela étant, la signification véritable du F ne peut être établie que si l’on connaît la qualité formelle moyenne des F pures, qui est exprimée par le F+% et le F+% élargi ou X+5%. F+% : c’est le pourcentage des réponses F pures en bonne forme. Ce pourcentage est calculé par rapport au nombre total de réponses F pures (et non par rapport au R) (F+= 1 point ; F+ou- = 0,5 point ; F- = 0 point) Le F+% mesure : - l’acuité perceptive et une certaine aptitude à tenir compte des formes. C’est donc un indice de bon fonctionnement perceptif, de capacité d’enregistrer sans déformation majeure des données perceptives et de les comparer avec les engrammes qu’il a en mémoire - la capacité d’auto-critique et d’auto-observation. Le sujet qui donne beaucoup de F+ c’est un sujet qui exerce vis-à-vis de ses associations d’idées spontanées une auto-critique vigilante, c’est-à-dire qui écarte un certain nombre de réponses que d’autres moins scrupuleux ou moins exigeants auraient donné. 36 Un bon fonctionnement cognitif, une bonne vigilance, une bonne auto-critique et une bonne épreuve de la réalité nécessite un F+% autour de 80-85. Lorsque le sujet a un F+% trop bas, cela veut dire qu’on est en présence d’une insuffisance grave de l’auto-critique et de l’épreuve de la réalité qui peut ellemême s’expliquer par : - une insuffisance intellectuelle (arriération, trouble neuropsychologique) - un trouble psychotique (hallucination, délire, troubles du cours de la pensée) - une perturbation d’origine affective, névrotique ou thymique Dans le F% et le F+% sont relativement indépendant l’un de l’autre. Quatre cas de figures sont possibles : - F% élevé avec un F+% élevé tentative de défense et défense réussie - F% élevé avec un F+% bas deux hypothèses pour expliquer cet échec : o Déficience intellectuelle o Inhibition névrotique : les contenus pulsionnels contre lesquels le sujet se défend le perturbent tellement que cela désorganise ses processus secondaires, et donc il fonctionne en F- en face de représentations chargées affectivement - F% bas avec un F+% également bas généralement psychose ou impulsivité extrême chez des sujets peu intelligents puisqu’il n’y a presque pas de contrôle, envahissement par les émotions et par les fantasmes, et en + incapacité de maintenir l’épreuve de la réalité. - F% bas avec un F+% élevé sujet qui se laisse envahir par les affects et les fantasmes mais qui est capable de fonctionner avec une épreuve de la réalité intacte, ce qui peut se rencontrer o Chez certains psychotiques qui maintiennent un certain niveau d’adaptation à la réalité o Chez des sujets normaux très ouverts et créatifs Le TRI = type de résonance intime C’est une formule qui compare le nombre de K et la somme pondérée des réponses couleur. On l’écrit comme suit : N K / N C , par exemple : 3K / 6C. Attention ! Ce n’est pas une proportion, on ne divise pas 3K par 6C, c’est un rapport. Alors que la somme des K est simplement leur total, la somme des C est une somme pondérée : - FC = 0,5 point - CF = 1 point 37 - C = 1,5 points Si dans un protocole on a 2 FC, 1CF et 1C pure, la somme pondérée des C sera 3,5. Si on a 5K, le TRI sera indiqué de la façon suivante : 5K / 3,5C Signification psychologique du TRI : Hermann Rorschach a nommé cette formule Erlebnistypus = type de manière de vivre, que D.Lagache traduisait type de vivance et qu’on traduit habituellement type de résonance intime. Dans le système international, le TRI est appelé EB. Pour H, Rorschach, le TRI révèle la caractéristique la + important de la personnalité, le fait que le sujet est introversif ou extraversif. Les introversifs s’adaptent en inhibant leurs réactions émotionnelles et motrices immédiates et en privilégiant la pensée et le fantasme. Les extraversifs s’adaptent en réagissant de façon affective et motrice. D’un point de vue psychanalytique, le TRI est une formule qui perment de savoir : - comment la pulsion est exprimée ou représentée dans l’appareil psychique (stimulation d’origine interne) - comment le sujet réagit aux sollicitations de l’environnement (stimulation d’origine externe) Face à ces stimulations internes ou externes : - l’introversif ne réagit pas immédiatement, ce délai laisse le temps d’élaborer mentalement et de former des fantasmes et donc une imagerie de mouvements et d’attitudes exprimer par les K. - l’extraversif réagit immédiatement par des décharges affectives et même motrices (impulsivité affective et motrice) Si la somme des K est supérieur à la somme des C+2, le sujet est introversif. Selon Rorschach : - il est tourné vers l’intériorité - il tire ses satisfactions de lui-même et de sa vie intérieure Si la somme des C est supérieur a la somme des K+2, le sujet est extraversif Selon Rorschach : - il est tourné vers l’extérieur - il tire ses satisfactions de l’environnement et des interactions avec autrui Si la somme des K est égale ou à peu près égale à la somme des C, c’est-à-dire si la différence est inférieur à 2, le TRI est ambiéqual. 38 La signification psychologique de l’ambiéqualité est discutée : - selon Rorschach, type équilibré - selon beaucoup d’auteurs, type obsessionnel - selon Exner, type caractérisé par un conflit intrapsychique de type névrotique. Mais Exner ne distingue pas entre ambiéqual et coarcité, et rien ne garantit que ces deux TRI ont la même signification Si il n’y a ni K ni réponse couleur (0K / 0C), le protocole est coarcté. Coarcté est un terme médical qui veut dire contracté, serré, rien ne passe. La coarctation peut signifier : - qu’il n’y a aucune expression émotionnelle ou fantasmatique et dans ce cas le F% est élevé - que les affects négatifs (anxiété, tristesse, agressivité) prédominent, il y a alors beaucoup de réponses kp, kan, kob ou des réponses estompages, C’, Clob qui remplacent respectivement les réponses K et les réponses C Si les protocoles dans lesquels les K et les C sont présentes mais qui en nombre très faible sont dit coarctatifs (= ils tendent vers la coarctation). Par exemple : 1K / 0,5C ; 0K / 0,5C ; 0K / 1C ; 1K / 1C Le EA de Beck Samuel Beck a nommé Expérience Actual la somme des deux membres du TRI : EA = somme des K + somme des C La richesse de l’expression des réponses personnelles, + les réponses K et C sont élevés + cela témoigne de la richesse intellectuelle du sujet, à condition que se ne soit pas des K de mauvaises qualité formelle (qui témoigne d’un délire). La formule complémentaire (ou eb expérience de base) Construite de la même manière que le TRI. Elle met en rapport les kinesthésies mineures (kp, kan, kob) et la somme pondérée des estompages et des C’. FC = somme des kp+kan+kob FC’ + C’F + C’ + FT + TF + T + FV + VF + V + FY + YF + Y FC’ = 0,5 point ; C’F = 1 ; C’ = 1,5 Pareil pour les Y, T et V. Tous les Rorscharien se pose la question de savoir a quoi sert cette formule. L’intérêt principal de la formule complémentaire est qu’elle est le point de départ du calcul d’une valeur nommé es (expérience stimulation = stimulation par l’expérience). 39 Le es (experience stimulation = stimulation par l’expérience) Il est par rapport au eb ce que le EA est par rapport au type de résonance intime. EA = somme des K + somme pondérée des C ES = somme des petits k + somme pondérée des C’ et des estompages T, Y et V A l’heure actuel les auteurs sont divisés sur l’utilité de la formule complémentaire, on ne sait pas exactement à quoi ça correspond. Mais à partir de cette formule on aboutit à la formule du es qui elle a une signification importante. Signification du es Elle découle de la signification des petites k et des C’ et estompages. Beaucoup de psychologues admettent que les petites kinesthésies sont des réponses moins matures que les K ; c’est incontestable pour les kob et les m, cela se discute pour les kan. Les C’’ et les estompages, en revanche, ont une valeur dysphorique démontrée cliniquement et empiriquement : - C’ = signe dépressif, voire suicidaire - T = signe de privation de relation affective proche (personnes venant de vivre une rupture) - Y = signe de peur liée à un danger précis actuel ou à l’anticipation d’un danger - V = signe d’autocritique ou d’auto-dépréciation, estime de soi négative Le es est un grand indicateur de troubles psychopathologiques, + il est important, + c’est grave. Il s’oppose au ea. Habituellement il tourne autour de 7/8. Le type couleur : C+CF/FC Le type couleur est une formule qui compare la somme non pondérée des réponses CF+C avec la somme non pondérée des réponses FC. Les C pures et les CF sont des réponses dans lesquelles les couleurs l’emportent sur la forme et la plupart du temps au niveau de la cotation la CF est une F+- ou une F-. La couleur qui représente l’expression affective a en quelque sorte échappé au contrôle du Moi représenté par la forme. Cela signifie donc l’impulsivité, c’està-dire que les C pures plus CF sont une mesure de l’impulsivité affective, de la spontanéité affective (pas forcément dans le meilleur sens du terme) et de la primarité. Si par exemple on a C + 4CF / 1FC, on parle de type couleur à gauche (on peut dire droite et équilibré) et la signification étant l’impulsivité avec un risque de passage à l’acte. On a une triade permettant d’évaluer le risque de passage à l’acte : type couleur de gauche + beaucoup kob + beaucoup Dbl 40 Si on a un type couleur de droite (2C + CF / 4FC) signifie que les émotions sont bien contrôlé et donc qu’il n’y a pas d’impulsivité sauf si la qualité formelle des FC est négative. Un type couleur équilibré (C + CF / FC) est plutôt bon signe également. Chez les enfants c’est normal qu’il y ait un type couleur de gauche parce qu’ils se caractérisent par leur exubérance et leur exagération de leur état émotionnel. Ca devient préoccupant à partir de l’adolescence. Le pourcentage des réponses couleur : RC% Formule : total des réponses de la planche VIII à la planche X/R + de 40% = extraversion - de 30% = introversion L’indice d’égocentrisme d’Exner (ego) : définition et signification psychologique 3 x réponses reflet + réponse (2)1/R Selon Exner, l’indice ego évaluerait la centration sur soi-même (narcissique ou auto-critique). L’indice d’isolement social d’Exner Exner considère que l’élévation du nombre de certaines réponses, qui ont pour contenu des objets inanimés, exprime un évitement de la représentation des êtres avec lesquels l’être humain est en relation. Formule : 2 x Nature + 2 x Nuages + Bot + Géo + Pays / R L’indice est significatif lorsqu’il est supérieur à 20 (indice d’isolement réel ou fantasmatique). L’indice d’intellectualisation Formule : 2 x Abstraction2 + Art + Ay On considère que c’est un indice d’intellectualisation et surtout de défense par l’intellectualisation, le sujet ne révèle rien de lui et se défend en évoquant des objets d’art,… Le A% C’est le % de toute les réponses A + Ad (donc A + Ad / R). C’est un indice d’adaptation sociale. Le H% C’est toutes les réponses H réaliste + Hd (donc H + Hd /R). Quand il y a une paire (2 hommes, 2 animaux,…) mais pas ce qui vient par paire (2 yeux, 2 poumons,…) ex : c’est la mort/l’ amour/le désespoir,… mais il faut se méfier au niveau de la cotation vu que le sujet peut être en fait au contraire submerger par ses émotions et ne voir que ça 1 2 41 C’est un indice de socialisation, de capacité à établir des relations interpersonnelles,… Il faut toutefois faire attention en regardant si il y a un certain équilibre entre H et Hd où si H ou Hd prédomine. La norme est de 2H / 1Hd. Si on a 0H / 5Hd il faut s’inquiéter par exemple. Pareil pour l’indice A%. Indice d’anxiété somatique Formule : Hd + Anat + Sex + Sg / R (donc c’est un %) A nuancer, en fonction du nombre de chacune des types de réponses. Si on a que des Hd ça peut par exemple être un indice de morcellement. Il ne doit pas être supérieur à 12 pour ne pas être considéré comme pathologique. Le Ban% Le MOA Phénomène Particuliers Choc à Le relevé des traits saillants (indice qui ressorte de la norme établie) Il y a des données normatives différentes selon que le sujet soit adulte, adolescent ou enfant. Il y a des normes par tranche d’âge, ici se sera celle des adultes. R Norme Entre 20 et 30 Réponses T/R Entre 30 et 45s Significations possibles Moins de 15 : réticence consciente et délibérée, inhibition névrotique, inhibition dépressive, troubles du cours de la pensée, trouble déficitaire (retard mentale ou détérioration) Plus de 40 : créativité et richesse de l’imagination, volonté de coopérer et « transfert » positif, désir de briller, envahissement par des fantasmes difficiles à contrôler, minutie obsessionnelle Moins de 20s : créativité exceptionnelle, fuite des idées Plus de 60s inhibition névrotique, ralentissement dépressif, troubles du 42 Somme des G = 8 et D = 13 Dd cours de la pensée, trouble déficitaire (retard mental ou détérioration) Pas de signification intrinsèque. Etudier le niveau d’organisation des réponses. 3 ou + : tendance à la minutie, à se perdre dans les détails : cette tendance est parfois explicable par l’angoisse Dbl F% Entre 33 et 60 F+% Entre 70 et 90 F+%é(largie) Entre 70 et 90 3 ou + : originalité et créativité, tendance à l’opposition, colère (rage narcissique selon Exner) Plus de 60 : tendance à privilégier une approche rationnelle de la situation, tendance à répondre de façon impersonnelle, que ce soit le mode de réaction ordinaire du sujet ou l’effet d’un processus défensif Moins de 33 : tendance à réagir de façon excessivement personnelle ou affective, difficulté à contrôler l’envahissement par des fantasmes ou des émotions Moins de 70 : manque de précision de la perception et, par extension (justifiée ou non ?) du fonctionnement cognitif en général Entre 60 et 70 : le dysfonctionnement est modéré, on le trouve souvent dans les troubles anxieux Au-dessous de 60 : on doit envisager l’hypothèse d’un trouble déficitaire Plus de 90 : perfectionnisme, peur de perdre le contrôle, manque de souplesse Si nettement + élevé que le F+% : la précision perceptive est meilleur dans les réponses + personnelles Si nettement moins élevé que le F+% : la précision perceptive est meilleure dans les réponses peu 43 TRI Extratensif ou introversif EA Norme supérieur à 7 Pathologique en dessous de 4 ou 5 Très inquiétant en dessous de 2 (lorsque le TRI est coarcté) K Norme : au moins 4 Inquiétant en dessous de 2 Une K- est inquiétante chez l’adulte personnelles, les fantasmes ou les affects entraînent une certaine diminution du niveau fonctionnement cognitif Introverif : normal chez l’adulte, pas chez l’enfant Extratensif : normal chez les enfants, difficulté de contrôle des émotions chez l’adulte Ambiéqual : présence d’un conflit psychique intense et durable, ayant ses racines dans la personnalité et perturbant gravement l’ensemble du fonctionnement psychique. Ce genre de sujet ont des psychothérapies + longues que les deux autres types. Coarcté : inhibition ou refoulement massifs des affects et des fantasmes ; faiblesse des ressources mobilisables par le sujet pour faire face aux situations stressantes nécessitant un effort d’adaptation Inhibition ou refoulement + ou – massifs des affects et des fantasmes ; faiblesse + ou – graves des ressources mobilisables par le sujet pour faire face aux situations stressantes nécessitant un effort d’adaptation. Il faut nuancer en fonction de la qualité formelle des différents éléments du calculs (K+ ou K- ? par exemple). Approche psychanalytique : correspond à l’activité fantasmatique conforme au moi, non refoulée ; exprime également la richesse et la variété des identifications Approche cognitive : tendance à développer des stratégies d’ajustement au stress fondées sur la vie intérieure, la réflexion, l’introspection, le travail sur soir 44 Kan Kob m C C’ T Y V (avec un K de qualité formelle positive) Norme : au moins 2, pas Approche psychanalytique : plus de 4 correspond à l’activité fantasmatique moins conforme au moi, susceptible d’être refoulée ; il est plus difficile de s’identifier aux contenus projetés sur des animaux Approche cognitive : on considère traditionnellement l’excès des Kan par rapport aux K comme un signe d’infantilisme ou d’immaturité Valeur-seuil : 2 Signification clinique : tendance au passage à l’acte agressif et violent auto et hétéroagressif (l’association « Dbl – kob - type couleur de gauche » (la triade psychopathique) est particulièrement inquiétante) Mouvement d’objet : Anxiété situationnelle : le patient valeur-seuil : 2 présente actuellement un état anxieux intense en rapport avec une situation dans laquelle il se trouve ou redoute de se trouver Valeur-seuil : 8 La somme des C permet d’estimer la masse des réactions affectives franches, conformes au moi, non inhibées ou réprimées, les C correspondent souvent, mais pas nécessairement, à des affects positifs Norme : 0 ou 1 Mesure directe des sentiments Valeur-seuil : 2 ou plus dépressifs Estompage de texture Isolement affectif. Besoin de relation Norme : 0 ou 1 proche et d’intimité d’autant + Valeur-seuil : 2 ou plus intense que le nombre d’estompages de texture est élevé. Estompage de diffusion Anxiété situationnelle : le patient Norme : 0 ou 1 présente actuellement un état anxieux Valeur-seuil : 2 ou plus intense en rapport avec une situation dans laquelle il se trouve ou redoute de se trouver (significativement exactement identique à celle du « m » américain) Estompage de perspective Tendance à l’introspection critique, 45 FD Clob Reflets (2) Indice Ego RC% C+CF/FC Blends A% H 3 Norme : 0 ou 1 Valeur-seuil : 2 ou plus Forme (tri)dimensionnelle Norme : 0 ou 1 Valeur-seuil : 2 ou plus auto-dépréciative ou pessimiste et généralement douloureuse Perspective fondée sur la forme et non sur l’estompage. Même signification que la Vista (V) mais témoigne d’une pathologie + poussée Norme : 0 ou 1 Anxiété. Même signification, Valeur-seuil : 2 ou plus accentuée, pour le choc3 Clob (planche IV ou V) Norme : 0 Centration sur soi ; préoccupation Valeur-critique : 1 ou plus narcissique par sa propre image Réponses Plus de 45 : préoccupation excessive paires/symétriques par sa propre image Norme : 30 à 45% des Moins de 30 : trouble de l’estime de réponses soi (signification à utiliser avec prudence) 0,33 à 0,44 Idem De 30 à 40% Plus de 40 : extratension Moins de 30 : introversion “type couleur” De gauche (C+CF>FC): impulsivité De droite (C+CF<FC): bon contrôle des affects et des impulsions Norme de réponses Plus de 5 : richesse, complexité et codéterminées caractère « sophistiqué » ou nuancé Norme: 3 ou + du fonctionnement psychique Valeur-critique: 2 ou Deux ou moins : fonctionnement moins psychique assez pauvre et superficiel Nombre de déterminants différents utilisés Norme: 5 ou + Valeur-critique : 3 ou moins Entre 33 et 66 7 ou + : fonctionnement psychique diversifié, profondeur et complexité de la vie psychique 3 ou moins: fonctionnement psychique pauvre et stéréotypé Plus de 66 : tendance à la stéréotypie et au conformisme, et/ou immaturité affective Moins de 33 : pensée peu socialisée Nombre absolu de H Mesure l’intérêt pour autrui. Norme: au moins 2 ou 3 Moins de 2: manque préoccupant Valeur-critique: moins de d’investissement d’autrui et des 2 relations interpersonnelles allongement du temps de réponse, du temps de latence par rapport aux autres planches 46 H = 0 : suspicion de psychose ou de retard mental H / Hd+(H)+(Hd) Norme: H doit être supérieur à la somme des Hd+(H)+(Hd) H+Hd / (H)+(Hd) Anat Radio IA Masque (cotation Française, dans version Internationale on note (Hd)) Bot Rapport global entre les représentations non déformées (à la fois entières et « réalistes ») et les représentations partielles ou imaginaires de la figure humaine Norme: H+Hd doit être Si H+Hd est inférieur ou égale à supérieur au double de (H)+(Hd) : le sujet a des difficultés à (H)+(Hd) se représenter les autres de façon réaliste et objective. Tendance à la déformation systématique de la représentation d’autrui sous l’influence de projections imaginaires Norme : 0 ou 1 Préoccupation, anxiété et rapport Valeur-critique : 2 ou plus avec le corps propre, le fonctionnement corporel, la santé physique ou l’apparence corporelle Norme : 0 ou 1 Idem que Anat Valeur-critique : 2 ou plus Indice d’anxiété Préoccupation, anxiété en rapport somatique d’Anzieu avec le corps propre, le Valeur critique : 12 et plus fonctionnement corporel, la santé physique ou l’apparence corporelle. Remarque : pour le calcul de l’indice d’anxiété somatique, on peut compter les réponses « Radio » comme des réponses Anat Indice d’isolation d’Exner Valeur critique : 20 et plus Valeur-critique : 2 et plus Botanique Valeur-critique : 2 ou plus Utilisée dans l’indice d’isolement social Tendance à la dissimulation, au mensonge, à la « falsification de l’existence » Tendance à la dévitalisation 47 Ban Norme : de 3 à 8 Mor Réponses morbides (Exner) Normes : 0 ou 1 Valeur-critique : 2 ou plus Moins de 3 : difficulté à percevoir les situations comme la plupart des gens, à accorder sa pensée ou sa manière de voir avec les représentations socialement prévalentes Plus de 8 : tendance à s’enferment dans une vision conformiste et routinière du monde, des situations, etc… Signe de dépression Les psychanalystes ont une certaine interprétation de la symbolique des planches différentes de celle enseignée à Nanterre. Point de vue de la symbolique des planches Un autre aspect de l’approche psychanalytique consiste à considérer que les planches du Rorschach ont un contenu symbolique. Bien sûr, les planches elles-même n’ont pas de contenu latent : ce ne sont que des morceaux de carton ! Cela signifie que les planches du Rorschach solliciteraient ou déclencheraient spécifiquement et quasi automatiquement certains contenus latents dans l’inconscient de tout les sujets. Cela signifie que la planche IV par exemple orienterait nécessairement les association des sujets vers leur « complexe paternel » ou vers leur « surmoi paternel ». Ainsi l’attitude de refus, de rejet, de négation, de choc du sujet face à cette planche est interprétée comme révélatrice d’une attitude inconscient vis-à-vis de l’imago paternelle. Autre exemple : on admet souvent la symbolique maternelle de la planche VII, qui orienterait les associations vers le « complexe maternel » ou les relations à l’imago maternelle. Certains psychanalystes ont affirmé que toutes les planches ont un contenu symbolique. La plupart des psychologues mettent en doute ces affirmations, mais il y a un certain consensus sur les significations traditionnellement admises des planches IV et VII. 48 Planche 1 : la planche du contact avec l’objet maternel Planche 2 : la planche de la castration Planche 3 : la planche de la scène primitive pour certains auteurs Planche 4 : la planche du surmoi paternel Planche 5 : la planche de l’idéal du moi Planche 6 : la planche de la sexualité Planche 7 : la planche de l’imago maternel Planche 8 : la planche du contact avec le monde extérieur Planche 9 : planche utérine, imago archaïque Planche 10 : la planche de la séparation Les échelles de contenus du Rorschach 1) L’échelle de destructivité des contenus de Palo Alto (B. C. Finney, 1955) PACDS = Palo Alto Content Destruction Scale 2) L’échelle d’anxiété d’Abraham Elizur (1949). Echelle AL = Anxiety Level = niveau d’anxiété 3) L’échelle d’hostilité (A. Elizur). Echelle HL = Hostility Level = niveau d’hostilité 4) L’échelle MOA (Mutuality of Autonomie Scale) de Jeffrey Urist 1977. Echelle de Réciprocité d’Autonomie L’échelle de destructivité des contenus de Palo Alto (PACDS) Echelle élaborée au ours des années qui ont suivi la création et la diffusion des échelles d’Elizur. Elle est due au travail de plusieurs chercheurs notamment B.C. Finney (1955à Elle est destinée à la prévision du comportement agressif et violent dangereux (agressions, attaques à main armée, viols, meurtres, etc….). Les critères de cotation ont été précisés par M ? Levine (1973) et par Dorian Rose et Edward J Bitter (1980) Principe de cotation Toutes les réponses reçoivent un score : Chaque réponse peut recevoir selon le cas, un ou au maximum deux scores. On prend en compte toutes les réponses, même les réponses additionnelles données lors de l’enquête. Le score moyen est calculé en divisant le total des points attribués par le nombre de fois où un score a été attribué. Codes et principes de la cotation Cinq catégories cotées de 1 (comportement non agressif) ç 5 (comportement agressif violent) 1 : les réponses non agressives sont cotés 1 Cette catégorie comportent toutes les réponses dans lesquelles : 49 - l’engramme n’a pas une activité consistant à attaquer, blesser ou endommager - Il ne s’agit pas d’un objet dont l’usage principal est destructif - L’engramme n’est pas lui-même détruit, blessé ou endommagé - L’engramme n’est pas considéré par le sujet comme dangereux ou effrayant 2 : les réponses dans lesquelles l’engramme est décrit avec dérision ou ironie ou d’une manière dévalorisante sont cotées 2 Ex : un gros bonhomme ivre mort, de la peinture renversée sur des papiers pour faire de l’art moderne 3 : le code 3 est attribué à trois séries différentes de réponses, qui répondent à au moins l’un des critères suivants a, b ou c : - a réponses dont l’engramme représente la victime d’un acte agressif (tout ce qui est détruit, abîmé, blessé, endommagé, etc…) ou tout être auquel manque une partie essentielle (exemple : une femme sans tête dans le D1 de la planche 1) - b toutes réponses dans lesquelles l’être représenté par l’engramme s’enfuit ou fait quelque chose pour se protéger d’une attaque ou d’un dommage (exemples : un lapin en train de s’enfuir, un homme en train de lever les mains en l’air, etc…) - c toutes les réponses sexe et anatomie 4 : sont cotés 4 toutes les réponses potentiellement destructrices dans lesquelles l’engramme : - représente un être ou un objet capable d’attaquer, de blesser, d’endommager quelque chose - est utilisé dans une activité destructive - est considéré par le sujet comme effrayant ou dangereux Exemples : les diables, sorcières, fantômes, loups, tigres, coyotes, fusils, lances ou javelots, bombes, et touts les engrammes qui sont décrits comme affreux ou sinistres ou pourvus d’une inquiétante étrangeté 5 : sont cotées 5 toutes les réponses qui mettent en scène un comportement actif destructif tel que attaquer, tirer un coup de feu, etc… Exemple : un tigre en train de bondir sur sa proie, en train d’attaquer sa prise, etc… Certaines réponses peuvent être cotées deux fois : ainsi un tigre attaquant sa proie peut être coté 4 pour le tigre et 5 pour le fait d’attaquer 50 Tableau. Scores à l’échelle de Palo Alto de 5 groupes de délinquants (d’après Rose & Bitter, 1980) Groupes Effectifs Moyenne Ecart-type Auteurs de viols et 12 1,49 0,22 de meurtres, nonrécidivistes Auteurs de viols et 11 2,40 0,74 de meurtres, récidivistes Auteurs d’abus 20 1,61 0,30 sexuels à enfants sans violence Auteurs de viols 20 2,30 0,93 Meurtriers 12 2,29 Exemple : Edouard Il est âgé de 11 ans. Il a toujours eu des troubles de la conduite, maix ceux ci se sont aggravés depuis quelques mois : - sa tendance à commettre des larcins s’est accentués - il a participé à un racket exercé par quelques grands sur les petits de l’école primaire qu’il fréquente - il fait de plus en plus l’école buissonnière - masturbation réciproque avec des enfants plus jeune - il renverse les enfants de son quarter avec son vélo - il a violé la fille de sa famille d’accueil Exemple : Echelle de destructivité des contenues de Palo Alto Planche Un papillon (1 point) Une chauve-souris (1 point) A l’envers on dirait comme un avion, il est en train de voler, c’est un avion de guerre, un avion à réaction (4 points) Planche II Un volacn, il est en irruption (sic), il éclate, on le voit éclater ici (4 points) Planche III Au miliieu un nœud papillon ( 1 point) Un scarabée (1 point) Plahce IV Une feuille (1 point) 51 Encore un chauve-souris (1 point) Planche V Un papillon (1 point) Planche VI Une bombe qui explose (4 points) Planche VII A l’envers, un frelon, il tourne en l’air pour piquer quelqu’un (4 points et 5 points) Planche VIII On voit deux petites têtes. Elles montent sur un talus, ils sont de chaque coté, et quand ils vont se rencontrer la haut ils vont se battre (3 points) Une aile coupée, d’un animal, on lui a coupé son aile, elle est là, indique le D5 (5 points) Planche IX On voit des têtes de Diablotin (4 points) Planche X On voit 2 bêtes qui se battent entre elles (5 points) On voit des montres, ils ont des pattes partout (4 points) Total : 49 pour 17 scores = 2,88 de moyenne A comparer avec : un score moyen supérieur à 2 justifie la prédiction d’actes dangereux L’échelle d’anxiété d’Abraham Elizur Tableaux. Critères de cotation de l’échelle. Score A = 2 points Score a = 1 point Expressions L’anxiété est associée au Ne sont jamais cotées a comportementales comportement de l’être (sont toujours cotées A) perçu. Ex : un animal qui s’enfuit, un homme chargé par un taureau Emotions ou attitudes La réponse reflète L’anxiété est exprimée ou exprimées ou sousclairement la peur, le sous entendue, mais de entendues déplaisir, le chagrin, la façon moins nette. 52 pitié, etc… Ex : un homme avec un Le sentiment peut être air soucieux, un enfant attribué au sujet lui même triste, une personne (« une sorte d’insecte qui timide, un animal m’agace ») ou à un objet déplaisant interprété (« un animal effrayé ») Stéréotypes culturels de Réponses qui connotent Réponses qui impliquent la peur généralement la peur dans « un degré modéré de notre société. On doit être déplaisir » plutôt que la prudent dans la cotation peur véritable. On doit de ce type de réponse. être prudent dans la Ex : explosion atomique, cotation de ce type de sang, fantômes, tombe, réponse. dragons, sorcières, Ex : autel, toile chauve-souris, etc… d’araignée, pétard, feufollet, araignées, etc… Réponses symboliques Ne sont jamais cotées A Réponses qui reflètent la peur ou l’anxiété, mais de manière symbolique. Ces réponses sont à coter avec prudence. Ex : deux animaux en train de se balancer sur un rocher, le noir signifie la mort, une tumeur cancéreuse, un mortvivant, etc… Double connotation Ces réponses ne sont Réponses dans lesquelles (anxiété et agressivité) jamais cotées A s’expriment à la fois l’anxiété et l’agressivité ou réponses dans lesquelles il est difficile de discriminer entre l’anxiété et l’agressivité Ex : un animal effrayé sur le point d’attaquer, un homme que l’on pend, une personne qui est attrapée par derrière, un policier, etc… 53 L’échelle d’hostilité d’Elizur Elle se calcule exactement selon le même principe que l’échelle d’anxiété. Le score H correspond à une valeur de 2 points, le score h à une valeur de 1 point. Expressions comportementales Emotions ou attitudes exprimées ou sousjacentes Stéréotypes culturels de l’hostilité Réponses symboliques Score H = 2 points Score h = 1 point L’hostilité est associée au Ne sont jamais cotées h comportement de l’être (sont toujours cotées H) perçu. Ex : deux animaux en train de se batte, on a écrasé le papillon, un loup qui dévore sa proie, etc… La réponse reflète L’hostilité, la critique ou clairement la haine, le le dénigrement sont dégoût, le reproche, la exprimées ou souscritique, la dépréciation, entendus, mais de façon le dénigrement, etc… moins nette. Le sentiment peut être Ex : deux femmes en attribué au sujet luitrain de faire des même (« c’est un genre commérages, 2 maîtres d’animal que je déteste ») d’hôtel obséquieux en ou à un objet interprété train de faire des (« un visage qui grimace salamalecs, etc… de colère »). Ex : une figure très laide, un animal stupide, un homme querelleur Réponses contenant des Réponses qui impliquent objets généralement des objets moins utilisés à des fins directement en rapport agressives. avec l’hostilité Ex : flèches, fusil, Ex : pinces, tenailles, pistolet, etc… couteaux, dents, etc… Ne sont jamais cotées H Réponses qui reflètent l’hostilité, mais de manière symbolique. Ces réponses sont à coter avec prudence. Ex : le rouge, c’est la bagarre, un masque de guerrier primitif, etc… 54 Réponses à double cotation (hostilité et anxiété : on cote ah) Ne sont jamais cotées A Réponses dans lesquelles s’expriment à la fois l’hostilité et l’anxiété ou réponses dans lesquelles il est difficile de discriminer entre l’hostilité et l’anxiété. Ex : un animal effrayé sur le point d’attaquer, un homme que l’on pend, une personne qui est attrapée par derrière, un policier, une personne sans t^te, un ours blessé, un enfant dont les bras sont coupés, u papillon épinglé, un policier, etc… Exemple : Manuel Om est âgé de 7 ans, il est en CP - il est très agressif - il se barre constamment avec ses camarades de classe - il les brutalise (donne des coups de poins violent et les intimide - il a récemment cassé un bras à un de ses camarade de classe et lui a dit « nique ta mère » - il est très insolent vis-à-vis des adultes - pour toutes ses raisons, il a été exclu temporairement de l’école en attendant qu’une solution soit trouvée Planche I Une chauve-souris avec des dents géantes, elle fait peur (émotion exprimée score A, 2 points) Planche II Ou une chauve-souris, on l’a trouée, y’a plein de sang (double connotation : anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle) Planche III Ca ressemble à une bête méchante, une mygale, une araignée qui avance vers moi (double connotation : anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle) 55 Planche IV Un scorpion (stéréotype culturel de la peur, score A = 2 points) Planche V Je sais pas, une chauve-souris, ça mord (double connotation : anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle) Planche VI Pas de réponse à cotée Planche VII Une araignée, non un scorpion, il te pique t’es mort (double connotation : anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle) Planche VIII Un mec qui a été avalé par un gros monstre, on lui a rejeté toutes ses os (sic) qui sont partis en fumée (double connotation : anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle) Planche IX La tête d’un dragon (stéréotype culturel de la peur, score A = 2 points) Une sorcière qui crache du feu et qui devient toute verte avec sa corne (double connotation : anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle) Planche X Pas de réponse à cotée Total anxiété : 14 A comparer avec une moyenne et un écart-type : - des « névrosés » : m = 12,5 e = 3,1 - des normaux : m = 5,2 e = 2,7 Total Hostilité : 6 A comparer avec une moyenne et un écart-type : - Des « névrosés » : m = 5,6 e = 4,5 - Des normaux : m = 1,3 e = 1,8 L’échelle MOA de Jeffrey Urist Cotation de l’échelle de Réciprocité d’autonomie (Mutuality of Autonomy Scale) de J.Urist 56 On donne un score de réciprocité d’autonomie à chaque réponse qui présente deux êtres quelconques (humains, vivants ou inanimés) dans une interaction quelconque. Cotation Score : 1 point Reconnaissance réciproque (Blatt & coll, 1990) Définition Relations réciproques et empathiques Deux êtres sont engagés dans une activité qui implique une reconnaissance réciproque de leur distinction et de leur autonomie (Urist, 1977) Score : 2 points Les êtres sont Activité parallèles engagés dans une non hostiles (Blatt relation & Coll, 1990) quelconque ou une activité parallèle (Urist, 1977) Score 3 points Les êtres ou objets Perte d’autonomie ont besoin d’une dans l’interaction : source extérieure l’autre n’existe que de soutient ou de s’il est appuyé ou direction (Urist, soutenu (Blatt & 1977) Coll, 1990) Score 4 points Perte d’autonomie dans l’interaction : l’autre n’existe que si il es reflété (Blatt & Coll, 1990) La relation entre les objets véhicule l’idée que la définition ou la stabilité d’un objet n’existe que dans la mesure où il est Critères Exemple L’image contient Planche II : deux des références ours en train de se implicites ou porter un toast, ils explicites au fait sont en train de que les figures trinquer (Urist, sont séparées et 1977) autonomes (Urist, Planche II : Deux 1977) personnes engagées dans une discussion politique animée (Blatt & coll, 1990) Aucune indication Planche III : deux explicite de femmes en train de réciprocité, mais faire leur lessive aucune indication (Urist, 1977) d’abscende de Planche VIII : réciprocité (Urist, deux animaux en 1977) train d’escalader une montagne (Blatt & Coll, 1990) Deux êtres sont Planche I : deux vus en train de hommes qui s’appuyer l’un sur s’appuient à un l’autre, ou l’un mannequin (Blatt s’appuie sur l’autre & Coll, 1990) ou est pendu à l’autre (Urist, 1977) L’un des êtres est Planche VIII : un vu comme le tigre qui regarde reflet, l’ombre, la son reflet dans trace ou l’eau l’empreinte de l’autre (Urist, 1977) 57 l’extension ou le reflet de l’autre (Urist, 1977) Score 5 points Déséquilibre grave Thèmes Thèmes de dans la réciprocité d’influence, de coercition des relations entre contrôle d’influence néfaste les êtres (Urist, malveillant d’un ou de menace 1977) être par un autre (Blatt & Coll, ou 1990) d’ensorcellement, l’un des êtres peut être entre les griffes de l’autre (au propre ou au figuré) (Urist, 1977) Score 6 points Déséquilibre dans Il ne suffait pas Attaque violent et la réciprocité des qu’il y ait relation destruction d’un relations dans un agressive, il faut être par l’autre cadre que cette relation (Blatt & Coll, explicitement agressive soit 1990) agressif (Urist, destructrice de 1977) l’autonomie de l’objet (torture, étranglement, relations de parasitisme où ce qui est gagné par l’un est pris par l’autre) (Urist, 1977) Score 7 points Thèmes Objets avalés, Destructivité d’engloutissement dévorés ou supérieure à celle malveillant et de submergés par des des êtres vivants destructions, forces dépassant (Blatt & Coll, Forces complètement leur 1990) destructrices contrôle (Urist, inanimées, 1977) catastrophiques (Blatt & Coll, 1990) Planche IX, D (à l’envers) : Une sorcière en train de jeter un sort contre quelqu’un (Blatt & Coll, 1990) Planche I : une chauve-souris empalée sur un arbre (Blatt & Coll, 1990) Planche X : une tornade qui projette des débris partout (Blatt & Coll, 1990) 58 Cotation générale de l’échelle : On utilise généralement 3 scores de réciprocité d’autonomie : a) un score moyen (moyenne arithmétique des scores de chaque réponse) b) le score le + élevé (correspondant à la réponse la + pathologique) c) le score le + bas (correspondant à la réponse la + « adaptative ») (Blatt & Coll, 1990) Normes pour l’échelle de réciprocité d’autonomie Malades mentaux hospitalisés : Moyenne = 3,2 Ecart-type = non précisé (Urist, 1977) « Un score moyen égal ou supérieur à 4 suggère puissamment la présence de sérieuses difficultés relationnelles et un trouble grave concomitant » (Harder & coll, 1984) Exemple echeleld e Palo Alto et MOA de Jeffrey Urist Protocole d’un criminel qui a massacré tout un village à l’arme blanche Planche I Un homme tête tranché et le sang coule Cotation Palo Alto = 3 Planche II Le sang par terre Cotation Palo Alto = 1 Planche III Deux hommes découpent un cadavre Cotation MOA = 6 Cotation Palo Alto = 5 Planche IV Un homme sauvage…c’est fini Cotation Palo Alto = 4 Planche V Des enfants découpés en morceaux Cotation Palo Alto = 3 Planche VI J’ai pas compris...un cadavre Cotation Palo Alto = 3 59 Planche VII Un enfant égorgé par terre Cotation Palo Alto = 3 Planche VIII Les chiens mordent un homme Cotation MOA = 6 Cotation Palo Alto = 5 Planche IX Un cadavre brûle dans le feu Cotation MOA = 7 Planche X Un cadavre brûlé et des os dispersés Cotation Palo Alto = 3 Total : Palo Alto = 30 pour 9 scores = 3,33 de moyenne A comparer avec un score moyen supérieur à 2 Total : MOA = 19 pour 3 scores = 6,33 de moyenne A comparer avec un score moyen = ou supérieur à 4 Exemple de cotation de l’échelle MOA sur un enfant de 9 ans victime d’abandon à la naissance. Planche I Un papillon avec des ailes arrachées, avec du blanc et de la poudre sur les ailes. Cotation : non cotable (pas de relation) A noter également : MOR, Pn et Host Planche II, à l’envers Une chauve-souris avec du sang, on l’a trouée là, j’aime pas les chauves-souris, on lui a arraché ses pattes, on lui a tranché la tête, elle est enragée Cotation : MOA = 6 (« on ») A noter également : MOR, Pn et Host Planche III On leur a coupé la taille aux dames. On les voit de côté, un méchant leur a coupé la taille. Elles sont coupées à la taille. Cotation : MOA = 6 (« on ») A noter également : MOR, Pn et Host 60 Planche IV, à l’envers Une mite mortelle, on lui a fait des tous dans ses ailes, on lui a déformé la figure. Cotation : MOA = 6 (« on ») A noter également : MOR, Pn et Host Planche V Une chauve-souris enragée. On lui a arraché un bout de la queue et ses dents ailes, on lui a déformé sa tête, on lui a arraché des bouts des ailes Cotation : MOA = 6 (« on ») A noter également : MOR, Pn et Host Planche VI Un chat écrabouillé, on lui a coupé ses deux pattes avant, quelqu’un lui a arraché ses poils, lui a coupé ses deux pattes avant. On lui a coupé sa queue, il a pas ses oreilles Cotation : MOA = 6 (« on ») A noter également : MOR, Pn et Host Planche VIII Deux jumelle, on leur a coupé les pieds, on leur a coupé un bras, on leur a coupé les cheveux, on leur a arraché une partie du corps Cotation : MOA = 6 (« on ») A noter également : MOR, Pn et Host Planche VIII Un papillon de toutes les couleurs. On lui a arraché des morceau des ailes du corps, on lui a déformé sa figure, on lui ad déformé sa queue. Cotation : MOA = 6 (« on ») A noter également : MOR, Pn et Host 61