Chapitre 12 : Comment assurer la cohérence de l’ensemble des tâches ? Programme THEME NOTIONS CONTEXTE ET FINALITE DE L’ETUDE 4. LE MANAGEMENT STRATEGIQUE : L’ORGANISATION DE LA PRODUCTION 4.3 Comment assurer la cohérence de l’ensemble des tâches ? – Modes de coordination La multiplicité et la complexité des tâches qui accompagnent la croissance de l’organisation impliquent généralement de faire évoluer les modes de coordination. À un certain niveau, les mécanismes de – Centralisation, décentralisation du pouvoir coordination s’accompagnent d’une délégation du pouvoir de décision. Cette délégation peut de décision également correspondre à un choix managérial du – Délégation d’autorité dirigeant. Le management stratégique vise alors à s’assurer que ces décisions déléguées au niveau opérationnel s’articulent logiquement avec les décisions stratégiques. De l’ensemble de ces choix de modes de – Structure rigide, coordination découlent des configurations structure souple structurelles souples ou rigides. L’élève doit être capable de : – apprécier le degré de décentralisation du pouvoir de décision ; – identifier les mécanismes de coordination mis en place ; – identifier et justifier le choix d’une configuration structurelle rigide ou souple. Liens avec le programme de Sciences de gestion Ce chapitre est à relier avec les thèmes suivants : – « Gestion et création de valeur », en particulier sur la question de gestion : « Une association, une organisation publique, une entreprise peuvent-elles être gérées de façon identique ? » ; – « Évaluation et performance », en particulier sur la question de gestion : « Qu’est-ce qu’une organisation performante ? ». Présentation du thème et de la démarche pédagogique Ce chapitre aborde le thème de la cohérence de l’ensemble des tâches dans une organisation. À travers le cas de la Scierie vosgienne, l’élève suit l’évolution d’une organisation et la mise en place de moyens de coordination adaptés à son développement. Dans un premier temps, l’élève découvre comment le management permet de coordonner l’ensemble des tâches pour assurer la cohérence du travail. Il identifie les mécanismes de coordination mis en place à travers l’ajustement mutuel et l’ajustement par supervision directe. Dans un second temps, le cas étudié amène à distinguer centralisation du pouvoir de décision et délégation d’autorité. Enfin, ce chapitre permet d’identifier et de justifier le choix d’une configuration structurelle souple ou rigide. © Nathan Thème 4 Le management stratégique : l’organisation de la production / 132 Dans ce chapitre, il s’agit de répondre à trois questions fondamentales : comment coordonner les tâches ? Comment déléguer le pouvoir de décision ? Comment passer d’une configuration structurelle rigide à une configuration structurelle souple ? Réponses aux questions sur les documents Page d’ouverture (p. 123) 1. En quoi consiste l’activité de la Scierie vosgienne ? L’activité de la Scierie vosgienne consiste à transformer du bois brut en planches. Cette entreprise appartient au secteur secondaire, qui regroupe les activités liées à la transformation des matières premières. 2. Pourquoi peut-on affirmer que cette entreprise s’est agrandie depuis sa création ? Cette entreprise a démarré avec un seul ouvrier en 1972 et emploie aujourd’hui près de 300 salariés. En 40 ans d’existence, la Scierie vosgienne est donc passée du rang de TPE (moins de 10 salariés) à celui d’entreprise de taille intermédiaire (entre 250 et 5 000 salariés). I. Comment coordonner les tâches ? Document 1 (p. 124) 1. Expliquez la phrase soulignée au début du document. Lorsque l’entreprise se développe, l’accroissement d’activité entraîne une augmentation du volume de production. La division du travail, qui décompose le travail d’exécution en un ensemble de tâches élémentaires, permet d’augmenter le niveau de production en améliorant le rendement des ouvriers. 2. Comparez les différents modes de coordination en complétant le tableau ci-dessous. Modes de coordination Ajustement mutuel Ajustement par supervision directe Ajustement des processus Standardisation par les résultats Standardisation des compétences Standardisation des normes © Nathan Caractéristiques Lorsque les salariés sont peu nombreux, la coordination par ajustement mutuel se pratique à travers une communication informelle entre les membres de l’équipe. En échangeant de façon spontanée, les ouvriers se distribuent les tâches à réaliser et contrôlent mutuellement leur travail. Ce mode d’ajustement consiste à nommer un responsable qui sera chargé de donner des ordres et de contrôler le travail de ses collègues. Les procédures et méthodes de travail à suivre sont spécifiées de manière très précise. Dans la standardisation par les résultats, les salariés sont libres de choisir les méthodes de travail qui vont leur permettre d’atteindre les objectifs qui leur ont été fixés. La standardisation des compétences nécessite de former les salariés pour que tous adoptent les mêmes méthodes de travail. La standardisation par des normes repose sur des valeurs et des croyances partagées qui dictent le travail des salariés. Chapitre 12 Comment assurer la cohérence de l’ensemble des tâches ? / 133 Document 2 (p. 125) 3. Comment s’effectuait la coordination des tâches entre Louis Thys et Yannick Le Bihan au commencement de l’activité de l’entreprise ? Au commencement de l’activité de l’entreprise, la coordination des tâches entre Louis Thys et Yannick Le Bihan s’effectuait par ajustement mutuel. Grace à une bonne communication et une bonne entente, les deux hommes se partageaient les tâches à réaliser en fonction des commandes. 4. Pourquoi l’ajustement mutuel devient-il difficile avec 10 ouvriers ? Avec 10 salariés, l’ajustement mutuel devient difficile car la communication informelle, qui est facile et naturelle entre deux personnes, devient plus complexe : nécessité de répéter plusieurs fois la même chose, risque que tout le monde ne soit pas informé… 5. Quelles sont les conséquences du manque de coordination ? Le manque de coordination a entraîné un nombre croissant d’incidents dans l’atelier. Un grand nombre de produits livrés ne correspondaient pas aux caractéristiques de la commande. 6. Identifiez le système de coordination mis en place à partir des années 1980. À partir des années 1980, la Scierie vosgienne a instauré un système d’ajustement par supervision directe destiné à pallier les carences de la coordination par ajustement mutuel. 7. Quel est le rôle du chef d’atelier nommé par Louis Thys ? Le rôle de Yannick Le Bihan, nommé chef d’atelier, consiste à transmettre les ordres aux ouvriers et à contrôler leur travail. II. Comment déléguer le pouvoir de décision ? Document 3 (p. 126) 8. Qu’appelle-t-on la centralisation du pouvoir de décision ? Il y a centralisation des pouvoirs dans une organisation lorsqu’une personne, le dirigeant, prend seule toutes les décisions sans solliciter ni prendre en compte l’avis de ses subordonnés. 9. Pourquoi le dirigeant ne peut-il plus prendre seul toutes les décisions lorsque l’entreprise s’agrandit ? Lorsqu’une entreprise s’agrandit, le nombre de décisions à prendre augmente. Il devient difficile pour une seule personne de prendre toutes les décisions. En effet, le dirigeant n’a pas toujours le temps, ni toutes les compétences pour prendre seul l’ensemble des décisions nécessaires au bon fonctionnement de l’organisation. 10. En quoi consiste la délégation d’autorité ? On parle de délégation d’autorité lorsque le dirigeant confie une partie des décisions à prendre à une ou plusieurs personnes. Dans le cas de la délégation d’autorité, le dirigeant ne prend plus seul toutes les décisions. Document 4 (pp. 126-127) 11. Recensez les différentes missions confiées aux responsables de service de la Scierie vosgienne en complétant le tableau ci-dessous. Responsables Responsables des sites de production Responsable des achats Missions Les responsables des sites de production sont chargés de veiller au bon fonctionnement des sites. Ils répartissent le travail dans les ateliers et distribuent les tâches entre les ouvriers. Ils doivent s’assurer que la productivité du site est à son maximum, tout en veillant au respect de la sécurité et à la bonne ambiance au sein des équipes. Le responsable des achats dirige les cinq salariés du service Achats et négocie l’acquisition du bois brut. 134 / Thème 4 Le management stratégique : l’organisation de la production © Nathan Directeur commercial La politique commerciale de la scierie est confiée au directeur commercial. Ce dernier gère le budget de communication de l’entreprise. Il est également chargé de diriger et de contrôler l’activité des cinq vendeurs, qui constituent la force de vente de l’entreprise. 12. Quel est le rôle de Louis Thys dans cette organisation ? Le rôle de Louis Thys est de prendre les décisions stratégiques qui vont assurer la pérennité de la scierie. 13. Démontrez que la délégation de pouvoir est différente de l’ajustement par supervision directe. Dans l’ajustement par supervision directe, le rôle du responsable consiste à transmettre les ordres de la direction et à contrôler le travail des subordonnés. Lorsqu’il y a délégation d’autorité, le responsable de service est chargé de mettre en œuvre les décisions stratégiques de la direction. Pour cela, il peut prendre toutes les décisions opérationnelles nécessaires dans son domaine d’activité. En résumé, dans l’ajustement direct, le responsable d’une équipe applique les décisions qui lui sont transmises ; dans la délégation d’autorité, le responsable prend lui-même les décisions. III. Comment passer d’une configuration structurelle rigide à une configuration structurelle souple ? Document 5 (p.128) 14. Pourquoi la centralisation du pouvoir de décision rend-elle l’entreprise rigide ? Dans une organisation où le pouvoir de décision est centralisé, le dirigeant prend seul les décisions. Cette organisation est sclérosée, car les salariés sont vus comme de simples exécutants qui ne peuvent prendre aucune responsabilité. En cas d’événement imprévu nécessitant une décision rapide, il faudra faire remonter l’information jusqu’au dirigeant, qui prendra la décision, puis la retransmettra à ses subordonnés. Du fait de sa rigidité organisationnelle, la centralisation du pouvoir de décision entraîne une lenteur qui ne permet pas à l’entreprise de s’adapter sans délais aux variations de son environnement. Document 6 (p.128) 15. Par quels moyens une entreprise peut-elle mettre en place une configuration structurelle souple ? Dans une configuration structurelle souple, tous les salariés prennent les décisions à leur niveau. Ce type de structure nécessite que les salariés soient formés pour acquérir les compétences qui les rendront capables de prendre les décisions adéquates sans faire appel à leurs supérieurs hiérarchiques. La modernisation de l’outil de production est également une condition nécessaire pour rendre une strucutre souple et réactive. Remarque : selon Mintzberg, la configuration structurelle définit la façon dont s’opère la division du travail au sein d’une organisation et comment se coordonnent les différents tâches pour l’accomplissement du travail. 16. Identifiez les avantages de la configuration structurelle souple. La configuration structurelle souple rend l’organisation plus réactive en diminuant le délai de réponse à un problème, ce qui est particulièrement avantageux dans un environnement incertain et instable. Elle accroît également la motivation des salariés, qui participent à la décision et se sentent ainsi considérés et responsabilisés. Remarque : la configuration structurelle souple présente toutefois des inconvénients : tous les salariés ne souhaitent ou ne peuvent pas avoir des responsabilités ; de plus, ce type de configuration nécessite de mettre en place des actions de formation, qui ont un coût pour l’organisation. © Nathan Chapitre 12 Comment assurer la cohérence de l’ensemble des tâches ? / 135 Document 7 (p. 129) 17. Comment la Scierie vosgienne a-t-elle mis en place une configuration structurelle souple ? Pour mettre en place une configuration structurelle souple, la Scierie vosgienne a réalisé un investissement de 22 millions d’euros pour moderniser ses deux sites et former ses salariés à la gestion numérisée de la production. Grâce à l’informatisation des outils de production, un seul technicien est à présent capable de traiter seul l’intégralité d’une commande en assurant le suivi de la fabrication et la maintenance du matériel. 18. Cette configuration permet-elle d’améliorer la flexibilité de l’entreprise ? Cette configuration rend l’entreprise plus flexible car elle permet de répondre à tous les besoins des clients dans des délais très courts. 19. Pourquoi le poste de chef d’atelier a-t-il pu être supprimé ? Auparavant, chaque ouvrier était un simple exécutant spécialisé sur une tâche bien précise. Le chef d’atelier jouait le rôle de superviseur direct, chargé de donner les ordres et de contrôler le travail. À présent, un technicien assure seul le suivi de l’ensemble des opérations. Suite au plan de formation, il est devenu capable de prendre toutes les décisions nécessaires à la bonne réalisation du travail. Il est autonome et n’a plus besoin d’être supervisé par un chef d’atelier. 136 / Thème 4 Le management stratégique : l’organisation de la production © Nathan Activité 1 ● Testez vos connaissances ! (p. 130) ■ Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ? Justifiez vos réponses. Vrai Faux 1. L’ajustement mutuel repose sur une communication informelle entre les membres de l’entreprise. 2. La supervision directe est possible lorsque le nombre de salariés est restreint. 3. Il y a centralisation du pouvoir lorsque le dirigeant prend seul toutes les décisions. 4. La délégation d’autorité consiste à donner des ordres à ses subordonnés. 5. Les configurations structurelles rigides permettent à l’entreprise de s’adapter à leur environnement. 6. La décentralisation du pouvoir de décision favorise la mise en place d’une configuration structurelle souple. Justification L’ajustement mutuel permet une coordination par des échanges spontanés entre les membres de l’organisation. La supervision directe permet de coordonner plusieurs salariés. Le dirigeant prend seul les décisions sans faire participer ses subordonnés, qui sont vus comme de simples exécutants. La délégation de pouvoir consiste à confier une partie du pouvoir de décision aux subordonnés. Les configurations structurelles rigides manquent de réactivité. La décentralisation du pouvoir de décision rend l’organisation flexible car elle permet à chaque salarié de prendre des décisions à son niveau. Activité 2 ● L’entreprise sans hiérarchie, ça marche ! (p. 130) 1. Quelle est l’originalité de l’entreprise Favi ? L’originalité de l’entreprise Favi réside dans l’absence de hiérarchie entre les ouvriers et le dirigeant, Jean-François Zobrist. 2. Recensez les décisions que peuvent prendre les salariés. Dans cette entreprise, les salariés décident eux-mêmes de la méthode de travail à appliquer pour atteindre le résultat attendu. Ils définissent également les cadences et sont capables de proposer des améliorations de leur poste de travail. 3. Quel est le rôle du leader dans les mini-usines ? Le leader, qui est un ouvrier expérimenté, joue le rôle de conseiller. Il explique l’objectif à atteindre et occupe une fonction d’assistance. Il n’est pas là pour donner des ordres, ni pour superviser le travail de ses collègues. 4. Quels sont les avantages de cette configuration structurelle ? Cette entreprise est souple car les ouvriers sont autonomes et prennent les décisions. Cette organisation est également motivante car les salariés sont responsabilisés et écoutés par le dirigeant, avec lequel ils sont en contact direct. © Nathan Chapitre 12 Comment assurer la cohérence de l’ensemble des tâches ? / 137 Activité 3 ● Je veux travailler chez Google ! (p. 131) 1. Montrez comment le pouvoir de décision est décentralisé chez Google. Chez Google, les salariés sont répartis dans des équipes autonomes au sein desquelles les idées, les initiatives et les prises de risque sont encouragées. D’autre part, les décisions de la direction peuvent être discutées, voire être remises en question, par les subordonnés. 2. À l’aide d’Internet, recherchez la signification des termes : visioconférence, wiki, workflow, forum. – Visioconférence : moyen de communication permettant d’organiser des réunions à distance. Grâce à un système de télécommunication, chaque participant voit et entend ses interlocuteurs. – Wiki : site Internet collaboratif dont le contenu peut être modifié par les membres autorisés. – Workflow : outil de représentation des flux d’informations permettant d’organiser les tâches de chacun dans l’organisation. Par exemple, un outil de workflow administratif précise le circuit de cheminement des documents en identifiant les intervenants concernés, les actions à réaliser et les délais à respecter. – Forum : espace de discussion virtuel destiné à recevoir des échanges sur un thème donné. Les discussions sont archivées et les internautes peuvent y participer de manière asynchrone (contrairement à la messagerie instantanée où les échanges ont lieu en direct). 3. Comment ces outils favorisent-ils la communication et le partage des informations dans l’entreprise ? Ces outils permettent à tous les membres de l’entreprise de communiquer et d’échanger des informations sans passer par la structure hiérarchique. Grâce à ces échanges, les problèmes sont résolus plus rapidement et le partage des idées est facilité. 4. Démontrez que la configuration de Google correspond à une configuration structurelle souple. La configuration de Google correspond à une configuration structurelle souple car tous les moyens sont mis en œuvre pour que chaque salarié participe à la prise de décision. Chaque membre est encouragé à prendre des initiatives sans recourir à la hiérarchie. 5. En conclusion, aimeriez-vous travailler dans une entreprise comme Google ? On laissera les élèves discuter de leur envie ou non de travailler chez Google : qu’est-ce qui les motive ou, au contraire, quelles sont leurs réticences à travailler dans ce type d’organisation ? 138 / Thème 4 Le management stratégique : l’organisation de la production © Nathan L’essentiel I. Comment coordonner les tâches ? Le développement d’une organisation s’accompagne d’une division du travail en un ensemble de tâches élémentaires. Il en découle une démultiplication des tâches, qui implique de mettre en place un système de coordination destiné à assurer la cohérence du travail. Ce système de coordination des tâches, qui est l’une des fonctions du management, consiste à mettre en place les moyens appropriés pour coordonner le travail. La coordination pourra se faire soit par ajustement mutuel, soit par supervision directe. Type de coordination Ajustement mutuel Ajustement par supervision directe Caractéristiques Les salariés communiquent de façon spontanée. Ils se répartissent les tâches et contrôlent mutuellement leur travail. On rencontre plutôt ce type de coordination dans les organisations comptant peu de salariés. Ici, un salarié responsable transmet les ordres et contrôle le travail de son équipe. On rencontre ce type de coordination dans les organisations comptant plusieurs salariés. II. Comment déléguer le pouvoir de décision ? Le dirigeant détient le pouvoir de prendre les décisions qui concerne l’organisation, de donner les ordres pour les mettre en œuvre et de contrôler le respect des ordres. C’est notamment le cas dans les PME, où le pouvoir de décision est centralisé : le dirigeant prend seul les décisions sans consulter ses subordonnés, qui sont de simples exécutants. Lorsque l’organisation grandit, il devient plus difficile pour le dirigeant de prendre seul toutes les décisions, qui sont de plus en plus nombreuses. Cela le conduit à déléguer une partie de son autorité. Cette délégation consiste à confier une partie de son pouvoir de décision à d’autres personnes dans l’organisation. III. Comment passer d’une configuration structurelle rigide à une configuration structurelle souple ? A. La configuration structurelle rigide Les organisations dans lesquelles le pouvoir est centralisé sont caractérisées par une configuration structurelle rigide : le dirigeant prend seul toutes les décisions. S’il survient un événement nécessitant une décision, l’information doit remonter jusqu’au dirigeant, qui prendra la décision, puis la retransmettra à ses subordonnés. Cette lenteur empêche l’organisation d’être réactive. Par ailleurs, comme les salariés n’ont ni responsabilités ni pouvoir d’initiative, ils sont peu motivés dans leur travail. B. La configuration structurelle souple Dans cette configuration qui décentralise le pouvoir, tous les membres de l’organisation participent à la décision. Cela implique que les salariés soient formés pour prendre les décisions adéquates en toute autonomie. Ce choix nécessite également un outil de production adapté au rythme des besoins. La configuration structurelle souple améliore la réactivité de l’organisation : chaque membre du groupe est capable de prendre les décisions à son niveau, ce qui permet de gagner du temps. Cela favorise également la motivation des salariés, qui se sentent ainsi responsabilisés et considérés. © Nathan Chapitre 12 Comment assurer la cohérence de l’ensemble des tâches ? / 139 Ressources numériques Sites Internet Les deux articles présentés ci-dessous permettent d’illustrer les avantages des configurations structurelles souples en démontrant l’impact de ce type d’organisation sur la motivation et l’implication des salariés. • Une enquête sur l’entreprise de demain vue par les étudiants : http://www.studyrama-emploi.com/home_article.php?id=5751&rubrique_id=1 • Quand les salariés prennent le pouvoir : un article sur les Scop : http://www.ellesentreprennent.fr/cid143909/la-scop-pourquoi-choisir-cette-formule.html 140 / Thème 4 Le management stratégique : l’organisation de la production © Nathan