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Sémiologie respiratoire clinique 2
09/11/00
M.A et Béné
Examen physique normal et pathologique, thoracique et
extra-thoracique
Examen clinique : deux temps
1) interrogatoire
 anamnèse (tabac, antécédents, BCG)
 Signes fonctionnels : - toux
- expectoration
- dyspnée
 indispensables
- douleur
 troubles de voix, hoquet, ronflement, sommeil
2) Examen physique
 Inspection (yeux, oreilles)
 Palpation (mains)
 Percussion (mains)
 Auscultation (stéthoscope)
APPAREIL RESPIRATOIRE :
1) RESPIRER : hématose
Ventilation, échanges gazeux, transport d’O2 et de CO2
2) DEFENSE, EPURATION
- voies aériennes supérieures, fosses nasales
- trachée, bronche (cils)
- alvéoles (macrophages)
- immunocytes
3) METABOLISME
- contrôle du pH
- surfactant
- mucus…
ATTENTION : Signes respiratoires ne signifient pas forcément poumon malade
Signes extra respiratoires ne signifient pas forcément poumon sain
1
Exemple : œdème aigu du poumon
Acidose métabolique, diabète
 signes respiratoires mais poumon sain
EXAMEN CLINIQUE :
- fondamental
- obligatoire (pour conduire au diagnostic)
- rapide et pas cher
EXAMEN PHYSIQUE PNEUMOLOGIQUE :
- inspection
- palpation
- percussion
- auscultation
pulmonaire et extra-pulmonaire: cou, aires ganglionnaires, abdomen, main, mollets
ATTENTION : toujours faire un examen comparatif (droite/gauche, haut/bas,
avant/arrière)
TECHNIQUE de l’EXAMEN :
Exposition des zones à examiner : torse nu
Pour partie avant du thorax : patient couché ou debout
Pour partie arrière du thorax : patient assis ou debout
(si le patient est couché dans un lit d’hôpital, traction sur les bras ou aide à se retourner sur le
côté)
Nature comparative de l’examen
A/ INSPECTION (continue)
Elle commence dès le début du dialogue avec le patient, durant lequel on peut retrouver des
signes.
1) position du patient
S’il doit être assis et pousser avec ses bras (épaules se relèvent) pour respirer, on parle alors
d’ORTHOPNEE.
Causes :
- insuffisance du ventricule gauche
- asthme
- bronchopathie chronique obstructive (BPCO)
2) déformation du thorax
 normal : plus large qu’épais (diamètre transversal plus grand que le diamètre antéropostérieur)
 anomalies :
2
a. Rétractions thoraciques
Rétrécissement des espaces intercostaux, exagération de la courbure des côtes
 PECTUS EXCAVATUM
thorax en forme d’entonnoir
dû à une dépression du sternum dans le thorax
souvent génétique
peut comprimer le ventricule droit
PECTUS CAVINATUM
thorax en forme de carène
déplacement en avant du sternum, qui fait saillie et aplatissement des cartilages costaux
voisins.
 CYPHOSCOLIOSE
observée quand on fait pencher le patient en avant pour regarder le trait de sa colonne
vertébrale.
Déviation latérale permanente du rachis avec rotation postérieure des corps vertébraux.
Mesurée par l’angle de Cobb, corrélé à l’insuffisance respiratoire.
Principe de la méthode de Cobb
Sur un cliché thoracique de face, tracer une ligne parallèle au bord supérieur de la
plus haute des vertèbres de la courbure 1. Tracer une autre ligne parallèle au bord
inférieur de la plus basse des vertèbres de la courbure 2. Tracer les perpendiculaires
à 1 et 2. L’angle de Cobb est l’angle à l’intersection des deux perpendiculaires.
2
1
b. Dilatations
DILATATION du THORAX
DEFORMATION EN TONNEAU
diamètre antéro-postérieur > diamètre latéral
elle se traduit par l’horizontalisation des côtes et l’élargissement des espaces intercostaux.
Classique avec l’âge
Impression de brièveté du cou (enfoncement de la tête dans le thorax) car :
- accroissement des dimensions verticales
- surélévation de la ceinture scapulaire
 BCPO, asthme, emphysème, vieillissement
3
3) dynamique respiratoire
a. rythme
normal : - calme
- régulier (14-20/min)
- expansion de la cage thoracique ET de l’abdomen ( lié à l’abaissement des
coupoles diaphragmatiques)
- expansion symétrique
- n’utilise pas les muscles accessoires (scalène, sterno-costo-mastoïdien,
intercostaux)
- expiration passive
- pas bruyant
 anomalies du rythme :
polypnée : respiration rapide
ne dit pas si cette respiration est profonde ou superficielle (profonde : femme
accouchant, superficielle : petit chien respirant)
plus de 20 cycles/min
tachypnée (non spécifique car se retrouve dans les affections vasculaires et
métaboliques)
rapide mais superficielle (très difficile à évaluer)
détresse respiratoire, insuffisance respiratoire, signe de paralysie phrénique, douleur
pleurétique
hyperpnée : profondeur de la respiration (respiration ample)
acidose métabolique (diabète : poumon pas malade mais compense l’acidose)
bradypnée : < 10 cycles/min
apnée : absence de respiration pendant un temps  10 secondes
hypopnée : définition variable :
soit diminution de la ventilation de plus de 50%
soit diminution de la ventilation et diminution de la saturation en O2.
respiration de Küssmaül :
- profonde
- rapide
- pas de pause expiratoire
dans les acidoses métaboliques (surtout chez les diabétiques) mais également eu cours
de l’exercice ou en cas d’anxiété
respiration de Cheyne-Stockes (la plus fréquente des dysrythmies respiratoires)
augmentation et diminution de la fréquence et de la profondeur de la respiration
alternées toutes les deux minutes
caractérisé par des périodes d’apnée de 15 à 20 secondes entre les deux
instabilité du contrôle de la respiration
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chez les personnes âgées pendant le sommeil, dans les encéphalopathies, dans les
insuffisances cardiaques, dans les insuffisances rénales, dans les surcharges
pondérales.
b. anomalies d’expansion du thorax
Normalement : - symétrique
- à peine visible ( le thorax subit une expansion, l’abdomen sort, le volume
augmente)
Thorax subit une expansion
diaphragme descend
Abdomen sort
Anomalies: d’asymétrie ou d’asynchronie thoraco-abdominale
ASYMETRIE : quand un seul poumon bouge
pneumothorax complet, pleurésie, fracture de côtes, condensation, atélectasie
aiguë/ chronique
 ASYNCHRONIE THORACO-ABDOMINALE
normale : côtes en haut et en dehors (45 30°), expiration passive
Lors d’une inspiration à volume constant chez un individu sain, la contraction du
diaphragme qui descend amène :
-abaissement de la pression pleurale
-l’augmentation de la pression abdominale
Il se produit un mouvement vers l’avant de l’abdomen SYNCHRONE de l’expansion et
de l’augmentation des diamètres antéro-postérieur et latéraux de la cage thoracique
produite par la contraction du diaphragme.
A l’expiration, la pression abdominale diminue, le diamètre antéro-postérieur de
l’abdomen diminue en phase avec la réduction du volume thoracique.
En cas de dysfonctionnement, comme dans le cas de la respiration paradoxale
abdomino-thoracique, le travail inspiratoire est assuré par des muscles accessoires.
Leur mise en action produit :
-diminution de la pression pleurale
-diminution de la pression intra-abdominale
donc une rétraction de la paroi abdominale
A l’inspiration,
-le diamètre antéro-postérieur de l’abdomen diminue
-les diamètres antéro-postérieur et latéraux de la cage thoracique augmentent.
Anomalies :
@RESPIRATION PARADOXALE ABDOMINO-THORACIQUE
atteinte du diaphragme : seul le thorax se gonfle et l’abdomen rentre.
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On en parle quand les variations des diamètres abdominal et thoracique cessent d’évoluer en
phase lors des mouvements respiratoires.
On utilise alors les muscles accessoires. On crée une dépression et on attire le diaphragme et
l’abdomen.
Ce type de respiration se recherche chez un malade couché, main sur le ventre pour éliminer
les contractions des muscles abdominaux.
@RESPIRATION ALTERNANTE ABDOMINO-THORACIQUE
Quand le diaphragme s’épuise, on a une alternance entre une respiration normale et
paradoxale.
TIRAGE
@ INTERCOSTAL : muscle attiré à l’intérieur du thorax, dépression forte
dans le thorax, signe de détresses respiratoires
@SUS-STERNAL :
@ SUS-CLAVICULAIRE : en arrière de la clavicule
Les insuffisants respiratoires doivent générer des pressions plus importantes pour respirer
normalement, ce qui crée des dépressions.
SIGNE de HOOVER
plus marqué chez les sujets âgés.
Chez les patients atteints de BCPO, les côtes sont attirées vers l’intérieur en inspiration. Ils
ont un aplatissement des coupoles diaphragmatiques. Quand ils inspirent, le diaphragme est
attiré vers le bas et la paroi costale vers l’intérieur.
excellent signe d’insuffisance respiratoire.
Parfois on peut avoir un Hoover diphasique (petite expansion puis inspiration)
Signe de Hoover
Visible, palpable, c’est une diminution paradoxale du diamètre de la base du thorax
durant l’inspiration. Le diaphragme s’aplatit et devient inefficace en tant que muscle
inspiratoire. Les dernières côtes ont un mouvement vers l’intérieur. Lors de
l’inspiration, on observe une HYPERINFLATION des coupoles du diaphragme.
Ce signe a une bonne valeur et permet d’établir la corrélation avec la sévérité de
l’obstruction. Mais à sévérité d’obstruction égale, l’âge du patient intervient et le
signe de Hoover est plus marqué chez les sujets les plus âgés.
VOLET COSTAL
Il y a au moins deux côtes cassées à deux endroits, ce qui entraîne la formation d’un volet
relié à rien.
Quand on inspire, l’air entre donc la pression intra thoracique diminue
A l’inspiration, la diminution de la pression intra-thoracique attire la zone lésée désolidarisée
du reste de la paroi thoracique qui se creuse en dedans.
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Volet costal
=cassures
4) inspection du cou et de la tête
a. respiration à lèvres pincées (pursed lips)
création d’une pression intra bronchique qui lutte contre la pression autour des bronches
(comme un tuyau d’arrosage que l’on pince)
BCPO + emphysème : les pressions dans le poumon augmentent, les bronches s’écrasent et
l’air ne sort plus. Pour cela, les patients pincent leurs lèvres et augmentent ainsi pendant
l’expiration la pression dans les bronches, ce qui leur permet de maintenir une pression intra
bronchique supérieure à la pression intra-thoracique.
Les lèvres sont un peu bleues et on peut également observer des ganglions au niveau du cou.
b. tirages (retard)
c. position de la trachée
Si elle est déviée, cela signifie que quelque chose dans le thorax attire la trachée
d. veines jugulaires : turgescence
La pression augmente et pour compenser cette augmentation, le volume augmente
(turgescence)
Observée dans les insuffisances cardiaques et les thromboses de la VCS
e. SCM, Scalènes
Contraction inspiratoire de ces muscles : atteinte fonctionnelle sévère
Quand ils sont mis en jeu, cela signifie que le patient a du mal à respirer.
Leur contraction va souvent de pair avec le tirage sus-claviculaire, sus-sternal et la descente
inspiratoire de la trachée.
Visible sous la peau.
Ils témoignent de l’intensité de la contraction des muscles inspiratoires et de la dépression
intra thoracique.
f. Signe de Campbell
Il traduit la mise en œuvre exagérée des muscles inspiratoires et est corrélé à la sévérité du
BPCO.
On observe une descente inspiratoire du cartilage thyroïde vers le thorax et une diminution du
segment sus-sternal de la trachée qui varie normalement de 3 à 5 cm (3 à 4 « travers » de
doigts)
g. Cyanose
Définition biologique : quand on a plus de 5 grammes /dl d’hémoglobine désaturée dans le
sang capillaire moyen (attention : pas dans une artère)
Rappel : coloration bleue-violet des téguments des muqueuses
Si polyglobulie, beaucoup de globules rouges, cyanose plus rapide à voir
Si anémie (diminution GR), difficile
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5) inspection des mains
a. hippocratisme digital
doigts en « baguettes de tambour »
bombement unguéal en verre de montre
hypertrophie de la pulpe des dernières phalanges.
D’abord les mains et éventuellement les pieds
On ne connaît pas les mécanismes physiopathologiques.
Peut-être lié à des shunts D-G, en cancérologie pulmonaire par exemple.
b. inspection des jambes : état veineux
L’inspection des mollets est fondamentale pour rechercher des embolies pulmonaires ( 90%
viennent de thrombose des membres inférieurs)
SIGNES d’UNE PHLEBITE : gros mollet rouge et douloureux, inflammatoire, qui a perdu
son ballottement normal. On peut palper un cordon veineux.
ATTENTION : 9 fois sur 10, on observe uniquement une petite rougeur et une petite chaleur.
B/ PALPATION
-
précise la dynamique respiratoire
apprécie la contraction musculaire
recherche les zones douloureuses thoraciques
recherche de ganglions
reconnaissance des modifications des vibrations vocales
On peut palper et observer :
1) CHOC DE POINTE
Entre le troisième et le cinquième espace intercostal. Déplacement vers l’extérieur ou
l’intérieur
Il peut être aboli quand emphysème (cause 1=tabac+ facteurs génétiques) : grosses bulles
L’aire ne pénètre plus, destruction du poumon, donc très faible conduction, donc diminution
du choc de pointe.
2) DYNAMIQUE RESPIRATOIRE
-
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respiration paradoxale
signe de Campbell
signe de Hoover
expansion thoracique anormale : poser les mains à plat sur les bases
thoraciques postérieures, les pouces se rejoignant sur l’apophyse de D10
3) CONTRACTION MUSCULAIRE
-
SCM
Scalènes
Diaphragme : Sniff test : contraction du diaphragme qui
traduit
normalement par un abaissement symétrique des coupoles
diaphragmatiques  le patient est couché, les mains sont posées à plat sur
les côtes, on demande au patient de « sniffer » l’air (inspiration brutale), on
sent la contraction du diaphragme
N.B: SNIFF-TEST
Si l’une des coupoles est paralysée, on observe un mouvement paradoxal avec
abaissement de la coupole saine et absence de mouvement ou élévation de la
coupole paralysée.
4) VIBRATIONS VOCALES
Manière comparative
Les vibrations vocales sont transmises à la paroi thoracique à travers l’appareil bronchopulmonaire lorsque le sujet parle. C’est la sensibilité vibratoire osseuse de la main de
l’examinateur qui permet de percevoir ces vibrations vocales.
Technique : L’examinateur pose ses deux mains à plat sur le thorax ( ou une main après
l’autre) ou pose seulement le bord cubital de la main. Le patient dit vite et à voix haute 33, ce
qui permet de ressentir les vibrations.
L’examen est bilatéral et comparatif en étudiant :
Soit un côté puis l’autre (technique plus précise)
Soit les deux côtés simultanément ( technique plus rapide)
Les vibrations peuvent être augmentées ou diminuées :
- augmentation : quand il y a plus de liquide autour des bronches (pneumonie
pulmonaire : condensation pulmonaire avec densification du parenchyme)
- diminution (ou abolition) : quand il n’y a plus d’arbre bronchique :
@ épanchement pleural (pleurésie)
@ atélectasie (rétraction du poumon sur lui-même)
@ pleurite (épaississement pleural)
@ pneumothorax (interposition d’un épanchement gazeux dans plèvre)
5) PALPATION DES PARTIES MOLLES
Pas osseux : aires ganglionnaires (cervicaux, sous-claviculaires, axillaires)
peau
mollet
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@ ganglions (pas palpables sauf augmentation volume, phénomènes cancéreux ou
infections) : adénopathie
@ emphysème sous-cutané : air entre peau et tissus sous-cutanés
Quand on appuie, ça fait des crépitations neigeuses, ce qui traduit une fracture de l’arbre
bronchique et de la trachée
@ masses cutanées (métastases, tumeurs)
@ mollets : augmentation chaleur locale, ballottements
6) PALPATION DU COU
-
TRACHEE : position  déviation
Rétraction 3 à 4 travers de doigts ( voir signe de Campbell)
- POULS RESPIRATOIRE :
Palpation des muscles inspiratoires accessoires : SCM, Scalènes
- ADENOPATHIES (au niveau des ganglions)
Cervicales ou sus-claviculaires
7) RECHERCHE DES POINTS DOULOUREUX
La palpation permet d’identifier des zones douloureuses à la pression.
C/ PERCUSSION (1761 : Auenbrugger qui estime le niveau liquide du
tonneau en tapant dessus)
1) technique (droitier)
-
médius droit : majeur
taper sur articulation inter phalangienne distale du majeur gauche, appuyant
fortement sur la peau
coup sec et rapide du poignet
symétrique
comparatif : précise si les tissus sous-jacents sont denses, liquidiens ou
aériques
Si on percute le thorax, on ne peut percuter que 5 cm de profondeur
Au moins 3 cm de diamètre pour l’objet ( tumeur)
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2) 5 types de son peuvent être identifiés (cf. tableau 1
récapitulatif)
-
-
a.matité
intensité faible
tonalité faible
durée courte
quand le poumon est le siège d’une condensation pulmonaire superficielle
(cas d’une pneumonie lobaire)
quand du liquide ou un tissu dense comble la cavité pleurale (épanchement
pleural liquidien)
s’entend surtout la cuisse
b.submatité
- intensité moyenne
- tonalité moyenne
moins francs, moins nets
- durée moyenne
- bord supérieur du foie, on peut mesurer sa taille : On se place sur la ligne
médio-claviculaire, on tape et c’est mat. Dès que c’est sonore, on est à la
limite hépato-pulmonaire
 pneumonie plus profonde que la matité de la pneumonie lobaire
- cœur : à gauche du sternum (3 au 5ème espace intercostal)
-
c. sonorité
intensité forte
tonalité basse
durée longue
poumon normal
-
d. hyper sonorité
intensité très forte
tonalité très basse
durée très longue
emphysème, pneumothorax (si unilatérale), asthme
-
e. tympanisme
intensité forte
tonalité haute
traduit l’interposition d’air entre le parenchyme pulmonaire et la main qui
percute
pneumothorax complet
comme joue gonflée
vibrations vocales : plus du tout
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D/ AUSCULTATION
1) technique
stéthoscope (Laennec : 1781-1826 : traité « De l’auscultation médiate »)
1819 : enfants jouant avec bâtons, l’un parle à une extrémité, l’autre écoute à l’autre extrémité
 description allégorique de tous les sons enregistrés avec cornet de bois (cylindre)
Hippocrate : plaque l’oreille sur le poumon pour rechercher un empyème (pleurésie purulente)
-
comparatif (latéral, devant/derrière, haut/bas)
aux deux temps respiratoires
respiration normalement non bruyante, bouche ouverte
silence autour
obèse : diminution bruit
2 types de bruits : -bruits physiologiques
-bruits surajoutés (adventices)
importance : reconnaître :
@ différentes tonalités
@intensités
@durée insp.>exp. ( à l’inverse du débit aérien, le bruit insp. est plus
long que le bruit de l’exp.) murmure vésiculaire : en écoutant, 60% insp. Et 40%exp.
 faux bruit (car il n’y a plus de bruit à la fin de l’expiration)
@continu (bruit musical)/ discontinu
Si anomalies, voir si les bruits se modifient à la toux ou en voix haute ou chuchotée
2) bruits normaux/ physiologiques
a. MURMURE VESICULAIRE
= conjonction de la propagation du bruit de l’air dans les bronches (BRUIT GLOTTIQUE) et
de l’air pénétrant dans les voies aériennes distales, c’est-à-dire les alvéoles (BRUIT
VESICULAIRE)
Normalité :
- faible intensité
- timbre doux
- s’entend sur l’ensemble du thorax et surtout en périphérie ( à distance des
grosses voies aériennes)
- inspiratoire surtout, non perçu en fin d’expiration
- faible en avant et en bas (bases), majeur en arrière et latéralement
Anomalies : @augmentation : pas pathologique
@ diminution :
- diffuse : l’air n’arrive plus dans les bronches obstacle dans les voies
aériennes supérieures
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-
 destruction du poumon : emphysème pulmonaire
 pneumothorax
localisée :1 côté : épanchement pleural
 obstacle (dans une bronche souche)
 diminution de la ventilation( l’air n’arrive plus au poumon) :
atélectasie, condensation
 pleurésie
 pneumothorax
b. BRUITS BRONCHIQUES et TRACHEAUX
Normalité : @ bruits bronchiques :
- timbre rude
- intense
- haute tonalité
- en expiration
- entendus dans le manubrium
@ bruits trachéaux :
- timbre rude
- haute tonalité
- très intenses
- entendus sur la trachée au niveau du cou
 Ces bruits trachéaux et bronchiques sont équivalents du bruit glottique ou laryngo-trachéal.
Ils sont entendus à proximité de leur origine anatomique et ne sont pas transmis à travers le
tissu pulmonaire.
Anomalies :  SOUFFLE TUBAIRE (comparé au bruit que l’on entend en soufflant dans un
tube) : si condensation étendue du poumon liquide donc augmentation conduction et
diminution atténuation.
Il remplace le murmure vésiculaire dans les pneumonies lobaires, les atélectasies, les infarctus
du myocarde.
- timbre rude
- intense
- tonalité élevée
- net à l’inspiration
 SOUFFLE PLEURETIQUE : si épanchement pleural modéré. Il traduit une
condensation au sommet de l’épanchement pleural
- intensité faible
- timbre doux
- tonalité élevée
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BRUITS PHYSIOLOGIQUES :
MVnormal
anormal
BBnormal
anormal
BRUITS SURAJOUTES : ADVENTICES :
Continus (sifflements = wheezes)
 Discontinus (craquements = crackles)
3) adventices
a. Craquements
-
brefs
intermittents
égaux entre eux
sel jeté sur une poêle, cheveux
 fins/doux/très brefs/ fin d’insp./ tonalité haute
 rudes/forts/début d’insp./tonalité basse
On doit noter : @chronologie au cours du cycle respiratoire
@ localisation dans le thorax
@ éventuelles modifications après la toux et les changements de position
En fonction de leur localisation au cours du cycle respiratoire, on différencie :
- craquements d’inspiration tardifs = râles crépitants
début : 1ère moitié de l’inspiration
fin : phase tardive de l’inspiration
fins, secs, serrés, abondants, égaux
Alvéolaires
- craquements d’inspiration précoces
modifiés par la toux
rudes
peu nombreux
entendus durant BPCO et asthme
craquements d’inspiration précoces et expiratoires= râles souscrépitants
caractère bulleux (évoquent bulles éclatant à la surface d’un liquide)
partout
pas égaux entre eux
modifiés par la toux
-
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b. Bruits continus
Deux temps modifiés par la toux :
*sifflements aigus : râles sibilants : asthme, œdème aigu du poumon
*ruoncus graves : ronflants ; BPCO
- beaucoup plus longs que les craquements
- entendus aux deux temps de la respiration avec une prédominance à l’expiration
- peuvent transitoirement disparaître avec la toux
Stridor : sifflement d’inspiration d’intensité égale, entendu au cou et sur la paroi thoracique
et indiquant une obstruction des voies aériennes supérieures
c. frottements pleuraux
-
superficiels
rythmés par la respiration
entendus aux deux temps
non modifiés par la toux
froissement de la soie et du cuir neuf
Ils résultent de l’exagération du frottement entre deux feuillets pleuraux inflammatoires
NOTIONS A CONNAITRE :
PECTOROLOQUIE APHONE = transmission exagérée de la voix chuchotée par
les condensations pulmonaires.
Quand on met le stéthoscope sur le thorax, on demande au patient de parler. Le bruit glottique
est propagé.
BRONCHOPHONIE = transmission exagérée et plus distincte des vibrations
vocales par les condensations pulmonaires
POULS PARADOXAL : à l’inspiration, normalement la pression augmente (ça
appuie) donc le pouls augmente. Ici, le pouls diminue, ce qui traduit une insuffisance
respiratoire grave (signe de gravité immédiate d’une crise d’asthme)
Diminution ou disparition du pouls radial
POULS RESPIRATOIRE : lorsque l’on porte les mains sur le cou du patient, on
sent la contraction des scalènes et du SCM
Dans ces deux derniers cas, on a un retentissement cardiaque des affections pulmonaires.
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