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BOUQUARD Laëtitia
PAVAGEAU Claire
LA GLANDE PAROTIDE
Plan de l’exposé :
Introduction
I.
Origine embryologique
II.
Fonction
III. Description anatomique
IV. Situation anatomique
A)
Rapports externes
B)
Rapports internes
V.
Vascularisation-Innervation
VI. Pathologies et risques chirurgicaux
Bibliographie
INTRODUCTION
La glande parotide est la plus volumineuse des trois paires de glandes salivaires principales du corps
humain.
Elle joue un rôle conséquent pour la production de salive lors de la déglutition, la mastication et la
phonation.
Elle occupe une région très importante au niveau de la sphère oro-faciale, dont nous allons décrire les
limites.
Nous étudierons son origine, ses fonctions ainsi que son anatomie.
Elle est étroitement liée à des éléments importants du point de vue vasculaire, nerveux, et qui peuvent être la
source de pathologies.
I. ORIGINE EMBRYOLOGIE :
La glande parotide s’individualise à partir d’une invagination de l’ectoderme en forme de sillon, située au
niveau du pli séparant les bourgeons maxillaires et mandibulaires. Ce sillon se différencie en un conduit
tubulaire qui s’enfonce dans le mésenchyme sous jacent, tout en gardant une ouverture ventrale à l’angle de
la bouche primitive. Cette ouverture sera transférée à la face interne de la joue au moment où les portions
jugales des bourgeons maxillaires et mandibulaires s’uniront. L’extrémité dorsale du tube se différencie pour
constituer la glande parotide alors que le tube lui-même devient le conduit parotidien.
L’apparition de la glande parotide se fait vers la 7ème semaine intra utéro.
II. FONCTIONS :
Elle a pour rôle la sécrétion d’un suc salivaire, très majoritairement de type séreux (dont la viscosité est
voisine de l’eau).
C’est une glande exocrine, de structure acineuse.
Elle produit 20% de la salive émise au repos. Sa production est augmentée lors de stilmuli sensoriels
(vue ou odeur de nourriture agréable, pensée,…), tandis qu’elle est nulle pendant le sommeil.
Tout d’abord, il se forme une salive primaire par les cellules acineuse. Puis, cette salive se transforme au
niveau du canal strié avec sécrétion de bicarbonate de potassium, et également réabsorption de chlorure de
sodium, pour former la salive finale hypotonique.
La sécrétion d’eau et d’électrolytes va accompagner la sécrétion des substances organiques.
La glande parotide via la salive a contribue aux rôles suivants :
- mécanique, avec une action de solvant et de lubrifiant pour la digestion du bol alimentaire
- protection : grâce à la salive, la cavité buccale présente une grande résistance contre les infections.
Lors d’une hyposialie, il se présente une halitose, les muqueuses sont plus sujettes à l’infection, les caries se
développent plus rapidement
- physique, car elle permet l’auto-nettoyage de la cavité buccale, et l’humidification des muqueuses,
évitant par cette action les changements dégénératifs
- biologique, anti-bactérien, de par sa composition en lysosyme, thiocyanate, et immunoglobulines.
- chimique : le bicarbonate contenu dans la salive créé un pouvoir tampon qui permet une protection
efficace des dents contre les excès de substances acides
-digestif, par l’amylase (enzyme « digérant » l’amidon)
III.
DESCRIPTION ANATOMIQUE :
La parotide a une forme pyramidale: elle est constituée d‘un apex, d’une base et de 3 faces. Elle se
moule dans les éléments de sa loge. Elle est de couleur jaunâtre et pèse environ 25g. Elle est entourée d’un
fascia.
Le canal parotidien, dit « de Stenon », émerge du bord antérieur de la parotide, par deux racines se
réunissant en un unique canal long de 5cm. Il parcourt la face latérale du masséter, contourne le corps
adipeux de la joue, puis perfore le muscle buccinateur pour s’ouvrir dans le vestibule oral, en regard de la
2ème molaire supérieure.
IV.
SITUATION ANATOMIQUE :
La glande est superficielle, et située au-dessous et en avant du méat acoustique externe, en arrière du
ramus mandibulaire.
A) RAPPORTS EXTERNES:
Paroi latérale :
Située entre le bord postérieur du muscle masséter et le bord antérieur du muscle
sterno-cléido-mastoïdien.
Paroi antérieure
Elle est formée par (de latéral en médial) :
Le bord postérieur du muscle masséter
Le bord postérieur de la branche montante mandibulaire
Le muscle ptérygoïdien médial.
Nb : La boutonnière rétro-condylienne de Juvara est un orifice formé entre le col mandibulaire et le
ligament tympano-mandibulaire. Par celle-ci, la région parotidienne communique avec la fosse infratemporale, et livre passage au nerf auriculo-temporal (V3), à la veine et à l’artère maxillaires (de haut en
bas).
Paroi postéro-médiale
Elle est formée par la partie latérale du diaphragme stylien : c’est une cloison fibro-musculaire frontale qui
sépare la région parotidienne en avant, de la région rétro-stylienne en arrière.
Elle présente (de latéral en médial) :
Le ventre postérieur du muscle digastrique
Le muscle stylo-hyoïdien
Le ligament stylo-hyoïdien
Le ligament stylo-mandibulaire
.
A ce niveau, le nerf facial passe entre le muscle digastrique et stylo-hyoïdien qu’il innerve. L’artère
carotide externe chemine entre le muscle et le ligament stylo-hyoïdiens.
Le ligament stylo-mandibulaire sépare la paroi postérieure de la paroi antérieure.
Paroi supérieure
D’avant en arrière, elle est formée par :
La face postérieure de l’articulation temporo-mandibulaire
Le méat acoustique externe cartilagineux. A ce niveau-là, la région parotidienne est perforée par un pédicule
vertical formé par l’artère temporale superficielle, la veine temporale superficielle, et le nerf auriculotemporal.
L’extrémité inférieure
Elle se constitue d’une cloison fibreuse : la cloison inter-mandibulo-parotidienne, formée par le ligament
stylo-mandibulaire médialement, et par la bandelette mandibulaire latéralement. Elle constitue une
expansion de la lame superficielle du fascia cervical, et est perforée par la veine jugulaire externe. Elle
sépare la glande parotide de la glande submandibulaire. Dans la partie médiale, se présente la partie inférolatérale du diaphragme stylien.
B) RAPPORTS INTERNES :
La parotide est traversée par de nombreux vaisseaux et nerfs :
le nerf facial (n°VII) qui passe à la partie supéropostérieure de la glande, et qui se divise dans celle-ci,
donnant 2 branches: une temporo-faciale et une
cervico-faciale. Cela divise la glande en 2 parties: une
superficielle et une profonde.
les veines temporale superficielle et maxillaire, qui
s’unissent dans la parotide pour former la veine
jugulaire externe.
l’artère carotide externe, plus profonde, pénètre la
parotide par sa face postéro-médiale, donne sa
branche auriculaire postérieure et se divise en artère
temporale superficielle et artère maxillaire.
les nœuds lymphatiques intra-parotidiens sont situés le long de la carotide externe.
V. VASCULARISATION-INNERVATION :
La vascularisation artérielle provient de la carotide externe ou de ses branches.
Les veines parotidiennes se drainent dans la veine jugulaire externe et la veine rétro mandibulaire.
Quant aux lymphatiques, ils se jettent dans les nœuds parotidiens puis vers les nœuds cervicaux profonds.
Pour l’innervation de la parotide, les nerfs proviennent du nerf auriculo-temporal, qui véhiculent les fibres
para-sympathiques sécrétoires post-ganglionnaires otiques. Les fibres pré-ganglionnaires véhiculées par le
nerf glosso-pharyngien (IX), gagnent le ganglion otique via le plexus tympanique et le nerf petit pétreux.
NB: des investigations cliniques ont montré que la parotide reçoit des fibres sécrétoires de la corde du
tympan.
Les nerfs sympathiques proviennent du plexus carotidien externe.
Les hormones n’ont pas d’action spécifique sur la sécrétion salivaire.
La production salivaire est la seule du système digestif à n’être commandée que par le système nerveux.
VI.
PATHOLOGIES ET RISQUES CHIRURGICAUX :
L'inflammation de la parotide se nomme parotidite qui peut être aiguë ou chronique. La parotidite peut être
causée par un virus (le virus ourlien (oreillons), le cytomégalovirus, etc.) ou par une bactérie (un
staphylocoque le plus souvent) ou être d'origine lithiasique.
La parotide peut être augmentée de volume consécutivement à des maladies de système comme la
sarcoïdose ou la tuberculose.
Les kystes lymphoépithéliaux de la glande parotide : une pathologie liée à l’infection VIH
La glande peut être à l’origine de tumeurs bénignes ou malines.
L'adénome pléiomorphe est la plus fréquente des tumeur bénigne de la parotide due à une multiplication du
tissu glandulaire, c’est la plus fréquente.
La tumeur de la parotide (du grec para : près de ous : oreille) est le plus fréquente des glandes salivaires. Ce
type de tumeur correspond à environ 5 à 10 % des tumeurs concernant la tête et le cou. Environ la moitié de
ces tumeurs sont malignes chez l'enfant, alors que chez l'adulte le taux de malignité est d'environ 25 %.
Liste (non exhaustive) des tumeurs de la parotide.
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1) Les tumeurs bénignes dites épithéliales.
Les adénomes pléomorphes, les plus nombreux (60 %). Quand l'adénome pléomorphe (qui touche
essentiellement le sexe féminin) prend naissance à l'intérieur de la glande il est susceptible de comprimer le
nerf facial.
La tumeur de Whartin (cystadénolymphome) représente environ 7 % 10 tumeurs de la glande
parotide. Appelée également adénolymphome cette tumeur qui concerne plus le sexe masculin et féminin,
est situé à l'intérieur de la parotide, le plus souvent dans la région de l'angle mandibulaire
L'adénome à cellules basales épithéliales (2,5 %).
Les autres types d'adénome (3 %).
Le papillome canalaire (1 %).
Le papillome intracanalaire (environ 1 %).
L'adénome sébacé canaliculaire (plus rare).
Le cystadénome, sialoblastome, oncocytome (rares).
2) Les tumeurs malignes épithéliales comportent :
Les carcinomes mucoépidermoïdes (45 %).
L'adénocarcinome (12 %).
Le carcinome adénoïde kystique, également appelé cylindrome (10 %).
Le carcinome épidermoïde (6 %).
Le carcinome sur adénome pléomorphe (20 %).
L'adénome mucineux à cellules basales (rare).
3) Les lymphomes
4) Les métastases intra parotidiennes (peau, ORL, rein, poumon, prostate, estomac...).
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5) Les lésions pseudo-tumorales
La sialadénose.
L'infarctus des glandes salivaires.
La lésion lymphoépithéliale bénigne.
Les kystes des glandes salivaires.
L'augmentation de volume des ganglions lymphoïdes d'origine kystique du sida.
6) Les tumeurs non épithéliales malignes : sarcomes.
7) Les tumeurs non épithéliales bénignes
Les tumeurs vasculaires (hémangiome, lymphangiome).
Les tumeurs nerveuses (neurinome, neurofibrome).
Les tumeurs conjonctives (fibromes, chondromes).
Les lipomes.
Le syndrome d'Heerfordt , est une affection oculaire s'accompagnant de fièvre et se caractérisant par
l'association de lésions de type inflammatoire concernant l'uvée (iris, corps ciliaire et choroïde) et les
glandes parotides.
La pneumatocèle parotidienne dilatation des canaux excréteurs de la parotide s'accompagnant d'une
atrophie c'est-à-dire d'une diminution du volume du parenchyme glandulaire (tissu fonctionnel). Ce type de
lésions s'observe essentiellement chez les souffleurs de verre.
Le terme mangy c'est-à-dire une parotidite chronique, le plus souvent bilatéral (survenant des deux cotés).
Au cours de cette pathologie stomatologique (concernant la bouche) le patient ne se plaint ni de douleur ni
d'inflammation
Diagnostic :
Toute tumeur parotidienne doit faire l’objet d’une parotidectomie exploratrice pour
avoir un examen anatomo-pathologique. L’examen histologique permettra de déterminer si la tumeur est
bénigne ou maligne. Ainsi, la parotidectomie sera partielle ou totale selon les résultats extemporanés.
Traitement
En face d'une tumeur bénigne le traitement est chirurgical. Il consiste en l'ablation des parotides en totalité,
en ayant soin de conserver quand cela est possible, le nerf facial. Dans la mesure du possible on associe un
curetage des ganglions. En présence d'une tumeur bénigne et quand il n'existe pas de contre-indication, le
traitement est également chirurgical, il consiste à enlever la totalité de la parotide quand il s'agit d'un adénome
pléomorphe.
BIBLIOGRAPHIE
Précis d’anatomie clinique (Pierre Kamina)
La région parotidienne (Gabrielle SUTEAU)
www.univ-brest.fr/S_Commun/Biblio/ANATOMIE/Web_anat/Nerfs/Facial/Parotide1.jpg
www.medecine-et-sante.com/gimages/salivaires.jpg
www.medecine-et-sante.com/gimages/projection.jpg
image34.webshots.com/34/4/41/9/265344109QsvUFl_fs.jpg
rocq.inria.fr/who/Marc.Thiriet/Glosr/Bio/TubDigest/Fig/GldSalivrStruct.jlpg
Anatomie clinique ( Jean-Paul Chevrel)
http://www.chu-rouen.fr/ssf/pathol/maladiesdelaglandeparotide.html
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