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Anthropologie sociale et culturelle
Introduction : l’anthropologie, pour quoi faire ?
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Ouverture aux cultures étrangères, rendre l’étranger moins étrange.
Les villes multiculturelles sont les plus grandes villes, cela donne une force à la ville, le
nationalisme est donc ridicule et contre productif.
Existe-t-il des comportements universels ?
Beaucoup de projets humanitaires n’ont pas eu les résultats voulus car on n’a pas fait
d’étude anthropologique du peuple aidé.
Culture ethnocentrique : culture qui s’intéresse avant tout à elle-même et envisage les
autres cultures suivant ses propres schémas de pensée, ses propres symboles et son propre
système de valeurs.
Importance des pratiques religieuses ? Origine des mythologies ?
Préserver les témoignages des cultures en voie de disparition et donc sauvegarder la
diversité culturelle, des langues disparaissent, le patrimoine immatériel, les savoir-faire,
les techniques de fabrication…
Le développement du Tiers-Monde passe par une reconnaissance de l’identité culturelle
des groupes humains qui le composent, il doit s’appuyer sur un fond social et culturel
enraciné dans le passé. Il faut qu’ils retrouvent la fierté (Célestin Monga, lettre à Fatou sur
les ingrédients du bonheur)
Première partie : Aspects et tendances de l’anthropologie
contemporaine.
Chapitre 1 : Le champ de l’anthropologie
Anthropos : l’homme – Logia : étude  étude de l’homme
L’anthropologie physique
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Ou anthropobiologie : espèce humaine = une des formes animales présente sur terre et
donc étudie l’homme selon les principes et les méthodes des sciences naturelles.
Donc caractéristique physique de l’homme : apparition des premiers hommes, évolution
physique (et donc paléontologie humaine), étude et analyse des variations des populations
humaines. (unité, raisons et degrés de diversité, adaptation à l’environnement)
Influence de la culture sur l’évolution physique
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Facteurs culturels influence l’évolution biologique tout comme pour les animaux
domestiques, l’évolution des hommes ne résultent pas uniquement de facteurs naturels.
Le développement du système nerveux a permis à l’homme d’inventer des comportements
qui n’étaient pas prédéterminés par son code génétique.
Le caractère culturel prend au fil des temps une importance de plus en plus grande par
rapport au caractère génétique  rapport très étroits avec les sciences sociales
Primatologie : science qui étudie le comportement des groupes primates autres que
l’homme.
L’anthropologie vise à l’étude de l’espèce humaine dans sa totalité (contrairement aux
autres sciences qui étudient l’homme)
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L’anthropologie culturelle
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L’anthropologie culturelle est la branche de l’anthropologie qui étudie les aspects du
comportement humain qui font partie de l’héritage culturel et qui sont donc appris.
Elle s’intéresse à la culture en général : les coutumes, les connaissances, les croyances,
l’art, les objets, toutes les habitudes et connaissances acquises par l’homme au sein du
groupe social qui est le sien.
Anthropologie sociale s’intéresse à l’homme en tant que membre d’une société et aux
rapports entre les hommes  branche de l’anthropologie culturelle qui s’intéresse à la vie
sociale.
Plusieurs branches de l’anthropologie culturelle :
o Ethnographie : description des différents peuples, des différentes cultures. C’est
un travail de terrain. Monographie : ouvrage qui décrit un groupe observé
personnellement par l’auteur. C’est la phase expérimentale de la recherche
anthropologique.
o Ethnologie : « A la différence de l’ethnographie qui enregistre et interprète,
l’ethnologie s’efforce de mettre au jour les principes qui gouvernent le
fonctionnement des différents systèmes identifiables par hypothèse au sein de
chaque société : système politique, système économique, système symbolique, ou
système de parenté, ouvrant ainsi la voie à la comparaison avec d’autres cultures »
(Philippe DESCOLA) L’ethnologie est la science des peuples, de leur culture et de
l’histoire de leur vie en tant que groupe. Elle s’intéresse particulièrement aux
populations ayant une culture différente de la notre, aux sociétés traditionnelles.
o Anthropologie sociale : s’intéresse à l’organisation, aux structures et aux
institutions sociales, par exemple, les relations de parenté, le mariage, les classes
d’âge…
o Anthropologie économique : l’organisation économique, rapport avec
l’organisation sociale.
o Ethnoscience : l’ensemble des connaissances qu’une population a de son milieu
naturel.
o Ethnoécologie : relations pratiques entre le groupe et son milieu naturel
o Ethnozoologie ou ethnobotanique : rapport homme/faune ou homme/flore
o Ethnoastronomie : connaissance astronomique des populations
o Le folklore : étudie la culture populaire au sein de sociétés complexes et
modernes. Exemple : charivari : vacarme sous les fenêtres d’un couple pour
montrer un désaccord social.
o Synchronie : étude des sociétés et des cultures à un moment donné de leur histoire
Diachronie : étude des sociétés et des cultures à travers le temps. (Archéologie,
histoire, paléontologie)
o Archéologie : cultures du passé donc l’ethnologie commence là où l’archéologie
s’arrête. Collabore avec l’ethnologie, pour donner des explications pour
comprendre les découvertes de l’archéologie. Elle est la seule source pour étudier
le passé de l’humanité avant l’apparition de l’écriture.
o Linguistique : science qui étudie le langage, la langue en elle-même et pour ellemême (Saussure), la langue est l’aspect fondamental de la culture qui interagit
avec tous les autres aspects de la culture. Synchronie : linguistique descriptive
(vocabulaire + grammaire), Diachronie : linguistique comparative (histoire des
langues).
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Rapport entre l’anthropologie et les autres sciences humaines
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L’histoire : basée sur l’écrit, reconstitue les faits du passé et les enchaînements.
Importance des enseignements de l’ethnologie si on veut faire l’histoire des peuples et des
mentalités en s’intéressant à l’évolution sociale, démographique, culturelle. Si l’histoire
est celle des civilisations, elle devient une ethnologie du passé. Il existe un écart entre ce
qui est écrit et la réalité vécue.
La sociologie : s’intéresse aux sociétés humaines, se limite souvent à l’étude de la société
dont fait partie le sociologue. L’anthropologue tâche de comprendre une société extérieure
à lui, il s’intéresse aux relations entre personnes. Le sociologue travaille avec des
questionnaires sur des échantillons de population (donc statistique) et pas par observation
directe.
La psychologie : étudie les comportements individuels par opposition aux comportements
de groupe. La coopération est appelée à un grand développement pour la compréhension
des catégories universelles de l’esprit humain.
Méthode et objet de l’anthropologie culturelle
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L’enquête de terrain
o Immersion dans la vie quotidienne des gens (observation participante),
apprentissage de la langue, de nombreux mois voire années (pour observer un
cycle annuel complet) pour avoir accès aux croyances, rites. L’anthropologue est
souvent seul, se met à la merci des gens.
o Méfiance, hostilité de la population locale puis intégré en ayant un statut, un rôle.
Il faut s’intégrer tout en perturbant le moins possible ce que l’on veut observer.
Comment définir les peuples qu’étudient les anthropologues ?
o Quel terme choisir ?
 Indigènes, aborigène, autochtones : habitants du pays
 Sauvages ou barbares : sens péjoratif. Origine : sauvage : habite la forêt ;
barbare : celui qui parle mal le grec.
 Société primitive : technique rudimentaire donc en opposition avec la
société industrielle moderne, mais sens péjoratif.
 Société archaïque : aussi idée de début et mais moins péjoratif.
 « Non civilisés » : insatisfaisant car il n’y a pas de peuple sans culture.
 Société sans machinisme : mais où commence la machine ?
 « Sous-développé » : comparaison avec un développement supérieur.
 Société sans écriture ou société n’ayant pas eu recours à l’écriture (car
ce n’est pas une question de capacité)
 Mieux : société traditionnelle : société fondée sur la tradition, sur les
usages anciens et habituels au groupe, par opposition aux sociétés
modernes, toutes entières tournées vers le futur, vers la nouveauté, vers le
changement.
o Critères sociologiques : Définir le « primitif » sur le plan collectif avec des
classements descriptifs des sociétés allant de la plus simple à la plus complexe sur
le plan politique et social. Mais il existe des structures sociales complexes avec des
systèmes politiques simples.
o Critères économiques ou techniques : classement par ordre des découvertes
(cueillette, agriculture, poterie…) mais l’ordre n’est pas toujours identique
contrairement aux pensées des évolutionnistes.
o Critères moraux : Définir sur le plan individuel, soi-disant imprévoyance du
primitif, absence de valeurs idéales mais ni eux ni nous n’avons le monopole de la
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gentillesse ou de la cruauté. Différence de mentalité (Lévy Bruhl) : esprit
prélogique du primitif à la logique du civilisé mais c’est faux, le civilisé n’est pas
plus rationnel dans ses raisonnements que le sauvage.
o Absence d’écriture : type de repère commode : possession de l’écriture  effort
pour conserver son acquis plus grand et donc peu d’énergie pour les nouveautés.
Relation avec l’espace et le temps différente : espace plus restreint car relation
limitée avec d’autres hommes, similarité culturelle car ne se souviennent que de
quelques générations et cherche à reproduire l’expérience ancestrale (histoire
froide par rapport à histoire chaude : attitude plus activiste). Notre société vit en
déséquilibre qui est cause de changement perpétuels, notre idéologie est celle du
changement pour le changement.
o A propos du terme de « tribu » et de son mauvais usage : terme utilisé pour
désigné les groupes humains qu’étudient les ethnologues.
 Groupe homogène et politiquement autonome, uni par la langue et la
culture, occupant un territoire particulier et donc les membres ont
conscience d’avoir une certaine identité qui les distingue des groupes
voisins.
 Conception contestée car cohérence pas vérifiée par observation : pas
forcément politiquement organisée, pas de limite territorial nette, plusieurs
tribus sur le même territoire…
 Création européenne : idée idéalisée du bon sauvage de Rousseau au 19°s,
groupe de colonisés à administrer et donc divisé en tribu pour plus de
facilité.
 Pour désigner un groupe social particulier, partageant une certaine culture,
on préfère le terme d’ « ethnie » ou de « groupe ethnique ».
Chapitre 2 : La diversité humaine
La diversité biologique, naturelle
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Une seule espèce d’homme : Homo Sapiens mais tous différents sur le plan génétique.
Différences physiques : races, sous-espèce. Système génétiquement fermé : les hommes se
reproduisent entre eux mais pas avec d’autres espèces.
Sous-espèce : regroupements d’individus (mais pas de coupure nette : vaste continuum)
 plus grande fréquence de certains gènes, peuvent se reproduire avec d’autres sousespèces donc système génétiquement ouvert. La différenciation en sous-espèce est
arbitraire.
L’arbitraire des différenciations en sous-espèce a amené la majorité des anthropologues à
renoncer à la notion, finalement abstraite, de « race ».
o L’adaptation au milieu : La pression sélective du milieu va éliminer certains
gènes. Il existe des liens entre les caractéristiques biologiques et le milieu
particulièrement le climat. Cette relation se marque au niveau de tendances (nez
plus large lorsque le climat est chaud et humide, pygmée dans la forêt, anémie
falciforme)
o Le métissage : brassage génétique, augmente de plus en plus.
o La dérive génétique : population nombreuse  stabilité ; petite population 
gène particulier peut disparaître. Effet du fondateur : s’isole d’un groupe et
provoque une plus grande fréquence de ses gènes que dans le groupe d’origine.
o Les mutations : Très rares permet d’étudier la distribution.
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o Influence de la culture sur la « race » : médicament  diminution de la malaria,
même chose pour le gène de l’anémie falciforme. Limite des mariages à cause de
critères particuliers : on cherche des femmes à peau plus claire.
o Il n’y a pas de race plus primitive que d’autres
Les relations entre « race » et « culture »
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Corrélation apparente entre aspect physique et comportement culturel  confusion
fréquente entre la culture et la race.
Différences raciales : pas de différence dans le comportement, dans l’intelligence.
Rien dans l’état actuel de la science ne permet d’affirmer la supériorité ou l’infériorité
intellectuelle d’une race par rapport à une autre.
Ce ne sont pas les différences génétiques entre les sous-espèces humaines qui sont la
cause des différences culturelles. Il ne faut donc pas utiliser le terme de race quand on
parle de groupes qui ont en commun la même culture, la même langue ou la même
religion. Ainsi les juifs forment une communauté avec des composantes culturelles,
religieuses, affectives, mais ils appartiennent à différents groupes physique.
Le racisme : pas de base scientifique, peut-on donc le faire disparaître en diffusant une
information objective ? Non car le racisme résulte de conflits plus réels, on utilise les
différences d’aspects physique pour justifier des différences sociales basées sur des
rapport de force ou sur la volonté de domination. Le racisme résulte plus de la diversité
culturelle que de la diversité physique. L’étranger que l’on repousse, c’est l’étranger qui
vous est proche ; l’étranger dont l’exotisme vous séduit, c’est l’étranger lointain, paré du
mystère de l’inconnu.
Les différence culturelles, à défaut de raciales, servent de prétexte, d’exutoire aux
problèmes de plus en plus aigus que pose la cohabitation à une humanité dont la
croissance démographique est vertigineuse.
Ce qui catalyse les haines de type racial, c’est ce qui est à la fois proche et diffférent, peu
d’espoir d’amélioration car il faudrait d’une part une égalité relative, de l’autre une
distance physique suffisante. Albert Jacquard : « Le bonheur d’empêcher un enfant de
mourir se paie nécessairement de l’obligation d’empêcher un enfant de naître ».
Pour lutter contre le racisme :
o Education  role de l’anthropologie : rendre l’étranger moins étrange.
o Promouvoir une attitude d’esprit qui permette un rapprochement, un dialogue.
o Prendre conscience de l’ethnocentrisme qui nous habite.
Lors des crises, lorsque les vraies causes, les vrais responsables sont hors de portée,
l’agressivité se reportera sur ceux qui sont accessibles, et ce d’autant plus facilement
qu’ils sont différents.
Rejet de la différence  comportement de défence inné face à un prédateur. Il faut donc
multiplier les contacts, car la différence c’est amusant, enrichissant, c’est le message à
faire passer.
Il faut donc promouvoir une démarche dynamique et affirmer solennellement que la
véritable fraternité, c’est oser la différence. Il faut mettre ses bons sentiments à l’épreuve
car « si tu ne me ressembles pas, frère, loin de me léser, tu m’augmentes » (St Exupéry).
La diversité culturelle
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Beaucoup de variété dans les comportements de l’espèce humaine quelque soit le
domaine : habitudes alimentaires, manière de dire bonjour, la pudeur, la notion aux temps,
manière de draguer, de regarder, de faire l’amour…
Raisons de ces différences ? Aspects communs ?
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Le concept de culture
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Le rôle de l’éducation : l’homme apprend une très grande partie de son comportement
grâce à l’éducation. Le jeune enfant fait preuve d’une grande plasticité, apprentissage
rapide, et il continue durant la vie d’adulte. Le concept de culture s’applique à l’ensemble
des comportements humains qui ont une caractéristique commune d’avoir fait l’objet d’un
apprentissage social.
La dimension symbolique : un son peut être un symbole, il symbolise arbitrairement
quelque chose. Il existe dans certaines cultures, un symbolisme visuel : l’écriture (son ou
écriture pictographique) mais aussi signalisation routière, vêtement. De très nombreux
aspects d’une culture sont donc transmis symboliquement et cela influence notre
perception du monde.
La culture, essais de définition : culture = civilisation. Tyler en 1871 : « c’est un tout
complexe qui inclut les connaissances, les croyances, l’art, la morale, les coutumes et
toutes autres dispositions et habitudes acquises par l’homme en tant que membre d’une
société » Kroeber et Kluckorn en 1952 : « La culture consiste en des modèles, explicites et
implicites, de comportement, acquis et transmis par des symboles. Ces modèles
constituent l’œuvre distinctive des groupes humains, et ce y compris dans la façons dont
ils s’incarnent dans les artefacts. Le noyau essentiel d’une culture réside dans ses idées
traditionnelles (c’est-à-dire résultant de son histoire) et particulièrement les valeurs qui y
sont attachées. Un système culturel peut être considéré d’une part comme le produit de
l’action, et d’autre part comme conditionnant les éléments de l’action à venir ».
La culture inconsciente : Par exemple, nous apprenons à parler notre langue avant d’en
connaître la grammaire. La culture est donc aussi un système intégré de modèles de
comportements appris qui caractérisent les membres d’une société déterminée.
La culture réelle et la culture idéale : écart plus ou moins grand entre ce que les
hommes font en réalité, ce qu’ils disent qu’ils font ou qu’ils devraient faire. La culture
idéale est la façon dont les gens expliquent les comportements, ce sont les normes du
groupe, les recommandations et les obligations. La culture réelle est ce que les gens font et
pensent dans leurs activités quotidiennes. Différence entre étic (point de vue objectif
d’une culture vue de l’extérieur) et émic (point de vue subjectif de ceux qui sont dans la
culture).
Rapports entre culture et société : une société est un groupe d’individus unis par des
rapports suivis entre eux et présentant une certaine identité géographique et culturelle,
notamment au plan linguistique et symbolique. Parler de société c’est insister sur
l’existence d’un ensemble d’individus et sur les liens qui les unissent ; parler d’une culture
c’est parler du comportement socialement acquis » (Firth) Les phénomènes sociaux et
culturels d’une société sont étroitement imbriqués les uns dans les autres, ils constituent
un système cohérent, une totalité, dont chaque élément influe sur les autres composantes.
La culture et le milieu naturel : Le milieu influence la culture surtout sur la partie de la
culture qui sert à exploiter ce milieu : la technologie, la culture matérielle mais à milieu
similaire ne correspond pas nécessairement la même culture. Il y a interaction entre le
milieu physique et la culture, et celui-là n’est que l’une des forces qui peut modeler celleci, il n’est donc pas déterminant.
Universalité et diversité culturelle : Très grande diversité mais on peut y découvrir des
cartactéristiques communes. Pourquoi ? toutes les sociétés sont confrontées à des
problèmes similaires. Toutes les cultures ont développé des méthodes pour régler les
relations entre ses membres et pour transmettre les connaissances. On trouve des
ensembles de coutume qui régissent les relations entre hommes et femmes, entre parents
et enfants, entre les différentes familles et individus de la société ; Toute culture donne
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aussi une explication de l’univers, il existe des mythes et des rituels. Chaque culture est
donc un ensemble cohérent. Chaque élément d’une culture est intégré aux autres et si on
change un élément cela aura généralement des répercussions sur l’ensemble. Influence des
cultures les unes sur les autres, tendance à la fois à l’uniformisation et à la différenciation
(désir de marquer la différence).
Aucune culture n’est supérieur : on a toujours tendance à considérer sa culture comme
supérieure. Culture de l’occident imposée partout : missionnaires, soldats… cela a
provoqué l’effondrement de la structure sociale traditionnelle qui n’est pas remplacée par
autre chose… Notre société : relation peu chaleureuse, manque de solidarité familiale,
déséquilibre avec la nature, solitude… D’autres société ont réalisé une harmonie
remarquable entre les hommes et la nature, solidarité profonde entre leurs membres… La
principale richesse de l’humanité, somme tout, c’est sa diversité.
Les limites du concept : La culture consiste donc en un tout tellement complexe,
tellement vaste qu’il ne peut que très difficilement être appréhendé dans sa totalité. De
plus, la culture change sans cesse dans le temps et dans l’espace. La culture d’une
population est donc jusqu’à un certain point une abstraction dégagée par l’anthropologue,
c’est donc un concept à manier avec prudence.
Chapitre 3 : L’évolution de la pensée ethnologique
Histoire de la discipline : les précurseurs
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Au début, intérêt pour les cultures étrangères, c’est une étape descriptive faite par les
voyageurs
Pendant l’Antiquité, Hérodote en Grèce aborde des problèmes ethnologiques tels que la
diversité des systèmes de descendance, le rôle de la diffusion dans le développement
culturel ou le déterminisme géographique. A Rome, César, Pline et Tacite décrivent les
populations qu’ils combattent.
Au Moyen-Age, l’Europe est peu ouverte aux cultures extérieures malgré les croisades.
o Ibn Khaldoum, historien et voyageur berbère, au 14°s, propose une théorie
générale de l’histoire où les relation sociales joue un rôle important.
o Marco Polo, 13°s, premier Européen à visiter la chine
A la Renaissance, l’Europe prend conscience de l’existence d’autres cultures  2
courants : les « sauvages » ne sont pas des êtres humains, idéalisent les vertus de ces
hommes qui vivent encore à l’état de nature.
o Rousseau : l’homme est naturellement bon, la civilisation est une régression
qui éloigne l’homme des autres et de la nature, ce qui l’empêche de
comprendre la diversité humaine et culturelle. Il prévoit l’apparission de
l’éthologie : des hommes partiront autour du monde pour y étudier les hommes
et les mœurs. « Quand on veut étudier les hommes, il faut regarder près de soi,
mais pour étudier l’homme il faut apprendre à porter sa vue au loin, il faut
d’abord : observer les différences pour dévouvrir les propriétés
18° et 19°s : de plus en plus de voyages d’exploration, étude plus systématique des
régions exotiques. En 1822 : section d’anthropologie en Angleterre, 1839, société
anthropologique à Paris.
o Début de la science préhistorique : Boucher de Crèvecoeur de Perthes
(19°s). Il pose le problème de l’évolution de l’humanité en montrant que notre
histoire ne commence pas avec celle des Grecs et des Romains.
o 1859 : Darwin : De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle 
contraire aux dogmes chrétiens. Il a une influence direct sur la première
endance de l’ethnologie : l’évolutionnisme.
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L’évolutionnisme
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Résulte de l’émergence de deux facteurs :
o Développement d’une conception historique des sciences humaines (Darwin),
des sciences naturelles (Cuvier) et découverte d’un passé préhistorique.
o 19°s : la bourgeoisie pense que la civilisation occidentale est parfaite et est
l’aboutissement de l progression de l’humanité depuis ses origines.
Les philosophes étudient les sociétés primitives pour trouver l’origine des institutions
antiques. (en pleine période coloniale)
Les représentants de ce courant : l’américain Lewis Morgan, les anglais Edward Tylor
et James Frazer.
o Les peuples formant l’humanité passent inévitablement par les mêmes étapes
qui s’enchaînent de façon les unes aux autres. L’aboutissement de ce progrès
est la civilisation occidentale.
Morgan classe les sociétés selon leur niveau technique : 3 phases : sauvagerie (cueillette
et chasse), barbarie (debut de l’agriculture), civilisation et trois périodes par phase :
ancien, moyen, tardif. Il établit des corrélations entre les techniques et les caractéristiques
sociales, politiques, religieuses des sociétés. On va du simple au complexe, de l’homogène
à l’hétérogène, de l’irrationnel au rationnel. Classification dépassée mais il est le premier à
avoir élaboré une réflexion théorique par exemple sur la terminologie de la parenté.
Tylor : théorie de l’animisme : le primitif a pris conscience d’un esprit invisible, il
animerait la nature, ensuite, ces esprits se sont spécialisés pour devenir des divinités puis
une seule divinité (monothéisme). Théorie des survivances : elle confirme l’existence de
stades successifs dans l’évolution culturelle (survivance= vestiges de stades culturels
antérieurs que l’on rencontre encore mais qui a perdu tout sens). Il a défini la
teknonymie : on nomme quelqu’un non par son nom mais par sa relation de parenté.
Frazer : Le Rameau d’Or (13 volumes). Il popularise l’intérêt pour l’anthropologie. Il
complète notre connaissance de l’antiquité par des informations empruntées aux sociétés
primitives et par des données folkloriques. Il n’a jamais été sur le terrain. Il parle de la
royauté sacrée, analyse les symboles, interprète la magie et la religion.
Critique de l’évolutionnisme : C’est dépassé, il n’y a pas d’évolution identique pour
tous, que ce soit pour l’évolution technique, que religion ou système social. L’influence
du milieu peut être grande. De plus, cette théorie a voulu voir ce qu’elle voulait trouver et
non ce qui se trouvait réellement. Ils ne laissent pas de place à l’emprunt. Il n’y a pas de
conception raciste chez les évolutionnistes car tous les peuples parcourent le même
itinéraire culturel.
Le diffusionnisme
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En réaction aux évolutionnistes, il se dessine au début du 20°s. Il essaie d’expliquer plus
souplement et plus objectivement le développement des sociétés et des cultures.
Les cultures évoluent non pas sous l’effet d’un mouvement profond mais par contact entre
elles. Si on observe les mêmes inventions, elles résultent de la diffusion d’éléments de
culture au cours de l’histoire.
L’école historico-culturelle allemande et autrichienne : Frobenius a distingué des
cercles culturels identifiables à partir d’un certain nombre de caractéristiques communes
résultant de contacts historiques dans une zone définie. Il a formulé des hypothèses
excessives. Ankerman et Graebner trouvent des ressemblances entre objets provenant de
pays différents. Mais ils n’ont pas assez de données pour expliquer les processus et se
borne à opérer des classifications dans les cultures existantes. Leur schéma explicatif
général voulait que tout développement culturel parte d’un centre, d’un foyer et se diffuse
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aux alentours comme des ondes dans une mare. Mais ce n’est pas parce que deux objets
sont les mêmes qu’ils ont une origine commune, il existe des convergences naturelles.
Quelques apports : concept de culture, création de termes tels que « traits culturels »,
« zone culturelle », réalisation de cartes de distribution. Le père Schmidt se pose la
question des raisons du refus ou de l’acceptation de traits.
L’hyperdiffusionnisme anglais (ou migrationnisme ou héliocentrisme) : Perry et
Smith, médecin anthropologue : le monde a été entièrement civilisé au départ d’un unique
centre de dispersion culturelle : l’Egypte ancienne.
Les tendances analytiques américaines : Boas, c’est le premier à faire du travail de
terrain. Ils ont un esprit critique beaucoup plus grand : comptage statistique, analyse
minutieuse des différents aspects des différentes cultures, se base sur l’histoire réelle,
cherchent des preuves de contacts pour qu’il y ait emprunt et pas convergence. Cette
tendance a mis en évidence la complexité des facteurs qui caractérient les civilisations,
elle a aussi souligné la variété des explications qu’appelle un phénomène.
Le fonctionnalisme
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Tournant le dos à l’histoire, les fonctionnalistes considèrent qu’une culture doit pouvoir se
comprendre dans son aspect contemporain, actuel, sans faire référence au passé.
Entre les deux guerres, les ethnologues observent les résultats décevant du colonialisme et
l’effondrement des cultures touchées par les effets de l’acculturation. Le changement d’un
élément a une répercussion sur tout.
Dans une culture, tout s’intègre intimement, tout se tient : l’alimentation, la sociologie, la
pensée religieuse, l’art… la culture doit donc être étudiée dans son contexte. Et pour
comprendre le rôle des différents éléments d’une culture, il faut en rechercher et en
comprendre la fonction.
Malinowski, Anglais d’origine polonaise. « L’explication des faits anthropologiques à
tous les niveaux de développement, par leur fonction, par le rôle qu’ils jouent dans le
système total de la culture, par la manière dont ils sont reliés les uns aux autres à
l’intérieur de ce système, et par la manière dont ce système est relié au milieu physique ».
Par exemple, le commerce kula, échange cérémoniel d’objets en coquillage en NouvelleGuinée permet d’exprimer et de raviver les rapports entre les populations de la région.
Enquête sur le terrain, il faut étudier les sociétés de l’intérieur.
Radcliffe-Brown : chercheur anglais, étudie les habitants des îles Andaman (Golfe du
Bengale) : « la fonction d’un élément socioculturel est le rôle qu’il joue dans la vie sociale
en tant que totalité et par conséquent la contribution qu’il apporte au maintien de la
continuité structurelle » Il est le véritable fondateur de l’anthropologie sociale actuelle, il
annonce le structuralisme.
Le fonctionnalisme marque le développement de l’anthropologie sociale, il inscrit
résolument l’anthropologie dans une perspective synchronique et il insiste sur la
cohérience culturelle. Mais les fonctionnalistent ont une vision trop statique des cultures,
ils ont trop simplifié.
L’infulence de la psychanalysse et de la psychologie
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Freud a tenté d’expliquer l’origine des règles et des institutions sociales en appliquant au
groupe les données de la psychologie individuelle mais théorie tout à fait dépassée.
Benedict distingue deux modèles/types culturels : le dionysiaque (violence, égocentrisme,
force) et l’appollonien (retenue, conformisme). Toutes les cultures pourraient se ramener à
ces deux types psychologiques.
Margeret Mead cherche à comprendre la façon dont l’individu reçoit sa culture.
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L’influence de la sociologie sur l’ethnologie française
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Durkheim, grand sociologue français réveille fin du 19°s l’intérêt pour l’ethnologie en
France.
o L’étude des phénonèmes sociaux doit s’abstenir des jugements de valeur et être
basée sur le positivisme, c’est à dire sure l’observation concrète, directe des faits
sociaux.
o Pour lui, manque de rigueur des évolutionnistes mais se rend compte de l’intérêt
de l’ethnologie pour ses recherches : « Les civilisations primitives constituent des
cas privilégiés parce que ce sont des cas simples… le rapports entre les faits y sont
apparents ». Il s’intéresse à l’inceste, au totémisme, à la parenté.
o Les observations rapportées par l’etnographie sont équivalente des expériences des
sciences naturelles et permettent de dégager des vérités générales. Il n’a pas fait de
terrain.
Mauss, disciple de Durkheim, véritable fondateur de l’ethnologie française. Il est allé sur
le terrain. Publication : « L’essai sur le don, forme archaïque de l’échange ». Le don ne
peut être unilatéral, il y a contre-don et cela dépasse le cadre de la seule activité
économique pour former un réseau déchanges sociaux qui sont au fondement de la société
elle-même.
Van Gennep : rites de passage, tentative d’analyse de la fonction de ces rituels
particuliers.
Griaule : importance des recherches de longue haleine
Le structuralisme
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Claude Levi-Strauss : étude de philosophie puis s’intéresse aux civilisations
traditionnelles et à leur mode de pensée. Une œuvre importante qui a influencé un grand
nombre de domaine : psychanalyse, analyse politique, la critique littéraire… Le
structuralisme pour lui est seulement une méthode scientifique.
o « Le but de l’éthnologie est d’atteindre, par delà l’image consciente et toujours
différente que les hommes forment de leur devenir, un inventaire des possibilités
inconscientes, qui n’existent pas en nombre illimité »
o Emprunte son mode de raisonnement à la linguistique: les règles de parenté et de
mariage servent à assurer la communication des femmes entre le groupes, comme
les règles économiques servent à assurer la communication des biens et des
services, et les règles linguistiques, la communication des messages.
o Analyse de plus de 800 mythes  Opposition fréquente entre le miel (douceur,
monde féminin) et le tabac (violence, force, monde masculin), le sens du mythe ne
peut être saisi qu’en tenant compte de la position qu’il occupe par rapport à
d’autres mythes au sein d’un groupe de transformation.
o L’analyse structurale vise à restituer au delà du désordre apparent la logique
cachée qui caractérise les créations de l’esprit humain et qui permettent
d’appréhender des catégories universelles de l’esprit humain, comme par exemple
le dualisme, la symétrie.
o Triangle vocalique transposé dans le domaine culinaire. Pointe du triangle : non
élaboré (cru ou roti), en dessous : élaboré, à droite nature (pourri : transformation
naturelle, bouilli : cuisson médiatisée), à gauche culture (cuit : transformation
culturelle, fumé : cuisson non-médiatisée). On peut en procédant ainsi, espérer
découvrir, pour chaque société, en quoi sa cuisine est un langage dans lequel elle
traduit inconsciemment sa structure.
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o Le structuralisme ne s’est pas intéressé à la totalité des aspects d’une culture,
notamment ses aspects matériels et économiques.
Luc de Heusch : étudie l’Afrique, il poursuit l’analyse des structures de la pensée bantoue
au travers de l’analyse de leurs mythes mais aussi de leurs rites.
L’influence marxiste
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En France dans les années 60, courant de recherche directement influencé par le
marxisme, il faut analyser les différentes sociétés à partir de leur économie. La production
de biens dans la société constitue l’infrastructure qui détermine tout le reste, c’est à dire le
social, le politique, l’idéologiqe,.. qui sont la superstructure.
Réhabilite la dimension diachronique car il faut étudier l’évolution des structures
économiques
Claude Meillassoux et Maurice Godelier : essaie de concilier marxisme et structuralisme
car tout deux essaient de trouver la logique cachée des choses.
Intérêt pour les facteurs écologiques mais théorie pour analyser la société capitalliste pas
pour les sociétés traditionnelles.
L’anthropologie appliquée
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Contribution du colonialisme : contacts souvent catastrophique entre les cultures
o Acculturation : processus d’acquisition de caractéristiques d’une culture par une
autre.
Anthropologie pure : science pour la science ; anthropologie appliquée : aider à éviter les
conflits, les malentendus.
Désir de préserver les cultures des changements, est-ce justifiable ?
Difficile de rester indifférent aux contraintes que les sociétés subissent de l’extérieur.
Participation des anthropologues aux projets de développement est très utile car beaucoup
de projet ont foirés à cause du manque de connaissance des réalités sociales et
symboliques.
La psychologie évolutionniste
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Elle examine l’influence de notre évolution génétique sur notre comportement.
Le cerveau humain est façonné en vue de perpétuer l’espèce.
Indices biologiques : dimorphisme sexuel, monogamie pas répendue, femmes plus
exigeantes que les hommes…
La coopération sociale augmente les chances de survie, la selection naturelle nous a donc
donné les capacités mentales pour l’amitié, l’affection, la gratitude, la confiance mais
aussi, le ressentiment, la tristesse….
Deuxième partie : L’organisation sociale
Chapitre 1 : La structure sociale : quelques principes de base
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Début de l’étude : examen de l’aspect social de la population qui l’intéresse.
o Car les relations sociales et plus particulièrement, les relations de parenté sont à la
base de toute l’organisation du groupe.
o L’organisation sociale suit des modèles établis culturellement et transmis de
générations en générations. Ces modèles = des institutions (par exemple le
mariage).
11
o Et donc les institutions répondent aux fonctions indispensables à la vie sociale : les
réglementations sexuelles, la constitution des familles, les rapports de parenté,
l’organisation politique, l’organisation économique, l’organisation religieuse…
o Toutes les cultures ont un système social, c’est-à-dire un ensemble d’institutions,
c’est une réponse culturelle aux problèmes universaux… cycle de vie, sexe, foyer,
famille, éducation, autorité…
o 2 catégories d’organisation sociale : les automatiques liées à la parenté, le sexe,
l’age et les associations libre : club, groupe initiatique…
Chapitre 2 : La parenté
L’importance et le rôle de la parenté
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Fox, 1973 : « La parenté est à l’anthropologie ce que la logique est à la philosophie et
l’étude du nu aux arts platiques »
Question de la prohibition de l’inceste dans toutes les sociétés, le but serait d’amener les
hommes à se distinguer les uns des autres et à échanger des partenaires matrimoniaux,
c’est-à-dire à s’organiser socialement.
Dans beaucoup de société, tous les membres du groupe sont unis par des relations fondées
sur le fait qu’ils sont du même sang ou qu’ils sont unis par mariage.
L’importance de la parenté est telle que l’on assignera souvent à l’éthnologue des parents
afin de pouvoir lui donner une place dans la société et ainsi mieux l’intégrer.
Obligation liée à la parenté très importante
Très importante aussi sur le plan politique (famille royale)et sur le plan économique.
Qu’est-ce que la parenté ?
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Chez nous, l’essentiel de la parenté réside dans les liens qui unissent les enfants à leur
père et mère.
Chez les Nuer (pasteurs du Soudan) : une femme dont le mari meurt reste dans le groupe
de son mari, ses enfants seront considérés comme ceux du premier mari, en général, elle
se marie avec le frère de son mari (mariage fantôme) ou plus rarement, mariage entre
femmes (une femme agée et importante avec une jeune, la vielle jouant le rôle social de
l’homme).
Chez les Lakher de Birmanie, la mère ne compte pas, deux enfants de la même mère mais
de père différent ne seront pas apparentés.
Parrain et marraine d’un enfant peuvent être considérés comme apparentés et ne peuvent
donc pas se marier.
Donc différence entre parenté biologique (descendants d’un encêtre commun) et parenté
sociale (ensemble des individus qui sont désignés sous le vocable de parents, qui sont
reconnus comme tels par la société en cause). La parenté est un de ces cercles délimités
avec soin, auquel l’individu peut recourir avec certitude pour trouver de l’aide et au sein
duquel se situent pour lui des droits et des devoirs envers ses parents.
Définitions et conventions
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Chez nous : personne de référence = Ego
o Parents directs : père et mère (autres parents de la génération des parents : oncle ou
tante)
o Même génération : frère et sœur si même père et mère, cousin(e) sinon
o Enfants : fils ou filles, enfants des frères et sœurs : neveux ou nièces
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Donc, distinction en fonction du sexe, classification en fonction de la génération,
distinction ligne direct ou collatérale. + parents par alliance (préfixe « beau » sauf pour le
mari de la tante qui est l’oncle)
Convention : un triangle : homme ; un cercle : une femme ; un losange : pas de précision
de sexe. Ligne verticale : relation de filiation, ligne horizontale avec petite ligne vers le
bas : fraternité, = ou ligne horizontale avec petite ligne vers le haut: mariage. Ego est
nourci, un signe barré correspond à une personne décédée.
Famille nucléaire : couple avec ses enfants
Un terme de parenté est dit descriptif lorsqu’il ne désigne qu’une seule catégorie de
parents.
Un terme de parenté est dit classificatoire lorsqu’il peut désigner différents individus
n’ayant pas exactement le même lien de parenté : oncle, tante, cousin, belle-mère…
2 catégories de cousins
o cousins croisés : enfants du frère de la mère et de la sœur du père
o cousins parallèles : enfants du frère du père et de la sœur de la mère.
o Du coté du père : patrilatéraux, du coté de la mère : matrilatéraux
Chapitre 3 : La filiation
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Importance de la parenté surtout dans les moments cruciaux tels que naissance, initiation,
fête, mariage, mort.
Parentèle ou groupe parental = ensemble des individus que Ego reconnaît comme ses
parents. Cela entraîne pour chacun un ensemble de droits et de devoirs, de plus l’unité
familiale remplit des fonctions spécifiques tant à l’égard de ses membres que vis-à-vis de
la société globale.
Lien de filiation entre deux personnes quand il y en a une qui descend de l’autre ou quand
l’une et l’autre descendent d’une troisième personne. C’est donc très vaste car il suffit
d’avoir un ancêtre commun.
Filiation bilatérale (ou filiation cognatique)
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La parenté se compte tant dans la ligne maternelle que dans la ligne paternelle. Droits et
devoir dans les deux familles, la distance qui sépare les individis s’exprime en degrés.
C’est le type de filiation que nous connaissons.
Filiation unilatérale ou unilinéaire
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Filiation transmise que par l’homme ou que par la femme. C’est souvent comme cela dans
les sociétés traditionnelles. Chez nous, c’est équivalent à la transmission du nom de
famille. Les groupes du père et de la mère sont nettement différenciés.
Système patrilinéaire ou matrilinéaire. Tous les membres d’une parenté unilatérale sont
membres de cette parenté seule et ne participent à aucune autre.
Dans un sytème patrilinéaire, parmi les cousins de Ego, seuls ses cousins parallèles
patrilatéraux font partie de sa parenté ; dans un système matrilinéaire, seuls ses cousins
parallèles matrilatéraux font partie de sa parenté.
Les cousins croisés ne font jamais partie de la parenté dans un sytème unilatéral, le
mariage entre cousins croisés est commun à de nombreux peuples (Philippe DESCOLA)
Fréquence des différents systèmes de filiation
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60% unilatéral (46% patrilinéaire, 14% matrilinéaire), 36% bilatéral, 4% bilinéaire.
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Relation entre le mode de subsistance et la filiation : chasseurs/récolteurs : bilatéral ;
agriculteurs/pasteurs : unilatéral.
Les avantages du système unilatéral sur le bilatéral
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Déterminer un groupe discernable de parents : la parenté unilatéral permet un groupement
des individus plus structuré, tous les membres ont les mêmes intérêts, la même égalité
dans les devoirs de solidarité.
La double appartenance entraîne des conflits en cas de crise.
La filiation unilinéaire facilite la propriété qui reste collective au groupe, il ne faut as la
partager au moment de l’héritage.
Les types de groupes basé sur la filiation unilinéaire
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Le lignage : un groupe de parenté unilinéaire basé sur la filiation patrilinéaire
(patrilignage) ou matrilinéaire (matrilignage) dont les membres descendent d’un ancêtre
commun par des intermédiaires connus. L’ancêtre est le fondateur de la lignée, réelle ou
héros mythologique
o Nombre de générations de parent varie : Ashanti (Côte d’Ivoire/Ghana) : remonte
à 12 générations mais en général ça remonte rarement à plus de 6 générations.
o Peuvent se diviser en segments plus petits : lignages segmentaires. On retrouve par
exempe des segments d’un même lignage dans plusieurs villages.
o Gestion des conflits dans le plus petit segment possible, arbitrage au niveau
commun aux groupes en conflit.
o Le lignage a été remis en cause en considérant que c’est une création conceptuelle
des ethnologues, il appartiendrait surtout à la culture idéale.
Le clan : Le clan est un groupe de parenté basé sur la filiation unilinéaire dont les
membres descendent d’un ancêtre commun mythique ou légendaire.
o Par rapport au lignage, différence de taille et ne peut prouver la filiation jusqu’à
l’ancêtre légendaire
o Le clan comprend les vivants et les morts (rôle religieux) et même les descendants
potentiels. Il est donc statique.
o Fonction du clan : ses membres affirment leur appartenance au clan par le port du
nom, de parure symbolique, l’exercice d’obligations et de droits communs.
Les moitiés (ou dualité) : société divisée en deux groupes unilinéaires, échange de
partenaires matrimoniaux entre les moitiés. Rôles :
o Exogamie : il faut se marier avec quelqu’un de l’autre moitié.
o Economique : aide mutuelle
o Rituel et spirituel : chacun a sa spécialité et fait des rites pour l’autre
o Administratif : l’une organise le camp, l’autre recherche le gibier
Les phratries : Clans regroupés, apparentés. Spécificités de chaque clan mais solidarité
entre eux. Par exemple, les indiens Hopi. Rôle politique et religieux important. Mais rare
et rôle peu important.
Fonctions des groupes unilinéaires
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Solidarité et sécurité : groupe d’entraide basé sur la parenté, groupe solidaire face au
monde extérieur. Le clan, le lignage est responsable collectivement des fautes commises
par ses membres, si un membre commet un meutre, la vengeance peut s’exercer sur
n’importe quel membre du lignage. Obligation d’entraide, de solidarité, de vendetta.
Organisation des alliances matrimoniales : En général, exogamie : on peut se marier
qu’à l’extérieur du groupe (si à l’intérieur du groupe : endogamie). L’obligation
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d’exogamie permet de s’allier avec d’autres groupes et donc base plus large au besoin de
sécurité.
Rôle économique : la terre est propriété collective du clan, peuvent posséder des biens
matériels comme des temples, des maisons de réunion, des objets sacrés ou cérémoniels
Rôle politique : Le clan peut détenir des responsabilités spécifiques dans la vie tribale.
Les pères de clans peuvent former le conseil tribal. Le roi ou chef de clan ne peut provenir
que d’un clan particulier.
Rôle légal : responsabilité collective des actes de leurs membres
Rôle religieux : Rituels, cérémonies spécifiques au clan utilisés pour le bien-être du
groupe entier, souvent liés au culte des ancêtres. Le chef de clan joue le rôle de grand
prêtre.
Problèmes particuliers en relation avec les groupes unilinéaires
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Le totémisme : croyance en une identification symbolique entre un homme ou un groupe
et un animal, un phénomène naturel, une plante ou un objet, les membres du groupe ont
alors une relation particulière avec leur totem (tabou : ne pas tuer, ne pas manger ces
animaux). Ce phénomène n’est pas aussi fréquent qu’on l’a cru et n’a pas la même
signification partout. Le but des pratiques totémiques est le besoin des hommes
d’organiser de façon symbolique les rapports entre nature et culture.
Rapports entre le filiation et l’autorité : chez les Iroquois, ce sont les femmes des
matriclans et des matrilignages qui nomment les sachems. Ils ont des titres et des
fonctions qui appartiennent héréditairement à certains groupes. Quel est le pouvoir réel de
ces femmes en coulisse, si les hommes occupent le devant de la scène lors des réunions ?
Ce n’est donc pas un véritable matriarcat, terme qui veut dire que le pouvoir, que
l’autorité appartient aux femmes. Filiation et autorité ne suivent donc pas la même voie,
car il n’y a pas de lien direct entre le statut des femmes dans la société et le sytème
matrilinéaire, l’autorité se fait d’oncle à neveux ainsi que la transmission des biens et des
responsabilité, les femmes est donc un chaînon intermédiaire en sa qualité de porteuse de
filiation.
La matrilinéarité est-elle antérieure à la patrilinéarité ? C’était l’avis des
évolutionnistes mais on ne trouve pas trace de cela, on retrouve le système patrilinéaire
chez des peubles à des niveaux techniques rudimentaires.
Survivance ? (persistance d’un mode de vie qui appartient à un type de vie antérieure)
o L’oncle maternel : important dans le système matrilinéaire mais aussi parfois dans
les systèmes patrilinéaires (mais affirmation du rang des individus dans la lignée
maternelle, rôle dans le lien créé par les biens matrimoniaux)
o Coutume de la couvade : comédie de douleur d’enfantement, réculsion, interdits
qui s’impose au moment de l’accouchement. Dans une société matrilinéaire : façon
d’affirmer qu’on est le père. Dans le patrilinéaire, plus nécessaire mais reste car
moyen de se mettre hors de danger car un enfant a besoin de son père.
o Coutume de la teknonymie : désigner une personne par rapport à sa descendance,
le père n’est plus appelé par son nom mais par le vocable « père d’un tel ».
Homme accompli que le jour où il a un descendant.
En fait, pas de réponse à cette question. Il y a des passages d’un système à l’autre.
o Evolution des sociétés unilinéaire : Recul des milieux matrilinéaires. Les
colonisateurs on contribué à imposé les systèmes bilatéraux ou patrilinéaire. Dans
la société patrilinéaire, il y a un frein important au développement car aucun intérêt
à l’éducation des filles qui quittent la famille lors du mariage.
15
Filiation bilinéaire
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Les systèmes de filiation matrilinéaire et patrilinéaire coexistent. Les deux lignées
conçues sur le système de la parenté linéaire peuvent être sournce d’avantage et
d’obligation, mais ceux-ci sont différents ou inégaux.
Exemple : Chez les Ashanti (Ghana), coexistence des clans matrilinéaires et des groupes
patrilinéaires avec des rôles différents. Ou chez les Yakö du Nigéria, le groupe
patrilinéaire s’occupe des propriétés immobilières, des rituels concernant la terre, le clan
matrilinéaire s’occupe des biens meubles et des esprits en rapport avec la fertilité. Un
homme mange dans son kepun (clan paternel) et hérite dans son lejima (clan maternel).
Filiation indifférenciée ou filiation non unilinéaire.
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L’individu choisit pour lui ou pour ses enfants le groupe de parenté auquel il appartiendra.
Ce groupe est appelé ramage. Donc pour Davenport, c’est un système de filiation non
unilinéaire.
Pour faire partir d’un ramage, il faut prouver sa filiation unilinéaire que ce soit la
matrilinéaire ou la patrilinéaire. Surtout présente en Océanie.
Ce système permet une certaine flexibilité, ce qui répond au besoin d’assurer à tous une
égale répartition des terres, des avantages.
Cas particuliers
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Métier transmis de père en fils, les biens d’oncle à neveu.
Parenté en corde en Nouvelle-Guinée : côté du père, passe de la fille au fils de la fille, côté
de la mère : passe du fils à la fille du fils.
Filles héritent de la mère, fils du père…
L’adoption
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On attribue légalement à un enfant de nouveaux parents. Implique ou pas une rupture avec
les anciens parents.
Très courant en Polynésie pour mieux répartir la population car rareté de la terre.
Permet d’augmenter le groupe de solidarité car accroît le cercle parental si le contact est
gardé avec la famille d’origine.
Chapitre 4 : L’alliance matrimoniale
Généralités
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Le groupe conjugale est l’unité sociale qui exerce le rôle le plus proéminent que ce soit au
niveau de la perpétuation du groupe par la reproduction, au niveau de la perpétuation de la
culture par l’éducation des enfants, ou au niveau de la production et de la consommation
des biens de subsistance  alliance matrimoniale = le mariage. L’origine de cette alliance
est dans l’instinct sexuel.
Mariage et relation sexuelles : La culture influe non seulement sur les formes de
l’accouplement mais la culture a aussi organisé, institutionnalisé, limité et contrôlé les
rapports sexuels et les relations qui en découlent.
o La loi, la religion, notre culture n’approuve pas les rapports sexuels en dehors des
liens du mariage… même si ça existe.
o A Samoa, c’est différents, les garçons et les filles ont des expériences sexuelles
avant le mariage de façon semi-clandestine.
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o Chez les Masaï du Kenya, les rapports sont encore plus libre. Ado dans des camp
de guerriers (Kraal) pendant 10 à 15 ans. Ils sont visité par des jeunes filles.
Ensuite, ils rentrent au village et se marient.
o Il peut aussi y avoir mariage sans relations sexuelles : chez les Nuer, mariage entre
femmes.
Limitation des rapports sexuels avant le mariage : Dans les sociétés traditionnelles, la
comptabilité sexuelle ou l’inclinaison sentimentale personnelle n’ont que peu d’influence
sur le mariage. Elles sont préoccupées par la perpétuation biologique du groupe,
perpétuation de la culture et de la société, intérêt économiques ou prestige des familles.
Une vie sexuelle active est souvent incompatible avec la spécialisation rituelle (cémibat
des prêtres, vestales à Rome)
Obligation du mariage : Pression très grande car procréation et éducation des enfants 
reproduction de la force de travail et perpétuation du système social.
Le mariage : essai de définition : C’est plus que simplement une union sexuelle
reconnue socialement entre un homme et une femme, même si c’est presque toujours le
cas. Dans d’autres cultures, le mariage peut avoir des significations différentes et avoir des
implications sociales fort différentes et beaucoup plus importants. Le nombre d’époux, le
choix, les bases du choix, l’age, la solidité du lien peuvent changer. Le mariage a des
implications sexuelles, mais aussi économiques, légales, symboliques et politiques. Il
établit des relations avec des groupes de parenté autres que celui auquel on appartient par
filiation. Le mariage est avant tout une union reconnue socialement entre deux individus
et par eux une alliance entre deux groupes de parents. Le mariage implique un ensemble
d’échanges ou de transferts de droits et d’objets entre les parties.C’est aussi une menace
pour la sécurité, l’équilibre du groupe de filiation par l’introduction d’un élément étranger.
Le choix du conjoint
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La prohibition de l’inceste : les nouveaux liens doivent perturber le moins possible le
groupe de filiation et la coopération en son sein. Toutes les sociétés interdisent l’union
charnelle entre certaines catégories de parents consanguins et donc une interdiction du
mariage entre eux. Exception dans les familles royales en Agrique de l’Est : royauté
divine et mariage entre frère et sœur renforce la sacralité du pouvoir, mariage entre
jumaux à Bali. La prohibition de l’inceste apparaît donc comme universelle, c’est la seule
règle sociales universelle. La sanction peut aller de la moquerie, folie, banissement et
peine de mort.
o Aspect génétique : effet génétique néfaste découvert au début de l’humanité, en
pratique c’est faux. Les règles qui prohibent l’inceste sont souvent incohérentes du
point de vue biologique et en outre il apparaît que l’humanité primitive ne se
trouvait pas démographiquement en position pour pouvoir se rendre compte de
l’influence génétique que pouvait avoir la prohibition de l’inceste.
o Aspects instinctifs et psychologiques : L’horreur de l’inceste ne semble pas
instinctive. Psychologiquement, le fait de vivre ensemble pendant longtemps aurait
une influence sur l’excitabilité érotique. On reprend l’idée de la lassitude sexuelle.
Même s’il se produit exceptionnellement, il y a disproportionnalité entre l’appareil
répressif et le risque.
o Aspect social : Ce serait une règle d’origine purement sociale, la prohibition est
plus large que celle définie par la biologie : un chinois n’épousera jamais
quelqu’un qui a le même nom.
o Aspect familial : Explication de type fonctionnaliste : risque de désorganisation au
sein du groupe, conflit d’autorité et de sentiments, en épousant sa fille, un père
serait à la fois le père et le grand-père de ses enfants. La cellule éducative de
17



l’enfant est perturbée, la même personne ayant des rôles différents. Cette thèse est
en contradiction avec ce que l’on observe : la famille traditionnelle a une fonction
éducative beaucoup plus courte que chez nous, c’est très vite le groupe qui prend
en charge l’éducation des adolescents.
o Aspect de la recherche d’alliances : l’alliance matrimoniale permettrait d’élargir
son groupe de parenté et d’augmenter l’intégration sociale, les hommes primitifs
évitent ainsi les conflits et augmentent leur chance de survie.
o Aspects démographiques : Pour assurer un équilibre entre la proportion des
femmes et des hommes, il faut un groupe beaucoup plus nombreux que ce qui peut
être nourri localement par la chasse et la cueillette ; ce problème est alors résolu
par l’établissement de relations de réciprocité avec les différents groupes locaux.
o Conclusion : Pour Lévi-Strauss, le prohibition lie nature et culture mais il s’agit
plus d’une transformation que d’un lien. C’est la première règle sociale et donc le
premier symbole d’une culture. Ce changement a permis d’établir des liens avec
d’autres bandes. La prohibition de l’inceste affirme donc à un premier niveau la
préémincence du social sur le naturel, du collectif sur l’indifidiel, de l’organisation
sur l’arbitraire.
L’exogamie et l’endogamie :
o L’exogamie est l’obligation pour les membres d’un groupe de choisir un conjoint
en dehors de celui-ci, c’est une règle sociale, une extension de la prohibition de
l’inceste. Elle peut être résidentielle et viser le village, c’est-à-dire le groupe de
voisinage dont on fait partie.
o Les règles ne sont pas uniquement négatives, elles peuvent assigner un cercle à
l’intérieur duquel le mariage doit avoir lieu.
o L’endogamie est l’obligation de se marier à l’intérieur d’un groupe socialement
défini.
o L’union préférentielle est l’obligation de choisir pour conjoint un individu qui
présente avec le sujet un rapport de parenté déterminé.
o On peut être endogame de classe sociale.
o Endogamie de religion : refus de mariages mixtes
o L’exogamie et l’endogamie évitent des mariages trop proches et trop éloignés car
les peuples craignaient la rupture d’un équilibre organisé, autant par la
perturbation du cercle étroit de parents que par l’introduction d’éléments
totalement étrangers dans la société.
o La grande idée de Lévi-Strauss a été de montrer que toutes les règles d’exogamie
avaient pour but d’instituer un échange.
La théorie de l’échange matrimoniale selon Lévi-Strauss basé sur l’échange des
femmes.
o Les femmes sont le bien le plus rare, le plus précieux dans le groupe, car ce sont
elles qui assurent par la procréation la perpétuation du groupe et souvent aussi
l’essentiel de la subsistance par le travail. L’échange des femmes est donc essentiel
pour conserver l’interdépendance, l’alliance entre les groupes.
Les structures élémentaires : les systèmes qui prescrivent le mariages avec un certain
type de parents ou les systèmes qui tout en définissant tous les membres du groupe comme
parents, distinguent ceux-ci en deux catégories : conjoints possibles et conjoints prohibés.
o Mariage prescriptif- mariage préférentiel : mariage obligatoire ou souhaité avec
une certaine catégorie de parents. Souvent mariage entre cousins croisé car ne font
pas partie de la parenté dans un système unilinéaire, de plus échanges
matrimoniaux basés sur le don et le contre-don entre les groupes de parenté.
18

Cas patrilinéaire : Ego épouse sa cousine croisée patrilatérale (restitution=
récupérer) ou sa cousine croiée matrilatérale (même échange que la
génération précédente (= répéter)
 Cas matrilinéaire : Ego peut recevoir sa CCP (restitution) ou CCM (même
échange que génération précédente)
 Exception : Proche-Orient, Ego épouse sa CPP, mariage endogame pour
intensifier la solidarité entre les guerriers de ces populations de pasteurs
nomades dont les lignages étaient en compétition permanent.
o L’échange restreint ou mariage symétrique. Par exemple en Australie. Les
hommes du groupe A épousent des femmes du groupe B et réciproquement, deux
hommes échangent leurs sœurs et même chose à la génération suivante. On épouse
donc sa double cousine croisée. (cousine croisée bilatrale).
Les aborigène australiens ont divisé chaque moitié en 2 formant 4 sections. Un
groupement sur base matrilinéaire et un sur base patrilinéaire (= système Kariera).
La filiation est matrilinéaire mais la règle patrilinéaire intrevient pour déterminer
l’appartenance territoriale. Exemple : on divise la France en deux groupes : Durant
et Dupont, les Durant devant épouser des Dupont et inversément. L’enfant prend le
nom de sa mère. On veut resserer les liens entre les villes de Paris et Bordeaux, les
Durant de Paris épouse donc des Durant de Bordeaux et les enfants résident dans
la ville de leur père. Ego doit donc épouser sa cousine croisée.
o L’échange généralisé ou mariage asymétrique : 3 groupes de parent (ou plus) : A,
B, C. Les femmes circulent en cercle : A donne à B qui donne à C qui donne à A,
on favorise donc le mariage avec la cousine croisée matrilatérale. Plus le cycle est
long et plus il peut être interrompu, le système est donc assez fragile. Si on
privilégie la cousine croisée patrilatérale, à chaque génération, le sens de
circulation est inversé. Le cycle est plus court mais il ne fonde une alliance
qu’entre 2 groupes. Hypergamie : mariage avec un conjoint de statut supérieur,
hypogamie : mariage avec un conjoint de statut inférieur.
 Les structures complexes : les cas où l’on se borne à prohibiter certains type d’unions.
C’est le cas chez nous.
o Mariage dit par compensation : groupe du mari donne au groupe de son épouse
des valeurs matrimoniales par exemple du bétail.
o Système crow-omaha : Quand on choisit un lignage pour une femme, les
membres des lignages sont interdits pour plusieurs générations. (Omaha :
patrilinéaire : relation avec le côté maternel pour 3 générations ; Crow,
matrilinéaire, relation avec le côté paternel pour 3 générations)
 Lévirat et sororat : but : assurer la stabilité de l’alliance. Lévirat : un homme épouse la
veuve de son frère. Ou à défaut un autre parent proche. On l’a parfois parlé d’héritage des
veuves. Sororat : une femme célébataire épouse le mari de sa sœur défunte. (différent de
polygynie sororale).
L’établissement de l’alliance

Aspect cérémoniel : Très important de faire connaître le mariage. Les cérémonies sont
diverses et particulière à chaque type de société. Par exemple, tansfert de l’épouse au
domicile de l’époux, contruction d’une maison neuve avec l’aide du village, repas public,
cortège, intervention des témoins…
o Rituels religieux ou magique : pour assurer le succès, la fécondité de l’union.
o Acquiescement des époux : mais grosse pression de la société pour ne pas
refuser. Cela peut être chez Mongo, la remise d’un objet parmi les biens de
mariage par la fille elle-même à son père.
19

Les formes du mariage : Le groupe d’origine de la femme s’appauvrit au profit du
groupe de son mari, il doit donc y avoir compensation et donc mise en place d’un système
d’échange. Cela peut être deux mariages en même temps, un échange tête pour tête
o Mariage par compensation : compensation par échange de richesse ou de service.
Mais contrairement à ce que pensait les missionnaires, ce n’est pas un achat de
femme, ces échanges répondent à un souci d’équilibre. Les richesses vont
permettre de se procurer une femme pour le groupe ailleurs. Dans un système
matrilinéaire, le père ne cède que sa fille, les enfants restent acquis au groupe
maternelle, par contre, dans le système patrilinéaire, le père cède sa fille et ses
futurs enfants.
 Les services : Le futur mari travaille pendant un certain temps dans la
famille de son beau-père. (que ce soit dans les champs ou ramener une partie
du gibié chassé
 Les biens matrimoniaux : Ce n’est pas l’équivalent d’une dot (= cadeau
donné à une fille quand elle se marie pour permettre l’installation du
nouveau ménage). Le plus important est le lien qui se noue entre deux
groupes. Mais les biens matrimoniaux sont aussi une preuve du mariage,
une garantie de l’union, une preuve d’amitié entre les groupes. C’est un frein
aux divorces car ces biens devront être rendu si la femme est coupable et son
perdu pour le groupe du mari si celui-ci est coupable. Ce ne sont pas les
mêmes objets que pour les échanges commerciaux. Les biens sont réutilisés
et de là se créent des liens spécifiques entre individus autres que les époux.
Le prestique d’une femme mariée est souvent directement influencé par la
quantité des biens matrimoniaux qui ont été payés pour elle. L’introduction
de la monnaie a souvent faussé cette institution traditionnelle, on va vers un
achat réel de l’épouse et donc on tente à céder la femme à un mari plus
offrant.
o Mariage par cadeaux : Apache : homme doit faire des cadeaux à la famille de sa
femme mais la valeur de ceux-ci n’ont pas d’importance et ils ne doivent pas être
remis en cas de séparation, c’est une preuve de solidarité doit témoigne le mari
pour les parents de sa femme.Cheyenne : l’homme envoit un cheval rempli de
cadeau pour demander l’alliance, si la famille de la femme est d’accord, ils
prennent le cheval et les cadeaux et renvoie à leur tour des cadeaux équivalents
avec la jeune femme.
o Mariage par capture, dit aussi mariage par rapt : pour les évolutionnistes, c’est la
première méthode pour se procurer des femmes, mais ce stade d’hostilité
généralisée n’a jamais été prouvé. Aspects violents : Hima : luttre à la corde de
traction entre les clans, le clan du fiancé gagne toujours puis s’enfuit en portant la
fiancée dans une peau de vache et les parents les poursuivent. Chez nous, voyage
de noce… Pourquoi ? expression symbolique d’une hostilité latente entre les deux
groupes (moyen d’exprimer sans danger la perte d’une fille et l’intrusion du futur
époux). Autres explications : pudeur réelle ou pas de la jeune fille, danger du
changement. Le mariage par capture a existé, c’est un moyen bon marché de se
marié mais il ne permet pas une alliance entre deux groupes. On peut trouver
conjointement les deux formes de mariage, par rapt et par compensation mais le
statut de la femme est différent (ex : Bédoins)
o Mariage par enlèvement consenti : échappatoire aux rigueurs des coutumes
matrimoniales
o Mariage par adoption : une famille pauvre adopte une fille pour ne pas devoir
payer les biens matrimoniaux. (Sim pua)
20
La rupture de l’alliance




Le divorce : aucune société ne l’approuve mais toutes les sociétés préfèrent interrompre
un mariage qui est un échec.
o Motifs : raisons acceptées légalement par la cutlure, causes : raisons familiales ;
personnelles.
o Motifs : non respect des droits et obligations qui découlent du mariage : adultère,
obligations domestiques, non respect des compensations matrimoniales, stérélité,
cruauté, mauvais présage lors du mariage. Peuvent changer selon le sexe.
o Causes : beaucoup plus variées.
o Procédure facile ou pas : une femme Hopi mettra simplement les affaires de son
mari sur le pas de la porte.
L’annulation du mariage : reconnaissance légale qu’en fait le mariage n’a pas eu lieu.
Ici, le stade pour l’annulation est la consommation sexuelle du mariage. Sinon, ça peut
être l’acceptation d’un objet matrimonial particulier.
Le décès : contrairement au divorce, ce n’est pas ressenti comme un échec social. Parfois,
cela supprime toutes les obligations, parfois pas, en Inde, la femme accompagne son mari
dans la mort, le lien avec le groupe du mari peut perdurer et donc mariage avec un autre
membre du groupe.
Le remariage : attendre un certain temps.
Chapitre 5 : La cellule familiale
La famille élémentaire

Epoux + enfants = famille nucléaire, famille élémentaire, famille conjugale-natale. C’est
l’unité sociale de base chez nous, le foyer.
 L’unité de base est en fait : mère + ses enfants. La façon dont l’homme s’articulent sur ce
noyau de base varie d’une société à l’autre.
 Rôle : autorité sur les enfants, subvenir à la subsistance : peuvent être tenus par le frère de
la mère, seul le rôle de partenaire sexuel est exclusivement pour l’époux.  famille
conjugale ou famille consanguine.
 Temps où les enfants font partie du foyer varie aussi.
Le rôle de la famille élémentaire





Fonction sexuelle : varie d’une société à l’autre car union matrimoniale n’est pas
équivalente à monopole sexuel.
Fonction de reproduction : le plus souvent la filiation est déterminée dans la cellule
conjugale
Education des enfants : assurée par elle mais peut lui échapper assez tôt
Coopération économique : chacun a sa propre activité, par exemple homme chasse et
femme cueille et donc coopération pour nourrir la famille. Les femmes s’occupent des
enfants et donc moins grande liberté de mouvement, la famille élémentaire se fond
souvent dans la solidarité d’un groupe plus large au sein duquel elle trouve la solidarité.
Les communautés : aspect pratique économique et établissement de relations humaines
plus authentique. Exemple : les kibboutz en Israël
La famille étendue

Eléments ajoutés au noyau : enfants orphelins, veuves, vieillards. Regroupement sur base
du patrilignage autour de l’homme le plus agé qui assure la fonction de chef.
21

Car le ménage ne peut seul assurer la subsistance donc coopération avec un groupe plus
vaste. Mais avec les activités nouvelles rémunérées, la subsistance indépendante du
groupe est désormais possible.
 Si relation entre germains : famille indivise, famille multiple ou articulée.
Les types de cellules familiales

La monogamie : union d’un homme à une femme. Rarement imposée, c’est la plus
utilisée car équilibre entre quantité d’homme et de femme.
 La polygamie : polygynie (un homme, plusieurs femmes), polyandrie (une femme,
plusieurs hommes), mariage de groupes (plusieurs hommes et plusieurs femmes)
o La polyginie : distinction entre petite polygamie (3, 4 femmes) et grande
polygamie (harem) uniquement dans les sociétés complexes, là où il y a
beaucoup de richesse. La femme ne s’y oppose pas, car partage des tâches
domestiques et entraide. Fonctionne bien avec des sœurs car elles ont
l’habitude de vivre ensemble. Les épouses n’ont pas toute le même prestige.
 Raisons économiques : Désir d’avoir de l’aide d’une compagne, les
femmes constituent de la main d’œuvre.
 Raisons de prestige et raison politique : c’est un signe de richesse, chef
qui noue des alliances avec des groupes divers.
 Raisons physiologique : désir de se perpétuer, permet de ne pas
répudier une femme stérile et de satisfaire ses besoins en espaçant les
naissance chez une même femme.
 Le lévirat : pour se marier avec une veuve.
 Surnombre des femmes : vie plus dangereuse des hommes, survivance
des épouses et filles se marient plus jeune.
o La polyandrie : c’est souvent l’abandon par le mari des droits sexuels sur sa
femme et pas de véritable mariage. Elle est souvent liée à l’élimination des
filles (Eskimo). Ca peut être le mariage avec un frère aîné qui entraîne l’accès
des frères cadets à cette épouse commune.
o Le mariage de groupes : Les Todas en Inde : polyandrie car peu de fille mais
les anglais interdisent l’infanticide des filles et donc mariage de groupe.
Chapitre 6 : La résidence

Toute famille élémentaire a un chez soi. Après le mariage, la première chose à résoudre
c’est l’endroit où ils vont s’établir.
 Patrilocalité (ou virilocal): chez les parent de l’homme. Matrilocalité (ou uxorilocal): chez
les parent de la femme. Ambilocal ou bilocal : ils ont le choix entre les deux. Néolocalité :
ils vont vivre là où ils veulent (comme chez nous). Avunculocale : chez ou à proximité
d’un frère de la mère de l’époux.
 Unilocale : s’intègre au foyer du groupe.
 Matri-patrilocale : chez les parents de la femme jusqu’à la naissance du premier enfant
ensuite déménage chez les parents du mari.
Les sociétés patrilinéaire sont patrilocales


Ce sont les hommes de même origine et groupés qui assurent la cohésion du groupe.
Harmonique (contraire : dysharmonique) : régime où règle de résidence et règle de
filiation semblables
 Parfois une société patrilinéaire opte pour une matrilocalisation pour des raisons
économiques : Mundurucu : manioc cultivé par les femmes constitue la richesse.
22
Les sociétés matrilinéaires sont tantôt matrilocale, tantôt patrilocales

Les matrilinéaires matrilocaux : L’homme ne vit pas toujours avec sa femme, l’homme
reste une étranger, l’autorité est exercée par les membres mâle du groupe de la femme.
Dispersion des forces masculines et cohésion plus grande du milieu féminin.
 Sociétés matrilinéaires et patrilocales : l’enfant doit quitter à l’age de raison son père et
rejoindre le groupe de son oncle et donc dysharmonie : migration des enfants et conflit
d’autorité entre le père et l’oncle.
 Sociétés bilatérales : souvent patrilocalité, option de résidence et agrégation parentale.
Chapitre 7 : La terminologie de la parenté


Les ethnologues utilisent des termes explicite comme fille du père de la mère.
Notre terminologie est révélatrice du point de vue sociale : père, mère, fille, filsne font
que désigner qu’un seul individu. On distingue nettement les membres de la famille
conjugale-natale des autres parents.
 Dans les sociétés traditionnelles, le groupe de parenté est beaucoup plus étendu,
l’assimilation entre collatéraux est beaucoup plus fréquente. Donc même nom pour le
père, le frère du père et le mari de la sœur de la mère par exemple…
 Le terme de parenté renvoient à un statut social donc la façon dont on va se comporter vis
à vis de lui.
Système classificatoire généalogique

Terminologie hawaïenne : tous les membres de chaque génération sont désignés par le
même terme : seuls termes : frère, sœur, mère, père
 Terminologie eskimo : frère et cousin (comme chez nous)
 Terminologie iroquoise : cousins croisés différent de cousins parallèles = germains
 Terminologie soudanaise : cousins croisés différent cousins parllèles différent germains
Système classificatoire non strictement généalogique

Même terme pour des individus de générations différentes. Oncle maternel assimilé au
grand-père.
 Terminologie crow : Indiens des plaines. Système matrilinéaire, polygames, virilocale,
les cousins parallèles sont assimilés aux germains. Cousins croisés patrilatéraux + frère du
père = père ou sœur du père, cousins croisés matrilatéraux= fils ou fille, mère= sœur de la
mère. Conséquence matrimoniale : système semi-complexe car le mariage avec les sœurs
du père sont interdit, ce qui laisse peut de choix pour le mariage.
 Terminologie omaha : Indiens des plaines. Système patrilinéaire. Dans la lignée
maternelle, les enfants du frère de la mère sont appelés mère et frère de mère, donc
mariage interdit avec la cousine croisée matrilatérale.
 Les Hopi : matrilinéaire, matrilocaux. Tous les hommes du clan de mon père sont des
pères et tous les enfants des hommes de mon clan sont des fils/filles.
Quelles sont les fonctions des terminologies classificatoires ?


Terme pour désigner une personne  façon de se comporter
Envers les pères : respect, correction, sévérité ; envers les grand-père : libre, détendue,
plus aisée, d’égal à égal.
 Les femmes classées dans la catégorie mère sont interdites pour le mariage, ainsi que les
sœurs.
23

Peut dépasser le cadre de la famille : une personne agée est appelée grand-père par
gentillesse, l’ami de la famille par oncle ou tante.
Chapitre 8 : Les relations de respect, d’évitement et à plaisanterie
Relations à évitement


Chez les Pende, tabou de la belle-mère. Un beau fils évient de rencontrer sa belle-mère.
Par respect, on évite de se toucher, de se frôler, de se croiser, danser ensemble, converser.
On craint des sanctions surnaturels
Relations à plaisanterie ou à libre-parler


Devoir de se taquiner et même de s’injurier, par exemple entre grand-père et petit fils.
L’enfant distinguera les parents avec lesquels il ne peut pas plaisanter et ceux avec
lesquels il le peut.
 Relation peut être symétrique ou asymétrique
Comment expliquer ces systèmes t’attitudes ?

Différence de génération, de sexe et la prise en considération de possibilité ou de
prohibitions matrimoniales, tension entre groupes qui échangent des femmes.
 Permet d’éviter des tensions et conflits.
 Une règle d’étiquette est une méthode pour standardiser des relations sociales, cela permet
une plus grande harmonie dans le fonctionnement de la société mais au prix d’une grande
rigidité dans les comportements.
Relations à plaisanterie entre groupes ethniques distincts.

Entre groupe très différent : amitié à plaisanterie, amitié funéraire. Par exemple entre les
Dogon et les Bozo, les Bozo arbitrent les conflits, enterrent les morts, pratiquent les rites
de purification pour les Dogon. Ces privilièges d’intervention sont soulignés par
l’obligation de moqueries et d’insultes. Ces deux peuples sont descendants de jumaux ce
qui les rend égaux et cmplémentaires.
 La raillerie joue souvent le rôle de sanction sociale permettant à certains de résoudre des
conflits, de les prévenir ou de se faire, impunément, le porte-parole de l’opinion publique.
(fou du roi, caricatures….)
Chapitre 9 : L’organisation sociale en dehors de la parenté

Clubs basés sur l’age, le sexe, l’adhésion volontaire ou une expérience commune.
Fonction de solidarité, rôle éducatif, maintien de l’ordre social, occasions de s’extérioriser
et d’acquérir du prestique.
Organisation en fonction de l’âge.

Les âges de la vie : A chaque âge correspondent des besoins, des obligations, des rites
particuliers.
o Vocabulaire change en fonction des peuples et a un sens social autant que
biologique, elle souligne la conception que l’on a de la place qu’occupent les
individus, spécialement les enfants dans le corps social aux différents moments
de leur vie
24
o Souvent, le tout petit bébé n’a aucune individualité. Le jeune enfant a des
activités utiles (garde troupeau). Initiation  responsabilité d’homme et
intégration officielle dans la société. Le dernier seuil : la mort.
o Dans les sociétés traditionnelles, les rites de passage sont souvent collectifs. Ils
peuvent être soit :
 Initiation : transforme l’enfant en adulte
 Mariage : l’homme prend ses responsabilité d’adulte
 Descendant : On est vraiment adulte quand on a un enfant.
o Marques extérieurs montrent la position de l’individu : vêtements,
hornements…
 La classification par strates généalogique : le plus important est la position dans la
lignée et la distance qui sépare de l’ancêtre commun, pas forcément l’age mais différent
système existe, le plus proche de l’ancêtre commun, ou le plus proche toujours dans la
branche de l’aîné.
 Les classes d’âges : clubs d’age chez certains Indiens des plaines. Cadeaux à faire pour
accéder aux clubs à quelqu’un qui y est et ils ont ainsi des droits sur le club cédé par les
plus âgés qui vont essayer d’acquérir les droits sur le club d’âge supérieur. C’est différent
des classes d’âges en Afrique qui regroupent tous les individus d’une classe d’âge.
o Les droits et devoirs sont acquis en strates successives, les strates imposent le
comportement envers les autres couches sociales. Les classes ont des noms et
le premier petit-fils entre dans le groupe qui porte le même nom que la
génération de son grand-père. (exemple des Nandi et des classes de guérier,
nouveau groupe tous les 7 ans). On a donc des générations qui viennent
prendre la place totale en repoussant celle qui l’a précédée.
o Ces systèmes contribuent par dessus tout à assurer la continuité et la stabilité
de la société.
o Ces systèmes ont été affectés par le contact avec les cultures occidentales.
o Aussi division par sexe, pas de classe d’age pour les filles.
Organisation en fonction du sexe


Univers masculin et féminin sont complémentaires.
La dichotomie sexuelle
o Les hommes et les femmes ne mangent pas ensemble.
o Utilisation de langues différentes :langue ésotérique apprise par les jeunes gens
que les femmes ne comprennent pas.
o Participation à des rituels différents.
o Dans le domaine de l’art, exemple chez les Caduveo : hommes font de la
sculture sur bois, femmes décors peints sur les visages
o Dans le domaine de l’occupation de l’espace : maison d’homme interdite aux
femmes.
o La répartition de tâches et la spécialisation des techniques, les outils féminins
se transmettent de femme en femme, les objets masculins ne passent jamais
chez les femmes.
o Schéma traditionnel général : femmes s’occupent des enfants et restent autour
du foyer, hommes plus mobiles, plus agressifs, activités plus éloignées.
o Variantes locales : extrêmement nombreuses. Les hommes et les femmes se
partagent les travaux presque partout de façon obligatoire et lorsqu’ils
collaborent, leur part respective est traditionnellement déterminée.
o Le statut féminin : L’homme détient généralement une position privilégiée. Pas
de parallélisme entre le développement de la société et la position faite à la
25
femme. Pas de théorie générale, d’une société à l’autre la femme est plus ou
moins bien considérée. Toutes les sociétés ont envisagé une division entre les
sexes et réservent un statut spécifique aux hommes et aux femmes et rares sont
celles qui n’ont pas attribué définitivement chaque activité importante aux uns
ou aux autres. Il n’en a pas été autrement dans notre propre culture et l’opinion
publique y reste très sensibilisée.
 Progrès récents dans l’étude de l’univers féminin : A partir des années 1970, on étudie
l’univers des femmes dans les sociétés traditionnelles (car passée inaperçue par les
ethnologues masculins). Sur quoi se fonde la dichotomie des tâches ? Quel est le pouvoir
réel des femmes ? …
Les associations volontaires

Elles ne sont pas basées sur la parenté, nombre de membres limité, organisation propre,
développe un esprit de corps, une fraternité.
 Sociétés secrètes :
o Tribales : sociétés secrètes sur chaque île, locaux à l’écart et interdits aux non
initiés. Initiation et période de réclusion. Activités cérémonielle du tamate :
dances, fabrication de masques et de costumes. Chez les Kpelle, porro pour les
garçons et bandu chez les filles.
o Intertribales : membres plus réduits et plus sélectionnés.
o Exemple : Franc-maçonnerie, Ku Klux Klan, Opus Dei…
 Sociétés séculaire : clubs sportifs, scouts, clubs militaires, tontines (mettre des économies
en commun) …
Les initiations


Elle fait partie des rites de passage : enseignement, épreuves, révélation de secret…
L’initiation tribale ou rite de puberté :
o Quand ? plutôt critère social pour les garçons, critère physique plus décelable
chez les filles. Collective chez les garçons, privée chez les filles.
o Fonction : introduction à la vie sociale et mystique du groupe.
o Comment se déroule l’initiation des garçons :
 L’initiation des garçons concrétise la séparation d’avec les femme et
l’intégration dans le groupe des hommes.
 C’est aussi l’entrée dans le domaine de la connaissance systématisée.
(pratique de chasse, de guerre, de danse, apprentissage des tradition, de
la morale, de l’histoire)
 Epreuves physiques et morales, peuvent être douloureuses
 La mort initiatique : disparition de l’enfant et naissance de l’homme.
 Des traces visibles montrent l’appartenance au nouveau groupe.
o L’initiation des filles : Souvent première partie de la cérémonie du mariage,
plus importante point de vue collectif dans les sociétés matrilinéaires.
 Ségrégation : crainte de l’impureté mensuelle
 Eléments éducatifs : apprendre ce qui concerne sa vie de femme
 Epreuves d’humiliation
 Tatouages ou opération chirurgicales
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Chapitre 10 : La stratification sociale : classes et castes
Classes

Pas de classe dans les sociétés traditionnelles, ni chez les chasseurs-récolteurs, ni pasteurs
agriculteurs sauf s’il y a inégalité dans la répartition des richesses et du pouvoir.
 Une classe social est un groupe de persoones qui au sein d’une société ont un statut
distinct qu’ils utilisent pour obtenir des biens et des privilèges particuliers et qui par un
mode de vie commun prennent conscience de leur communauté d’intérêts par rapport aux
autres classes.
Castes

Système de classes figé héréditairement : endogames, héréditaires, hiérarchisées,
spécialisées du point de vue technique : caste de paria, castes ethniques… Les
intouchables sont impurs en raison de leur travail.
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