Calcul et interprétation du QI Verbal et de Performance

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Chapitre : L’évaluation clinique approfondie de l’intelligence
A quoi sert un examen psychologique ?
Il nous permet de faire l’évaluation de l’intelligence et du fonctionnement
cognitif, c’est utilisé dans de nombreux domaines : orientation scolaire,
professionnelle, diagnostic psychiatrique, neuropsychologique, etc…
Il permet de faire un diagnostic des syndromes cliniques, permettant de faire un
inventaire des troubles et évaluer l’intensité de la pathologie.
Cet examen psychologique permet une compréhension du fonctionnement
psychologique global dans ses aspects normaux et pathologiques.
C’est également une aide au diagnostic des troubles de la personnalité (chez les
adultes et les adolescents, jamais chez un enfant car ils sont en plein essor de
construction) et/ou identitfication de la « structure psychopathologique ».
C’est aussi une aide au pronostic (comment le patient va-t-il évoluer ?).
C’est une aide à l’indication thérapeutique, quel traitement pour tel patient.
Elle évalue catamnestiquement par test-retest (évolution spontanée, résultats
d’une psychothérapie, etc…), on fait passer un test au patient avant qu’il passe
la thérapie puis le même test après, le retest permet de voir ce qui a évolué chez
un patient et ce qui n’a pas évolué.
I – Evaluation de l’intelligence et du fonctionnement cognitif
Instruments : du + simple au + approfondi
Niveau d’études (chez un sujet jeune et non suspect de détérioration)
Vocabulaire de Binois et Pichot et/ou D-48
Wais-III ou Wisc-III ou K-ABC
Adultes : Wais-III et échelle de mémoire de Wechsler
Enfants : Wisc-III et K-ABC
Adultés détériorés : MMS
Explications spécialisées : échelle de pensée logique de Longeot, labyrinthes de
Porteus, cubes de Kohs (version complète), épreuves neuropsychologiques
spécialisées.
Exemples d’examen psychologique « standard »
Enfants :
Wisc-III, plus éventuellement le K-ABC
CBCL + inventaires spécialisés si nécessaire
Test de Rorschach
Adultes :
Vocabulaire (Binois et Pichot) + D-48
NEO PI-R
SCL-90 + inventaires spécialisés si nécessaire
Test de Rorschach
1
Adultes en milieu psychiatrique + « lourd » :
Vocabulaire (Binois et Pichot) + D-48 ou Wais-III
NEO PI-R
MMPI + inventaires spécialisés si nécessaire
Test de Rorschach
1) L’échelle d’intelligence pour enfants de Weschler (version III)
(WISC, « Weschler Intelligence Scale for Children »)
Le WISC mesure l’intelligence générale. Il est destiné aux enfants et adolescents
de 6 à 16 ans 11 mois et 30 jours au-delà on utilise la WAIS-III et dessous on
utilise le WPPS.
Si on soupçonne un enfant de 7 ans de déficit intellectuel, on va préféré utilisé le
WPPS pour ne pas le mettre en difficulté et risquer de le blesser narcissique
ment.
Il est composé de 13 subtests :
- 6 subtests sont verbaux
- 7 subtests non verbaux sont dits « de performance » (anglais : to
perform veut dire exécuter, accomplir une tâche)
Pour chaque subtest, les notes brutes sont ramenées à une note dont la moyenne
est fixée à 10 et l’écart-type 3.
a) Description et aptitudes mesurées par les subtests verbaux
Information
Il est composé de 30 questions portant sur l’information générale du sujet.
Exemple item 4 : combien y’a-t-il de jours dans la semaine ?
Exemple item 30 : qui était Darwin ?
L’aptitude principale mesurée par ce subtest est l’étendue des connaissances
(culture générale) ainsi qu’également la mémoire à long terme.
Similitudes
Le subtest similitudes consiste à demander au sujet en quoi deux mots regroupés
par paires se ressemblent.
Exemple : en quoi un piano et une guitare se ressemblent ?
Le subtest similitude est considéré comme évaluant principalement la « pensée
catégorielle ».
Arithmétique
Le subtest arithmétique est composée de 24 problèmes arithmétiques que le sujet
doit résoudre mentalement en temps limité.
Exemple item 8 : combien font 2 gâteaux plus 3 gâteaux ?
Exemple item 17 : dans une usine, on fabrique 4 voitures par jour, combien de
jours faudra-t-il pour fabriquer 36 voitures ?
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Ce subtest fait appel à la vivacité intellectuelle et au raisonnement arithmétique
ainsi qu’à la mémoire auditive à court terme.
Ce subtest est essentiellement échoué par les enfants qui souffrent
d’hyperactivité de la pensée (de par l’inattention) ainsi que ceux ayant des
problèmes d’apprentissage scolaire (dyscalculie, dysorthographie,…).
Vocabulaire
On demande à l’enfant de définir un mot, de nous expliquer ce que chaque mot
veut dire. Il y a 30 mots de difficulté croissante.
Exemple item 5 : qu’est-ce qu’une abeille ?
Exemple item 30 : qu’est-ce qu’un mécène ?
Ce subtest fait appel à :
- connaissances du sujet
- sa capacité à apprendre
- sa mémoire à long terme
- son niveau de développement du langage
Ce subtest dépend de l’éducation et de la culture du sujet.
Statistiquement on a vu que les enfants issues de milieu socioculturel défavorisé
réussisse moins à ce subtest que les autres (avec une évolution positive quand ils
sont placés dans des milieux + favorisés).
Compréhension
18 questions portant sur la conduite la + appropriée dans certaines situations de
la vie quotidienne.
Certains items font appel à l’acquisition du sens moral et des conventions
sociales.
Exemple item 1 : que dois-tu faire si tu trouves le portefeuille ou le portemonnaie de quelqu’un dans un magasin ?
D’autres items font appel à des connaissances, à la culture général et à l’intérêt.
Exemple item 8 : pourquoi envoie-t-on des satellites dans l’espace ?
La compréhension est une épreuve de bon sens et dépend du niveau
socioculturel de la famille.
Mémoire immédiate des chiffres
Le subtest comporte 2 parties : dans la première, l’enfant doit répéter les chiffres
dans l’ordre où ils sont donnés par le psychologue ; dans la deuxième l’enfant
doit répéter ces chiffres dans l’ordre inverse de celui dans lequel il les as
entendu.
Exemple item 1 : 2-9
Exemple item 8 : 5-3-8-7-1-2-4-6-9
Il fait appel à la mémoire auditive à court terme ainsi qu’à l’attention et à la
concentration.
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Il y a beaucoup d’échec chez les adolescents et enfants souffrant d’hyperactivité
et de problèmes d’apprentissages ainsi que chez des sujets présentant des états
dépressifs (vu que certains des symptômes font état d’un déficit au niveau de
l’attention).
b) Description et aptitudes mesurées par les subtests de
performance
Complément d’image
Ce subtest est constitué de 30 images en couleur.
Chaque dessin ou photographie est incomplet : un détail n’est pas dessiné ou
reproduit.
L’enfant doit indiquer ou nommer la partie manquante.
Ce subtest est chronométré, l’enfant doit répondre en 20 secondes pour chacune
des 31 images (si il arrive jusqu’à la fin).
Ce subtest mesure la capacité d’un sujet à faire la différence entre les détails
essentiels et les détails secondaires.
Il fait appel à la mémoire visuelle à long terme dans la mesure où le sujet devrait
garder en mémoire les formes de l’objet qui lui est présenté.
Code
Il s’agit d’un test où l’enfant doit reproduire un certain nombre de signe associé
à une image ou à un chiffre.
Il fait appel à la mémoire visuelle active et à la coordination motrice ainsi qu’à
la vitesse de traitement d’information. Il est sensible à l’attention.
Ce subtest est essentiellement échoué chez les hyperactifs, les troubles de
l’apprentissage, les dépressifs et
L’échec à ce test n’est pas dramatique car il fait appel à des mécanismes en
périphérie par rapport à l’intelligence, on n’en déduit pas un déficit intellectuel
suite à un échec à ce subtest.
Arrangements d’images
Quatorze séries de plusieurs images représentent chacune un moment ou un
épisode d’une petite histoire relative à des situations courantes.
Ces images sont présentées dans le désordre et l’enfant doit les arranger de telle
sorte que les images soient disposées dans l’ordre chronologique.
Ce subtest mesure :
- l’aptitude à comprendre et à saisir une situation dans son ensemble
- l’anticipation des conséquences et la compréhension des séquences
temporelles liées à la compréhension du concept de temps
Ce subtest permet d’évaluer la logique.
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Les cubes
On a 9 cubes identiques :
- 2 faces rouges
- 2 faces blanches
- 4 faces divisées en 2 triangles, un rouge et un blanc
L’enfant doit reproduire les faces qu’on lui présente sur un papier.
De 1 à 12 items avec de + en + de faces à reproduire.
Il est chronométré, + la figure est complexe, + le temps donné augmente.
Ce subtest fait appel à la capacité d’analyse, autrement dit décomposé
mentalement pour pouvoir reproduire le modèle. C’est un des grands indices des
capacités analytiques d’un sujet et du niveau de l’enfant.
Assemblage d’objets
Pour ce subtest, le matériel consiste en 5 puzzles qui, reconstitués, représentent :
une fillette, une voiture, un cheval, un ballon et un visage.
Le sujet doit assembler correctement les pièces en temps limité et sans avoir de
modèle.
Ce subtest fait appel à la compréhension des relations et des parties isolées entre
elles et donc à la capacité de synthèse sous forme de représentation mentale de
l’objet.
On repère facilement les déficients mentaux ici car ils procèdent par
tâtonnement.
Symbole
Le livret de symboles comporte deux parties A et B.
On accorde deux minutes à l’enfant pour cocher le maximum de cases.
Ce subtest mesure spécifiquement la vitesse de la recherche visuelle.
Il évalue également :
- l’encodage de l’information en vue d’un traitement cognitif
- la mémoire à court terme (visuelle)
- la représentation spatiale
- la vitesse du traitement mental
- la coordination visuelle et motrice
Labyrinthe
Il s’agit pour l’enfant de partir du point de départ au centre et d’aller à la sortie
sans lever le crayon ni couper les murs.
Il y a différents items, de 1 à 10, croissant dans la difficulté.
Il fait appel à l’aptitude à la planification de l’action ainsi que l’anticipation et à
la prévision des conséquences de l’action.
Il est en général échoué par les psychopathes.
Ce subtest est facultatif mais est très intéressant sur le plan clinique.
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c) les différentes étapes d’interprétation
Elle se fait selon 4 étapes fondamentales :
- interprétation du QI total, qui s’exprime en moyenne de 100 et d’écarttype de 15 (plu d’intérêt si il y a une différence d’au moins 12 entre le
QI verbal et le QI de performance
- interprétation du QI verbal et du QI de performance
- interprétation des indices factoriels
- analyse de la dispersion des notes aux subtests
Calcul et interprétation du QI total
On additionne d’abord les notes standard des subtest verbaux, de performances,
de tous les subtests.
Les subtests supplémentaires ne sont jamais pris en compte dans ces calcules.
Chacun de ces 3 totaux est transformé en QI de moyenne 100 avec un écart-type
15 en se référant à une table de correspondance établie à partie de l’étalonnage.
Calcul et interprétation du QI Verbal et de Performance
Le QI verbal se calcule à partir de la somme des notes obtenues aux subtests qui
nécessitent une bonne compréhension du langage.
Il représente l’intelligence cristallisée, c’est-à-dire la part des aptitudes
intellectuelles due aux acquisitions scolaires, familiales et plus généralement
sociales.
Le QI de performance se calcule à partir des notes obtenues aux subtests qui
nécessitent des aptitudes logiques, mathématiques ou spatiales.
Il représente l’intelligence fluide ou pure qui s’exprime dans les aptitudes au
raisonnement, à la résolution de problèmes et à l’invention de solutions
originales.
Il ne dépend pas du milieu socio-économique de la famille, certain dise que c’est
innée mais on n’en est pas sûr.
Le QI de performance n’est cependant pas fixe à vie et peut changer au cour de
la vie (à hauteur d’un écart-type en général).
Le QI total représente l’intelligence générale.
Interprétation des indices factoriels
L’indice de compréhension verbale (ICV) comprend les subtests information,
similitude, vocabulaire et compréhension.
Le total de ces 4 subtests est transformé en QI indice de moyenne 100 avec un
écart-type de 15.
L’ICV mesure la formation de concepts verbaux, le raisonnement verbal et les
connaissances acquises.
Très souvent, l’ICV correspond au QI verbal.
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L’indice d’organisation perceptive (IOP) est composé de subtests complètement
d’images, arrangement d’images, cubes et assemblage d’objets.
Le total de ces 4 subtests est transformé en QI indice de moyenne 100 avec un
écart-type de 15.
L’IOP mesure l’exactitude perceptive, la capacité d’établir des relations entre les
choses, la capacité de résoudre un problème de nature spatiale.
L’intelligence fluide est évaluée dans l’IOP.
L’indice de vitesse de traitement (IVP) comprend les subtests code et symboles.
La vitesse de l’activité mentale ou vitesse du traitement de l’information est l’un
des aspects qui caractérisent le fonctionnement intellectuel individuel.
Cette caractéristique est relativement indépendante du niveau intellectuel, même
si elle y contribue probablement.
Cette indice est échoué chez les sujets qui présentent un déficit d’attention, des
troubles de l’apprentissage, de l’anxiété, de la dépression… en raison de
l’agitation, de la lenteur et du manque d’attention.
Analyse de la dispersion
L’analyse de la dispersion permet de détecter une éventuelle hétérogénéité du
fonctionnement cognitif.
Elle permet de dégager les points forts ou les points faibles d’un profil.
Par exemple si un enfant obtient un total de 123 au 13 subtests passés, la
moyenne sera de 9,46.
On compare chacune des notes des différents subtests à cette moyenne.
Si la valeur absolue de l’écart à la moyenne est supérieur à 3 (un écart-type), on
considère qu’il est significatif et que cela révèle un point faible ou un point fort.
Interprétation des profils SCAD et ACID
Le profil SCAD
Il regroupe les subtests symboles, code, arithmétique et digit span (mémoire
immédiate des chiffres) (MIC)
Les enfants avec troubles des apprentissages ou des troubles de l’attention ont
des notes significativement + basses à ce profil qu’aux facteurs CV et OP (étant
donné que tout ces tests évaluent ensemble ce qu’il faut pour l’apprentissage).
Le profil ACID
Quatre subtests composent ce profil : arithmétique, code, information et digit
span.
Ce profil est issue des recherches avec le WISC-R.
Il permet de corroborer avec le profil SCAD le déficit au niveau de
l’apprentissage et de la conservation des informations (rôle du subtest
information).
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Intérêt clinique du facteur 3
Le facteur 3 ou facteur FFD (freedom from distractibility) regroupe les subtests
arithmétique, code et mémoire immédiate des chiffres.
Il est considérablement échoué dans les pathologies (anxiété, hyperactivité,
troubles des apprentissages, troubles dépressifs,…).
d) classification des niveaux d’intelligence
130 et + : QI très supérieur
90-109 (majorité de la population) : QI moyen
70-78 : QI limite
69 et moins : Retard mental
e) correspondance entre QI et indices , écart à la moyenne et rangs
centiles
QI : 145
Ecart à la moyenne : +3
Rangs centiles : 99,9 (moins de 1% de la population)
QI : 100
Ecart à la moyenne : 0
Rangs centiles : 50
QI : 55
Ecart à la moyenne : -3
Rangs centiles : 0,1 (moins de 1% de la population)
2) L’échelle d’intelligence pour adultes de Weschler (WAIS-III)
La WAIS (Weschler adult intelligence scale) mesure l’intelligence générale.
Elle est destinée aux adolescents et adultes de 16 à 89 ans.
Elle est composée de 14 subtests :
- 7 subtests sont verbaux
- 7 subtests sont dits de performance
Pour chaque subtest, les notes brutes sont ramenées à une note dont la moyenne
est fixée à 10 et à l’écart-type 3 (pareil que le WISC).
Les 7 subtests verbaux : 6 sont appliqués systématiquement, un 7ème peut être
administré si le psychologue le juge utile.
Ce sont les même substests que pour le WISC sauf le dernier :
Séquence lettres-chiffres (facultatif)
Ce subtest est composé de 7 items comprenant chacun 3 essais. On lit un groupe
de chiffres et de lettres au sujet puis on lui demande de nous dire d’abord les
chiffres en premier, en ordre croissant puis les lettres en ordre alphabétique.
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Exemple des items d’entraînement :
6-F (réponse correcte 6-F)
G-4 (réponse correcte 4-G)
3-W-5 (réponse correcte 3-5-W)
T-7-L (réponse correcte 7-L-T)
Exemple de l’item 7 (essai 1) (présentation oralement seulement)
5-H-9-S-2-N-6-A
bonne réponse: 2-5-6-9-A-H-N-S
Ce subtest permet d’évaluer la mémoire de travail, il est sensible au
vieillissement. Les performances à cette épreuve baissent entre 25 et 89 ans.
Dans le groupe 80-89 ans les performances baissent de près de la moitié par
rapport au groupe 25-29 ans (Grégoire, 2004).
(Ce subtest supplémentaire n’entre pas dans le calcul du QI mais il est
nécessaire pour le calcul des indices factoriels)
7 Subtests de performance.
1. Complétement d’images
2. code : idem que le WISC-III mais trois procédures optionnelles ont été
ajoutées à cette épreuve :
Code-Apprentissage incident : immédiatement après la passation du subtest
Code on présente au sujet un subtest qui contient 2 tâche : appariement et rappel
libre
Appariement : la tâche consiste à copier de mémoire les symboles associés aux
chiffres
Rappel libre : on demande au sujet d’écrire sur une feuille blanche tous les
symboles dont il se souvient
Code-Copie : à la fin de la passation de la WAIS, le sujet doit copier le +
possible de symboles en 90 secondes. Cette tâche mesure la vitesse perceptive et
graphomotrice.
Le code fait appel à la vitesse de traitement de l’information et nécessite une
bonne mémoire visuelle à court terme.
Code et symboles sont influencés négativement par le vieillissement dès l’âge de
40 ans. La vitesse des performances graphomotrices joue un rôle important dans
cet effondrement (J ; Grégoire 2004).
3. Cubes (idem WISC mais les modèles sont + complexes)
4. Matrices : Ce subtest est constitué de 26 images. Sur chacune d’elle une
partie est manquante, le sujet doit choisir la partie manquante parmi 5
propositions.
Ce subtest fait appel au raisonnement par analogie qui se fonde sur la
compréhension des rapports de similitudes entre des objets différents.
5. Arrangement d’images (idem WISC)
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6. Symboles (idem WISC) (subtest supplémentaire qui n’entre pas dans le
calcul du QI mais il est nécessaire pour le calcul de l’indice vitesse de
traitement)
7. Assemblage d’objets (idem WISC) (subtest optionnel qui n’entre pas dans
le calcul du QI) (indicateur des sujets déficients mentaux)
Interprétation de la WAIS-III
Idem que pour le WISC. Elle se fait selon les 4 même étapes fondamentales.
Les 4 indices factoriels de la WAIS
L’indice de compréhension verbale (ICV) comprend les subtest suivants :
vocabulaire, similitude et information (différence avec le WISC-III le subtest
compréhension ne rentre pas dans cet indice)
L’indice d’organisation perceptive (IOP) est composé des subtests
complètement d’images, cubes et matrices (arrangement d’images et assemblage
d’objets ne figurent pas dans cet indice contrairement au WISC-III).
L’indice de mémoire de travail (IMT) est composé des subtests arithmétique,
mémoire des chiffres et séquence lettres-chiffres.
L’indice de vitesse de traitement (IVT) comprend les subtests code et symboles.
Inteprétation
Elle se fait exactement comme pour le WISC.
II – Les déficiences intellectuelles
Les déficiences intellectuelles, ou arriérations mentales ou digophrénie, sont des
insuffisances des aptitudes intellectuelles qu’on s’accorde à rapporter à un arrêt
du développement intellectuelle.
Au 19ème siècle on dénombrait 3 degrés de gravité :
- les idiots (ne pouvant pas apprendre à parler)
- les imbéciles (n’arrivent pas à lire et à écrire)
- les débiles (c’est-à-dire faible d’esprit) n’arrivent pas à maîtriser les 4
opérations de l’arithmétique élémentaire
ème
Au 20 siècle on avait toujours 3 degrés de gravité :
- la débilité profonde (les idiots)
- la débilité moyenne (les imbéciles)
- la débilité légères (les débiles)
Actuellement, on a 4 niveaux de degrés de la déficience mentale associés à des
critères psychométriques :
- retard mental léger
- retard mental moyen
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- retard mental grave
- retard mental profond
1) Critères psychométriques de la déficience intellectuelle
La déficience intellectuelle est la première et pour l’instant la seule catégorie
psychopathologique dont la définition psychiatrique repose principalement dans
le DSM) ou exclusivement (CIM) sur les critères psychométriques.
C’est après une série de test qu’on diagnostique la déficience intellectuel et
qu’on indique le degrés de gravité du retard mental.
2) La déficience intellectuelle légère
Les personnes qui présentent une déficience intellectuelle légère obtiennent aux
tests de niveau intellectuel un QI entre 50 et 70.
Pour la CIM-10, le retard léger nécessite un QI compris entre 50 et 69 et l’âge
mental du patient (devenu adulte) est de 5 ans à moins de 12 ans.
Pour le DSM-IV, on défini la déficience intellectuelle légère par un QI compris
entre 50-55 et 70.
Le débile léger ne dépassent guère l’âge mental de 10/11 ans.
Ils peuvent faire des acquisitions, apprennent à lire, à écrire et à compter.
Ils peuvent atteindre la classe de 6ème mais après ils n’arrivent plu à progresser.
3) La déficience intellectuelle moyenne
Pour la CiM-10, le retard mental moyen se définit par un QI compris entre 35 et
49. Pour le DSM-IV le QI est de 35-40 à 50-55
Une fois adolescent, les arriérés moyens atteignent un âge mentale compris entre
6 ans et moins de 9 ans.
La scolarité est difficile, dans le cas les + favorables ils arrivent à lire, à écrire de
manière rudimentaire. Ils parviennent à faire quelques calculs élémentaires, des
additions, parfois des soustractions, rarement des multiplications ou des
divisions.
Ces enfants ne peuvent guère dépasser le contenu du CP et doivent être
scolarisés dans des institutions.
4) La déficience intellectuelle grave
Elle se définit par un QI compris entre 20 et 34 pour la CIM-10.
Pour le DSM-IV, le niveau de QI est de 20-25 à 35-40.
L’âge mental est théoriquement de l’ordre de trois/quatre ans.
Ces enfants ne peuvent pas être scolarisés et sont généralement placés dans des
internats spécialisés.
Ils peuvent acquérir des habitude élémentaires de propreté d’hygiène et d’ordre.
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5) La déficience intellectuelle profonde
C’est le degrés de déficience le + grave, définit théoriquement par un QI
inférieur à 20 ou 25 pour les 2 systèmes de classification. Ces enfants ne parlent
pas ou ne connaissent que quelques mots.
Quand on peut les tester, ces enfants obtiennent un âge mental ou un âge de
développement (à partir de tests non verbaux, essentiellement psychomoteurs)
inférieur à 3 ans.
Au cour de leur première enfance, ces enfants présentent un retard
psychomoteur évident et un retard massif au niveau de l’acquisition du langage.
6) Etiologie de la déficience mentale
Trois types de facteurs peuvent contribuer au retard mental : les facteurs
organiques, qui peuvent être génétiques ou environnementaux accidentels, et les
facteurs psychosociaux.
Facteurs génétiques
Certaines formes de déficience mentale moyenne grave ou profonde sont dues à
des aberrations chromosomiques diverses repérables par l’étude du caryotype.
Les + fréquents sont la trisomie 21 (syndrome de Down ou mongolisme
consistant dans la présence d’un chromosome 21 surnuméraire) et des
anomalies liées au chromosome X (par exemple : syndrome du X fragile,
syndrome XXY de Kinferter avec redoublement du chromosome X.
Causes organiques non génétiques
Accidentelles ou environnementales
Parmi ces causes on distingue :
- les atteintes prénatales  la malnutrition fœtale, les intoxications par
l’alcool, par la drogue ou par certains médicaments. Certaines maladies
maternelles comme l’hyperthermie, le diabète sucré, la varicelle et
l’irradiation pendant la grossesse. Toutes ces causes perturbent le
développement du fœtus, elles peuvent endommager le cerveau ou
trouble son développement.
- Les atteintes périnatales/néonatales  il s’agit principalement ce que
les médecins appellent des « souffrances » cérébrales du nourrisson
lorsque l’accouchement est anormal, long ou difficile, ce qui a pour
conséquence principalement l’anoxie ou asphyxie néonatale (le
cerveau est privé d’oxygène pendant une période + ou - longue).
- Les atteintes postnatales.  il s’agit des séquelles cérébrales
responsables de la déficience mentale et comportent notamment les
traumatismes crâniens, les infection (encéphalites ou méningite) ou les
troubles convulsifs (épilepsie)
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Facteurs psychosociaux
Il s’agit surtout des carences affectives et relationnelles et des carences en
stimulations verbales ou sociales.
Paramètre + ou – lié à la catégorie socioprofessionnel des parents tels que :
- le niveau d’éducation de la mère
- l’équilibre mental
- les attitudes parentales
- la qualité des interactions des parents avec les enfants
- le soutien familial et l’impact des évènements stressants
Aucun de ces facteurs ne suffit à lui seul à prédire la déficience ou la normalité
intellectuelle, mais l’accumulation des scores défavorables sur plusieurs de ces
paramètres est un facteur de déficience.
III - Les principales entités morbides en psychopathologie de l’enfant
1) Les troubles anxieux
a) L’angoisse de séparation
Ca désigne une anxiété excessive concernant la séparation d’avec les personnes
auxquelles l’enfant est principalement attaché.
b) L’anxiété généralisée (hyperanxiété)
Elle se caractérise par une période d’au moins 6 mois d’anxiété et des soucis
persistant et excessifs.
c) La phobie spécifique (phobie simple)
Elle se caractérise par une anxiété intense provoquée par l’exposition à un objet
ou une situation redoutée, conduisant souvent à une situation d’évitement.
d) Trouble panique et agoraphobie
Le trouble panique
Attaques récurrentes d’anxiété sévère avec des symptômes tels que des
sensations de « souffle coupé », les douleurs ou gêne thoracique, des sensations
d’étranglement,…
L’agoraphobie
Peur des espaces découverts, mais aussi la peur des foules et la peur de ne pas
pouvoir se réfugier facilement en un lieu sûr (habituellement le domicile).
e) La phobie sociale
Elle se caractérise par une anxiété provoquée par l’exposition à un certain type
de situations sociales ou de situations de performance, conduisant souvent à un
comportement d’évitement.
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f) L’état de stress post-traumatique
Reviviscence d’un événement extrêmement traumatique, accompagné de
symptômes évidents de détresse.
g) Le trouble obsessionnel compulsif
Pensées obsédantes ou des comportements compulsifs récurrents
(comportements et rituels qui sont des activités stéréotypées répétitives).
2) Les troubles de l’humeur
a) L’épisode dépressif majeur ou dépression majeure
Forme la + fréquente et la + typique de trouble dépressif.
Forme aiguë de dépression intense et relativement passagère (de quelques
semaines à quelques mois).
b) La dysthymie (névrose dépressive, personnalité dépressive)
Dépressivité chronique ou prolongée, caractérisée par la présence ininterrompue
pendant de longues périodes de manifestations dépressives d’intensité
généralement modérée.
c) Les réactions dépressives brèves ou prolongées, ou les troubles
de l’adaptation à composante dépressive
Ces troubles ont en commun de pouvoir être facilement rapportés à un facteur
déclenchant.
d) La manie et l’hypomanie
Ce trouble se caractérise par une exaltation de l’humeur et par une augmentation
de l’activité physique et psychique.
e) Troubles associant états dépressifs et états d’excitation
Troubles bipolaires
Ces troubles se caractérisent par la présence d’épisodes dépressifs qui alternent
avec des épisodes maniaques ou hypomaniaques.
Cyclothymie
Ce trouble se caractérise par des troubles chroniques de l’humeur, avec
alternance d’hypomanie et de manifestation dépressive. Mais les syndromes
hypomaniaques et dépressifs sont moins sévères et leur diagnostic nécessite
moins de critères que ceux requis pour un trouble hypomaniaque ou pour une
dépression moyenne.
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3) Les troubles du comportement (externalisant, à l’opposé des 2
précédents)
a) L’hyperactivité
Les termes instabilité psychomotrice, hyperkinésie, ou hyperactivité font
référence à un ensemble de trouble qui se caractérise par l’association d’un
trouble psychomoteur :
- l’agitation excessive
- impulsivité
- et d’un trouble psychologique qui affecte l’attention, ça se traduit par
la distractibilité, le manque de continuité dans la concentration et dans
la réalisation d’une tâche
Ce trouble se caractérise par l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité
importante compte tenu de l’âge de développement (au delà de 3/4 ans ont
considère que ça devient un trouble, avant c’est considéré comme normal).
b) Les troubles de la conduite
Il s’agit d’un ensemble de conduites récurrentes et persistantes dans lesquels
sont bafoués les droits fondamentaux d’autrui, les normes ou les règles sociales
correspondant à l’âge de l’enfant.
Il se caractérise principalement par :
- l’agressivité, envers les animaux et/ou les personnes
- vandalisme
- vols
- mensonges
- école buissonnière
- fugue et vagabondage
- indifférence aux sanctions
c) Le trouble oppositionnel avec provocation
Ce trouble se caractérise par un ensemble de comportements négativistes,
hostiles et provocateurs. Mais il n’y a pas d’«atteintes aux droits fondamentaux
d’autrui ».
Les enfants présentant ce trouble sont :
- coléreux et rancuniers
- contestataires
- opposants, provocateur,s
- font des actes qui dérangent
- furieux, haineux ou vindicatifs
- agacés par les autres
- accusent les autres d’être responsables de leurs propres erreurs
- jurent ou utilisent des expressions obscènes
Tous ces troubles se jouent donc uniquement au niveau de la relation.
15
4) Instrument d’évaluation
a) La Kiddie-SADS-P/L (la schedule for affective disorders and
schizophrenia for school-age children present and lifetime)
De J.Kaufman et coll. (1996).
Traduction française S.Cook et coll (2002)
Il est très utilisé pour l’évaluation de tout les troubles chez l’enfant et
l’adolescent.
Il s’agit d’un entretien diagnostique semi-structuré destiné aux enfants et
adolescents de 6 à 18 ans.
Il permet d’évaluer les épisodes actuels et passés des troubles
psychopathologiques des enfants et des adolescents d’après les critères
diagnostiques du DSM-III-R et du DSM-IV.
L’intérêt d’évaluer le présent et le passé consiste dans le fait que l’examen du
passé permet de voir l’historique du sujet et de se faire une idée de la future
évolution probable du sujet.
Il comprend également un entretien avec les parents et un entretien avec l’enfant
ou l’adolescent, l’intérêt étant que les enfants rapportent + de troubles
internalisants tandis que les parents + de troubles externalisants, cela permet de
confronter les 2 points de vue et voir où ça diverge.
Elle comprend donc 5 étapes :
- un entretien préliminaire non structuré d’une durée de 15 minutes
permettant de recueillir des données anamnestiques.
- Un entretien de dépistage où des questions spécifiques sont posées
pour évaluer chaque symptôme
On recherche systématiquement les symptômes d’un épisode actuel (EA) et les
symptômes d’un épisode passé (EP). Toutes les questions de l’entretien de
dépistage doivent être posées.
- les suppléments diagnostiques sont composés de questions qu’on ne
pose que lorsque l’enfant a répondu positivement aux questions de
dépistage
- feuille de synthèse des diagnostics sur la vie entière :
o présence ou absence d’un épisode actuel ou passé
o âge de début du premier épisode
o âge de début de l’épisode actuel
o nombre de durée totale des épisodes
- échelle d’évaluation globale pour enfant (C-GAS) permet d’évaluer le
handicap que le trouble entraîne dans la vie quotidienne de l’enfant
Exemple :
91-100 : très bon fonctionnement dans tous les domaines
51-60 : fonctionnement variables avec des difficultés sporadiques
1-10 : a besoin d’une surveillance constante
16
Exemple d’un entretien de dépistage pour le trouble angoisse de séparation
1 – Peur qu’un événement catastrophique ne vienne provoquer une
séparation
 T’est-il arrivé de te faire du souci à propos d’un malheur et qui
t’amènerait à ne plus jamais revoir tes parents ? Par exemple te perdre,
d’être kidnappé, tué ou d’avoir un accident ?
2 – Peur qu’il arrive quelque chose à la principale figure d’attachement
 Y’a-t-il eu une période où tu t’inquiétais d’un malheur qui pourrait arriver
à tes parents ? Donne moi un exemple
 Avais-tu peur qu’ils aient un accident ou qu’ils se fassent tuer ? Avais-tu
peur qu’ils te laissent et ne reviennent pas ? A quel point cela
t’inquiétait ?
3 – Refus d’aller à l’école
Cinq questions sont posées à l’enfant. Il est important de voir si le refus d’aller à
l’école est dû a la crainte de séparation avec la figure d’attachement ou une
véritable phobie scolaire.
4 – Peur de dormir loin de la maison ou de dormir seul
Deux questions sont posées à l’enfant.
5 – Peur de rester seul à la maison
Cinq nouvelles questions sont posées.
Exemple supplément diagnostique du trouble angoisse de séparation
1 – Cauchemars
2 – Symptômes somatiques lors des séparations
3 – Détresse excessive en anticipation de la séparation
4 – Détresse excessive lors des séparations
5 – Durée excessive de la perturbation suite à la première séparation
6 – Retentissement social (pairs), familial et scolaire
7 – Mise en évidence de facteurs précipitants
8 – Etablir le diagnostic d’angoisse de séparation selon les critères du DSM-IIIR ou DSM-IV.
b) La Child Behavior Checklist (CBCL)
Crée par Thomas Achenbach en 1978.
C’est une échelle d’hétéro-évaluation des activités et des conduites des enfants
et adolescents (de 4 à 18 ans).
Il a été traduit dans 75 langues.
C’est un questionnaire rempli par l’un des parents ou par une personne
connaissant bien l’enfant.
Il existe également une forme d’auto-évaluation, la Youth Self-report (YSR) qui
peut être remplie par les enfants et les adolescents à partir de l’âge de 11 ans.
17
Il y a également un forme d’hétéro-évaluation remplie par l’enseignant, la
Teacher Form-Report (PRF) pour les âges de 6 à 18 ans.
Description de l’échelle
La CBCL est une échelle standardisée, elle comporte 2 parties :
- l’une évalue les compétences avec 3 échelles :
o échelle d’activités
o échelle sociale
o échelle scolaire
- la deuxième évalue la présence ou l’abscence de troubles
psychopathologiques
Les notes brutes sont transformées en notes normalisées (notes « standard »)
dont la moyenne est 50 et l’écart-type 10.
Description des compétences
Echelle d’activités
Exemple : « veuillez indiquer les sports auxquels votre enfant aime le +
participer »
Cotation : un sport = 1 point / deux sports = 2 points / trois sports = 3 points
« Par rapport aux autres enfants de son âge combien de temps y passe-t-il ? »
Cotation : moins que la moyenne = 0 point / Comme la moyenne = 1 point / Plus
que la moyenne = 2 points
« Par rapport aux autres enfants de son âge comment réussit il dans chacun
d’eux ? »
Cotation : moins bien = 0 point / aussi bien = 1 point / mieux = 2 points
Echelle sociale
Exemple : « veuillez indiquer les organismes, équipes ou groupes auxquels votre
enfant appartient »
« Par rapport aux autres enfants de son âge, comment y participe-t-il ? »
« Combien de très bons amis ou d’amis intimes votre enfant a-t-il environ ? »
« A peu près combien de fois par semaine votre enfant fait-il des choses avec ses
amis ou camarades en dehors de l’école ? »
Echelle scolaire
Pour les enfants de 6 ans et + : résultats dans les matières scolaires principales
Cotation : Insuffisant (0) / en-dessous de la moyenne (1) / dans la moyenne (2) /
au-dessus de la moyenne (3)
« Est ce que votre enfant est dans une classe de rattrapage ou de
perfectionnement ? » Oui (0) / Non (1)
« Est-ce que votre enfant a redoublé une classe ? » Oui (0) / Non (1)
L’addition des notes de ces trois échelles donne lieu à un score total de
compétences.
18
On a d’abord un score de perturbation puis les échelles suivantes :
Les 8 échelles syndromiques
Les items qui composent la CBCL se répartissent en outre ente 8 échelles
appelés « échelles syndromiques ». Ces échelles sont relatives à la présence et à
l’intensité des syndromes suivants :
- retrait - isolement
- plaintes somatiques
- anxiété - dépression
- problèmes interpersonnelles
- troubles de la pensée
- troubles d’attention - hyperactivité
- comportement délinquant
- comportement agressif
Les troubles « internalisants » et « externalisants »
Certaines de ces échelles sont regroupées pour fournir des indices présentés
comme typiques de certains styles pathologiques.
Le trouble « internalisation » est la somme des notes à 3 sous échelles (retraitisolement , plaintes somatiques et anxiété-dépression) indique la présence de
trouble de type « internalisation ». Il regroupe les scores des trois échelles.
On ne compte qu’une seule fois l’item 103.
Il est plutôt typique du sexe féminin.
Le trouble « externalisation » est la somme des notes à 2 échelles
(comportement délinquant et comportement agressif) indique la présence de
troubles de type « externalisation ». Il regroupe les scores des deux échelles.
Il est plutôt typique des garçons.
Problèmes sexuels : la somme des notes aux items 5, 59, 60, 73, 96, 110 indique
la présence de troubles en rapport avec la sexualité.
Intérêt de la CBCL
Depuis 30 ans, la CBCL constitue l’instrument de référence :
- pour l’évaluation des troubles psychopathologiques des enfants et des
adolescents dans le domaine de la clinique (enfants consultants ou
hospitalisés dans des services spécialisés)
- pour la mise en évidence des troubles comorbides (troubles
d’internalisation et d’externalisation exemples)
- pour mesure les changements après psychothérapie
- pour constituer des échantillons homogènes
- pour effectuer des études longitudinales
- pour recueillir des données épidémiologiques sur la prévalence des
troubles psychopathologiques des enfants
19
Etudes épidémiologiques et CBCL
La CBCL permet d’étudier la prévalence des troubles psychopathologiques des
enfants et des adolescents reposant sur une approche dimensionnelle de la
pathologie mentale.
Approche dimensionnelle et catégorielle :
L’approche catégorielle s’oppose à l’approche dimensionnelle :
- dans l’approche catégorielle, on établit une frontière tranchée entre le
normal et le pathologique à partir d’un certain seuil. Il s’agit d’un
diagnostic en tout ou rien
- cette approche catégorielle conduit à négliger le fait qu’une enfant qui
souffre de 4 symptômes là ou il en faut 5 pour porter un diagnostic
peut être très perturbé et diffère beaucoup d’un enfant normal.
L’approche dimensionnelle :
- l’approche dimensionnelle consiste à évaluer les aspects quantitatifs
(fréquence, intensité et durée) des troubles
- elle permet de conserver la notion de seuil diagnostique
- elle permet une description beaucoup + fine et nuancée de la
pathologie
(intérêt des 3 formes CBCL/YSR/TFR dans les études épidémiologiques et
cliniques car on constate une grande différence entre les 3 scores)
Version pour adultes de 18 à 59 ans des questionnaires d’Achenbach
Deux formes parallèles :
- Auto-évaluation : ASR (Adult Self-Report)
- Hétéro-évaluation : ABCL (Adult Behavior Checklist)
Toutes deux traduites en français par Jan van der Ende (2008).
Nombreuses similitudes avec CBCL/YSR :
- se présentent sous la forme d’un cahier de 4 pages
- pages 1 et 2 : items sur les amis, partenaire ou conjoint, famille,
emploi, niveau d’études  score d’adaptation
- pages 3 et 4 : items de problèmes comportementaux et émotionnels :
112 items permettant le calcul de :
o un score total de perturbation
o deux scores indiquant le style général de la pathologie
 internalisation
 externalisation
- 8 échelles syndromiques regroupant chacune des items fortement
corrélés entre eux :
o retrait – isolement (internalisation)
o plaintes somatiques (internalisation)
o anxiété – dépression (internalisation)
o comportement délinquant (externalisation)
20
o troubles de la pensée
o troubles d’attention
o comportement agressif (externalisation)
o comportement intrusif (externalisation)
- échelle de consommation de substances nocives (tabac, alcool,
drogues)  score moyen de consommation de substances
- un score d’items critiques permettant le dépistage des sujets ayant des
problèmes psychopathologiques : 19 items ont été sélectionnés par des
experts comme étant des « items critiques »  score d’items critiques
Echelles orientées DSM
Comme pour la série CBCL/YSR , une autre manière de regrouper les 112 items
problèmes permet d’obtenir des scores qui orientent l’investigation vers des
grandes catégories diagnostiques selon la classification du DSM. :
- problèmes dépressifs (tous troubles dépressifs confondus)
- problèmes d’anxiété (idem)
- problèmes somatiques (tous troubles somatoformes confondus)
- problèmes de personnalité évitante (= phobique)
- troubles de l’attention et d’hyperactivité/impulsivité
- problèmes de personnalité antisociale
Il existe en outre dans l’ASR, comme dans la YSR, un score de désirabilité
sociale (14/11 items).
L’ensemble de ces scores est reporté sur une feuille de profil qui permet le
calcul des notes standard et des rangs perceptibles pour chaque échelle.
c) La Children Depression Inventory (CDI) de Maria Kovacs
(1996)
Echelle la + utilisée par les chercheurs et les cliniciens pour évaluer la
dépression de l’enfant. Elle permet de rendre compte des aspects les + subjectifs
de la dépression qui ne sont pas perçus par les parents ou les enseignants.
Ce questionnaire « crayon-papier », inspiré de l’échelle de dépression de Beck,
est destiné aux enfants et aux adolescents de 7 à 17 ans (utilisable en dessous de
ces âges si on lit les items au sujet).
Les 27 items permettent d’évaluer l’étendue des symptômes dépressifs :
- troubles de l’humeur
- baisse de l’estime de soi
- désespoir
- problèmes dans la capacité de prendre du plaisir
- fonctions végétatives
- difficultés au niveau des relations interpersonnelles
De + certains items sont relatifs aux conséquences de la dépression, comm les
difficultés scolaires.
21
Chacun de ces items est composés de trois phrases entre lesquelles l’enfant doit
choisir celle qui décrit le mieux « ce qu’il a fait, ressenti ou pensé au cours des 2
dernières semaines ».
Ces 3 phrases sont cotées de 0 à 2 selon la présence ou l’intensité du symptôme.
Par exemple le premier item propose de choisir entre les 3 phrases suivantes :
- je suis triste de temps en temps
- je suis triste très souvent
- je suis triste tout le temps
Ces phrases sont cotés respectivement 0/1/2
L’addition des notes aux 27 items permet d’obtenir une note totale qui peut
varier de 0 à 54.
En + de cette note totale l’analyse factorielle a permis de dégager 5 souséchelles qui permettent une approche qualitative fine de la symptomatologie :
- humeur dépressive (total des notes aux items 1, 6, 8, 10, 11 et 13)
- problèmes interpersonnels (total des notes aux items 5, 12, 26 et 27)
- incompétence (total des notes aux items 3, 15, 23 et 24)
- anhédonie (total des notes aux items 4, 16, 17, 18, 19, 20, 21et 22)
- estime de soi négative (total des notes aux items 2, 7, 9, 14 et 25)
L’intérêt de cette échelle est qu’elle permet d’évaluer/détecter l’idéation ou
l’intention suicidaire avec l’item 9 relatif au suicide :
- je ne pense pas à me tuer
- je pense à me tuer mais je ne le ferai pas
- je veux me tuer
d) L’échelle composite de dépression pour enfant
On peut également utiliser la MDI-C (Multiscore Depression InventoryChildren) ou l’échelle composite de dépression pour enfants qui a l’avantage
d’avoir été bien étalonnée en France.
Il s’agit d’une échelle d’auto-évaluation destinée aux enfants et aux adolescents
de 8 à 17 ans, qui a été élaboré par David Berndt (1986) et adaptée en France par
les Editions du Centre de Psychologie appliquée (ECPA, 1999).
e) La Children Manifest Anxiety Scale Revised (R-CMAS)
C’est une échelle d’auto-évaluation de l’anxiété composée de 37 items.
28 items de cette échelle sont regroupés en 3 sous-échelles qui permettent
d’obtenir des informations complémentaires sur le caractères spécifique de
l’anxiété de l’enfant :
- anxiété physiologique
- inquiétude-hypersensibilité
- préoccupations sociales-concentration
Il y a également une 4ème échelle de mensonge permettant d’évaluer la
désirabilité sociale.
La moyenne pour les sous-échelle est de 10 et l’écart-type de 3.
22
f) La Screen for Child Anxiety Related Disorders (SCARED)
L’une des échelles la + utilisée par les chercheurs et les cliniciens dans la
population clinique dans la population générale.
Elle permet d’évaluer les différents troubles anxieux et les troubles anxieux
comorbides.
Elle est destinée aux enfants et aux adolescents de 8 à 18 ans.
Elle peut être utilisée sous forme d’hétéro-évaluation ou sous forme d’autoévaluation.
Elle est composée de 41 items qui se regroupent en 5 sous-échelles, 4
correspondent aux catégories diagnostiques du DSM-IV.
On demande à l’enfant de noter la fréquence du symptôme à l’aide d’une échelle
en trois points : 0 = pas vrai ou presque jamais vrai / 1 = à peu près vrai ou
parfois vrai / 2 = très vrai ou souvent vrai.
L’interprétation de la SCARED repose sur le calcul des scores suivants :
- un score total d’anxiété qui représente la somme des scores attribués à
chacun des 41 items
- et un score pour chacune des 5 sous-échelles :
o trouble panique ou symptômes anxieux significatifs
o trouble anxiété généralisée
o trouble anxiété de séparation
o phobie sociale
o phobie scolaire
Au niveau des résultats, on voit que ce sont plutôt les filles qui présentent + de
troubles anxieux que les garçons.
g) La Fear Survey Schedule for Children-Revised (FSSC-R)
Cette échelle a pour but d’évaluer la fréquence et l’intensité des peurs
spécifiques (peut des animaux, de l’école, du noir, de l’échec,...) chez les enfants
âgés de 9 à 12 ans.
Elle comporte 80 items qui décrivent la détresse que peuvent éprouver les
enfants face à différentes situations ou objets.
5) Le test du Rorschach
Une réponse Rorschach est la mise en relation d’un percept et d’un engramme
(chauve-souris par exemple).
Le sujet a pour consigne en voyant les tâches de dire ce qu’il voit, où il le voit et
ce que fait ce qu’il a vu. Les réponses comme « c’est du noir/rouge/jaune » ne
sont pas une réponse parce qu’il n’y a pas de relation entre le percept et
l’engramme.
23
Un exemple de grille de cotation :
Planche n° Réponse
Localisation Déterminants Contenu
Facteurs
(mot
additionnels
principal)
Cotation des localisations : G/D/Dd/Dbl
Dans la première colonne de la feuille de cotation, on étudie la formation des
percepts, c’est-à-dire les choix que le sujet a été amené à faire en face du
stimulus.
- premier choix : le sujet donne une réponse globale, une G.
Classification des réponses globales :
o les G primaires ou simples sont des G dans lesquelles il n’y a
pas de synthèse
o la réponse G secondaire ou organisée dans laquelle il y a une
construction (ne s’impose pas d’emblée au sujet)
o les G impressionnistes : c’est d’emblée une sorte d’impression
globale de couleurs et qui donne une réponse impressionnistes
o les G vagues (des nuages, la fumée,…), qui témoigne
généralement d’un déficit intellectuel
- un deuxième choix que le sujet peut être amené à faire c’est de donner
un grand détail (D) ou un petit détail (Dd). Le symbole D veut dire
détail fréquent et le symbole Dd veut dire détail rare. On appelle détail
fréquent un détail vu par un grand pourcentage de sujets
- le troisième choix que fait le sujet c’est de respecter la relation figurefond de tout le monde. Lorsque la relation figure-fond n’est pas
inversée, on n’ajoute pas de symbole spécial, c’est une G, un D ou un
Dd. Lorsque la relation figure fond est inversée, on ajoute le symbole
bl (blanc). On arrive ainsi à la catégorie Dbl. Cette catégorie va se
différencier en deux selon qu’il s’agira de Dbl fréquents (les grands
Dbl) ou des détails dans le blanc + rares qui sont des Ddbl.
- Les réponses G, D, Dd avec intégration de l’espace blanc
o Cotation GDbl : exemple de la planche 2 où le sujet dirait « on
dirait des enfants qui s’amusent avec une toupie »
o Cotation DblG : exemple de la planche 2 où le sujet dirait « je
vois un flacon de parfum devant un meuble »
o Cotation DDbl : exemple de la planche 2 où le sujet dirait « on
dirait une montagne (les deux détails noirs latéraux) et là un
cratère (Dbl central) »
o Cotation DblD : exemple de la planche 2 où le sujet dirait « on
dirait un avion (Dbl central), il est vu du dessus et il passe sur un
nuage noir (les deux détails noirs latéraux) »
24
Une réponse petit détail (Dd) peut être combinée à un détail blanc et vice-versa.
o Cotation DdDdbl : exemple de la planche 1 où le sujet dirait
« une jupe (Dd 24) avec des volants (Ddbl 29) »
Signification psychologique des localisations :
- on interprète habituellement les réponses G comme correspondant à
une tendance à la synthèse, à une intelligence supérieure
- les réponses D correspondent à une intelligence pratique, elles
témoignent d’un esprit d’analyse
- les Dd correspondent à une sorte de souci obsessionnel du détail
Cependant ce type d’interprétation est arbitraire et insuffisant. On ne peut se
contenter de la localisation, il faut se demander quelle est la qualité formelle de
cette G et le type de cette G.
Le même raisonnement est applicable à la réponse D. L’intelligence analytique
ou pratique représentée par des D.
Réponse Dbl (inversion figure-fond)
- la première signification de cette inversion c’est le fait de ne pas voir
les choses comme tout le monde, c’est donc l’aptitude à avoir un point
de vue original ce qui veut dire aussi créativité
- mais cela peut aussi exprimer une tendance caractérielle, à prendre le
contre-pied de la perception commune. C’est donc une façon de
marquer une tendance à l’opposition qui peut aller jusqu’au
négativisme.
La catégorie des déterminants
Lorsque par exemple le sujet dit « c’est un papillon » à l’enquête il se justifie
(patte, antenne,…). Le déterminant est ce qui a déterminé la réponse et la
réponse est la mise en relation d’un percept et d’un engramme.
Les déterminants perceptifs
Ce sont les propriétés qui sont réellement présentes dans le stimulus, par
exemple : la forme, la couleur (valeur (a)chromatique), l’estompage, la valeur
sombre ou claire, auquel cas, on parlera de déterminants perceptifs.
Parmi ces déterminants :
- il y a les déterminants formels (la forme qui a déterminé la réponse du
sujet)
- les déterminants sensoriels produits par l’élément sensoriel, c’est-àdire la valeur chromatique ou achromatique et l’estompage (le dégradé
au niveau de la tache)
25
Les déterminants projectifs liés à un mouvement
Ce sont les déterminants kinesthésiques.
Par exemple à la planche 3 « je vois deux personnages tapés sur un tam-tam ».
Il peut également s’agir de représentations, c’est-à-dire d’images mentales
d’agression ou de coopération.
Par exemple à la planche 2 « deux hommes en train de se battre ».
Ce sont des représentations dans lesquelles figurent quelque chose qui n’est pas
présente sur la planche.
C’est-à-dire que le sujet choisit certains percepts en fonction d’engrammes ou
d’images mentales qui lui sont propres ou qui le préoccupent.
Les déterminants projectifs liés à une réaction affective
Cette deuxième catégorie de déterminants projectifs correspond à des
phénomènes qui sont dans les images mentales (engrammes) et qui ne figurent
pas dans le stimulus.
Il s’agit de réactions émotives ou affectives du sujet par rapport à certaines
images mentales.
Par exemple à) la planche 1 « je vois des ténèbres inquiétants, une atmosphère
sombre, du brouillard, ça m’inquiète, c’est angoissant ».
Le noir, le sombre ou l’estompage sont présents dans le stimulus, mais la valeur
angoissante n’y est pas, c’est le sujet qui la rajoute de lui-même.
C’est un déterminant projectif puisqu’il consiste à projeter sur la planche
quelque chose qui ne s’y trouve pas.
Exemple planche 3 : « le rouge fait peur parce que c’est du sang »
Exemple planche 1 : « le noir c’est la mort, c’est le deuil, c’est triste »
Dans tous ces exemples, le percept est choisi en fonction de la manière dont il
justifie l’affect.
Il projette quelque chose selon l’état dans lequel il se trouve.
Catégories des déterminants
 déterminants formels : basé sur la forme (cotées F)
 déterminants couleur chromatique réponse déterminé par la valeur
chromatique (cotées C [pur, comme du sang par exemple ce qui n’a pas de
forme], CF [couleur associé à la forme, par exemple des cochons car rose
avec des pattes et un corps, intervention de la forme ], FC [lorsque la
forme prédomine sur la couleur, par exemple un papillon à cause de la
forme des ailes et en + la couleur est rouge ])
 déterminants couleur achromatique, réponses déterminées par la couleur
noire, grise ou blanche (cotées C’[ aucun aspect formel, par exemple des
ténèbres sombres], C’F [par exemple un nuage parce que c’est tout gris et
26




on dirait qu’il a une forme définie ], FC’[par exemple des ours parce que
ça en a la forme et puis c’est noir ])
déterminant clair-obscur (cotées Clob [pas de forme que l’affect], ClobF
[l’affect dysphorique vient avant la forme], FClob [la forme vient avant
l’affect dysphorique]). Ce sont des réponses déclenchées par la masse
noire et elles possèdent une tonalité nettement dysphorique (planche 1, 4
et 5).
Déterminants estompage (T, V, Y)
o 1. T ; TF ; FT
 L’estompage de texture : c’est le chatoyant de l’estompage,
les différences de ton local, le fait que c’est + clair, +
sombre, qui suscite un sentiment presque tactile de contact.
 Exemple : on dirait de la fourrure  parce que les couleurs
(il faut entendre estompage, nuance, dégradé) ne sont pas les
mêmes et on dirait que c’est doux (chez les enfants en
général ils touchent la tache sans dire que c’est doux)
o 2. V ; VF ; FV
 les réponses vistas ou réponse en estompage de perspective
sont déterminées par le dégradé de la couleur ou de la valeur
achromatique. Les nuances de ton local déterminent une
impression de profondeur ou de tridimensionnalité. La
réponse vistas n’est pas seulement donner dans les planches
noires/grises, on peut aussi en avoir dans les planches
couleurs.
 Exemple : A la planche 6, dire que c’est un livre ouvert, on
fait ressortir la reliure du livre par les différences de ton de
couleur
o 3. Y ; YF ; FY
 Elles sont déterminées par les nuances de couleur
chromatique ou achromatique.
 Par exemple : c’est des nuages à cause des nuances de
couleur
Déterminant dimension formelle (FD)
o Réponses dans lesquelles l’impression de perspective, de
profondeur ou de tridimensionnelle est déterminée par les
proportions relatives des parties de la tache
o Par exemple à la planche 10 : on dirait un château avec un parc
derrière
Déterminants kinesthésiques
o K : kinesthésie humaine entière (voir un humain entier faire une
action)
o Kp : kinesthésie humaine partielle (voir une partie d’un humain en
mouvement, comme une main)
27
o Kan : kinesthésie animale (voir des animaux faire une action)
o Kob : kinesthésie d’objet (voir par exemple un feu d’artifice, une
explosion, un avion qui vole, un réacteur qui est en train de projeter
de la lumière,…)
 Les réponses reflet, lorsque par exemple on dit que c’est un paysage qui
se reflète dans l’eau, un personnage qui se regarde dans le miroir. On le
côte fR (un paysage qui se reflète) ou rF (une femme qui se regarde dans
le miroir).
Signification psychologique des déterminants
La réponse purement formelle F
On admet généralement qu’une réponse F représente une tendance à fonctionner
sur le plan perceptif et cognitif et donc sur un plan rationnel plutôt que sur un
plan fantasmatique et affectif.
Le sujet ne révèle rien de ce qu’il ressent, il ne projette pas, il donne des
réponses basées que sur la forme. Cela peut être de l’ordre de la défense, de
l’inhibition, une mauvaise passation par le psychologue,…
Elles ont un sens de contrôle de l’imagerie mentale et des émotions quelqu’elles
soient (positives/négatives).
Déterminants couleurs
La réponse couleur pure (C) correspond à la capacité du sujet à réagir sur un
plan immédiat et affectif.
C’est le fait des sujets qui sont dit primaire, qui ont une réaction immédiate à
l’ambiance sur un mode affectif.
C’est donc une décharge affective immédiate. Par opposition à des sujets +
secondaires, qui observent et réfléchissent avant de répondre et d’agir.
Les réponses couleurs sont donc des réponses qui mesurent la spontanéité de la
réaction affective.
(distinction entre les réponses C pure [aucun contrôle affective] ; CF [contrôle
moyennement la réponse affective]; FC [bon contrôle de la réaction affective si
on a une réponse positive c’est-à-dire qui va dans le sens formel qu’on peut
voir]).
Déterminant valeur achromatique (C’)
On admet généralement que ce qui se projette dans la C’, c’est l’affectivité
dysphorique, c’est-à-dire dépressive ou qui témoigne d’un processus psychique
à coloration dépressive.
Il est important de faire la distinction entre un affect dépressif qui est contôlé par
le moi (FC’ ou C’F) et un affect dépressif non contrôlé par le moi (C’).
Une réponse C’ pure c’est l’indice d’affects dépressifs complètement incontrôlé
par le moi.
28
Déterminant clair-obscur
Les réponses Clob ont la signification d’anxiété avec des nuances dépressives.
(distinction entre le Clob pure [non contrôlé par le moi], ClobF [moyennement
contrôlé] et Fclob [bien contrôlé])
Les 3 catégories des réponses estompage
L’estompage de texture (T ; TF ; FT) : les réponses T expriment un besoin de
proximité affective, de relation intime.
L’estompage de vista (V ; VF ; FV) : ces réponses expriment une tendance à
l’introspection critique, auto-dépréciative ou pessimiste et généralement
douloureuse. On retrouve ce type de réponse particulièrement donc chez les
dépressifs et les suicidaires. On n’en voit jamais avant l’âge de 10/11 ans (ou
très très rarement) car nécessite un certain niveau intellectuel.
L’estompage de diffusion (Y ; YF ; FY) : ces réponses témoignent de la
présence d’anxiété situationnelle. Elles ne font pas partie de la structure de la
personnalité et n’interviennent que suite à des situations stressantes, ces
réponses disparaissent au fur et à mesure.
Signification psychologique des kinesthésies
1. Les réponses kinesthésiques témoignent des capacités d’imagination du
sujet, capacité de création et jusqu’à un certain point originalité, lorsqu’il
est confronté à une tâche cognitive complexe.
Le nombre de kinesthésies, leur originalité et leur qualité formelle sont
l’expression de l’imagination, de la créativité, d’une certaine liberté
d’esprit et de l’originalité du sujet.
Si les kinesthésies sont de mauvaise qualité formelle (en F-) cela peut être
l’indice d’une pensée délirante ou divagante ou d’une déficience
intellectuelle.
2. interprétation psychanalytique
a. les kinesthésies mesurent la richesse, la variété, la qualité, la
maturité de l’activité fantasmatique et donc de la créativité
Distinction à faire selon la nature de la kinesthésie : une « grande »
K exprimerait une activité fantasmatique + mature qu’une activité
fantasmatique qui manipule des petites kinesthésies qui exprimerait
du refoulement. Il y aurait donc une hiérarchie du + mature au +
immature : les grandes K/ les kp/ les kan/ les kob
La cotation des réponses à déterminants multiples
Ce sont les réponses qui sont déterminées par deux ou plusieurs déterminants.
Que faire en pareil cas ?
29
Association d’un déterminant formel avec un déterminant kinesthésique
Le déterminant formel n’est pas coté lorsqu’il est associé à un déterminant
kinesthésique, K, kp, kan ou kob.
On suppose que le forme est sous-entendue : parce qu’elle est presque toujours
présente dans les réponses kinesthésiques.
Autres associations de déterminants
Exemple : planche 9, dans le rose inférieur
« Des animaux en peluche rose, à cause de la couleur et parce qu’il y a un
dégradé de la couleur qui donne l’impression d’une matière pelucheuse ; il y a
de la couleur et de l’estompage de texture »
Cotation : D CF, TF+ obj
Exemple planche 10, en G: un personnage qui danse devant un feu d’artifice; il
y a à la fois de la K et du kob.
Cotation : G K, kob+, H, feu
Exemple planche 4, en G : un gorille debout. Enquête : c’est un gorille à cause
de la forme et à cause de sa couleur noire.
Cotation : G K, FC’+ A
Exemple planche 2: des éléphants qui se battent avec leur trompe, il y a du sang
partout, le sang gicle partout, c’est rouge et ça dégouline de leur corps, ils en ont
partout.
Enquête : G, ici des taches de sang sur leur peau. On sent que c’est une peau
avec des couleurs différentes.
Cotation : G kan, Kob, CF, TF, C’F+ A, Sg
Exemple planche 7, en G : une île en flamme, un volcan qui a explosé et il y a
de la fumée.
Enquête : c’est un volcan qui a explosé, c’est très noir là, et il y a la fumée parce
que c’est assez foncé, plus foncé ici que toutes les autres couleurs qui sont plus
claires.
Cotation : G Kob, C’F, Y+ pays, feu
La colonne du contenu
On distingue en première approximation, en fonction du contenu, les réponses
humaines, animales, végétales et inanimées.
Classement selon le caractère entier ou partiel des réponses en H et A
Pour chacune de ces catégories de réponses, on se demande si les engrammes
représentent des êtres ou des parties de ces êtres. On distingue ainsi :
- les êtres humaines entiers, cotés H
30
- les détails humains ou parties du corps humain cotés Hd tels que tête,
bras, main, jambes, pieds, etc…
- les animaux entiers, cotés A
- les détails d’animaux ou parties d’un corps d’animal, cotés Ad
Les cotations « parenthèses »
La cotation entre parenthèses (H), (Hd), (A), (Ad) est utilisée pour différencier
les engrammes représentant des êtres humaines ou des animaux imaginaires ou
irréels de ceux qui représentent des humaines ou des animaux réels :
- (H) exemple : anges, fantôme, diable, créature de science fiction
- (Hd) exemple : tête d’ange, yeux d’un fantôme
- (A) exemples : dragon, licorne, Mickey
- (Ad) exemples : tête de dragon, tête de Babar
Les réponses anatomiques, cotées Anat : tous les organes internes des êtres
humains et des animaux, normalement invisibles, tels que :
Poumons, cœur, estomac, squelette, cage thoracique, vertèbres
Ce sont des réponses très rares.
On peut rapproches des réponses Anat les réponses radiographie ou échographie
cotées Radio, telles que : radio des poumons, radio du squelette, etc…
On cote également à part :
- les réponses sexuelles cotées Sex : sexe masculin, pénis, testicules,
sexe, féminin, etc…
- les réponses « sang » cotées Sg : du sang qui a coulé, une tache de
sang, etc…
Les réponses « botanique » cotées Bot : tous les végétaux tels que arbre,
buisson, herbe, etc…
- toutes les parties de végétal, telles que : branche, fleur, pétale, feuille,
fruit, graine, racine, tige, tronc, etc…
Certaines catégories d’objets inanimés font l’objet de cotation particulières :
Alimentation, coté Alim
Tout ce qui est comestible
Anthropologie, coté Anthr
Tout ce qui a une connotation culturelle
ou historique
Architecture, coté Arch
Toute construction ou élément de
construction
Art, coté Art
Toute oeuvre d’art ou tout objet en
rapport avec l’art (par exemple :
instrument de musique)
Explosion, coté explo
Toute explosion, y compris feu
31
d’artifice et champignon atomique
Feu, coté Feu
Feu, flamme ou fumée
Géographie, coté Géo
Cartes de géographie, plans,
mappemondes
Masque, coté Masq
Dans le système français, les masques
de loup par exemple (dans la cotation
international on cote (Hd))
Mobilier, coté Hb (anglais : household) Tout objet mobilier ou ménager
Nuages, cotés Nuage
Uniquement pour les nuages
Paysage, coté Pays
Paysage ou élément de paysage
Vêtements, coté Vêt
Tout vêtement
On traite parfois séparément les contenus « Nature » cotés Nat.
Il s’agit de contenus qui ne sont ni des Bot, ni des Pays, tels que : Soleil, Lune,
ciel, eau, océan, etc…
Dans le système français on note Objet pour tout objet fabriqué par l’humain
alors que dans le système international on le cote Science, Sc.
Signification psychologique attribuée aux différentes catégories de contenu
Avertissement : la plupart des contenus sont fréquents, y compris ceux auxquels
on attribue une signification particulière ; leur présence n’est significative que
s’ils sont inhabituellement nombreux.
Réponse H dite souvent « H pure(s) » :
On admet généralement qu’elles expriment la capacité de représentation réaliste
de la personne humaine vivante et donc la capacité de s’identifier.
L’absence de H pur dans un protocole est généralement considéré comme
inquiétante car statistiquement on a remarqué que les psychotiques présentaient
souvent une absence de H, cependant d’autres types également on cette
caractéristique, cela représente un désinvestissement de l’être humain.
Réponse Hd :
Réponses fréquentes et normales qui prennent cependant un sens pathologique :
- quand elles sont + nombreuses que les réponses H purs
- quand elles sont inhabituellement nombreuses
On estime alors qu’elles expriment l’absence d’intérêt pour personne humaine
et/ou l’incapacité à s’identifier à la personne humaine.
Réponse (H) :
Réponses beaucoup moins fréquentes que les Hd.
Si elles sont trop nombreuses, on estime qu’elles sont l’expression d’une
représentation déformée de la personne humaine. La déformation peut provenir :
32
- d’un manque d’intérêt pour la personne humaine et d’un manque
d’identification
- de projections pathologiques
- dans les cas extrêmes, d’une pensée délirante
Réponses (Hd) :
Réponses rares, qui expriment souvent à la fois l’incapacité à s’identifier et la
déformation de la représentation de soi et d’autrui par des projections.
(un bon protocole devrait contenir + de H que de Hd et ne devrait pas contenir
plus de une (H) ou (Hd) )
Réponses A :
Réponses banales, on considère souvent qu’elles traduisent une perception
réaliste de l’environnement et l’adaptation ordinaire de la réalité.
Quand elles sont trop nombreuses (+ de 50%) elles sont souvent interprétées
comme signe :
- d’adaptation conformiste et de socialisation superficielle
- d’immaturité et même d’infantilisme
Réponses (A) : interprétation parallèle à celle des (H)
Réponses Ad : interprétation parallèle à celle des Hd
Réponses (Ad) : interprétation parallèle à celle des (Hd)
Les réponses Anat sont classiquement considérées :
- comme l’expression d’une tentative de paraître savant (interprétation
aujourd’hui abandonnée)
- comme des équivalents des réponses Ad, mais dans un registre +
anxieux
- comme des signes d’angoisse relative à la santé, à l’intégrité ou au bon
fonctionnement de son propre corps (ou de celui de quelqu’un de
proche)
Les réponses Radio ont la même signification, en pire selon certains auteurs.
Didier Anzieu (1961) a regroupé les réponses Hd, Anat, Sex et Sg dans un
indice d’angoisse (IA) qu’il vaudrait mieux appeler indice d’angoisse somatique,
significatif si IA ≥ 12.
Les réponses Mas, et Vêt, lorsqu’elles sont inhabituellement nombreuses, sont
généralement considérées comme expression d’une tendance à la dissimulation.
33
Des recherches actuelles vont dans le sens plutôt de la révélation d’une
hypervigilance (grand besoin de se protéger contre l’environnement).
Les réponses Feu ou Explo, sont généralement considérées comme l’expression
d’une tendance à la violence « explosive » avec risque de passage à l’acte.
Ces interprétations font parfois sourire, car elles semblent naïves et fondés sur
des interprétations analogiques simplistes, mais elles sont souvent confirmées
dans la pratique clinique.
La colonne des facteurs additionnels
Les banalités (définition)
Définition classique : réponses qui sont données + d’1 fois sur 5.
Ces banalités sont variables selon les cultures.
Exner a établit, grâce ç un étalonnage, la liste des banalités américaines.
Rien ne permet d’affirmer que ces réponses sont banales en France.
Normalement on considère qu’on devrait avoir entre 3 et 5 banalités par
protocole. On ne note jamais deux fois la même banalité.
Les réponses banales les + importantes qui sont absentes sont un signe grave de
pathologie (absence de réponse H à la planche 3, chauve-souris à la 5 et
animaux à la 8).
Signification psychologie des banalités
Elles traduisent un fonctionnement cognitif adapté mais impersonnel. Leur
signification dépend de leur nombre :
- moins de 3 Ban
o difficulté à percevoir les situations comme la plupart des gens
o difficultés à accorder sa pensée ou sa manière de voir avec les
représentations socialement prévalentes
- + de 8 Ban, s’est interprété comme une tendance à s’enfermer dans une
vision conformiste et routinière du monde, des situations, etc…
On va coté aussi dans cette dernière colonne les mouvements agressifs, AG, ce
sont clairement une action agressive entre deux personnages : par exemple deux
hommes qui se battent, deux ours qui se battent, une dispute,…
Dans le système français on ajoute, dans le cas d’action pas clairement agressive
comme « un homme méchant », on note Host (hostile).
Il y a aussi des COP, des mouvements de coopération ou d’entraide, par
exemple à la planche 12 « deux hommes sont en train de faire danser une
dame ».
34
On cote également les réponses morbide, MOR, où l’objet est décrit comme
dégradé, blessé, cassé, abîmé, que ce soit pour des objets inanimés, des animaux
ou des humains. Par exemple une bouteille de parfum cassé, coté MOR, un
oiseau blessé, coté MOR, une personne blessé, coté MOR, mais aussi une
personne malheureuse/triste, coté MOR.
La réponse morbide n’est pas fréquente, on la trouve uniquement dans les états
dépressifs/suicidaires.
Eléments du psychogramme
R = le nombre de réponses cotables, normalement compris entre 20 et 30 selon
la tradition, + probablement entre 20 et 25.
Le R est fonction :
- de l’intelligence générale (il est faiblement corrélé avec le QI)
- de l’investissement de la tâche et de la coopération du patient ou du
sujet
- de sa liberté intérieure ou de son inhibition
T/R = le temps par réponse, est considéré comme une mesure de la vitesse ou de
la lenteur de l’idéation.
Il est normal entre 20 et 40 secondes par réponse.
Pour obtenir, on multiplie par 60 le temps total (qui est en minutes) pour obtenir
le temps en seconde, ensuite on le divise par le nombre de planche.
Si il est inférieur à 20s, ça exprime la rapidité, peut-être de l’impulsivité
cognitive, une fuite des idées, hypomaniaque ou maniaque.
Si il est supérieur à 60s, on considère qu’il y a une lenteur pathologique, dont les
causes sont multiples :
- déficience intellectuelle primaire (arriération) ou secondaire
(détérioration mentale pathologique)
- ralentissement dépressif
- inhibition névrotique
- méfiance pathologique
F% = c’est le pourcentage de réponses F pures, c’est-à-dire déterminées
uniquement par la forme, à la différence des FC, FC’, etc…
On admet que la focalisation de l’attention du sujet sur les formes traduit une
attitude + intellectuelle que l’attention aux couleurs (qui mobiliseraient les
affects), l’attention aux mouvements (qui mobilise l’imagination)
On admet donc que les réponses F pures sont des réponses impersonnelles, par
opposition aux réponses C, C’, Clob ou K, kp, kan, kob, qui sont des réponses +
personnelles et qui supposent par conséquent une participation de la personnalité
soit dans sa dimension émotionnelle, soit dans sa dimension imaginaire et
fantasmatique.
35
La signification des F pures dépend de leur nombre :
- elles expriment une attitude cognitive, une capacité à ne pas se laisse
déborder par les affects et les fantasmes : il en faut donc un minimum
- mais elles ne doivent pas être le seul mode de représentation, elles ne
doivent pas étouffer toute expression d’affect ou de fantasme
Il semble que le F% optimum soit compris entre 30 et 60 (et non comme le disait
les ouvrages anciens, entre 50 et 70).
Si le F% est supérieur à 60%, cela signifie que le sujet manifeste :
- un excès de contrôle vis-à-vis des émotions et de l’imagerie
- une tentative pour éliminer ou pour diminuer l’expression des
émotions et des fantasmes et une tentative pour réagir de façon un peu
excessive et un peu artificielle sur un mode purement perceptif et
rationnel
- c’est le signe de processus excessifs de contrôle : d’un point de vue
psychanalytique ou psychodynamique, les défenses sont trop rigides et
étouffent l’expression affective et fantasmatique et donc la créativité
Si le F% est inférieur à 30%, cela signifie que le sujet :
- se laisse complètement envahir par les éfantasmes ou les émotions,
sans prendre de recul ou de distance
- a du mal à saisir l’environnement dans sa réalité objective.
C’est donc un indice de faiblesse du Moi :
- instabilité
- absence de contrôle
- incapacité du sujet à maintenir une position rationnelle et réaliste
Cela étant, la signification véritable du F ne peut être établie que si l’on connaît
la qualité formelle moyenne des F pures, qui est exprimée par le F+% et le F+%
élargi ou X+5%.
F+% : c’est le pourcentage des réponses F pures en bonne forme. Ce
pourcentage est calculé par rapport au nombre total de réponses F pures (et non
par rapport au R)
(F+= 1 point ; F+ou- = 0,5 point ; F- = 0 point)
Le F+% mesure :
- l’acuité perceptive et une certaine aptitude à tenir compte des formes.
C’est donc un indice de bon fonctionnement perceptif, de capacité
d’enregistrer sans déformation majeure des données perceptives et de
les comparer avec les engrammes qu’il a en mémoire
- la capacité d’auto-critique et d’auto-observation. Le sujet qui donne
beaucoup de F+ c’est un sujet qui exerce vis-à-vis de ses associations
d’idées spontanées une auto-critique vigilante, c’est-à-dire qui écarte
un certain nombre de réponses que d’autres moins scrupuleux ou
moins exigeants auraient donné.
36
Un bon fonctionnement cognitif, une bonne vigilance, une bonne auto-critique et
une bonne épreuve de la réalité nécessite un F+% autour de 80-85.
Lorsque le sujet a un F+% trop bas, cela veut dire qu’on est en présence d’une
insuffisance grave de l’auto-critique et de l’épreuve de la réalité qui peut ellemême s’expliquer par :
- une insuffisance intellectuelle (arriération, trouble
neuropsychologique)
- un trouble psychotique (hallucination, délire, troubles du cours de la
pensée)
- une perturbation d’origine affective, névrotique ou thymique
Dans le F% et le F+% sont relativement indépendant l’un de l’autre.
Quatre cas de figures sont possibles :
- F% élevé avec un F+% élevé  tentative de défense et défense réussie
- F% élevé avec un F+% bas  deux hypothèses pour expliquer cet
échec :
o Déficience intellectuelle
o Inhibition névrotique : les contenus pulsionnels contre lesquels
le sujet se défend le perturbent tellement que cela désorganise
ses processus secondaires, et donc il fonctionne en F- en face de
représentations chargées affectivement
- F% bas avec un F+% également bas  généralement psychose ou
impulsivité extrême chez des sujets peu intelligents puisqu’il n’y a
presque pas de contrôle, envahissement par les émotions et par les
fantasmes, et en + incapacité de maintenir l’épreuve de la réalité.
- F% bas avec un F+% élevé  sujet qui se laisse envahir par les affects
et les fantasmes mais qui est capable de fonctionner avec une épreuve
de la réalité intacte, ce qui peut se rencontrer
o Chez certains psychotiques qui maintiennent un certain niveau
d’adaptation à la réalité
o Chez des sujets normaux très ouverts et créatifs
Le TRI = type de résonance intime
C’est une formule qui compare le nombre de K et la somme pondérée des
réponses couleur.
On l’écrit comme suit :
N K / N C , par exemple : 3K / 6C.
Attention !
Ce n’est pas une proportion, on ne divise pas 3K par 6C, c’est un rapport.
Alors que la somme des K est simplement leur total, la somme des C est une
somme pondérée :
- FC = 0,5 point
- CF = 1 point
37
- C = 1,5 points
Si dans un protocole on a 2 FC, 1CF et 1C pure, la somme pondérée des C sera
3,5.
Si on a 5K, le TRI sera indiqué de la façon suivante : 5K / 3,5C
Signification psychologique du TRI :
Hermann Rorschach a nommé cette formule Erlebnistypus = type de manière de
vivre, que D.Lagache traduisait type de vivance et qu’on traduit habituellement
type de résonance intime.
Dans le système international, le TRI est appelé EB.
Pour H, Rorschach, le TRI révèle la caractéristique la + important de la
personnalité, le fait que le sujet est introversif ou extraversif.
Les introversifs s’adaptent en inhibant leurs réactions émotionnelles et motrices
immédiates et en privilégiant la pensée et le fantasme.
Les extraversifs s’adaptent en réagissant de façon affective et motrice.
D’un point de vue psychanalytique, le TRI est une formule qui perment de
savoir :
- comment la pulsion est exprimée ou représentée dans l’appareil
psychique (stimulation d’origine interne)
- comment le sujet réagit aux sollicitations de l’environnement
(stimulation d’origine externe)
Face à ces stimulations internes ou externes :
- l’introversif ne réagit pas immédiatement, ce délai laisse le temps
d’élaborer mentalement et de former des fantasmes et donc une
imagerie de mouvements et d’attitudes exprimer par les K.
- l’extraversif réagit immédiatement par des décharges affectives et
même motrices (impulsivité affective et motrice)
Si la somme des K est supérieur à la somme des C+2, le sujet est introversif.
Selon Rorschach :
- il est tourné vers l’intériorité
- il tire ses satisfactions de lui-même et de sa vie intérieure
Si la somme des C est supérieur a la somme des K+2, le sujet est extraversif
Selon Rorschach :
- il est tourné vers l’extérieur
- il tire ses satisfactions de l’environnement et des interactions avec
autrui
Si la somme des K est égale ou à peu près égale à la somme des C, c’est-à-dire
si la différence est inférieur à 2, le TRI est ambiéqual.
38
La signification psychologique de l’ambiéqualité est discutée :
- selon Rorschach, type équilibré
- selon beaucoup d’auteurs, type obsessionnel
- selon Exner, type caractérisé par un conflit intrapsychique de type
névrotique. Mais Exner ne distingue pas entre ambiéqual et coarcité, et
rien ne garantit que ces deux TRI ont la même signification
Si il n’y a ni K ni réponse couleur (0K / 0C), le protocole est coarcté.
Coarcté est un terme médical qui veut dire contracté, serré, rien ne passe.
La coarctation peut signifier :
- qu’il n’y a aucune expression émotionnelle ou fantasmatique et dans ce
cas le F% est élevé
- que les affects négatifs (anxiété, tristesse, agressivité) prédominent, il y
a alors beaucoup de réponses kp, kan, kob ou des réponses
estompages, C’, Clob qui remplacent respectivement les réponses K et
les réponses C
Si les protocoles dans lesquels les K et les C sont présentes mais qui en nombre
très faible sont dit coarctatifs (= ils tendent vers la coarctation).
Par exemple : 1K / 0,5C ; 0K / 0,5C ; 0K / 1C ; 1K / 1C
Le EA de Beck
Samuel Beck a nommé Expérience Actual la somme des deux membres du TRI :
EA = somme des K + somme des C
La richesse de l’expression des réponses personnelles, + les réponses K et C sont
élevés + cela témoigne de la richesse intellectuelle du sujet, à condition que se
ne soit pas des K de mauvaises qualité formelle (qui témoigne d’un délire).
La formule complémentaire (ou eb expérience de base)
Construite de la même manière que le TRI. Elle met en rapport les kinesthésies
mineures (kp, kan, kob) et la somme pondérée des estompages et des C’.
FC = somme des kp+kan+kob
FC’ + C’F + C’ + FT + TF + T + FV + VF + V + FY + YF + Y
FC’ = 0,5 point ; C’F = 1 ; C’ = 1,5
Pareil pour les Y, T et V.
Tous les Rorscharien se pose la question de savoir a quoi sert cette formule.
L’intérêt principal de la formule complémentaire est qu’elle est le point de
départ du calcul d’une valeur nommé es (expérience stimulation = stimulation
par l’expérience).
39
Le es (experience stimulation = stimulation par l’expérience)
Il est par rapport au eb ce que le EA est par rapport au type de résonance intime.
EA = somme des K + somme pondérée des C
ES = somme des petits k + somme pondérée des C’ et des estompages T, Y et V
A l’heure actuel les auteurs sont divisés sur l’utilité de la formule
complémentaire, on ne sait pas exactement à quoi ça correspond. Mais à partir
de cette formule on aboutit à la formule du es qui elle a une signification
importante.
Signification du es
Elle découle de la signification des petites k et des C’ et estompages.
Beaucoup de psychologues admettent que les petites kinesthésies sont des
réponses moins matures que les K ; c’est incontestable pour les kob et les m,
cela se discute pour les kan.
Les C’’ et les estompages, en revanche, ont une valeur dysphorique démontrée
cliniquement et empiriquement :
- C’ = signe dépressif, voire suicidaire
- T = signe de privation de relation affective proche (personnes venant
de vivre une rupture)
- Y = signe de peur liée à un danger précis actuel ou à l’anticipation
d’un danger
- V = signe d’autocritique ou d’auto-dépréciation, estime de soi négative
Le es est un grand indicateur de troubles psychopathologiques, + il est
important, + c’est grave. Il s’oppose au ea.
Habituellement il tourne autour de 7/8.
Le type couleur : C+CF/FC
Le type couleur est une formule qui compare la somme non pondérée des
réponses CF+C avec la somme non pondérée des réponses FC.
Les C pures et les CF sont des réponses dans lesquelles les couleurs l’emportent
sur la forme et la plupart du temps au niveau de la cotation la CF est une F+- ou
une F-.
La couleur qui représente l’expression affective a en quelque sorte échappé au
contrôle du Moi représenté par la forme. Cela signifie donc l’impulsivité, c’està-dire que les C pures plus CF sont une mesure de l’impulsivité affective, de la
spontanéité affective (pas forcément dans le meilleur sens du terme) et de la
primarité.
Si par exemple on a C + 4CF / 1FC, on parle de type couleur à gauche (on peut
dire droite et équilibré) et la signification étant l’impulsivité avec un risque de
passage à l’acte. On a une triade permettant d’évaluer le risque de passage à
l’acte : type couleur de gauche + beaucoup kob + beaucoup Dbl
40
Si on a un type couleur de droite (2C + CF / 4FC) signifie que les émotions sont
bien contrôlé et donc qu’il n’y a pas d’impulsivité sauf si la qualité formelle des
FC est négative.
Un type couleur équilibré (C + CF / FC) est plutôt bon signe également.
Chez les enfants c’est normal qu’il y ait un type couleur de gauche parce qu’ils
se caractérisent par leur exubérance et leur exagération de leur état émotionnel.
Ca devient préoccupant à partir de l’adolescence.
Le pourcentage des réponses couleur : RC%
Formule : total des réponses de la planche VIII à la planche X/R
+ de 40% = extraversion
- de 30% = introversion
L’indice d’égocentrisme d’Exner (ego) : définition et signification
psychologique
3 x réponses reflet + réponse (2)1/R
Selon Exner, l’indice ego évaluerait la centration sur soi-même (narcissique ou
auto-critique).
L’indice d’isolement social d’Exner
Exner considère que l’élévation du nombre de certaines réponses, qui ont pour
contenu des objets inanimés, exprime un évitement de la représentation des êtres
avec lesquels l’être humain est en relation.
Formule : 2 x Nature + 2 x Nuages + Bot + Géo + Pays / R
L’indice est significatif lorsqu’il est supérieur à 20 (indice d’isolement réel ou
fantasmatique).
L’indice d’intellectualisation
Formule : 2 x Abstraction2 + Art + Ay
On considère que c’est un indice d’intellectualisation et surtout de défense par
l’intellectualisation, le sujet ne révèle rien de lui et se défend en évoquant des
objets d’art,…
Le A%
C’est le % de toute les réponses A + Ad (donc A + Ad / R).
C’est un indice d’adaptation sociale.
Le H%
C’est toutes les réponses H réaliste + Hd (donc H + Hd /R).
Quand il y a une paire (2 hommes, 2 animaux,…) mais pas ce qui vient par paire (2 yeux, 2 poumons,…)
ex : c’est la mort/l’ amour/le désespoir,… mais il faut se méfier au niveau de la cotation vu que le sujet peut
être en fait au contraire submerger par ses émotions et ne voir que ça
1
2
41
C’est un indice de socialisation, de capacité à établir des relations
interpersonnelles,… Il faut toutefois faire attention en regardant si il y a un
certain équilibre entre H et Hd où si H ou Hd prédomine.
La norme est de 2H / 1Hd.
Si on a 0H / 5Hd il faut s’inquiéter par exemple.
Pareil pour l’indice A%.
Indice d’anxiété somatique
Formule : Hd + Anat + Sex + Sg / R (donc c’est un %)
A nuancer, en fonction du nombre de chacune des types de réponses. Si on a que
des Hd ça peut par exemple être un indice de morcellement.
Il ne doit pas être supérieur à 12 pour ne pas être considéré comme
pathologique.
Le Ban%
Le MOA
Phénomène Particuliers
Choc à
Le relevé des traits saillants (indice qui ressorte de la norme établie)
Il y a des données normatives différentes selon que le sujet soit adulte,
adolescent ou enfant. Il y a des normes par tranche d’âge, ici se sera celle des
adultes.
R
Norme
Entre 20 et 30 Réponses
T/R
Entre 30 et 45s
Significations possibles
Moins de 15 : réticence consciente et
délibérée, inhibition névrotique,
inhibition dépressive, troubles du
cours de la pensée, trouble déficitaire
(retard mentale ou détérioration)
Plus de 40 : créativité et richesse de
l’imagination, volonté de coopérer et
« transfert » positif, désir de briller,
envahissement par des fantasmes
difficiles à contrôler, minutie
obsessionnelle
Moins de 20s : créativité
exceptionnelle, fuite des idées
Plus de 60s inhibition névrotique,
ralentissement dépressif, troubles du
42
Somme des
G = 8 et D = 13
Dd
cours de la pensée, trouble déficitaire
(retard mental ou détérioration)
Pas de signification intrinsèque.
Etudier le niveau d’organisation des
réponses.
3 ou + : tendance à la minutie, à se
perdre dans les détails : cette
tendance est parfois explicable par
l’angoisse
Dbl
F%
Entre 33 et 60
F+%
Entre 70 et 90
F+%é(largie)
Entre 70 et 90
3 ou + : originalité et créativité,
tendance à l’opposition, colère (rage
narcissique selon Exner)
Plus de 60 : tendance à privilégier
une approche rationnelle de la
situation, tendance à répondre de
façon impersonnelle, que ce soit le
mode de réaction ordinaire du sujet
ou l’effet d’un processus défensif
Moins de 33 : tendance à réagir de
façon excessivement personnelle ou
affective, difficulté à contrôler
l’envahissement par des fantasmes ou
des émotions
Moins de 70 : manque de précision
de la perception et, par extension
(justifiée ou non ?) du
fonctionnement cognitif en général
Entre 60 et 70 : le dysfonctionnement
est modéré, on le trouve souvent dans
les troubles anxieux
Au-dessous de 60 : on doit envisager
l’hypothèse d’un trouble déficitaire
Plus de 90 : perfectionnisme, peur de
perdre le contrôle, manque de
souplesse
Si nettement + élevé que le F+% : la
précision perceptive est meilleur dans
les réponses + personnelles
Si nettement moins élevé que le
F+% : la précision perceptive est
meilleure dans les réponses peu
43
TRI
Extratensif ou introversif
EA
Norme supérieur à 7
Pathologique en dessous
de 4 ou 5
Très inquiétant en dessous
de 2 (lorsque le TRI est
coarcté)
K
Norme : au moins 4
Inquiétant en dessous de 2
Une K- est inquiétante
chez l’adulte
personnelles, les fantasmes ou les
affects entraînent une certaine
diminution du niveau fonctionnement
cognitif
Introverif : normal chez l’adulte, pas
chez l’enfant
Extratensif : normal chez les enfants,
difficulté de contrôle des émotions
chez l’adulte
Ambiéqual : présence d’un conflit
psychique intense et durable, ayant
ses racines dans la personnalité et
perturbant gravement l’ensemble du
fonctionnement psychique. Ce genre
de sujet ont des psychothérapies +
longues que les deux autres types.
Coarcté : inhibition ou refoulement
massifs des affects et des fantasmes ;
faiblesse des ressources mobilisables
par le sujet pour faire face aux
situations stressantes nécessitant un
effort d’adaptation
Inhibition ou refoulement + ou –
massifs des affects et des fantasmes ;
faiblesse + ou – graves des
ressources mobilisables par le sujet
pour faire face aux situations
stressantes nécessitant un effort
d’adaptation. Il faut nuancer en
fonction de la qualité formelle des
différents éléments du calculs (K+ ou
K- ? par exemple).
Approche psychanalytique :
correspond à l’activité fantasmatique
conforme au moi, non refoulée ;
exprime également la richesse et la
variété des identifications
Approche cognitive : tendance à
développer des stratégies
d’ajustement au stress fondées sur la
vie intérieure, la réflexion,
l’introspection, le travail sur soir
44
Kan
Kob
m
C
C’
T
Y
V
(avec un K de qualité formelle
positive)
Norme : au moins 2, pas
Approche psychanalytique :
plus de 4
correspond à l’activité fantasmatique
moins conforme au moi, susceptible
d’être refoulée ; il est plus difficile de
s’identifier aux contenus projetés sur
des animaux
Approche cognitive : on considère
traditionnellement l’excès des Kan
par rapport aux K comme un signe
d’infantilisme ou d’immaturité
Valeur-seuil : 2
Signification clinique : tendance au
passage à l’acte agressif et violent
auto et hétéroagressif (l’association
« Dbl – kob - type couleur de
gauche » (la triade psychopathique)
est particulièrement inquiétante)
Mouvement d’objet :
Anxiété situationnelle : le patient
valeur-seuil : 2
présente actuellement un état anxieux
intense en rapport avec une situation
dans laquelle il se trouve ou redoute
de se trouver
Valeur-seuil : 8
La somme des C permet d’estimer la
masse des réactions affectives
franches, conformes au moi, non
inhibées ou réprimées, les C
correspondent souvent, mais pas
nécessairement, à des affects positifs
Norme : 0 ou 1
Mesure directe des sentiments
Valeur-seuil : 2 ou plus
dépressifs
Estompage de texture
Isolement affectif. Besoin de relation
Norme : 0 ou 1
proche et d’intimité d’autant +
Valeur-seuil : 2 ou plus intense que le nombre d’estompages
de texture est élevé.
Estompage de diffusion
Anxiété situationnelle : le patient
Norme : 0 ou 1
présente actuellement un état anxieux
Valeur-seuil : 2 ou plus intense en rapport avec une situation
dans laquelle il se trouve ou redoute
de se trouver (significativement
exactement identique à celle du « m »
américain)
Estompage de perspective Tendance à l’introspection critique,
45
FD
Clob
Reflets
(2)
Indice Ego
RC%
C+CF/FC
Blends
A%
H
3
Norme : 0 ou 1
Valeur-seuil : 2 ou plus
Forme (tri)dimensionnelle
Norme : 0 ou 1
Valeur-seuil : 2 ou plus
auto-dépréciative ou pessimiste et
généralement douloureuse
Perspective fondée sur la forme et
non sur l’estompage. Même
signification que la Vista (V) mais
témoigne d’une pathologie + poussée
Norme : 0 ou 1
Anxiété. Même signification,
Valeur-seuil : 2 ou plus
accentuée, pour le choc3 Clob
(planche IV ou V)
Norme : 0
Centration sur soi ; préoccupation
Valeur-critique : 1 ou plus
narcissique par sa propre image
Réponses
Plus de 45 : préoccupation excessive
paires/symétriques
par sa propre image
Norme : 30 à 45% des
Moins de 30 : trouble de l’estime de
réponses
soi (signification à utiliser avec
prudence)
0,33 à 0,44
Idem
De 30 à 40%
Plus de 40 : extratension
Moins de 30 : introversion
“type couleur”
De gauche (C+CF>FC): impulsivité
De droite (C+CF<FC): bon contrôle
des affects et des impulsions
Norme de réponses
Plus de 5 : richesse, complexité et
codéterminées
caractère « sophistiqué » ou nuancé
Norme: 3 ou +
du fonctionnement psychique
Valeur-critique: 2 ou
Deux ou moins : fonctionnement
moins
psychique assez pauvre et superficiel
Nombre de déterminants
différents utilisés
Norme: 5 ou +
Valeur-critique : 3 ou
moins
Entre 33 et 66
7 ou + : fonctionnement psychique
diversifié, profondeur et complexité
de la vie psychique
3 ou moins: fonctionnement
psychique pauvre et stéréotypé
Plus de 66 : tendance à la stéréotypie
et au conformisme, et/ou immaturité
affective
Moins de 33 : pensée peu socialisée
Nombre absolu de H
Mesure l’intérêt pour autrui.
Norme: au moins 2 ou 3
Moins de 2: manque préoccupant
Valeur-critique: moins de
d’investissement d’autrui et des
2
relations interpersonnelles
allongement du temps de réponse, du temps de latence par rapport aux autres planches
46
H = 0 : suspicion de psychose ou de
retard mental
H / Hd+(H)+(Hd)
Norme: H doit être
supérieur à la somme des
Hd+(H)+(Hd)
H+Hd /
(H)+(Hd)
Anat
Radio
IA
Masque
(cotation
Française,
dans version
Internationale
on note (Hd))
Bot
Rapport global entre les
représentations non déformées (à la
fois entières et « réalistes ») et les
représentations partielles ou
imaginaires de la figure humaine
Norme: H+Hd doit être
Si H+Hd est inférieur ou égale à
supérieur au double de (H)+(Hd) : le sujet a des difficultés à
(H)+(Hd)
se représenter les autres de façon
réaliste et objective. Tendance à la
déformation systématique de la
représentation d’autrui sous
l’influence de projections imaginaires
Norme : 0 ou 1
Préoccupation, anxiété et rapport
Valeur-critique : 2 ou plus
avec le corps propre, le
fonctionnement corporel, la santé
physique ou l’apparence corporelle
Norme : 0 ou 1
Idem que Anat
Valeur-critique : 2 ou plus
Indice d’anxiété
Préoccupation, anxiété en rapport
somatique d’Anzieu
avec le corps propre, le
Valeur critique : 12 et plus fonctionnement corporel, la santé
physique ou l’apparence corporelle.
Remarque : pour le calcul de l’indice
d’anxiété somatique, on peut compter
les réponses « Radio » comme des
réponses Anat
Indice d’isolation d’Exner
Valeur critique : 20 et plus
Valeur-critique : 2 et plus
Botanique
Valeur-critique : 2 ou plus
Utilisée dans l’indice
d’isolement social
Tendance à la dissimulation, au
mensonge, à la « falsification de
l’existence »
Tendance à la dévitalisation
47
Ban
Norme : de 3 à 8
Mor
Réponses morbides
(Exner)
Normes : 0 ou 1
Valeur-critique : 2 ou plus
Moins de 3 : difficulté à percevoir les
situations comme la plupart des gens,
à accorder sa pensée ou sa manière
de voir avec les représentations
socialement prévalentes
Plus de 8 : tendance à s’enferment
dans une vision conformiste et
routinière du monde, des situations,
etc…
Signe de dépression
Les psychanalystes ont une certaine interprétation de la symbolique des planches
différentes de celle enseignée à Nanterre.
Point de vue de la symbolique des planches
Un autre aspect de l’approche psychanalytique consiste à considérer que les
planches du Rorschach ont un contenu symbolique.
Bien sûr, les planches elles-même n’ont pas de contenu latent : ce ne sont que
des morceaux de carton !
Cela signifie que les planches du Rorschach solliciteraient ou déclencheraient
spécifiquement et quasi automatiquement certains contenus latents dans
l’inconscient de tout les sujets.
Cela signifie que la planche IV par exemple orienterait nécessairement les
association des sujets vers leur « complexe paternel » ou vers leur « surmoi
paternel ».
Ainsi l’attitude de refus, de rejet, de négation, de choc du sujet face à cette
planche est interprétée comme révélatrice d’une attitude inconscient vis-à-vis de
l’imago paternelle.
Autre exemple : on admet souvent la symbolique maternelle de la planche VII,
qui orienterait les associations vers le « complexe maternel » ou les relations à
l’imago maternelle.
Certains psychanalystes ont affirmé que toutes les planches ont un contenu
symbolique.
La plupart des psychologues mettent en doute ces affirmations, mais il y a un
certain consensus sur les significations traditionnellement admises des planches
IV et VII.
48
Planche 1 : la planche du contact avec l’objet maternel
Planche 2 : la planche de la castration
Planche 3 : la planche de la scène primitive pour certains auteurs
Planche 4 : la planche du surmoi paternel
Planche 5 : la planche de l’idéal du moi
Planche 6 : la planche de la sexualité
Planche 7 : la planche de l’imago maternel
Planche 8 : la planche du contact avec le monde extérieur
Planche 9 : planche utérine, imago archaïque
Planche 10 : la planche de la séparation
Les échelles de contenus du Rorschach
1) L’échelle de destructivité des contenus de Palo Alto (B. C. Finney, 1955)
PACDS = Palo Alto Content Destruction Scale
2) L’échelle d’anxiété d’Abraham Elizur (1949). Echelle AL = Anxiety
Level = niveau d’anxiété
3) L’échelle d’hostilité (A. Elizur). Echelle HL = Hostility Level = niveau
d’hostilité
4) L’échelle MOA (Mutuality of Autonomie Scale) de Jeffrey Urist 1977.
Echelle de Réciprocité d’Autonomie
L’échelle de destructivité des contenus de Palo Alto (PACDS)
Echelle élaborée au ours des années qui ont suivi la création et la diffusion des
échelles d’Elizur.
Elle est due au travail de plusieurs chercheurs notamment B.C. Finney (1955à
Elle est destinée à la prévision du comportement agressif et violent dangereux
(agressions, attaques à main armée, viols, meurtres, etc….).
Les critères de cotation ont été précisés par M ? Levine (1973) et par Dorian
Rose et Edward J Bitter (1980)
Principe de cotation
Toutes les réponses reçoivent un score :
Chaque réponse peut recevoir selon le cas, un ou au maximum deux scores. On
prend en compte toutes les réponses, même les réponses additionnelles données
lors de l’enquête. Le score moyen est calculé en divisant le total des points
attribués par le nombre de fois où un score a été attribué.
Codes et principes de la cotation
Cinq catégories cotées de 1 (comportement non agressif) ç 5 (comportement
agressif violent)
1 : les réponses non agressives sont cotés 1
Cette catégorie comportent toutes les réponses dans lesquelles :
49
- l’engramme n’a pas une activité consistant à attaquer, blesser ou
endommager
- Il ne s’agit pas d’un objet dont l’usage principal est destructif
- L’engramme n’est pas lui-même détruit, blessé ou endommagé
- L’engramme n’est pas considéré par le sujet comme dangereux ou
effrayant
2 : les réponses dans lesquelles l’engramme est décrit avec dérision ou ironie ou
d’une manière dévalorisante sont cotées 2
Ex : un gros bonhomme ivre mort, de la peinture renversée sur des papiers pour
faire de l’art moderne
3 : le code 3 est attribué à trois séries différentes de réponses, qui répondent à au
moins l’un des critères suivants a, b ou c :
- a  réponses dont l’engramme représente la victime d’un acte agressif
(tout ce qui est détruit, abîmé, blessé, endommagé, etc…) ou tout être
auquel manque une partie essentielle (exemple : une femme sans tête
dans le D1 de la planche 1)
- b toutes réponses dans lesquelles l’être représenté par l’engramme
s’enfuit ou fait quelque chose pour se protéger d’une attaque ou d’un
dommage (exemples : un lapin en train de s’enfuir, un homme en train
de lever les mains en l’air, etc…)
- c  toutes les réponses sexe et anatomie
4 : sont cotés 4 toutes les réponses potentiellement destructrices dans lesquelles
l’engramme :
- représente un être ou un objet capable d’attaquer, de blesser,
d’endommager quelque chose
- est utilisé dans une activité destructive
- est considéré par le sujet comme effrayant ou dangereux
Exemples : les diables, sorcières, fantômes, loups, tigres, coyotes, fusils, lances
ou javelots, bombes, et touts les engrammes qui sont décrits comme affreux ou
sinistres ou pourvus d’une inquiétante étrangeté
5 : sont cotées 5 toutes les réponses qui mettent en scène un comportement actif
destructif tel que attaquer, tirer un coup de feu, etc…
Exemple : un tigre en train de bondir sur sa proie, en train d’attaquer sa prise,
etc…
Certaines réponses peuvent être cotées deux fois : ainsi un tigre attaquant sa
proie peut être coté 4 pour le tigre et 5 pour le fait d’attaquer
50
Tableau. Scores à l’échelle de Palo Alto de 5 groupes de délinquants (d’après
Rose & Bitter, 1980)
Groupes
Effectifs
Moyenne
Ecart-type
Auteurs de viols et
12
1,49
0,22
de meurtres, nonrécidivistes
Auteurs de viols et
11
2,40
0,74
de meurtres,
récidivistes
Auteurs d’abus
20
1,61
0,30
sexuels à enfants
sans violence
Auteurs de viols
20
2,30
0,93
Meurtriers
12
2,29
Exemple : Edouard
Il est âgé de 11 ans. Il a toujours eu des troubles de la conduite, maix ceux ci se
sont aggravés depuis quelques mois :
- sa tendance à commettre des larcins s’est accentués
- il a participé à un racket exercé par quelques grands sur les petits de
l’école primaire qu’il fréquente
- il fait de plus en plus l’école buissonnière
- masturbation réciproque avec des enfants plus jeune
- il renverse les enfants de son quarter avec son vélo
- il a violé la fille de sa famille d’accueil
Exemple : Echelle de destructivité des contenues de Palo Alto
Planche
Un papillon (1 point)
Une chauve-souris (1 point)
A l’envers on dirait comme un avion, il est en train de voler, c’est un avion de
guerre, un avion à réaction (4 points)
Planche II
Un volacn, il est en irruption (sic), il éclate, on le voit éclater ici (4 points)
Planche III
Au miliieu un nœud papillon ( 1 point)
Un scarabée (1 point)
Plahce IV
Une feuille (1 point)
51
Encore un chauve-souris (1 point)
Planche V
Un papillon (1 point)
Planche VI
Une bombe qui explose (4 points)
Planche VII
A l’envers, un frelon, il tourne en l’air pour piquer quelqu’un (4 points et 5
points)
Planche VIII
On voit deux petites têtes. Elles montent sur un talus, ils sont de chaque coté, et
quand ils vont se rencontrer la haut ils vont se battre (3 points)
Une aile coupée, d’un animal, on lui a coupé son aile, elle est là, indique le D5
(5 points)
Planche IX
On voit des têtes de Diablotin (4 points)
Planche X
On voit 2 bêtes qui se battent entre elles (5 points)
On voit des montres, ils ont des pattes partout (4 points)
Total : 49 pour 17 scores = 2,88 de moyenne
A comparer avec : un score moyen supérieur à 2 justifie la prédiction d’actes
dangereux
L’échelle d’anxiété d’Abraham Elizur
Tableaux. Critères de cotation de l’échelle.
Score A = 2 points
Score a = 1 point
Expressions
L’anxiété est associée au Ne sont jamais cotées a
comportementales
comportement de l’être
(sont toujours cotées A)
perçu.
Ex : un animal qui
s’enfuit, un homme
chargé par un taureau
Emotions ou attitudes
La réponse reflète
L’anxiété est exprimée ou
exprimées ou sousclairement la peur, le
sous entendue, mais de
entendues
déplaisir, le chagrin, la
façon moins nette.
52
pitié, etc…
Ex : un homme avec un
Le sentiment peut être
air soucieux, un enfant
attribué au sujet lui même
triste, une personne
(« une sorte d’insecte qui
timide, un animal
m’agace ») ou à un objet
déplaisant
interprété (« un animal
effrayé »)
Stéréotypes culturels de Réponses qui connotent Réponses qui impliquent
la peur
généralement la peur dans « un degré modéré de
notre société. On doit être déplaisir » plutôt que la
prudent dans la cotation
peur véritable. On doit
de ce type de réponse.
être prudent dans la
Ex : explosion atomique,
cotation de ce type de
sang, fantômes, tombe,
réponse.
dragons, sorcières,
Ex : autel, toile
chauve-souris, etc…
d’araignée, pétard, feufollet, araignées, etc…
Réponses symboliques
Ne sont jamais cotées A Réponses qui reflètent la
peur ou l’anxiété, mais de
manière symbolique. Ces
réponses sont à coter avec
prudence.
Ex : deux animaux en
train de se balancer sur un
rocher, le noir signifie la
mort, une tumeur
cancéreuse, un mortvivant, etc…
Double connotation
Ces réponses ne sont
Réponses dans lesquelles
(anxiété et agressivité)
jamais cotées A
s’expriment à la fois
l’anxiété et l’agressivité
ou réponses dans
lesquelles il est difficile
de discriminer entre
l’anxiété et l’agressivité
Ex : un animal effrayé sur
le point d’attaquer, un
homme que l’on pend,
une personne qui est
attrapée par derrière, un
policier, etc…
53
L’échelle d’hostilité d’Elizur
Elle se calcule exactement selon le même principe que l’échelle d’anxiété. Le
score H correspond à une valeur de 2 points, le score h à une valeur de 1 point.
Expressions
comportementales
Emotions ou attitudes
exprimées ou sousjacentes
Stéréotypes culturels de
l’hostilité
Réponses symboliques
Score H = 2 points
Score h = 1 point
L’hostilité est associée au Ne sont jamais cotées h
comportement de l’être
(sont toujours cotées H)
perçu.
Ex : deux animaux en
train de se batte, on a
écrasé le papillon, un
loup qui dévore sa proie,
etc…
La réponse reflète
L’hostilité, la critique ou
clairement la haine, le
le dénigrement sont
dégoût, le reproche, la
exprimées ou souscritique, la dépréciation, entendus, mais de façon
le dénigrement, etc…
moins nette.
Le sentiment peut être
Ex : deux femmes en
attribué au sujet luitrain de faire des
même (« c’est un genre
commérages, 2 maîtres
d’animal que je déteste ») d’hôtel obséquieux en
ou à un objet interprété
train de faire des
(« un visage qui grimace
salamalecs, etc…
de colère »).
Ex : une figure très laide,
un animal stupide, un
homme querelleur
Réponses contenant des Réponses qui impliquent
objets généralement
des objets moins
utilisés à des fins
directement en rapport
agressives.
avec l’hostilité
Ex : flèches, fusil,
Ex : pinces, tenailles,
pistolet, etc…
couteaux, dents, etc…
Ne sont jamais cotées H
Réponses qui reflètent
l’hostilité, mais de
manière symbolique. Ces
réponses sont à coter avec
prudence.
Ex : le rouge, c’est la
bagarre, un masque de
guerrier primitif, etc…
54
Réponses à double
cotation (hostilité et
anxiété : on cote ah)
Ne sont jamais cotées A
Réponses dans lesquelles
s’expriment à la fois
l’hostilité et l’anxiété ou
réponses dans lesquelles
il est difficile de
discriminer entre
l’hostilité et l’anxiété.
Ex : un animal effrayé sur
le point d’attaquer, un
homme que l’on pend,
une personne qui est
attrapée par derrière, un
policier, une personne
sans t^te, un ours blessé,
un enfant dont les bras
sont coupés, u papillon
épinglé, un policier, etc…
Exemple : Manuel
Om est âgé de 7 ans, il est en CP
- il est très agressif
- il se barre constamment avec ses camarades de classe
- il les brutalise (donne des coups de poins violent et les intimide
- il a récemment cassé un bras à un de ses camarade de classe et lui a dit
« nique ta mère »
- il est très insolent vis-à-vis des adultes
- pour toutes ses raisons, il a été exclu temporairement de l’école en
attendant qu’une solution soit trouvée
Planche I
Une chauve-souris avec des dents géantes, elle fait peur (émotion exprimée
score A, 2 points)
Planche II
Ou une chauve-souris, on l’a trouée, y’a plein de sang (double connotation :
anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle)
Planche III
Ca ressemble à une bête méchante, une mygale, une araignée qui avance vers
moi (double connotation : anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque
échelle)
55
Planche IV
Un scorpion (stéréotype culturel de la peur, score A = 2 points)
Planche V
Je sais pas, une chauve-souris, ça mord (double connotation : anxiété et
agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle)
Planche VI
Pas de réponse à cotée
Planche VII
Une araignée, non un scorpion, il te pique t’es mort (double connotation :
anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle)
Planche VIII
Un mec qui a été avalé par un gros monstre, on lui a rejeté toutes ses os (sic) qui
sont partis en fumée (double connotation : anxiété et agressivité, cotation ah = 1
point sur chaque échelle)
Planche IX
La tête d’un dragon (stéréotype culturel de la peur, score A = 2 points)
Une sorcière qui crache du feu et qui devient toute verte avec sa corne (double
connotation : anxiété et agressivité, cotation ah = 1 point sur chaque échelle)
Planche X
Pas de réponse à cotée
Total anxiété : 14
A comparer avec une moyenne et un écart-type :
- des « névrosés » : m = 12,5 e = 3,1
- des normaux : m = 5,2 e = 2,7
Total Hostilité : 6
A comparer avec une moyenne et un écart-type :
- Des « névrosés » : m = 5,6 e = 4,5
- Des normaux : m = 1,3 e = 1,8
L’échelle MOA de Jeffrey Urist
Cotation de l’échelle de Réciprocité d’autonomie (Mutuality of Autonomy
Scale) de J.Urist
56
On donne un score de réciprocité d’autonomie à chaque réponse qui présente
deux êtres quelconques (humains, vivants ou inanimés) dans une interaction
quelconque.
Cotation
Score : 1 point
Reconnaissance
réciproque (Blatt
& coll, 1990)
Définition
Relations
réciproques et
empathiques
Deux êtres sont
engagés dans une
activité qui
implique une
reconnaissance
réciproque de leur
distinction et de
leur autonomie
(Urist, 1977)
Score : 2 points
Les êtres sont
Activité parallèles engagés dans une
non hostiles (Blatt
relation
& Coll, 1990)
quelconque ou une
activité parallèle
(Urist, 1977)
Score 3 points
Les êtres ou objets
Perte d’autonomie ont besoin d’une
dans l’interaction : source extérieure
l’autre n’existe que de soutient ou de
s’il est appuyé ou
direction (Urist,
soutenu (Blatt &
1977)
Coll, 1990)
Score 4 points
Perte d’autonomie
dans l’interaction :
l’autre n’existe que
si il es reflété
(Blatt & Coll,
1990)
La relation entre
les objets véhicule
l’idée que la
définition ou la
stabilité d’un objet
n’existe que dans
la mesure où il est
Critères
Exemple
L’image contient Planche II : deux
des références
ours en train de se
implicites ou
porter un toast, ils
explicites au fait
sont en train de
que les figures
trinquer (Urist,
sont séparées et
1977)
autonomes (Urist, Planche II : Deux
1977)
personnes
engagées dans une
discussion
politique animée
(Blatt & coll,
1990)
Aucune indication Planche III : deux
explicite de
femmes en train de
réciprocité, mais
faire leur lessive
aucune indication
(Urist, 1977)
d’abscende de
Planche VIII :
réciprocité (Urist, deux animaux en
1977)
train d’escalader
une montagne
(Blatt & Coll,
1990)
Deux êtres sont
Planche I : deux
vus en train de
hommes qui
s’appuyer l’un sur
s’appuient à un
l’autre, ou l’un
mannequin (Blatt
s’appuie sur l’autre
& Coll, 1990)
ou est pendu à
l’autre (Urist,
1977)
L’un des êtres est Planche VIII : un
vu comme le
tigre qui regarde
reflet, l’ombre, la
son reflet dans
trace ou
l’eau
l’empreinte de
l’autre (Urist,
1977)
57
l’extension ou le
reflet de l’autre
(Urist, 1977)
Score 5 points
Déséquilibre grave
Thèmes
Thèmes de
dans la réciprocité
d’influence, de
coercition
des relations entre
contrôle
d’influence néfaste les êtres (Urist,
malveillant d’un
ou de menace
1977)
être par un autre
(Blatt & Coll,
ou
1990)
d’ensorcellement,
l’un des êtres peut
être entre les
griffes de l’autre
(au propre ou au
figuré) (Urist,
1977)
Score 6 points
Déséquilibre dans
Il ne suffait pas
Attaque violent et la réciprocité des qu’il y ait relation
destruction d’un
relations dans un
agressive, il faut
être par l’autre
cadre
que cette relation
(Blatt & Coll,
explicitement
agressive soit
1990)
agressif (Urist,
destructrice de
1977)
l’autonomie de
l’objet (torture,
étranglement,
relations de
parasitisme où ce
qui est gagné par
l’un est pris par
l’autre) (Urist,
1977)
Score 7 points
Thèmes
Objets avalés,
Destructivité
d’engloutissement
dévorés ou
supérieure à celle malveillant et de submergés par des
des êtres vivants
destructions,
forces dépassant
(Blatt & Coll,
Forces
complètement leur
1990)
destructrices
contrôle (Urist,
inanimées,
1977)
catastrophiques
(Blatt & Coll,
1990)
Planche IX, D (à
l’envers) : Une
sorcière en train de
jeter un sort contre
quelqu’un (Blatt &
Coll, 1990)
Planche I : une
chauve-souris
empalée sur un
arbre (Blatt &
Coll, 1990)
Planche X : une
tornade qui
projette des débris
partout (Blatt &
Coll, 1990)
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Cotation générale de l’échelle :
On utilise généralement 3 scores de réciprocité d’autonomie :
a) un score moyen (moyenne arithmétique des scores de chaque réponse)
b) le score le + élevé (correspondant à la réponse la + pathologique)
c) le score le + bas (correspondant à la réponse la + « adaptative ») (Blatt
& Coll, 1990)
Normes pour l’échelle de réciprocité d’autonomie
Malades mentaux hospitalisés : Moyenne = 3,2 Ecart-type = non précisé (Urist,
1977)
« Un score moyen égal ou supérieur à 4 suggère puissamment la présence de
sérieuses difficultés relationnelles et un trouble grave concomitant » (Harder &
coll, 1984)
Exemple echeleld e Palo Alto et MOA de Jeffrey Urist
Protocole d’un criminel qui a massacré tout un village à l’arme blanche
Planche I
Un homme tête tranché et le sang coule
Cotation Palo Alto = 3
Planche II
Le sang par terre
Cotation Palo Alto = 1
Planche III
Deux hommes découpent un cadavre
Cotation MOA = 6
Cotation Palo Alto = 5
Planche IV
Un homme sauvage…c’est fini
Cotation Palo Alto = 4
Planche V
Des enfants découpés en morceaux
Cotation Palo Alto = 3
Planche VI
J’ai pas compris...un cadavre
Cotation Palo Alto = 3
59
Planche VII
Un enfant égorgé par terre
Cotation Palo Alto = 3
Planche VIII
Les chiens mordent un homme
Cotation MOA = 6
Cotation Palo Alto = 5
Planche IX
Un cadavre brûle dans le feu
Cotation MOA = 7
Planche X
Un cadavre brûlé et des os dispersés
Cotation Palo Alto = 3
Total : Palo Alto = 30 pour 9 scores = 3,33 de moyenne
A comparer avec un score moyen supérieur à 2
Total : MOA = 19 pour 3 scores = 6,33 de moyenne
A comparer avec un score moyen = ou supérieur à 4
Exemple de cotation de l’échelle MOA sur un enfant de 9 ans victime
d’abandon à la naissance.
Planche I
Un papillon avec des ailes arrachées, avec du blanc et de la poudre sur les ailes.
Cotation : non cotable (pas de relation)
A noter également : MOR, Pn et Host
Planche II, à l’envers
Une chauve-souris avec du sang, on l’a trouée là, j’aime pas les chauves-souris,
on lui a arraché ses pattes, on lui a tranché la tête, elle est enragée
Cotation : MOA = 6 (« on »)
A noter également : MOR, Pn et Host
Planche III
On leur a coupé la taille aux dames. On les voit de côté, un méchant leur a coupé
la taille. Elles sont coupées à la taille.
Cotation : MOA = 6 (« on »)
A noter également : MOR, Pn et Host
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Planche IV, à l’envers
Une mite mortelle, on lui a fait des tous dans ses ailes, on lui a déformé la
figure.
Cotation : MOA = 6 (« on »)
A noter également : MOR, Pn et Host
Planche V
Une chauve-souris enragée. On lui a arraché un bout de la queue et ses dents
ailes, on lui a déformé sa tête, on lui a arraché des bouts des ailes
Cotation : MOA = 6 (« on »)
A noter également : MOR, Pn et Host
Planche VI
Un chat écrabouillé, on lui a coupé ses deux pattes avant, quelqu’un lui a arraché
ses poils, lui a coupé ses deux pattes avant. On lui a coupé sa queue, il a pas ses
oreilles
Cotation : MOA = 6 (« on »)
A noter également : MOR, Pn et Host
Planche VIII
Deux jumelle, on leur a coupé les pieds, on leur a coupé un bras, on leur a coupé
les cheveux, on leur a arraché une partie du corps
Cotation : MOA = 6 (« on »)
A noter également : MOR, Pn et Host
Planche VIII
Un papillon de toutes les couleurs. On lui a arraché des morceau des ailes du
corps, on lui a déformé sa figure, on lui ad déformé sa queue.
Cotation : MOA = 6 (« on »)
A noter également : MOR, Pn et Host
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